Sos del Rey Católico et son Parador
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Sos del Rey Católico et son Parador
TONNERRES ET ECLAIRS SILENCIEUX DU STYLE ROMAN S « Les hommes rendront rigoureusement compte de toute parole vaine » os DEL REY CATÓLICO Et Son Parador (Inscription éternelle gravée sur l’église de San Esteban) C 'est ainsi que se voulut et que se veut ce village de Sos, éternel et médiéval : un bourg tranquille, accueillant, silencieux… mais aussi orgueilleux de son glorieux passé que de son futur, de plus en plus prometteur. Car si ces terres sagement indistinctes sont jumelées avec d’autres terres assez proches, sans frontières de culture ni de coutumes signalées par leurs propres habitants, c’est que quelques dieux et quelques hommes en ont décidé ainsi. Dès que vous foulerez le sol de cette terre, vous serez plongé dans une étrange et agréable sensation d’époque médiévale, car ce village petit et paisible est ainsi : il n’y a pas grand chose à voir mais beaucoup à regarder et à méditer. On pourrait dire que presque toute l’enceinte du village est une sorte de musée médiéval. Même si ce n’est qu’un hameau ramassé et perché sur les terres navarraises de Sangüesa, il est vrai que depuis les premiers siècles du Moyen-Age, Sos fut un bastion de la frontière, gardien zélé contre les ambitions des nobles voisins féodaux, et des approches ecclésiastiques belliqueuses : “...No faltó algún obispo guerrero que con sus vasallos acompañaba a los reyes en la Reconquista o, por su cuenta, hacían incursiones en las tierras ocupadas por los moros. Sin que tuviesen que envidiar al famoso Obispo de Valencia, Don Jerome, el del Cantar del Mío Cid, aquel que celebraba la Misa antes de la pelea y absolvía a los combatientes, asegurando el cielo al que “Muriese lidiando de cara” « Il n’y avait pas un seul évêque guerrier avec ses vassaux, qui n’accompagnât pas les rois dans la Reconquête ou qui, pour son propre compte, n'ait fait des incursions sur les terres occupées par les Maures. Sans avoir à envier le célèbre évêque de Valence, Don Jérôme, celui du Cantar de Mio Cid, qui célébrait la messe avant le combat et absolvait les combattants, promettant le ciel à celui qui "mourrait au combat" » Citation de Tomas Buesa, irréfutable professeur de l’université de Saragosse. Toute cette histoire est inscrite et installée dans un Parador édifié au bord des pierres et des légendes médiévales… On suppose, avec certitude, que cette intense vie médiévale se consolida à l’aube du XIe siècle et qu’elle fut bien vite consacrée par le roi Fernando II d’Aragon, plus connu sous le nom du Roi Catholique, lequel naquit dans cette région. Ces vilains allaient rapidement devenir chrétiens ou plutôt être christianisés, car selon de prudentes opinions, embrasser la foi pouvait être davantage un acte de devoir que de sincère dévotion. Qui sait ! SOS ET SON PARADOR 1 En tout cas, Sos allait s'affirmer comme village chrétien en 975 sous le gouvernement de Ramiro Garcés et fut très vite annexé à la Navarre. Ce fut aussi un territoire aragonais, dans les magiques années 1000, années qui selon tous les présages allaient voir l’inexorable fin d’un monde condamné à s’éteindre à cause de ses péchés. rien de moins…Ces environs jouissent donc d’ancestrales lignées préhistoriques. On peut aussi voir des restes de l’une des plus importantes chaussées que l’empire romain décida stratégiquement de tracer et construire pour mieux envahir, exploiter et gouverner de si lointaines contrées. A cette époque-là, au Xe et au XIe siècles, Sos était l’un des endroits les plus beaux et les mieux fortifiés de la région. Le visiteur pourra le constater, par un simple coup d'oeil à ses nombreuses demeures nobles. Le hameau primitif voulut se resserrer – pour mieux se défendre – et se cacher derrière une colline, sous la protection des églises El Salvador et San Esteban, toutes deux de style roman. L’ensemble urbain est encore installé sur un superbe éperon des contreforts de la montagne de la Peña, de telle sorte que ce beau village sera, de plus, une forteresse taillée dans une nature rocheuse surprenante. Dès que le visiteur arrivera dans ce village, il se rendra compte qu'il peut se vanter à juste titre d’occuper la place de fils aîné de la très belle région des « Las Altas Cinco Villas » (les cinq hauts villages). Peut-être grâce à son observatoire privilégié qui – tel un merveilleux kaléidoscope – offre une vue sur maints territoires de Navarre et d’Aragon. Il est très important qu'une fois arrivé sur ces hauteurs sereines, le voyageur fasse un exercice de relaxation pour se libérer des multiples contraintes qui l’ont poursuivi jusqu’ici. Il doit en être ainsi. Le village est magique et accueillant, mais rusé envers l’étranger ; on dirait qu’il s’approprie le visiteur, l’ensorcelle, le promène dans ces rues et ruelles – où l’on retourne toujours –, dans ces places, ces églises et ermitages et sur les chemins miraculeusement bordés de murailles… Ce n’est pas un hasard si la ville a grandi sur un curieux éperon de la montagne de la Peña. C'est au milieu de ces rochers que naquit celui qui sera le Roi Catholique, dans le palais de Sada. Tout près, se dresse la Peña Feliciana, rocher sur lequel le roi don Ramiro II édifia, pour ses stratégies belliqueuses, son propre château, et qui était auparavant occupé par une inutile fortification que fit construire le monarque Sancho Garcés II dans les dernières années du Xe siècle. Mais que le voyageur curieux n’oublie pas que, bien longtemps avant que ces crêtes sauvages ne soient les redoutables bastions de la « sociun » des empires romains, ces environs étaient colonisés par des tribus et des peuplades de l’époque paléolithique et néolithique. Des peuples qui posèrent les bases rudimentaires de civilisations et de cultures qui finiront par introduire nos civilisations : d’abord tribus de chasseurs sauvages, ils se transformèrent avec le temps en bergers et plus tard en agriculteurs zélés, défenseurs de leur milieu et de leur géographie. Une certaine notion de la propriété et des liens familiaux, appelée tribus et clans, naîtra alors. Des réalisations si anciennes et si mémorables mirent à l'épreuve de nombreux efforts humains : légionnaires et esclaves, mais aussi techniciens et ingénieurs inconnus à cette époque ou dominés par ces peuples espagnols. Ici, le voyageur trouvera des restes de la chaussée romaine qui fut une artère vitale pour la communication entre Saragosse (Cesaraugusta) et Pampelune (Pompealo). Ils partageaient croyances, dieux et religions ainsi qu’une sorte de dialecte et certaines avancées technologiques comme le feu ainsi que de rudimentaires procédés de constructions et de défense. Rien de plus, mais 2 SOS ET SON PARADOR Finalement ces régions seront prématurément romanisées, après de nombreuses et violentes résistances des quelques voisins celtes qui, six cents ans avant notre ère chrétienne, menaient déjà paître leurs troupeaux sur ces terres. En revanche, on sait bien peu de choses des envahisseurs musulmans quoiqu’ils aient aussi réussi à enrichir ces crêtes et ces vallées de leur culture, leurs coutumes et leur artisanat. La région sera si fugacement mauresque, que dès le début du Xe siècle, elle deviendra un bastion chrétien. PAS PERDUS A LA RECHERCHE DE PRÉSENTS « La malédiction de la mère embrasse et détruit à la racine enfants et maison » « Dieu Notre Seigneur dit : Dans la maison de celui qui jure Les mésaventures ne manqueront pas » (1681) (Inscription sur la façade de la mairie) e ne sont certes que des symboles mais ce sont, en même temps, de suggestives prémonitions d’attitudes, d’idiosyncrasie et de vocations de ces habitants raisonnables mais farouchement décidés à prendre en main leur avenir… C'est à cette époque-là que naît ce village qui est à l’origine de ce fier Parador, modèle de techniques, d'esthétiques architecturales, de gastronomies remarquables et de toute sorte d’attentions dont un visiteur a besoin. Vous pourrez très vite vous en rendre compte. Ces rues mais aussi ces palais et ces murailles étaient une forteresse initialement dépendante du royaume de Navarre, bien qu’elle ait été aragonaise sous le roi Ramiro I dès le milieu du XIe siècle. Sos s’éveille à l’histoire au printemps 1452, quand, dans le palais de Sada, naquit don Fernando le Catholique, fils de don Juan II d’Aragon. C « La reine doña Juana arriva au village de Sos, situé dans le royaume d’Aragon, aux confins de la Navarre, et le 10 mars, elle donna le jour à un fils qu’ils appelèrent Hernando, comme son grand-père » (Ainsi l’écrivit l’insigne chroniqueur Zurita) Il reste encore de nombreux témoignages et documents qui démontrent la fidèle symbiose entre ces habitants et leurs protecteurs royaux. L’un d’eux en dit davantage : « Voulant récompenser les grands sacrifices des habitants de ce village envers la couronne d’Aragon, et les grands préjudices et dépenses qu’ils ont eu à subir pour leur haute et éternelle fidélité, et désirant leur donner une digne rétribution… l’illustre infant don Fernando, né ici même, ordonne que les habitants du village de Sos soient libres et exemptés de tout droit de péage et d’impôts ainsi que des droits anciens et nouveaux… Qu’éternellement tous les habitants du village soient infançons ». Pour ne pas ennuyer le lecteur, je rappellerai simplement que ce sera un autre monarque, don Felipe V, qui accordera à ce village le titre privilégié de « village loyal et victorieux » en signe de gratitude pour les combats menés contre don Carlos de Habsbourg. Que de preuves réciproques de fidélité entre monarques et vassaux! Tous ces privilèges royaux ne purent cependant pas empêcher la diminution progressive de la population qui est, aujourd’hui, inférieure d'un tiers à celle d’il y a un siècle. REMEDES LEGENDAIRES ET MIRACULEUX u XIXe siècle, il y avait de nombreuses maisons qui abritaient des personnes « possédées par le démon ». Le diable, par vengeance ou par dépit, envahissait le corps d’un chrétien ou d’un pécheur. Et on chercha puis on trouva manières et formules qui s’avérèrent efficaces, pour chasser le mal et récupérer ainsi l’âme du pauvre « possédé ». A Jadis, le proche village de Calatora, avait une vénération particulière pour un Christ, qui répandait généreusement les miracles. Un jour, apparut dans le village un pèlerin pauvre et très malade. Les habitants charitables lui donnèrent de quoi manger et soignèrent ses graves maladies. Le pèlerin, reconnaissant, alla à l'église remercier le Seigneur. Et en voyant qu’il n’y avait aucune image du Christ crucifié, il offrit de sculpter un crucifix dans un délai de trois jours. Le délai expiré, des habitants entrèrent dans sa chambre mais le pèlerin reconnaissant avait disparu. A sa place se trouvait l’image du Christ parfaitement sculptée. Le prodige fut attribué, par un certain Père Faci, au Christ de Calatorao. Faci raconte qu'un jour où Maître Antonio Pascual nettoyait l’image sainte, l’une des épines de la couronne se cassa en présence du docteur Falcon, et les témoins décidèrent alors de se répartir les deux moitiés de la relique. Quelques temps plus tard, Maître Antonio qui passait par Sos fut appelé pour rendre visite à une malade agonisante. Il toucha la moribonde avec une petite bourse contenant le morceau de l’épine du Christ. La femme, à SOS ET SON PARADOR 3 demi-morte, se leva subitement. Le curé de Sos implora alors le démon de lui expliquer ce que contenait la bourse miraculeuse : « ce qu'il y a, c'est une épine du brun Calatorao. » Grand blasphème que d’appeler « brun »le Saint Christ simplement parce qu’il était sculpté dans un bois foncé. Dès lors, et jusqu’au XIXe, perdura la ferme conviction que le Christ ôtait le démon du corps des femmes, et pour ce faire, il leur arrachait chaussures, corsets, et bas… Ponctuellement, chaque année, à l'occasion de la fête du Saint Christ une foule immense venait pour voir et constater le prodige de l’exorcisme des possédés en présence de l’image miraculeuse… Les gens pieux venaient si nombreux que les compagnies de chemins de fer mirent plus de trains à la disposition des voyageurs, depuis Saragosse, et baissèrent le prix du billet. Le chroniqueur du journal l' Heraldo d’Aragon raconta l’une de ces guérisons magiques dont il fut témoin en 1919 : «… en sortant de l’église, une femme fut en proie à de violentes convulsions causées sans doute par une crise d’épilepsie. En la transportant, elle laissa tomber son mouchoir. Un cercle se forma autour de l’étrange pièce de tissu que personne n’osait toucher. Dans ce mouchoir, étaient emprisonnés les démons… » VUES PANORAMIQUES ’où qu’il vienne, le visiteur aura constaté la situation insolite et inattendue de cet établissement singulier perché sur un roc : il est enfoui entre de vertes vallées et des coins d’ombre, entouré par les terrains secs des Cinq Villages et il ressemble à une oasis magique dont la vue est l’une des plus belles que l’on puisse admirer dans les environs. Vues et visions agréables à contempler de n’importe quelle partie du village, bien que la plus belle des vues soit sans doute celle que l'on a de n’importe laquelle des chambres de cet ancien établissement restauré dont l'excellence n'est plus à prouver. Le visiteur verra que le village a été restauré avec un tel soin qu’il ressemble tout entier à un décor de théâtre. Mais ce n’est pas un décor car chacune de ses rues transporte le passant à une époque médiévale qui n’a rien d'une fiction. La vieille ville médiévale entourée de remparts exhibe aujourd’hui encore sept portes qui, à l’époque, s’ouvraient le jour et se fermaient la nuit pour éviter l'entrée d'étrangers mal intentionnés. D la « Peña » Feliciano, que le roi a voulu édifier un château splendide : « ...que a las miradas de los ojos que, menos quisieron ver, verán aunque así no lo quisieren, las montañas de las crestas pirenaicas y las tierras de Sanguesa... » « afin que les yeux qui ne veulent pas voir, voient, même sans le vouloir, les montagnes et les crêtes des Pyrénées et les terres de Sangüesa » Le château, petit mais très beau, ouvrit ses portes au XIIe siècle. Près de la magnifique Tour de l’Hommage, se trouve la charmante église de San Esteban, de style roman, qui fait le régal du visiteur. Dans ces rues et ruelles pentues, on a de nombreuses et agréables surprises. D’où qu’on vienne, on tombera inévitablement sur l’église de San Martin dont la belle chapelle de style romano-gothique était au service particulier des nobles et des courtisans de la famille Sada. L’ermitage de Santa Lucia mérite aussi toute notre attention : il fut édifié au XVIIIe, avec des pierres de taille de style roman. Si vous êtes un visiteur néophyte, allez à la découverte de ces ruelles médiévales et pentues en prenant l’itinéraire suivant : commencez votre visite par la rue Sainz de Vicuña qui vous conduit jusqu’au portail de Nador. Prenez à gauche la rue Desengaño jusqu’à la Plaza del Mercado (Place du marché) Juste en face se trouvent le portail de Jaca et la maison de Bonafonte, demeure noble avec son arcade en pierre de taille, rehaussée d’un blason héraldique et dont la cour est si belle qu’elle est un des endroits les plus visités. Le monastère de Notre-dame de Valentuñana est un couvent carmélite qui conserve respectueusement une église remarquable du XVIIIe. Il réunit une curieuse collection d’objets et de reliques sud-américains, de l’époque des aventuriers espagnols qui 'sen allaient, pleins de fébriles ambitions pour rentrer ensuite en Europe convertis en Indiens orgueilleux, tout-puissants et généreux. Le monastère accepte des locataires croyants et non croyants. Quoi qu’il en soit, tout itinéraire est intéressant : l’une des possibilités serait de visiter le palais de Sada, berceau où fut baptisé le très chrétien don Fernando « Le Catholique » en 1452. C’est à cet endroit précis, sur Mais au-delà de tout, ce que Sos offre et demande au visiteur n'est rien d'autre qu'une contemplation émerveillée : Sos n’est pas uniquement un village de carte postale. 4 SOS ET SON PARADOR TABLES ET AUBERGES AUX MIXTURES MEDIEVALES es plats ne sont élémentaires qu’en apparence. Les produits proviennent encore une fois de métissages hybrides avec les fours des voisins navarrais. Ils partagent le goût pour les excellentes cultures de légumes, comme par exemple le cardon et la bourrache. Les plats de morue – et particulièrement le « ajoarriero » (morue à l’ail et aux poivrons rouges) – ainsi que les « chilindrones » (sorte de poulet basquaise) sont excellents… C goûter aux « pimientos del piquillo rellenos » (les poivrons farcis) ou « las anguilas fritas » (les anguilles frites). Quant aux desserts, les plus convoités sont les « buñuelos de viento » (beignets avec du chocolat cuit et de la noix), la « costrada » (croustade), les « natillas con suspiros » (sorte de crème à la vanille accompagnée de pets-de-nonne) et les délicieuses cerises... Quant aux vins, leur répertoire a su gagner l’estime de tous : de grands vins d’appellation contrôlée et d’autres d’excellente qualité qui ne jurent pas avec les premiers. Mais aussi des blancs, des rosés et même des muscats. Les viandes de veau rôties ainsi que les nombreux ragoûts, dont les recettes varient selon les coutumes de chaque région, sont savoureux. Voici ce que disent et répètent les habitants au visiteur : « Ici, on mange bien partout ; le problème, c’est de savoir choisir ce qui nous plaît. » Le diagnostic est juste : toutefois, si le voyageur désire une gastronomie de garantie, qu’il aille au Parador. Là, il ne pourra pas se tromper et en plus, il souhaitera y retourner. Ce n’est pas un hasard si cette offre culinaire est si variée : « Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’Aragon, la salle principale était précisément la cuisine. Lieu polyvalent de vie et de travaux de toutes sortes. Dans la cuisine, la femme filait la laine, tissait ou reprisait. On mettait la pâte à pain dans le four toujours allumé et on y préparait les charcuteries. On mangeait puis le soir venu, on récitait le rosaire. » Manger dans cette atmosphère est un plaisir dépourvu de mystère. La cuisine est de bonne qualité partout, les seules différences sont le prix et le confort. Il y a d’excellentes salades de scarole, de chicorée, de cardon, de céleri et de laitue. La base de cette cuisine est constituée par les légumes : « esparragos, pochas con anguilas » (asperges et blettes aux anguilles), des artichauts préparés de multiples façons, cuits, grillés ou accompagnés de clovisses, et surtout des jardinières faites avec les meilleurs légumes du monde – selon leurs propres mots et sans que les palais les plus raffinés osent protester. Le menu exige le produit d’excellence qui est le « cordero bardenero » (l’agneau de la région des Bardenas) préparé de plusieurs façons, bien que la préparation de prédilection soit l’agneau cuit dans un four de Tudela : les plats sont le « jarrete con salsa de verduras » (jarret à la sauce de légumes), le « cordero al chilindron » (agneau basquaise), le « ternasco al horno con sopas de pan (veau au four avec une soupe au pain) ou les « costillas fritas o a la brasa » (côtelettes frites ou braisées)... Quant aux produits de la chasse, on recommande surtout « la liebre en caldereta » (ragoût de lièvre) et l’«estofado de perdiz » (la perdrix à l’étouffée). Le « rabo de toro » (queue de taureau) est un ragoût très apprécié par les habitants de la région. Que le convive n’oublie pas de Sans avoir de mauvaises surprises, il pourra choisir à tout moment des plats et des préparations aussi singulières que : -« Cardos de Muel estofados » (cardons de Muel à l’étouffée) avec des amandes et du jambon de la région. -« Migas » (miettes de pain frites) avec des œufs et du « chistorra » (saucisson) ; c’est le plat typique des bergers. -« Borrajas con patatas nuevas y auténticas almejas de Carril » : bourraches aux patates nouvelles et aux clovisses de Carril. -« Pimientos de estos montes salteados con ajos tiernos y gambas » : poivrons de la région sautés à l’ail et aux crevettes. Mais aussi de la morue « a las mil maravillas » ou de la « paletilla de cordero » (épaule de mouton), plats toujours accompagnés de légumes exquis. LES RECETTES SECRETES This hotel also has the temerity to reveal its most secret dishes to any curious guest. Some are from the region and others are exclusive to this Parador. Please do not hesitate to ask for more precise cooking information if necessary. Cet établissement a de plus l’audace de révéler à l'hôte curieux les secrets de ses plats, les uns régionaux, les autres en exclusivité dans ce Parador. Et que le visiteur n’hésite pas à demander des précisions au SOS ET SON PARADOR 5 cuisinier s’il en éprouve le besoin : - La Bodela de tena C’est une sorte de soupe ou de bouillon avec des morceaux d’agneau. - Pochas con chorizo de Uncastillo Blettes de la région récoltées alors qu’elles sont encore vertes, avant d’être mises à sécher. FRIGOLLA BATURRA Une sorte de julienne avec des oignons, des poivrons, des courgettes et des œufs cassés dessus puis cuite au four à température moyenne. ENGRUDOS DE JACA Des œufs brouillés avec des pommes de terre et de la morue. - Conejo escabechado al modo de SOS Faites frire le lapin que vous avez d’abord coupé en morceaux. Le faire revenir avec des oignons et des carottes coupés en dés. Cuire avec une même quantité d’eau, de vinaigre blanc et de vin blanc. Puis laisser macérer deux jours et deux nuits. poissons) et la mairie, contribuent à cette ambiance. La Colegiata (collégiale) de Santa Maria, de style roman du XIIe et les églises de San Martin, San Juan, San Andrés et San Felices réunissent des retables et des pièces d’une grande valeur artistique. L’église de Santa Maria du XIIIe siècle passe pour être la plus belle église de style roman d’Aragon. L’église de San Martin, du XIIe, réunit des éléments de style roman primitif. L’église de San Juan contient des peintures murales gothiques. LUESIA : C’est l’un des châteaux les plus anciens d’Aragon dont le contenu historique est très important. Aujourd’hui il ne reste qu’un donjon et une porte dotée d’un arc en plein cintre. L’église du Salvador réunit elle aussi des pièces importantes. PROMENADES PARTAGEES AVEC D’AUTRES BIEL : Situé dans les contreforts de la sierra (montagne) de Santo Domingo et tout près de la rivière Arba. Le quartier moderne de Biel est dominé par un donjon du Xe siècle et par l’église de San Martin. Dans les environs, énorme richesse de faune et de flore qui vaut bien une promenade. SOS-CASTILISCAR-SABADA-EJEA DE LOS CABALLEROS-SOS C es gens sont ainsi, parce que leur situation géographique capricieuse en a décidé ainsi. Et leur histoire, elle, est faite d’ambitions cannibales, de frontières imposées par les armes. Ces habitants furent les témoins muets de toutes ces invasions de puissants et autres gouvernements, autorités plus ou moins visibles. Peut-être davantage avec habilité qu’avec force, cette région réussit à avoir une certaine indépendance, impensable pour cette époque-là... Cette contrée singulière et agréable est connue sous le nom de « Las cinco villas » (les cinq villages). Parrainée par Sos, elle domine le nord-ouest de Saragosse : ce sont des terres d’art, d’artisanat et de gastronomie, aux us et coutumes particuliers. Nous proposons deux routes pour connaître rapidement cet endroit. SOS-UNCASTILLO-LUESIA-BIEL-SOS UNCASTILLO : Il y a là de très nombreux restes archéologiques, notamment des traces du passage de l’empire romain sur ces terres. Elle arbore orgueilleusement son château et sa « Torre (Tour) del Homenaje » construits aux XIII et XIVe siècles. Elle se dresse sur la « Peña Ayllon », d’où le nom de la ville. C’est un lieu agréable qui transporte le visiteur à l’époque médiévale : les arcades, les maisons seigneuriales, la « Lonja del Mercado » (halle aux 6 SOS ET SON PARADOR CASTILISCAR : Ce château vit le jour dans une plaine rocheuse en 1088. Les maisons se regroupèrent autour de lui. Aujourd’hui il n’en reste qu’une tour : ermitage où se trouve un Christ roman, considéré comme l’une des plus belles sculptures aragonaises. La magnifique église paroissiale est du XIIe. SADABA : Située à côté de la chaussée romaine qui unissait Saragosse et Pampelune. On y trouve le mausolée des Atilios, œuvre funéraire romane du IIe siècle. Et le gisement impérial des Bañales, avec des thermes, des constructions hydrauliques et un aqueduc. L’enceinte urbaine, présidée par un château-palais du XIIIe, est très intéressante. Tout le monde sait que l’église de Santa Maria est l’un des exemplaires aragonais les plus importants de style gothique. EJEA DE LOS CABALLEROS : Comme tous ces lieux de la région des Cinco Villas, elle fut romanisée pour ses excellentes récoltes céréalières. Puis, elle fut peuplée par les Arabes jusqu’à sa reconquête au XIIe, par Alfonso I le Batailleur. A voir : les églises de Santa Maria de la Corona, du XIIe siècle ; du Salvador du XIIIe siècle ; et de Santa Maria du XIIe siècle. TAUSTE : C’est la plus méridionale des Cinco Villas aragonaises. L’église de Santa Maria, du XIIe siècle, ainsi que sa tour, sont de magnifiques œuvres mudéjares. La Foz de Lumbier LA CURIEUSE FOZ (GORGE) DE LUMBIER N-240 A l’entrée de Lumbier, une petite route nous conduit à cette gorge sculptée. A l’endroit où les eaux de la rivière Irati rencontrent la rivière Salazar, apparaît une cascade, aussi artificielle que surprenante, qu’on peut traverser grâce aux vieux tunnels ferroviaires creusés pour le transport du bois. Après le premier tunnel, le visiteur ressentira une extraordinaire sensation quand il verra le Corte de la Foz : c’est un paysage splendide et vertigineux avec des aigles majestueux et des bisets aux battements d’ailes nerveux. Embalse de Yesa SOS DEL REY CATÓLICO Luesia Castiliscar Biel Uncastillo Si le visiteur prête attention aux bruits, il se rendra compte que ses pas se mêlent au murmure de la rivière et au vol des oiseaux. L’expérience peut s’avérer sublime ou tout au moins curieuse. Quoi qu’il en soit, le visiteur ne doit pas oublier que le Parador lui fournira toutes les informations nécessaires pour pratiquer le sport qu’il souhaite depuis Sos, ainsi que celles nécessaires aux excursions ou concernant les fêtes locales. N’hésitez pas à vous renseigner à la réception. Sádaba A-127 Ejea de los Caballeros A-125 A-129 o Rí ro Eb Tauste Parador de Sos del Rey Católico Fernando de Aragón C/ Arq. Sainz de Vicuña,1. 50680 Sos del Rey Católico (Zaragoza) Tel.: +34 948 88 80 11 - Fax: +34 948 88 81 00 e-mail: [email protected] Centrale de Reservations Requena, 3. 28013 Madrid (España) Tel.: 902 54 79 79 - Fax: 902 52 54 32 www.parador.es / e-mail: [email protected] wap.parador.es/wap/ Text: Miguel García Sánchez Design: Fernando Aznar SOS ET SON PARADOR 7