Samedi 3 octobre Le Sel noir Le Sel noir | Sam

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Samedi 3 octobre Le Sel noir Le Sel noir | Sam
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Samedi 3 octobre
Le Sel noir
Le Sel noir | Samedi 3 octobre
Dans le cadre du cycle Babel : la diversité des langues
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Cycle Babel : la diversité des langues
Lorsque les hommes entreprirent de bâtir une tour dont le sommet touche au ciel, l’Éternel dit :
« Confondons leur langage, ain qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. » La mythique
Babel reste l’un des noms possibles de ce que nous appelons aujourd’hui la mondialisation.
Voulant dépasser sa condition en construisant une tour pour atteindre le ciel, l’homme aurait
subi le châtiment de la faute collective en passant de la langue unique à la confusion générale
et à l’incommunicabilité. Le thème de Babel a frappé les esprits. Dès le Moyen Âge, les musiciens
jonglent autant avec les notes qu’avec les mots, mélangeant et confrontant les textes et les
idiomes. De l’âge baroque au XIXe siècle, chaque pays révèle son esthétique à travers l’airmation
de sa langue. À notre époque, le mythe de Babel est réactualisé en termes de conquête
perpétuelle de nouveaux langages.
Apocrifu, le spectacle de Sidi Larbi Cherkaoui, met en scène la fascination et la puissance des
écrits religieux. Ce sont des livres qui occupent l’espace scénique, sorte de bibliothèque mondiale
où gisent des ouvrages écrits dans tant de langues. À côté d’un grand escalier évoquant la tour
de Babel ou l’échelle de Jacob, ces volumes sont presque des personnages à part entière.
Une multiplicité de langues et de voix : voilà ce qu’explorent Luciano Berio et le poète italien
Edoardo Sanguineti. Dans A-Ronne, le texte aux allures joyciennes est construit « sur des citations
en diverses langues ». Dans Laborintus II, les deux auteurs bâtissent, entre les textes de Dante, la
Genèse, T. S. Eliot, Ezra Pound et leurs langues, un labyrinthe textuel et musical mettant en scène
la mémoire et son usure. La mémoire, que Sanguineti évoque dès le début, comme en trébuchant
ou en balbutiant : « Dans cette partie ; dans cette partie de ma mémoire ; dans cette partie du livre ;
dans cette partie du livre de ma mémoire… »
Dans Les Chants de l’Amour, Gérard Grisey a composé lui-même un texte polyglotte et déconstruit,
fait de bribes de phrases ou de noms d’amants célèbres, de voyelles et de consonnes, de soupirs
et de gémissements, le tout traité par ordinateur : « une vision dantesque de la foule des amants »,
disait le compositeur, où « des milliers de voix s’interpellent, tournoient et s’efondrent ».
Le mythe de Babel est revisité par Giovanna Marini et son quatuor vocal pour en faire la trame de
sa vision tragicomique du monde d’aujourd’hui. « Je raconte la schizophrénie de notre époque », ditelle à propos de la cantate qu’elle a imaginée après la chute des tours jumelles de New York. New
York, cette Babel ou Babylone contemporaine…
Les Batoutos, une tribu imaginaire à laquelle l’écrivain et poète créole Édouard Glissant a consacré
son roman Sartorius en 1999, sont ceux qui « veillent, partout où nos espérances n’ont pas rencontré
nos actions… ». Des musiciens ont souhaité reprendre ce nom, pour faire dialoguer les écrits
d’Édouard Glissant avec des musiques allant du baroque européen à l’Afrique.
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DU VENDrEDI 25 SEPTEMBrE AU SAMEDI 3 oCToBrE
VENDREDI 25 SEPTEMBRE, 20H
MARDI 29 SEPTEMBRE, 20H
VENDREDI 2 OCTOBRE, 20H
Gérard Grisey
La Tour de Babel
SAMEDI 26 SEPTEMBRE, 20H
Salle des concerts
Les Chants de l’Amour
Apocrifu
Luciano Berio
Giovanna Marini, chant
A-Ronne
Patrizia Bovi, chant
Francesca Breschi, chant
Ensemble vocal A Filetta
Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphie
Ensemble vocal Sequenza 9.3
et danse
Catherine Simonpietri, direction
Dimitri Jourde, danse
Jean-Baptiste Barrière, Pierre-
Yasuyuki Shuto, danse
François Baisnée, réalisation
Herman Sorgeloos, scénographie
informatique musicale Ircam
Dries Van Noten, costumes
Franck Rossi, régie informatique
Luc Schaltin, lumières
Patrizia Nasini, chant
SAMEDI 3 OCTOBRE, 20H
Le Sel noir
Archipels baroques
sur des textes d’Édouard Glissant
MERCREDI 30 SEPTEMBRE, 18H30
SAMEDI 26 SEPTEMBRE,
ZOOM SuR uNE œuVRE
DE 15H à 19H
Forum Babel
Les Batoutos
Isabelle Saint-Yves, viole
Luciano Berio : Laborintus II
Jean-Luc Tamby, théorbe, luth
Par Sylvie Lannes, musicologue
Karim Touré, sanza, percussions
Mylène Wagram, comédienne
15h Table ronde
Animée par Philippe Albéra,
Delphine Sainte-Marie, scénographe
MERCREDI 30 SEPTEMBRE, 20H
musicologue
Le costume de Mylène Wagram a été réalisé,
Avec la participation de Laurent
Edgard Varèse
Feneyrou et Olivier Cullin,
Intégrales
musicologues, et Jan Willem Noldus,
Pierre Jodlowski
théologien
Barbarismes – trilogie de l’an mil
pour ce spectacle, par Dominique Louis.
Luciano Berio
17h30 Concert
Laborintus II
Motets des XIIIe et XIVe siècles
Ensemble intercontemporain
Axe 21
Ensemble Musica Nova
Susanna Mälkki, direction
Lucien Kandel, direction artistique
Fosco Perinti, récitant
Mauricio Kagel
La Tour de Babel (extraits)
Monica Jordan, voix
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SAMEDI 3 OCTOBRE – 20H
Amphithéâtre
Le Sel noir
Archipels baroques
Sur des textes d’Édouard Glissant
Les Batoutos :
Isabelle Saint-Yves, viole
Jean-Luc Tamby, théorbe, luth
Karim Touré, sanza, percussions
Mylène Wagram, comédienne
Delphine Sainte-Marie, scénographe
Le costume de Mylène Wagram a été réalisé, pour ce spectacle, par Dominique Louis.
Fin du concert vers 21h15.
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Au XVIIe siècle sont apparues les esthétiques parmi les plus hybrides qui n’avaient jamais été
contemplées. Les diférentes composantes de l’humanité ont commencé à être mises en contact
de manière déinitive et l’Europe s’est ouverte au reste du monde et à la diférence des temps et
des espaces. Cette réunion s’est en partie faite dans le sang et la soufrance : en même temps que
le siècle baroque donnait à l’humanité quelques-unes de ses plus belles œuvres d’art, il assistait
au développement d’une des plus criantes inhumanités, le commerce triangulaire. La découverte
mutuelle des mondes distants a créé les conditions de la rencontre des diférences. Pourtant,
dans les Caraïbes, ainsi que le conte Édouard Glissant dans ses romans et dans l’ensemble de
son œuvre, le métissage est avant tout le fruit du viol des esclaves par leurs maîtres.
Le Code noir, qui décrit précisément les mutilations que l’on devait inliger aux esclaves fuyards,
a été promulgué dix ans après la création du merveilleux Atys de Lully. « Qu’est-ce que la beauté ?
– interroge Édouard Glissant – qui part au travers de tant de ces répétitions, les mêmes corps de terre
et de roches, lesquels s’avancent dans ce violet-bleu-violet ou cette rosée de salures ou cette bouasse
jaunie des embouchures. » Comment les consciences peuvent-elles s’accorder aujourd’hui sur les
beautés du passé et sur ses soufrances ? Comment ne pas fermer les yeux sur le désastre et le
goufre, et sur la beauté inouïe ?
Une réponse possible à ces questions s’élève dans la voix du poète, dans sa langue et dans sa
pensée, tissée des imaginaires du monde : le désastre a donné naissance à la beauté. Toutes les
histoires appartiennent à tous. Et toutes les cultures se retrouvent réunies dans une nouvelle région
du monde où l’universel n’est pas une réduction des singularités à l’identique mais la somme de
toutes les diférences préservées. La poésie d’Édouard Glissant est baroque. « Elle est une royauté »,
disait Aragon, nourrie de la lyre de Saint-John Perse, de Claudel et de racine. En elle résonne
encore le cri des enchaînés.
Cette langue, par sa majesté, et aussi par la douleur qu’elle porte, appelle une musique, ou plutôt
un archipel de musiques : « Nous confondons les musiques, nous ne devinons pas qu’elles s’accordent,
c’est que nous méprenons les violences qu’elles sécrètent doucement, et que le bruit transporte. J’aime
les musiques, parce que j’aime la semblance des bruits du monde. Le silence, un lé très étroit, c’est
dire orée de l’être, s’échange dans la forêt des chants primordiaux. Là où les musiques se touchent,
l’eau monte dans la forêt, les clairières sont des tambours hélant. Quand le silence enin s’emmêle au
bruit, commence la mystérieuse bleuité de toute musique. Le silence fait de ce bruit un son. C’est lui
qui transforme la battue des sons en une qualité souple et irréductible, un leuve ou un torrent, ou un
marais pesant, une eau qui monte dans cette forêt ou cette brousse. Laissez courir à l’engourdissement
inutile et têtu des rondes. Il vient à la in un ténu enlèvement, qui ravit même les sucriers sileurs,
sous les feuilles des lataniers. »
Cette langue nous convie à écouter le rythme des musiques, à écouter dans la musique le
bruissement du monde.
Nous souhaitons que cette poésie résonne d’une musique du XVIIe siècle : celle de Marin Marais,
jouée dans le respect de sa diférence, en tenant compte des découvertes et des avancées de la
musicologie. La viole de gambe : une voix humaine qui rencontre la parole et aussi l’au-delà de la
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parole que nous dévoile le poète. Nudité de cette voix humaine seulement accompagnée par
un théorbe, et se livrant parfois à la rencontre de la percussion, dans une logique contradictoire
à la idélité historique. Les préludes de Marin Marais suspendent le temps, célèbrent l’instant et le
fugace dans les résonances des instruments. Les danses sont issues de la terre et portent dans leur
mouvement l’universalité du corps humain.
En contrepoint à cette musique baroque et à son oralité transcendée, nous avons voulu que
les proses poétiques et les poèmes d’Édouard Glissant soient prolongés par l’immanence qu’ils
font aleurer. Des plages de musique improvisée à partir de musiques traditionnelles bretonnes
se mêleront à des séquences répétitives et évolutives composées par Karim Touré pour la sanza,
piano à lamelles d’origine africaine. Timbres des lamelles métalliques, des cordes frottées,
des cordes pincées. La preuve que s’il est une vérité en art, celle-ci est relative, est relation et
découverte de l’autre. En conjuguant interprétation historique et improvisations métissées,
de manière à ce que les diférences s’ajoutent au lieu de disparaître dans la fusion, nous tenterons
d’explorer ce baroque décrit par Édouard Glissant, à la fois historique, enraciné dans la splendeur
et la douleur du passé, et anhistorique, pli qui se transforme sans cesse et ne cesse de transformer
le monde.
Jean-Luc Tamby
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Les pièces de viole de Marin Marais
Sel noir – Archipel baroques donne à entendre des pièces pour viole de Marin Marais, d’une durée
d’environ trente minutes. Ces pièces sont tirées de trois suites pour viole et basse continue :
en ré majeur, en ré mineur, en sol mineur. Isabelle Saint-Yves aborde cette musique avec un
fort engagement et en donne une interprétation que l’on peut qualiier de lyrique. Le phrasé,
l’ornementation, la densité du timbre, les directions harmoniques inscrivent la musique de Marin
Marais dans une tension dramatique singulière.
L’accompagnement au théorbe seul, sans clavecin, contribue à assimiler l’instrumental au vocal,
et à donner aux mouvements lents une intensité dramatique que l’on peut entendre dans les airs
de cour, tels ceux de Sébastien Le Camus, par exemple. Pour ce concert, le théorbe est accordé
« à la Maletot », du nom d’un théorbiste de la in du XVIIe siècle, c’est-à-dire avec une seule corde
avalée. Cet accord permet plus de liberté dans le contrepoint, et, par sa proximité avec celui de la
viole, rend le duo encore plus cohérent. Dans les danses plus rapides, la présence discrète de la
percussion rappelle l’inluence du ballet en France.
Musiques traditionnelles improvisées
Quatre mélodies bretonnes tirées du Barzaz Breiz ainsi que de recueils de cantiques sont
développées par l’improvisation dans des formes n’excédant pas cinq minutes. Ces thèmes sont
développés par l’ornementation baroque et par la diminution. Certaines pièces sont entendues
seules, d’autres incluent les textes d’Édouard Glissant.
Séquences évolutives de sanza
Trois pièces constituées de séquences répétitives et évolutives sont composées par Karim Touré
pour la sanza (percussion mélodique à lamelles, originaire de l’Afrique subsaharienne).
Ces séquences sont développées sur le plan mélodique par des improvisations modales à la viole
et au luth. L’improvisation modale est le point commun entre la musique bretonne, la musique
indienne et une certaine forme de jazz. Les timbres de la viole et du luth ainsi que la constitution
des modes eux-mêmes garantissent la continuité avec les autres répertoires. Ces pièces répétitives
et incantatoires ont par essence vocation à se mêler aux proses poétiques et aux poèmes. Notre
volonté, en présentant la musique baroque dans ce contexte à la fois textuel et musical, est de
modiier les représentations qu’elle véhicule le plus souvent, et de lui associer un autre imaginaire,
dont nous pensons qu’il révélera une autre vérité de ces œuvres.
Vincent Lacoste
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Extraits
Imaginez le vol de milliers d’oiseaux sur un lac d’Afrique ou des Amériques. Le Tanganyoka ou
l’Érié, ou un de ces lacs des tropiques du sud qui s’aplatissent et fondent dans la terre. Voyez
ces balans d’oiseaux, ces essaims. Vous concevez la spirale qu’ils dénouent et sur laquelle le vent
coule. Mais vous ne saurez pas les dénombrer vraiment pendant leur lancer tout en crête et
ravine, ils montent, descendent hors de la vue, ils tombent et ils s’enracinent, ils repartent d’un
seul cran, leur imprévisible est cela même qui les relie, et qui tournoie en deçà de toute science.
Leur beauté frappe, s’enfuit. Puis la nuit surgit, qui vous stupéie. Leurs ailes sont d’éclat et leur
ventre d’ombre, vous ne les avez pas vu se répandre, là sur les bords et là sur les écumes noircies,
le linge damassé de ce silence qu’ils font.
Édouard Glissant – La Cohée du lamentin
Mais, pour que ces rivages prennent corps, et avant qu’ils soient envisageables, pas même encore
visibles, quelles soufrances d’inconnu ! La face la plus médusante du goufre, c’est bien, loin en
avant de la proue du négrier, cette rumeur pâle dont on ne sait si elle est nuage de tempête, pluie
ou bruine, ou fumée d’un feu rassurant. Des deux côtés de la barque ont disparu les rivages du
leuve. Quel est donc ce leuve qui n’a pas de mitan ? Est-il seulement un en-avant ? Cette barque
ne vogue-t-elle pas en éternité aux limites d’un non-monde, fréquenté de nul Ancêtre ?
Édouard Glissant – « La barque ouverte » – Poétique de la relation
Aucune des régions du monde n’est vraiment inconnue, les explorateurs ont mené à fond leurs
trains, pourtant il est au monde une autre région du monde, que nous n’avons pas tant parcourue,
pour ceci qu’il faudra que nous la traversions tous ensemble, c’est ce Tout-monde très improbable,
et quelques-uns en eurent connaissance. Bien alors, le monde est tout à fait reconnu, et le
Tout-monde le recouvre entièrement, pourtant et pour nous le Tout-monde est à découvrir et à
connaître. C’est une partie du monde, qui ici-là dépasse le monde et le désigne. Le monde est le
connu et le Tout-monde l’inconnu, mais le contraire est aussi vrai, et encore, le monde est le tout
et le Tout-monde la partie, mais l’inverse nous parle autant. Nous aurons toujours eu le monde
inconnu par-devant nous et nous pourrons le rêver, seuls ou non, toujours le Tout-monde en nous
et à côté de nous que nous partagerons mais avec tous. Et les diférences déroulent à leur tour
d’autres diférences, chacune d’entre elles fondée non seulement sur une identité mais aussi sur
l’écart qui s’engoufre, tout comme un pont, de cette variété à toutes les autres, et ces diférences
engendrées produisent ensemble, par-delà les diversités, la continuité non prévisible du monde.
Édouard Glissant – Une nouvelle région du monde
Mât que la neige a noué de silence
À la plage où soudain, il n’est plus de sel
Il reconnaît la mer, il rompt la face du rivage
8
Et s’évade du vent où s’éprennent des lunes.
La nuit vient elle vient elle se dresse toril blanc
Sur la poitrine que soulève un vent de prophéties
Elle creuse non un vase de fureurs ni d’amour bleu
Mais une absence de lumière.
Ô perfection de la défaite ô loi du matin
Le vent solitaire a joint la vague lui redonne
En ce calice de son corps une douceur
Et comme un ils à caresser.
Filles de mer ! Hommes du sel ! Dieux propices aux fêtes !
Ô épousailles qui ne cessent.
Édouard Glissant – « Solitude » – Le Sel noir
9
Isabelle Saint-Yves
Bibiane Lapointe), la Maîtrise de Caen
ainsi qu’avec Jordi Savall et
Isabelle Saint-Yves commence le
(olivier obdebeeck), le Capriccio
Hopkinson Smith au cours de master-
violoncelle à l’âge de sept ans au
Français (Passion selon saint-Jean),
classes. Il a depuis participé à
Conservatoire National de région
le Concert Lorrain (Anne-Catherine
de nombreux concerts et
de Caen dans la classe de Sylvie
Bucher), le Collectif Hask
enregistrements, notamment avec
Basset. Elle y obtient une Médaille
(enregistrement 2002), le Poème
le Poème Harmonique et pour
d’or à l’unanimité en 1993 et un Prix
Harmonique (Vincent Dumestre),
le Musée de la musique. Il a conçu
d’excellence à l’unanimité en 1994.
le Concert d’Astrée (Emmanuelle
avec Vincent Dumestre le programme
Admise au Conservatoire National
Haïm), les Talens Lyriques (Christophe
« Aux marches du palais ». Avec Bruno
Supérieur de Musique et de Danse
rousset), les Lunaisiens (Arnaud
Bonhoure et Karim Touré il a
de Paris (CNSMDP) en 1994 dans
Marzorati et Jean-François Novelli),
enregistré, toujours pour le label
les classes de roland Pidoux et Alain
les Paladins (Jérôme Correas),
Alpha, Se canta que recante, dans
Meunier, elle y obtient le diplôme
Les Musiciens du Paradis (Alain
lequel se métissent musique
de formation supérieure (DFS) en
Buet)… Elle participe à plusieurs
traditionnelle occitane, percussions
1998. Elle est membre du Quatuor
enregistrements avec le Poème
afro-jazz et diminutions renaissance.
Chagall de 1994 à 1999, et participe
Harmonique (Nova metamorphosis,
Il a participé à la création du spectacle
à de nombreuses master-classes :
Quatre chemins de mélancolie avec
théâtral et musical Louise du néant de
György Sebök, Siegmund Nissel,
Daniel Brel, Tessier, Plaisir d’amour,
la comédienne baroque Louise Moaty.
Quatuor Borodine, Mistlav
Le Bourgeois gentilhomme en DVD,
Jean-Luc Tamby a approché la
rostropovitch… Elle joue dans de
la musique originale pour Le Pont
déclamation baroque avec Sophie
nombreux festivals aux côtés d’Alain
des arts d’Eugène Green), les Paladins
Boulin, Jean-Denis Monory et
Meunier, Xiao-Mei Zhu, Guy
(Carissimi, Mazzochi, Cavalli),
Benjamin Lazare. Il a fait partie,
Comentale, Jean Sulem, Ludmila
le Concert d’Astrée (Il trionfo del tempo pendant plusieurs années, d’un
Berlinskaïa, Annick roussin, Trio Ligeti, e del disinganno de Haendel, la Messe
groupe de recherche au sein de
Alain Marion, Thibault Vieux, François
en ut mineur de Mozart sous la
l’Université Paris IV dirigé par Pierre
Sauzeau… De 1997 à 1999, elle
direction de Louis Langrée),
Iselin et consacré à la restitution
travaille avec le Quatuor Ysaÿe au
les Lunaisiens (cantates de Jean-
du théâtre musical élisabéthain.
Conservatoire National de région de
Baptiste Stuck). Elle est actuellement
Il prépare actuellement une thèse
Paris. Elle commence la viole de gambe en formation au CIM (Centre
de musicologie sur les prolongements
en 1999 au CNSMDP avec Christophe
International de formation
musicaux de l’œuvre et de la pensée
Coin. Depuis 2000, elle travaille avec
à la Musicothérapie).
du poète Édouard Glissant. Jean-Luc
Christine Plubeau, et elle a obtenu un
Tamby enseigne le luth et
Prix de in d’études à l’unanimité au
Jean-Luc Tamby
l’improvisation ancienne au
Conservatoire du VIIe arrondissement
Après des études de guitare classique
Conservatoire à rayonnement
de Paris en 2004. Elle participe
et d’improvisation au Conservatoire
Départemental de la région de Dieppe.
à diverses productions au sein
National Supérieur de Musique et de
de diférents ensembles : la Grande
Danse de Paris (CNSMDP), Jean-Luc
Karim Touré
Écurie (Jean-Claude Malgoire),
Tamby a participé aux activités de
Karim Touré est musicien. Il joue des
Le Malade imaginaire de Molière
création et de difusion de l’ensemble
percussions – claviers, sanza, balafon.
à la Comédie-Française (2001, 2002,
de musique contemporaine SIC. Il
Dans le domaine du jazz, il est
2003), concerts à la Chapelle royale
s’est ensuite tourné vers les
interprète pour de nombreuses
de Versailles aux côtés de Damien
instruments anciens qu’il a étudiés
formations dont celles de Louis
Guillon, les Cyclopes (Thierry Maeder,
avec Éric Bellocq et Vincent Dumestre, Winsberg, Antoine Illouz, Tony
10
Ballester, Yasuaki Shimizu (Japon),
ainsi Paroles d’esclaves de James
(Africa-Paradis, réalisation Sylvestre
Hervé Bourde, Franco D’Andrea,
Melon – mise en scène raphaëlle
Amoussou, Zouk, mariage et ouélélé,
Claudio Lodati et Toups Bebey.
Serreau –, et Introspection de Peter
réalisation Julius-Amédée Laou,
Dans le domaine des musiques du
Handke – mise en scène Stéphane
et Antilles-sur-Seine, réalisation Pascal
monde, il joue avec Clem Mounkala
Fievet. Il a enregistré de nombreux
Légitimus). Elle intervient dans de
(Cameroun), avec Toups Bebey,
disques et il est compositeur membre
nombreux ilms réalisés pour la
Jules et Moussa Cissoko dans le
de la Sacem.
télévision. Elle est souvent présente
Karim Touré African Ensemble,
à la radio France Culture pour des
avec Charly McMahon (joueur de
Mylène Wagram
émissions, des dramatiques et des
didjeridoo – Australie), Tany Manga
Mylène Wagram a été formée
documentaires dont L’Arc-en-ciel
(blues malgache), Tao ravao (cabosse, au cours d’art dramatique de Luc
de la gravité (réalisation Jean-Philippe
valiha, litungu, chant), Vincent Bucher
Charpentier (Alambic Studio Théâtre)
Navarre), Le Troisième Homme
(harmonica, chant), Klez (groupe de
et en stages professionnels (Kathakali, (réalisation Jacques Taroni),
musique klezmer), Wajdi Cherif pour
Master Class Pygmalion, Philippe
La Guérison (réalisation Jacques
Acoustic Tunisian Jazz (Tanger Jazz
Adrien, Daniel Mesguich). Elle
Taroni), entre autres. Elle a une longue
Festival 2005), et en musique
pratique également la danse
expérience de mise en scène pour
ancienne en trio avec Bruno
(moderne et afrocaraïbe) et le chant.
la musique, et dirige de nombreux
Bonhoure (chant) et Jean-Luc Tamby
Au théâtre, elle participe comme
ateliers de théâtre pour enfants et
(luth), avec l’Académie Bach et au
interprète à de nombreux spectacles
pour adultes (en particulier au CNFPT
Festival de Château-Thierry. Il a
dont : Thérèse en mille morceaux
de la Martinique et en milieu scolaire).
également travaillé dans le domaine
(adaptation et mise en scène de
de la variété pour Alain Souchon,
Pascale Henry), Un enfant comme
Delphine Sainte-Marie
Lucid Beausonge, Éric Morena,
les autres et Vive la France I et II de
Après une formation en carrières
Jean Guidoni, Dominique Dimey,
Mohamed rouabhi, Nous étions assis
sociales, elle étudie la scénographie
les Vengeurs Masqués of Paris et
sur le rivage du monde de José Pliya
à l’école des Arts Décoratifs de
l’orchestre du Cirque d’Hiver. Il a
(mise en scène de Denis Marleau),
Strasbourg. Elle travaille à la fois
une expérience d’enseignement et
La Cerisaie d’Anton Tchekhov (mise
comme scénographe, costumière,
d’animation d’ateliers pour enfants
en scène de Jean-rené Lemoine),
conceptrice vidéo, accessoiriste
dans le cadre de son partenariat avec
La Maison de Bernarda Alba de
autant pour le théâtre, la danse, la
la Compagnie L’Eygurande (atelier
Federico García Lorca (adaptation
musique que le court-métrage, tout
percussions pour enfants et
et mise en scène d’odile Pédro Léal)
en menant en parallèle ses projets
adolescents, dans le cadre d’une
Aujourd’hui n’oublie pas demain
personnels. Au théâtre, elle a travaillé
création théâtrale), avec Banlieues
de Tanella Boni, Véronique Tadjo
comme assistante d’Éric ruf pour
Bleues (concerts pédagogiques dans
et Aminata Sow Fall (mise en scène
Le Mental de l’équipe et, cette année,
les collèges en duo avec Hervé
de Charlène Lyczba), de la comédie
pour Le Cas Jekyll mis en scène par
Bourde) et avec la Compagnie
musicale Saraina, Entretiens de
Denis Podalydès, Éric ruf, Emmanuel
Awa (tournées dans les écoles de
Diderot (mise en scène de Michel
Bourdieu ; comme scénographe/
Martinique, Guadeloupe, Guyane
Valemer), Les Nègres de Jean Genet
costumière pour Alexandra rübner,
et réunion du spectacle de contes
(mise en scène de Gilles Chavassieux), l’ensemble Amarillis et les
antillais, Maryan-lapô-pistache,
Le Petit Prince de Saint-Exupéry (mise
chorégraphes rémy Héritier et
suivies d’ateliers avec les enfants).
en scène Barry Goldmann, Cie Art
Arantxa Martínez ; comme
Il est également musicien et
Drama Teater de Munich), etc. Elle est
conceptrice vidéo sur Trahisons mis
compositeur pour le théâtre : citons
également actrice pour le cinéma
en scène par Léonie Simaga.
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MARDI 6 OCTOBRE, 20H
> MÉDIATHÈQUE
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de la saison
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Concertos pour piano n° 4 et 5
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Frank Bridge Variations
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Symphonie n° 4 « Italienne »
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Orchestra of Europe la saison
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Chamber Orchestra of Europe
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Emmanuel Ax, piano
> MUSÉE
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SAMEDI 16 MAI, DE 19H30 à 1H
La Nuit des Musées
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LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE
En écho à ce concert, nous vous
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… de consulter en ligne dans les
« Dossiers pédagogiques » :
Le Piano dans les « Instruments
du Musée » • Le Classicisme dans
les « repères musicologiques »
… de lire :
Essai sur Beethoven par André
Boucourechliev • Le dernier Beethoven
par rémy Stricker
… d’écouter en suivant la partition :
Concerto pour piano n° 3, op. 37
de Ludwig van Beethoven par Arthur
Rubinstein (piano) , Josef Krips
(direction) , Symphony of the Air •
Concerto pour piano et orchestre n° 1
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(direction) , Pierre-Laurent Aimard
(piano) , Chamber Orchestra of Europe,
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musique en 2001 • Concerto pour piano
n° 2 en si bémol majeur op. 19 de Ludwig
van Beethoven par Murray Perahia
(piano et direction) , Academy of St
Martin in the Fields , concert enregistré
à la Cité de la musique en 2007
Éditeur : Hugues de Saint Simon | rédacteur en chef : Pascal Huynh | rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Diane Fanjul et Laetitia Marion
Imprimeur FoT | Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
MERCREDI 27 ET JEUDI 28 MAI, 20H

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