Une vraie guerrière

Transcription

Une vraie guerrière
L Colas
oetitia
Force Micro Intégration
Saint-Priest (69)
Infogérance et hébergement de données
PME/PMI ; data center
60 personnes
12 m€ de CA
S’il n’y en avait qu’une…
…d
ate : Jeudi 18 septembre 2013, inauguration de Saint-Priest, le projet
que mon mari avait initié. Un moment fort de partage où j’ai ressenti l’esprit
de corps, notre appartenance à un même groupe
… t erre : L’Île Maurice, parce que les gens y sont extraordinaires,
que nous y avons vécu en famille des instants inoubliables et que les fonds
marins y sont fabuleux
…p
ersonnalité : mon mari. C’était un guerrier, un visionnaire, un attaquant.
Il a été capable, étant gravement malade, de continuer à porter l’entreprise
et sa famille. C’est remarquable
…a
mbition : Développer Fmi, en respectant son ADN comme le voulait
Jean-Baptiste, et transmettre nos valeurs à nos enfants.
À travers l’entreprise, je veux qu’il continue à vivre
… c itation : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaît pas
son port » (Sénèque)
Une vraie
guerrière
Femmes décideurs Rhône-Alpes 2014
Poursuivre l’œuvre
commencée par son mari
Jean-Baptiste, trop vite
disparu : telle est l’ambition
de Loetitia Colas.
Aujourd’hui présidente
de Fmi, elle n’a pas pour
autant renoncé à son poste
de directrice RH du groupe
Philibert.
«
Quand la tragédie s’invite dans notre vie, soit on
s’arrête de vivre, soit on se bat », déclare avec
conviction Loetitia Colas. « Comme je suis is-
vie professionnelle chez le transporteur Philibert, où
ses objectifs, se réservant le contact direct avec les
elle collabore depuis 12 ans. Quand surgit le drame,
clients. Pour Loetitia, la force de Fmi réside dans la
Loetitia n’eut pas d’autre choix que de relever le défi et
sue d’une famille de guerriers, j’ai décidé de remonter
de poursuivre l’œuvre commencée, par fidélité à son
forte culture d’entreprise instituée par son mari mais
les manches, de me battre et de continuer ». Rien ne
fondateur et par un souci de pérennité de l’entreprise
prédestinait pourtant la jeune femme à diriger Fmi,
et de ses emplois. Aucun des collaborateurs ne
une SII que son mari avait rachetée au fondateur Mi-
quitta le navire, aucun client ne lui tourna le dos. Bien
chel Laurent. Visionnaire, le chef d’entreprise venait
au contraire. « C’est une belle aventure, qui m’a don-
de prendre un nouveau virage en développant le volet
née une vision optimiste de la nature humaine », dit
services de la société et en créant, outre son activité
d’infogérance pour les Pme/Pmi, un data center.
Pour héberger la société en plein essor, il avait projeté
la construction à Saint-Priest d’un nouveau site ultra
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moderne, sécurisé et performant, qui sera d’ailleurs
Loetitia Colas. La nouvelle p.d.-g ignorait pourtant
tout du métier. Qu’importe ! Si elle n’était pas tech-
vraie sécurité pour les entreprises clientes et hébergées. « Enfin », conclut-elle, « nous avons le goût du
service, de l’authenticité et je suis d’autre part convaincue que pour réussir son management il faut
aimer les gens et moi, j’aime les gens. »
Loetitia Colas s’est donnée à fond dans Fmi ; elle
nicienne, elle avait, en revanche, l’âme d’une vraie
n’a pas pour autant abandonné Philibert. Aussi,
manager qui sait diriger ses troupes et s’entourer.
aujourd’hui, elle se partage entre ses deux métiers et
inauguré quelque temps après sa disparition lors
Chef d’orchestre
d’une émouvante cérémonie.
Loetitia s’est donc instituée chef d’orchestre, a choisi
Loetitia Colas s’épanouissait de son côté dans sa
les bons musiciens, réuni les talents pour atteindre
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aussi, dans son autonomie, qui s’affirme comme une
un troisième, qui lui tient à cœur : celui de maman, car
elle veut transmettre à ses deux enfants les valeurs et
la force qui lui ont permis de continuer à vivre.
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