Homlie 48 : Nous irons tous au paradis
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Homlie 48 : Nous irons tous au paradis
Homélie 48 : Nous irons tous au paradis ? ( Mt 5 1-12 ) 1-11- 03 Jésus nous appelle tous au bonheur ; ça, c’est une Bonne nouvelle ! Mais quel rapport avec la fête de la Toussaint. Quand Jésus dit : « Le royaume de Dieu est à eux » veut-il dire que ce bonheur est réservé aux saints ? Et nous, alors ? Qui sont-ils tous ces saints ? D’abord, une foule immense. St Jean nous dit : « J’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. » Dans cette foule, nous pourrions reconnaître nos saints et saintes préférées, Marie, bien sûr, St François, Ste Thérèse, Mère Térésa, et tant d’autres de la litanie des saints. Ces saints connus, reconnus n’ont pas forcément une sainteté plus grande que les millions de saints anonymes, mais ils ont la mission d’être un reflet très visible du visage de Dieu. Dans cette foule, nous reconnaîtrons aussi nos défunts, du moins nous l’espérons très fort. Mais alors ils sont ensemble, les saints et nos défunts ? Mais oui, car dans le ciel, il n’y a que des saints, des pécheurs pardonnés, comme nous, qui ont laissé grandir en eux la sainteté de Jésus, le seul Saint. C’est bien ce que nous dit cette admirable lettre de St Jean : « Bienaimés, dés maintenant,nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement . Nous le savons : lorsque le fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. » Dés maintenant, nous dit ce texte, nous participons à la sainteté de Jésus par l’EspritSaint qui habite en nous. Nous avons du mal à le croire, car nous confondons la sainteté et la perfection. Les saints avaient des défauts et même des péchés, comme nous, comme nos défunts. A notre mort, quand nous arriverons devant le Seigneur, nous serons complètement transformés en lui, nous dit le texte, complètement purifiés ; ce sera le purificatoire, d’où vient le mot purgatoire. L’évangile, lui, nous rappelle que les saints sont ceux et celles qui ont commencé à vivre les béatitudes. C’est bien ce que nous dit le texte que vous avez entre les mains et que nous allons lire ensemble. Chaque jour de l’année, le calendrier nous donne le nom d’un Saint à fêter. En famille, entre amis nous fêtons aussi celui ou celle qui porte ce prénom, en lui offrant fleurs ou cadeau... la tradition qui fait chaud au coeur, ce n’est pas si ringard que ça !!! Depuis bien longtemps, les papes ajoutent des noms à cette longue liste des saints ou des bienheureux. La dernière en date est bien connue par beaucoup dans le monde entier: Mère Tèrèsa. Elle a consacré toute sa vie à Dieu et aux plus pauvres de Calcutta. Ceux-ci sont l’image de ce même dieu que certains ont tendance à ne voir que dans une église. Mère Tèrèsa était sur le terrain c’est là qu’elle avécu les béatitudes . OUI, bienheureuse D’avoir eu un coeur de pauvre D’avoir été affamée de justice D’avoir été une artisan de la paix D’avoir été miséricordieuse... elle regardait les petits avec les yeux du coeur... Mais bienheureux aussi tous les inconnus dans le monde entier qui ont essayé de vivre les mêmes valeurs de l’Evangile et qui anonymement font partie de l’immense foule de tous les saints. Ces inconnus en fait, ce sont nos parents, nos amis auxquels nous pensons en ce jour de la Toussaint parce que nous les croyons vivants auprès de Dieu et heureux dans la paix pour toujours. Le 2 novembre nous disons simplement notre peine de la séparation et du vide laissé par tous ceux et celles que nous avons connus et aimés, mais en communion avec eux et avec tous les saints nous disons aussi notre espérance: la vie sera toujours plus forte que la mort car le Christ est ressuscité, il est le chemin et la vie.