LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT

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LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT
DEPARTMENT SCIENCES CLINIQUES | SERVICE MEDICAL
Kronenburgstraat 43/3, 2000 Anvers | Fax: +32 3 247 64 10
Version mise à jour (05/07/2016 – UM) – voir: http://www.medecinedesvoyages.be
LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT
Dans la plupart des régions d’Asie (voir carte des pays germanophones: (http://www.dtg.org/21.0.html),
on peut envisager de renoncer à la prise des comprimés anti-malaria. (chimioprophylaxie), après une
évaluation soigneuse du risque. Ce risque de malaria est en général faible, voire dérisoire, même pour les
voyageurs aventureux et/ou séjours de longue durée, en fonction de la région visitée, la saison, séjour urbain
ou rural, mais est surtout déterminé par les modalités de séjour en ce qui concerne les nuitées et la
disponibilité de structures de santé locales fiables dans le diagnostic et traitement de la malaria. Des mesures
préventives strictes contre les piqûres de moustique du coucher au lever du soleil sont toujours nécessaires.
En cas de fièvre pendant ou après un séjour en zone à risque de malaria, ce diagnostic doit toujours être
considéré et doit être exclu, consultez un médecin.
Lors des itinéraires traversant différentes régions (avec risque de malaria en général faible, mais localement
probablement plus élevé) il y a plusieurs options à côté d’une prévention anti-malarique continue:
• on peut emporter avec soi dans la pharmacie de voyage un traitement anti- malarique de secours (p.ex.
atovaquone/proguanil) avec des instructions d'utilisation précises et bien expliquées et/ou
• on peut planifier une prise prophylactique temporaire de comprimés anti-malaria
(atovaquone/proguanil), en fonction du risque local de malaria, lorsque ce risque s’avère suffisamment
élevé dans la région visitée (information sur www.reisgeneeskunde.be).
Voire aussi http://www.who.int/malaria/publications/world-malaria-report-2015/en/
terme de recherche "nom du pays en anglais".
Il n’y pas de malaria au BAHREIN, aux EMIRATS ARABES UNIS, en ISRAEL, en JORDANIE, au KOWEIT, au
LIBAN et au QATAR. Le risque est très faible dans certaines régions isolées d’OMAN et de SYRIE (des
mesures préventives ne sont pas nécessaires).
AFGHANISTAN
Il existe un risque de malaria dans les régions situées au-dessous de 2000 m, de mai à fin novembre (surtout
forme bénigne à Plasmodium vivax, mais malheureusement aussi la forme dangereuse de malaria à
Plasmodium falciparum). Pendant les autres mois, le risque de malaria est très faible. Il n’y a pas de risque
dans le centre et l’est du pays, au-dessus de 2000 m d’altitude. Il n’y a pas de risque significatif dans la ville
de Kaboul. Pour les personnes qui passent leurs nuits dans des conditions rudimentaires, en zone rurale à
risque, dans les petites villes ou dans la périphérie des grandes villes, la prise de comprimés antimalariques (**)
est indiquée comme expliquée ci-dessous.
IRAN
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Il existe un risque très limité de malaria du mois de mars au mois de novembre dans des zones rurales
reculées dans quelques provinces du sud-est du pays (zone à climat tropical de l’Iran) dont la province de
Hormozgan, dans la partie tropicale de la province de Kerman et dans le sud de la province de Sistan &
Baluchestan. Les mesures de protection contre les piqûres de moustiques (*) sont suffisantes: appliquer un
répulsif du coucher au lever du soleil en cas de sortir; dormir sous un moustiquaire imprégné.
IRAQ
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Il existe potentiellement un risque de malaria (exclusivement la forme bénigne de malaria à Plasmodium
vivax) de mai à fin novembre dans les régions en dessous de 1500 m d’altitude dans les provinces situées au
nord du 35e degré de latitude (provinces de Duhok, Erbil, Sulaimaniya). Aucun cas n’a été signalé depuis
2009. Il n’est pas nécessaire de prendre des mesures préventives contre le paludisme.
OMAN
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Très faible risque dans certaines régions isolées. Il n’est pas nécessaire de prendre des mesures préventives
contre le paludisme.
PAKISTAN
Il n’y a pas de risque de malaria dans les régions situées au-dessus de 2000 m d’altitude (c’est-à-dire dans les
hautes régions de l’extrême nord du pays), ni dans les centres des grandes villes. Pour le reste du pays
(surtout dans des zones rurales), de juillet à fin décembre la prise de comprimés antimalariques (**) est
indiquée, comme expliquée ci-dessous.
ARABIE SAOUDITE
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Il n’y a de risque très limité de malaria (surtout à P. Falciparum) de septembre à janvier dans les régions
chaudes le long de la frontière avec le Yémen (sauf dans les montagnes de la Province d’Azir). Il n’y a pas de
malaria dans les villes de Jeddah, La Mecque, Taif & Medine. Il n’y a pas de risque de malaria dans les autres
provinces (Provinces du Centre, de l´Est et du Nord). Les mesures de protection contre les piqûres de
moustiques (*) sont suffisantes: appliquer un répulsif du coucher au lever du soleil en cas de sortir; dormir
sous un moustiquaire imprégné.
SYRIE (République arabe syrienne)
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Il existe un risque très restreint et focal de malaria limité à un certain nombre de foyers dans des régions
rurales du El Hasaka Governorate au Nord-Est du pays dans la zone frontalière avec l’Iraq), du mois de mai à
fin octobre (aucun cas n’a été signalé depuis 2005; il s’agit exclusivement de malaria bénigne à Plasmodium
vivax). Dans le reste du pays, il n’y a pas de risque de malaria. Il n’est pas nécessaire de prendre des mesures
préventives contre le paludisme.
TURQUIE
Dans la plus grande partie du territoire, il n’existe aucun risque de malaria.
Il existe un risque très restreint de malaria limité à un certain nombre de foyers dans des régions rurales du
sud du pays dans la province de Mardin, situées dans une bande frontalière étroite avec la Syrie (Sud de
l’Anatolie), du mois de mai au mois d‘octobre inclus (il s’agit exclusivement de malaria bénigne à
Plasmodium vivax). Les mesures de protection contre les piqûres de moustiques (*) le soir et la nuit sont
suffisantes pour se protéger contre la malaria, lors de voyages aventureux dans des zones rurales.
YEMEN
Il n’existe pas de risque de malaria dans la capitale San’a. Il existe par contre un risque de malaria dans tout
le reste du pays, mais ce risque est minime de mars à août; les mesures de protection contre les piqûres de
moustiques (*) le soir et la nuit sont en général suffisantes dans cette période. De septembre à fin février,
lors de voyages aventureux dans des conditions rudimentaires dans ces régions, la prise de comprimés
antimalariques (**) est indiquée comme décrite ci-dessous.
Aussi sur l’île de Socotra existe un risque, mais faible; les mesures contre les piqûres de moustiques le soir et
la nuit y sont suffisantes. En cas de fièvre il faut penser à la possibilité d’une crise de paludisme.
MESURES PREVENTIVES CONTRE LA MALARIA
Pour les personnes qui visitent une région de malaria durant la journée, et qui retournent le soir dans de bons
hôtels, la prise de chimioprophylaxie n’est pas nécessaire, mais elles doivent toutefois disposer d’un répulsif à
portée de main, au cas où un problème les empêchait de rentrer avant le coucher du soleil. Pour les personnes
qui passent leurs nuits dans des conditions rudimentaires, en zone rural, il est en outre conseillé d’imprégner la
moustiquaire de perméthrine ou de deltaméthrine et la prise d’un des trois comprimés contre la malaria (**)
est indispensable.
(*) appliquer un répulsif du coucher au lever du soleil en cas de sortir; dormir sous un moustiquaire imprégné. En cas
de fièvre, penser à une malaria et consulter un médecin.
(**) Traitement préventif proposé:
ATOVAQUONE-PROGUANIL: 1 comprimé par jour, à commencer 1 jour avant le départ jusqu’à 7 jours après avoir
quitté la région malarique
DOXYCYCLINE: 1 comprimé par jour, à commencer 1 jour avant le départ jusqu’à 4 semaines après avoir quitté la
région malarique; il peut être utile pour des raisons de tolérance, de commencer quelques jours avant le départ
MEFLOQUINE (LARIAM®): 1 comprimé par semaine, à commencer 2 à 3 semaines avant le départ jusqu’à 4 semaines
après avoir quitté la région malarique
Ceci doit être discuté avec votre médecin ou le médecin d’un centre de médecine du voyage.
Pour plus d'informations concernant malaria et les médicaments contre le malaria, voir:
http://www.reisgeneeskunde.be/itg/Uploads/MedServ/fmalaria.htm
En cas de séjour prolongée dans les tropiques, voir:
http://www.reisgeneeskunde.be/itg/Uploads/MedServ/FMALTXT.pdf
http://www.who.int/malaria/publications/world-malaria-report-2015/en/
terme à chercher → nom du pays en Anglais.
DIARRHEE
La DIARRHEE est un problème fréquent lors de voyages. Même lorsqu’on voyage dans de bonnes conditions,
on y échappe rarement. Quelques conseils et des médicaments adaptés dans une pharmacie de voyage sont
très utiles. Consultez le texte “la diarrhée des voyageurs" pour les mesures préventives et curatives, dans la
–
brochure de base VOTRE SANTE DURANT LE VOYAGE sur www.reisgeneeskunde.be
www.medecinedesvoyages.be. On y discute des mesures pour prévenir la diarrhée, et si nécessaire de la
traiter adéquatement.
DENGUE et CHIKUNGUNYA
La dengue est en pleine expansion sous les tropiques, depuis quelques années il y a aussi des épidémies de
Chikungunya en Asie : consultez la carte mondial sur www.who.int/ith → « disease distribution maps ».
Prévention = appliquer les mesures contre les piqûres de moustiques pendant la journée. Consultez le texte
sur la dengue et la chikungunya sur www.reisgeneeskunde.be - www.medecinedesvoyages.be.
VACCINATIONS
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Aucune vaccination n'est obligatoire.
Le vaccin contre la FIEVRE JAUNE n'est pas exigé si vous partez de l’Europe. Il n’y a pas de risque de
fièvre jaune. Si vous partez d'un pays (même un transit court dans l’aéroport) où la fièvre jaune peut
exister (Afrique, Amérique du Sud) vous devez être vacciné pour un nombre de pays et ce à partir de
l’âge d’un an pour l’Afghanistan, la Jordanie, le Pakistan, l’Arabie saoudite et à partir de l’âge de 9 mois
pour le Bahrein, l’Iran, l’Iraq, l’Oman.
Les pays en Afrique où la transmission peut exister – voir:
www.reisgeneeskunde.be/kaarten/Gele-Koorts-Afrika.jpg
Les pays en Amérique du sud où la transmission du virus de la fièvre jaune peut exister –voir:
www.reisgeneeskunde.be/kaarten/Gele-Koorts-Zuid-Amerika.jpg
Voyager en Asie est une occasion idéale pour se mettre à jour avec les vaccins contre le TETANOS, la
DIPHTERIE, la COQUELUCHE, la POLIO et la ROUGEOLE.
Tous les voyageurs en Asie, quelles que soient la durée et les circonstances de séjour, doivent être
protégé contre l’HEPATITE A.
La vaccination contre la FIEVRE TYPHOIDE est à considérer pour les voyages aventureux dans de
mauvaises conditions sanitaires vers les pays tropicaux ou subtropicaux ou pour les immigrés et leurs
enfants qui retournent dans leur pays tropical d’origine pour visiter la famille et les connaissances ; la
vaccination contre la fièvre typhoïde est surtout conseillée pour les voyages de plus de trois semaines
vers l’Afghanistan & le Pakistan.
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Dans beaucoup de situations, la vaccination contre l’HEPATITE B est à considérer. Pour les détails,
consultez la brochure sur www.reisgeneeskunde.be – www.medecinedesvoyages.be.
Dans certaines situations spécifiques, la vaccination contre la MENINGITE A MENINGOCOQUE ACW135Y est à considérer. Pour les détails, consultez la brochure sur www.reisgeneeskunde.be –
www.medecinedesvoyages.be.
On doit toujours tenir compte du risque de RAGE et dans certaines situations spécifiques, la
vaccination contre la rage est à considérer. Pour les détails, consultez la brochure
sur www.reisgeneeskunde.be – www.medecinedesvoyages.be.
Tout cela mérite d’être discuté et adapté de manière individuelle avec votre médecin ou le médecin d’un
centre de médecine du voyage.