Le Mein Kampf de Daech

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Le Mein Kampf de Daech
Le Mein Kampf de Daech
Dabiq est clairement le Mein Kamp de Daech.Seronsnous un jour lassés de nos Munich à répétition ?
Même ceux qui ne voulaient pas voir devront regarder.
Même ceux qui s’acharnaient à ne pas comprendre devront ouvrir les yeux et
prendre de plein fouet la réalité, la vérité.
Plus personne ne pourra se dissimuler « derrière le voile trompeur de
l’illusion ».
Dabiq, le magazine de propagande de Daech, vient, après les assassinats,
celui du père Hamel notamment, les commenter. « Break the cross » : il nous
dit tout, nous annonce tout, nous estime si peu qu’il n’éprouve même plus le
besoin de feindre (Le Figaro).
Il veut briser la Croix, avoir la peau des chrétiens, l’adversaire
irréductible, selon lui, de l’islam et la religion à abattre.
Avec une odieuse condescendance, il tourne en dérision le pape François « qui
se cache derrière le voile trompeur de la bonne volonté » et félicite le
« mécréant » Benoît qui, mieux que d’autres, a saisi ce qu’était Daech : une
volonté de conquête et d’emprise totales, l’islam prenant le sacré et le
profane sous sa coupe, religion et à la fois gouvernement. Rien ne lui
échappant.
Daech, jamais aussi ostensiblement, n’a méprisé notre faiblesse puisqu’à la
guerre que nous prétendons lui mener, il oppose sa froide et terrifiante
résolution de châtier les « mécréants » sauf s’ils entrent dans « la maison
de l’islam ».
A lire ce texte glaçant, on est effaré par le décalage suicidaire entre leur
haine trop opératoire déjà et nos « arguties », leur obsession meurtrière et
théorisée et nos scrupules, notre état de droit choyé, nos brèves avancées
avec nos retraits pleins d’une mansuétude qui, loin de nous acquérir les
bonnes grâces de cet ennemi mortel, amplifie encore davantage, si c’est
possible, sa détestation.
Nos fraternisations sont les plus belles parce qu’elles sont désespérées.
Pour Daech, non seulement nous sommes des impies mais des pleutres.
Le rouleau compresseur, tueur est en marche.
Hitler, avec Mein Kampf, dans la forteresse où il était emprisonné, écrivait,
noir sur génocide, ce que des années plus tard il allait perpétrer. Personne
ne l’a cru. Trop immense, trop délirant, trop fou.
Daech si sûr de sa puissance sans frein ni limites et de son impunité qu’il
nous donne les clés de ses crimes et nous offre, en se moquant de nous, les
justifications des suivants.
Face à un tel affront, une telle arrogance, ce ciblage exclusif des chrétiens
par cet impérialisme insensible dont la mort, la sienne et en même temps
celle qu’il donne, est la sombre parure, la jouissance suprême, il faudrait
que notre démocratie cesse de se tourner les pouces, d’atermoyer, de supputer
et de suivre. De peser le pour et le contre. De relativiser. De mettre sur le
même plan le terrorisme islamiste et certaines violences catholiques ou
juives.
En sport, celui qui gagne a « l’instinct du tueur ». Notre République, à
force de se vanter de ne pas l’éprouver, va doucement aller à sa perte. Avec
l’état de droit tel qu’on ne veut pas y toucher, nous mourrons dignement,
dans les règles. En tendant quasiment notre gorge.
Dabiq est clairement le Mein Kamp de Daech.
Serons-nous un jour lassés de nos Munich à répétition ?
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Justice au Singulier: Le Mein Kampf de Daech