Communiqué de presse en réaction aux déclarations de Live Nation

Transcription

Communiqué de presse en réaction aux déclarations de Live Nation
Syndicat national des petites et très petites structures non-lucratives de Musiques Actuelles
*Communiqué
Live Nation en recherche de légitimité éthique ?
Dans un article du numéro d’été de la Scène, un préposé de la société Live Nation se réjouit d'organiser "de gros
concerts à Paris-Bercy, mais aussi au Petit Faucheux à Tours (37), qui compte 190 places". Il assure même que "c'est
une première dans l'histoire de Live Nation en France".
C'est avec étonnement ce qu’a découvert l'un des adhérents du SMA : le Petit Faucheux, à la lecture de cet article
consacré à la société.
En réalité, il n'en est rien. L'organisateur du concert au Petit Faucheux était une société locale intervenant en son
nom propre et qui avait loué la salle pour y produire l'artiste de Jazz américain Andy Mc Kee, artiste épinglé Live
Nation.
On retrouve ainsi sur le site de Live Nation tous les artistes avec lesquels la société a été amenée à travailler (des
centaines, voire des milliers - voir le lien A à Z) sans qu'on ne puisse connaître la nature et la permanence de leur
relation contractuelle, de même que toute salle ayant accueilli un artiste figurant dans cette liste se retrouve ainsi
"associée" à Live Nation, d'une manière ambigüe puisqu'il est annoncé sur la page de chaque salle ainsi référencée :
"Obtenez des places de concert, des dates de tournée et des infos pratiques sur les événements auprès de Live
Nation".
Faut-il que Live Nation se sente à ce point coupable de quelque chose pour qu'elle ait ainsi besoin d'associer son
nom à celui du Petit Faucheux, comme si cela lui apportait un gage de déontologie ou d'éthique ?
Comme si, en reconnaissant l'existence de ces salles, elle espérait contrebalancer ses pratiques de développement
exclusivement basées sur des critères de rendement capitalistique et de rentabilité économique, par son soutien
moral aux lieux de très petite taille, symboles d'un engagement social ou culturel auquel elle aimerait laisser penser
qu'elle adhère...
Le SMA n'est pas dupe des réels objectifs de Live Nation en particulier et de l'ensemble des structures qui cherchent
à l'imiter, séduites par la réussite commerciale mondiale de cette société.
Comme cela a pu se produire dans le secteur de l'agro-alimentaire, ce modèle ne nous parait pas porteur de valeurs
de développement durable et de diversité culturelle : il fait table rase de toute notion de projet culturel et de
développement des territoires comme celles que portent les petits lieux auxquels elle fait référence, quand ça
l'arrange…
Par sa position hégémonique, par la concentration, pour un même artiste, de l'ensemble des ressources disponibles
dans les mains d'un même groupe financier, par la maîtrise des canaux de production, de promotion, de distribution
et de commercialisation de la musique et du spectacle jusqu'à l'acheteur final, les sociétés qui s'inscrivent dans ce
schéma recherchent exclusivement la réalisation du profit maximum et justifient leurs agissements en invoquant
que, si eux ne le font pas, d'autres le feront.
Le SMA veut croire à l'existence d'autres voies, plus respectueuses de l'individu, et dans lesquelles la culture n'est
pas traitée comme une marchandise comme les autres.
Le SMA – syndicat de filière - représente des structures de droit privé, sans finalité lucrative et dont l’activité relève de
la création, de la production, de la formation, de l’information et de la diffusion dans le champ des musiques
actuelles. Il compte à ce jour quelques 120 adhérents répartis sur le territoire.
Contacts : Aurélie Hannedouche / 06.99.10.75.75 / [email protected] / www.sma-syndicat.org
SMA, 221 rue de Belleville, 75019 Paris
Tel : 01 42 49 21 16 - Mail : [email protected] - www.sma-syndicat.org
N° siret : 498 650 050 00020 – APE 9412 Z

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