Le livre blanc Wireless

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Le livre blanc Wireless
Le livre blanc
Wireless
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Sommaire
INTRODUCTION
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I-TECHNOLOGIES ET PROTOCOLES DE COMMUNICATION :
BENCHMARK ET DÉFINITIONS
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A) Le GSM n’a pas dit son dernier mot
9
1. Approche technologique
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1.1. Définition
1.2.Technologie
1.3. Evolutions technologiques
2. Approche économique
2.1. Le GSM et les Réseaux Privés Virtuels sont un début de réponse
2.1.1. Le principal intérêt : la numérotation abrégée
2.1.2. Une tarification avantageuse
2.2. Le SMS : la première ouverture concrète du système d’information aux terminaux mobiles
3. Les limites du GSM
3.1. Les limites technologiques
3.2. Les limites structurelles
3.2.1. Pas de portabilité des numéros mobiles
3.2.2. La dépendance vis à vis de l’opérateur
B) Le WAP fortement décrié fait ses preuves auprès des entreprises
12
1. Approche technologique
12
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1.1. Définition
1.2. Fonctionnement de la technologie WAP
2. Approche économique
2.1. La déception autour du WAP
2.2. Le WAP comme porte d’entrée principale de l’internet mobile
2.3. L’avenir du WAP
C) Le GPRS, une technologie très prometteuse
16
1. Approche technologique
2.1. Le GPRS ou le turbo des réseaux GSM
2.2. Le GPRS pour qui ?
16
16
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17
18
D) EDGE est encore a ses balbutiements
18
1.1. Définition
1.2. La technologie
2. Approche économique
1. Définition
2. Evolution technologique
3. Les acteurs
18
19
19
E) L’UMTS, une solution encore lointaine et qui n’apporte rien
aux entreprises aujourd’hui
19
1. Approche technologique
1.1. Définition
1.2.Technologie
2. Approche économique
2.1. Incertitudes sur la date possible d’ouverture des services
2.2. Efforts financiers importants à fournir par les opérateurs, même s’ils sont déjà opérateurs GSM
2.3. Les équipementiers devront fournir des efforts de développement importants
3
19
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20
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21
Livre blanc Wireless
F) Bluetooth
21
1. Approche technologique
21
21
21
22
22
22
1.1. Définition
1.2.Technologie
1.3. Le fonctionnement
1.4. Bluetooth, pour quelles applications ?
2. Approche économique
II-DES TECHNOLOGIES INNOVANTES POUR DES ENTREPRISES
EN PLEINE MUTATION
24
A) L’entreprise sans fil : de nouveaux types de réseaux
25
1. Bluetooth™ : l’interconnectivité
25
25
25
27
1.1. Bluetooth™ va révolutionner le concept de réseaux personnels dans les entreprises
Interview de Jean-Luc Verré, directeur marketing de COM One
1.2. Un exemple d’application b2c : un réseau local Bluetooth™ pour les clients d’une société
de transport de voyageur
Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole
27
31
31
33
35
36
2.Technologies radio à étalement de spectre : la norme 802.11
Témoignage de Matthew Campbell, coordinateur communication de Proxim UK
Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France
3. Boucle locale radio (BLR)
Interview de Nicolas Darcet, directeur marketing de FirstMark Communications France
B) La voix n’a pas dit son dernier mot
37
1. Le Voice XML
37
37
38
Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole
2. La convergence fixe / mobile
Témoignage de Jacques Bonifay, président du directoire de Transatel et Christophe Artignan,
directeur commercial de Teligent
2.1. La convergence fixe / mobile
2.2. Les domaines de convergence fixe / mobile pour les entreprises
2.3. Pourquoi aujourd’hui pratiquement rien de concret n’existe en Europe
2.4. Les prochaines formes de convergence fixe / mobile commercialisées pour les entreprises
38
39
39
40
40
3. Plate-forme de messagerie unifiée
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42
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42
43
45
Témoignage de Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent
3.1. La solution mobile office
3.2. Apport à l’entreprise
3.3. Apports à l’utilisateur
Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France
C) L’entreprise mobile et les collaborateurs nomades
45
1. Qu’entend-on par portail mobile multi-accès ?
45
45
Témoignage de Bruno Vidal, consultant vente expert, E-business Platform d’Oracle
1.1. Développement d’applications mobiles avec Oracle
46
1.1.1. Oracle9i AS Wireless (Ex. Portal-to-Go)
• La personnalisation des services mobiles au cœur du serveur Wireless
• Une nouvelle génération de fonctionnalités sans fil
• Un portail utilisateur de personnalisation des services
• L’Internet mobile basé sur Java, XML et XSL
46
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1.1.2. Oracle9i Lite, la base de données nomade
48
1.2. L’offre mobile Oracle E-Business Suite
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Sommaire
1.2.1. Résumé de l’offre CRM mobile d’Oracle
1.2.2. L’architecture mobile de la suite E-business
1.2.3. Les principes de la synchronisation de données CRM mobiles
49
49
50
1.3. L’hébergement de services mobiles
50
1.3.1. Le site www.oraclemobile.com
1.3.2. Le Studio OracleMobile
1.3.3. Les modes d’hébergement
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1.4. Conclusion
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2. Des terminaux mobiles pour un meilleur partage de l’information
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Témoignage de Laurent Lavoix, chef produit Mobilité de Nec Computers
3. Les collaborateurs nomades
Interview de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole
Zoom : la géolocalisation et le m-commerce. Interview de Christophe Lefort, directeur marketing d’Opteway
4. La question de sécurité
Article : Un facteur de confiance, Daniel Keely, Mark Berkhoff, Michael Schnyder, Frank Seliger- IBM Global Services
III MARCHÉ ET PROSPECTIVE
66
A) L’explosion du SMS : outil des opérations d’urgence
67
B) Le WAP : promis à un bel avenir ?
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68
Interview de Dominique Cassou-Ribehart, directeur technique de Wapresearch
C) Insérer le business dans l’e-business mobile
Quel business model "mobile" ?
Article : Amener l’entreprise à l’e-business mobile, Lee North-Smith - IBM Global Services
Article : Un monde mobile sans frontière, Nicolas Bolton - IBM Global Services
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IV CONCLUSION : PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT
ET D’UTILISATION
78
LEXIQUE
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Livre blanc Wireless
Introduction
L
e monde des télécommunications mobiles est en perpétuel changement. C’est dans ce contexte complexe
que le choix d’une solution adaptée s’appuyant sur un réseau privé ou un opérateur est devenu une décision
structurante et stratégique.
La téléphonie mobile de troisième génération, l'UMTS, sera au carrefour du PC et du téléphone et offrira, sur
un même terminal, l'Internet mobile, les hauts débits et la voix. Mais l'explosion du prix des licences UMTS en
Europe a transformé cette révolution en un pari à haut risque. Les opérateurs se sont très lourdement endettés.
Les constructeurs subissent eux-mêmes durement un ralentissement des ventes de portables qui conduit à la
recherche d'alliances comme celle, avortée, d'Alcatel et de Lucent. Jeudi 31 mai, l'ART a octroyé deux licences
UMTS aux opérateurs France Télécom/Orange et SFR/Cegetel, contre quatre prévues initialement. Face à ces
guerres de géant que doit comprendre le décideur d’entreprise ?
Parallèlement au GSM et à ses solutions généralistes, les entreprises ont des besoins plus spécifiques qui sont
en constante évolution, notamment en ce qui concerne la transmission de données. Le premier semestre 2001
a été celui des annonces catastrophistes : chute du marché du Wireless, mort du WAP, guerre des licences
UMTS… Que faut-il y voir : la mort en plein vol des technologies de mobilité ? Ou bien s’agit-il enfin d’un
recentrage sur les utilisateurs et leurs besoins ? Les entreprises qui ont participé à la rédaction de ce livre blanc
sont toutes d’accord pour dire que le sans fil en est à peine à ses débuts et que c’est parce qu’il y a un réel
besoin dans les entreprises, qu’il va continuer de se développer sur les mois et les années qui viennent.
Ce livre blanc a pour vocation de vous donner le maximum d’outils pour faire aujourd’hui les choix qui
façonneront votre entreprise demain.
Il est important de noter tout d’abord que parler de Wireless relève de deux approches différentes, que nous
avons essayé de dégager : l’entreprise de la mobilité et l’entreprise du sans fil, la seconde n’impliquant pas la
première. Des technologies d’ondes radio à l’hébergement des Intranets mobiles se déroule toute une chaîne
de valeur, de métiers et d’approches qu’il est important d’identifier avant de se lancer tête baissée dans
l’installation de solutions de mobilité.
Il s’agira dans un premier temps de vous permettre d’identifier les différents réseaux et protocoles ainsi que
d’appréhender les grandes guerres que se mènent opérateurs et autorités de surveillance à leurs sujets.
Puis, au fil de témoignages et d’interviews, nous recueillerons les avis éclairés des bâtisseurs de la mobilité : des
constructeurs de terminaux mobiles en passant par les éditeurs de soft ou les intégrateurs, tous ont une pierre
à ajouter dans la réflexion qu’amène la mobilité pour les entreprises. Nous verrons ainsi quelles sont les
applications internes et externes du Wireless pour les entreprises, quelles sont les installations ou les migrations
possibles au niveau du système d’information, et enfin quels sont les coûts des différentes possibilités.
Enfin, nous essaierons de voir plus loin, en nous demandant quel est le potentiel des technologies présentées
face aux enjeux des marchés de demain.
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I - Technologies et protocoles
de communication
benchmark et définitions
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
A) Le GSM n’a pas dit son dernier mot
1. Approche technologique
1.1. Définition
Le GSM ou Global System for Mobile communication est une norme de transmission téléphonique et
numérique permettant de téléphoner avec des appareils autonomes, adoptée par la France et
l’Allemagne depuis 1991 et ayant fait l’unanimité en Europe depuis 1995.
La bande de fréquence de cette norme européenne s’élève à l’origine à 900 Mhz. Elle a été ensuite
mise en œuvre avec des fréquences autour de 1800 Mhz et porte alors le nom de GSM 1800, DCS
1800 ou simplement DCS (Digital Cellular System).
Adoptée en France et en Allemagne en 1991, ayant fait l’unanimité en Europe en 1995, le GSM est
largement utilisé par les différents opérateurs téléphoniques et est devenu un standard quasi mondial
(exception faite des Etats-Unis par exemple) de telle sorte que lors d’un roaming (changement d’un
réseau à l’autre) nous n’avons plus besoin de reprogrammer les numéros d’appel ou de reconfigurer
notre appareil.
1.2. Technologie
La méthode de communication est digitale : la voix est transformée en signaux binaires avant la
transmission. Le GSM fonctionne par allocation de canaux, conçue pour la voix et offre un débit
(variable selon les conditions de propagation) maximal de 9,6 Kbits.
1.3. Evolutions technologiques
La norme GSM évolue pour s’enrichir de nouvelles possibilités. Après la norme GSM phase 1 puis GSM
Phase 2, la dernière est GSM phase 2+. La carte Sim à la norme GSM 2+ peut stocker un répertoire
téléphonique avec les noms et les numéros de téléphone (80 emplacements) et
peut mémoriser des messages " texte " en toutes lettres. Elle peut également supporter deux abonnements
différents donc deux numéros de téléphone pour la voix.
Outre la voix, les téléphones GSM permettent d’échanger des messages à l’aide des SMS ou Short
Message Service ; il permet d’envoyer des petits messages écrits de 160 caractères maximums. Après
leur envoi, ils sont stockés dans un centre qui se chargera de les remettre au plus vite à leur destinataire.
Le choix du GSM s’est avéré judicieux car cette norme possède une capacité d’évolution qui permet
aujourd’hui à un téléphone connecté à un ordinateur de rapatrier des données.
Echanger fax, données, fichiers par le GSM ou naviguer sur Internet sont à présent possibles : il suffit de
souscrire aux abonnements ad hoc que proposent maintenant les trois opérateurs français majeurs (GSM
fax, GSM data ou GSM fax-data) : vous disposez alors d’un numéro associé à chaque abonnement, l’un pour
la voix, l’autre pour les fax et le troisième pour les données et Internet.
L’informatique nomade devient alors possible : grâce à la liaison infrarouge IrDA normalisée, le GSM
données et fax (GSM data-fax) est simplifié. Un ordinateur équipé de IrDA (Infrared Data Association) et
un téléphone mobile également équipé et incluant le modem suffisent.
Mais le débit reste limité et l’explosion de l’Internet statique (connecté au réseau par un poste fixe) pousse
les opérateurs et les fabricants de téléphone cellulaires à introduire d’autres normes et technologies.
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Livre blanc Wireless
2. Approche économique
La problématique des entreprises face à la mobilité est double aujourd’hui : intégrer la flotte de mobiles
au reste du réseau télécoms de l’entreprise et améliorer la communication.
2.1. Le GSM et les Réseaux Privés Virtuels sont un début
de réponse
2.1.1. Le principal intérêt : la numérotation abrégée
La majorité des entreprises équipées ont aujourd’hui leur autocummulateur (le PABX) avec sa
numérotation abrégée et ses services spécifiques et la flotte de mobiles dont chaque service dépend
de l’opérateur retenu. L’objectif aujourd’hui est d’intégrer ces téléphones GSM dans les télécoms de
l’entreprise pour en faire des téléphones comme les autres. Quelques offres arrivent sur le marché.
Les Réseaux Privés Virtuels : leur mise en place permet aux utilisateurs d’appeler un téléphone GSM de
l’entreprise via un numéro abrégé, de la même façon que s’il s’agissait d’un téléphone fixe et vice-versa.
L’intérêt de cette première solution, la plus accessible, de la mobilité dans l’entreprise, est qu’elle ne
nécessite quasiment aucun investissement supplémentaire, si ce n’est une reprogrammation du PABX. SFR
et Bouygues commercialisent déjà cette offre, respectivement avec Convergence et Cohéris : ce sont les
prémices de la convergence fixe-mobile.
2.1.2. Un tarification avantageuse
La numérotation abrégée représente plus un confort qu’un avantage suffisamment compétitif pour
motiver les entreprises à l’adopter.
L’avantage décisif est certainement l’effort sur la tarification des opérateurs télécoms. Ils intéressent
particulièrement les entreprises pour qui 40% des communications téléphoniques sont internes.
On ne détaillera pas ici les différentes offres des opérateurs. On peut cependant retenir qu’ils ont
adopté le système de tarification par abonnement et que la moyenne de l’économie réalisée peut
atteindre 15% : un taux intéressant quand on pense que les cadres seront de plus en plus mobiles
dans l’avenir !
2.2. Le SMS : la première ouverture concrète du système
d’information aux terminaux mobiles
Alors que les entreprises voient arriver de nouveaux réseaux mobiles et où les téléphones mobiles,
assistants personnels et PC commencent à converger, la plupart d’entre elles auraient tendance à
adopter une attitude attentiste.
Pourtant, des solutions peu onéreuses existent déjà pour les amener progressivement vers l’Intranet
mobile. Preuve en est le SMS, qui permet d’envoyer des messages courts sur les terminaux GSM à des
salariés itinérants.
Cette technologie comporte trois avantages :
- C’est une technologie mature, supportée par tous les terminaux GSM
- Le déploiement est rapide et les coûts d’intégration et d’exploitation relativement faibles
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10
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
- Le SMS permet de se familiariser avec les applications de messages et de se préparer à l’arrivée de
nouvelles technologies comme l’UMTS.
C’est déjà une extension de l’Intranet de l’entreprise. Motorala l’utilise par exemple pour envoyer
chaque matin les chiffres de vente de la veille. C’est également un moyen efficace d’améliorer la
Gestion de la relation client : la RATP signale ainsi à ses voyageurs les perturbations de trafic, Darty, la
réparation des téléphones mobiles à ses clients.
Cette frénésie d’applications n’a rien d’étonnant puisque le déploiement d’une solution SMS est simple et
rapide. Elles sont de plus en plus packagées, et les SSII de plus en plus sensibilisées aux problématiques du
SMS. Le prestataire Netsize vient d’ailleurs de lancer un produit susceptible d’être loué au coup par coup.
Dans ce cas, l’entreprise n’a plus aucune intégration à réaliser en interne, puisqu’elle accède à l’application
par Internet. Bref, à défaut de tout autre déploiement, le GSM est le protocole de communication le plus
utilisé par les entreprises pour se tourner vers la mobilité. Pourtant, elles gardent une position réservée qui
s’explique par plusieurs écueils.
3. Les limites du GSM
3.1. Les limites technologiques
Nous ne reviendrons que très brièvement dessus : il est évident aujourd’hui que le principal défaut du
GSM est son débit, qui fait qu’il n’autorise à peu de choses près que le transfert de la voix. Mis à part la
technologie SMS, limitée dans l’envoi de messages à 160 caractères, il est absolument inconcevable de
penser à un envoi de données et donc à un véritable Intranet mobile.
3.2. Les limites structurelles
3.2.1. Pas de portabilité des numéros mobiles
L’énorme inconvénient des applications de RVP décrites ci-dessus est que pour bénéficier de tous les
avantages, les GSM doivent dépendre du même opérateur. Or, toutes les études montrent que la majorité
des téléphones mobiles utilisés dans les entreprises sont à l’origine personnels. La portabilité des numéros
mobiles n’ayant pas encore été mise en place, les utilisateurs, abonnés chez les uns ou chez les autres
devront changer de numéro de téléphone : un frein important pour tous ceux qui ont largement diffusé
leur numéro à l’extérieur de l’entreprise.
Pour les entreprises qui gèrent déjà leur parc mobile, les freins sont autres : certaines d’entre elles
considèrent que choisir plusieurs opérateurs permet une saine émulation entre eux, le choix étant fait en
fonction des promotions du moment, indifféremment chez les opérateurs existants.
3.2.2. La dépendance vis à vis de l’opérateur
Les avantages de tarification des RPV sont notoirement insuffisants : la plupart des entreprises souhaiterait une
solution permettant qu’un appel vers un GSM de l’entreprise soit gratuit, lorsqu’il est dans leurs murs. Cette solution
c’est le GSM sur site : la mise en place d’un réseau GSM propre à l’entreprise, qui couvre tous les bâtiments et où le
mobile se comporte comme un poste connecté à un PABX. Un seul opérateur propose cette offre aujourd’hui et la
réserve aux grands comptes.Sa mise en place est en effet complexe et souvent honéreuse.Il faut une ingénierie réseau
sans faille pour être certain qu’une station de base réseau public ne captera pas l’appel, car la communication serait
11
Livre blanc Wireless
facturée au prix fort. Par ailleurs, le GSM sur site oblige l’opérateur à dédier des fréquences à un seul client alors que
sur certaines zones, il connaît déjà des problèmes de saturations. Enfin, comme pour les RPV, la société doit choisir
un opérateur unique, ce qui constitue une danger pour l’entreprise. L’UMTS pourrait être une solution : une bande
de fréquence pourrait être réservée aux entreprises qui souhaitent opérer un réseau mobile privé sur leur site.
B) Le WAP fortement décrié fait ses preuves auprès des
entreprises
1. Approche technologique
1.1. Définition
WAP, de l’anglais Wireless Application Protocol, ou protocole de transfert d’applications, est un nouveau
standard en matière de téléphonie mobile qui permet d’accéder à Internet et à partir d’un téléphone portable.
En 1997, Nokia, Ericsson, Motorola et Unwired Planet (maintenant renommée phone.com) décident de créer
le WAP Forum. Il s’agit d’un consortium indépendant réunissant des opérateurs télécoms, chargé de rédiger
les spécifications du protocole WAP afin de permettre :
• à n’importe quel terminal de pouvoir accéder à des services
en ligne (sur Internet)
• de créer un protocole pouvant être utilisé sur n’importe
quel réseau sans fil
• de définir les applications pouvant être mises en place
C’est la naissance du WAP.
Depuis, le WAP Forum s’est considérablement agrandi et compte à présent plus de 200 membres,
parmi lesquels on trouve tous les acteurs majeurs de la téléphonie mobile (Nokia, Ericsson,
Motorola,…) ou de l’informatique (Sun, Oracle, Microsoft, …).
En simplifiant, le protocole WAP est constitué :
• d’un langage de description de pages, le WML (Wireless Markup Language) et d’un langage script, le
WMLScript, comparable au couple HTML + Javascript
• d’une pile de protocoles destinée à assurer une communication fiable au dessus des divers protocoles
de communication mobile. Cette pile est l’équivalent sans fil de http et d’UDP/IP.
1.2. Fonctionnement de la technologie WAP
Architecture de la technologie WAP
La technologie WAP doit permettre d’accéder à des services web, c’est pourquoi les deux technologies,
WAP et WEB sont connexes. En effet, un serveur WAP est très proche d’un serveur Internet, mais la
façon d’y accéder est plus complexe. Elle met en jeu trois composantes :
• Le client ultra-léger
Le client ultra-léger est le navigateur WML que l’on peut trouver sur les terminaux WAP. Le navigateur
permet la saisie des informations utilisateurs et en retour il décode les paquets WML. Le paquet est
l’entité chargée depuis le serveur et contient plusieurs cartes qui sont l’équivalent WAP des pages HTML.
MediaDev 2001
12
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
• Le serveur applicatif WAP (fournissant les services)
Celui-ci a pour but de fournir des documents WML. Les technologies mises en œuvre sont
identiques aux technologies internet. C’est donc le serveur http qui diffuse le contenu statique ou
dynamique (GCI, ASP, JSP, serveurs d’applications…). La seule différence avec Internet est le format
de diffusion des pages en WML et non plus en HTML.
• Une passerelle (appelée aussi gateway), servant d’interface
entre le mobile et le serveur.
Du point de vue du client (un terminal WAP quelconque), la passerelle joue le rôle de proxy, elle
accepte les requêtes WAP et revoie des pages WML encodées.
Du point de vue du serveur de contenu, la passerelle joue le rôle d’un client WEB. La passerelle a
un rôle d’encodeur et de décodeur. Cette étape est essentielle pour compacter les informations et
donc réduire la bande passante.
Le protocole multi-couches
Ce protocole est conçu pour être indépendant du protocole de transport sous-jacent
(GSM, GPRS, SMS,TETRA…).
WAE (a)
Wireless Application Environnment
HTML / Javascript
WSP (b)
Wireless Session Protocol
HTTP
WTP ©
Wireless transaction Potocol
WTLS (d)
Wireless Trasport Layer Security
SSL
TCP
IP
WDP
Wireless Datagram Protocol
SMS
USSD
UDP
CGM – CSD
GPRS
(a) WAE : concerne la partie de présentation des informations au client. Cette couche décrit un
environnement dans lequel évoluent les applications des terminaux sans fils. De surcroît,WAE définit
la notion d’agents utilisateurs (user-agent) susceptibles de traiter les différentes informations issues
du serveur. Le navigateur WML est l’un de ses principaux agents.
(b) WSP : cette couche offre deux services de session à la couche applicative. Un service orienté
connexion fonctionnant au-dessus de la couche de transaction (WTP) et un service non-connecté
situé au dessus de la couche de datagramme (telle que le WDP).
(c) WTP : ce protocole fonctionne au dessus de la couche de datagramme et a pour objectif de gérer
les transactions entre les entités communicantes via WAP.
(d) WTLS : c’est la couche de sécurisation des données. C’est une version TLS (ex SSL) adaptée à la
communication sur des transports à faible bande passante. La couche WTLS est utilisée pour des
applications où la sécurité joue un rôle majeur comme le commerce électronique.
13
Livre blanc Wireless
(e) WDP : a pour objectif d’offrir un mode datagramme aux couches supérieures. Elle fait donc
l’adaptation entre la couche de transport (GSM, SMS, GPRS, …) et les couches supérieures. Cette
couche permet aussi l’indépendance de la communication WAP vis à vis du transporteur.
Environnement de développement
Il existe une vaste gamme de solutions pour développer des sites ou des applications WAP, allant du
simple éditeur de texte jusqu’à l’environnement complet, intégré à un serveur d’application.
En règle générale, pour développer des applications WAP, il est nécessaire d’avoir :
• d’un éditeur WML/WMLScript
• d’un serveur capable de fournir des paquets WML
• d’un moteur applicatif dans le cas de pages dynamiques
• et d’un navigateur WML.
Cependant, si on veut simuler un environnement réel, il faut envisager de se procurer une passerelle
et un terminal WAP ou, à défaut, un émulateur.
La passerelle WAP
Fonctionnement de la transaction
Le terminal mobile supportant les fonctionnalités du WAP doit, dans un premier temps, pour obtenir
des données en provenance d’un service WAP, se connecter à une passerelle. Lorsque le terminal
mobile est connecté, l’ensemble des transactions effectuées par le mobile est envoyé par la passerelle
au serveur applicatif par une transaction de type IP sous forme de requêtes proches du standard http.
Le serveur applicatif va donc renvoyer à la passerelle des documents au format XML et transformer
les requêtes du terminal mobile. Cela signifie que le serveur peut utiliser les mêmes technologies qu’un
serveur web pour fournir des données (accès à une base de données, exécution d’un script CGI…).
Les applications possibles de cette technologie sont donc très vastes.
Le rôle de la passerelle
La passerelle constitue le point clef du WAP : c’est l’interface entre le terminal fonctionnant sur un
réseau sans fil et le réseau IP fonctionnant sur un support quelconque.
Le rôle de la gateway ne s’arrête pas là : elle permet de transformer les réponses en provenance du
serveur applicatif en données compactées, adaptées à transiter sur un réseau sans fil avec une bande
passante plus faible.
2. Approche économique
2.1. La déception autour du WAP
Le WAP est né sur un malentendu : les observateurs trop enthousiastes ont fait croire aux entreprises
qu’elles pourraient accéder facilement à leurs anciennes applications à partir d’un téléphone portable,
et le grand public s’est imaginé pouvoir surfer sur Internet.
Quelques chiffres
Ces mêmes observateurs ont présenté le WAP comme l’incarnation de l’Internet mobile et le nouvel
eldorado du business :
• 1 200 millions de personnes devaient s’abonner à un téléphone mobile connecté
à Internet en 2005, soit six fois plus que de personnes branchées depuis leur ordinateur,
MediaDev 2001
14
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
• le " m-commerce " devait représenter 37 milliards de dollars
en Europe en 2003 selon IDC
• le cabinet Ovum annonçait 6 millions de wapnautes pour la fin de l’année
et 322 millions en 2004.
La réalité est tout autre :
• France Telecom comptait 450 000 utilisateurs fin 2000
• SFR passait tout juste la barre des 100 000 abonnés.
Les défauts du WAP
Les services liés au WAP ont tout d’abord été développés trop vite, à la hâte, et ne s’avèrent pas du
tout adaptés à la navigation sur un téléphone portable. Les premières start up qui se sont lancées dans
des portails WAP ont fait l’erreur de croire qu’elles pouvaient extraire des contenus de sites Internet
et les rendre lisibles sur le WAP. C’est oublier les spécificités du téléphone mobile, presque tous
équipés de petit écrans et de navigateurs différents.
Le second défaut du WAP est sa lenteur. La vitesse de transmission via les tuyaux GSM, par lesquels
transitent les données, est limitée à 9,6 Kbits/s., la même que celle du GSM. Elle n’est jamais atteinte
en pratique : l’encombrement du réseau GSM fait qu’on parvient rarement à dépasser les 2 Kbits/s.
Le troisième défaut est entièrement économique :
• Le WAP oblige tout utilisateur potentiel à changer son téléphone mobile
• Les informations fournies sur les portails WAP n’étaient pas forcément adaptées
aux besoins de l’utilisateur nomade
• Le coût de l’utilisation du WAP est exorbitant : l’affichage en six lignes maximum,
ou la saisie d’une adresse internet à partir d’un clavier alphanumérique rendent
la consultation non seulement fastidieuse mais également très longue, donc très onéreuse,
la facturation se faisant à la durée.
2.2. Le WAP comme porte d’entrée principale de l’internet mobile
Le WAP gomme ses défauts de jeunesse
Le WAP dans sa version 1.2 se révèle plus stable. Parallèlement, les éditeurs commencent à
éliminer les défauts de leurs navigateurs, souvent liés à un développement précipité. Les technologies, les
éditeurs et les prestataires de services atteignent aujourd’hui un seuil de maturité qui permet de
construire des applications réellement ergonomiques et qui s’adaptent aux besoins des utilisateurs
nomades.
De ce fait, le WAP retrouve une réelle utilité, non plus pour des utilisations btoc mais pour des
applications professionnelles, essentiellement tournées vers l’Intranet mobile. Il autorise la même
typologie d’applications que le SMS, intéractivité en plus. L’intérêt de son utilisation réside surtout dans
l’ergonomie des pages : la construction d’une arborescence de pages WML offre un espace d’informations
plus grand et plus ciblé que les mini-messages SMS de 160 caractères.
En revanche, comme l’animateur d’une communauté WAP définit une URL comme point de rendez-vous,
le WAP n’autorise pas le mode "push" du SMS. Son accès demeure à la complète initiative du nomade.
C’est pour cela que les deux technologies sont souvent utilisées de paire.
15
Livre blanc Wireless
Des expériences professionnelles satisfaisantes
"nous avons choisi de mettre en place un système de communication basé sur le WAP pour des raisons
de coût et de facilité de mise en œuvre".
En effet, alors que les solutions d’Internet mobile commencent à peine à apparaître, le principal
avantage du WAP est le terminal de réception. C’est dans la majorité des cas un téléphone portable,
qui de plus en plus, est commercialisé avec des navigateurs WAP, à des prix de plus en plus compétitifs.
L’équipement des forces mobiles revient donc à de faibles coûts, quand les personnes ne sont pas déjà
équipées personnellement.
2.3. L’avenir du WAP
La mauvaise réputation du WAP, nous l’avons vu, reposait en partie sur le faible débit offert par le GSM
ainsi qu’à la taille réduite des écrans des téléphones mobiles. Le premier handicap pour les applications
professionnelles est levé : elles fonctionnent déjà bien avec les débits existants et l’arrivée du GPRS
améliorera encore leur utilisation. L’UMTS n’est donc plus attendu avec autant d’impatience qu’on
pouvait l’imaginer. De plus, l’Internet mobile pour les entreprises répond essentiellement à trois types de
besoins : la communication (email, agenda, …), l’accès à du contenu et l’interaction avec le système
d’informations au moyen d’applications métier. C’est ce à quoi répondent les portails accessibles à
distance, développés et destinés aux employés de l’entreprise (btoe), prolongement sans fil naturel des
Intranets des entreprises. Le WAP n’est donc pas mort et les applications métiers lui redorent
doucement son blason. Reste à démontrer le retour sur investissement.
C) Le GPRS, une technologie très prometteuse
1. Approche technologique
1.1. Définition
Le GPRS (General Packet Radio Service) est un service de transmission de données en mode paquet
prochainement offert sur les réseaux GSM. Le GPRS est une évolution et une amélioration de la norme
GSM, souvent appelée deuxième génération de la norme GSM (ou GSM 2+). Elle permet d’être
raccordé et de naviguer sur Internet via un téléphone mobile avec un débit comparable à celui d’un
micro-ordinateur actuel (jusqu’à 170 Kbits en théorie).
Le GPRS repose sur la transmission en mode paquet. Ce mode de transmission a pour avantage de
n’utiliser le réseau qu’au cours de la transmission du paquet, et non, comme le GSM pendant toute la
durée de la communication.
Le GPRS permet donc d’optimiser l’utilisation du réseau GSM sans avoir par ailleurs recours au
déploiement d’infrastructures lourdes. Il viendra compléter les réseaux actuels en contrepartie de
quelques modifications, notamment celle des logiciels de stations de base, mais sans investissements
importants, sans avoir à acquérir une nouvelle licence auprès de l’ART comme c’est le cas pour
l’UMTS. Ce qui implique que tous les opérateurs détenteurs de licence GSM peuvent évoluer vers la
norme GPRS très rapidement.
MediaDev 2001
16
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
1.2. La technologie
Architecture
Il s’agit d’une évolution de la norme GSM, conservant pour la partie voix son architecture avec ses
sous-couches BBS (Base Station Subsystem ou Sous-système Radio) et NSS (Network SubSystem ou
Sous Système réseau).
La mise en place du réseau GPRS nécessite essentiellement des mises à jour logicielles. Les stations de
base ne subissent pas de modifications, si ce n’est l’adjonction d’un logiciel téléchargeable.
Plus en amont, le contrôleur des bases doit être doublé par un contrôleur de paquets (ou PCU, Paquet
Contrôler Unit).
Vient ensuite la chaîne destinée aux données par paquets, constituée :
• du commutateur SGSN au Switch spécifique GPRS qui a pour fonction de vérifier l’enregistrement
des abonnés, de les authentifier et d’autoriser leurs communications
• et du module d’accès (GGSN) au monde IP (Internet ou Intranet).
Les couches logicielles
Les piles logicielles d’un réseau GPRS :
•
•
•
•
•
SNDC SubNetwork Dependant Convergence
LLC Logical Link Control
RLC Radio Link Control
GGSN Gateway GPRS Support Node
SGSN Serving GPRS Support Node
Les couches du terminal mobile
• La couche physique, qui se décompose en deux sous-couches fonctionnelles :
- la sous-couche RF, qui gère les fonctions radio du terminal. Elle émet les informations reçues de
la couche physique. Elle décode les informations reçues de la station de base et les transfère
pour interprétation vers la couche physique.
- la couche physique produit les trames, qui seront émises par la couche radio.
Pour les trames reçues du réseau, elle détecte et corrige les erreurs de transmission.
- la couche MAC (ou RLC pour Radio Link Control) pilote la liaison radio entre
le terminal et la station de bas, c’est-à-dire les mécanismes de retransmission
en cas d’erreur, la fonction de contrôle d’accès d’accès ressources radio quand plusieurs
terminaux sont en concurrence. LE RLC peut demander la retransmission d’un bloc
de données.
- la couche supérieur SNDC (SubNetwork Dependant Convergence) gère la mobilité,
le cryptage et la compression des données.
2. Approche économique
2.1. Le GPRS ou le turbo des réseaux GSM
Le GPRS ne change rien à la transmission de la voix. En revanche, il autorisera au début de son
déploiement des débits entre 20 et 30 Kbits, c’est-à-dire qu’il multipliera par trois le débit des données.
Les opérateurs parlent même d’une mise à niveau de leur réseau de téléphonie mobile. Même si le
17
Livre blanc Wireless
GPRS est présenté comme une technologie transitoire en attendant l’UMTS, il a l’énorme avantage
d’être déployé sans grande difficulté. En effet, les opérateurs n’ont pas à revoir l’infrastructure radio du
GSM. Cette mutation a le mérite de ne pas être trop coûteuse : " environ 500 millions de francs "
évoque Itinéris, " un milliard de francs " estime Bouygues Telecom. En tout état de cause, très loin des
30 milliards estimés pour l’UMTS.
Comme il s’agit d’un service de transmission en mode paquet, le GRPS sera facturé au volume de
données transmises et non au temps de connexion, comme c’est aujourd’hui le cas pour les services en
" mode circuit ". Il sera donc possible de maintenir des connexions permanentes, telles que celles que
nous connaissons déjà pour un ordinateur fixe bénéficiant d’un accès à Internet par le câble ou l’ADSL.
La principale révolution du GPRS est certainement dans le mode de facturation. Les trois opérateurs
finalisent des forfaits d’un genre nouveau, basés à la fois sur la durée de la communication pour les appels
vocaux mais aussi sur le volume des données. Le second intérêt est que cela autorise un trafic plus
important des données : informations, photographies, fichiers MP3, etc…). Il sera donc possible de
participer à des jeux en réseau et d’écouter des radios en direct. On peut donc s’attendre à des services
accessibles uniquement via le GPRS.
2.2. Le GPRS pour qui ?
Nigel Deighton du Gartner Group estime que "les principaux clients dans les deux prochaines années
seront les entreprises". Ce qui est certain, c’est que l’utilisation principale du GPRS sera
vraisemblablement l’accès radio au réseaux IP, Internet ou Intranet. En reliant un micro-ordinateur à
un terminal GSM/GPRS, ou en insérant une carte PC GSM/GPRS dans cet ordinateur, on aura donc
accès à toute la gamme des applications supportées par Internet. C’est en effet l’emploi le plus
prometteur du GPRS.
Avec un seul terminal GSM/GPRS, on pourra, grâce à l’utilisation du protocole WAP, accéder à un
sous-ensemble d’entre-elles (messagerie électronique, et diverses applications telles que les
réservations à distance…).
Outre l’accès aux réseaux IP, le GPRS pourra également être utilisé pour des applications
professionnelles réservées à des groupes fermés d’utilisateurs. Il possède en effet des fonctionnalités
étendues comme le transfert de données point à multipoint.
On imagine effectivement facilement que les principales intéressées seront les entreprises pour
équiper leur populations nomades. Conçu pour une utilisation mobile, on peut penser que le GPRS
sera dans certains cas compétitif pour une utilisation fixe.
D) EDGE est encore a ses balbutiements
1. Définition
EDGE, Enhanced Dada Rate for GSM Evolution, est une modulation radio ajoutée à la norme GSM.
Initialement développée par Ericsson afin d’améliorer les fonctions et services proposés sur GSM,
EDGE constitue ainsi le GSM phase 2+.
EDGE peut être un intermédiaire au passage de la seconde à la troisième génération, du GPRS à
l’UMTS. Il est quelques fois assimilé à la 2.5 génération de téléphonie mobile.
MediaDev 2001
18
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
2. Evolution technologique
EDGE permet au GSM d’offrir plus de fonctionnalités et un débit plus important. Il offre un débit théorique
de 384 Kbps contre 144 Kbps, grâce à l’élargissement de la bande passante. GSM++ est une autre appellation
d’EDGE. EDGE s’inscrit dans la continuité du GSM mais aussi du GPRS, et par conséquent il se base sur les
mêmes infrastructures et ne modifie pas considérablement les réseaux existants. Sa mise en place suppose
l’évolution des stations de base et l’adaptation des terminaux.
3. Les acteurs
L’avis des différents acteurs sur l’intérêt de cette nouvelle technologie est très mitigé. EDGE dont la
mise en service est prévue pour 2002 ne fait pas l’unanimité. Pour certains c’est une solution réaliste,
pour d’autres c’est une solution bâtarde.
Sur le marché européen, Bouygues Télécom est l’un des seuls opérateurs français à s’y intéresser, on
trouve l’opérateur Blu pour l’Italie. Au niveau international, les opérateurs américains ont suscité un
véritable engouement et prévoyaient la conversion de leur protocole TDMA (équivalent du GSM en
Europe).
Cependant l’engouement du japonais NTT Docomo pour le GSM et GPRS a entraîné tous les autres
opérateurs du marché et laisse EDGE à ses débuts.
Ainsi, en France, Bouygues Télécom se concentre sur EDGE (il considère la norme UMTS comme
utopique) pour offrir des services plus facilement réalisables et accessibles. EDGE a l’avantage d’offrir
une couverture étendue. Tandis que, France Télécom et SFR considèrent cette technologie utile
uniquement pour des marché niches.
Mais l’évolution dépendra de la position adoptée par les équipementiers et fournisseurs de
terminaux. Ainsi Alcatel et Nortel Networks (équipementiers) se sont déjà lancés sur le marché de
cette norme, tout en restant sur leur garde car la réussite repose surtout sur les constructeurs de
terminaux qui doivent assurer la compatibilité avec les technologies précédentes (GSM-GPRS-EDGE).
De plus, EDGE profite du retard des technologies concurrentes (GPRS et UMTS) pour percer le
marché de la téléphonie mobile. Avec un retard de plus d’un an, la mise en place de
GPRS en maintenant prévue en même temps qu’EDGE (2002). Cela signifie que ces deux technologies
sont directement concurrentes et la notion de continuité tend à disparaître.
Etant une technologie développée sur les infrastructures de GSM et GPRS, EDGE a l’avantage d’être
toujours moins coûteux par rapport à l’UMTS.
E) L’UMTS, une solution encore lointaine et qui n’apporte rien
aux entreprises aujourd’hui
1. Approche technologique
1.1. Définition
UMTS, Universal Mobile Telecommunication System, est une nouvelle norme cellulaire numérique de
troisième génération.
L’intérêt principal de cette technologie est d’offrir des services multimédia à haut débit. L’UMTS offre,
19
Livre blanc Wireless
" en amélioré ", tous les services proposés sur le GSM. Les fonctionnalités seront enrichies
progressivement par de nouveaux services multimédia. Cependant ceci utiliseront les plate-formes
Internet d’un environnement fixe, ce qui sous-entend qu’il n’y aura pas de réelles nouveautés.
1.2.Technologie
L’UMTS est une extension du GPRS et fonctionne comme lui en mode paquet.
La vitesse de transmission offerte par les réseaux UMTS atteint 2 Mb/s, grâce à une infrastructure
permettant l’élargissement des fréquences ainsi que la modification du codage des données.
Le changement principal provient du mode de communication entre les terminaux mobiles et les
stations de bases des opérateurs.
Les technologies associées :
W-CDMA,Wideband Code Division Multiple Access permet le partage d’ une même fréquence grâce
à des codes propres à chaque utilisateur qui peuvent ainsi parler en même temps sur le réseau.
FDD, Frequency Divison Duplex est une fréquence radio affectée respectivement au trafic descendant
et ascendant. Il en résulte une incapacité à allouer plus d’espace au trafic descendant plus gros
consommateur de débit que le trafic ascendant.
2. Approche économique
L’UMTS étant introduit comme une évolution du GSM avec des terminaux bi-modes et une possibilité de
repli sur les services GSM dans les zones non encore couvertes par l’UMTS,il devrait bénéficier entièrement
de la dynamique du GSM : couverture étendue et offre de terminaux très compétitive. On en est loin
cependant, les freins concernant sa mise en place étant nombreux
2.1. Incertitudes sur la date possible d’ouverture des services
Les plus optimistes annonçaient 2002, comme date de lancement des premiers services UMTS. Il est
plus vraisemblable de parler de 2003, voire de 2004 puisque beaucoup d’incertitudes subsistent
concernant la rapidité de déploiement de la couverture.
2.2. Efforts financiers importants à fournir par les opérateurs, même
s’ils sont déjà opérateurs GSM
La mise en place du réseau UMTS supposant le refonte totale de l’infrastructure, elle engendre des
coûts élevés pour les différents acteurs. IDC estime que le coût des dépenses liées à la mise en place
des infrastructures de téléphonie 3G en Europe de l’Ouest devraient dépasser les 88,3 milliards
d’euros entre 2000 et 2004. L’UMTS coûte donc très cher. Pour amortir ces coûts d’investissements
prohibitifs, les opérateurs engagés dans la bataille de l’UMTS devront avoir recours à des alliances
stratégiques pour mutualiser la construction de leurs futurs réseaux. Ce ne sera probablement pas
suffisant et seule une véritable augmentation en masse du nombre de communications des abonnés
permettrait de le rentabiliser.
MediaDev 2001
20
I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions
2.3. Les équipementiers devront fournir des efforts de
développement importants
Pour atteindre cette masse critiques d’utilisateurs de téléphonie 3G (IDC prévoit qu’à la fin de l’année
2004, 16,3 millions de personnes utiliseront la téléphonie de troisième génération), les équipementiers
devront faire preuve de rapidité. Si les constructeurs affichent beaucoup d’optimisme en prévoyant une
commercialisation massive de leurs terminaux entre 2002 et 2003, les opérateurs, dont France Telecoms
Mobiles, affirmaient il y a un peu plus d’un mois, ne pas avoir reçu les terminaux UMTS multibande,
nécessaires à leurs expérimentations.
En fait, les équipementiers sont confrontés à plusieurs problèmes majeurs : la normalisation du protocole
UMTS qui n’est pas encore actée chez tous les opérateurs et celui des composants, dont
l’industrialisation tarde à se faire. Ces éléments sont peu rassurants et face au déploiement plus rapide
des autres protocoles de communication, on peut se demander quel sera l’avenir de l’UMTS pour les
entreprises. Son atout majeur, le haut débit, risque de ne pas s’avérer finalement pas un avantage
suffisamment compétitif : comme pour le GPRS, les vitesses annoncées seront difficilement atteignables.
Les entreprises n’auront-elles pas tendance alors à garder un protocole tel que le GPRS qui finalement
offre lui aussi une accès permanent à Internet ? Pourront-elles attendre la troisième génération avant
d’équiper leurs populations nomades ?
F) Bluetooth
1. Approche technologique
1.1 définition
Créée en 1998, à l’initiative de 5 entreprises (Ericsson, IBM, Intel, Nokia et Toshiba), formant le SIG,
Special Interest Group, Bluetooth est une technologie de communication sans fil. Elle utilise des
transmissions radio à courte distance, permettant aux périphériques portables de communiquer entre
eux sans liaisons physiques.
1.2 technologie
Cette technologie permet de relier PDA, ordinateurs et téléphones portables dans un rayons de 10 à
40 mètres, et 100 mètres avec un amplificateur. Elle se présente sous la forme d’une puce intégrée dans
chacun des périphériques. Bluetooth est un mixte des deux modes de commutations circuit et paquets.
Le débit maximal théorique est de 1 Mb/s. Bluetooth supporte plusieurs canaux :
• un canal de données asynchrones et trois canaux synchrones pour la voix
• un canal qui supporte en simultané des données asynchrones et de la voix synchrone.
Chaque canal de voix supporte un lien synchrone de 64 Kb/s. Le canal asynchrone pour les données
peut établir un lien de 721 kb/s dans une direction et 57,6 Kb/s sur la voie de retour ou d’un lien
symétrique de 432.6 kb/s.
La voix transite à travers la modulation CVSDM (Continuous Varible Slope Delta Modulation). Cette
modulation à l’avantage de conserver une voix compréhensible avec 4 % de bits erronés, grâce au
21
Livre blanc Wireless
transport des échantillons en cas de d’interférences. En outre, dans ce cas l’ensemble émetteurrécepteur peut changer 1600 fois de fréquences.
1.3. Le fonctionnement
La technologie : Bluetooth fonctionne grâce à un lien radio dans les ondes ultra courtes, des canaux
et des piconets. Le Lien radio : il est constitué d’ un circuit intégré de 9 mm de côté, permettant ces
connexions. Les canaux : le circuit comporte 79 canaux d’1Mhz chacun. Ces canaux permettent d’établir
la liaison simultanée, d’un réseau point à point et la connexion d’un point vers plusieurs points.
Tous les canaux sont utilisés par le signal radio d’une puissance de 100 mw.
Les piconets : c’est un ensemble de périphériques organisés autour de Bluetooth. Un piconet se forme
à partir de la connexion de deux périphériques et peut comporter jusqu'à 8 périphériques. Chacune
des fréquences identifie les piconets et chacun des composant des piconets sont synchronisés avec la
même fréquence.
Les connexions : Avant toutes connexions en Piconet (au moins deux périphériques connectés), les
différents terminaux sont dit en " mode écoute ", à l’intérieur de ce mode, une unité non connectée,
perçoit les messages envoyés toutes les 1.28 secondes. Quand un terminal capte le message qui
s’adresse à lui, il écoute 32 fréquences définies pour cette unité.
A partir du message capté, la procédure de connexion est inversée, elle n’est plus menée par l’unité
de départ mais par n’importe quel terminal qui devient alors " maître " de la connexion tandis que les
autres sont considérés " esclaves ". Le temps de connexion est d’environ 2.56 secondes.
Cette connexion se fait de deux manières différentes : soit l’adresse est connue, et la connexion est
établit par un message PAGE, soit elle ne l’est pas et une requête préalable est nécessaire en plus du
message PAGE.
1.4. Bluetooth, pour quelles applications ?
Les applications : La connexion à internet sans fil ; les applications de réseaux personnels ;
le remplacement des câbles
Les fonctions associées : Une unité de transmission radio ; des fonctions logicielles ; une unité de
contrôle du lien ; un gestionnaire de liens ; un piconet ; Scaternett ; adresse Mac ; unités parquées.
Ces applications sont possibles car Bluetooth est complètement indépendant des systèmes
d’exploitation.
2. Approche économique
Bluetooth, bénéficie du soutien des grands acteurs du marché de télécommunication (3com, Ericsson,
IBM, Intel, Lucent, Micosoft, Motorola, Nokia et Toshiba). Ainsi l’intérêt porté à cette nouvelle
technologie, garanti son avenir. Le succès que rencontre cette technologie est dû aux différents
avantages financiers qu’elle représente :
• faible coût du lien radio sur lequel se base cette technologie.
• les industriels bénéficient de la gratuité de son utilisation : le matériel développé autour de cette
technologie n’exige pas aux industriels d’avoir une licence d’utilisation, mais uniquement de s’inscrire
sur le site SIG, à l’origine de la technologie. Le SIG regroupe aujourd’hui plus de 2000 industriels.
MediaDev 2001
22
II - Des technologies innovantes
pour des entreprises
en pleine mutation
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
A) L’entreprise sans fil : de nouveaux types de réseaux
1. Bluetooth™ : l’interconnectivité
Grâce aux puces Bluetooth™, votre téléphone pourra bientôt communiquer avec votre ordinateur,
votre fax ou encore votre assistant électronique… et sans fil ! C’est du moins ce que promettent les
inventeurs de cette technologie révolutionnaire. Car la " dent bleue ", rencontre encore quelques
problèmes de mise au point d’après la presse spécialisée et son coût reste assez prohibitif.
C’est d’ailleurs ce qu’ont reconnu les participants du forum Bluetooth™ qui s’est déroulé en juin 2001
à Monaco. Si tous restent optimistes sur le potentiel de cette technologie, leur
enthousiasme est tempéré par de nombreux problèmes techniques.
Aujourd’hui les coûts de développement s’envolent et compromettent
l’objectif de la profession de limiter le surcoût d’une fonction Bluetooth™
à 5 dollars par appareil. Cela s’explique par l’existence de nombreuses
incompatibilités entre matériels venant de constructeurs différents.
Les coûts actuels sont plutôt de l’ordre de 25 à 30 dollars.
Pour les baisser sensiblement, il faudra que la profession puisse augmenter
massivement ses volumes.
1.1. Bluetooth™ va révolutionner le concept de réseaux personnels
dans les entreprises
Interview de Jean-Luc Verré, directeur marketing de COM One
Pouvez-vous nous expliquer brièvement qui est COM One ?
COM One est une société française spécialisée dans la conception et la commercialisation de produits de
télécommunication et de solutions Internet. Nous développons depuis plus de 10 ans des produits de haute
technologie pour les principaux constructeurs de PC, les opérateurs de télécommunication et plus généralement
pour l'univers grandissant des professionnels itinérants et des utilisateurs d'Internet (Cartes PCMCIA/CF+,
Produits USB, Modules industriels,Terminaux Internet,Vidéo-Modem…). COM One est côté à la bourse de Paris
et à celle de Stuttgart. Notre siège social est situé à Cestas près de Bordeaux, nous avons aussi des bureaux
commerciaux à Paris, Londres et Berlin. Notre effectif est d'aujourd'hui 100 personnes dont 30 ingénieurs R&D.
Pouvez-nous nous décliner le type de produits que vous proposez déjà sur ce réseau ?
Nous sommes dès à présent capable de faire des démonstrations de l'interopérabilité entre les téléphones
mobiles Bluetooth™ et les cartes PC Bluetooth™ ainsi qu'entre les PC et les modems de connections sans fil
Bluetooth™. Notre offre se construit aujourd'hui autour des produits suivants :
La carte PC Platinium Bluetooth™ :
Cette carte PC permet une connectivité sans fil entre les ordi roniques, la navigation sur le WEB ou l'échange de données
avec le siège de sa société. La carte PC est d'ores et déjà disponible.
Le modem de connexion sans fil Bluetooth™ :
Ce modem est connecté à une prise téléphonique aux ordinateurs portables équipés de cartes PC Bluetooth™
et permet d'accéder au réseau téléphonique sans être branché sur la prise. Ce modem sans fil, qui offre une
25
Livre blanc Wireless
portée de près de 100 mètres, permet aux utilisateurs d'ordinateurs portables de circuler librement tout en restant
connectés en permanence à l'Internet ou à leur messagerie électronique.
@Max :
Nous avons lancé l'an passé l'@Max, terminal Internet de nouvelle génération doté de toutes les fonctions
nécessaires pour la navigation Internet et la messagerie électronique. Ce système unique en son genre peut
même être utilisé comme téléphone portable, fax et répondeur. COM One a développé ce terminal Internet
convivial pour les utilisateurs n'étant pas encore familiers de PC et pour les grandes entreprises en partenariat
avec National Semiconductor, qui a fourni la technologie clé. @Max est un terminal Internet / Intranet qui
constitue une solution de communication originale puisqu'il réunit au sein d'un seul et même appareil diverses
fonctions utilisées fréquemment. La version standard du @Max est équipé d'un modem de 56.000 Kbps (V90)
et d'une carte Ethernet 10 / 100 baseT. Elle peut en outre être mise à niveau pour être utilisée avec le RNIS,
le câble, l'ADSL et le sans fil.
Votre offre semble très tournée vers les entreprises alors que pour beaucoup bluetooth n'est qu'une technologie
"domestique".
C'est effectivement une opinion que l'on a beaucoup retrouvé dans la presse ces
deux dernières années. Peut-être Bluetooth™ a-t-il trop tardé à faire ses preuves ?
Face au développement grandissant du nomadisme et à la recherche de convivialité
sur les réseaux professionnels, nous faisons le pari d'un Bluetooth™ très intégré
dans la vie des entreprises dès l'an prochain. Bluetooth a pour objectif premier de
remplacer le câblage et de créer un lien dynamique entre équipements
électroniques, informatiques et téléphoniques. Or, c'est précisément ce que les
entreprises vont demander de plus en plus à leurs réseaux. Nous avons repéré cinq
usages professionnels très pertinents des technologies Bluetooth™ :
La synchronisation de données :
de retour de voyage d'affaires l'utilisateur pourra synchroniser sans fil son handheld PC, son téléphone mobile
et mettre à jour son planning, son répertoire d'adresses.
La création d'un réseau personnel :
en connectant son handheld PC, son portable ou tout autre appareil Bluetooth™ au routeur Wireless
Broadband. Cela permet d'accéder à son Intranet et de récupérer le dernier rapport de ventes, d'imprimer une
offre de dernière minute, de partager un accès Internet entre plusieurs PC, simultanément, sans fil et en
complète sécurité.
Le roaming Network Access :
lors d'un meeting, il devient possible d'échanger électroniquement des cartes de visites, de transférer des fichiers
aux autres participants, de se connecter à l'Intranet pour connaître l'état des stocks, sans contrainte de câblage.
La suppression des câbles :
dans les secteurs industriels (comme par exemple le secteur automobile), qui ont besoin de transférer et de
partager des informations entre plusieurs machines, les solutions Bluetooth™ permettent d'envoyer des
informations à leurs équipements de production sans aucun fil.
MediaDev 2001
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
La vidéo sécurité :
Bluetooth™ permet d'optimiser la surveillance vidéo en connectant par ondes radio plusieurs caméras au
routeur et d'éviter ainsi les problèmes de connectique et d'emplacement. Le fait que nous développions nos
propres piles et profils, nous permet de nous adapter à l’ensemble des nouvelles applications pouvant utiliser
des transmissions Bluetooth™.Afin d’ être encore plus réactif, nous avons créé un module BT actif pouvant être
décliné pour toutes les applications.
Que répondez-vous à ceux qui pensent encore que Bluetooth™ reste une technologie totalement
immature ?
Lors du Bluetooth™ Congress 2001 à Monaco ou nous étions exposant, nous avons constaté
l’engouement des visiteurs. De nombreux industriels internationaux sont en passe d’intégrer cette technologie dans
leurs équipements : terminaux de paiement, télémesure, téléphones mobiles… Difficile de ne pas y croire, face à
des avantages aussi importants que l’interopérabilité et la sécurité !
1.2. Un exemple d’application b2c : un réseau local Bluetooth™
pour les clients d’une société de transport de voyageur
Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole.
Afin d’anticiper l’arrivée de nouveaux services mobiles " riches ", Micropole réalise actuellement pour une société de
transport de voyageur,un prototype d’application reposant sur Bluetooth™.Grâce à l’installation de bornes,les voyageurs
équipés de terminaux adaptés pourront bénéficier de services à valeur ajoutée de proximité et de services ludiques.
Ce service repose sur un double principe : proposer au voyageur doté d’un terminal mobile Bluetooth™ (smartphone,
PDA) des informations relatives à son déplacement et à sa situation géographique, et rendre son voyage plus agréable
en lui proposant du multimédia (livre, journal, musique, clip,…) " à emporter ".
Dès que l’utilisateur est détecté par la borne, celle-ci lui signale le service par l’envoi d’un message et lui propose de s’y
connecter. Le voyageur accède ensuite au menu et se voit proposer différentes fonctions répondant à ses besoins dans
le cadre de son déplacement :
- plan, infos trafic, recherche et optimisation d’un itinéraire en fonction de différents critères (choisir son moyen de
transport, choisir l’itinéraire le plus rapide),
- informations sur le quartier (plans, commerces, restaurants, bars, cinémas,…).
La rubrique "à emporter" offre au voyageur la possibilité de télécharger une sélection de news et de livres (grâce aux
services du fournisseur de contenu Mobipocket), de la musique ou encore des vidéos. Il peut ensuite les consulter en
mode off line durant son trajet.
La réalisation de ce prototype, aujourd’hui opérationnel, nous a permis d’aller bien au-delà de la validation d’une
technologie. Nous avons à la fois pu apprécier les difficultés de mise en œuvre de Bluetooth™, mais également tester
de manière concrète les services mobiles de demain. Bluetooth™ permet d’accéder à un réseau local sans fil avec des
débits très importants - comme le permettra l’UMTS - via des terminaux sophistiqués : écrans larges, couleur, forte
capacité de stockage. Cette nouvelle donne nous oriente vers la conception de services" plus riches", toujours multiterminaux. Il ne faut toutefois jamais perdre de vue l’essentiel : offrir un service vraiment utile à l’utilisateur en situation
de mobilité.
Je nuancerai donc le témoignage de M.Verré de COM One, car en ce qui nous concerne, nous pensons que la première
cible concernée par Bluetooth™ est aujourd’hui le b2c. Bien sûr la personne qui utilisera les bornes pourra tout à fait
être un professionnel, mais, il est évident pour nous, que Bluetooth™ n’entraînera pas pour l’instant de bouleversements
importants dans la vie de l’entreprise.
27
Livre blanc Wireless
Micropole,Web integrateur de solutions complexes, leader de l’Internet Mobile :
du conseil à l’intégration
MICROPOLE réalise des projets Internet Mobile " complexes ", apportant un véritable avantage concurrentiel aux
entreprises (intranets mobiles Forces de Vente, services de proximité, m-commerce, …). Les barrières d’entrée sur ce
domaine sont très importantes, tant en matière d’intégration de l’Internet Mobile à l’ensemble du système d’information
que dans la mise en œuvre de solutions multi-canaux. L’expertise, les références et l’approche éprouvée du groupe
positionnent MICROPOLE comme leader français sur ce marché. La Recherche & Développement et les accords de
partenariats avec les principaux acteurs du marché (constructeurs, opérateurs, éditeurs et fournisseurs de contenu)
confèrent au groupe une réelle longueur d’avance dans les domaines à plus forts potentiels : géolocalisation,
technologies Off Line et embarquées, interconnectivité (Bluetooth), reconnaissance/synthèse vocale et m-commerce.
L’Internet Mobile
Nouveau vecteur de communication à la disposition de l'entreprise : il s'adresse autant aux collaborateurs nomades
(Force de vente, techniciens, ...) qu'aux clients finaux.
Nos domaines de compétences :
• Conceptualisation de services mobiles à valeur ajoutée.
• Définition d’architecture techniques multi-canaux et multi-terminaux
• Recherche de flux partenaires auprès de fournisseurs de services conçu pour mobilité afin d’enrichir
les services du clients
• Conception et mise en œuvre de services mobiles : BtoE, BtoC et BtoB
• Utilisation des solutions On-Line ou Off Line des terminaux de type PDA ou SmartPhone
• Réalisation de prototype de validation reposants sur des technologies avancés ou en version initiale (Bluetooth,
VoiceXML, Géolocalisation, SyncML, …)
Quels services, pour quelles cibles :
BtoC - Services à destination des clients : consultation des comptes bancaires, accès horaires d’avions ou de
trains, achats en ligne, localisation de la station service la plus proche…
BtoE - Services à destination des collaborateurs itinérants de l’entreprise (Force de Vente, Service Après Vente,
Logistique, Cadres, …) : mail, agenda, aide à la navigation, informations clients, réception d’un ordre de mission,
liste de tâches, …
BtoB - Services à destination des partenaires : consultation de catalogues, notification sur le niveau de stock…
MediaDev 2001
28
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Micropole réalise le service Internet Mobile de la Coface Scrl
Coface Scrl – Informer l’entreprise et faciliter ses échanges - Coface Scrl est filiale à 100% de Coface, partenaire
des entreprises pour le développement international, elle intervient dans 3 domaines d’activités :
• L’information d’entreprise
• La gestion de créances
• Le marketing direct
L’objectif du projet :
Coface Scrl souhaite offrir aux entreprises l’accès à sa base de données d’informations au travers de terminaux mobiles.
Les fonctionnalités du projet :
• Accéder via des terminaux mobiles à l’information sur les entreprises (coordonnées, chiffres clés, données
financières, nom du dirigeant, domaine d’activité…)
• Identifiez les fournisseurs ou clients d’un produit ou d’un service
• Vérifier la fiabilité d’un partenaire
• Gestion les alertes par sms (changement de dirigeant, déménagement, défaillance…)
Le point fort :
une base de données de plus de 4 millions d’entreprises françaises bénéficiant de 15000 actualisations quotidiennes.
Caractéristiques techniques :
solution XML ; environnement Microsoft ASP ; framework multi-terminaux.
Architecture technique :
Le développement s'appuie sur le framework Micropole de diffusion multi-terminaux. L'environnement serveur
repose sur une architecture Microsoft NT et le langage de script ASP. L'accès aux bases de données Coface Scrl
s'effectue via des requêtes HTTP entre le serveur d'application et le middleware Coface Scrl. Ces échanges reposent
sur une API XML avec authentification et assurent une sécurité et une modularité optimales.
L'architecture définie permet une évolution vers d'autres canaux de diffusions comme la voix (VoiceXML), la WebTV
ou tout autres terminaux Internet et une compatibilité avec les futurs réseaux (GPRS, UMTS).
" Lorsque nous avons rencontré Micropole, nous avons rapidement pu appréhender les principes fondamentaux d’un
service Internet Mobile que sont la nécessité de diffuser notre information sur du multi-terminal, et l’importance de la
rendre lisible quel que soit le support utilisé " déclare Christophe Gonzalès, Responsable e-business chez Coface Scrl.
A Pascal Anthoine, Directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole, d’ajouter : " Notre objectif était
d’accompagner Coface Scrl dans la mise en œuvre d’un service mobile à valeur ajoutée pour les entreprises."
29
Livre blanc Wireless - MediaDev 2001
W
EB INTEGRATEUR
DE SOLUTIONS
COMPLEXES
MICROPOL
E
Maître d'œuvre dédié aux projets
Internet de 3e génération (sites
portails, marchands, extranet, multicanaux, market places, …) et Internet
Mobile
apportant
un
véritable
avantage
concurrentiel
aux
entreprises, MICROPOLE accompagne
ses clients sur l'ensemble des phases
d'un projet : conseil, web design/web
marketing, intégration.
MICROPOLE se positionne comme
leader de l'Internet Mobile en France et
dispose de nombreuses références
opérationnelles sur des solutions
complexes (m-business avec paiement
sécurisé, services géo-dépendants,
transactions en ligne, bureau mobile,
MICROPOLE
Siège - France
Le Capitole, 55 avenue des Champs
Pierreux 92012 NANTERRE Cedex
France
Tél. : 33 0)1 41 20 20 20
Fax : 33 (0)1 41 20 20 21
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
2.Technologies radio à étalement de spectre :
la norme 802.11
Selon Carl D. Howe, directeur de recherches au cabinet d’études américain Forrester Research,
la technologie Bluetooth™ arrive trop tard et propose un débit insuffisant. Pour pallier le manque de
bande passante, il parie sur les technologies d’accélération de la distribution de contenus.
En remplacement de Bluetooth™, le directeur de recherches parie sur la norme 802.11. Il s’agit
d’un standard réseau sans fil de type Ethernet, autorisant des débits de 11 Mbps : les fréquences
radio utilisées par la norme 802.11 lui ont été mondialement réservés. Elles sont gratuites
et aucune régulation ne vient contraindre les entreprises qui veulent lui consacrer des produits
explique-t-il.
Témoignage de Matthew Campbell, coordinateur communication de Proxim UK
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre offre et quels sont aujourd’hui les produits que vous
proposez ?
Proxim, Inc. dispose de plus de 15 ans d’expérience en matière de conception et de fabrication de solutions de
connectivité sans fil large bande ciblant les particuliers, les entreprises et les prestataires de services. Notre offre
Symphony™, est une gamme de produits de connectivité sans fil faciles à utiliser et économiques destinés aux
particuliers, aux petites entreprises et aux établissements scolaires que la gamme de solutions Ethernet, HPNA
et sans fil pour Mac et PC, Farallon™, vient compléter. La gamme Harmony™ fournit, pour sa part, aux
entreprises, la première architecture multi-standard de l’industrie compatible avec n’importe quelle technologie
sans fil, leur permettant ainsi de pérenniser leurs investissements sur le long terme. Elle propose également un
large éventail de modules intégrés conçus pour les fabricants OEM (Original Equipment Manufacturer).
Enfin, la gamme de produits Stratum™, regroupe des solutions d’accès large bande et de connectivité
permettant de relier entre eux les bâtiments d’une entreprise ou d’un prestataire de services.
Sur quelles technologies travaille actuellement votre équipe de R&D ?
Actuellement, Proxim développe des technologies basées sur le standard sans fil 802.11a (d’une portée de 150
m environ, cette technologie va permettre de fournir aux entreprises un accès au réseau sans fil en bénéficiant
d’un débit de données de 54 Mbps, record absolu de la technologie sans fil) offrant ainsi une bande passante
plus importante, ainsi que HomeRF, d’une portée de 45 m, cette technologie devrait être commercialisée
courant 2001.
Pourriez-vous nous fournir des exemples de contrats que vous auriez signés ?
Nous n’avons pour l’heure signé aucun contrat en Europe. En effet, Proxim est implanté aux Etats-Unis depuis
plus de 15 ans et les dernières technologies développées ne sont pas encore disponibles en France.
Depuis combien de temps êtes-vous présent sur le marché des solutions sans fil ?
Quel est, selon vous, son potentiel?
Pionnier dans le domaine des technologies de connectivité sans fil, nous figurons depuis plus de 15 ans au
premier plan de ce marché en matière d’innovation et de développement de produits. La société surpasse tous
les autres fournisseurs en termes de parts de marché et continue de développer les solutions de connectivité
sans fil large bande les plus fiables, les plus économiques et les plus robustes de l’industrie. Le marché de la
connectivité sans fil devrait poursuivre sa croissance exponentielle au cours des prochaines années, certaines
enquêtes indiquant en outre qu’il devrait peser plus de 10 milliards de dollars d’ici à 2005 (Frost & Sullivan).
Proxim a l’intention de se maintenir au rang de leader de ce marché tandis que ce dernier continue de
s’étendre.
31
Livre blanc Wireless
Quel chiffre d’affaires, en francs, comptez-vous enregistrer en vendant ces produits ?
Proxim a enregistré un chiffre d’affaires de 29 501 000 dollars au cours du premier trimestre de l’exercice
2001, soit environ 228 470 499,23 francs.
Avez-vous noué des relations de partenariat pour vous imposer dans le petit monde du standard sans fil
802.11 ?
Proxim travaille en partenariat avec plus de cent grandes entreprises high-tech en vue de développer une large
gamme de périphériques informatiques sans fil. Parmi les fabricants OEM partenaires de la société, citons :
Compaq, Data General, Fujitsu, Hand Held Products, HBO & Company, Hewlett-Packard, IBM, Intel, Intermec,
LXE, Matsushita, Monarch, National Semiconductor, Percon, Seiko Epson, Siemens et Toshiba.
Proxim est en outre l’un des fondateurs du groupe de travail Home Radio Frequency Working Group (Home
RF WG) qui a élaboré des spécifications ouvertes (SWAP) pour les communications numériques sans fil entre
PC, solutions Internet et équipements électroniques grand public. Le groupe, qui compte également Compaq,
Intel, Motorola, National Semiconductor, Siemens et d’autres entreprises parmi ses membres, estime que ces
spécifications accélèreront le développement et l’adoption des solutions de communication et de connectivité
sans fil, tant chez les particuliers que dans les petites entreprises.
Enfin, Proxim est membre de la WECA (Wireless Ethernet Compability Alliance). L’objectif de cette alliance est
de garantir l’interfonctionnement des produits Wi-Fi™ (IEEE 802.11) et de promouvoir Wi-Fi™ au rang de
standard LAN sans fil international sur tous les segments du marché.
Du point de vue des entreprises utilisatrices, ces produits sont-ils rentables ?
Nos produits éliminant la nécessité d’installer un câblage onéreux lors de la mise en œuvre d’un réseau
informatique, les entreprises ne sont plus soumises aux dépenses qui y sont habituellement associées. De plus, la
flexibilité des technologies de connectivité sans fil leur permet d’économiser de l’argent, les économies générées
par l’implémentation de solutions Proxim variant selon les produits installés et la façon dont ils sont utilisés.
De quelles évolutions technologiques les produits Proxim sont-ils aujourd’hui l’objet ?
Par la conclusion d’un partenariat le 30 avril 2001 avec Atheros, Proxim a choisi d’intégrer leur technologie
" Radio-on-a-Chip " à sa nouvelle génération de solutions réseau sans fil, fournissant de cette manière aux
entreprises, un accès au réseau sans fil en bénéficiant d’un débit de données de 54 Mbps, record absolu de la
technologie sans fil. De plus, Proxim a présenté sa technologie de réseau sans fil nouvelle génération à l’occasion
du dernier CeBIT (tenu cette année du 22 au 28 mars). Il s’agit de la technologie HomeRF 10 Mbps fournissant
des applications de diffusion multimédia et de transmission voix / données hautes performances et haut débit.
Avec huit canaux à fréquence vocale, un accès prioritaire pour la diffusion multimédia en continu et un débit
pouvant atteindre 10 Mbps ou plus, le protocole HomeRF constitue la seule technologie sans fil capable de
mettre en place des réseaux domestiques large bande et haut débit pour la transmission de données et de la
voix. La technologie HomeRF a été conçue pour le grand public. Elle est facile à installer, sécurisée, fiable et
d’un coût abordable. Un réseau sans fil HomeRF permet aux utilisateurs d’accéder à tout type de contenus sur
l’Internet depuis leur domicile.
Pourriez-vous nous décrire un projet client en cours impliquant l’un de vos produits ?
Le système DCS (Document Centre System), système bureautique tout en un de Xerox a été plébiscité par le marché,
et pour cause :le nouveau produit a non seulement su satisfaire la demande des clients de la société,mais il a également
offert d’excellentes performances, et ce, dès le départ. Pour atteindre un tel succès dans un environnement hautement
concurrentiel, les systèmes DCS 220 et 230 devaient répondre aux standards de qualité les plus élevés. Pour ce faire,
Xerox Europe a utilisé la technologie LAN sans fil de Proxim. Cette dernière lui a permis de mettre en œuvre
l’environnement réseau approprié au programme de test des DCS dans son unité de fabrication de Mitcheldean
(Royaume-Uni).
MediaDev 2001
32
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
M. Jones, ingénieur senior en charge des nouveaux programmes chez Xerox, déclare être particulièrement satisfait des
solutions Proxim. " De notre point de vue, le principal avantage des produits Proxim est leur facilité d’emploi. On m’avait
assuré que je pourrais être opérationnel en l’espace de deux minutes et je dois admettre que c’est vrai. La gamme de
produits que nous avons choisie s’est également avérée extrêmement performante,facteur que nous considérons comme
crucial. Nous ne souhaitions pas nous équiper d’émetteurs, ces composants étant extrêmement coûteux. Enfin, la vitesse
des transmissions dope les performances des applications ".
L’investissement consenti dans cette installation client s’est-il révélé rentable ?
Le coût initial de la mise en œuvre d’une solution LAN sans fil Proxim de 15 000 livres dépassait de plus de
10 000 livres l’estimation faite par M. Jones pour un système câblé. Cependant, il considère que Xerox a pour
l’heure économisé 20 000 livres, le réseau ayant été déplacé deux fois, en raison de l’ajout de produits
supplémentaires et des modifications qui en ont découlé.
En termes concrets, quels sont les avantages conférés par ces solutions aux entreprises : d’un point de vue
financier et/ou technologique ?
Tel qu’expliqué précédemment, les solutions sans fil font bénéficier les entreprises de nombreux avantages
financiers, plus particulièrement dans les environnements dans lesquels il est difficile de mettre en œuvre des
réseaux câblés (entrepôts, petites entreprises, bâtiments classés). Par ailleurs, établir des connexions sans fil
avec des réseaux permet de renforcer la flexibilité, améliorant du même coup la productivité et limitant les
dépenses.
De quel type d’équipements et d’outils informatiques les utilisateurs ont-ils besoin ?
En réseau LAN, les utilisateurs peuvent se servir d’ordinateurs portables ou de PC standard pour se connecter
au réseau d’entreprise, sans pour autant devoir installer des câbles encombrants et restrictifs. Si le réseau n’est
pas LAN, ils peuvent également opter pour les assistants numériques personnels portatifs. Les équipements
Proxim pouvant s’intégrer rapidement et facilement à n’importe quelle architecture réseau existante.
À l’avenir, quel marché sera ciblé par ces produits ? Quelles sont vos attentes ?
Le secteur de la connectivité sans fil continue de s’étendre sur de nouveaux marchés. À l’origine, les réseaux sans
fil étaient l’apanage des marchés verticaux tels que la santé, la fabrication et l’éducation en raison des
environnements dans lesquels ces réseaux devaient opérer. Cependant, de plus en plus d’entreprises se tournent
actuellement vers les solutions de connectivité sans fil en vue de faire bénéficier d’avantages tangibles.
La nécessité croissante d’assurer la disponibilité permanente de réseaux large bande non câblés au profit d’un
personnel itinérant toujours plus important favorisera l’adoption généralisée des solutions sans fil.
Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France :
Technologie Bande Large 2,4 GHz 802.11 et/ou Bande Étroite 440 MHz ?
L’expérience PSION TEKLOGIX
Dans l’univers de la grande logistique, des plates-formes de distribution et des stocks industriels, la technologie
Bande Large 802.11b apporte une réponse performante à une attente formelle : l’interopérabilité
En matière de réseaux informatiques dans les milieux de la logistique et de l’industrie, le 21e siècle a débuté
sous le signe de l’interopérabilité. Le standard 802.11b, mis au point par l’IEEE, International Electricity
Electronic Engineer, définit ce que doit être un réseau sans fil afin d’offrir aux utilisateurs le maximum
d’ouverture et de capacité d’interfaçage.
33
Livre blanc Wireless
La fusion de PSION Enterprise et de
TEKLOGIX apporte au monde exigeant
de l’informatique mobile, des réponses encore
plus complètes à travers une gamme élargie de
réseaux de terminaux sans fil.
Ensemble, les solutions proposées à travers les
gammes Workabout et netPad de PSION et
les produits TEKLOGIX de nouvelle génération,
en particulier les terminaux picking mains libres et
les systèmes de reconnaissance de la parole,
constituent désormais l’offre la plus variée, la plus
complète et la plus cohérente jamais atteinte.
Ensemble, deux leaders de la technologie sans fil
signent de leur nouveau nom :
Siège : Parc de la Duranne, 135 rue René Descartes BP 421000 - 13591 Aix-en-Provence cedex 3 - Tél. 04 42 908 809 Fax 04 42 908 888
www.psionteklogix.com
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Avec une gamme de produits homologuée depuis janvier 1999, PSION TEKLOGIX répond de manière concrète
et opérationnelle aux attentes de ses clients, en garantissant la compatibilité de ses terminaux portables et
embarqués avec tous les grands acteurs du marché, en séquence directe comme en saut de fréquence. Pour
autant, certaines spécificités liées à une configuration géographique ou à la présence de matières peu propices
à la propagation des ondes, peuvent entraîner un industriel à opter pour la technologie radio Bande Etroite.
En effet, la technologie Bande Large 2,4 GHz n’est pas toujours la seule réponse possible. Bon nombre de sites
très étendus, industriels et/ou complexes en terme d’architecture réseaux, requièrent l’utilisation, après analyse,
de la technologie Bande Étroite. Par ailleurs, c’est cette dernière qui s’impose en matière de réseaux étendus
pour lesquels PSION TEKLOGIX France, devenu centre de compétence WAN (Wide Area Network), développe
des modules de communication capables de s’interfacer à Mobitex ou à GSM.
3. Boucle locale radio (BLR)
Alternative d’accès rapide, la BLR n’est aujourd’hui vendue qu’aux entreprises : elle permet des débits jusqu’à
512 Kbits/s jusqu’à plusieurs Mbits/s. Il s’agit de raccorder à un réseau de télécommunications fixe un accès
radio. Dans la pratique, l’abonné se connecte au réseau via une antenne de réception. Deux opérateurs ont
obtenu une licence nationale : FirstMark Communications France et Fortel. Le premier a lancé son offre fin
janvier dans la région de Nantes avant de s’étendre à une quarantaine de villes d’ici à la fin de l’année.Cet accès
cible clairement les PME-PMI avec un tarif de départ à 2400 F HT par mois. Environ 4 opérateurs BLR
devraient apparaître dans chaque région. La meilleure alternative pour un accès haut débit ? Rien n’est moins
sûr à cause du coût de mise en place pour les opérateurs.
Les premiers utilisateurs de la BLR le clament haut et fort : sa mise en oeuvre est facile, son taux de défaillance
est proche de zéro,son débit crête est plus généreux que prévu,elle offre un temps de réponse sans commune
mesure avec le passé filaire et son service de maintenance est irréprochable. Sans douter de l’enthousiasme
de ces premiers clients, cet echantillon s’avère trop restreint pour avoir une valeur statistique. Il n’a pas encore
été confronté au risque de contention en heure de pointe, inhérent au partage d’une même station de base
par plusieurs utilisateurs.
Ce risque est d’autant plus probable que pour rentabiliser chaque zone de distribution, les opérateurs sont
enclins à utiliser du multiplexage statistique. Outre cet embouteillage potentiel, il faut aussi compter sur le
goulet d’étranglement formé en aval de la BLR par l’interconnexion à la dorsale Internet, voire au réseau
téléphonique commuté. Sans oublier les difficultés préalables, comme l’autorisation du propriétaire de
l’immeuble pour installer une antenne. En outre, il faut que l’antenne émette en vue directe avec la station de
base de l’opérateur, autrement dit, sans aucun obstacle. Toutes ces contraintes excluent bon nombre de
candidats potentiels mal lotis. Elles sont néanmoins contrebalancées par un délai d’installation très court, qui
constitue le principal avantage de la BLR face à une solution filaire large bande. Le bon positionnement de
l’antenne ne garantit pas pour autant une transmission sans heurts. Il faut tenir compte des conditions
météorologiques à même de perturber les transmissions hertziennes. Dans certains cas, elles peuvent
entraîner une baisse du débit d’au moins 30%. Quoiqu’il en soit, les opérateurs s’engagent sur un débit minimal
en plus du débit de crête autorisé. Ce dernier dépend de la bande de fréquences empruntée : 26 ou 3.5 GHz,
qui exploitent des canaux à 64 Kbit/s. La bande des 26 GHz autorise, en plus, la commercialisation de calibres
à 2 Mbit/s.Une fois interconnectée,l’entreprise dispose d’un débouché permanent vers Internet.Mais cet accès
doté d’une adresse IP fixe devient une cible idéale pour d’éventuels intrus. L’installation d’un coupe-feu et de
procédures de contrôle d’accès s’impose alors.
35
Livre blanc Wireless
Interview de Nicolas Darcet, directeur marketing de FirstMark Communications France
Communications France
Très en vogue dans la presse informatique, la BRL suscite beaucoup d'intérêts actuellement. FirstMark
Communications France est souvent cité : qui êtes-vous ?
FirstMark Communications France est un opérateur national de télécommunications et d'accès à l'Internet haut
débit par la Boucle Locale Radio. FirstMark Communications France est détenue à 67% par de grands groupes
français au premier rang desquels Suez à 19%, Groupe Arnault (18%), Rallye-Casino, BNP-Paribas et Francarep
(groupe Rothschild) à 10% respectivement et à 33% par FirstMark Communications France Europe. Grâce à
notre dynamique de développement nous aurons déployé notre réseau fin 2001 sur les 40 plus grandes
agglomérations françaises. A horizon 2004, 30 à 40 000 clients auront choisi de s'adosser à la Boucle Locale
Radio de FirstMark Communications France, ce qui représentera un chiffre d'affaires d'environ 200 millions
d'euros. A moyen terme, FirstMark Communications France a pour objectif de détenir 6% des connexions haut
débit professionnelles, soit un quart du marché de la Boucle Locale Radio.
L'installation des réseaux de BLR en France a laissé de nombreux opérateurs "sur le carreau" ces derniers
mois. Comment résistez-vous ? Et surtout, comment expliquez-vous votre propre réussite par rapport à ces
échecs ?
Le déploiement d'un réseau BLR nécessite un niveau d'investissement très élevé.Actuellement la conjoncture boursière
conduit les investisseurs à devenir beaucoup plus exigeants sur la viabilité du modèle économique des nouveaux
opérateurs. Lors de l'attribution des licences par l'ART, FirstMark Communications France a fait la preuve de la qualité et
de la solidité de son projet (classé en première position).
En particulier, nous avons bâti un plan de développement très réaliste tant en terme de déploiement de réseau, qu'en
terme de part de marché. Ce plan est aujourd'hui parfaitement respecté.
Enfin, notre actionnariat est composé de grands groupes français, au premier rang desquels le groupe Suez, qui nous
permettent d'assurer notre développement. Par ailleurs, FirstMark Communications France a identifié tout
particulièrement les besoins de PME/PMI en accès Internet haut débit et a conçu et développé des offres
particulièrement adaptées à ce marché, notamment grâce à son partenariat avec la CGPME. Cette adéquation nous
permet de nous développer sur ce marché en pleine expansion.
La BLR fait rêver le grand public pourtant, il ne s'agit aujourd'hui encore que d'une offre destinée aux
entreprises. Pouvez-vous nous expliquez cet état des choses ?
La technologie actuelle (26 GHz) permet d'offrir des services de haut niveau qui sont effectivement destinés
à une clientèle "entreprises". La possibilité d'offrir des services sur de la BLR dans l'autre bande de fréquence
qui nous a été allouée (3,5 GHz) est à l'étude pour viser le segment "grand public ", d'ici deux à trois ans.
Nous travaillons d'ailleurs avec plusieurs ISP grand public dans ce sens.
L'installation d'un réseau en BLR est-elle compliquée pour une entreprise ?
Que doit-on anticiper avant de décider d'une installation de réseau en BLR ?
Expliquez-nous comment s'opère l'intégration au SI ?
La BLR se distingue par sa facilité et sa rapidité d'installation puisqu'elle se réduit à la pose d'une petite
antenne (autour de 20 cm) sur le site du client et de sa connexion à l'architecture existante. Une étude
d'implantation sur le site est menée gratuitement par les équipes de FirstMark Communications France.
L'installation est réalisée en moins de 10 jours.
Compatible avec la majorité des réseaux existants, la BLR ne nécessite aucune opération particulière
d'intégration dans les systèmes informatiques des clients.
MediaDev 2001
36
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
De quelle façon se fera la facturation pour une entreprise : sous forme de forfait ?
De facturation par poste de end-user ?
Pour les services d'accès à Internet, la facturation est totalement forfaitaire selon le débit choisi. Elle est
indépendante des volumes échangés, du temps passé et du nombre de postes connectés au sein de l'entreprise.
De même, les services d'interconnexions de données (liaisons louées, interconnexion de LAN) sont facturés
forfaitairement selon le débit et les paliers de distances.
En quoi la BLR est-elle un type de réseau intéressant pour une entreprise ?
Quels sont les arguments pour choisir ce type de réseau plutôt qu'un autre ?
La BLR est une technologie d'une grande simplicité d'utilisation qui offre l'un des meilleurs, sinon le meilleur,
rapport qualité/prix du marché. Sa plage de débit permet à une entreprise d'évoluer de façon très souple de
128 kb/s à 4 Mb/s, sans surcoût significatif, sans remise en cause de l'existant et dans un délai inégalé, en 48h.
La BLR est un support multiservice ce qui permet à une entreprise de faire transiter l'ensemble de ses flux
voix/données/images et de réaliser aussi des économies substantielles. Enfin, parce que FirstMark
Communications France maîtrise intégralement son réseau (de l'accès jusqu'au backbone), le service proposé
aux clients est de haute qualité, garanti pour des besoins professionnels.
Quel est votre cible privilégiée aujourd'hui : les PME-PMI, les grands comptes ?
Pensez-vous fournir des services aux TPE ?
La cible privilégiée de FirstMark Communications France est constituée des PME-PMI qui ont des besoins
croissants de connexion à l’Internet. Cependant, les grandes entreprises et grands comptes multi-sites sont aussi
un secteur pour lequel FirstMark Communications France peut apporter des solutions adaptées et innovantes.
Quant aux TPE, le marché est extrêmement prometteur mais l'Internet ne joue un rôle majeur aujourd'hui que
pour quelques unes d'entre elles.
B) La voix n’a pas dit son dernier mot
1. Le VoiceXML
Ce service est par exemple destiné à permettre aux collaborateurs mobiles d’une société, de pouvoir
consulter leurs agendas, carnet d’adresse et messages électroniques depuis un téléphone fixe ou
mobile. Une technique de translation des messages est ainsi utilisée, permettant de les consulter en
mode vocal. La société se base sur sa plate-forme qui offre la possibilité d’extraire des informations à
partir de sources hétérogènes, de les traiter, puis de les retranscrire sur plusieurs types de terminaux
(WAP, PDA, téléphone).
Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobilede Micropole
Le langage VoiceXML, nouveau standard pour l’accès au WEB via la parole, approche désormais de la maturité. Il
permettra bientôt de faire de la voix un moyen d’accès à Internet aussi pratique que le clavier et la souris. Un site bâti
en VoiceXML permet d’accéder à des services et à des informations à l’aide d’un téléphone uniquement par la parole.
Le voiceXML présente ainsi tout son intérêt dans le cadre d’approches multi-canaux. L’utilisation de la voix peut être un
complément très intéressant pour certains services mobiles.
Nous avons récemment réalisé pour COFACE SCRL un service d’informations destiné aux professionnels.Accessible via
des terminaux mobiles, ce service propose des informations sur les entreprises telles que la localisation géographique
mais surtout les principaux chiffres clés, les dirigeants, le @rating etc... On imagine aisément la plus-value de ce type
37
Livre blanc Wireless
d’information pour un commercial itinérant. Déjà disponible sur des terminaux mobiles, nous avons prolongé la solution
en réalisant un prototype d’interrogation du service par la voix. Le test a été tout à fait probant : nous avons utilisé des
technologies de reconnaissance vocale en langage naturel (VoiceXML) et de synthèse vocale (Realspeak).Ainsi,l’utilisateur
peut interroger le service en parlant normalement (par exemple : "quel est le dernier chiffre d’affaires de MICROPOLE ?"
et obtenir une réponse orale. D’utilisation simple, la reconnaissance vocale est dans ce cas parfaitement adaptée à la
mobilité et ne nécessite aucun apprentissage.
L’approche multi-canaux que nous avons toujours préconisée permet d’intégrer facilement ces fonctionnalités
complémentaires puisqu’elles reposent sur l’utilisation d’un standard : le VoiceXML.
Les nouveaux terminaux de mobilité ne sont donc en aucun cas en train d’éradiquer la voix mais tendent au contraire
à faire interagir les différents canaux de communication. L’intérêt du VoiceXML est de permettre un fonctionnement
beaucoup plus léger que les fastidieuses arborescences d’Internet. Ici, il suffit d’énoncer un mot pour être compris, inutile
de passer par toutes les étapes " du général au particulier " comme nous y oblige le WEB.
Le marché de l’e-CRM et des centres d’appels ouvrent des portes gigantesques pour le VoiceXML : les clients pourront
avoir des réponses précises et rapides aux renseignements qu’ils souhaitent en énonçant une simple phrase pourvue des
mots clés nécessaires à la reconnaissance de leur requête.
L’autre marché à surveiller est " la voiture communicante " : pour des raisons de sécurité on ne pourra jamais afficher
beaucoup d’informations sur les écrans dont seront bientôt munies les automobiles. Le mode
question / réponse lorsque l’on est en situation de conduite est porteur de sécurité et de convivialité.
De nombreux business models se mettent aujourd’hui en place autour de cette constatation. Le VoiceXML ouvre
d’importantes possibilités et de nouveaux marchés dont il faut d’ores et déjà se préoccuper !
2. La convergence fixe / mobile
Témoignage de Jacques Bonifay, président du directoire de Transatel et Christophe Artignan,
directeur commercial de Teligent
Transatel est un opérateur de services dans le domaine du GSM présent en France et en grande Bretagne, dédié aux
voyageurs fréquents et aux entreprises.Transatel résout deux problématiques actuelles : le manque de continuité de
service GSM quand on est à l’étranger (accès direct à sa messagerie vocale, accès aux services locaux du type annuaire,
taxi, etc.) ; les tarifs élevés du roaming.Transatel lance son pilote sur les deux pays et compte offrir un service commercial
à la rentrée prochaine dans plusieurs pays européens. Pour renforcer son offre vis à vis des entreprises Transatel a décidé
de développer des solutions de convergence fixe/mobile dédiées à celle-ci, en partenariat avec des opérateurs de
télécommunication fixe. Une partie de la solution de Transatel s'appuie sur la plate-forme Teligent.
Teligent est, quant à elle, une société d’origine suédoise spécialisée dans la conception et l’intégration de
plate-formes de services à valeur ajoutée. Teligent a notamment équipé des opérateurs comme Telia,
Telefonica BT ou encore Swisscom.
La convergence fixe/mobile a fait couler beaucoup d’encre depuis 4 ans mais très peu d’applications commerciales ont
été présentées à ce jour. Aussi, allons-nous nous intéresser principalement aux applications liées au fonctionnement
de l’entreprise et aborder les points suivants :
•
•
•
•
MediaDev 2001
Qu’est-ce que la convergence fixe/mobile ?
Quels sont les domaines de convergence fixe/mobile ?
Pourquoi, aujourd’hui, pratiquement rien de concret n’existe en France ?
Quelles sont les prochaines formes de convergence commercialisées
pour les entreprises et par qui ?
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
2.1. La convergence fixe / mobile
La convergence fixe/mobile revient à rendre accessible un même service aussi bien à partir d’un poste fixe
(téléphone, PC), qu’à partir d’un poste mobile (téléphone portable GSM, Palm Pilot, etc.). A titre d'exemple de
service on peut citer :
• Une seule boite vocale pour le téléphone fixe et le téléphone mobile
• Un annuaire d’entreprise accessible du fixe et du mobile (WAP)
• Possibilité de réserver une salle de réunion à partir de l’Intranet au bureau, mais aussi à partir de son
téléphone mobile WAP
• Utilisation du téléphone portable comme un beeper à l’intérieur de l’entreprise en utilisant les fonctions
SMS
• Numérotation abrégée pour postes fixes et téléphones mobiles
L'intérêt des service de convergence fixe mobile pour les entreprises réside dans une augmentation significative
de la productivité et une réduction des coûts en particulier pour le personnel fortement mobile comme :
• Les cadres internationaux
• Les forces de ventes
• Les forces de maintenances
2.2. Les domaines de convergence fixe / mobile pour les entreprises
Les services voix
La première application basique est le "Convergent Billing". L’opérateur facture ensemble la voix en fixe et mobile et
propose à l’entreprise des outils d’analyse de facture tant aux individus contrôlant leur propre consommation qu’au
management dans une optique de contrôle des coûts. Dans le domaine de la téléphonie, les études ont montré que le
fait d’annoncer aux employés qu’un tel système était en place pouvait réduire spontanément jusqu’à 20% la facture
téléphonique d’une entreprise. Le deuxième service est le "Convergent voice mail ".Aujourd’hui chacun se retrouve avec
un minimum de 2 boites vocales à gérer, son portable GSM et sa messagerie de bureau. Le service permettant de tout
ramener à une seule boîte vocale est demandé par de nombreux utilisateurs. Cette fonctionnalité semble d’ailleurs plus
demandée que celle de la messagerie unifiée (voice mail ;e-mail ;fax accessible en compte messagerie).Service de renvoi
d'appel et de réceptionniste virtuelle permettant de gérer plusieurs N° fixe dans des sites différents et un N° mobile avec
fonction de filtrage d'appel évolué avec présentation du N° de l'appelant etc…
Les services de données
Un utilisateur en situation de mobilité dans son pays ou à l’étranger a souvent besoin d’accéder à l’Intranet de
son entreprise pour avoir tout un ensemble de services en utilisant par exemple :
• Un téléphone WAP
• Un PDA (Palm Pilot, produit WindowsCE, etc…) avec modem intégré ou en utilisant le téléphone GSM en tant
que modem
• Son portable PC en utilisant le téléphone GSM en tant que modem.
Il existe une multitude de services utiles :
• Accès au n° de téléphone fixe et/ou mobile des collaborateurs (déjà très efficace avec les technologies et les
débits actuels)
• Réservation d’une salle de réunion
39
Livre blanc Wireless
• Partage d’agenda avec un ou plusieurs collaborateurs ou une assistante
• Aide aux voyages (carnet de voyage disponible, outils d’aide pour modifier le parcours)
• Accès à son e-mail ou à une certaine catégorie d’e-mail (fonction de filtrage et de push)
• Accès à des catalogues de produits pour obtenir des informations de prix et de disponibilités
• Accès à des données " temps réel " (marché financier, sécurité,…)
2.3. Pourquoi, aujourd’hui, pratiquement rien de concret n’existe
en Europe
Tout d’abord les opérateurs de téléphonie fixe et mobile sont des acteurs différents ayant développé jusqu’à
maintenant très peu de synergies et ce, même au sein de grands groupes. (Itinéris et France Télécom Entreprise;
SFR et Cegetel branche Entreprise). La mise en place d’offre fixe / mobile n’est donc structurellement pas facile.
Les opérateurs ont des difficultés à mettre à jour leurs offres pour les entreprises dès qu’il ne s’agit pas de
tarification. Aujourd’hui aucune offre “customisée” de messagerie unifiée n’existe pour les entreprises.
Une vraie solution de convergence fixe / mobile couvrant les aspects voix et data nécessite la capacité de
déployer et de maintenir des offres sur mesure pour des entreprises ayant des parcs de quelques dizaines à
quelques centaines de lignes, ce qui n’est aujourd’hui pas faisable à coût raisonnable par les opérateurs GSM
en place, compte tenu de leurs systèmes d’information conçus pour gérer des groupes de centaine de milliers
d’abonnés.
Les opérateurs de téléphones mobiles se sont principalement concentrés sur le marché grand public et ont,
pour l’instant, essentiellement limité la sophistication de leurs offres entreprises aux offres VPN (Virtual Private
Network, Réseau Privé Virtuel) et à la tarification spécifique et personnalisée, et ce depuis relativement peu de
temps compte tenu d’un marché peu structuré. En effet en 1999 la majorité des entreprises ont eu une vraie
politique d’achat dans le domaine fixe et aucune dans le domaine mobile. Une partie des cadres était équipé
de façon personnelle ou au cas par cas de manière non organisée. Cette situation évolue en ordre dispersé vers
une plus grande professionnalisation des achats de flottes GSM et aujourd’hui encore l’essentiel des offres est
limité à des offres tarifaires spécifiques.
Une certaine déception liée au WAP, l’attention portée à l’UMTS et le retournement du marché ont fortement
ralenti les développements des solutions entreprises basées sur la convergence fixe / mobile. On peut s’attendre
néanmoins à un regain d’intérêt avec l’arrivée commerciale des systèmes GPRS.
2.4. Les prochaines formes de convergence fixe / mobile
commercialisées pour les entreprises
La commercialisation d’une offre de convergence fixe / mobile nécessite :
• Le partenariat d’un opérateur de téléphonie fixe et d’un opérateur de téléphonie mobile éventuellement
virtuel (MVNO : Mobile Virtual Network Operator)
• La capacité de faire des offres sur mesure pour chaque client et de les maintenir dans le temps
• L’implication d’un Intégrateur Système pour les solutions les plus sophistiquées
3 types d’opérateurs vont monter en puissance en France dans les prochains mois :
• Le groupe France Télécom à travers une offre regroupant France Télécom Entreprise et Itinéris / New Orange
• Le partenariat entre opérateurs de téléphonie fixe dédiée aux entreprises et de nouveaux acteurs du type
" Service Provider " qui maîtrisent les technologies GSM (cartes SIM en particulier, GPRS,WAP, …). Les opérateurs
MediaDev 2001
40
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
de téléphone fixe tiendront sans doute la relation clients et en profiteront pour monter en service et valeur ajoutée
vis à vis de leur client afin d’augmenter fidélité et revenu.
• Bouygues Telecom et SFR par une association avec des opérateurs de téléphonie fixe.
Compte tenu de la nécessité de développer rapidement de nouvelles offres et de gérer les spécificités entre
entreprises, on peut penser que les nouveaux acteurs type MVNO vont être très actifs sur ce marché pour
autant qu’ils sachent apporter une vraie proposition de valeur aux opérateurs GSM à qui ils achètent de la
capacité.
Les services sont les suivants :
a. Facture convergente fixe / mobile avec des outils d’analyse de facture (La facturation se fera sous forme
d’abonnement forfaitaire par utilisateur final, selon les fonctions choisies et la taille de la boite vocale. De
plus, l’opérateur pourra re-facturer certaines options " sur mesure ").
b. Messagerie vocale convergente fixe et mobile (voire unifiée avec email, fax) commercialisée en mode ASP par
un opérateur de téléphone fixe. Les fonctions messageries des PABX (Private Automatic Branch Exchange)
seront alors transférées sur la plate-forme du type Teligent. L'entreprise économise le coût de l'option de
messagerie de son PABX et n'a plus a se soucier de l'up-grade logiciel de celle-ci.
c. Le "hosting" et "l’ASP" d’une partie de l’Intranet de l’entreprise par un opérateur de téléphonie fixe et/ou un
intégrateur système avec la garantie que n’importe quel employé puisse atteindre l’Intranet à partir de son
PC au bureau ou en déplacement ou encore au moyen de son PDA ou de son téléphone GSM WAP. Cette
nouvelle fonctionnalité va apporter un gain de productivité significatif aux entreprises ayant une partie de
leur personnel fortement mobile.
Cette offre nécessite un opérateur mobile partenaire, éventuellement un opérateur virtuel MVNO. Les services
de convergence fixe/mobile sont trop compliqués pour être pris en charge par la DSI d’une société et seront
donc vraisemblablement commercialisés en mode ASP avec une facturation en ligne et réduction au volume.
Les premières offres sont en préparation et Transatel compte bien offrir avec son premier partenaire opérateur
“entreprise” une offre convergence fixe / mobile à la rentrée 2001 en se concentrant sur le marché des
entreprises ayant des cadres voyageant à l’étranger.
Les équipementiers dans les domaines des télécom, fabricants de PABX d’entreprises et de l’infrastructure des
réseaux GSM développent eux aussi des offres autour de la convergence fixe / mobile. Ils ont tous développé des
PABX avec des fonctions wireless basées sur des technologies DECT. Les terminaux DECT GSM n’ayant pas de
viabilité économique (facteur de forme / prix), les équipementiers se tournent parfois vers des solutions intégrant
des BTS GSM à l’intérieur des entreprises.
Cette nouvelle pourrait bien sonner le glas des bons vieux PABX qui, s’ils rendent encore de bons et loyaux
services, ne sont plus aujourd’hui la solution unique.Transatel va proposer en partenariat avec un opérateur de
télécommunication fixe un système modulaire de la convergence fixe/mobile en ASP. L’offre pourra monter en
puissance selon les besoins, qu’ils soient liés au nombre d’utilisateurs finaux ou à une volonté d’accroître la
quantité de services disponibles grâce à la modularité de la technologie développée de la plate-forme Teligent.
C’est en particulier pour des aspects de modularité et de compétitivité que Transatel a retenu Teligent comme
fournisseur de ses plate-formes télécom de messagerie unifiée.
En ce qui concerne l’aspect "sécurité", les serveurs WEB d’une plate-forme Teligent peuvent être mis en place
dans un environnement semi-militarisé, sécurisé par des firewalls en amont et en aval de la plate-forme. En
intégrant certains serveurs mails, les fonctions anti-spaming sont disponibles sur la plate-forme. Les outils
d’administration proposés permettent l’interdiction d’un accès SMTP et IMAPv4 pour un certain nombre
d’adresses IP ou de nom de domaine. Ils intègrent également des outils restreignant le mail-relay. Les accès
41
Livre blanc Wireless
téléphoniques sont sécurisés par des identifications du numéro de compte, code PIN et CLI (identifiant de ligne).
Lorsqu’une génératrice de code PIN tente d’attaquer la plate-forme, son CLI est placé en liste noire et ses
appels refusés. La disponibilité des données est, quant à elle, assurée grâce à une redondance des systèmes
de stockage.
3. Plate-forme de messagerie unifiée
3.1. La solution mobile office
Témoignage de Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent
Le mobile office est une solution de réseaux privés virtuels évoluée, elle repose sur la convergence fixe
/mobile/internet. Son objectif est de permettre aux opérateurs ou aux fournisseurs de services télécoms, de
proposer aux entreprises un service qui couvrent l’ensemble de leurs besoins télécoms, tels que la messagerie
vocale, la messagerie e-mail, la numérotation abrégée, la gestion de la réception des appels, la conférence
téléphonique et enfin, le Call Center. Ce service est assuré entièrement depuis le réseau de l’opérateur sans la
mise en œuvre d’équipements spécifiques au sein de l’entreprise. Les fonctionnalités disponibles sont accessibles
à partir de n’importe quel terminal, téléphones fixes, téléphones mobiles, PC, PDA et de plus, indépendamment
du lieu ou se trouvent les employés de l’entreprise, au bureau, en déplacement ou depuis leur domicile.
Dans le cas du mobile office, les ressources télécoms sont externalisées, l’entreprise n’a pas à supporter les
investissements matériels et les frais d’exploitation s’y rapportant. De plus elle bénéficie des dernières
innovations technologiques proposées par l’opérateur. De manière générale la gestion devient plus simple,
laissant l’entreprise se focaliser sur son métier.
Le mobile office offre à l’entreprise la possibilité d’être plus réactive face à l’évolution de ses besoins en matière
de télécommunication et ce, grâce aux dernières générations de plates-formes de service conçues sur la base
des technologies les plus récentes. Les plates-formes utilisant des architectures logicielles transactionnelles telles
que CORBA permettent d’intégrer des nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance vocale, la voix sur IP,
la synthèse vocale, la localisation des mobiles, les services Internet. Le développement et le déploiement de
nouveaux services ou de nouvelles fonctionnalités sont considérablement accélérés par l’utilisation des outils
graphiques de création de services. Des systèmes modulaires basés sur du matériel standard permettent de
larges possibilités d’extension en termes de capacités et de fonctionnalités.
3.2. Apports à l’entreprise
Contrôle des coûts
L’ensemble des études démontrent que le contrôle des coût est de loin l’élément le plus recherché par les
entreprises au travers du mobile office. Plusieurs types de fonctionnalités offrent la possibilité d’un contrôle très
fin des coûts.
La restriction des appels sortants peut être définie selon la destination, le profil de l’appelant, l’heure, le jour, la
localisation du mobile, un préfixe géographique. Par exemple les appels à l’étranger peuvent être autorisés selon
le pays et selon la fonction de l’appelant. De même, il est possible de distinguer les appels à usage privé des appels
professionnels. Les restrictions globales permettent d’autoriser ou d’empêcher les utilisateurs du Mobile Office de
composer des numéros spécifiques ou des portions de numéros tel que les services Audiotel dont les tarifs sont
très élevés et l’utilité pour l’entreprise limitée.
MediaDev 2001
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
La consommation peut être supervisée par l’allocation de crédit d’appels par utilisateur ou par groupe
d’utilisateurs. A cet effet, des solutions de pré-paiement interne peuvent être mis en œuvre avec possibilité de
dépassement sous le contrôle du gestionnaire télécom.
Les statistiques de consommation et d’usage permettent d’adapter et d’optimiser d’une part les services de
l’entreprise et d’autre part, les moyens de communications offerts aux collaborateurs.
Par exemple à partir des appels vers le service informatique, on peut déterminer si la hot-line est bien
dimensionnée en terme de ressources humaines ou télécom.
La facture unique détaillant tous les types de consommation, par usager, par groupe d’usagers, par destination,
par site géographique, etc…, offre une meilleure visibilité des coûts. Les dépenses télécom sont alors
identifiables pour chaque entité de l’entreprise.
Administration du service
La recherche d’une administration simplifiée des ressources télécom reste une demande forte de la part de
l’entreprise.
Avec le mobile office, il est possible de gérer tous les terminaux téléphoniques de l’entreprise, les fax, les postes
fixes, les mobiles et ce à partir d’un outil d’administration unifié. Une interface ergonomique et standard de type
web offre à l’administrateur un outil d’accès simple et efficace pour la configuration, la gestion et le recueil des
statistiques. Les messages vocaux des différents menus de l’application peuvent être créés ou modifiés à partir
de ce type d’interface.
L’application mobile office inclut des Plans de Numérotation Privés (PNP). Elle peut aussi offrir la définition de
profils d’utilisateurs relatifs à un type d’usage du service. Par exemple, on pourra définir des autorisations
d’accès différents en fonction de l’appartenance de l’utilisateur à une catégorie de personnel (commercial,
technique, etc…), quelque soit son site géographique.
Optimisation des ressources de l’entreprise
Les nouveaux moyens de télécommunication offrent à l’entreprise la possibilité de mettre en œuvre des
solutions de télé-travail. Il est ainsi possible d’étendre toutes les fonctions du mobile office à l’extérieur de
l’entreprise notamment pour les SOHO et les employés itinérants.
Les services, de convergence Fixe/Mobile/Internet tels que la messagerie unifiée, l’assistant personnel, les
services de Call center, s’ils sont intégrés au service de RPV classiques, conduisent au concept du mobile office.
Les services de localisation du mobile représente un outil complémentaire au service de l’entreprise. La
localisation d’un livreur assure le suivi d’une livraison, le transfert d’un appel de service vers la ressource la plus
proche apporte une optimisation des délais et des coûts.
3.3. Apports à l’utilisateur
L’utilisateur, par le biais du filtrage, des possibilités d’accès, d’une ergonomie adaptée, peut décider où, quand,
comment et par qui il peut être joint.
Le filtrage
La sélection ou le filtrage des appels propose à l’utilisateur de ne recevoir que les appels souhaités. Celui-ci peut
établir une liste blanche de correspondants autorisés à l’appeler. La fonction de filtrage simple ne laisse passer que
les appels figurants sur cette liste blanche.Tous les autres appels sont dirigés vers la messagerie vocale ou vers un
autre numéro. En plus la liste blanche peut également inclure ce qu’on appelle des "Wild cards". Cela signifie que
l’utilisateur peut décider que tous les appels commençant par un code régional ou un préfixe commun à toute la
société pourront aboutir. Une autre façon d’utiliser le système de filtrage des appels consiste à avoir une liste noire.
Quand on active la liste noire, tous les numéros appelants qui ne figurent pas sur cette liste seront acceptés.
43
Livre blanc Wireless
Le service peut offrir à l’utilisateur le choix de disposer de listes différentes en fonction de l’heure, du jour de la semaine.
Il est également possible de combiner la liste blanche avec un code d’identification. L’utilisateur remet un code PIN aux
personnes à qui il autorise le passage même s’ils ne sont pas sur la liste blanche. Quand l’appelant est rejeté parce qu’il
ne figure pas sur la liste blanche il compose le code PIN lui accordant l’accès.
En complément du code PIN, il existe un mode qui dirige tous les appels vers un message d’accueil qui demande le nom
de l’appelant. Le système appelle alors l’abonné et lui présente le nom de l’appelant enregistré. L’appelé peut choisir de
prendre l’appel mis en attente ou de le dévier vers la messagerie ou vers un autre numéro.
L’application offre la possibilité d’utiliser en parallèle plusieurs codes PIN, de telle sorte que l’utilisateur peut avoir un code
PIN permanent et simultanément d’autres provisoires.Tous les appels peuvent être enregistrés et présentés à l’utilisateur
avec l’identité de la ligne appelante (si elle est disponible), l’heure de l’appel et son statut (s’il a été reçu, rejeté ou dévié).
Cette liste peut être reçue par fax ou par l’interface web.
Interaction avec le service
Le service Mobile office offre à l’utilisateur un seul numéro de téléphone pour tous les différents types d’appels et de messages.
Ainsi en se basant sur les paramétrages personnels de l’utilisateur,un algorithme de recherche se charge de déterminer l’endroit
où il peut le contacter pendant la journée. Par exemple, pendant la matinée l’utilisateur peut désirer être joint à son domicile,
et pendant les heures de travail il indiquera les numéros correspondants à ses déplacements au sein des différents sites de
l’entreprise ou tout simplement celui de son téléphone mobile.
Les messages vocaux, le fax et les messages E-mail peuvent être stockés dans une messagerie unique. Quand un message est
reçu,l’utilisateur est averti de sa présence via un SMS,un E-mail,un message vocal ou un fax.Ces différents types de notification
peuvent être utilisés pour la diffusion d’information générale au sein de l’entreprise.
Des procédés d’identification sont disponibles afin d’assurer un accès sécurisé aux fonctions du Mobile Office à partir d’un poste
externe. Les codes PIN et l’identification vocale assurent ce type de service.
La synthèse vocale permet d’accéder aux informations écrites par le biais des postes téléphoniques fixes ou mobiles.L’utilisateur
peut par exemple écouter les en-têtes des e-mails qu’il a reçus.
De même les services WAP assurent l’accès aux services Internet/intranet à partir d’un terminal mobile.
Ergonomie
De nos jours, l’interface client est un élément capital dans le comportement des utilisateurs. Les applications
devenant de plus en plus riches, l’accès et la configuration par menus vocaux deviennent de plus en plus
complexes. Il est donc nécessaire d’offrir une ergonomie plus adaptée à ce type de service à l’aide d’une
interface web ou encore par de la reconnaissance vocale.
La reconnaissance vocale peut intervenir dans différentes fonctions du service. La commande vocale permet
l’accès au service et la sélection des choix offerts par les différents menus. L’identification vocale de l’utilisateur
assure un accès sécurisé. La reconnaissance de la parole offre la numérotation vocale ou encore l’accès à un
service d’annuaire intelligent.
La diversité des terminaux de télécommunication au service de l’utilisateur entraîne une complication de leur
utilisation due souvent à des modes de fonctionnements différents et donc à la multiplication des outils d’aide
à leur utilisation. Ainsi Les fonctions telles que le transfert d’appel, la mise en attente, le double appel, les
numéros en mémoire sont spécifiques pour chaque terminal. Le mobile office offre une utilisation transparente
pour tous les terminaux internes ou externes à l’entreprise. Par exemple la numérotation abrégée ou encore la
mise en conférence peuvent être utilisées à partir de tous les terminaux fixes ou mobiles.
MediaDev 2001
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France
Plates-formes logistiques
Désormais doté la reconnaissance de la parole, un terminal radio peut tendre vers l’ergonomie la plus absolue :
celle du " zéro écran, zéro clavier ".
Jusqu’à une période très récente, la manipulation d’un terminal portable pouvait présenter un inconvénient
ergonomique au cours de certaines fonctions logistiques clés. En particulier les fonctions PICKING, et plus
généralement toutes les missions au cours desquelles les préparateurs ont besoin d’un maximum de LIBERTÉ
DE MOUVEMENT. Lorsque les transactions à effectuer sont intenses et nombreuses, ce qui est de plus en plus
le cas de la logistique liée au E-COMMERCE, la recherche de productivité passe par la fluidité, la précision et
la rapidité des gestes des opérateurs : ces derniers ont alors besoin d’avoir les mains libres, et leur regard porté
essentiellement sur les colis qu’ils manipulent.
Une réponse technologique existe désormais, et est intégrée dans la gamme des solutions radio proposée par
PSION TEKLOGIX : il s’agit du système de reconnaissance de la parole, "CONVERSE", développé en partenariat
avec SyVOX®.
Exemple CONVERSE de PSION TEKLOGIX
à la pointe de la technologie, au service de l’ergonomie
CONVERSE de PSION TEKLOGIX, basé sur le système SpeechNet® de SyVox®, est un système d’ores et déjà
opérationnel et plébiscité par des grands noms de la logistique à travers le monde. Issu de la technologie de
synthèse vocale et de reconnaissance de la parole interactive basée sur un système client/serveur, le système
CONVERSE se présente sous la forme d’un casque-oreillette et d’un micro, connectés à un terminal radio
lui-même connecté au réseau sans fil de l’entreprise.
Une communication interactive, bidirectionnelle
CONVERSE permet à l’opérateur de recevoir des informations en provenance du système central via un
applicatif logistique, qu’il soit standard, spécifique, ou encore provenant d’un module logistique de type ERP. Ces
informations, produites sous forme d’INVITES, sont décodées et synthétisées en VOIX. D’un autre côté,
l’opérateur, au lieu de répondre à l’ordinateur et de valider ses transactions au moyen d’un clavier, ÉNONCE
simplement ses propres ordres et informations.
CONVERSE fonctionne dans plusieurs langues telles que le FRANÇAIS, l’ANGLAIS, le NÉERLANDAIS,
l’ALLEMAND, l’ESPAGNOL, l’ITALIEN et le JAPONAIS.
C) L’entreprise mobile et les collaborateurs nomades
Si 80% des entreprises disposent de mobiles, seulement 12 salariés sur 100 sont équipés de mobiles. Ce qui
laisse supposer un fort potentiel de croissance, selon une étude de l’Idate (Institut de l’Audiovisuel et des
Télécommunications en Europe).Toutefois, précise l’Idate, "seulement 15% des PME sont intéressées par l’envoi
de courrier électronique et 11% par la possibilité de naviguer sur Internet alors que 64% des PME disposent
d’une connexion Internet. Ces résultats montrent que les opérateurs mobiles devront mener une forte action
commerciale auprès des PME et leur offrir des services adaptés à leur besoin ".
1. Qu’entend-on par portail mobile multi-accès ?
Témoignage de Bruno Vidal, consultant vente expert, E-business Platform d’Oracle
Oracle est un des très rares éditeurs de logiciels à proposer une vision complète et intégrée des usages et technologies
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Livre blanc Wireless
mobiles. La stratégie du numéro deux mondial du logiciel est claire : faire de la mobilité un élément totalement intégré
au sein de sa plate-forme technologique et de ses solutions progicielles. Bref, proposer des solutions complètes et
performantes plutôt que des réponses purement technologiques et ponctuelles aux usages mobiles.
Oracle propose différents produits destinés à un usage spécifiquement mobile, tels la base de données mobile Oracle9i
Lite ou Oracle9i AS Wireless (ex-Portal-to-Go), ainsi que des outils permettant de développer de toute pièce des
solutions mobiles. La base de données mobile Oracle9i Lite est disponible sous Windows pour les portables et
ultraportables, ainsi que sous Palm OS,Windows CE et EPOC pour les assistants personnels. Les données et, dans une
certaine mesure, les applications peuvent être échangées entre une base de données d’entreprise de type Oracle et
une base de données nomade. Les SmartPhones, ces nouveaux téléphones hybrides équipés d’un système
d’exploitation, pourront bientôt utiliser une base de données mobile Oracle pour stocker localement des informations.
C’est le cas par exemple du Nokia 9210. Ce dernier aspect est essentiel dans le contexte de la mobilité, où l’on doit
déployer des solutions homogènes sur les systèmes d’exploitation nomades les plus répandus tout en anticipant
l’arrivée de nouveaux standards. L’offre de portail mobile Oracle9i AS Wireless Edition (ex-Portal-to-Go) est, quant à
elle, multi-accès, c’est-à-dire qu’elle permet de faire fonctionner, sans réécriture de code, un même service Internet
mobile sur la majorité des terminaux mobiles du marché, tels que téléphones WAP, assistants personnels, téléphones
i-Mode, récepteurs de radiomessagerie, ou pagers, SMS (Short Message Service), etc.
Au niveau progiciel, des modules applicatifs mobiles spécialisés dans la gestion de forces de vente et d’agents de terrain
existent déjà au sein de l’offre CRM d’Oracle. Ces solutions s’appuient sur les produits et technologies mobiles
d’Oracle.
La version 11i de la E-Business Suite d’Oracle (progiciel intégré) se dote progressivement de modules Wireless pour
chacun de ses modules, ce qui va permettre en standard des usages mobiles à tout utilisateur de l’ERP Oracle.
Un autre aspect de la stratégie mobile d’Oracle concerne l’hébergement de services Internet mobiles, qui permettent
d’héberger, en partie ou en totalité, une infrastructure sans fil au sein d’OracleMobile, plutôt que de la développer et
de la déployer de toutes pièces (www.oraclemobile.com).
1.1. Développement d’applications mobiles avec Oracle
Les produits spécifiquement mobiles d’Oracle sont globalement au nombre de deux. On va ainsi
distinguer les applications mobiles fonctionnant en mode connecté (dits encore services mobiles) des
applications capables de fonctionner en mode autonome, puis de synchroniser leurs données mobiles
avec le système d’informations de l’entreprise.
Le fonctionnement en mode connecté est assuré par le portail mobile multiaccès Oracle9i AS Wireless
et le mode déconnecté par l’environnement mobile Oracle9i Lite.
1.1.1. Oracle9i AS Wireless (Ex. Portal-to-Go)
Oracle9i AS Wireless est une option du serveur d’applications Oracle9i Application Server utilisée
pour le développement, la personnalisation et l’hébergement de services Internet ou Intranet mobiles.
Elle correspond exclusivement au mode connecté à Internet.
Comme l’outil permet également de faire de la notification par SMS, WAP Push ou e-mail, son usage
est étendu à un modèle de push qui se combine parfaitement, par le biais d’alertes ou de broadcasting,
à l’usage des services internet ou intranet mobiles. Par ailleurs, les fonctionnalités de tolérance de
panne, de cache, de montée en charge, de sécurité WTLS et SSL ou encore d’accès LDAP du serveur
d’applications J2EE d’Oracle donnent toutes leurs mesures sur des environnement B-to-C de plusieurs
centaines de milliers d’abonnés.
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
- Figure 1.1 - Personnalisation des
services mobiles en mode WAP.
La personnalisation des services mobiles au cœur du serveur Wireless
Oracle9i AS Wireless offre des fonctionnalités riches de personnalisation par l’utilisateur
en mode WEB ou mobile, de localisation, de messagerie et de gestion de contenu. Le
portail mobile d’Oracle constitue ainsi une puissante infrastructure capable de diffuser tout
type de contenu et de service applicatif vers n'importe quel type de terminal mobile
connecté. On parlera de multiaccès, préalable indispensable à tout portail mobile ouvert à
la multiplicité des usages mobiles (nombreux micronavigateurs WAP, i-Mode, xHTML,
VoiceXML,VoxML, Pagers, TV Interactive…). La figure 1.1 vous présente une utilisation
du portail mobile à travers un accès WAP. Le même bouquet, développé une seule et
unique fois, peut être utilisé sur tout type de terminal mobile du marché..
La personnalisation et les services basés sur la localisation sont des éléments clés de
la nouvelle génération d'applications mobiles. Avec Oracle9i AS Wireless, les
entreprises peuvent rapidement créer et gérer leurs propres applications sans fil
personnalisées et spécifiques.
Une nouvelle génération de fonctionnalités sans fil
Voici les principales nouveautés d'Oracle9i AS Wireless :
• Personnalisation et gestion des alertes : pour créer de nouvelles alertes et définir des paramètres
personnalisés pour chaque type de terminal. Il est également possible de créer et de modifier des repères
(tels que la maison ou le bureau) qui constitueront des points de référence permettant de fournir des
contenus dépendant de la localisation actuelle de l'utilisateur.
• Création et gestion de portails sans fil : pour créer des portails sans fil identifiable à l’entreprise,
complètement personnalisables et utilisant des signets pour un accès plus facile.
• Moteur de messagerie : pour transmettre alertes et notifications aux équipements mobiles par courrier
électronique, SMS et WAP, en utilisant les fonctions avancées de gestion de files d'attente d'Oracle9i AS
Wireless et de la base de données Oracle.
• Géocodage de services basés sur la localisation : pour localiser les équipements mobiles avec les nouvelles
fonctions de géocodage sans fil offertes par la technologie spatiale d'Oracle, et générer les coordonnées
d'une adresse, des itinéraires et des indications cartographiques, et des informations de distance entre
entreprises et clients pour les applications de type "pages jaunes."
Un portail utilisateur de personnalisation des services
Oracle9i AS Wireless permet à l’utilisateur de configurer sa propre page d’accueil à
travers un navigateur Web standard. L’utilisateur personnalise ainsi la sélection de
services auxquels il veut accéder depuis le terminal mobile.
Cette personnalisation lui permet de simplifier le dialogue avec le terminal
mobile en indiquant au portail mobile d’automatiser tout ou partie des
transactions qu’ils utilisent le plus fréquemment. Une configuration par défaut
autorise un démarrage facile aux néophytes de l’Internet. Tous les services
demeurent en permanence accessibles à travers un simple navigateur Web. Les
figures 2.1 et 3.1 vous présentent un aperçu du portail de personnalisation du
bouquet de services utilisateurs.
- Figure 2.1 - Connexion au portail mobile
WEB d’Oracle9i AS Wireless.
47
Livre blanc Wireless
- Figure 3.1 Prévisualisation
des services
mobiles à travers
le portail de
personnalisation.
L’Internet mobile basé sur Java, XML et XSL
L’échange de données entre applications est de plus en plus fréquemment confié à
un ensemble de documents et flux XML, sur lesquels vous appliquez un jeu de
feuilles de style XSL grâce à un processeur XSLT (eXtensible Stylesheet Language
Transformations). Le système XML-XSL a comme principal intérêt de dissocier le
contenu d’un document XML de sa présentation, c’est-à-dire qu’une même
information ou un même contenu peut être visualisé sur différents types de
terminaux grâce à un jeu de feuilles de style spécialisées.
Ce système est désormais incontournable dans la plupart des serveurs
d’applications ou dits d’intégration et, a fortiori, au sein des infrastructures mobiles
multiaccès dont il représente le cœur du système de transformation automatique
de code. Oracle9i AS Wireless utilise XML et un ensemble de feuilles de style XSL
pour gérer sa logique de chaînage de services, ainsi que sa logique de présentation
(menus, textes, formulaires, etc.) et le système de transformation automatique de code du bouquet de
services vers les terminaux mobiles. L’adaptateur extrait l’information d’une source de contenu interne
ou externe à l’intranet (base de données, site Internet, serveur de messagerie, serveur LDAP, ERP, flux
XML, etc.) et l’assemble, à travers le bouquet de services mobiles, en un format XML compréhensible par
le portail mobile. Le transformateur transforme ce code XML à l’aide de feuilles de style XSL de manière
à proposer un langage adapté au terminal mobile ayant émis la requête (WML, HTML,VoxML, CHTML,
VoiceXML, etc.).
1.1.2. Oracle9i Lite, la base de données nomade
Oracle9i Lite est généralement considéré comme le compagnon mobile de la base de données serveur Oracle.
Cette base de données ultralégère requiert moins de 1 Mo de mémoire et moins de 5 Mo d’espace disque
lors d’une installation en mode runtime sous Windows. Elle fonctionne également sur les principaux assistants
personnels du marché, tels que Psion, Nokia 9210, la famille des Palm et des Pocket PC…
Oracle9i Lite est conçue pour le développement et l’exploitation d’applications mobiles qui participent
à l’amélioration de la productivité quotidienne de ses utilisateurs nomades. L’environnement client
d’Oracle9i Lite dispose de fonctions de mise à jour bidirectionnelle, qui permettent aux professionnels
itinérants d’accéder aux informations les plus actualisées, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Les
mises à jour ou les nouvelles données saisies par ces utilisateurs sont synchronisées régulièrement et
de manière transparente avec le système central. Cet échange de données mobiles transite la plupart
du temps par une connexion modem et utilise les services spécialisés du tiers applicatif, constitué
d’Oracle9i Application Server et de briques complémentaires.
Oracle9i Lite, qui permet de développer et de déployer des applications mobiles utilisant une base de
données. Destinées à fonctionner en mode déconnecté sur portables Windows et assistants
personnels, ces applications synchronisent leurs données mobiles de manière bidirectionnelle avec les
serveurs de données Oracle. Ordres de mission, situation d’un compte client, description de produits
financiers, Oracle9i Lite permet aux applications de visualiser les données en temps réel sur le terrain.
Ces applications peuvent aussi enregistrer les modifications effectuées par les utilisateurs ainsi que les
nouvelles données saisies par ceux-ci. La synchronisation transparente avec le système central garantit
que les données sont maintenues à jour en permanence aussi bien dans les bases mobiles Oracle9i Lite
que dans le système central. Cette synchronisation transparente des informations augmente l’efficacité
des utilisateurs sur le terrain et apporte de nombreux avantages.
MediaDev 2001
48
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Web-to-go, le module inclus dans le package d’Oracle9i Lite et destiné à de véritables applications
Web mobiles utilisables en mode mixte. Ces applications sont à distinguer des services Internet
mobiles de type WAP, car c’est l’application JSP-HTML complète qui se télécharge sur le poste mobile.
Ces applications Web sont utilisables uniquement sur des portables Windows, soit en mode autonome,
complètement déconnecté du réseau, soit en mode connecté à Internet.
1.2. L’offre mobile Oracle E-Business Suite
L’offre mobile est sans conteste le nouveau vecteur de développement des ERP et du CRM. Elle
s’adresse encore souvent à des usages professionnels ciblés (commerciaux nomades, techniciens
mobiles) et concerne divers supports, tels que ordinateurs portables, téléphones mobiles, assistants
numériques, etc. L’usage mobile s’étend cependant très vite à l’ensemble des modules fonctionnels de
ce type de progiciel.
1.2.1. Résumé de l’offre CRM mobile d’Oracle
Les modules mobiles de l’offre CRM d’Oracle concernent les forces de vente, à travers Oracle Mobile
Field Sales et Oracle Sales Online, ainsi que les techniciens et agents de terrain, à travers Oracle Mobile
Field Services. Ces solutions standards sont intégrées à Oracle E-Business Suite.
Ces deux modules s’appuient sur les technologies et infrastructures mobiles d’Oracle. Les produits
utilisés sont Oracle9i Lite pour la gestion des données mobiles,Web-to-go sur les portables Windows
pour les applications Web mobiles et le moteur de synchronisation Synchronization Server pour la
mise à jour des données entre postes mobiles et système d’information.
Oracle9i AS Wireless complète l’offre CRM mobile d’Oracle pour les accès WAP et apporte des
briques supplémentaires à la gestion d’alertes.
1.2.2. L’architecture mobile de la suite E-business
Les solutions mobiles d’Oracle E-Business Suite sont architecturées autour de deux plate-formes
distinctes :
• La plate-forme centrale, qui héberge le système d’information de l’entreprise et qui contient Oracle
E-Business Suite.
• L’infrastructure de synchronisation des données et de gestion des alertes.
Cette architecture de progiciels applicatifs mobiles est assez proche de celle que vous utilisez lorsque
vous développez vos propres solutions mobiles à partir des outils et infrastructures d’Oracle. Le
serveur de données présent sur le site central représente l’infrastructure au sein de laquelle est
installée la suite 11i. Cette dernière peut être personnalisée par le biais d’une base de données
Oracle8i Enterprise Edition faisant office de système d’information d’entreprise.
La brique intermédiaire, souvent placée au niveau régional et communément appelée CRM Gateway for
Mobile Devices, gère l’interaction entre la base de données d’entreprise de la solution Oracle CRM et
les applications mobiles déployées sur des structures mobiles telles que les Palm ou les ordinateurs
portables. Il est possible, pour un même serveur Oracle Applications, de configurer plusieurs CRM
Gateway for Mobile Devices, puisque ces dernières s’installent au niveau régional. Le poste client de
49
Livre blanc Wireless
l’agent se connecte au serveur régional de synchronisation sous le protocole HTTP à travers une URL
au format Internet. Cette connexion peut s’effectuer via un réseau LAN, une connexion distante par
modem ou une connexion Internet. Chaque assistant personnel ou ordinateur portable est assigné à un
utilisateur unique. Les clients de types pager (récepteur de poche) ou téléphone GSM sont employés à
des fins d’alerte mais ne sont pas utilisés en mode WAP. Le mode WAP, ou plutôt l’ensemble des services
Internet mobiles désignés sous ce nom est réservé à des modules spécialisés, tel Oracle Sales Online.
1.2.3. Les principes de la synchronisation de données CRM mobiles
La synchronisation entre la plate-forme centrale et le poste client mobile est conçue pour fonctionner
globalement sur un mode aussi transparent que possible.
Entre le serveur de données Oracle E-Business Suite et le serveur de synchronisation, le service de réplication
de données est actif en permanence. Cela permet de garder une image en temps réel des données mobiles du
système central d’information au niveau régional.
Lors de cette réplication des données, il est possible de n’échanger que le différentiel de données entre les deux
entités répliquées, selon des critères choisis par l’administrateur du système. Par ailleurs, seules les données
propres aux utilisateurs mobiles transitent sur le réseau, grâce à un ensemble de filtres et de paramètres côté
serveur de synchronisation. Cela minimise les échanges entre les deux bases de données serveur, dont l’une se
trouve au niveau régional et l’autre au sein du site central.
La même logique est adoptée pour la synchronisation du poste client avec la Gateway CRM for Mobile Devices.
Le poste client mobile se connecte à cette dernière sous le protocole HTTP par le biais d’un réseau LAN, d’une
connexion distante ou d’une connexion Internet. La synchronisation s’effectue de manière transparente entre la
base mobile Oracle9i Lite et le serveur de synchronisation placé au niveau régional. Descriptif des accès WAP
(Oracle Sales Online) :
Le protocole WAP présente le grand avantage d’éviter le déploiement d’applications ou de données mobiles sur
le terminal. Les mêmes services mobiles peuvent désormais être utilisés par les navigateurs des portables
Windows ou des assistants personnels connectés à Internet en recourant aux fonctionnalités multiaccès du
portail mobile Oracle9i AS Wireless incorporé à l’architecture Internet mobile de la suite E-Business. Les
terminaux mobiles peuvent de la sorte être utilisés pour accéder en temps réel aux données du système
d’information. En pratique, ce type d’usage se conçoit comme un complément de l’application mobile en mode
autonome de l’assistant personnel. Pour le moment, la fonctionnalité WAP est réservée à Oracle Sales Online,
mais elle s’étend progressivement à de nombreux modules d’Oracle Applications 11i et d’Oracle CRM.
1.3. L’hébergement de services mobiles
OracleMobile est la solution d’hébergement de services Internet mobiles d’Oracle. Essentiellement
destinée au marché américain, elle fait office d’ASP (Application Service Provider) et se positionne en tant
que solution de rechange aux portails mobiles tels que les proposent les opérateurs téléphoniques ou les
nouveaux acteurs dits alternatifs.
1.3.1. Le site www.oraclemobile.com
Le site Internet associé à OracleMobile, www.oraclemobile.com, est gratuit pour l’utilisateur et pour
certains modes d’hébergement et payant pour la société qui y fait héberger ses services mobiles. Une fois
enregistré, l’utilisateur a la possibilité de personnaliser son bouquet de services et de l’utiliser sur différents
MediaDev 2001
50
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
- Figure 4.1 - L’écran d’accueil
de www.oraclemobile.com,
une fois l’enregistrement effectué.
types de terminaux mobiles. Du fait que le site vise essentiellement le marché
américain, les matériels mobiles supportés sont principalement les téléphones
mobiles de marque Motorola (partenaire majeur du site avec Oracle), ainsi que les
Palm VII (par le biais d’applications de Web Clipping) et les pagers et autres clients
SMS. La figure 6.1 illustre le portail mobile WASP (Wireless Application Service
Provider) d’Oracle qui permet de visualiser en temps réel le bouquet de services
mobiles souscrit. Les services d’OracleMobile OracleMobile est donc un WASP
destiné à créer et/ou héberger des services mobiles de tous types, B-to-E (businessto-employees), B-to-B (business-to-business) B-to-C (business-to-consumer), etc. En
plus de services spécifiques ainsi réalisés, OracleMobile propose à ses utilisateurs un
ensemble de fonctions élémentaires, telles que :
• Localisation par landmarks, un jeu de préférences concernant la situation géographique de
l’utilisateur et le bouquet de services mobiles qu’il désire y associer. À terme, ce système devrait
évoluer en géolocalisation physique.
• Services de PIM (Personal Information Management), tels que gestion de contacts, agenda, notes,
messagerie, etc.
• Services boursiers et financiers.
• Liens vers des sites existants,Web ou WAP.
• Possibilités d’analyse en ligne et d’aide à la décision sur les données hébergées.
• Notifications par envoi de messages courts de types SMS, e-mails ou pagers.
• Services vocaux ou de type Web Clipping.
Le site www.oraclemobile.com a été développé à partir de la plate-forme Internet Oracle, c’est-à-dire
essentiellement Oracle9i AS Wireless. Il s’appuie sur l’infrastructure à tolérance de panne vingt-quatre heures sur
vingt-quatre Oracle Parallel Server et sur les outils décisionnels d’Oracle pour la partie analyse en ligne des données.
1.3.2. Le Studio OracleMobile
Le Studio OracleMobile (http://studio.oraclemobile.com) est une solution cent pour cent en ligne à la
fois d’hébergement, de test et de déploiement de services Internet mobiles. Il ne nécessite pas d’outil
spécifique à télécharger pour être utilisé ni de connaissance particulière des langages de la mobilité,
puisqu’il s’appuie sur un format pivot à base de balises XML.
Pour bien comprendre le Studio OracleMobile, il suffit de savoir qu’il s’appuie sur la DTD, c’est-à-dire
la grammaire XML, du portail mobile Oracle9i AS Wireless.
Il obéit notamment au même principe multiaccès que l’offre portail mobile d’Oracle. Il gère
automatiquement la transformation de code vers les langages de la mobilité (WML, HTML léger,
C-HTML,VoxML, etc.), en décrivant chaque service mobile à l’aide d’un format pivot fait de balises XML
— le MobileXML ou la DTD d’OracleMobile — puis en lui appliquant un jeu de feuilles de style XSL
spécialisées par famille de poste mobile.
Cette grammaire XML décrit à la fois la présentation du service (tableau, texte, formulaire, image, etc.),
le contenu du service en termes de données et son comportement au sein d’une trame fonctionnelle
basée sur le chaînage de services.
L’intérêt de cette approche réside dans la simplicité du processus et l’ouverture à tout type de
51
Livre blanc Wireless
serveurs de contenu, qu’ils soient écrits en ASP, JSP, CGI, Perl, PL*SQL ou tout autre langage de
génération de code *ML. Une fois l’application publiée selon ce schéma par un jeu de transformateurs
XSL, elle est automatiquement disponible sur tous les types de matériels mobiles supportés par
OracleMobile.
Exemple : Utilisation de JavaServer Pages pour générer du MobileXML
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<SimpleContainer>
<%@ page language="java" import="java.util.*, java.text.*"%>
<%
Date date = new Date();
String time = DateFormat.getTimeInstance().format(date);
%>
<SimpleText>
<SimpleTextItem>Current Time: <%=time%></SimpleTextItem>
</SimpleText>
</SimpleContainer>
Exemple : Utilisation de CGI pour générer du MobileXML
#!/usr/local/bin/Perl5
print "<SimpleContainer>";
print "<SimpleText>";
print "<SimpleTextItem>Hello There</SimpleTextitem>";
print "</SimpleText>";
print "</SimpleContainer>";
1.3.3. Les modes d’hébergement
Les applications mobiles peuvent être hébergées de plusieurs manières :
• Hébergement gratuit : la société qui choisit d’utiliser la grammaire MobileXML du Studio
OracleMobile crée ses propres pages à l’aide des technologies de son choix (ASP, CGI, JSP, etc.).
L’emploi des balises XML décrites précédemment rend immédiatement ces pages Internet
exploitables en mode mobile. Ces dernières sont alors publiées par le biais d’un simple lien placé sur
le site www.oraclemobile.com et sont donc immédiatement transcodées par les feuilles de style XSL
d’OracleMobile vers les différents langages de la mobilité. Les pages écrites au format MobileXML
restent hébergées par la société qui les propose.
• Hébergement payant : l’application et les données mobiles du client sont physiquement placées sur
le serveur www.oraclemobile.com et sont, par exemple, associées à une URL privative, en particulier
pour les applications mobiles de type B-to-B et B-to-E. Ces services sont développés soit par le
client, soit par OracleMobile. Dans ce dernier cas, OracleMobile joue le rôle d’un WASP, le client
achetant un véritable service d’hébergement mobile vingt-quatre heures sur vingt-quatre, incluant des
services supplémentaires natifs (localisation, gestion personnelle, analyse en ligne des données, etc.).
MediaDev 2001
52
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
1.4. Conclusion
Le stade du développement " pour voir " de services mobiles ne fonctionnant correctement que sur
quelques micronavigateurs WAP est depuis longtemps dépassé. L’avenir est clairement aux
infrastructures multi-accès, performantes et professionnelles proposants des solutions et des services
personnalisés aux utilisateurs, qu’ils soient des professionnels dans le cadre d’un portail mobile
B-to-E, ou grand public.
L’avenir est également à la combinaison de SMS de plus en plus évolués, d’alertes, de services temps
réels géolocalisés, d’intégration de toute source de données et de tout fournisseur de contenu, de
paiements sécurisés, d’accès vocaux et progessivement, de technologies de streaming vidéo et audio
dès que les canaux le permettront.
Les solutions mobiles d’Oracle, que l’on parle du socle technologique et de la plate-forme d’intégration
Oracle9i AS Wireless, ou des progiciels applicatifs intègrent d’ores et déjà l’ensemble de ces services
et usages mobiles.
2. Des terminaux mobiles pour un meilleur partage
de l’information
Témoignage de Laurent Lavoix, chef produit Mobilité de Nec Computers
NEC se présente comme LE constructeur spécialiste de la mobilité.
Pouvez-vous nous expliquer ce positionnement stratégique ?
NEC est l’un des tous premiers fabricants de solutions mobiles dans le monde avec une maîtrise technologique
complète qui permet d'apporter aux clients des solutions fiables et innovantes. Nous proposons à nos clients
une gamme complète de solutions mobiles :
- une famille de portables aussi puissante que le PC de bureau pour les semi-nomades à la recherche d'une
plate-forme mobile performante et confortable (VERSA APTITUDE,VERSA SXi,VERSA LXi)
- une famille de portables < 2 kg pour les nomades (VERSA TXi,VERSA ULTRA-LITE, MobilePro 790)
Grâce à cette offre, nous avons un terminal mobile adapté à chaque besoin clients (Force de vente, techniciens,
cadres supérieurs, formateurs, visiteurs médicaux, maintenance, logistique,...).
A chaque plate-forme nous associons les meilleurs offres de nos partenaires " solutions mobiles " pour amener
une solution complète à nos clients (logiciels d'automatisation de force vente, des outils permettant d'utiliser
leurs applications métiers dans les différents environnements, des services de déploiement, d'installation réseau
sans fil, de SAV sur site, ...)
Deux grands axes se dégagent lorsque l'on parle de Wireless : la connectivité sans fil et les terminaux de
mobilité. Comment pensez-vous l'avenir de vos produits sur ces deux axes ?
Aujourd'hui l'information doit être disponible en permanence, n'importe où. Nous développons des terminaux
qui sont adaptés aux différents environnements (intérieur, extérieur) et aux contraintes métiers (autonomie,
poids, taille d'écran). Nos solutions sans fil permettent d'amener l'information dans des endroits inaccessibles
jusqu'à présent. Ces deux axes sont stratégiques pour nous car ils vont permettre une plus grande productivité
chez nos clients (en temps, en satisfaction client, en déplacement, en coût papier, etc.).
53
Livre blanc Wireless
Pouvez-vous nous précisez quelles seront pour vous les grandes avancées technologiques concernant
Bluetooth™ à la rentrée 2002 ?
L'augmentation du débit et la capacité d'être inter opérable avec tous les environnements.
Comment voyez-vous le lien mobilité-entreprise dans l'avenir ? En somme, à quoi ressemblera l'entreprise du
futur ?
L'information partagée par tous avec un accès en permanence aux données de l'entreprise quelque soit le lieu
où l'employé se trouvera. La mobilité n'est pas simplement liée aux produits mais également à l'organisation
du système d'information de l'entreprise : toutes les données et applications seront stockées en interne ou à
l'extérieur de l'entreprise mais dans tous les cas centralisées. A partirde tout type d'appareil nous pourrons
consulter les données.
La guerre que se livrent les constructeurs sur la question des terminaux mobiles peut-elle nous laisser penser
que ces technologies seront vraiment accessibles en terme de prix (pour les entreprises) dès la rentrée
prochaine ?
Oui aujourd'hui il est déjà possible pour une entreprise de réduire très nettement sous coût de possession de
terminaux mobiles grâce à la baisse constante des prix mais également grâce à une offre beaucoup plus large
et adaptée aux besoins. Auparavant les entreprises achetaient des notebooks sans répondre toujours
réellement aux besoins exprimés. Désormais le choix est très large et très segmenté (regardez notre offre).
Quelle sera la cible privilégiée de ces nouveaux mobiles ? Voudra-t-on convaincre le cadre, le technicien ou le
logisticien ?
La plupart des employés vont être des cibles marketing pour ces produits. Le nomadisme, les 35 Heures,
l'organisation du travail (le télé-travail) créent des besoins. L'entreprise va gagner en productivité. Les employés
vont gagner en confort de travail (moins de déplacement inutiles, meilleure gestion de la journée, ...).
3. Les collaborateurs nomades
Interview de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole
Quelle est l’expertise historique de Micropole sur le sujet du Wireless ?
Web intégrateur de solutions complexes, le Groupe Micropole s’inscrit au centre des problématiques actuelles du
marché. Entièrement dédié aux technologies Internet et Internet mobile, le groupe intervient en tant que maître
d’œuvre et accompagne ses clients sur l’ensemble des phases d’un projet : du conseil à l’intégration. Micropole
propose des solutions globales fondées sur des architectures techniques innovantes et complexes.
Depuis 1999, notre société, qui s’est toujours positionnée sur les technologies innovantes, a pris avec une
grande confiance le pas de l’Internet mobile. Canal de communication complémentaire, l’Internet mobile
représente un potentiel énorme pour les entreprises. Aujourd’hui, les " killer services " sont mieux identifiés.
Services de proximité Calculs d’itinéraires, m-commerce, alertes et informations en temps réel, etc. présentent
une réelle valeur ajoutée pour les utilisateurs.
Les principaux freins de l’Internet Mobile rencontrés jusqu’à présent tombent un à un. L’ergonomie des
terminaux (taille des écrans, couleur, lisibilité…) évolue rapidement et les modèles proposés par les
constructeurs offrent aujourd’hui un véritable confort visuel et de navigation. L’arrivée généralisée des réseaux
GPRS puis UMTS lève un frein majeur : l’accès jusqu’à présent trop limité en bande passante devient adapté
au transport de données.
Micropole dispose aujourd’hui d’une réelle maturité sur ces technologies, les premières actions de recherches
et développement ayant été menées dès 1999. Les actions de veille et les accords de partenariat avec les
MediaDev 2001
54
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
principaux constructeurs et opérateurs confèrent une réelle longueur d’avance au groupe sur des domaines à
fort potentiel : géolocalisation, technologies off-line et embarquées, interconnectivité (bluetooth), voiceXML
(synthèse / reconnaissance vocale) et m-commerce.
Micropole est un intégrateur pionnier de la mobilité. En effet, vous êtes sur ce secteur depuis 1999.
Comment le lien mobilité-entreprise a-t-il évolué ces dernières années ?
Historiquement, notre société s’est toujours positionnée sur les technologies émergentes à fort
potentiel pour les entreprises. Nous avons toujours eu pour leitmotiv de " construire autour du SI de
l’entreprise ". Depuis 1995, nous travaillons sur Internet comme cœur de métier. Le virage de la
mobilité en 1999 dans le milieu des high tech n’a été pour nous qu’une nouvelle activité
complémentaire. La mobilité est un niveau de plus dans l’architecture de l’entreprise. Il n’y a donc pas
de révolution avec la mobilité, l’entreprise doit simplement repenser l’évolution de son SI en essayant
de trouver l’intégration la plus judicieuse possible par rapport à ses besoins. Et, c’est pour l’aider dans
cette tâche que nous sommes là. Ces dernières années, la mobilité n’a pas provoqué de grands
changements dans l’entreprise. Seuls les cadres nomades ainsi que les forces de vente de niveau 1
avaient des outils de mobilité performants. Au contraire, le futur s’annonce porteur d’une
généralisation des équipements de mobilité pour certaines catégories d’employés dans l’entreprise.
Aujourd’hui les collaborateurs nomades sont peu, ou pas du tout connectés au SI de l’entreprise.
Beaucoup travaillent encore sur papier (bons, rapports, fiches d’interventions), minitel ou PC
personnels à leur domicile… Mais rien sur leurs lieux de déplacement.
Quel est l’intérêt d’un portail mobile pour une entreprise ?
Le coût n’est-il pas prohibitif ?
Les projets de mobilité sont toujours très rapidement amorti par les entreprises au travers des gains de
productivité des flottes de collaborateurs nomades. Elle permet, en effet, de recevoir et d’envoyer en temps
réel des informations, du lieu d’intervention vers le SI et vice-versa. Il y a donc une remontée d’informations
en temps réel (stock, prix,…) et une descente d’informations qualifiées (historiques d’interventions,
manœuvres à suivre dans des cas complexes…) de façon instantanée. Le collaborateur nomade pourra aussi
télécharger les informations utiles sur son terminal mobile la veille d’une intervention pour les consulter
aisément sur le lieu du déplacement.
C’est dans les cas des services de logistique et de maintenance que les gains deviennent énormes. En effet,
il faut vraiment réfléchir en termes de gains. Pouvoir suivre et organiser les déplacements d’un livreur en
temps réel, en lui indiquant les problèmes de circulation, les rendez-vous qui se sont greffés à son
planning, prévenir les clients en cas de retard, etc. permet une optimisation de l’organisation logistique,
une amélioration de la qualité de service rendu au client et un gain de productivité et donc d’argent très
important. " Time is money " et il y a fort à parier que les entreprises vont très vite prendre conscience
de ce que l’équipement mobile peut leur apporter. Le mot productivité est essentiel dans l’approche
globale de la mobilité.
Pouvez-vous nous expliquer qui sont ces fameux "collaborateurs nomades" ?
Les collaborateurs nomades réfèrent à la notion d’intranet mobile, c’est à dire à la possibilité pour les employés
de se connecter à distance à l’Intranet du SI de leur entreprise.
En ce qui nous concerne, nous avons repéré quatre cibles b to e qui nous semblent très porteuses de business
pour l’avenir :
• Les cadres mobiles
Cette cible a un fort besoin d’informations d’instantanéité dans la consultation des messageries
e-mails, contacts, agenda, documents contractuels, reporting, chiffres clés, etc.).
55
Livre blanc Wireless
• Les forces de ventes
Le besoin d’informations se situe sur leurs clients et sur les produits. La possibilité de pouvoir rédiger et
envoyer rapidement des comptes-rendus succincts et déjà pré-formatés est un élément très important. Les
forces de vente sont assez souvent déjà équipées de PC. Dans ce cas le terminal mobile devient un élément
très complémentaire du PC et ne prétend en aucun cas remplacer celui-ci. Par contre lorsque l’équipement
de la flotte en PC est trop onéreux pour l’entreprise, le terminal mobile est une très bonne solution de
remplacement pour un moindre coût. Quoi qu’il en soit, il est évident que ce nouveau média va mettre en
place progressivement des habitudes différentes. C’est la première fois, dans toute l’histoire de l’informatique
que l’on a disposition un véritable outil de l’instantanéité dans le cadre de la mobilité. La technologie n’est
plus un frein, le facteur humain risque d’être quant à lui, le dernier barrage.
• Les techniciens de maintenance
Jusqu’à aujourd’hui, les techniciens n’utilisent pas de PC mais des fiches de rapport d’intervention papier
produite par le centre d’appel. Les terminaux mobiles leurs permettront d’obtenir avant intervention sur
site, des informations sur le problème technique qu’ils ont à résoudre, sur l’historique du client, sur le parc
machines sur lequel ils doivent agir. Cette instantanéité dans l’échange d’informations permet aux
techniciens d’optimiser leur taux de réussite sur site. Le client en sort satisfait et le gain de temps est
énorme pour l’entreprise. Cette population de collaborateurs nomades est très volumineuse et c’est une
cible que Micropole prend très au sérieux.
• La logistique
L’intérêt pour l’aspect logistique se situe essentiellement dans le suivi des livraisons mais aussi dans l’aide au
déploiement des forces logistiques sur toute la partie informations sur le trafic routier, cartographie, calcul
d’itinéraires… Cela permet aussi à l’entreprise de savoir à l’instant t comment s’effectue le déploiement de
sa flotte et ainsi de parer à tout problème dans un souci d’optimisation des flux de personnel.
D’autres types de collaborateurs nomades présenteront un intérêt car ils pourraient très rapidement manifester
leurs besoins en termes de mobilité : médecin, infirmière, vente de crédit ou d’assurances pour les professionnels…
En ce qui concerne le b2c, le marché est à venir et sera sûrement très sujet à des phénomènes de mode mais
cela est déjà beaucoup plus lointain.
Tout cela semble très prometteur mais l’interconnexion des applications mobiles au SI de l’entreprise ne
s’apparente-t-il pas à un vrai casse-tête ?
Effectivement, l’interconnexion au SI est la véritable complexité de cette mise en œuvre de l’opérateur
téléphonique à l’entreprise. Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, je pense qu’il s’agit là de la réelle valeur
ajoutée d’un intégrateur, qui est là pour poser les briques intermédiaires entre ces deux entités.
Dans une entreprise, on retrouve actuellement des terminaux très différents, il est donc nécessaire d’unifier tout
cela autour d’une certaine logique : une framework multi-terminaux doit être mise en place pour unifier le fond
et la forme.
Parmi les différents chiffres publiés par les cabinets d'études sur l'Internet de demain, un chiffre mérite d'être
étudié avec plus d'attention : en 2004, seulement 37 % des accès à Internet se feront au travers d'un terminal
de type PC. Quelles sont donc les autres terminaux ? On commence seulement à valider les possibilités des
téléphones mobiles de première génération. La télévision interactive représentera assurément une partie
importante des terminaux du futur. Les assistants personnels de type Palm deviendront une alternative
séduisante lorsque les solutions d'interconnexion sans fils telles que Bluetooth permettront de se servir d'un
téléphone portable comme d'un modem sans lien physique ou infrarouge.
On retrouve aussi un ensemble de terminaux orientés loisirs tels que les consoles de jeux ou les baladeurs. Les
voitures posséderont aussi à l'avenir un terminal avec un bouquet de services spécifiques (Itinéraire, Hôtels,
Garage, Cartographie, Infos trafic, …).
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II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Comme on peut le voir, ces terminaux auront tous des caractéristiques techniques et des types d'utilisation bien
différents les uns des autres.
Le vrai défi que doivent dès à présent relever les responsables des systèmes d'informations
des entreprises est de fournir un flux personnalisé à tous ces terminaux sans multiplier les développements.
Le vrai challenge de l'Internet de demain, et plus spécifiquement de l'Internet mobile, réside bien au niveau de
cette problématique et non pas sur l'intérêt d'utiliser tel ou tel protocole qui, en soit, ne constitue qu'une brique
des technologies de l'Internet de demain. La solution que nous préconisons pour répondre à ce challenge repose
sur la séparation entre la partie applicative, commune à tous les types d'accès, et la partie présentation propre
à chaque famille de terminaux. La présentation n'est pas la seule partie que l'on se doit de personnaliser en
fonction du terminal. En effet, la richesse fonctionnelle d'un service sera différente sur un téléphone avec un
petit écran et un clavier sommaire et sur un assistant de type Palm sur lequel on peut imaginer une véritable
saisie et l'affichage d'informations plus riches.
Finalement, ces collaborateurs nomades hyper équipés ne seront-ils pas aussi des collaborateurs
"sous haute surveillance" ? Mobilité rime désormais avec géolocalisation… Une certaine forme de
"flicage" ?
C’est une question très pertinente. Il est évident que cela ne coulera pas de source, le suivi avec un maillage de
localisation géographique très fin qu’offre le GPS risque de ne pas faire l’unanimité chez le personnel des entreprises.
L’entreprise devra donc faire preuve de diplomatie et ne jamais donner l’impression de "forcer" le suivi.Tout d’abord,
il faudrait que l’employé donne son accord, amis, mais on imagine mal un employé refusant d’être suivi si la demande
vient "d’en haut". D’autre part, pour qu’il accepte, il faudrait que son terminal lui apporte de réels services (trafic
routier, itinéraires, restaurants de proximité, etc.). Il faut trouver un compromis pour que tout le monde y gagne et cela
ne sera pas forcément aisé.
Zoom : la géolocalisation et le m-commerce. Interview de Christophe Lefort, directeur
marketing d’Opteway
Qu’est ce que la géolocalisation ? Qu’apporte t’elle concrètement au m-commerce ?
La géolocalisation est un système prenant en compte des données géographiques par rapport à un point donné, selon
sa latitude et sa longitude. Elle permet de définir la position d’une personne ou d’un objet dans l’espace. Le GPS, entre
autre, permet son émanation, c’est du moins le moyen le plus significatif aujourd’hui. Concernant le m-commerce, ill faut
en premier lieu le différencier du l-commerce. Le l-commerce (localisation commerce) est la possibilité pour une marque
de prévenir par la localisation, d’une promotion délivrée à proximité de l’utilisateur du mobile (proche d’un centre
commercial,il peut par exemple être averti de ses offres spéciales).Le l-commerce se réduit à la localisation de l’utilisateur
de mobile et à l’envoi d’une information ciblée en fonction de son emplacement. Le m-commerce, quant à lui, ne tient
pas forcément compte de la localisation, il s’agit d’un achat effectué à partir d’un mobile. Il peut ou non découler du
l-commerce mais cela ne constitue pas une obligation. Pour être plus clair, la géolocalisation va permettre ou tout du
moins encourager le m-commerce par le biais du l-commerce. Dans ces conditions, l’utilisateur de mobile, n’aura pas
forcément envie de recevoir tout et n’importe quoi. Il faut donc aller vers un système de personnalisation des données
pour lui permettre de recevoir des informations ciblées.Opteway,par le biais de sa plate forme Optego donne la possibilité
d’arriver à ce résultat.Alors que l’ajout de données dans un réseau à faible bande passante conduit rapidement à leur
saturation,le formatTPF (Topological Portable Format) mis au point par Opteway,permet la concision de ces informations,
s’appliquant donc particulièrement aux contraintes de l’environnement mobile et permettant ainsi la personnalisation
puisque plus les données enregistrées sont importantes, plus l’information est ciblée.
Concernant le m-commerce, beaucoup associe la géolocalisation à une certaine forme de " flicage " ; la presse
et certaines associations semblent plus que réticents, quelle est votre défense face aux attaques relatives à ce
nouveau marché ?
57
Livre blanc Wireless
Cela découle d’une réaction totalement hypocrite. En effet, le grand public est déjà aujourd’hui parfaitement
surveillé. En plus d’être placé continuellement sous vidéo-surveillance, il est déjà possible de localiser un
utilisateur de téléphone mobile.
Même si cela est vrai, ne peut-on néanmoins pas considérer cela comme du harcèlement,
alors que l’on peut facilement imaginer des débordement liés au développement du m-commerce.
Qu’en pensez-vous ?
Cela constitue un faux problème car la géolocalisation constitue un service qui ne sera en rien subi par les
utilisateurs de solutions mobiles. Les opérateurs devront simplement définir des règles telles que la possibilité
d’activer et de désactiver les services, tout comme ce qui est aujourd’hui effectif sur GSM. Les services liés à la
géolocalisation connaîtront un processus identique.
Votre solution est vendue sous forme de licence mais cela ne constitue t’il pas un gouffre financier pour
l’entreprise utilisatrice ?
La vente du logiciel opteway se fait comme n’importe quelle vente de logiciel, il n’y a rien de nouveau,
l’investissement, lorsque l’entreprise souhaite le faire, fait partie de l’argumentaire de vente de l’entreprise qui
le rentabilisera par rapport à son apport.
Opteway propose aux entreprises une double approche :
la possibilité de payer de manière mensuelle une licence autorisant un nombre donné de pages vues en
complément d’un service de maintenance.
La possibilité de payer en une seule fois.
Ainsi, Opteway sait faire preuve d’une grande flexibilité en s’adaptant à la situation économique des entreprises.
Quel est le coût pour la société utilisatrice ? En quoi cet investissement est-il justifié ?
Le prix de départ peut varier de 35000 euros à plus de 500000 euros, prix variable selon les serveurs. Il s’agit
d’un investissement qui peut paraître assez lourd mais les avantages liés à son investissement sont évidents.
En effet, si l’on prend l’exemple d’une entreprise de livraison, cela est assez frappant. Sur une moyenne de 15
paquets à livrer, 4 ne le seront pas par faute de non réception du colis. Cela constitue pour une société telle
que Fedex, une perte de plusieurs milliers de dollars. La géolocalisation y remédie : le véhicule du livreur,
désormais équipé d’un système de navigation et directement relié au centre d’appel, permet à son conducteur
d’être directement averti lors d’un changement et immédiatement rerouté si le colis ne peut être réceptionné.
Cela permet une optimisation de la gestion de livraison en optimisant le déplacement des flottes : moins
d’essence utilisée, plus de colis livrés et moins de temps perdu !
Votre technologie est-elle difficile à installer pour l’entreprise ? Quels moyens doivent être déployés ?
Tout dépend de la complexité du service. L’installation varie entre 4 et 6 semaines et son coût : de 80 à
150 000 frs. Optego n’est commercialisé que depuis 4 mois, les délais vont aller en s’affinant, dans 3 ou 4
mois, l’installation s’effectuera en deux semaines.
Comment vous placez-vous face à votre concurrence ? Comment justifiez-vous votre offre et pouvez
prétendre à la compétition sur ce marché ?
Opteway s’est directement positionné sur un marché parallèle en proposant du middleware logiciel. Nous
n’avons que très peu de concurrents pour la solution que nous offrons. Nous n’apportons donc qu’une brique
à l’édifice mobile des entreprises afin de leur délivrer un produit véritablement innovant et par la même,
générateur de revenu. Le marché du wireless est, en effet, très sensible du fait du nombre trop important
d’acteurs dont beaucoup n’ont que peu d’avenir, il est donc essentiel de se démarquer et d’apporter une vraie
solution.
MediaDev 2001
58
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
Quel est le marché lié à ce type de technologie pour l’avenir, quelles sont les applications du futur ?
Quels sont vos espoirs ?
Le marché de la mobilité est en évolution permanente. Des technologies nouvelles apparaissent tous les jours, il faudrait
donc pouvoir les uniformiser en définissant des architectures facilement utilisables. L’on devrait ainsi pouvoir se connecter
à partir de n’importe quel réseau. Par exemple, il devrait être possible dans le futur, de bénéficier des mêmes services
mobiles que l’on soit à Paris ou dans n’importe quel autre pays dans le monde, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le
marché de demain devra donc faire preuve d’une grande souplesse et proposer des services véritablement sur mesure
et de précision (la localisation à moins de 20 mètres par exemple).A long terme,leTPF a de grandes chances de constituer
un véritable standard dans le domaine des données de géolocalisation. En effet, dans un environnement qui demandera
de plus en plus d’espace en vue de contenir un plus grand nombre de données pour un service véritablement
personnalisé, le TPF semble apporter une solution efficace. Ce format permet d’enrichir sans alourdir, remédiant ainsi à
tout problème de saturation des données. Dans l’avenir, les informations stockées seront de plus en plus riches donnant
la possibilité à l’utilisateur de jouer un rôle : intéragir avec le réseau, donner ses propres données…
Micropole sera également présent dans ce livre blanc, c’est un de vos partenaires privilégiés ?
Il s’agit là d’un très bon partenariat. Micropole représente un partenaire intégrateur dans des projets
d’Internet mobile et nous nous appuyons sur leur savoir-faire pour réfléchir sur la mise en place d’un
nouveau portail de démonstration.
4. La question de sécurité
Article : Un facteur de confiance, Daniel Keely, Mark Berkhoff, Michael Schnyder, Frank
Seliger- IBM Global Services
Un facteur de confiance
Quels risques comporte l’e-business mobile en matière de sécurité et de confidentialité ?
Plus la diffusion des terminaux internet mobiles augmente et plus les réseaux offrent des fonctionnalités de
transfert de données évoluées, plus la sécurité joue un rôle capital dans le développement de l’e-business
mobile. Si la sécurité et la confidentialité ne sont pas garanties, la méfiance des marchés à l’égard de ces
nouvelles technologies ralentira le développement des réseaux sans fil et de l’e-business mobile. Reconnus
comme le plus grand obstacle à la réussite de l’expansion de l’e-business mobile, les risques de sécurité doivent
être abordés correctement pour éviter que la sécurité ne devienne un facteur inhibiteur plutôt qu’un stimulant
de l’e-business mobile.
Génial ! un monde mobile
En France, MasterCard lance une initiative pour sécuriser les paiements par carte de crédit depuis des
téléphones mobiles en partenariat avec le Crédit Mutuel, France Telecom, Motorola et Oberthur.Ainsi, la société
garantit que les transactions réalisées via l’interface du téléphone mobile seront encore plus sécurisées qu’avec
les cartes de crédit traditionnelles qui doivent être validées par l’entrée d’un code d’identification PIN. Le
système est à la fois pratique et sécurisé dans la mesure où il n’est pas nécessaire de saisir toute une série
d’informations de paiement. Si elle réussit à le faire adopter dans le monde entier par sa base de 700 millions
de détenteurs de carte, les cartes MasterCard pourraient bien devenir la norme pour les paiements sans fil par
carte de crédit.
La stratégie pour sécuriser les solutions e-business mobile doit être la même que celle adoptée pour les
solutions e-business filaires actuelles : la gestion du risque. Il est nécessaire de mettre en œuvre des contrôles
de sécurité pour renforcer les points faibles et prévenir les menaces existant dans l’environnement de la
59
Livre blanc Wireless - MediaDev 2001
L E L I V R E D E L’
BUSINESS
Chapitre 2 :
ALLÔ !
Y’A QUELQU’UN ?
OU
COM M E N T RÉP O N DRE À 20 0 M I L LIO N S DE C LI E N T S
QUI VO N T AP PELER DEP UIS LEUR P ORTABLE .
R
I
L Y A aujourd’hui plus de téléphones portables que de met vos collaborateurs en relation avec des e-places de
PC. Avec la technologie du sans-fil, des centaines de marché sécurisées. Votre service clients mobile entre-
millions de clients pourront interagir avec vous (et avec tient une communication permanente avec vos clients :
vos concurrents) 24 h/24, 365 j/an.
traitement des commandes et des
La complexité est à la mesure des
livraisons… Grâce à l’informatisation
enjeux. Comment développer une
de la force de vente, vos commerciaux
activité rentable ? Quelles technolo-
accèdent à toutes les informations
gies choisir ? Le sans-fil finira par
et engrangent des commandes plus
répondre à toutes ces questions. Mais
rapidement. Et des solutions colla-
IBM peut le faire dès maintenant, en
vous aidant à mettre en œuvre un
Fig. 1 : un homme
seul avec
son téléphone portable.
Fig. 2 : une multitude
d’hommes seuls
avec leur téléphone portable.
boratives mobiles permettent à des
équipes disséminées dans le monde
réseau e-business totalement intégré, qui relie employés, entier d’interagir. Tout cela fait partie du second chapitre
clients, fournisseurs et partenaires. Comment ? Le commer- de l’e-business. Et IBM peut vous aider à chaque étape.
ce électronique mobile, géré par de puissants serveurs, Pour en savoir plus, visitez ibm.com /e-business/fr
IBM et le logo e-business sont des marques déposées d’International Business Machines Corporation. Les autres noms de sociétés, de produits et de services peuvent appartenir à des tiers.
©2001 IBM Corporation. Tous droits réservés.
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
solution, ceci afin de s’assurer que l’entreprise ne s’expose à rien d’autre qu’à un niveau de risque acceptable.
Cependant, les points faibles ne sont pas les mêmes dans l’environnement mobile que dans l’univers filaire et
constituent de nouveaux risques.
Les réseaux sans fil
De réseaux purement dédiés au transport de la voix, les réseaux sans fil évoluent vers des réseaux
informatiques à usage universel. Les risques sont différents de ceux de l’environnement filaire, essentiellement
parce que l’entreprise a moins de contrôle sur ses données : les réseaux sont pris en charge par des tiers et
les données sont transmises sur des fréquences radio publiques. En outre, le chemin entre l’entreprise et le
terminal mobile n’est généralement pas contrôlé par une entité unique. Plusieurs opérateurs (qui peuvent être
virtuels et qui louent de la bande passante), des fournisseurs de roaming, des ISP et autres sociétés de
télécommunications peuvent en effet intervenir. Certains fournisseurs désactivent le chiffrement pendant les
phases de test sur le réseau, permettant à un intrus d’intercepter les données sur les ondes radio. D’autre part,
dans le cas du roaming, on ne sait pas toujours très bien par quels réseaux intermédiaires transitent les
données.
À noter par ailleurs que sur les réseaux sans fil actuels qui sont contingentés en matière de bande passante,
la sécurité est souvent négligée car elle alourdit les contraintes de trafic.
Au delà des WAN (Wireless Access Network) tels que le GSM, les réseaux sans fil sont également des réseaux
locaux sans fil (WLAN - Wireless Local Access Network) notamment les réseaux normalisés 802.11 et les
réseaux personnels (PAN - Personal Access Network), Bluetooth par exemple. Les mises en œuvre standard
offrent un faible niveau de sécurité. À moins d’une bonne configuration, un intrus peut se servir de ces
technologies comme passerelles de communication secrètes (" en backdoor ") pour accéder frauduleusement
aux données, aux systèmes et aux réseaux d’entreprise. Une entreprise ne peut jamais être certaine à 100 %
de la confidentialité et de l’intégrité de ses données lorsque ces dernières transitent par des réseaux de données
sans fil, sans qu’aucun mécanisme de sécurité supplémentaire dont elle aurait le contrôle soit mis en place.
Les équipements mobiles sans fil connectés
Les fonctionnalités de sécurité sur les équipements tels que les assistants numériques personnels (PDA) et les
téléphones cellulaires sont généralement très limitées. Ils offrent très peu de sécurité native et sont
actuellement limités en termes de mémoire, de vitesse de processeur et de capacité de stockage. D’où un
certain nombre d’enjeux dans l’utilisation de ces plates-formes pour les applications e-business qui exigent une
fonctionnalité de sécurité, en particulier le chiffrement. D’où également le fait que très peu de ces plates-formes
supportent RSA, la norme pour la mise en œuvre des certificats et signatures numériques, ce qui exclut toute
possibilité de non répudiation (preuve qu’il y a bien eu transaction) avec les équipements mobiles sans fil
connectés actuels. C’est pourquoi sont développées des méthodes de cryptographie à courbe elliptique (ECC)
qui à terme, consommeront moins de ressources informatiques et seront plus efficaces en environnement
mobile.
De plus, Les équipements mobiles sont petits, relativement onéreux et utilisés en dehors de l’entreprise, où ils
sont facilement perdus ou volés. Lorsque leur capacité de stockage de données sera plus importante encore,
les perdre reviendra à perdre aussi les données qu’ils contiennent. Les fonctionnalités de sécurité de ces
équipements devront donc être étendues et renforcées afin d’éviter que des données professionnelles ou
personnelles sensibles ne soient divulguées.
Une technologie émergente
Très recherchés, les équipements mobiles sont dotés pour la plupart de technologies de pointe. Compte tenu
néanmoins de la rapidité de son développement, la nouvelle technologie n’est pas toujours finalisée ou les
61
Livre blanc Wireless
contrôles de sécurité ne sont pas toujours suffisants. La somme d’analyses cryptographiques réalisée sur ces
équipements est beaucoup moins importante que pour les technologies tombées dans le domaine public. Par
exemple, les nouvelles solutions cryptographiques optimisées pour le sans fil qui apparaissent sur le marché
sont pour la plupart des solutions propriétaires dont le constructeur garde le secret ou qui n’ont pas été
analysées complètement par les spécialistes pour en déterminer tous les atouts et toutes les faiblesses, qu’une
simple question de temps avant que leurs algorithmes soient décodés.
Ce développement rapide entraîne également des problèmes de normalisation, certains constructeurs
ne prenant pas la peine de se mettre en conformité pour gagner l’avantage d’être le premier à offrir
un nouveau produit.
Une connectivité permanente
A mesure que les réseaux GSM actuels évolueront vers le GPRS (service général de
radiocommunication en mode paquet), ces réseaux de "Génération 2,5" offriront une connectivité
"permanente". Autrement dit, les équipements sans fil seront connectés aux réseaux même lorsqu’ils
ne sont pas utilisés ce qui laissera encore plus le champ libre aux intrus pour accéder aux équipements
mobiles à distance et diminuera les possibilités de détection par le propriétaire (notamment lorsque
l’équipement n’est pas utilisé).
Confidentialité
Dans l’e-business mobile, de nouvelles informations personnelles, notamment le lieu d’où est passé l’appel,
seront traitées par des fournisseurs de services qui ne sont pas potentiellement des opérateurs de
communication. Le fait que ces informations seront en outre associées à d’autres informations est propre à
créer de nouvelles appréhensions, notamment la crainte de perdre le contrôle des informations personnelles.
Prenons trois exemples :
• Dans sa plus simple expression, la publicité locale consiste à envoyer un message publicitaire à chaque
utilisateur qui entre dans un périmètre spécifique. Il est évident que ce service ne plaira pas à tout le monde.
Il est donc souhaitable de laisser à l’utilisateur le choix de pouvoir le refuser.
• Dans le cadre d’une stratégie plus élaborée, la publicité locale peut n’être mise en place que si le contenu du
message publicitaire interpelle réellement les intérêts de l’utilisateur. Dans ce cas, un individu (ou un système)
doit avoir accès aux informations relatives au lieu et à celles précisant les intérêts de l’utilisateur. Il semble
évident que les utilisateurs se préoccuperont moins de la confidentialité s’il existe des règles transparentes
définissant qui a le droit de traiter quels types d’information et à quelles fins.
• Un tel service pourrait consister à faire savoir à un utilisateur qu’il se trouve à proximité géographique d’un
autre utilisateur ayant les mêmes centres d’intérêt.
Cet exemple décrit une catégorie de services qui, particulièrement intéressants, pourraient tout autant être
particulièrement détestés. Peut être aimerais-je savoir qu’il y a un autre supporter d’Arsenal à deux pas d’où
je suis dans le sud de la France. Mais à la place de cette autre personne dont les informations sont
communiquées, je pense que j’aimerais être informé au préalable et pouvoir rester maître de la situation.
Nombre d’" acteurs " - parmi lesquels, au hasard, mon patron, mes parents, mes amis, mais aussi mes ennemis
- pourraient être intéressés de savoir où je suis, ce qui peut me rendre très vulnérable. Cette vulnérabilité - réelle
ou supposée - risque fort d’inciter les gens à ne pas s’abonner aux services disponibles localement.
Toujours sous l’angle de l’utilisation des équipements mobiles comme instruments de surveillance, certains
éléments peuvent s’ajouter pour appuyer la gravité des craintes potentielles :
• Si, au lieu d’un instant précis vous considérez une période de temps, vous obtenez non pas une position mais
un profil des mouvements.
Livre blanc Wireless - MediaDev 2001
62
II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation
• Avec l’évolution des réseaux GPRS vers la " technologie de troisième génération ", désignée UMTS (" système
universel de télécommunications mobiles "), les informations de localisation seront encore plus précises.
• Avec le GPRS et l’UMTS, la disponibilité permanente des équipements rend la question de la traçabilité encore
plus sensible qu’avec le GSM.
C’est à la fois un problème social et un enjeu de définir les règles pour savoir qui a le droit d’accéder aux
informations de position de qui et dans quel but. Le fait qu’avec le commerce mobile des données personnelles,
mais aussi le matériel de traitement et les données qui y sont rattachées circulent en dehors des frontières
ajoute à la complexité du problème. Sans entrer dans le détail de l’article 4 de la directive européenne sur la
protection des données, il semble également inévitable que des questions se poseront pour savoir quelle loi de
quel pays sera applicable.
Comment sécuriser les solutions e-business mobile ?
Les exigences de sécurité de l’information
Porter les solutions e-business dans l’espace mobile engendre un nombre important de nouveaux risques qui
peuvent avoir un impact sérieux sur l’entreprise, où un incident de sécurité peut entraîner une baisse directe
du chiffre d’affaires, l’augmentation des dépenses
wPKI
d’exploitation, la détérioration de l’image de marque,
Authentification, Non-repudiation, Confiance
la perte de la confiance des clients ou la chute du
cours de l’action.
L’entreprise cherchera à assurer la sécurité, la
Internet
confiance et la confidentialité de sa solution e-business
pour soutenir les objectifs et les besoins liés à son
Identification
utilisateur
activité (Figure 1). Dans ce contexte, sécurité,
Portail
et
Cryptage WTLS
Cryptage SLL
Téléphone mobile
Serveurs
Firewall
confidentialité et confiance renvoient respectivement à
assistant personnel
d'application
Accès
contrôlé
la protection des biens de l’entreprise, à la façon dont
numérique
Authorisation
sécurisés
Cryptage IPSEC
Smartcard (WIM)
elle traite les informations personnelles (nom, adresse,
Confidentialité
firewall personnel
numéro de carte de crédit et habitudes d’achat de ses
SIM / WIM
clients) et à la certitude de pouvoir compter sur ses
GPRS
Intranet
partenaires. Ces trois composantes de la sécurité de
l’information doivent être mises en œuvre
efficacement pour garantir la continuité de l’activité.
- Figure 1 - Modes de sécurisation possibles
de différentes solutions e-business mobile
Conclusion
Le meilleur moyen de faire face aux problèmes complexes de confidentialité et de sécurité est de les
appréhender d’emblée comme partie intégrante d’un service ou d’une mise en œuvre mobile. Plus le mobile
gagne en universalité et en fonctionnalités, plus nous devons prendre garde à une réaction brutale des
utilisateurs s’ils estiment que trop d’informations les concernant sont transmises et qu’un accès responsable à
ces informations s’impose. Les problèmes de sécurité en jeu, tant pour les professionnels que pour les
particuliers, ne sont pas moins importants et il faut investir dans la technologie appropriée. Heureusement,
l’e-business mobile évolue autour de nous et avec lui les solutions de sécurité. Si la gestion du risque est prise
au sérieux, l’e-business mobile n’aura alors plus à souffrir de problème de confiance.
URL
www.ibm.com/security/services
63
Livre blanc Wireless
Daniel Keely,
Expert mondial en sécurité mobile, IBM Global Services
Mark Berkhoff,
Architecte de la sécurité mobile, IBM Global Services
Michael Schnyder,
Consultant expert en confidentialité, IBM Global Services
Frank Seliger,
Architecte sécurité, division informatique mobile, IBM Global Services
La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM
Global Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing.
MediaDev 2001
64
III - Marché
et prospective
III - Marché et prospective
A) L’explosion du SMS : outil des opérations d’urgence
Souvent négligés, les messages courts des GSM sont pourtant une solution intéressante pour améliorer
la gestion commerciale ou les services d’astreinte d’une entreprise.
Inutile pour les entreprises, le SMS ? Loin de là. Contrairement à celle du WAP, la technologie du SMS
est mature, ses frais d’exploitation sont réduits et son déploiement peu coûteux. En outre, les
entreprises n’ont pas besoin de changer leur flotte de terminaux pour utiliser cet outil interactif.
Du coup, le SMS commence à franchir les portes des entreprises. De fait, le SMS peut être utilisé
comme une extension de l’Intranet de l’entreprise. Par exemple, pour envoyer des informations à des
groupes de salariés ou pour adresser des informations au coup par coup (ex. : changement d’une heure
de rendez-vous).
Les messages courts peuvent aussi avoir des applications beaucoup plus industrielles, notamment dans
le domaine de la maintenance : en cas d’alerte, un SMS d’alarme est envoyé sur le terminal GSM de la
personne concernée.
Enfin, ils permettent d’améliorer la gestion de la relation client : une société de transport peut prévenir
ses voyageurs de l’état du trafic, un distributeur d’électroménager peut indiquer l’arrivée d’une pièce
commandée à son client. Dans le cas de service après-vente, les techniciens devraient également
utiliser le SMS pour communiquer en direct à la " hotline ", les informations sur la nature de
l’intervention.
Au-delà des contraintes purement techniques, la plus grande difficulté semble être l’utilisateur
lui-même. Il faut passer du temps à former les gens, et bien les accompagner au démarrage de
l’application si l’on veut qu’elle soit utilisée. En effet, le SMS exige une grande rigueur dans la rédaction
des messages. Ceux-ci ne peuvent contenir que 160 caractères pour s’exprimer.
De un à deux mois d’apprentissage sont en général nécessaires.
Cela ne gêne en rien le rapide retour sur investissement du SMS. Il faut compter entre 15 000 et
30 000 francs pour l’intégration de chaque application. Ensuite, les coûts d’exploitation, c’est à dire
l’envoi de messages, dépendent du nombre de SMS générés (moins de 1 franc par message en fonction
des volumes).
Le SMS par son format et son faible coût présente donc aujourd’hui bien des avantages pour les
entreprises et si le marché qu’il représente est difficile à évaluer en ce qui concerne le monde
professionnel, il n’en reste pas moins une solution tout à fait prometteuse…
B) Le WAP : promis à un bel avenir ?
Les applications professionnelles réaniment le protocole WAP. Conjugué aux messages SMS, il est
adapté à de nombreuses applications, malgré la lenteur du réseau GSM. Les déboires du WAP grand
public n’ont pas empêché l’utilisation de cette technologie de communication en environnement
professionnel. Elle fournit aux employés nomades l’accès à distance à des applications dédiées pour
consulter ou traiter les données du système d’information de l’entreprise.
La mauvaise réputation du WAP tient pour beaucoup au faible débit du GSM (et à la taille réduite des
écrans des mobiles), ce qui ne semble pas être un handicap pour les applications professionnelles.
67
Livre blanc Wireless
Interview de Dominique Cassou-Ribehart, directeur technique de Wapresearch
WAP Research est-elle née d'une fervente foi dans les possibilités du WAP ?
En novembre 1999, les fondateurs de la société, auxquels j'appartiens, avaient commencé à travailler au
développement d'une offre de services WAP. C'était la technologie la plus prometteuse à l'époque et dès janvier
2000, on commençait à voir une foultitude de parutions à ce sujet dans la presse.WAP Research est finalement
née en avril 2000, après avoir été incubée par SmartUp, autour de trois branches : le conseil, l'ingénierie et
l'hébergement. Rachetée à 100% par Devoteam en avril 2001,WAP Research s'affiche désormais clairement
comme une SSII spécialisée dans le consulting et la réalisation d'architectures "multicanal". Donc, oui, nous
croyions à l'Internet Mobile et le WAP en faisait partie ! Et nous y croyons toujours…
Beaucoup annoncent depuis quelques mois que le WAP est mort. Que pensez-vous de cette affirmation ?
Je pense que cette annonce est très prématurée et que l'on pourrait bien voir réapparaître le WAP à la rentrée
sous un autre nom. Les opérateurs on fait l'erreur de lancer cette technologie avant les services qui vont avec.
Le public et les entreprises ne s'intéressent à une nouvelle technologie que dans la mesure où elle leur facilite
la vie d'une façon ou d'une autre, ils n'ont pas forcément la patiente d'attendre que celle-ci mûrisse. Les
opérateurs ont sûrement compris la leçon et il est plus qu'évident que leur stratégie sera désormais très
différente : les services et le contenu d'abord, la technologie après. Elle n'est rien sans ces deux éléments
fondamentaux.
Le WAP est loin d'être mort. Les protocoles de transport de l'information vont être conservés, seule la
présentation changera.
Quel sera la cible la plus prometteuse en terme de mobilité pour la rentrée 2002 d'après vous ?
A mon avis le b2c est une cible possédant un potentiel énorme mais qui ne sera sûrement pas prête à cette
date là. Pour exemple, il suffit de constater le temps qu'à mis le SMS à s'implanter dans les habitudes du grand
public : au moins 3 ou 4 ans. Aujourd'hui ? C'est l'explosion ! Le GPRS améliorera bientôt l'ergonomie pour le
grand public, mais, les tarifs sont aujourd'hui encore prohibitifs.
Le b2b n'est pas encore source d'applications dans ce secteur, par contre le b2e représente les plus
importantes flottes à équiper, et cela sans conteste. Je crois beaucoup aux PDA communicants qui me semblent
être l'outil idéal pour les collaborateurs nomades. En effet, ces équipements allient des capacités de traitement
permettant d'exécuter en toute autonomie des applications métiers et la possibilité de se connecter, en cas de
nécessité, à son SI pour récupérer ou mettre à jour les informations les plus fraîches.
4 Votre nom "WAP Research" est très tendancieux. Pensez-vous que cette technologie a encore de beaux jours
devant elle ou changerez-vous de noms à l'heure de EDGE, du GPRS ou de l'UMTS ?
Nous pensons effectivement changer de nom très bientôt afin que les connotations négatives dont souffre le
WAP ne rejaillissent pas sur nous. La technologie qui sous-tend le WAP a pourtant encore de beaux jours devant
elle. Je suis beaucoup plus inquiet quant à l’avenir des télécommunications en général car ne l’oublions pas les
opérateurs se sont sur-endettés dans la course aux licences. Cette question là est beaucoup plus prégnante
pour l’avenir que celle de la renaissance du WAP, qui, s’il a souffert d’erreurs marketing n’en reste pas moins
une solution très intéressante.
Quel est aujourd'hui l'intérêt des technologies Wireless pour une entreprise ?
L’intérêt est très clairement économique : le raisonnement " Wireless ou pas" se ramène à la question "gain de
productivité ou pas". Les entreprises sauront sans nul doute faire le choix le plus productif dans cette
alternative… La réduction des coûts est évidente dès lors que l’on réfléchit à la question.
Comment l’entreprise peut-elle installer ces technologies pour les adapter à l'existant ? Que conseillez-vous ?
L’installation de ces technologies n’est pas complexe. Il suffit d’ouvrir un nouveau canal dans le SI de
MediaDev 2001
68
III - Marché et prospective
l’entreprise. La difficulté est : comment ouvrir ce canal aux bonnes informations ? Le challenge n’est donc pas
lié à l’aspect technique mais à la réflexion en amont. Seule la maîtrise d’ouvrage pré-juge de tout le travail
d’installation en aval, c’est donc l’étape de qualification des besoins la plus essentielle à la mise en œuvre d’une
architecture de mobilité.
C) Insérer le business dans l’e-business mobile
Quel business model " mobile " ?
Trouver un business model dans l’Internet mobile n’est pas plus facile que sur l’Internet “fixe”, mais on
peut distinguer deux grands types de revenus :
Un revenu marketing indirect qui se manifeste par :
• un gain d’image : être présent sur PDA est un signe de modernité fort pour une marque ;
• des services à valeur ajoutée : services mobiles, alertes
• une fidélisation accrue : le site mobile accompagne ses clients " anytime, anywhere "
• de la personnalisation : introduction d’un marché one to one (messages d’alertes SMS, site WAP ou
PDA personnalisé…)
Un revenu financier direct provenant :
• de la publicité : les quarante derniers caractères d’un SMS d’alerte envoyé à un abonné peuvent être
reservés à un annonceur. Le prix ? Entre 30 centimes et 2 francs, pour un SMS qui revient moins d’un
franc au site. Les bannières sur les PDA sont du même modèle que sur le WEB, mais elles sont
beaucoup plus visibles ;
• du m-commerce : on assiste aux premières expériences de vente sur les sites mobiles (lastminute,
alapage…);
• de l’intéressement des opérateurs aux recettes. Ce système n’existe encore qu’au Japon : l’opérateur
NTT DoCoMo a reversé en 2000 plus de 25 milliards de francs aux fournisseurs de contenus.
Article : Amener l’entreprise à l’e-business mobile, Lee North-Smith - IBM Global Services
Mettre la technologie au service de l’entreprise - et de l’actionnaire
Évolution naturelle de l’e-business, puisqu’il prolonge la diversité et la portée des projets engagées par certaines
entreprises, l’e-business mobile est aussi une révolution qui aura de formidables retombées sur nos sociétés et
sur nos cultures. Nous avons amorcé notre entrée dans un monde marqué par l’informatique mobile et diffuse,
comme en témoigne l’évolution rapide du marché d’un modèle informatique statique traditionnel vers un
modèle où il est essentiel de pouvoir accéder facilement aux informations et aux processus, à tout moment et
en tout lieu.
De toute évidence, l’e-business mobile aura une incidence sur l’ensemble de l’entreprise et de son
environnement - ses partenaires, fournisseurs, actionnaires, employés et, naturellement, ses clients. Ce dont il
est question ici, c’est de business, pas uniquement de technologie. Les anciennes règles du commerce restent
valables et il nous faut continuer à nous interroger sur les sources de chiffre d’affaires. Comme hier, nous devons
créer des relations avec nos clients. Savoir exactement ce que les gens veulent et voudront acheter est tout
aussi important que pour d’autres modèles commerciaux. Ici aussi, la réussite dépend largement de la capacité
à réduire la structure des coûts et à gérer les processus et les ressources des entreprises avec efficacité et
rentabilité. Garantir que nous gérons les attentes et maintenons le " capital marque " est tout aussi
69
Livre blanc Wireless
L’e-business mobile ou
e-business de nouvelle génération
Qu’est-ce que l’e-business mobile?
L’ extension de l’e-business de l’entreprise grâce à l’usage de terminaux mobiles, afin d’ajouter de la valeur aux
services de l’entreprise.
L’échange et la mise à jour de données à travers un réseau sans fil public ou privé avec des interactions fréquentes
avec Internet.
La construction de solutions innovantes, à haute valeur ajoutée pour l’entreprise, basées sur les nouvelles
technologies mobiles et sans fil :
• La téléphonie mobile, SMS,WAP, GPRS, ou UMTS,
• Les assistants personnels, les smartphones,
• Les réseaux personnels ou d’entreprise sans fil (wireles lan, bluetooth)
• Les technologies embarquées dans les véhicules (e-car), les distributeurs automatiques, les appareils ménagers…,
• Les cartes à puces.
Un marché en pleine expansion porté par l’évolution des technologies
ainsi que des attentes des entreprises et de leur client
Les facteurs clés de croissance du marché :
• Il y a aujourd’hui plus d’utilisateurs de téléphones mobiles que de PC
• De plus en plus de téléphones mobiles permettent l’accès à Internet
• De plus en plus de terminaux sans fil (téléphones, assistants personnels) sont utilisés pour des applications
professionnelles
• De plus en plus d’applications professionnelles sont construites pour permettre la connexion de terminaux sans fil
• L’offre des opérateurs évolue rapidement pour fournir des infrastructures aptes à supporter des échanges de
données fiables et performants : GPRS, EDGE, UMTS.
L’utilisation des solutions e-business mobile
Quelques grandes problématiques auxquelles les solutions e-business mobile contribuent
à apporter une réponse pertinente, à haute valeur ajoutée :
• L’entreprise possède une large partie de son effectif de vente ou de production en situation de
mobilité (agents de maintenance, livreurs, commerciaux…)
• L’équipe de direction de l’entreprise se déplace beaucoup et est très sensible à la rapidité d’accès à
l’information
• L’entreprise cherche à accroître la fidélité de ses clients
• L’entreprise œuvre sur un marché hautement compétitif et cherche à se distinguer en offrant à ses
clients des services innovants
• L’activité de l’entreprise entraîne des besoins d’alertes en temps réel à l’intention de ses clients, de
ses employés, de ses fournisseurs… (banque, transport…).
Quelques exemples d’applications accessibles selon les technologies disponibles :
Dès Maintenant :
• SMS : affectation de missions aux travailleurs mobiles, envoi d’alertes et d’information
• WAP : Application CRM, applications bourse, réservations de voyages, de spectacles, " Ticketing ",
accès e-mail, e-banking.
Et demain :
• GPRS/EDGE (fin 2001) : Publicité, supply chain, enchères, santé, commerce électronique, Knowledge
management
• UMTS (à partir de 2003) : Video, jeux.
MediaDev 2001
70
III - Marché et prospective
L’offre e-business mobile d’IBM
Précurseur dans ce domaine, IBM consacre d’importants efforts au développement
du e-business mobile :
• Plusieurs milliers de personnes mobilisées en Europe
• Des investissements importants en 2001 dans le domaine de l’e-business et de l’informatique nomade
• Un réseau de centres d’innovation E-business mobile en Europe : Helsinki, Zurich, La Gaude
Les analystes placent IBM dans une position unique sur le marché e-business mobile :
• L’étendue de son offre, sans équivalent sur la marché, basée sur des standards ouverts, incluant les serveurs adaptés,
les middlewares spécifiques et les services associés,
• Des partenariats orientés technologie ou solution, avec les grands acteurs du marché,
• L’offre e-business mobile d’IBM Global Services, qui couvre toutes les étapes de la mise en œuvre : consulting,
architecture de solutions mobiles, développement et intégration, support, maintenance et exploitation.
La valeur ajoutée d’IBM :
• L’e-business mobile recèle de larges promesses mais évolue rapidement : IBM vous aide à démarrer simplement, en
pensant largement
• IBM peut être votre partenaire tout au long de la chaîne de valeur pour vous apporter une solution évolutive aux
ambitions mondiales
• La profonde connaissance du monde de l’entreprise que possède IBM favorise le déploiement de solutions
optimisées dans votre contexte spécifique
• IBM sait comment faire évoluer votre système existant et votre e-business pour accroître la productivité,
augmenter la fidélité de vos clients, réduire les coûts à l’aide des solutions mobiles.
Une offre logicielle qui couvre les enjeux fondamentaux d’une stratégie mobile :
• Connectivité, adaptation du contenu à la diversité des terminaux, sécurité, optimisation, administration du parc de
terminaux, construction d’applications spécifiques, collaboration, messagerie instantanée, personnalisation, gestion
des souscriptions…
• Les logiciels : Websphere Everyplace,Websphere Portal Server,Tivoli, Lotus Domino Everyplace, Lotus Sametime
Everyplace, DB2 Everyplace, MQ EveryPlace.
Les forces traditionnelles d’IBM Global Services déclinées dans le contexte e-business mobile :
• Mobile Consulting : intégrer les solutions mobiles dans une stratégie e-business
• Mobile Integration : construire des solutions pertinentes, évolutives et performantes
• Mobile Security : assurer la sécurité dans ce domaine de haute complexité technologique
• Mobile Technology services : déployer, assurer le support et la maintenance
• Mobile Hosting : exploiter les solutions mobiles pour le compte de nos clients.
Des solutions services, adaptées à des contextes spécifiques, basées sur la réutilisation des méthodes,
savoir-faire des composants développés sur des cas réels :
• Innovation Workshop
• Portails multi-terminaux à haute performance, pour entreprises ou opérateurs,
• "Quickstarts engagements" par domaine d’activité : Banque et Finance,Tourisme, distribution, " network home "
• Extensions mobiles de solutions E.R.P.
71
Livre blanc Wireless
incontournable que dans d’autres " business models ".
Le présent chapitre approche ces différents aspects dans l’optique du directeur commercial et met en lumière
les moyens possibles pour créer plus de valeur pour les actionnaires, les pièges à éviter et les facteurs du succès.
Une opportunité pour tous
Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une multitude d’enjeux. Parallèlement, tout un éventail
d’opportunités s’offre à elles. Certaines profitent de la croissance exponentielle des capacités de l’Internet
mobile pour améliorer leurs processus de gestion. D’autres
adoptent d’ores et déjà des modèles technologiques et
Comment changer le fonctionnement d'un
REDÉFINITION
secteur d'activité, innover, acquérir de nouveaux
économiques novateurs afin d’attirer et de fidéliser une
DES SECTEURS D'ACTIVITÉS
consommateurs, de nouveaux partenaires,
clientèle nouvelle ou plus profitable, de réduire les coûts et de
mettre en place de nouveaux "business models"
TRANSFORMATION
gagner en rentabilité. Quelques-unes créent de nouvelles
tout en préservant la rentabilité et la création
DES SECTEURS D'ACTIVITÉS
de valeur ?
entités dont la mission est de redéfinir, voire de réinventer, les
normes du marché.
Comment tirer le meilleur parti des
TRANSFORMATION
On peut distinguer quatre grands domaines d’activité sur
technologies
mobiles
en
les
combinant
avec
une
DES ENTREPRISES
gamme de produits et des consommateurs
lesquels les entreprises peuvent saisir les opportunités de l’eexistants afin d'accroître sa part de marché en
TRANSFORMATION
business mobile et créer de la valeur : (Figure 1).
se différenciant de la concurrence ?
DES PROCESSUS
Faire feu de tout bois
Il ressort des études réalisées que, d’ici fin 2001, les
transactions via Internet s’effectueront davantage via des
équipements mobiles que depuis des ordinateurs de bureau. Ce marché est potentiellement très important, du
fait notamment de la multiplication progressive des fonctionnalités associées.Toute entreprise intervenant sur
le marché de l’e-business mobile a la possibilité d’attirer des millions de clients dont les transactions se chiffrent
en milliards. Si elle réussit à s’octroyer ne serait-ce qu’une part infime des revenus potentiels, une entreprise
peut en définitive voir son chiffre d’affaires pulvériser des records. D’autre part, le simple fait de permettre au
personnel de travailler directement sur le terrain peut augmenter considérablement la productivité et contribuer
à réduire la structure des coûts.
Comment adapter et améliorer les processus
afin de gagner en efficacité et en productivité ?
- Figure 1 Les quatre
principaux
domaines
d’activité pour les
opportunités liées
à l’e-business
mobile
Génial ! un monde mobile
Webcor Builders, Inc., une entreprise de bâtiment créée il y a 30 ans, a trouvé avec la technologie sans fil une
solution pour améliorer la coordination entre les intervenants sur les grands chantiers. En distribuant aux
différents fournisseurs et sous-traitants des Palm Pilots connectables à Internet,Webcor facilite le travail de tous
en leur permettant de communiquer sans fil et en temps réel, au lieu de s’en remettre à des notes ou à des
coursiers.
Augmentation et protection du chiffre d’affaires
Si les coûts associés aux projets e-business mobile sont relativement faciles à prévoir, il est en revanche plus
difficile d’évaluer avec précision les revenus qui en découleront. L’Europe est au premier rang de l’e-business
mobile, et nous pouvons pas, comme nous l’avons fait avec l’e-business, rechercher aux États-Unis les exemples
de modèles économiques susceptibles de donner les meilleurs résultats. Une série d’opportunités s’offre à nous,
ce qui n’exclut pas un important travail d’identification des véritables sources de chiffre d’affaires et
d’amélioration du retour sur investissement. Le fait d’être le premier à poser les règles et à aborder un espace
inexploré jusqu’ici confère de fantastiques possibilités. Certaines solutions ont des résultats évidents, par
exemple les gains de productivité associés à l’automatisation de la force de vente ou le fait de permettre aux
collaborateurs d’accéder à la messagerie, à tout moment et en tout lieu.
MediaDev 2001
72
III - Marché et prospective
B2B
B2E
Achat et
Approvisionnement
• M-supply chain
• Telematics
Ressources de
l'entreprise
• M-messagerie
• M-agenda
• Réseaux sans fil
B2C
Avant-vente / vente
/ après-vente
• M-commerce
• M-CRM
Une expérience à forger
Possibilité d'achat mobile en
Les entreprises ont l’embarras du choix lorsqu’elles
ligne avec l'équipement des
décident d’investir dans l’e-business mobile (Figure 2).
acheteurs et des vendeurs
L’un des enjeux sera ici de fixer les priorités et de
déterminer quoi faire et quand. Certaines applications,
Amélioration de la productivité
certains services et solutions apportent déjà une
des techniciens ou employés
mobiles (e-mails, messagerie, agenda)
valeur réelle dans le domaine de l’e-business mobile.
Possibilité pour des techniciens ou
Avant d’atteindre des sommets, les entreprises devront
employés mobiles de mettre à jour
Automatisation et délocalisation
trouver leurs marques. Certaines commenceront petit,
des inventaires, de valider des
des forces de vente mobiles
documents ou de commander en ligne
sauront apprendre vite et réagir rapidement, d’autres
- Figure 2 - hésiteront puis se retireront. Quelques-unes observeront, restant en retrait pour mieux surgir le moment venu.
Exemples D’autres encore, parce qu’elles auront attendu trop longtemps, passeront complètement à côté de l’opportunité.
de solution De nombreuses entreprises ont déjà lancé des projets pilotes et sont en phase de test de concept, augmentant
ainsi le chiffre d’affaires potentiel. L’e-business mobile modifiera naturellement l’approche que certaines
entreprises ont de l’investissement. Les modèles classiques d’évaluation financière, tels que l’amortissement sur
le long terme ou la valeur actuelle nette, ne tiennent pas toujours compte de l’importance de la flexibilité ni
de des investissements potentiels découlant du projet ; ces modèles correspondaient en effet à une époque de
plus grande stabilité, où l’analyse coûts-bénéfice était plus facile à prévoir. Essayer aujourd’hui, dès le début des
projets e-business mobile, de définir avec précision les avantages financiers en s’appuyant sur des méthodes
traditionnelles est extrêmement difficile et ne reflète généralement pas la valeur véritable qui est créée.
Comme l’a exprimé si explicitement Andy Grove, le président d’Intel : " Quel est mon retour sur investissement
sur l’e-commerce ? Quelle question ! Nous sommes un peu comme Christophe Colomb à la découverte du
Nouveau monde. Quel était son retour sur investissement, à lui ? "
La réponse est que les entreprises résolues à saisir les opportunités au bon moment, à se faire une place dans
cet environnement en évitant les pièges risquent d’investir dans les solutions e-business mobile en adoptant une
approche multi-options. Elles seront ensuite amenées inévitablement à abandonner certains projets infructueux
et devront être capables de miser rapidement sur les solutions et les services les plus porteurs.
Ce n’est pas tout : lorsqu’elle décide de mettre en place et de lancer un projet e-business mobile, l’entreprise
doit être certaine que ce projet répond exactement aux objectifs qu’elle s’est fixés. Combien de projets
e-business ont été engagés en dehors de tout cadre de mesure strict ! Il est vital pour une société de pouvoir
s’assurer, à tous les stades, de la réussite d’un projet e-business mobile. En mettant en œuvre un tableau de
bord équilibré et pertinent, le succès peut être mesuré de différentes manières : la part de marché,
l’apprentissage organisationnel, l’amélioration de la satisfaction client sont autant de mesures pertinentes.
Les entreprises qui ont déjà beaucoup investi dans l’e-business et dans l’infrastructure correspondante
n’accepteront pas de recommencer à zéro comme si cet investissement n’avait jamais été réalisé.
Heureusement, l’e-business mobile est le complément des projets e-business existants. Il permet d’en accroître
la diversité, la portée et également d’optimiser les investissements déjà consentis.
Communication et transactions
entre des entreprises et des
particuliers, notamment via des
portails
La route du succès
Les modèles de m-business, comme ceux de l’e-business et en l’occurrence les modèles économiques en
général, reposent sur le principe que la valeur finit par générer des revenus. Les lois fondamentales du marché
sont applicables ici, à quelques différences près : l’e-business mobile est par définition appelé à influencer de
façon générale la société et l’activité économique. Les questions à poser sont notamment :
• Comment optimiser le m-business pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la rentabilité d’une entreprise ?
• Comment le m-business peut-il accroître le chiffre d’affaires ?
73
Livre blanc Wireless
• L’universalité du m-business constitue-t-elle une menace ou va-t-elle au contraire faciliter les modèles
économiques existants ?
• Quelles sont les opportunités encore inexplorées ?
• Y a-t-il de nouveaux moyens d’optimiser les investissements réalisés, les relations et les innovations de
l’entreprise pour créer une nouvelle valeur pour les clients nouveaux ou existants ?
• Quels partenariats doivent être conclus ?
• Dans quelle mesure le marketing et la stratégie de marque seront-ils affectés ?
• Quels solutions et services universels adopter, et quand ?
• Quelle stratégie e-business mobile mettre en place ?
Répondre aux attentes
La technologie mobile et les nouveaux modèles économiques évoluent pratiquement tous les jours (Figure 3).
Nous n’avons d’autre choix que de faire avec, dans la mesure où il est peu probable que cette tendance
disparaisse. Il peut y avoir des surprises et la plupart des solutions génériques peuvent être imitées très
rapidement par la concurrence. Les bénéfices
Réalité du M-commerce
Manque de capacités
peuvent être difficiles à prévoir. Bien qu’il soit
réseau et d'équipossible de les quantifier, les coûts de mise en
pements suffisamDéception
œuvre ne sont que la partie émergée de
ment performants
Croissance
entraînant une dél’iceberg. Les coûts baissent rapidement, mais
ception.
les attentes des clients augmentent plus vite
encore.
Diffusion rapide des
Réalisme
Il faut répondre aux attentes, voire aller autéléphones mobiles
qui deviennent un
delà, mais essentiellement il s’agit de les
Phénomène
phénomène de mode.
de mode
comprendre et les gérer. Beaucoup de battage
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
déplacé a été fait autour de l’environnement de
Courbe de tendance Arrivée du haut débit qui Croissance soutenue par la l’e-business mobile. L’adoption d’une stratégie
personnalisation des services
relance le M-commerce.
du M-commerce.
en fonction du lieu où se
d’investissement adaptée passe sans aucun
trouve le consommateur.
doute par une compréhension approfondie de
ce qui est possible et à quel moment.
- Figure 3 - Processus d’évolution pour l’e-business mobile
Conclusion
Des applications de l’e-business mobile qui ne sont pas encore possibles le seront bientôt. L’utilisateur aura de
chaque équipement une expérience différente. On ne surfe pas sur Internet à partir d’un terminal portable
comme on le fait devant son ordinateur de bureau. Néanmoins, la course est lancée et les entreprises ont d’ores
et déjà défini leurs marques pour l’avenir. Les choses évoluent rapidement et les acteurs du m-business qui
comprennent les forces dynamiques de cette transformation et qui sauront mettre en œuvre les facteurs de
réussite critiques s’imposeront comme les vainqueurs dans cet espace en pleine expansion.
En conclusion, il est indispensable pour les entreprises qui veulent réussir dans cet environnement de définir et
de gérer leurs opportunités dans une optique commerciale plus que technique. Il leur faut développer une
stratégie, rechercher l’échange de valeur, définir de véritables modèles économiques et classer les initiatives par
ordre de priorité pour répondre à leurs besoins et à ceux de leurs clients et partenaires.
Lee North-Smith
Consultant en stratégie e-business mobile, IBM Global Services
La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global
Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing.
MediaDev 2001
74
III - Marché et prospective
Article : Un monde mobile sans frontière, Nicolas Bolton, IBM Global Services
Quelques exemples démontrant à quel point la mobilité est déjà utilisée de façon utile et surprenante dans le
monde :
Voyage
A Singapour, les résidents prenant les vols pour l'étranger n'ont qu'à placer leur pouce dans un appareil sans
fil à l'aéroport pour être reconnus à partir de leur empreinte. Cela enregistre leur absence de façon électronique
et leur évite les formalités liées à la présentation des passeports.
Certaines compagnies aériennes proposent désormais de procéder à votre enregistrement à partir de votre
téléphone WAP ou de votre PDA, mais aussi, de recevoir des informations sur les heures de vols. Quand les vols
sont annulés, certains services vous proposent même des vols de remplacement.
Airtel, deuxième plus important opérateur mobile d'Espagne, lance actuellement un service qui fournit les
informations sur le trafic routier et toutes les commodités de proximité. Les utilisateurs peuvent ainsi localiser
le parking, la station essence ou la gare férrovière les plus proches.
En réservant un vol sur Internet depuis son ordinateur portable, un client peut bénéficier de la mise à jour
automatique de tous ses agendas électroniques avec les informations de vol, de l’envoi d’un plan sur le PDA
connecté avec des instructions pour rejoindre l’aéroport et de l’envoi d’une alerte sur son téléphone mobile en
cas de retards. Le voyagiste peut par ailleurs en profiter pour faire de la publicité pour des prestations annexes,
en proposant par exemple un service de transport jusqu’à l’aéroport ou la réservation d’une voiture de location
ou d’une chambre d’hôtel à l’arrivée.
Distribution et secteur financier
Exxon-Mobil aux États-Unis utilise la carte à puce "Speed Pass" (passe Express) pour acheter facilement de
l’essence.Vous remplissez le réservoir, présentez votre carte devant la pompe et vous pouvez partir. McDonald’s
teste une idée de carte à puce dans l’un de ses restaurants de Chicago avec "service au volant".Vous passez
votre commande à la borne, avancez votre voiture pour la récupérer et vous présentez votre carte à une autre
borne magique à la sortie. Ça s’appelle du "faster food", autrement dit de la "restauration encore plus rapide".
Au Royaume-Uni, un centre commercial propose à ses clients de s’inscrire dès leur arrivée à son système
d’offres promotionnelles. Une fois enregistrés, les clients reçoivent des messages texte tandis qu’ils sillonnent les
allées commerçantes, qui leur indiquent les affaires les plus intéressantes dans les magasins situés à proximité.
Loisirs
Secteur déjà vedette de l’industrie des loisirs, les fonctionnalités associées au jeu ont encore gagné en popularité
avec la possibilité de faire jouer simultanément plusieurs utilisateurs distants. Au Japon, Sony a signé un
partenariat avec NTT DoCoMo pour relier les consoles PlayStation entre elles et aux téléphones sans fil.
Pendant Wimbledon, les inconditionnels du tennis peuvent désormais obtenir les toutes dernières informations
sur leurs joueurs favoris. Un service de mini-messages (SMS) est en place tous les ans et le service d’information
WAP qui a été lancé en 2000 a été utilisé pendant le tournoi par 20 000 mordus avides d’obtenir en temps
réel les données des matches.
Le premier service d’information WAP d’IBM pour l’Open d’Australie en 2001 a servi 15 000 pages Web aux
fans connectés à Internet via leur téléphone. En composant " http://wap.ausopen.org " sur leur téléphone, ils
ont obtenu des informations sur les horaires des rencontres, les matches en cours, les scores et l’actualité - à
tout moment et de n’importe où.
Services publics
À Singapour, vous pouvez payer vos contraventions depuis votre voiture, avec votre téléphone WAP.
Le principe de l’assurance " juste à temps " actuellement à l’essai aux États-Unis consiste à définir les primes
75
Livre blanc Wireless
de manière dynamique selon l’itinéraire que vous avez choisi d’emprunter et l’importance du trafic sur les
différents axes. Le gouvernement américain envisage d’utiliser des informations similaires pour le maintien de
l’ordre public.
Sécurité
Ford et Qualcomm ont lancé Wingcast, une nouvelle entreprise commune qui utilisera la technologie de
positionnement pour avertir automatiquement les services d’urgence en cas de déploiement des airbags d’une
voiture. La société Sensatex/Lifelink développe des normes qui permettront de diagnostiquer des informations
médicales transmises sans fil et collectées par des capteurs intégrés dans une " chemise intelligente "
permettant de contrôler des signes vitaux, par exemple le rythme cardiaque ou respiratoire d’un patient.
Social
Compte tenu du caractère jeune associé aux communications sans fil, certaines entreprises ont pris des
mesures extrêmes pour se rapprocher au maximum de leurs clients. Développeur d’applications de loisirs sans
fil,Wireless Engine réunit par exemple tous les trimestres son " comité consultatif " composé d’adolescents de
12 à 17 ans, dont l’équipe dirigeante écoute les conseils.
Commerce
International Paper Company et Motorola se sont associées pour créer des paquets intelligents : des cartons
d’expédition avec des étiquettes intégrées qui émettent des fréquences radio pour mieux les suivre. Protégeant
contre les voleurs et les faussaires, les cartons intelligents suppriment les risques liés à l’expédition d’objets de
valeur tels que des bijoux, des produits pharmaceutiques et du parfum. Ces étiquettes en silicium et à l’encre
peuvent prévenir les fournisseurs que les stocks d’un détaillant diminuent, et les distributeurs en cas d’infraction
sur les cartons. Dans les forêts finlandaises, des tracteurs sont équipés de capteurs sans fil qui évaluent pendant
le traitement d’un arbre sa taille et sa densité, informations qui sont envoyées par liaisons GPS à la base de
collecte pour établir automatiquement les meilleurs itinéraires et les charges pour les camions qui viennent
enlever le bois coupé. La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British
Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global Services.
Nicolas Bolton
Leader mondial prospective et innovations e-business mobile - IBM Global Services
La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global
Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing.
MediaDev 2001
76
IV - Conclusion
IV-Conclusion
Il est manifeste que durant une période intermédiaire - difficilement estimable - les opérateurs
européens devront continuer à offrir du GSM classique tout en déployant l’UMTS.
Cela signifie : coûts de maintenance, duplication des équipements réseau et radio, gestion informatique
d’un parc fixe et mobile obsolescent. L’ensemble des coûts importants, qui viendront s’ajouter aux prix
astronomiques des licences. Autant dire que beaucoup des évolutions à venir dépendront des
opérateurs.
Fortes de cette constatation, les entreprises se sont emparées de technologies triviales comme le SMS
pour rester en contact avec leurs employés itinérants. Stimulés par cet exemple, les promoteurs du
WAP marchent sur les mêmes traces, avec l’ambition d’offrir un accès mobile à l’Intranet des
entreprises. Ils misent aussi sur le débit du GPRS pour doper le potentiel d’interactivité du navigateur
WAP. Il reste à savoir si ce "turbo", aux capacités d’ores et déjà critiquées, s ‘imposera dans un contexte
de surenchère technologique hasardeux.
La plus grande question en suspens est liée à l’industrie du sans fil : informatique ou télécoms, qui
imposera sa loi au monde du sans fil dans les mois à venir? En effet, si le devant de la scène est
aujourd’hui occupé par les grands équipementiers et manufacturiers de la 3G, il n’en reste pas moins
que cette prééminence commence à être notablement contestée par les géants de l’industrie
informatique.Ainsi, Microsoft, IBM ou encore Nortel Networks s’activent pour s’imposer et améliorer
le développement et la diffusion de la voix, des données et des programmes Internet par les réseaux
sans fil à l’intérieur des entreprises.
Autour des géants gravitent toute la chaîne de valeur de "l’informatique" et des "télécoms". Deux
mondes qui semblent d’ailleurs ne plus pouvoir être séparés dans une réflexion sur le Wireless. Le
maître mot de Livre Blanc aura été de vous offrir les outils pour pouvoir juger de façon pérenne et
concomitante sur ces deux aspects désormais indissociables. Au sortir de ces témoignages et
réflexions des acteurs du secteur, une chose est sûre : la mobilité et le sans fil concerneront toutes les
entreprises dans l’avenir. Même si cela se fera à des degrés différents, la réflexion sur les " briques " à
rajouter au SI et sur la méthodologie à adopter doit se faire le plus tôt possible. Penser le Wireless
doit se faire dès aujourd’hui bien que pour nombre d’entreprises cela ne concerne encore que
"demain".
79
Livre blanc Wireless
LEXIQUE
3G (Troisième Génération)
Téléphones mobiles de troisième génération. Les premiers téléphones mobiles 3G ou UMTS
(Universal Mobile Telecommunication System), permettent un accès très rapide à Internet et à des
services multimédias.
802.11B (Wi-Fi)
Permet de se connecter à distance à un réseau d’entreprise. Le débit est de 5 à 11 mégabits/seconde,
100 à 200 fois plus qu’un modem. Sa portée (50 à 150 mètres) le destine plutôt aux bâtiments et à
leurs environs immédiats.
ADSL (Asymmetrical Digital Subscriber Line) (Ligne asymétrique numérique)
Technologie capable de transporter plusieurs mégabits par seconde sur les deux fils de cuivre du
téléphone. Les données peuvent être transmises jusqu'à 8 Mbits/s en téléchargement.
ART(Autorité de Régulation des Télécommunications)
Organisme chargé de gérer la déréglementation des télécoms en France depuis 1997. L’ART a
notamment la responsabilité d’attribution des préfixes utilisés par les opérateurs.
ASP (Application Service Provider) (Fournisseur d'applications hébergées)
Méthode de commercialisation et technique consistant à louer sur un serveur une application
logicielle.
B to B ou B2B (Business to Business)
Commerce interentreprises.
B to C ou B2C (Business to Consumer)
Commerce vers le consommateur final
B to E (Business to Employee)
"Business to Employee" permet de rester en contact et de se rapprocher de ses collaborateurs. Le B
to E améliore la communication des équipes à toute heure et sans barrière géographique.
BLUETOOTH
Technologie non protégée gérant les connexions sans fil de type onde radio utilisant la bande des 2,45
GHz, d'un débit de 1 Mbps, d'une portée de 10 m et offrant un balayage de 360°, cette technologie
concurrence fortement IrDA.
CDMA (Code Division Multiple Access)
Norme de téléphonie cellulaire concurrent de GSM, utilisée notamment aux USA.
MediaDev 2001
80
IV-Conclusion
DSL (Digital Subscriber Line)
Techniques qui permettent d'obtenir de très gros débits sur la partie des lignes de téléphone qui arrive
chez les particuliers et les entreprises sans la modifier (en revanche, il faut adapter l'infrastructure du
réseau). Les plus connues sont ADSL (Asymetrical Digital Subscriber Line) et HSDSL (High-Speed
Digital Subscriber Line ).
EDGE (Enhanced Data Rate For GSM Evolution)
Un standard en matière de téléphonie mobile cellulaire, basé sur une technologie de modulation des
données permettant d’augmenter le débit de chaque canal GSM : 384 kbps (kbits par seconde).
Evolution de GSM permettant d'espérer des débits de l'ordre de 340 kbp/s. Le EDGE pourrait être
adopté par des opérateurs cellulaire ne souhaitant pas investir dans l’UMTS.
GPRS (General Packet Radio Service)
Technologie qui va permettre d’accélérer le débit et donc la qualité des transmissions des données
téléphone (50 kbit/sec).
Amélioration de la norme GSM, ne demandant pas une mise à niveau importante du réseau GSM. Cette
norme permet, par exemple, une connexion à Internet.
GSM (Global System for Mobile communications)
Norme de téléphonie cellulaire utilisée notamment en France, dans les principaux pays européens et
dans certains pays d’Asie. Le GSM peut utiliser aujourd’hui deux fréquences : 900 et 1.800 Mhz.
GSM Data (Global System for Mobile communications)
Terme générique désignant l’utilisation de téléphones GSM pour transférer des données numériques
autres que la voix. Le développement du GSM Data est limité par le faible débit (9,6 kpbs) autorisé par
la norme jusqu’à présent.
HANDHELD PC
Ordinateurs de poche " tenant dans la main ". Bien que cette expression soit la plus générique pour
désigner les ordinateurs de petite taille, on a tendance à l’opposer à " Palm PC " et à l’utiliser pour
désigner les machines de type " plié en deux " avec clavier complet.
HSCSD (High Speed Circuit Switcher Data)
Technique de réseau de données sans fil large bande (par rapport aux bandes précédemment utilisées),
concurrente de UMTS et de GPRS. Le débit maxi est de 56 kbps.
IP (Internet Protocol)
Protocole d’échange de données propre à Internet.
IRDA (Infrared Data Association)
Regroupement d'industriels pour la normalisation des protocoles (IRLAP) de communication sans fil.
IRLAP (Infrared Link Access Protocol)
Protocole de couche 2. Spécification de port infrarouge pour la communication entre équipements
informatiques (portables, imprimantes, PC, appareils photos numériques, ...) de débit maximal de
4Mbits/s.
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Livre blanc Wireless
MVNO (Mobile Virtual Network Operators)
Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) constituent une nouvelle catégorie d’acteurs dont les
motivations recoupent à la fois celles des sociétés de commercialisation de services et celles des
fournisseurs de services. Ces MVNO dépendent nécessairement d’un opérateur mobile hôte pour la
fourniture de leurs services puisqu’ils ne détiennent pas de ressources en fréquences, et doivent donc
utiliser le sous-système radio d’un opérateur GSM. Ils sont cependant attachés à disposer d’une
autonomie dans leur offre de services par rapport à l’opérateur hôte et leur dispositif technique y
contribue.
PABX (Private Automatic Branch eXchange)
Auto-commutateur ou “autocom”, il assure la concentration des postes téléphoniques d'entreprise et
la commutation des circuits.
PALM PC
Terme générique désignant un ordinateur de poche tenant dans la main. Ce terme est directement issu
du modèle Palm Pilot et désigne les modèles similaires, centrées sur des écrans tactiles et sans clavier.
PDA (Personal Digital Assistant)
Agenda électronique évolué. Ordinateur de poche, assurant des fonctions d’organiseur et des tâches
bureautiques. Des modems opérationnels permettent aussi aux PDA de communiquer soit sur le
réseau RTC classique, soit en se connectant à un téléphone mobile et d’accéder à Internet, au service
WAP et aux boîtes aux lettres électroniques.
RNIS (Réseau numérique à intégration de services)
Norme internationale des réseaux numériques.
RTC (Réseau Téléphonique Commuté)
PSTN ou PTSN en anglais. C'est le réseau de téléphone que tout le monde connaît, mais la distinction
est nécessaire du fait de l'apparition des RNIS. Le RTC est peut-être intra-intelligent, mais certainement
pas extra-intelligent.
ROAMING
Service qui permet à tout utilisateur de GSM de pouvoir utiliser ce dernier dans un autre pays, à
condition que leur opérateur ait un partenaire dans cette région. Cela signifie que si vous êtes résident
en France, votre GSM pourrait être utilisé en Belgique, Allemagne...
SI (Système d'Information)
Ensemble des moyens techniques et humains permettant à une organisation de traiter son information.
SMS (Short Message Service)
Système d’envoi et de réception de textes courts, propre à la téléphonie mobile.
TPF (Topological Portable Format)
Le format vectoriel TPF permet de superposer, sur une même carte, des informations statiques et
dynamiques.
MediaDev 2001
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IV-Conclusion
VPN (Virtual Private Network)
Permet de définir un réseau privé virtuel sur Internet, réseau invisible des autres utilisateurs connectés.
XDSL (x Digital Subscriber Line)
x peut valoir A (ADSL), HS (HSDSL), RA (RADSL), S (SDSL),A (VHSDSL), ou rien du tout (DSL). Famille
de techniques qui devraient permettre de disposer de débits de plusieurs Mbit/s sur des lignes de
téléphone normales. Cela coûte cher, car nécessite de la fibre optique (pour des débits suffisants : les
lignes téléphonique ne sont pas d'assez bonne qualité en général pour soutenir les débits). Cette
technologie est considérée comme celle du futur.
UMTS (Universal Mobile Télécommunications System)
Technique mise en œuvre pour le téléphone de troisième génération permettant le très haut débit
(344 kbit/sec).
XML (Extensible Markup Language)
C’est un métalangage dérivé de SGML. Il permet de structurer un texte et de définir d’autres langages
à balises, comme le HTML. Le XML est utilisé pour décrire les interfaces de communication entre
machines mais aussi des catalogues produits ou des processus d’affaire dans le commerce électronique.
WAP (Wireless Application Protocole)
Standard en matière de téléphonie mobile qui permet d'accéder au Net grâce à un téléphone portable.
L'affichage des informations se fait en WML. Pour le moment vous ne pouvez accéder qu'aux contenus
développés spécialement pour le WAP.
WIRELESS
Technologies s’appuyant sur différents protocoles et réseaux de communication sans fil.
Sources
http://www.dicofr.com
http://www.neteconomie.com/
http://www.esigelec.fr
http://www.art-telecom.fr/dossiers/mvno/index-d.htm
http://www.linux-france.org/prj/jargonf/R/RTC.html
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MediaDev 2001
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