Le livre blanc Wireless
Transcription
Le livre blanc Wireless
Le livre blanc Wireless COM ONE - Parc de Marticot - 33610 CESTAS - Tél. : 33 5 57 97 72 72 - Fax : 33 5 56 78 84 78 [email protected] - www.com1.fr FIRSTMARK COMMUNICATIONS FRANCE Centre d'informations - TSA 2008 - 92649 BOULOGNE-BILLANCOURT Cedex Tél. : 0 800 94 00 94 (appel gratuit depuis un poste fixe) - Fax : 33 1 70 95 17 90 - www.firstmark.fr COMPAGNIE IBM FRANCE - Tour Descartes 2, avenue Gambetta - La Défense 5 - 92066 PARIS-LA DÉFENSE Cedex - www.ibm.com/services/fr MICROPOLE - Le Capitole, 55 avenue des champs pierreux - 92 012 NANTERRE Cedex Tél. : 33 1 41 20 20 20 - Fax : 33 1 41 20 20 21 - www.micropole.fr NEC COMPUTERS - Immeuble Optima 10, rue Godefroy - 92821 PUTEAUX Cedex Tél. : 01 55 23 72 00 Contact : Laurent LAVOIX, [email protected] - www.nec-online.fr OPT[E]WAY SA 75, boulevard Haussmann 75008 PARIS - Tél. : 33 1 42 68 52 53 - Fax : 33 1 42 68 52 57 OPT[E]WAY SA 2881, route des Crêtes - BP 308 - 06906 SOPHIA ANTIPOLIS - Tél. : 33 4 92 95 26 00 - Fax : 33 4 92 95 26 00 www.opteway.com ORACLE FRANCE - SIÈGE SOCIAL 65, rue des trois fontanot - 92732 NANTERRE Cedex - Tél. : 33 1 47 62 20 20 - Fax : 33 1 47 62 20 32 - www.oracle.com PROXIM - 4, avenue Morane Saulnier - 78140 VELIZY - Tél. : 33 1 30 70 61 18 - contact : Stéphanie CHAMAILLIARD, [email protected] - www.proxim.fr PSION - Siège : Parc de la Duranne, 135 rue R. Descartes BP 421000 - 13591 AIX-EN-PROVENCE Cedex 3 Tél. : 33 4 42 908 809 - Fax : 33 4 42 908 888 - www.psion-fr.com TELIGENT - 14, boulevard Montmartre - 75009 PARIS - Tél. : 33 1 48 00 18 18 - [email protected] - www.teligent.fr TRANSATEL - 33, rue de la Traversière - 92100 BOULOGNE BILLANCOURT Tél. : 33 6 64 42 22 90 - [email protected] - www.transatel.com WAP RESEARCH - 86, rue Annatole France - 92300 LEVALLOIS-PERRET Tél. : 33 1 41 49 41 50 - Fax : 33 1 41 49 41 60 - www.wapresearch.com Sommaire INTRODUCTION 6 I-TECHNOLOGIES ET PROTOCOLES DE COMMUNICATION : BENCHMARK ET DÉFINITIONS 8 A) Le GSM n’a pas dit son dernier mot 9 1. Approche technologique 9 9 9 9 10 10 10 10 10 11 11 11 11 11 1.1. Définition 1.2.Technologie 1.3. Evolutions technologiques 2. Approche économique 2.1. Le GSM et les Réseaux Privés Virtuels sont un début de réponse 2.1.1. Le principal intérêt : la numérotation abrégée 2.1.2. Une tarification avantageuse 2.2. Le SMS : la première ouverture concrète du système d’information aux terminaux mobiles 3. Les limites du GSM 3.1. Les limites technologiques 3.2. Les limites structurelles 3.2.1. Pas de portabilité des numéros mobiles 3.2.2. La dépendance vis à vis de l’opérateur B) Le WAP fortement décrié fait ses preuves auprès des entreprises 12 1. Approche technologique 12 12 12 14 14 15 16 1.1. Définition 1.2. Fonctionnement de la technologie WAP 2. Approche économique 2.1. La déception autour du WAP 2.2. Le WAP comme porte d’entrée principale de l’internet mobile 2.3. L’avenir du WAP C) Le GPRS, une technologie très prometteuse 16 1. Approche technologique 2.1. Le GPRS ou le turbo des réseaux GSM 2.2. Le GPRS pour qui ? 16 16 17 17 17 18 D) EDGE est encore a ses balbutiements 18 1.1. Définition 1.2. La technologie 2. Approche économique 1. Définition 2. Evolution technologique 3. Les acteurs 18 19 19 E) L’UMTS, une solution encore lointaine et qui n’apporte rien aux entreprises aujourd’hui 19 1. Approche technologique 1.1. Définition 1.2.Technologie 2. Approche économique 2.1. Incertitudes sur la date possible d’ouverture des services 2.2. Efforts financiers importants à fournir par les opérateurs, même s’ils sont déjà opérateurs GSM 2.3. Les équipementiers devront fournir des efforts de développement importants 3 19 19 20 20 20 20 21 Livre blanc Wireless F) Bluetooth 21 1. Approche technologique 21 21 21 22 22 22 1.1. Définition 1.2.Technologie 1.3. Le fonctionnement 1.4. Bluetooth, pour quelles applications ? 2. Approche économique II-DES TECHNOLOGIES INNOVANTES POUR DES ENTREPRISES EN PLEINE MUTATION 24 A) L’entreprise sans fil : de nouveaux types de réseaux 25 1. Bluetooth™ : l’interconnectivité 25 25 25 27 1.1. Bluetooth™ va révolutionner le concept de réseaux personnels dans les entreprises Interview de Jean-Luc Verré, directeur marketing de COM One 1.2. Un exemple d’application b2c : un réseau local Bluetooth™ pour les clients d’une société de transport de voyageur Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole 27 31 31 33 35 36 2.Technologies radio à étalement de spectre : la norme 802.11 Témoignage de Matthew Campbell, coordinateur communication de Proxim UK Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France 3. Boucle locale radio (BLR) Interview de Nicolas Darcet, directeur marketing de FirstMark Communications France B) La voix n’a pas dit son dernier mot 37 1. Le Voice XML 37 37 38 Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole 2. La convergence fixe / mobile Témoignage de Jacques Bonifay, président du directoire de Transatel et Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent 2.1. La convergence fixe / mobile 2.2. Les domaines de convergence fixe / mobile pour les entreprises 2.3. Pourquoi aujourd’hui pratiquement rien de concret n’existe en Europe 2.4. Les prochaines formes de convergence fixe / mobile commercialisées pour les entreprises 38 39 39 40 40 3. Plate-forme de messagerie unifiée 42 42 42 42 43 45 Témoignage de Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent 3.1. La solution mobile office 3.2. Apport à l’entreprise 3.3. Apports à l’utilisateur Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France C) L’entreprise mobile et les collaborateurs nomades 45 1. Qu’entend-on par portail mobile multi-accès ? 45 45 Témoignage de Bruno Vidal, consultant vente expert, E-business Platform d’Oracle 1.1. Développement d’applications mobiles avec Oracle 46 1.1.1. Oracle9i AS Wireless (Ex. Portal-to-Go) • La personnalisation des services mobiles au cœur du serveur Wireless • Une nouvelle génération de fonctionnalités sans fil • Un portail utilisateur de personnalisation des services • L’Internet mobile basé sur Java, XML et XSL 46 47 47 47 48 1.1.2. Oracle9i Lite, la base de données nomade 48 1.2. L’offre mobile Oracle E-Business Suite MediaDev 2001 49 4 Sommaire 1.2.1. Résumé de l’offre CRM mobile d’Oracle 1.2.2. L’architecture mobile de la suite E-business 1.2.3. Les principes de la synchronisation de données CRM mobiles 49 49 50 1.3. L’hébergement de services mobiles 50 1.3.1. Le site www.oraclemobile.com 1.3.2. Le Studio OracleMobile 1.3.3. Les modes d’hébergement 50 51 52 1.4. Conclusion 53 2. Des terminaux mobiles pour un meilleur partage de l’information 53 53 Témoignage de Laurent Lavoix, chef produit Mobilité de Nec Computers 3. Les collaborateurs nomades Interview de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole Zoom : la géolocalisation et le m-commerce. Interview de Christophe Lefort, directeur marketing d’Opteway 4. La question de sécurité Article : Un facteur de confiance, Daniel Keely, Mark Berkhoff, Michael Schnyder, Frank Seliger- IBM Global Services III MARCHÉ ET PROSPECTIVE 66 A) L’explosion du SMS : outil des opérations d’urgence 67 B) Le WAP : promis à un bel avenir ? 67 68 Interview de Dominique Cassou-Ribehart, directeur technique de Wapresearch C) Insérer le business dans l’e-business mobile Quel business model "mobile" ? Article : Amener l’entreprise à l’e-business mobile, Lee North-Smith - IBM Global Services Article : Un monde mobile sans frontière, Nicolas Bolton - IBM Global Services 5 54 54 57 59 59 69 69 69 75 IV CONCLUSION : PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT ET D’UTILISATION 78 LEXIQUE 80 Livre blanc Wireless Introduction L e monde des télécommunications mobiles est en perpétuel changement. C’est dans ce contexte complexe que le choix d’une solution adaptée s’appuyant sur un réseau privé ou un opérateur est devenu une décision structurante et stratégique. La téléphonie mobile de troisième génération, l'UMTS, sera au carrefour du PC et du téléphone et offrira, sur un même terminal, l'Internet mobile, les hauts débits et la voix. Mais l'explosion du prix des licences UMTS en Europe a transformé cette révolution en un pari à haut risque. Les opérateurs se sont très lourdement endettés. Les constructeurs subissent eux-mêmes durement un ralentissement des ventes de portables qui conduit à la recherche d'alliances comme celle, avortée, d'Alcatel et de Lucent. Jeudi 31 mai, l'ART a octroyé deux licences UMTS aux opérateurs France Télécom/Orange et SFR/Cegetel, contre quatre prévues initialement. Face à ces guerres de géant que doit comprendre le décideur d’entreprise ? Parallèlement au GSM et à ses solutions généralistes, les entreprises ont des besoins plus spécifiques qui sont en constante évolution, notamment en ce qui concerne la transmission de données. Le premier semestre 2001 a été celui des annonces catastrophistes : chute du marché du Wireless, mort du WAP, guerre des licences UMTS… Que faut-il y voir : la mort en plein vol des technologies de mobilité ? Ou bien s’agit-il enfin d’un recentrage sur les utilisateurs et leurs besoins ? Les entreprises qui ont participé à la rédaction de ce livre blanc sont toutes d’accord pour dire que le sans fil en est à peine à ses débuts et que c’est parce qu’il y a un réel besoin dans les entreprises, qu’il va continuer de se développer sur les mois et les années qui viennent. Ce livre blanc a pour vocation de vous donner le maximum d’outils pour faire aujourd’hui les choix qui façonneront votre entreprise demain. Il est important de noter tout d’abord que parler de Wireless relève de deux approches différentes, que nous avons essayé de dégager : l’entreprise de la mobilité et l’entreprise du sans fil, la seconde n’impliquant pas la première. Des technologies d’ondes radio à l’hébergement des Intranets mobiles se déroule toute une chaîne de valeur, de métiers et d’approches qu’il est important d’identifier avant de se lancer tête baissée dans l’installation de solutions de mobilité. Il s’agira dans un premier temps de vous permettre d’identifier les différents réseaux et protocoles ainsi que d’appréhender les grandes guerres que se mènent opérateurs et autorités de surveillance à leurs sujets. Puis, au fil de témoignages et d’interviews, nous recueillerons les avis éclairés des bâtisseurs de la mobilité : des constructeurs de terminaux mobiles en passant par les éditeurs de soft ou les intégrateurs, tous ont une pierre à ajouter dans la réflexion qu’amène la mobilité pour les entreprises. Nous verrons ainsi quelles sont les applications internes et externes du Wireless pour les entreprises, quelles sont les installations ou les migrations possibles au niveau du système d’information, et enfin quels sont les coûts des différentes possibilités. Enfin, nous essaierons de voir plus loin, en nous demandant quel est le potentiel des technologies présentées face aux enjeux des marchés de demain. MediaDev 2001 6 I - Technologies et protocoles de communication benchmark et définitions I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions A) Le GSM n’a pas dit son dernier mot 1. Approche technologique 1.1. Définition Le GSM ou Global System for Mobile communication est une norme de transmission téléphonique et numérique permettant de téléphoner avec des appareils autonomes, adoptée par la France et l’Allemagne depuis 1991 et ayant fait l’unanimité en Europe depuis 1995. La bande de fréquence de cette norme européenne s’élève à l’origine à 900 Mhz. Elle a été ensuite mise en œuvre avec des fréquences autour de 1800 Mhz et porte alors le nom de GSM 1800, DCS 1800 ou simplement DCS (Digital Cellular System). Adoptée en France et en Allemagne en 1991, ayant fait l’unanimité en Europe en 1995, le GSM est largement utilisé par les différents opérateurs téléphoniques et est devenu un standard quasi mondial (exception faite des Etats-Unis par exemple) de telle sorte que lors d’un roaming (changement d’un réseau à l’autre) nous n’avons plus besoin de reprogrammer les numéros d’appel ou de reconfigurer notre appareil. 1.2. Technologie La méthode de communication est digitale : la voix est transformée en signaux binaires avant la transmission. Le GSM fonctionne par allocation de canaux, conçue pour la voix et offre un débit (variable selon les conditions de propagation) maximal de 9,6 Kbits. 1.3. Evolutions technologiques La norme GSM évolue pour s’enrichir de nouvelles possibilités. Après la norme GSM phase 1 puis GSM Phase 2, la dernière est GSM phase 2+. La carte Sim à la norme GSM 2+ peut stocker un répertoire téléphonique avec les noms et les numéros de téléphone (80 emplacements) et peut mémoriser des messages " texte " en toutes lettres. Elle peut également supporter deux abonnements différents donc deux numéros de téléphone pour la voix. Outre la voix, les téléphones GSM permettent d’échanger des messages à l’aide des SMS ou Short Message Service ; il permet d’envoyer des petits messages écrits de 160 caractères maximums. Après leur envoi, ils sont stockés dans un centre qui se chargera de les remettre au plus vite à leur destinataire. Le choix du GSM s’est avéré judicieux car cette norme possède une capacité d’évolution qui permet aujourd’hui à un téléphone connecté à un ordinateur de rapatrier des données. Echanger fax, données, fichiers par le GSM ou naviguer sur Internet sont à présent possibles : il suffit de souscrire aux abonnements ad hoc que proposent maintenant les trois opérateurs français majeurs (GSM fax, GSM data ou GSM fax-data) : vous disposez alors d’un numéro associé à chaque abonnement, l’un pour la voix, l’autre pour les fax et le troisième pour les données et Internet. L’informatique nomade devient alors possible : grâce à la liaison infrarouge IrDA normalisée, le GSM données et fax (GSM data-fax) est simplifié. Un ordinateur équipé de IrDA (Infrared Data Association) et un téléphone mobile également équipé et incluant le modem suffisent. Mais le débit reste limité et l’explosion de l’Internet statique (connecté au réseau par un poste fixe) pousse les opérateurs et les fabricants de téléphone cellulaires à introduire d’autres normes et technologies. 9 Livre blanc Wireless 2. Approche économique La problématique des entreprises face à la mobilité est double aujourd’hui : intégrer la flotte de mobiles au reste du réseau télécoms de l’entreprise et améliorer la communication. 2.1. Le GSM et les Réseaux Privés Virtuels sont un début de réponse 2.1.1. Le principal intérêt : la numérotation abrégée La majorité des entreprises équipées ont aujourd’hui leur autocummulateur (le PABX) avec sa numérotation abrégée et ses services spécifiques et la flotte de mobiles dont chaque service dépend de l’opérateur retenu. L’objectif aujourd’hui est d’intégrer ces téléphones GSM dans les télécoms de l’entreprise pour en faire des téléphones comme les autres. Quelques offres arrivent sur le marché. Les Réseaux Privés Virtuels : leur mise en place permet aux utilisateurs d’appeler un téléphone GSM de l’entreprise via un numéro abrégé, de la même façon que s’il s’agissait d’un téléphone fixe et vice-versa. L’intérêt de cette première solution, la plus accessible, de la mobilité dans l’entreprise, est qu’elle ne nécessite quasiment aucun investissement supplémentaire, si ce n’est une reprogrammation du PABX. SFR et Bouygues commercialisent déjà cette offre, respectivement avec Convergence et Cohéris : ce sont les prémices de la convergence fixe-mobile. 2.1.2. Un tarification avantageuse La numérotation abrégée représente plus un confort qu’un avantage suffisamment compétitif pour motiver les entreprises à l’adopter. L’avantage décisif est certainement l’effort sur la tarification des opérateurs télécoms. Ils intéressent particulièrement les entreprises pour qui 40% des communications téléphoniques sont internes. On ne détaillera pas ici les différentes offres des opérateurs. On peut cependant retenir qu’ils ont adopté le système de tarification par abonnement et que la moyenne de l’économie réalisée peut atteindre 15% : un taux intéressant quand on pense que les cadres seront de plus en plus mobiles dans l’avenir ! 2.2. Le SMS : la première ouverture concrète du système d’information aux terminaux mobiles Alors que les entreprises voient arriver de nouveaux réseaux mobiles et où les téléphones mobiles, assistants personnels et PC commencent à converger, la plupart d’entre elles auraient tendance à adopter une attitude attentiste. Pourtant, des solutions peu onéreuses existent déjà pour les amener progressivement vers l’Intranet mobile. Preuve en est le SMS, qui permet d’envoyer des messages courts sur les terminaux GSM à des salariés itinérants. Cette technologie comporte trois avantages : - C’est une technologie mature, supportée par tous les terminaux GSM - Le déploiement est rapide et les coûts d’intégration et d’exploitation relativement faibles MediaDev 2001 10 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions - Le SMS permet de se familiariser avec les applications de messages et de se préparer à l’arrivée de nouvelles technologies comme l’UMTS. C’est déjà une extension de l’Intranet de l’entreprise. Motorala l’utilise par exemple pour envoyer chaque matin les chiffres de vente de la veille. C’est également un moyen efficace d’améliorer la Gestion de la relation client : la RATP signale ainsi à ses voyageurs les perturbations de trafic, Darty, la réparation des téléphones mobiles à ses clients. Cette frénésie d’applications n’a rien d’étonnant puisque le déploiement d’une solution SMS est simple et rapide. Elles sont de plus en plus packagées, et les SSII de plus en plus sensibilisées aux problématiques du SMS. Le prestataire Netsize vient d’ailleurs de lancer un produit susceptible d’être loué au coup par coup. Dans ce cas, l’entreprise n’a plus aucune intégration à réaliser en interne, puisqu’elle accède à l’application par Internet. Bref, à défaut de tout autre déploiement, le GSM est le protocole de communication le plus utilisé par les entreprises pour se tourner vers la mobilité. Pourtant, elles gardent une position réservée qui s’explique par plusieurs écueils. 3. Les limites du GSM 3.1. Les limites technologiques Nous ne reviendrons que très brièvement dessus : il est évident aujourd’hui que le principal défaut du GSM est son débit, qui fait qu’il n’autorise à peu de choses près que le transfert de la voix. Mis à part la technologie SMS, limitée dans l’envoi de messages à 160 caractères, il est absolument inconcevable de penser à un envoi de données et donc à un véritable Intranet mobile. 3.2. Les limites structurelles 3.2.1. Pas de portabilité des numéros mobiles L’énorme inconvénient des applications de RVP décrites ci-dessus est que pour bénéficier de tous les avantages, les GSM doivent dépendre du même opérateur. Or, toutes les études montrent que la majorité des téléphones mobiles utilisés dans les entreprises sont à l’origine personnels. La portabilité des numéros mobiles n’ayant pas encore été mise en place, les utilisateurs, abonnés chez les uns ou chez les autres devront changer de numéro de téléphone : un frein important pour tous ceux qui ont largement diffusé leur numéro à l’extérieur de l’entreprise. Pour les entreprises qui gèrent déjà leur parc mobile, les freins sont autres : certaines d’entre elles considèrent que choisir plusieurs opérateurs permet une saine émulation entre eux, le choix étant fait en fonction des promotions du moment, indifféremment chez les opérateurs existants. 3.2.2. La dépendance vis à vis de l’opérateur Les avantages de tarification des RPV sont notoirement insuffisants : la plupart des entreprises souhaiterait une solution permettant qu’un appel vers un GSM de l’entreprise soit gratuit, lorsqu’il est dans leurs murs. Cette solution c’est le GSM sur site : la mise en place d’un réseau GSM propre à l’entreprise, qui couvre tous les bâtiments et où le mobile se comporte comme un poste connecté à un PABX. Un seul opérateur propose cette offre aujourd’hui et la réserve aux grands comptes.Sa mise en place est en effet complexe et souvent honéreuse.Il faut une ingénierie réseau sans faille pour être certain qu’une station de base réseau public ne captera pas l’appel, car la communication serait 11 Livre blanc Wireless facturée au prix fort. Par ailleurs, le GSM sur site oblige l’opérateur à dédier des fréquences à un seul client alors que sur certaines zones, il connaît déjà des problèmes de saturations. Enfin, comme pour les RPV, la société doit choisir un opérateur unique, ce qui constitue une danger pour l’entreprise. L’UMTS pourrait être une solution : une bande de fréquence pourrait être réservée aux entreprises qui souhaitent opérer un réseau mobile privé sur leur site. B) Le WAP fortement décrié fait ses preuves auprès des entreprises 1. Approche technologique 1.1. Définition WAP, de l’anglais Wireless Application Protocol, ou protocole de transfert d’applications, est un nouveau standard en matière de téléphonie mobile qui permet d’accéder à Internet et à partir d’un téléphone portable. En 1997, Nokia, Ericsson, Motorola et Unwired Planet (maintenant renommée phone.com) décident de créer le WAP Forum. Il s’agit d’un consortium indépendant réunissant des opérateurs télécoms, chargé de rédiger les spécifications du protocole WAP afin de permettre : • à n’importe quel terminal de pouvoir accéder à des services en ligne (sur Internet) • de créer un protocole pouvant être utilisé sur n’importe quel réseau sans fil • de définir les applications pouvant être mises en place C’est la naissance du WAP. Depuis, le WAP Forum s’est considérablement agrandi et compte à présent plus de 200 membres, parmi lesquels on trouve tous les acteurs majeurs de la téléphonie mobile (Nokia, Ericsson, Motorola,…) ou de l’informatique (Sun, Oracle, Microsoft, …). En simplifiant, le protocole WAP est constitué : • d’un langage de description de pages, le WML (Wireless Markup Language) et d’un langage script, le WMLScript, comparable au couple HTML + Javascript • d’une pile de protocoles destinée à assurer une communication fiable au dessus des divers protocoles de communication mobile. Cette pile est l’équivalent sans fil de http et d’UDP/IP. 1.2. Fonctionnement de la technologie WAP Architecture de la technologie WAP La technologie WAP doit permettre d’accéder à des services web, c’est pourquoi les deux technologies, WAP et WEB sont connexes. En effet, un serveur WAP est très proche d’un serveur Internet, mais la façon d’y accéder est plus complexe. Elle met en jeu trois composantes : • Le client ultra-léger Le client ultra-léger est le navigateur WML que l’on peut trouver sur les terminaux WAP. Le navigateur permet la saisie des informations utilisateurs et en retour il décode les paquets WML. Le paquet est l’entité chargée depuis le serveur et contient plusieurs cartes qui sont l’équivalent WAP des pages HTML. MediaDev 2001 12 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions • Le serveur applicatif WAP (fournissant les services) Celui-ci a pour but de fournir des documents WML. Les technologies mises en œuvre sont identiques aux technologies internet. C’est donc le serveur http qui diffuse le contenu statique ou dynamique (GCI, ASP, JSP, serveurs d’applications…). La seule différence avec Internet est le format de diffusion des pages en WML et non plus en HTML. • Une passerelle (appelée aussi gateway), servant d’interface entre le mobile et le serveur. Du point de vue du client (un terminal WAP quelconque), la passerelle joue le rôle de proxy, elle accepte les requêtes WAP et revoie des pages WML encodées. Du point de vue du serveur de contenu, la passerelle joue le rôle d’un client WEB. La passerelle a un rôle d’encodeur et de décodeur. Cette étape est essentielle pour compacter les informations et donc réduire la bande passante. Le protocole multi-couches Ce protocole est conçu pour être indépendant du protocole de transport sous-jacent (GSM, GPRS, SMS,TETRA…). WAE (a) Wireless Application Environnment HTML / Javascript WSP (b) Wireless Session Protocol HTTP WTP © Wireless transaction Potocol WTLS (d) Wireless Trasport Layer Security SSL TCP IP WDP Wireless Datagram Protocol SMS USSD UDP CGM – CSD GPRS (a) WAE : concerne la partie de présentation des informations au client. Cette couche décrit un environnement dans lequel évoluent les applications des terminaux sans fils. De surcroît,WAE définit la notion d’agents utilisateurs (user-agent) susceptibles de traiter les différentes informations issues du serveur. Le navigateur WML est l’un de ses principaux agents. (b) WSP : cette couche offre deux services de session à la couche applicative. Un service orienté connexion fonctionnant au-dessus de la couche de transaction (WTP) et un service non-connecté situé au dessus de la couche de datagramme (telle que le WDP). (c) WTP : ce protocole fonctionne au dessus de la couche de datagramme et a pour objectif de gérer les transactions entre les entités communicantes via WAP. (d) WTLS : c’est la couche de sécurisation des données. C’est une version TLS (ex SSL) adaptée à la communication sur des transports à faible bande passante. La couche WTLS est utilisée pour des applications où la sécurité joue un rôle majeur comme le commerce électronique. 13 Livre blanc Wireless (e) WDP : a pour objectif d’offrir un mode datagramme aux couches supérieures. Elle fait donc l’adaptation entre la couche de transport (GSM, SMS, GPRS, …) et les couches supérieures. Cette couche permet aussi l’indépendance de la communication WAP vis à vis du transporteur. Environnement de développement Il existe une vaste gamme de solutions pour développer des sites ou des applications WAP, allant du simple éditeur de texte jusqu’à l’environnement complet, intégré à un serveur d’application. En règle générale, pour développer des applications WAP, il est nécessaire d’avoir : • d’un éditeur WML/WMLScript • d’un serveur capable de fournir des paquets WML • d’un moteur applicatif dans le cas de pages dynamiques • et d’un navigateur WML. Cependant, si on veut simuler un environnement réel, il faut envisager de se procurer une passerelle et un terminal WAP ou, à défaut, un émulateur. La passerelle WAP Fonctionnement de la transaction Le terminal mobile supportant les fonctionnalités du WAP doit, dans un premier temps, pour obtenir des données en provenance d’un service WAP, se connecter à une passerelle. Lorsque le terminal mobile est connecté, l’ensemble des transactions effectuées par le mobile est envoyé par la passerelle au serveur applicatif par une transaction de type IP sous forme de requêtes proches du standard http. Le serveur applicatif va donc renvoyer à la passerelle des documents au format XML et transformer les requêtes du terminal mobile. Cela signifie que le serveur peut utiliser les mêmes technologies qu’un serveur web pour fournir des données (accès à une base de données, exécution d’un script CGI…). Les applications possibles de cette technologie sont donc très vastes. Le rôle de la passerelle La passerelle constitue le point clef du WAP : c’est l’interface entre le terminal fonctionnant sur un réseau sans fil et le réseau IP fonctionnant sur un support quelconque. Le rôle de la gateway ne s’arrête pas là : elle permet de transformer les réponses en provenance du serveur applicatif en données compactées, adaptées à transiter sur un réseau sans fil avec une bande passante plus faible. 2. Approche économique 2.1. La déception autour du WAP Le WAP est né sur un malentendu : les observateurs trop enthousiastes ont fait croire aux entreprises qu’elles pourraient accéder facilement à leurs anciennes applications à partir d’un téléphone portable, et le grand public s’est imaginé pouvoir surfer sur Internet. Quelques chiffres Ces mêmes observateurs ont présenté le WAP comme l’incarnation de l’Internet mobile et le nouvel eldorado du business : • 1 200 millions de personnes devaient s’abonner à un téléphone mobile connecté à Internet en 2005, soit six fois plus que de personnes branchées depuis leur ordinateur, MediaDev 2001 14 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions • le " m-commerce " devait représenter 37 milliards de dollars en Europe en 2003 selon IDC • le cabinet Ovum annonçait 6 millions de wapnautes pour la fin de l’année et 322 millions en 2004. La réalité est tout autre : • France Telecom comptait 450 000 utilisateurs fin 2000 • SFR passait tout juste la barre des 100 000 abonnés. Les défauts du WAP Les services liés au WAP ont tout d’abord été développés trop vite, à la hâte, et ne s’avèrent pas du tout adaptés à la navigation sur un téléphone portable. Les premières start up qui se sont lancées dans des portails WAP ont fait l’erreur de croire qu’elles pouvaient extraire des contenus de sites Internet et les rendre lisibles sur le WAP. C’est oublier les spécificités du téléphone mobile, presque tous équipés de petit écrans et de navigateurs différents. Le second défaut du WAP est sa lenteur. La vitesse de transmission via les tuyaux GSM, par lesquels transitent les données, est limitée à 9,6 Kbits/s., la même que celle du GSM. Elle n’est jamais atteinte en pratique : l’encombrement du réseau GSM fait qu’on parvient rarement à dépasser les 2 Kbits/s. Le troisième défaut est entièrement économique : • Le WAP oblige tout utilisateur potentiel à changer son téléphone mobile • Les informations fournies sur les portails WAP n’étaient pas forcément adaptées aux besoins de l’utilisateur nomade • Le coût de l’utilisation du WAP est exorbitant : l’affichage en six lignes maximum, ou la saisie d’une adresse internet à partir d’un clavier alphanumérique rendent la consultation non seulement fastidieuse mais également très longue, donc très onéreuse, la facturation se faisant à la durée. 2.2. Le WAP comme porte d’entrée principale de l’internet mobile Le WAP gomme ses défauts de jeunesse Le WAP dans sa version 1.2 se révèle plus stable. Parallèlement, les éditeurs commencent à éliminer les défauts de leurs navigateurs, souvent liés à un développement précipité. Les technologies, les éditeurs et les prestataires de services atteignent aujourd’hui un seuil de maturité qui permet de construire des applications réellement ergonomiques et qui s’adaptent aux besoins des utilisateurs nomades. De ce fait, le WAP retrouve une réelle utilité, non plus pour des utilisations btoc mais pour des applications professionnelles, essentiellement tournées vers l’Intranet mobile. Il autorise la même typologie d’applications que le SMS, intéractivité en plus. L’intérêt de son utilisation réside surtout dans l’ergonomie des pages : la construction d’une arborescence de pages WML offre un espace d’informations plus grand et plus ciblé que les mini-messages SMS de 160 caractères. En revanche, comme l’animateur d’une communauté WAP définit une URL comme point de rendez-vous, le WAP n’autorise pas le mode "push" du SMS. Son accès demeure à la complète initiative du nomade. C’est pour cela que les deux technologies sont souvent utilisées de paire. 15 Livre blanc Wireless Des expériences professionnelles satisfaisantes "nous avons choisi de mettre en place un système de communication basé sur le WAP pour des raisons de coût et de facilité de mise en œuvre". En effet, alors que les solutions d’Internet mobile commencent à peine à apparaître, le principal avantage du WAP est le terminal de réception. C’est dans la majorité des cas un téléphone portable, qui de plus en plus, est commercialisé avec des navigateurs WAP, à des prix de plus en plus compétitifs. L’équipement des forces mobiles revient donc à de faibles coûts, quand les personnes ne sont pas déjà équipées personnellement. 2.3. L’avenir du WAP La mauvaise réputation du WAP, nous l’avons vu, reposait en partie sur le faible débit offert par le GSM ainsi qu’à la taille réduite des écrans des téléphones mobiles. Le premier handicap pour les applications professionnelles est levé : elles fonctionnent déjà bien avec les débits existants et l’arrivée du GPRS améliorera encore leur utilisation. L’UMTS n’est donc plus attendu avec autant d’impatience qu’on pouvait l’imaginer. De plus, l’Internet mobile pour les entreprises répond essentiellement à trois types de besoins : la communication (email, agenda, …), l’accès à du contenu et l’interaction avec le système d’informations au moyen d’applications métier. C’est ce à quoi répondent les portails accessibles à distance, développés et destinés aux employés de l’entreprise (btoe), prolongement sans fil naturel des Intranets des entreprises. Le WAP n’est donc pas mort et les applications métiers lui redorent doucement son blason. Reste à démontrer le retour sur investissement. C) Le GPRS, une technologie très prometteuse 1. Approche technologique 1.1. Définition Le GPRS (General Packet Radio Service) est un service de transmission de données en mode paquet prochainement offert sur les réseaux GSM. Le GPRS est une évolution et une amélioration de la norme GSM, souvent appelée deuxième génération de la norme GSM (ou GSM 2+). Elle permet d’être raccordé et de naviguer sur Internet via un téléphone mobile avec un débit comparable à celui d’un micro-ordinateur actuel (jusqu’à 170 Kbits en théorie). Le GPRS repose sur la transmission en mode paquet. Ce mode de transmission a pour avantage de n’utiliser le réseau qu’au cours de la transmission du paquet, et non, comme le GSM pendant toute la durée de la communication. Le GPRS permet donc d’optimiser l’utilisation du réseau GSM sans avoir par ailleurs recours au déploiement d’infrastructures lourdes. Il viendra compléter les réseaux actuels en contrepartie de quelques modifications, notamment celle des logiciels de stations de base, mais sans investissements importants, sans avoir à acquérir une nouvelle licence auprès de l’ART comme c’est le cas pour l’UMTS. Ce qui implique que tous les opérateurs détenteurs de licence GSM peuvent évoluer vers la norme GPRS très rapidement. MediaDev 2001 16 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions 1.2. La technologie Architecture Il s’agit d’une évolution de la norme GSM, conservant pour la partie voix son architecture avec ses sous-couches BBS (Base Station Subsystem ou Sous-système Radio) et NSS (Network SubSystem ou Sous Système réseau). La mise en place du réseau GPRS nécessite essentiellement des mises à jour logicielles. Les stations de base ne subissent pas de modifications, si ce n’est l’adjonction d’un logiciel téléchargeable. Plus en amont, le contrôleur des bases doit être doublé par un contrôleur de paquets (ou PCU, Paquet Contrôler Unit). Vient ensuite la chaîne destinée aux données par paquets, constituée : • du commutateur SGSN au Switch spécifique GPRS qui a pour fonction de vérifier l’enregistrement des abonnés, de les authentifier et d’autoriser leurs communications • et du module d’accès (GGSN) au monde IP (Internet ou Intranet). Les couches logicielles Les piles logicielles d’un réseau GPRS : • • • • • SNDC SubNetwork Dependant Convergence LLC Logical Link Control RLC Radio Link Control GGSN Gateway GPRS Support Node SGSN Serving GPRS Support Node Les couches du terminal mobile • La couche physique, qui se décompose en deux sous-couches fonctionnelles : - la sous-couche RF, qui gère les fonctions radio du terminal. Elle émet les informations reçues de la couche physique. Elle décode les informations reçues de la station de base et les transfère pour interprétation vers la couche physique. - la couche physique produit les trames, qui seront émises par la couche radio. Pour les trames reçues du réseau, elle détecte et corrige les erreurs de transmission. - la couche MAC (ou RLC pour Radio Link Control) pilote la liaison radio entre le terminal et la station de bas, c’est-à-dire les mécanismes de retransmission en cas d’erreur, la fonction de contrôle d’accès d’accès ressources radio quand plusieurs terminaux sont en concurrence. LE RLC peut demander la retransmission d’un bloc de données. - la couche supérieur SNDC (SubNetwork Dependant Convergence) gère la mobilité, le cryptage et la compression des données. 2. Approche économique 2.1. Le GPRS ou le turbo des réseaux GSM Le GPRS ne change rien à la transmission de la voix. En revanche, il autorisera au début de son déploiement des débits entre 20 et 30 Kbits, c’est-à-dire qu’il multipliera par trois le débit des données. Les opérateurs parlent même d’une mise à niveau de leur réseau de téléphonie mobile. Même si le 17 Livre blanc Wireless GPRS est présenté comme une technologie transitoire en attendant l’UMTS, il a l’énorme avantage d’être déployé sans grande difficulté. En effet, les opérateurs n’ont pas à revoir l’infrastructure radio du GSM. Cette mutation a le mérite de ne pas être trop coûteuse : " environ 500 millions de francs " évoque Itinéris, " un milliard de francs " estime Bouygues Telecom. En tout état de cause, très loin des 30 milliards estimés pour l’UMTS. Comme il s’agit d’un service de transmission en mode paquet, le GRPS sera facturé au volume de données transmises et non au temps de connexion, comme c’est aujourd’hui le cas pour les services en " mode circuit ". Il sera donc possible de maintenir des connexions permanentes, telles que celles que nous connaissons déjà pour un ordinateur fixe bénéficiant d’un accès à Internet par le câble ou l’ADSL. La principale révolution du GPRS est certainement dans le mode de facturation. Les trois opérateurs finalisent des forfaits d’un genre nouveau, basés à la fois sur la durée de la communication pour les appels vocaux mais aussi sur le volume des données. Le second intérêt est que cela autorise un trafic plus important des données : informations, photographies, fichiers MP3, etc…). Il sera donc possible de participer à des jeux en réseau et d’écouter des radios en direct. On peut donc s’attendre à des services accessibles uniquement via le GPRS. 2.2. Le GPRS pour qui ? Nigel Deighton du Gartner Group estime que "les principaux clients dans les deux prochaines années seront les entreprises". Ce qui est certain, c’est que l’utilisation principale du GPRS sera vraisemblablement l’accès radio au réseaux IP, Internet ou Intranet. En reliant un micro-ordinateur à un terminal GSM/GPRS, ou en insérant une carte PC GSM/GPRS dans cet ordinateur, on aura donc accès à toute la gamme des applications supportées par Internet. C’est en effet l’emploi le plus prometteur du GPRS. Avec un seul terminal GSM/GPRS, on pourra, grâce à l’utilisation du protocole WAP, accéder à un sous-ensemble d’entre-elles (messagerie électronique, et diverses applications telles que les réservations à distance…). Outre l’accès aux réseaux IP, le GPRS pourra également être utilisé pour des applications professionnelles réservées à des groupes fermés d’utilisateurs. Il possède en effet des fonctionnalités étendues comme le transfert de données point à multipoint. On imagine effectivement facilement que les principales intéressées seront les entreprises pour équiper leur populations nomades. Conçu pour une utilisation mobile, on peut penser que le GPRS sera dans certains cas compétitif pour une utilisation fixe. D) EDGE est encore a ses balbutiements 1. Définition EDGE, Enhanced Dada Rate for GSM Evolution, est une modulation radio ajoutée à la norme GSM. Initialement développée par Ericsson afin d’améliorer les fonctions et services proposés sur GSM, EDGE constitue ainsi le GSM phase 2+. EDGE peut être un intermédiaire au passage de la seconde à la troisième génération, du GPRS à l’UMTS. Il est quelques fois assimilé à la 2.5 génération de téléphonie mobile. MediaDev 2001 18 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions 2. Evolution technologique EDGE permet au GSM d’offrir plus de fonctionnalités et un débit plus important. Il offre un débit théorique de 384 Kbps contre 144 Kbps, grâce à l’élargissement de la bande passante. GSM++ est une autre appellation d’EDGE. EDGE s’inscrit dans la continuité du GSM mais aussi du GPRS, et par conséquent il se base sur les mêmes infrastructures et ne modifie pas considérablement les réseaux existants. Sa mise en place suppose l’évolution des stations de base et l’adaptation des terminaux. 3. Les acteurs L’avis des différents acteurs sur l’intérêt de cette nouvelle technologie est très mitigé. EDGE dont la mise en service est prévue pour 2002 ne fait pas l’unanimité. Pour certains c’est une solution réaliste, pour d’autres c’est une solution bâtarde. Sur le marché européen, Bouygues Télécom est l’un des seuls opérateurs français à s’y intéresser, on trouve l’opérateur Blu pour l’Italie. Au niveau international, les opérateurs américains ont suscité un véritable engouement et prévoyaient la conversion de leur protocole TDMA (équivalent du GSM en Europe). Cependant l’engouement du japonais NTT Docomo pour le GSM et GPRS a entraîné tous les autres opérateurs du marché et laisse EDGE à ses débuts. Ainsi, en France, Bouygues Télécom se concentre sur EDGE (il considère la norme UMTS comme utopique) pour offrir des services plus facilement réalisables et accessibles. EDGE a l’avantage d’offrir une couverture étendue. Tandis que, France Télécom et SFR considèrent cette technologie utile uniquement pour des marché niches. Mais l’évolution dépendra de la position adoptée par les équipementiers et fournisseurs de terminaux. Ainsi Alcatel et Nortel Networks (équipementiers) se sont déjà lancés sur le marché de cette norme, tout en restant sur leur garde car la réussite repose surtout sur les constructeurs de terminaux qui doivent assurer la compatibilité avec les technologies précédentes (GSM-GPRS-EDGE). De plus, EDGE profite du retard des technologies concurrentes (GPRS et UMTS) pour percer le marché de la téléphonie mobile. Avec un retard de plus d’un an, la mise en place de GPRS en maintenant prévue en même temps qu’EDGE (2002). Cela signifie que ces deux technologies sont directement concurrentes et la notion de continuité tend à disparaître. Etant une technologie développée sur les infrastructures de GSM et GPRS, EDGE a l’avantage d’être toujours moins coûteux par rapport à l’UMTS. E) L’UMTS, une solution encore lointaine et qui n’apporte rien aux entreprises aujourd’hui 1. Approche technologique 1.1. Définition UMTS, Universal Mobile Telecommunication System, est une nouvelle norme cellulaire numérique de troisième génération. L’intérêt principal de cette technologie est d’offrir des services multimédia à haut débit. L’UMTS offre, 19 Livre blanc Wireless " en amélioré ", tous les services proposés sur le GSM. Les fonctionnalités seront enrichies progressivement par de nouveaux services multimédia. Cependant ceci utiliseront les plate-formes Internet d’un environnement fixe, ce qui sous-entend qu’il n’y aura pas de réelles nouveautés. 1.2.Technologie L’UMTS est une extension du GPRS et fonctionne comme lui en mode paquet. La vitesse de transmission offerte par les réseaux UMTS atteint 2 Mb/s, grâce à une infrastructure permettant l’élargissement des fréquences ainsi que la modification du codage des données. Le changement principal provient du mode de communication entre les terminaux mobiles et les stations de bases des opérateurs. Les technologies associées : W-CDMA,Wideband Code Division Multiple Access permet le partage d’ une même fréquence grâce à des codes propres à chaque utilisateur qui peuvent ainsi parler en même temps sur le réseau. FDD, Frequency Divison Duplex est une fréquence radio affectée respectivement au trafic descendant et ascendant. Il en résulte une incapacité à allouer plus d’espace au trafic descendant plus gros consommateur de débit que le trafic ascendant. 2. Approche économique L’UMTS étant introduit comme une évolution du GSM avec des terminaux bi-modes et une possibilité de repli sur les services GSM dans les zones non encore couvertes par l’UMTS,il devrait bénéficier entièrement de la dynamique du GSM : couverture étendue et offre de terminaux très compétitive. On en est loin cependant, les freins concernant sa mise en place étant nombreux 2.1. Incertitudes sur la date possible d’ouverture des services Les plus optimistes annonçaient 2002, comme date de lancement des premiers services UMTS. Il est plus vraisemblable de parler de 2003, voire de 2004 puisque beaucoup d’incertitudes subsistent concernant la rapidité de déploiement de la couverture. 2.2. Efforts financiers importants à fournir par les opérateurs, même s’ils sont déjà opérateurs GSM La mise en place du réseau UMTS supposant le refonte totale de l’infrastructure, elle engendre des coûts élevés pour les différents acteurs. IDC estime que le coût des dépenses liées à la mise en place des infrastructures de téléphonie 3G en Europe de l’Ouest devraient dépasser les 88,3 milliards d’euros entre 2000 et 2004. L’UMTS coûte donc très cher. Pour amortir ces coûts d’investissements prohibitifs, les opérateurs engagés dans la bataille de l’UMTS devront avoir recours à des alliances stratégiques pour mutualiser la construction de leurs futurs réseaux. Ce ne sera probablement pas suffisant et seule une véritable augmentation en masse du nombre de communications des abonnés permettrait de le rentabiliser. MediaDev 2001 20 I-Technologies et protocoles de communication : benchmark et définitions 2.3. Les équipementiers devront fournir des efforts de développement importants Pour atteindre cette masse critiques d’utilisateurs de téléphonie 3G (IDC prévoit qu’à la fin de l’année 2004, 16,3 millions de personnes utiliseront la téléphonie de troisième génération), les équipementiers devront faire preuve de rapidité. Si les constructeurs affichent beaucoup d’optimisme en prévoyant une commercialisation massive de leurs terminaux entre 2002 et 2003, les opérateurs, dont France Telecoms Mobiles, affirmaient il y a un peu plus d’un mois, ne pas avoir reçu les terminaux UMTS multibande, nécessaires à leurs expérimentations. En fait, les équipementiers sont confrontés à plusieurs problèmes majeurs : la normalisation du protocole UMTS qui n’est pas encore actée chez tous les opérateurs et celui des composants, dont l’industrialisation tarde à se faire. Ces éléments sont peu rassurants et face au déploiement plus rapide des autres protocoles de communication, on peut se demander quel sera l’avenir de l’UMTS pour les entreprises. Son atout majeur, le haut débit, risque de ne pas s’avérer finalement pas un avantage suffisamment compétitif : comme pour le GPRS, les vitesses annoncées seront difficilement atteignables. Les entreprises n’auront-elles pas tendance alors à garder un protocole tel que le GPRS qui finalement offre lui aussi une accès permanent à Internet ? Pourront-elles attendre la troisième génération avant d’équiper leurs populations nomades ? F) Bluetooth 1. Approche technologique 1.1 définition Créée en 1998, à l’initiative de 5 entreprises (Ericsson, IBM, Intel, Nokia et Toshiba), formant le SIG, Special Interest Group, Bluetooth est une technologie de communication sans fil. Elle utilise des transmissions radio à courte distance, permettant aux périphériques portables de communiquer entre eux sans liaisons physiques. 1.2 technologie Cette technologie permet de relier PDA, ordinateurs et téléphones portables dans un rayons de 10 à 40 mètres, et 100 mètres avec un amplificateur. Elle se présente sous la forme d’une puce intégrée dans chacun des périphériques. Bluetooth est un mixte des deux modes de commutations circuit et paquets. Le débit maximal théorique est de 1 Mb/s. Bluetooth supporte plusieurs canaux : • un canal de données asynchrones et trois canaux synchrones pour la voix • un canal qui supporte en simultané des données asynchrones et de la voix synchrone. Chaque canal de voix supporte un lien synchrone de 64 Kb/s. Le canal asynchrone pour les données peut établir un lien de 721 kb/s dans une direction et 57,6 Kb/s sur la voie de retour ou d’un lien symétrique de 432.6 kb/s. La voix transite à travers la modulation CVSDM (Continuous Varible Slope Delta Modulation). Cette modulation à l’avantage de conserver une voix compréhensible avec 4 % de bits erronés, grâce au 21 Livre blanc Wireless transport des échantillons en cas de d’interférences. En outre, dans ce cas l’ensemble émetteurrécepteur peut changer 1600 fois de fréquences. 1.3. Le fonctionnement La technologie : Bluetooth fonctionne grâce à un lien radio dans les ondes ultra courtes, des canaux et des piconets. Le Lien radio : il est constitué d’ un circuit intégré de 9 mm de côté, permettant ces connexions. Les canaux : le circuit comporte 79 canaux d’1Mhz chacun. Ces canaux permettent d’établir la liaison simultanée, d’un réseau point à point et la connexion d’un point vers plusieurs points. Tous les canaux sont utilisés par le signal radio d’une puissance de 100 mw. Les piconets : c’est un ensemble de périphériques organisés autour de Bluetooth. Un piconet se forme à partir de la connexion de deux périphériques et peut comporter jusqu'à 8 périphériques. Chacune des fréquences identifie les piconets et chacun des composant des piconets sont synchronisés avec la même fréquence. Les connexions : Avant toutes connexions en Piconet (au moins deux périphériques connectés), les différents terminaux sont dit en " mode écoute ", à l’intérieur de ce mode, une unité non connectée, perçoit les messages envoyés toutes les 1.28 secondes. Quand un terminal capte le message qui s’adresse à lui, il écoute 32 fréquences définies pour cette unité. A partir du message capté, la procédure de connexion est inversée, elle n’est plus menée par l’unité de départ mais par n’importe quel terminal qui devient alors " maître " de la connexion tandis que les autres sont considérés " esclaves ". Le temps de connexion est d’environ 2.56 secondes. Cette connexion se fait de deux manières différentes : soit l’adresse est connue, et la connexion est établit par un message PAGE, soit elle ne l’est pas et une requête préalable est nécessaire en plus du message PAGE. 1.4. Bluetooth, pour quelles applications ? Les applications : La connexion à internet sans fil ; les applications de réseaux personnels ; le remplacement des câbles Les fonctions associées : Une unité de transmission radio ; des fonctions logicielles ; une unité de contrôle du lien ; un gestionnaire de liens ; un piconet ; Scaternett ; adresse Mac ; unités parquées. Ces applications sont possibles car Bluetooth est complètement indépendant des systèmes d’exploitation. 2. Approche économique Bluetooth, bénéficie du soutien des grands acteurs du marché de télécommunication (3com, Ericsson, IBM, Intel, Lucent, Micosoft, Motorola, Nokia et Toshiba). Ainsi l’intérêt porté à cette nouvelle technologie, garanti son avenir. Le succès que rencontre cette technologie est dû aux différents avantages financiers qu’elle représente : • faible coût du lien radio sur lequel se base cette technologie. • les industriels bénéficient de la gratuité de son utilisation : le matériel développé autour de cette technologie n’exige pas aux industriels d’avoir une licence d’utilisation, mais uniquement de s’inscrire sur le site SIG, à l’origine de la technologie. Le SIG regroupe aujourd’hui plus de 2000 industriels. MediaDev 2001 22 II - Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation A) L’entreprise sans fil : de nouveaux types de réseaux 1. Bluetooth™ : l’interconnectivité Grâce aux puces Bluetooth™, votre téléphone pourra bientôt communiquer avec votre ordinateur, votre fax ou encore votre assistant électronique… et sans fil ! C’est du moins ce que promettent les inventeurs de cette technologie révolutionnaire. Car la " dent bleue ", rencontre encore quelques problèmes de mise au point d’après la presse spécialisée et son coût reste assez prohibitif. C’est d’ailleurs ce qu’ont reconnu les participants du forum Bluetooth™ qui s’est déroulé en juin 2001 à Monaco. Si tous restent optimistes sur le potentiel de cette technologie, leur enthousiasme est tempéré par de nombreux problèmes techniques. Aujourd’hui les coûts de développement s’envolent et compromettent l’objectif de la profession de limiter le surcoût d’une fonction Bluetooth™ à 5 dollars par appareil. Cela s’explique par l’existence de nombreuses incompatibilités entre matériels venant de constructeurs différents. Les coûts actuels sont plutôt de l’ordre de 25 à 30 dollars. Pour les baisser sensiblement, il faudra que la profession puisse augmenter massivement ses volumes. 1.1. Bluetooth™ va révolutionner le concept de réseaux personnels dans les entreprises Interview de Jean-Luc Verré, directeur marketing de COM One Pouvez-vous nous expliquer brièvement qui est COM One ? COM One est une société française spécialisée dans la conception et la commercialisation de produits de télécommunication et de solutions Internet. Nous développons depuis plus de 10 ans des produits de haute technologie pour les principaux constructeurs de PC, les opérateurs de télécommunication et plus généralement pour l'univers grandissant des professionnels itinérants et des utilisateurs d'Internet (Cartes PCMCIA/CF+, Produits USB, Modules industriels,Terminaux Internet,Vidéo-Modem…). COM One est côté à la bourse de Paris et à celle de Stuttgart. Notre siège social est situé à Cestas près de Bordeaux, nous avons aussi des bureaux commerciaux à Paris, Londres et Berlin. Notre effectif est d'aujourd'hui 100 personnes dont 30 ingénieurs R&D. Pouvez-nous nous décliner le type de produits que vous proposez déjà sur ce réseau ? Nous sommes dès à présent capable de faire des démonstrations de l'interopérabilité entre les téléphones mobiles Bluetooth™ et les cartes PC Bluetooth™ ainsi qu'entre les PC et les modems de connections sans fil Bluetooth™. Notre offre se construit aujourd'hui autour des produits suivants : La carte PC Platinium Bluetooth™ : Cette carte PC permet une connectivité sans fil entre les ordi roniques, la navigation sur le WEB ou l'échange de données avec le siège de sa société. La carte PC est d'ores et déjà disponible. Le modem de connexion sans fil Bluetooth™ : Ce modem est connecté à une prise téléphonique aux ordinateurs portables équipés de cartes PC Bluetooth™ et permet d'accéder au réseau téléphonique sans être branché sur la prise. Ce modem sans fil, qui offre une 25 Livre blanc Wireless portée de près de 100 mètres, permet aux utilisateurs d'ordinateurs portables de circuler librement tout en restant connectés en permanence à l'Internet ou à leur messagerie électronique. @Max : Nous avons lancé l'an passé l'@Max, terminal Internet de nouvelle génération doté de toutes les fonctions nécessaires pour la navigation Internet et la messagerie électronique. Ce système unique en son genre peut même être utilisé comme téléphone portable, fax et répondeur. COM One a développé ce terminal Internet convivial pour les utilisateurs n'étant pas encore familiers de PC et pour les grandes entreprises en partenariat avec National Semiconductor, qui a fourni la technologie clé. @Max est un terminal Internet / Intranet qui constitue une solution de communication originale puisqu'il réunit au sein d'un seul et même appareil diverses fonctions utilisées fréquemment. La version standard du @Max est équipé d'un modem de 56.000 Kbps (V90) et d'une carte Ethernet 10 / 100 baseT. Elle peut en outre être mise à niveau pour être utilisée avec le RNIS, le câble, l'ADSL et le sans fil. Votre offre semble très tournée vers les entreprises alors que pour beaucoup bluetooth n'est qu'une technologie "domestique". C'est effectivement une opinion que l'on a beaucoup retrouvé dans la presse ces deux dernières années. Peut-être Bluetooth™ a-t-il trop tardé à faire ses preuves ? Face au développement grandissant du nomadisme et à la recherche de convivialité sur les réseaux professionnels, nous faisons le pari d'un Bluetooth™ très intégré dans la vie des entreprises dès l'an prochain. Bluetooth a pour objectif premier de remplacer le câblage et de créer un lien dynamique entre équipements électroniques, informatiques et téléphoniques. Or, c'est précisément ce que les entreprises vont demander de plus en plus à leurs réseaux. Nous avons repéré cinq usages professionnels très pertinents des technologies Bluetooth™ : La synchronisation de données : de retour de voyage d'affaires l'utilisateur pourra synchroniser sans fil son handheld PC, son téléphone mobile et mettre à jour son planning, son répertoire d'adresses. La création d'un réseau personnel : en connectant son handheld PC, son portable ou tout autre appareil Bluetooth™ au routeur Wireless Broadband. Cela permet d'accéder à son Intranet et de récupérer le dernier rapport de ventes, d'imprimer une offre de dernière minute, de partager un accès Internet entre plusieurs PC, simultanément, sans fil et en complète sécurité. Le roaming Network Access : lors d'un meeting, il devient possible d'échanger électroniquement des cartes de visites, de transférer des fichiers aux autres participants, de se connecter à l'Intranet pour connaître l'état des stocks, sans contrainte de câblage. La suppression des câbles : dans les secteurs industriels (comme par exemple le secteur automobile), qui ont besoin de transférer et de partager des informations entre plusieurs machines, les solutions Bluetooth™ permettent d'envoyer des informations à leurs équipements de production sans aucun fil. MediaDev 2001 26 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation La vidéo sécurité : Bluetooth™ permet d'optimiser la surveillance vidéo en connectant par ondes radio plusieurs caméras au routeur et d'éviter ainsi les problèmes de connectique et d'emplacement. Le fait que nous développions nos propres piles et profils, nous permet de nous adapter à l’ensemble des nouvelles applications pouvant utiliser des transmissions Bluetooth™.Afin d’ être encore plus réactif, nous avons créé un module BT actif pouvant être décliné pour toutes les applications. Que répondez-vous à ceux qui pensent encore que Bluetooth™ reste une technologie totalement immature ? Lors du Bluetooth™ Congress 2001 à Monaco ou nous étions exposant, nous avons constaté l’engouement des visiteurs. De nombreux industriels internationaux sont en passe d’intégrer cette technologie dans leurs équipements : terminaux de paiement, télémesure, téléphones mobiles… Difficile de ne pas y croire, face à des avantages aussi importants que l’interopérabilité et la sécurité ! 1.2. Un exemple d’application b2c : un réseau local Bluetooth™ pour les clients d’une société de transport de voyageur Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole. Afin d’anticiper l’arrivée de nouveaux services mobiles " riches ", Micropole réalise actuellement pour une société de transport de voyageur,un prototype d’application reposant sur Bluetooth™.Grâce à l’installation de bornes,les voyageurs équipés de terminaux adaptés pourront bénéficier de services à valeur ajoutée de proximité et de services ludiques. Ce service repose sur un double principe : proposer au voyageur doté d’un terminal mobile Bluetooth™ (smartphone, PDA) des informations relatives à son déplacement et à sa situation géographique, et rendre son voyage plus agréable en lui proposant du multimédia (livre, journal, musique, clip,…) " à emporter ". Dès que l’utilisateur est détecté par la borne, celle-ci lui signale le service par l’envoi d’un message et lui propose de s’y connecter. Le voyageur accède ensuite au menu et se voit proposer différentes fonctions répondant à ses besoins dans le cadre de son déplacement : - plan, infos trafic, recherche et optimisation d’un itinéraire en fonction de différents critères (choisir son moyen de transport, choisir l’itinéraire le plus rapide), - informations sur le quartier (plans, commerces, restaurants, bars, cinémas,…). La rubrique "à emporter" offre au voyageur la possibilité de télécharger une sélection de news et de livres (grâce aux services du fournisseur de contenu Mobipocket), de la musique ou encore des vidéos. Il peut ensuite les consulter en mode off line durant son trajet. La réalisation de ce prototype, aujourd’hui opérationnel, nous a permis d’aller bien au-delà de la validation d’une technologie. Nous avons à la fois pu apprécier les difficultés de mise en œuvre de Bluetooth™, mais également tester de manière concrète les services mobiles de demain. Bluetooth™ permet d’accéder à un réseau local sans fil avec des débits très importants - comme le permettra l’UMTS - via des terminaux sophistiqués : écrans larges, couleur, forte capacité de stockage. Cette nouvelle donne nous oriente vers la conception de services" plus riches", toujours multiterminaux. Il ne faut toutefois jamais perdre de vue l’essentiel : offrir un service vraiment utile à l’utilisateur en situation de mobilité. Je nuancerai donc le témoignage de M.Verré de COM One, car en ce qui nous concerne, nous pensons que la première cible concernée par Bluetooth™ est aujourd’hui le b2c. Bien sûr la personne qui utilisera les bornes pourra tout à fait être un professionnel, mais, il est évident pour nous, que Bluetooth™ n’entraînera pas pour l’instant de bouleversements importants dans la vie de l’entreprise. 27 Livre blanc Wireless Micropole,Web integrateur de solutions complexes, leader de l’Internet Mobile : du conseil à l’intégration MICROPOLE réalise des projets Internet Mobile " complexes ", apportant un véritable avantage concurrentiel aux entreprises (intranets mobiles Forces de Vente, services de proximité, m-commerce, …). Les barrières d’entrée sur ce domaine sont très importantes, tant en matière d’intégration de l’Internet Mobile à l’ensemble du système d’information que dans la mise en œuvre de solutions multi-canaux. L’expertise, les références et l’approche éprouvée du groupe positionnent MICROPOLE comme leader français sur ce marché. La Recherche & Développement et les accords de partenariats avec les principaux acteurs du marché (constructeurs, opérateurs, éditeurs et fournisseurs de contenu) confèrent au groupe une réelle longueur d’avance dans les domaines à plus forts potentiels : géolocalisation, technologies Off Line et embarquées, interconnectivité (Bluetooth), reconnaissance/synthèse vocale et m-commerce. L’Internet Mobile Nouveau vecteur de communication à la disposition de l'entreprise : il s'adresse autant aux collaborateurs nomades (Force de vente, techniciens, ...) qu'aux clients finaux. Nos domaines de compétences : • Conceptualisation de services mobiles à valeur ajoutée. • Définition d’architecture techniques multi-canaux et multi-terminaux • Recherche de flux partenaires auprès de fournisseurs de services conçu pour mobilité afin d’enrichir les services du clients • Conception et mise en œuvre de services mobiles : BtoE, BtoC et BtoB • Utilisation des solutions On-Line ou Off Line des terminaux de type PDA ou SmartPhone • Réalisation de prototype de validation reposants sur des technologies avancés ou en version initiale (Bluetooth, VoiceXML, Géolocalisation, SyncML, …) Quels services, pour quelles cibles : BtoC - Services à destination des clients : consultation des comptes bancaires, accès horaires d’avions ou de trains, achats en ligne, localisation de la station service la plus proche… BtoE - Services à destination des collaborateurs itinérants de l’entreprise (Force de Vente, Service Après Vente, Logistique, Cadres, …) : mail, agenda, aide à la navigation, informations clients, réception d’un ordre de mission, liste de tâches, … BtoB - Services à destination des partenaires : consultation de catalogues, notification sur le niveau de stock… MediaDev 2001 28 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Micropole réalise le service Internet Mobile de la Coface Scrl Coface Scrl – Informer l’entreprise et faciliter ses échanges - Coface Scrl est filiale à 100% de Coface, partenaire des entreprises pour le développement international, elle intervient dans 3 domaines d’activités : • L’information d’entreprise • La gestion de créances • Le marketing direct L’objectif du projet : Coface Scrl souhaite offrir aux entreprises l’accès à sa base de données d’informations au travers de terminaux mobiles. Les fonctionnalités du projet : • Accéder via des terminaux mobiles à l’information sur les entreprises (coordonnées, chiffres clés, données financières, nom du dirigeant, domaine d’activité…) • Identifiez les fournisseurs ou clients d’un produit ou d’un service • Vérifier la fiabilité d’un partenaire • Gestion les alertes par sms (changement de dirigeant, déménagement, défaillance…) Le point fort : une base de données de plus de 4 millions d’entreprises françaises bénéficiant de 15000 actualisations quotidiennes. Caractéristiques techniques : solution XML ; environnement Microsoft ASP ; framework multi-terminaux. Architecture technique : Le développement s'appuie sur le framework Micropole de diffusion multi-terminaux. L'environnement serveur repose sur une architecture Microsoft NT et le langage de script ASP. L'accès aux bases de données Coface Scrl s'effectue via des requêtes HTTP entre le serveur d'application et le middleware Coface Scrl. Ces échanges reposent sur une API XML avec authentification et assurent une sécurité et une modularité optimales. L'architecture définie permet une évolution vers d'autres canaux de diffusions comme la voix (VoiceXML), la WebTV ou tout autres terminaux Internet et une compatibilité avec les futurs réseaux (GPRS, UMTS). " Lorsque nous avons rencontré Micropole, nous avons rapidement pu appréhender les principes fondamentaux d’un service Internet Mobile que sont la nécessité de diffuser notre information sur du multi-terminal, et l’importance de la rendre lisible quel que soit le support utilisé " déclare Christophe Gonzalès, Responsable e-business chez Coface Scrl. A Pascal Anthoine, Directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole, d’ajouter : " Notre objectif était d’accompagner Coface Scrl dans la mise en œuvre d’un service mobile à valeur ajoutée pour les entreprises." 29 Livre blanc Wireless - MediaDev 2001 W EB INTEGRATEUR DE SOLUTIONS COMPLEXES MICROPOL E Maître d'œuvre dédié aux projets Internet de 3e génération (sites portails, marchands, extranet, multicanaux, market places, …) et Internet Mobile apportant un véritable avantage concurrentiel aux entreprises, MICROPOLE accompagne ses clients sur l'ensemble des phases d'un projet : conseil, web design/web marketing, intégration. MICROPOLE se positionne comme leader de l'Internet Mobile en France et dispose de nombreuses références opérationnelles sur des solutions complexes (m-business avec paiement sécurisé, services géo-dépendants, transactions en ligne, bureau mobile, MICROPOLE Siège - France Le Capitole, 55 avenue des Champs Pierreux 92012 NANTERRE Cedex France Tél. : 33 0)1 41 20 20 20 Fax : 33 (0)1 41 20 20 21 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation 2.Technologies radio à étalement de spectre : la norme 802.11 Selon Carl D. Howe, directeur de recherches au cabinet d’études américain Forrester Research, la technologie Bluetooth™ arrive trop tard et propose un débit insuffisant. Pour pallier le manque de bande passante, il parie sur les technologies d’accélération de la distribution de contenus. En remplacement de Bluetooth™, le directeur de recherches parie sur la norme 802.11. Il s’agit d’un standard réseau sans fil de type Ethernet, autorisant des débits de 11 Mbps : les fréquences radio utilisées par la norme 802.11 lui ont été mondialement réservés. Elles sont gratuites et aucune régulation ne vient contraindre les entreprises qui veulent lui consacrer des produits explique-t-il. Témoignage de Matthew Campbell, coordinateur communication de Proxim UK Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre offre et quels sont aujourd’hui les produits que vous proposez ? Proxim, Inc. dispose de plus de 15 ans d’expérience en matière de conception et de fabrication de solutions de connectivité sans fil large bande ciblant les particuliers, les entreprises et les prestataires de services. Notre offre Symphony™, est une gamme de produits de connectivité sans fil faciles à utiliser et économiques destinés aux particuliers, aux petites entreprises et aux établissements scolaires que la gamme de solutions Ethernet, HPNA et sans fil pour Mac et PC, Farallon™, vient compléter. La gamme Harmony™ fournit, pour sa part, aux entreprises, la première architecture multi-standard de l’industrie compatible avec n’importe quelle technologie sans fil, leur permettant ainsi de pérenniser leurs investissements sur le long terme. Elle propose également un large éventail de modules intégrés conçus pour les fabricants OEM (Original Equipment Manufacturer). Enfin, la gamme de produits Stratum™, regroupe des solutions d’accès large bande et de connectivité permettant de relier entre eux les bâtiments d’une entreprise ou d’un prestataire de services. Sur quelles technologies travaille actuellement votre équipe de R&D ? Actuellement, Proxim développe des technologies basées sur le standard sans fil 802.11a (d’une portée de 150 m environ, cette technologie va permettre de fournir aux entreprises un accès au réseau sans fil en bénéficiant d’un débit de données de 54 Mbps, record absolu de la technologie sans fil) offrant ainsi une bande passante plus importante, ainsi que HomeRF, d’une portée de 45 m, cette technologie devrait être commercialisée courant 2001. Pourriez-vous nous fournir des exemples de contrats que vous auriez signés ? Nous n’avons pour l’heure signé aucun contrat en Europe. En effet, Proxim est implanté aux Etats-Unis depuis plus de 15 ans et les dernières technologies développées ne sont pas encore disponibles en France. Depuis combien de temps êtes-vous présent sur le marché des solutions sans fil ? Quel est, selon vous, son potentiel? Pionnier dans le domaine des technologies de connectivité sans fil, nous figurons depuis plus de 15 ans au premier plan de ce marché en matière d’innovation et de développement de produits. La société surpasse tous les autres fournisseurs en termes de parts de marché et continue de développer les solutions de connectivité sans fil large bande les plus fiables, les plus économiques et les plus robustes de l’industrie. Le marché de la connectivité sans fil devrait poursuivre sa croissance exponentielle au cours des prochaines années, certaines enquêtes indiquant en outre qu’il devrait peser plus de 10 milliards de dollars d’ici à 2005 (Frost & Sullivan). Proxim a l’intention de se maintenir au rang de leader de ce marché tandis que ce dernier continue de s’étendre. 31 Livre blanc Wireless Quel chiffre d’affaires, en francs, comptez-vous enregistrer en vendant ces produits ? Proxim a enregistré un chiffre d’affaires de 29 501 000 dollars au cours du premier trimestre de l’exercice 2001, soit environ 228 470 499,23 francs. Avez-vous noué des relations de partenariat pour vous imposer dans le petit monde du standard sans fil 802.11 ? Proxim travaille en partenariat avec plus de cent grandes entreprises high-tech en vue de développer une large gamme de périphériques informatiques sans fil. Parmi les fabricants OEM partenaires de la société, citons : Compaq, Data General, Fujitsu, Hand Held Products, HBO & Company, Hewlett-Packard, IBM, Intel, Intermec, LXE, Matsushita, Monarch, National Semiconductor, Percon, Seiko Epson, Siemens et Toshiba. Proxim est en outre l’un des fondateurs du groupe de travail Home Radio Frequency Working Group (Home RF WG) qui a élaboré des spécifications ouvertes (SWAP) pour les communications numériques sans fil entre PC, solutions Internet et équipements électroniques grand public. Le groupe, qui compte également Compaq, Intel, Motorola, National Semiconductor, Siemens et d’autres entreprises parmi ses membres, estime que ces spécifications accélèreront le développement et l’adoption des solutions de communication et de connectivité sans fil, tant chez les particuliers que dans les petites entreprises. Enfin, Proxim est membre de la WECA (Wireless Ethernet Compability Alliance). L’objectif de cette alliance est de garantir l’interfonctionnement des produits Wi-Fi™ (IEEE 802.11) et de promouvoir Wi-Fi™ au rang de standard LAN sans fil international sur tous les segments du marché. Du point de vue des entreprises utilisatrices, ces produits sont-ils rentables ? Nos produits éliminant la nécessité d’installer un câblage onéreux lors de la mise en œuvre d’un réseau informatique, les entreprises ne sont plus soumises aux dépenses qui y sont habituellement associées. De plus, la flexibilité des technologies de connectivité sans fil leur permet d’économiser de l’argent, les économies générées par l’implémentation de solutions Proxim variant selon les produits installés et la façon dont ils sont utilisés. De quelles évolutions technologiques les produits Proxim sont-ils aujourd’hui l’objet ? Par la conclusion d’un partenariat le 30 avril 2001 avec Atheros, Proxim a choisi d’intégrer leur technologie " Radio-on-a-Chip " à sa nouvelle génération de solutions réseau sans fil, fournissant de cette manière aux entreprises, un accès au réseau sans fil en bénéficiant d’un débit de données de 54 Mbps, record absolu de la technologie sans fil. De plus, Proxim a présenté sa technologie de réseau sans fil nouvelle génération à l’occasion du dernier CeBIT (tenu cette année du 22 au 28 mars). Il s’agit de la technologie HomeRF 10 Mbps fournissant des applications de diffusion multimédia et de transmission voix / données hautes performances et haut débit. Avec huit canaux à fréquence vocale, un accès prioritaire pour la diffusion multimédia en continu et un débit pouvant atteindre 10 Mbps ou plus, le protocole HomeRF constitue la seule technologie sans fil capable de mettre en place des réseaux domestiques large bande et haut débit pour la transmission de données et de la voix. La technologie HomeRF a été conçue pour le grand public. Elle est facile à installer, sécurisée, fiable et d’un coût abordable. Un réseau sans fil HomeRF permet aux utilisateurs d’accéder à tout type de contenus sur l’Internet depuis leur domicile. Pourriez-vous nous décrire un projet client en cours impliquant l’un de vos produits ? Le système DCS (Document Centre System), système bureautique tout en un de Xerox a été plébiscité par le marché, et pour cause :le nouveau produit a non seulement su satisfaire la demande des clients de la société,mais il a également offert d’excellentes performances, et ce, dès le départ. Pour atteindre un tel succès dans un environnement hautement concurrentiel, les systèmes DCS 220 et 230 devaient répondre aux standards de qualité les plus élevés. Pour ce faire, Xerox Europe a utilisé la technologie LAN sans fil de Proxim. Cette dernière lui a permis de mettre en œuvre l’environnement réseau approprié au programme de test des DCS dans son unité de fabrication de Mitcheldean (Royaume-Uni). MediaDev 2001 32 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation M. Jones, ingénieur senior en charge des nouveaux programmes chez Xerox, déclare être particulièrement satisfait des solutions Proxim. " De notre point de vue, le principal avantage des produits Proxim est leur facilité d’emploi. On m’avait assuré que je pourrais être opérationnel en l’espace de deux minutes et je dois admettre que c’est vrai. La gamme de produits que nous avons choisie s’est également avérée extrêmement performante,facteur que nous considérons comme crucial. Nous ne souhaitions pas nous équiper d’émetteurs, ces composants étant extrêmement coûteux. Enfin, la vitesse des transmissions dope les performances des applications ". L’investissement consenti dans cette installation client s’est-il révélé rentable ? Le coût initial de la mise en œuvre d’une solution LAN sans fil Proxim de 15 000 livres dépassait de plus de 10 000 livres l’estimation faite par M. Jones pour un système câblé. Cependant, il considère que Xerox a pour l’heure économisé 20 000 livres, le réseau ayant été déplacé deux fois, en raison de l’ajout de produits supplémentaires et des modifications qui en ont découlé. En termes concrets, quels sont les avantages conférés par ces solutions aux entreprises : d’un point de vue financier et/ou technologique ? Tel qu’expliqué précédemment, les solutions sans fil font bénéficier les entreprises de nombreux avantages financiers, plus particulièrement dans les environnements dans lesquels il est difficile de mettre en œuvre des réseaux câblés (entrepôts, petites entreprises, bâtiments classés). Par ailleurs, établir des connexions sans fil avec des réseaux permet de renforcer la flexibilité, améliorant du même coup la productivité et limitant les dépenses. De quel type d’équipements et d’outils informatiques les utilisateurs ont-ils besoin ? En réseau LAN, les utilisateurs peuvent se servir d’ordinateurs portables ou de PC standard pour se connecter au réseau d’entreprise, sans pour autant devoir installer des câbles encombrants et restrictifs. Si le réseau n’est pas LAN, ils peuvent également opter pour les assistants numériques personnels portatifs. Les équipements Proxim pouvant s’intégrer rapidement et facilement à n’importe quelle architecture réseau existante. À l’avenir, quel marché sera ciblé par ces produits ? Quelles sont vos attentes ? Le secteur de la connectivité sans fil continue de s’étendre sur de nouveaux marchés. À l’origine, les réseaux sans fil étaient l’apanage des marchés verticaux tels que la santé, la fabrication et l’éducation en raison des environnements dans lesquels ces réseaux devaient opérer. Cependant, de plus en plus d’entreprises se tournent actuellement vers les solutions de connectivité sans fil en vue de faire bénéficier d’avantages tangibles. La nécessité croissante d’assurer la disponibilité permanente de réseaux large bande non câblés au profit d’un personnel itinérant toujours plus important favorisera l’adoption généralisée des solutions sans fil. Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France : Technologie Bande Large 2,4 GHz 802.11 et/ou Bande Étroite 440 MHz ? L’expérience PSION TEKLOGIX Dans l’univers de la grande logistique, des plates-formes de distribution et des stocks industriels, la technologie Bande Large 802.11b apporte une réponse performante à une attente formelle : l’interopérabilité En matière de réseaux informatiques dans les milieux de la logistique et de l’industrie, le 21e siècle a débuté sous le signe de l’interopérabilité. Le standard 802.11b, mis au point par l’IEEE, International Electricity Electronic Engineer, définit ce que doit être un réseau sans fil afin d’offrir aux utilisateurs le maximum d’ouverture et de capacité d’interfaçage. 33 Livre blanc Wireless La fusion de PSION Enterprise et de TEKLOGIX apporte au monde exigeant de l’informatique mobile, des réponses encore plus complètes à travers une gamme élargie de réseaux de terminaux sans fil. Ensemble, les solutions proposées à travers les gammes Workabout et netPad de PSION et les produits TEKLOGIX de nouvelle génération, en particulier les terminaux picking mains libres et les systèmes de reconnaissance de la parole, constituent désormais l’offre la plus variée, la plus complète et la plus cohérente jamais atteinte. Ensemble, deux leaders de la technologie sans fil signent de leur nouveau nom : Siège : Parc de la Duranne, 135 rue René Descartes BP 421000 - 13591 Aix-en-Provence cedex 3 - Tél. 04 42 908 809 Fax 04 42 908 888 www.psionteklogix.com II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Avec une gamme de produits homologuée depuis janvier 1999, PSION TEKLOGIX répond de manière concrète et opérationnelle aux attentes de ses clients, en garantissant la compatibilité de ses terminaux portables et embarqués avec tous les grands acteurs du marché, en séquence directe comme en saut de fréquence. Pour autant, certaines spécificités liées à une configuration géographique ou à la présence de matières peu propices à la propagation des ondes, peuvent entraîner un industriel à opter pour la technologie radio Bande Etroite. En effet, la technologie Bande Large 2,4 GHz n’est pas toujours la seule réponse possible. Bon nombre de sites très étendus, industriels et/ou complexes en terme d’architecture réseaux, requièrent l’utilisation, après analyse, de la technologie Bande Étroite. Par ailleurs, c’est cette dernière qui s’impose en matière de réseaux étendus pour lesquels PSION TEKLOGIX France, devenu centre de compétence WAN (Wide Area Network), développe des modules de communication capables de s’interfacer à Mobitex ou à GSM. 3. Boucle locale radio (BLR) Alternative d’accès rapide, la BLR n’est aujourd’hui vendue qu’aux entreprises : elle permet des débits jusqu’à 512 Kbits/s jusqu’à plusieurs Mbits/s. Il s’agit de raccorder à un réseau de télécommunications fixe un accès radio. Dans la pratique, l’abonné se connecte au réseau via une antenne de réception. Deux opérateurs ont obtenu une licence nationale : FirstMark Communications France et Fortel. Le premier a lancé son offre fin janvier dans la région de Nantes avant de s’étendre à une quarantaine de villes d’ici à la fin de l’année.Cet accès cible clairement les PME-PMI avec un tarif de départ à 2400 F HT par mois. Environ 4 opérateurs BLR devraient apparaître dans chaque région. La meilleure alternative pour un accès haut débit ? Rien n’est moins sûr à cause du coût de mise en place pour les opérateurs. Les premiers utilisateurs de la BLR le clament haut et fort : sa mise en oeuvre est facile, son taux de défaillance est proche de zéro,son débit crête est plus généreux que prévu,elle offre un temps de réponse sans commune mesure avec le passé filaire et son service de maintenance est irréprochable. Sans douter de l’enthousiasme de ces premiers clients, cet echantillon s’avère trop restreint pour avoir une valeur statistique. Il n’a pas encore été confronté au risque de contention en heure de pointe, inhérent au partage d’une même station de base par plusieurs utilisateurs. Ce risque est d’autant plus probable que pour rentabiliser chaque zone de distribution, les opérateurs sont enclins à utiliser du multiplexage statistique. Outre cet embouteillage potentiel, il faut aussi compter sur le goulet d’étranglement formé en aval de la BLR par l’interconnexion à la dorsale Internet, voire au réseau téléphonique commuté. Sans oublier les difficultés préalables, comme l’autorisation du propriétaire de l’immeuble pour installer une antenne. En outre, il faut que l’antenne émette en vue directe avec la station de base de l’opérateur, autrement dit, sans aucun obstacle. Toutes ces contraintes excluent bon nombre de candidats potentiels mal lotis. Elles sont néanmoins contrebalancées par un délai d’installation très court, qui constitue le principal avantage de la BLR face à une solution filaire large bande. Le bon positionnement de l’antenne ne garantit pas pour autant une transmission sans heurts. Il faut tenir compte des conditions météorologiques à même de perturber les transmissions hertziennes. Dans certains cas, elles peuvent entraîner une baisse du débit d’au moins 30%. Quoiqu’il en soit, les opérateurs s’engagent sur un débit minimal en plus du débit de crête autorisé. Ce dernier dépend de la bande de fréquences empruntée : 26 ou 3.5 GHz, qui exploitent des canaux à 64 Kbit/s. La bande des 26 GHz autorise, en plus, la commercialisation de calibres à 2 Mbit/s.Une fois interconnectée,l’entreprise dispose d’un débouché permanent vers Internet.Mais cet accès doté d’une adresse IP fixe devient une cible idéale pour d’éventuels intrus. L’installation d’un coupe-feu et de procédures de contrôle d’accès s’impose alors. 35 Livre blanc Wireless Interview de Nicolas Darcet, directeur marketing de FirstMark Communications France Communications France Très en vogue dans la presse informatique, la BRL suscite beaucoup d'intérêts actuellement. FirstMark Communications France est souvent cité : qui êtes-vous ? FirstMark Communications France est un opérateur national de télécommunications et d'accès à l'Internet haut débit par la Boucle Locale Radio. FirstMark Communications France est détenue à 67% par de grands groupes français au premier rang desquels Suez à 19%, Groupe Arnault (18%), Rallye-Casino, BNP-Paribas et Francarep (groupe Rothschild) à 10% respectivement et à 33% par FirstMark Communications France Europe. Grâce à notre dynamique de développement nous aurons déployé notre réseau fin 2001 sur les 40 plus grandes agglomérations françaises. A horizon 2004, 30 à 40 000 clients auront choisi de s'adosser à la Boucle Locale Radio de FirstMark Communications France, ce qui représentera un chiffre d'affaires d'environ 200 millions d'euros. A moyen terme, FirstMark Communications France a pour objectif de détenir 6% des connexions haut débit professionnelles, soit un quart du marché de la Boucle Locale Radio. L'installation des réseaux de BLR en France a laissé de nombreux opérateurs "sur le carreau" ces derniers mois. Comment résistez-vous ? Et surtout, comment expliquez-vous votre propre réussite par rapport à ces échecs ? Le déploiement d'un réseau BLR nécessite un niveau d'investissement très élevé.Actuellement la conjoncture boursière conduit les investisseurs à devenir beaucoup plus exigeants sur la viabilité du modèle économique des nouveaux opérateurs. Lors de l'attribution des licences par l'ART, FirstMark Communications France a fait la preuve de la qualité et de la solidité de son projet (classé en première position). En particulier, nous avons bâti un plan de développement très réaliste tant en terme de déploiement de réseau, qu'en terme de part de marché. Ce plan est aujourd'hui parfaitement respecté. Enfin, notre actionnariat est composé de grands groupes français, au premier rang desquels le groupe Suez, qui nous permettent d'assurer notre développement. Par ailleurs, FirstMark Communications France a identifié tout particulièrement les besoins de PME/PMI en accès Internet haut débit et a conçu et développé des offres particulièrement adaptées à ce marché, notamment grâce à son partenariat avec la CGPME. Cette adéquation nous permet de nous développer sur ce marché en pleine expansion. La BLR fait rêver le grand public pourtant, il ne s'agit aujourd'hui encore que d'une offre destinée aux entreprises. Pouvez-vous nous expliquez cet état des choses ? La technologie actuelle (26 GHz) permet d'offrir des services de haut niveau qui sont effectivement destinés à une clientèle "entreprises". La possibilité d'offrir des services sur de la BLR dans l'autre bande de fréquence qui nous a été allouée (3,5 GHz) est à l'étude pour viser le segment "grand public ", d'ici deux à trois ans. Nous travaillons d'ailleurs avec plusieurs ISP grand public dans ce sens. L'installation d'un réseau en BLR est-elle compliquée pour une entreprise ? Que doit-on anticiper avant de décider d'une installation de réseau en BLR ? Expliquez-nous comment s'opère l'intégration au SI ? La BLR se distingue par sa facilité et sa rapidité d'installation puisqu'elle se réduit à la pose d'une petite antenne (autour de 20 cm) sur le site du client et de sa connexion à l'architecture existante. Une étude d'implantation sur le site est menée gratuitement par les équipes de FirstMark Communications France. L'installation est réalisée en moins de 10 jours. Compatible avec la majorité des réseaux existants, la BLR ne nécessite aucune opération particulière d'intégration dans les systèmes informatiques des clients. MediaDev 2001 36 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation De quelle façon se fera la facturation pour une entreprise : sous forme de forfait ? De facturation par poste de end-user ? Pour les services d'accès à Internet, la facturation est totalement forfaitaire selon le débit choisi. Elle est indépendante des volumes échangés, du temps passé et du nombre de postes connectés au sein de l'entreprise. De même, les services d'interconnexions de données (liaisons louées, interconnexion de LAN) sont facturés forfaitairement selon le débit et les paliers de distances. En quoi la BLR est-elle un type de réseau intéressant pour une entreprise ? Quels sont les arguments pour choisir ce type de réseau plutôt qu'un autre ? La BLR est une technologie d'une grande simplicité d'utilisation qui offre l'un des meilleurs, sinon le meilleur, rapport qualité/prix du marché. Sa plage de débit permet à une entreprise d'évoluer de façon très souple de 128 kb/s à 4 Mb/s, sans surcoût significatif, sans remise en cause de l'existant et dans un délai inégalé, en 48h. La BLR est un support multiservice ce qui permet à une entreprise de faire transiter l'ensemble de ses flux voix/données/images et de réaliser aussi des économies substantielles. Enfin, parce que FirstMark Communications France maîtrise intégralement son réseau (de l'accès jusqu'au backbone), le service proposé aux clients est de haute qualité, garanti pour des besoins professionnels. Quel est votre cible privilégiée aujourd'hui : les PME-PMI, les grands comptes ? Pensez-vous fournir des services aux TPE ? La cible privilégiée de FirstMark Communications France est constituée des PME-PMI qui ont des besoins croissants de connexion à l’Internet. Cependant, les grandes entreprises et grands comptes multi-sites sont aussi un secteur pour lequel FirstMark Communications France peut apporter des solutions adaptées et innovantes. Quant aux TPE, le marché est extrêmement prometteur mais l'Internet ne joue un rôle majeur aujourd'hui que pour quelques unes d'entre elles. B) La voix n’a pas dit son dernier mot 1. Le VoiceXML Ce service est par exemple destiné à permettre aux collaborateurs mobiles d’une société, de pouvoir consulter leurs agendas, carnet d’adresse et messages électroniques depuis un téléphone fixe ou mobile. Une technique de translation des messages est ainsi utilisée, permettant de les consulter en mode vocal. La société se base sur sa plate-forme qui offre la possibilité d’extraire des informations à partir de sources hétérogènes, de les traiter, puis de les retranscrire sur plusieurs types de terminaux (WAP, PDA, téléphone). Témoignage de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobilede Micropole Le langage VoiceXML, nouveau standard pour l’accès au WEB via la parole, approche désormais de la maturité. Il permettra bientôt de faire de la voix un moyen d’accès à Internet aussi pratique que le clavier et la souris. Un site bâti en VoiceXML permet d’accéder à des services et à des informations à l’aide d’un téléphone uniquement par la parole. Le voiceXML présente ainsi tout son intérêt dans le cadre d’approches multi-canaux. L’utilisation de la voix peut être un complément très intéressant pour certains services mobiles. Nous avons récemment réalisé pour COFACE SCRL un service d’informations destiné aux professionnels.Accessible via des terminaux mobiles, ce service propose des informations sur les entreprises telles que la localisation géographique mais surtout les principaux chiffres clés, les dirigeants, le @rating etc... On imagine aisément la plus-value de ce type 37 Livre blanc Wireless d’information pour un commercial itinérant. Déjà disponible sur des terminaux mobiles, nous avons prolongé la solution en réalisant un prototype d’interrogation du service par la voix. Le test a été tout à fait probant : nous avons utilisé des technologies de reconnaissance vocale en langage naturel (VoiceXML) et de synthèse vocale (Realspeak).Ainsi,l’utilisateur peut interroger le service en parlant normalement (par exemple : "quel est le dernier chiffre d’affaires de MICROPOLE ?" et obtenir une réponse orale. D’utilisation simple, la reconnaissance vocale est dans ce cas parfaitement adaptée à la mobilité et ne nécessite aucun apprentissage. L’approche multi-canaux que nous avons toujours préconisée permet d’intégrer facilement ces fonctionnalités complémentaires puisqu’elles reposent sur l’utilisation d’un standard : le VoiceXML. Les nouveaux terminaux de mobilité ne sont donc en aucun cas en train d’éradiquer la voix mais tendent au contraire à faire interagir les différents canaux de communication. L’intérêt du VoiceXML est de permettre un fonctionnement beaucoup plus léger que les fastidieuses arborescences d’Internet. Ici, il suffit d’énoncer un mot pour être compris, inutile de passer par toutes les étapes " du général au particulier " comme nous y oblige le WEB. Le marché de l’e-CRM et des centres d’appels ouvrent des portes gigantesques pour le VoiceXML : les clients pourront avoir des réponses précises et rapides aux renseignements qu’ils souhaitent en énonçant une simple phrase pourvue des mots clés nécessaires à la reconnaissance de leur requête. L’autre marché à surveiller est " la voiture communicante " : pour des raisons de sécurité on ne pourra jamais afficher beaucoup d’informations sur les écrans dont seront bientôt munies les automobiles. Le mode question / réponse lorsque l’on est en situation de conduite est porteur de sécurité et de convivialité. De nombreux business models se mettent aujourd’hui en place autour de cette constatation. Le VoiceXML ouvre d’importantes possibilités et de nouveaux marchés dont il faut d’ores et déjà se préoccuper ! 2. La convergence fixe / mobile Témoignage de Jacques Bonifay, président du directoire de Transatel et Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent Transatel est un opérateur de services dans le domaine du GSM présent en France et en grande Bretagne, dédié aux voyageurs fréquents et aux entreprises.Transatel résout deux problématiques actuelles : le manque de continuité de service GSM quand on est à l’étranger (accès direct à sa messagerie vocale, accès aux services locaux du type annuaire, taxi, etc.) ; les tarifs élevés du roaming.Transatel lance son pilote sur les deux pays et compte offrir un service commercial à la rentrée prochaine dans plusieurs pays européens. Pour renforcer son offre vis à vis des entreprises Transatel a décidé de développer des solutions de convergence fixe/mobile dédiées à celle-ci, en partenariat avec des opérateurs de télécommunication fixe. Une partie de la solution de Transatel s'appuie sur la plate-forme Teligent. Teligent est, quant à elle, une société d’origine suédoise spécialisée dans la conception et l’intégration de plate-formes de services à valeur ajoutée. Teligent a notamment équipé des opérateurs comme Telia, Telefonica BT ou encore Swisscom. La convergence fixe/mobile a fait couler beaucoup d’encre depuis 4 ans mais très peu d’applications commerciales ont été présentées à ce jour. Aussi, allons-nous nous intéresser principalement aux applications liées au fonctionnement de l’entreprise et aborder les points suivants : • • • • MediaDev 2001 Qu’est-ce que la convergence fixe/mobile ? Quels sont les domaines de convergence fixe/mobile ? Pourquoi, aujourd’hui, pratiquement rien de concret n’existe en France ? Quelles sont les prochaines formes de convergence commercialisées pour les entreprises et par qui ? 38 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation 2.1. La convergence fixe / mobile La convergence fixe/mobile revient à rendre accessible un même service aussi bien à partir d’un poste fixe (téléphone, PC), qu’à partir d’un poste mobile (téléphone portable GSM, Palm Pilot, etc.). A titre d'exemple de service on peut citer : • Une seule boite vocale pour le téléphone fixe et le téléphone mobile • Un annuaire d’entreprise accessible du fixe et du mobile (WAP) • Possibilité de réserver une salle de réunion à partir de l’Intranet au bureau, mais aussi à partir de son téléphone mobile WAP • Utilisation du téléphone portable comme un beeper à l’intérieur de l’entreprise en utilisant les fonctions SMS • Numérotation abrégée pour postes fixes et téléphones mobiles L'intérêt des service de convergence fixe mobile pour les entreprises réside dans une augmentation significative de la productivité et une réduction des coûts en particulier pour le personnel fortement mobile comme : • Les cadres internationaux • Les forces de ventes • Les forces de maintenances 2.2. Les domaines de convergence fixe / mobile pour les entreprises Les services voix La première application basique est le "Convergent Billing". L’opérateur facture ensemble la voix en fixe et mobile et propose à l’entreprise des outils d’analyse de facture tant aux individus contrôlant leur propre consommation qu’au management dans une optique de contrôle des coûts. Dans le domaine de la téléphonie, les études ont montré que le fait d’annoncer aux employés qu’un tel système était en place pouvait réduire spontanément jusqu’à 20% la facture téléphonique d’une entreprise. Le deuxième service est le "Convergent voice mail ".Aujourd’hui chacun se retrouve avec un minimum de 2 boites vocales à gérer, son portable GSM et sa messagerie de bureau. Le service permettant de tout ramener à une seule boîte vocale est demandé par de nombreux utilisateurs. Cette fonctionnalité semble d’ailleurs plus demandée que celle de la messagerie unifiée (voice mail ;e-mail ;fax accessible en compte messagerie).Service de renvoi d'appel et de réceptionniste virtuelle permettant de gérer plusieurs N° fixe dans des sites différents et un N° mobile avec fonction de filtrage d'appel évolué avec présentation du N° de l'appelant etc… Les services de données Un utilisateur en situation de mobilité dans son pays ou à l’étranger a souvent besoin d’accéder à l’Intranet de son entreprise pour avoir tout un ensemble de services en utilisant par exemple : • Un téléphone WAP • Un PDA (Palm Pilot, produit WindowsCE, etc…) avec modem intégré ou en utilisant le téléphone GSM en tant que modem • Son portable PC en utilisant le téléphone GSM en tant que modem. Il existe une multitude de services utiles : • Accès au n° de téléphone fixe et/ou mobile des collaborateurs (déjà très efficace avec les technologies et les débits actuels) • Réservation d’une salle de réunion 39 Livre blanc Wireless • Partage d’agenda avec un ou plusieurs collaborateurs ou une assistante • Aide aux voyages (carnet de voyage disponible, outils d’aide pour modifier le parcours) • Accès à son e-mail ou à une certaine catégorie d’e-mail (fonction de filtrage et de push) • Accès à des catalogues de produits pour obtenir des informations de prix et de disponibilités • Accès à des données " temps réel " (marché financier, sécurité,…) 2.3. Pourquoi, aujourd’hui, pratiquement rien de concret n’existe en Europe Tout d’abord les opérateurs de téléphonie fixe et mobile sont des acteurs différents ayant développé jusqu’à maintenant très peu de synergies et ce, même au sein de grands groupes. (Itinéris et France Télécom Entreprise; SFR et Cegetel branche Entreprise). La mise en place d’offre fixe / mobile n’est donc structurellement pas facile. Les opérateurs ont des difficultés à mettre à jour leurs offres pour les entreprises dès qu’il ne s’agit pas de tarification. Aujourd’hui aucune offre “customisée” de messagerie unifiée n’existe pour les entreprises. Une vraie solution de convergence fixe / mobile couvrant les aspects voix et data nécessite la capacité de déployer et de maintenir des offres sur mesure pour des entreprises ayant des parcs de quelques dizaines à quelques centaines de lignes, ce qui n’est aujourd’hui pas faisable à coût raisonnable par les opérateurs GSM en place, compte tenu de leurs systèmes d’information conçus pour gérer des groupes de centaine de milliers d’abonnés. Les opérateurs de téléphones mobiles se sont principalement concentrés sur le marché grand public et ont, pour l’instant, essentiellement limité la sophistication de leurs offres entreprises aux offres VPN (Virtual Private Network, Réseau Privé Virtuel) et à la tarification spécifique et personnalisée, et ce depuis relativement peu de temps compte tenu d’un marché peu structuré. En effet en 1999 la majorité des entreprises ont eu une vraie politique d’achat dans le domaine fixe et aucune dans le domaine mobile. Une partie des cadres était équipé de façon personnelle ou au cas par cas de manière non organisée. Cette situation évolue en ordre dispersé vers une plus grande professionnalisation des achats de flottes GSM et aujourd’hui encore l’essentiel des offres est limité à des offres tarifaires spécifiques. Une certaine déception liée au WAP, l’attention portée à l’UMTS et le retournement du marché ont fortement ralenti les développements des solutions entreprises basées sur la convergence fixe / mobile. On peut s’attendre néanmoins à un regain d’intérêt avec l’arrivée commerciale des systèmes GPRS. 2.4. Les prochaines formes de convergence fixe / mobile commercialisées pour les entreprises La commercialisation d’une offre de convergence fixe / mobile nécessite : • Le partenariat d’un opérateur de téléphonie fixe et d’un opérateur de téléphonie mobile éventuellement virtuel (MVNO : Mobile Virtual Network Operator) • La capacité de faire des offres sur mesure pour chaque client et de les maintenir dans le temps • L’implication d’un Intégrateur Système pour les solutions les plus sophistiquées 3 types d’opérateurs vont monter en puissance en France dans les prochains mois : • Le groupe France Télécom à travers une offre regroupant France Télécom Entreprise et Itinéris / New Orange • Le partenariat entre opérateurs de téléphonie fixe dédiée aux entreprises et de nouveaux acteurs du type " Service Provider " qui maîtrisent les technologies GSM (cartes SIM en particulier, GPRS,WAP, …). Les opérateurs MediaDev 2001 40 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation de téléphone fixe tiendront sans doute la relation clients et en profiteront pour monter en service et valeur ajoutée vis à vis de leur client afin d’augmenter fidélité et revenu. • Bouygues Telecom et SFR par une association avec des opérateurs de téléphonie fixe. Compte tenu de la nécessité de développer rapidement de nouvelles offres et de gérer les spécificités entre entreprises, on peut penser que les nouveaux acteurs type MVNO vont être très actifs sur ce marché pour autant qu’ils sachent apporter une vraie proposition de valeur aux opérateurs GSM à qui ils achètent de la capacité. Les services sont les suivants : a. Facture convergente fixe / mobile avec des outils d’analyse de facture (La facturation se fera sous forme d’abonnement forfaitaire par utilisateur final, selon les fonctions choisies et la taille de la boite vocale. De plus, l’opérateur pourra re-facturer certaines options " sur mesure "). b. Messagerie vocale convergente fixe et mobile (voire unifiée avec email, fax) commercialisée en mode ASP par un opérateur de téléphone fixe. Les fonctions messageries des PABX (Private Automatic Branch Exchange) seront alors transférées sur la plate-forme du type Teligent. L'entreprise économise le coût de l'option de messagerie de son PABX et n'a plus a se soucier de l'up-grade logiciel de celle-ci. c. Le "hosting" et "l’ASP" d’une partie de l’Intranet de l’entreprise par un opérateur de téléphonie fixe et/ou un intégrateur système avec la garantie que n’importe quel employé puisse atteindre l’Intranet à partir de son PC au bureau ou en déplacement ou encore au moyen de son PDA ou de son téléphone GSM WAP. Cette nouvelle fonctionnalité va apporter un gain de productivité significatif aux entreprises ayant une partie de leur personnel fortement mobile. Cette offre nécessite un opérateur mobile partenaire, éventuellement un opérateur virtuel MVNO. Les services de convergence fixe/mobile sont trop compliqués pour être pris en charge par la DSI d’une société et seront donc vraisemblablement commercialisés en mode ASP avec une facturation en ligne et réduction au volume. Les premières offres sont en préparation et Transatel compte bien offrir avec son premier partenaire opérateur “entreprise” une offre convergence fixe / mobile à la rentrée 2001 en se concentrant sur le marché des entreprises ayant des cadres voyageant à l’étranger. Les équipementiers dans les domaines des télécom, fabricants de PABX d’entreprises et de l’infrastructure des réseaux GSM développent eux aussi des offres autour de la convergence fixe / mobile. Ils ont tous développé des PABX avec des fonctions wireless basées sur des technologies DECT. Les terminaux DECT GSM n’ayant pas de viabilité économique (facteur de forme / prix), les équipementiers se tournent parfois vers des solutions intégrant des BTS GSM à l’intérieur des entreprises. Cette nouvelle pourrait bien sonner le glas des bons vieux PABX qui, s’ils rendent encore de bons et loyaux services, ne sont plus aujourd’hui la solution unique.Transatel va proposer en partenariat avec un opérateur de télécommunication fixe un système modulaire de la convergence fixe/mobile en ASP. L’offre pourra monter en puissance selon les besoins, qu’ils soient liés au nombre d’utilisateurs finaux ou à une volonté d’accroître la quantité de services disponibles grâce à la modularité de la technologie développée de la plate-forme Teligent. C’est en particulier pour des aspects de modularité et de compétitivité que Transatel a retenu Teligent comme fournisseur de ses plate-formes télécom de messagerie unifiée. En ce qui concerne l’aspect "sécurité", les serveurs WEB d’une plate-forme Teligent peuvent être mis en place dans un environnement semi-militarisé, sécurisé par des firewalls en amont et en aval de la plate-forme. En intégrant certains serveurs mails, les fonctions anti-spaming sont disponibles sur la plate-forme. Les outils d’administration proposés permettent l’interdiction d’un accès SMTP et IMAPv4 pour un certain nombre d’adresses IP ou de nom de domaine. Ils intègrent également des outils restreignant le mail-relay. Les accès 41 Livre blanc Wireless téléphoniques sont sécurisés par des identifications du numéro de compte, code PIN et CLI (identifiant de ligne). Lorsqu’une génératrice de code PIN tente d’attaquer la plate-forme, son CLI est placé en liste noire et ses appels refusés. La disponibilité des données est, quant à elle, assurée grâce à une redondance des systèmes de stockage. 3. Plate-forme de messagerie unifiée 3.1. La solution mobile office Témoignage de Christophe Artignan, directeur commercial de Teligent Le mobile office est une solution de réseaux privés virtuels évoluée, elle repose sur la convergence fixe /mobile/internet. Son objectif est de permettre aux opérateurs ou aux fournisseurs de services télécoms, de proposer aux entreprises un service qui couvrent l’ensemble de leurs besoins télécoms, tels que la messagerie vocale, la messagerie e-mail, la numérotation abrégée, la gestion de la réception des appels, la conférence téléphonique et enfin, le Call Center. Ce service est assuré entièrement depuis le réseau de l’opérateur sans la mise en œuvre d’équipements spécifiques au sein de l’entreprise. Les fonctionnalités disponibles sont accessibles à partir de n’importe quel terminal, téléphones fixes, téléphones mobiles, PC, PDA et de plus, indépendamment du lieu ou se trouvent les employés de l’entreprise, au bureau, en déplacement ou depuis leur domicile. Dans le cas du mobile office, les ressources télécoms sont externalisées, l’entreprise n’a pas à supporter les investissements matériels et les frais d’exploitation s’y rapportant. De plus elle bénéficie des dernières innovations technologiques proposées par l’opérateur. De manière générale la gestion devient plus simple, laissant l’entreprise se focaliser sur son métier. Le mobile office offre à l’entreprise la possibilité d’être plus réactive face à l’évolution de ses besoins en matière de télécommunication et ce, grâce aux dernières générations de plates-formes de service conçues sur la base des technologies les plus récentes. Les plates-formes utilisant des architectures logicielles transactionnelles telles que CORBA permettent d’intégrer des nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance vocale, la voix sur IP, la synthèse vocale, la localisation des mobiles, les services Internet. Le développement et le déploiement de nouveaux services ou de nouvelles fonctionnalités sont considérablement accélérés par l’utilisation des outils graphiques de création de services. Des systèmes modulaires basés sur du matériel standard permettent de larges possibilités d’extension en termes de capacités et de fonctionnalités. 3.2. Apports à l’entreprise Contrôle des coûts L’ensemble des études démontrent que le contrôle des coût est de loin l’élément le plus recherché par les entreprises au travers du mobile office. Plusieurs types de fonctionnalités offrent la possibilité d’un contrôle très fin des coûts. La restriction des appels sortants peut être définie selon la destination, le profil de l’appelant, l’heure, le jour, la localisation du mobile, un préfixe géographique. Par exemple les appels à l’étranger peuvent être autorisés selon le pays et selon la fonction de l’appelant. De même, il est possible de distinguer les appels à usage privé des appels professionnels. Les restrictions globales permettent d’autoriser ou d’empêcher les utilisateurs du Mobile Office de composer des numéros spécifiques ou des portions de numéros tel que les services Audiotel dont les tarifs sont très élevés et l’utilité pour l’entreprise limitée. MediaDev 2001 42 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation La consommation peut être supervisée par l’allocation de crédit d’appels par utilisateur ou par groupe d’utilisateurs. A cet effet, des solutions de pré-paiement interne peuvent être mis en œuvre avec possibilité de dépassement sous le contrôle du gestionnaire télécom. Les statistiques de consommation et d’usage permettent d’adapter et d’optimiser d’une part les services de l’entreprise et d’autre part, les moyens de communications offerts aux collaborateurs. Par exemple à partir des appels vers le service informatique, on peut déterminer si la hot-line est bien dimensionnée en terme de ressources humaines ou télécom. La facture unique détaillant tous les types de consommation, par usager, par groupe d’usagers, par destination, par site géographique, etc…, offre une meilleure visibilité des coûts. Les dépenses télécom sont alors identifiables pour chaque entité de l’entreprise. Administration du service La recherche d’une administration simplifiée des ressources télécom reste une demande forte de la part de l’entreprise. Avec le mobile office, il est possible de gérer tous les terminaux téléphoniques de l’entreprise, les fax, les postes fixes, les mobiles et ce à partir d’un outil d’administration unifié. Une interface ergonomique et standard de type web offre à l’administrateur un outil d’accès simple et efficace pour la configuration, la gestion et le recueil des statistiques. Les messages vocaux des différents menus de l’application peuvent être créés ou modifiés à partir de ce type d’interface. L’application mobile office inclut des Plans de Numérotation Privés (PNP). Elle peut aussi offrir la définition de profils d’utilisateurs relatifs à un type d’usage du service. Par exemple, on pourra définir des autorisations d’accès différents en fonction de l’appartenance de l’utilisateur à une catégorie de personnel (commercial, technique, etc…), quelque soit son site géographique. Optimisation des ressources de l’entreprise Les nouveaux moyens de télécommunication offrent à l’entreprise la possibilité de mettre en œuvre des solutions de télé-travail. Il est ainsi possible d’étendre toutes les fonctions du mobile office à l’extérieur de l’entreprise notamment pour les SOHO et les employés itinérants. Les services, de convergence Fixe/Mobile/Internet tels que la messagerie unifiée, l’assistant personnel, les services de Call center, s’ils sont intégrés au service de RPV classiques, conduisent au concept du mobile office. Les services de localisation du mobile représente un outil complémentaire au service de l’entreprise. La localisation d’un livreur assure le suivi d’une livraison, le transfert d’un appel de service vers la ressource la plus proche apporte une optimisation des délais et des coûts. 3.3. Apports à l’utilisateur L’utilisateur, par le biais du filtrage, des possibilités d’accès, d’une ergonomie adaptée, peut décider où, quand, comment et par qui il peut être joint. Le filtrage La sélection ou le filtrage des appels propose à l’utilisateur de ne recevoir que les appels souhaités. Celui-ci peut établir une liste blanche de correspondants autorisés à l’appeler. La fonction de filtrage simple ne laisse passer que les appels figurants sur cette liste blanche.Tous les autres appels sont dirigés vers la messagerie vocale ou vers un autre numéro. En plus la liste blanche peut également inclure ce qu’on appelle des "Wild cards". Cela signifie que l’utilisateur peut décider que tous les appels commençant par un code régional ou un préfixe commun à toute la société pourront aboutir. Une autre façon d’utiliser le système de filtrage des appels consiste à avoir une liste noire. Quand on active la liste noire, tous les numéros appelants qui ne figurent pas sur cette liste seront acceptés. 43 Livre blanc Wireless Le service peut offrir à l’utilisateur le choix de disposer de listes différentes en fonction de l’heure, du jour de la semaine. Il est également possible de combiner la liste blanche avec un code d’identification. L’utilisateur remet un code PIN aux personnes à qui il autorise le passage même s’ils ne sont pas sur la liste blanche. Quand l’appelant est rejeté parce qu’il ne figure pas sur la liste blanche il compose le code PIN lui accordant l’accès. En complément du code PIN, il existe un mode qui dirige tous les appels vers un message d’accueil qui demande le nom de l’appelant. Le système appelle alors l’abonné et lui présente le nom de l’appelant enregistré. L’appelé peut choisir de prendre l’appel mis en attente ou de le dévier vers la messagerie ou vers un autre numéro. L’application offre la possibilité d’utiliser en parallèle plusieurs codes PIN, de telle sorte que l’utilisateur peut avoir un code PIN permanent et simultanément d’autres provisoires.Tous les appels peuvent être enregistrés et présentés à l’utilisateur avec l’identité de la ligne appelante (si elle est disponible), l’heure de l’appel et son statut (s’il a été reçu, rejeté ou dévié). Cette liste peut être reçue par fax ou par l’interface web. Interaction avec le service Le service Mobile office offre à l’utilisateur un seul numéro de téléphone pour tous les différents types d’appels et de messages. Ainsi en se basant sur les paramétrages personnels de l’utilisateur,un algorithme de recherche se charge de déterminer l’endroit où il peut le contacter pendant la journée. Par exemple, pendant la matinée l’utilisateur peut désirer être joint à son domicile, et pendant les heures de travail il indiquera les numéros correspondants à ses déplacements au sein des différents sites de l’entreprise ou tout simplement celui de son téléphone mobile. Les messages vocaux, le fax et les messages E-mail peuvent être stockés dans une messagerie unique. Quand un message est reçu,l’utilisateur est averti de sa présence via un SMS,un E-mail,un message vocal ou un fax.Ces différents types de notification peuvent être utilisés pour la diffusion d’information générale au sein de l’entreprise. Des procédés d’identification sont disponibles afin d’assurer un accès sécurisé aux fonctions du Mobile Office à partir d’un poste externe. Les codes PIN et l’identification vocale assurent ce type de service. La synthèse vocale permet d’accéder aux informations écrites par le biais des postes téléphoniques fixes ou mobiles.L’utilisateur peut par exemple écouter les en-têtes des e-mails qu’il a reçus. De même les services WAP assurent l’accès aux services Internet/intranet à partir d’un terminal mobile. Ergonomie De nos jours, l’interface client est un élément capital dans le comportement des utilisateurs. Les applications devenant de plus en plus riches, l’accès et la configuration par menus vocaux deviennent de plus en plus complexes. Il est donc nécessaire d’offrir une ergonomie plus adaptée à ce type de service à l’aide d’une interface web ou encore par de la reconnaissance vocale. La reconnaissance vocale peut intervenir dans différentes fonctions du service. La commande vocale permet l’accès au service et la sélection des choix offerts par les différents menus. L’identification vocale de l’utilisateur assure un accès sécurisé. La reconnaissance de la parole offre la numérotation vocale ou encore l’accès à un service d’annuaire intelligent. La diversité des terminaux de télécommunication au service de l’utilisateur entraîne une complication de leur utilisation due souvent à des modes de fonctionnements différents et donc à la multiplication des outils d’aide à leur utilisation. Ainsi Les fonctions telles que le transfert d’appel, la mise en attente, le double appel, les numéros en mémoire sont spécifiques pour chaque terminal. Le mobile office offre une utilisation transparente pour tous les terminaux internes ou externes à l’entreprise. Par exemple la numérotation abrégée ou encore la mise en conférence peuvent être utilisées à partir de tous les terminaux fixes ou mobiles. MediaDev 2001 44 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Témoignage de José Perez, Responsable Marketing Psion Teklogix France Plates-formes logistiques Désormais doté la reconnaissance de la parole, un terminal radio peut tendre vers l’ergonomie la plus absolue : celle du " zéro écran, zéro clavier ". Jusqu’à une période très récente, la manipulation d’un terminal portable pouvait présenter un inconvénient ergonomique au cours de certaines fonctions logistiques clés. En particulier les fonctions PICKING, et plus généralement toutes les missions au cours desquelles les préparateurs ont besoin d’un maximum de LIBERTÉ DE MOUVEMENT. Lorsque les transactions à effectuer sont intenses et nombreuses, ce qui est de plus en plus le cas de la logistique liée au E-COMMERCE, la recherche de productivité passe par la fluidité, la précision et la rapidité des gestes des opérateurs : ces derniers ont alors besoin d’avoir les mains libres, et leur regard porté essentiellement sur les colis qu’ils manipulent. Une réponse technologique existe désormais, et est intégrée dans la gamme des solutions radio proposée par PSION TEKLOGIX : il s’agit du système de reconnaissance de la parole, "CONVERSE", développé en partenariat avec SyVOX®. Exemple CONVERSE de PSION TEKLOGIX à la pointe de la technologie, au service de l’ergonomie CONVERSE de PSION TEKLOGIX, basé sur le système SpeechNet® de SyVox®, est un système d’ores et déjà opérationnel et plébiscité par des grands noms de la logistique à travers le monde. Issu de la technologie de synthèse vocale et de reconnaissance de la parole interactive basée sur un système client/serveur, le système CONVERSE se présente sous la forme d’un casque-oreillette et d’un micro, connectés à un terminal radio lui-même connecté au réseau sans fil de l’entreprise. Une communication interactive, bidirectionnelle CONVERSE permet à l’opérateur de recevoir des informations en provenance du système central via un applicatif logistique, qu’il soit standard, spécifique, ou encore provenant d’un module logistique de type ERP. Ces informations, produites sous forme d’INVITES, sont décodées et synthétisées en VOIX. D’un autre côté, l’opérateur, au lieu de répondre à l’ordinateur et de valider ses transactions au moyen d’un clavier, ÉNONCE simplement ses propres ordres et informations. CONVERSE fonctionne dans plusieurs langues telles que le FRANÇAIS, l’ANGLAIS, le NÉERLANDAIS, l’ALLEMAND, l’ESPAGNOL, l’ITALIEN et le JAPONAIS. C) L’entreprise mobile et les collaborateurs nomades Si 80% des entreprises disposent de mobiles, seulement 12 salariés sur 100 sont équipés de mobiles. Ce qui laisse supposer un fort potentiel de croissance, selon une étude de l’Idate (Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe).Toutefois, précise l’Idate, "seulement 15% des PME sont intéressées par l’envoi de courrier électronique et 11% par la possibilité de naviguer sur Internet alors que 64% des PME disposent d’une connexion Internet. Ces résultats montrent que les opérateurs mobiles devront mener une forte action commerciale auprès des PME et leur offrir des services adaptés à leur besoin ". 1. Qu’entend-on par portail mobile multi-accès ? Témoignage de Bruno Vidal, consultant vente expert, E-business Platform d’Oracle Oracle est un des très rares éditeurs de logiciels à proposer une vision complète et intégrée des usages et technologies 45 Livre blanc Wireless mobiles. La stratégie du numéro deux mondial du logiciel est claire : faire de la mobilité un élément totalement intégré au sein de sa plate-forme technologique et de ses solutions progicielles. Bref, proposer des solutions complètes et performantes plutôt que des réponses purement technologiques et ponctuelles aux usages mobiles. Oracle propose différents produits destinés à un usage spécifiquement mobile, tels la base de données mobile Oracle9i Lite ou Oracle9i AS Wireless (ex-Portal-to-Go), ainsi que des outils permettant de développer de toute pièce des solutions mobiles. La base de données mobile Oracle9i Lite est disponible sous Windows pour les portables et ultraportables, ainsi que sous Palm OS,Windows CE et EPOC pour les assistants personnels. Les données et, dans une certaine mesure, les applications peuvent être échangées entre une base de données d’entreprise de type Oracle et une base de données nomade. Les SmartPhones, ces nouveaux téléphones hybrides équipés d’un système d’exploitation, pourront bientôt utiliser une base de données mobile Oracle pour stocker localement des informations. C’est le cas par exemple du Nokia 9210. Ce dernier aspect est essentiel dans le contexte de la mobilité, où l’on doit déployer des solutions homogènes sur les systèmes d’exploitation nomades les plus répandus tout en anticipant l’arrivée de nouveaux standards. L’offre de portail mobile Oracle9i AS Wireless Edition (ex-Portal-to-Go) est, quant à elle, multi-accès, c’est-à-dire qu’elle permet de faire fonctionner, sans réécriture de code, un même service Internet mobile sur la majorité des terminaux mobiles du marché, tels que téléphones WAP, assistants personnels, téléphones i-Mode, récepteurs de radiomessagerie, ou pagers, SMS (Short Message Service), etc. Au niveau progiciel, des modules applicatifs mobiles spécialisés dans la gestion de forces de vente et d’agents de terrain existent déjà au sein de l’offre CRM d’Oracle. Ces solutions s’appuient sur les produits et technologies mobiles d’Oracle. La version 11i de la E-Business Suite d’Oracle (progiciel intégré) se dote progressivement de modules Wireless pour chacun de ses modules, ce qui va permettre en standard des usages mobiles à tout utilisateur de l’ERP Oracle. Un autre aspect de la stratégie mobile d’Oracle concerne l’hébergement de services Internet mobiles, qui permettent d’héberger, en partie ou en totalité, une infrastructure sans fil au sein d’OracleMobile, plutôt que de la développer et de la déployer de toutes pièces (www.oraclemobile.com). 1.1. Développement d’applications mobiles avec Oracle Les produits spécifiquement mobiles d’Oracle sont globalement au nombre de deux. On va ainsi distinguer les applications mobiles fonctionnant en mode connecté (dits encore services mobiles) des applications capables de fonctionner en mode autonome, puis de synchroniser leurs données mobiles avec le système d’informations de l’entreprise. Le fonctionnement en mode connecté est assuré par le portail mobile multiaccès Oracle9i AS Wireless et le mode déconnecté par l’environnement mobile Oracle9i Lite. 1.1.1. Oracle9i AS Wireless (Ex. Portal-to-Go) Oracle9i AS Wireless est une option du serveur d’applications Oracle9i Application Server utilisée pour le développement, la personnalisation et l’hébergement de services Internet ou Intranet mobiles. Elle correspond exclusivement au mode connecté à Internet. Comme l’outil permet également de faire de la notification par SMS, WAP Push ou e-mail, son usage est étendu à un modèle de push qui se combine parfaitement, par le biais d’alertes ou de broadcasting, à l’usage des services internet ou intranet mobiles. Par ailleurs, les fonctionnalités de tolérance de panne, de cache, de montée en charge, de sécurité WTLS et SSL ou encore d’accès LDAP du serveur d’applications J2EE d’Oracle donnent toutes leurs mesures sur des environnement B-to-C de plusieurs centaines de milliers d’abonnés. MediaDev 2001 46 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation - Figure 1.1 - Personnalisation des services mobiles en mode WAP. La personnalisation des services mobiles au cœur du serveur Wireless Oracle9i AS Wireless offre des fonctionnalités riches de personnalisation par l’utilisateur en mode WEB ou mobile, de localisation, de messagerie et de gestion de contenu. Le portail mobile d’Oracle constitue ainsi une puissante infrastructure capable de diffuser tout type de contenu et de service applicatif vers n'importe quel type de terminal mobile connecté. On parlera de multiaccès, préalable indispensable à tout portail mobile ouvert à la multiplicité des usages mobiles (nombreux micronavigateurs WAP, i-Mode, xHTML, VoiceXML,VoxML, Pagers, TV Interactive…). La figure 1.1 vous présente une utilisation du portail mobile à travers un accès WAP. Le même bouquet, développé une seule et unique fois, peut être utilisé sur tout type de terminal mobile du marché.. La personnalisation et les services basés sur la localisation sont des éléments clés de la nouvelle génération d'applications mobiles. Avec Oracle9i AS Wireless, les entreprises peuvent rapidement créer et gérer leurs propres applications sans fil personnalisées et spécifiques. Une nouvelle génération de fonctionnalités sans fil Voici les principales nouveautés d'Oracle9i AS Wireless : • Personnalisation et gestion des alertes : pour créer de nouvelles alertes et définir des paramètres personnalisés pour chaque type de terminal. Il est également possible de créer et de modifier des repères (tels que la maison ou le bureau) qui constitueront des points de référence permettant de fournir des contenus dépendant de la localisation actuelle de l'utilisateur. • Création et gestion de portails sans fil : pour créer des portails sans fil identifiable à l’entreprise, complètement personnalisables et utilisant des signets pour un accès plus facile. • Moteur de messagerie : pour transmettre alertes et notifications aux équipements mobiles par courrier électronique, SMS et WAP, en utilisant les fonctions avancées de gestion de files d'attente d'Oracle9i AS Wireless et de la base de données Oracle. • Géocodage de services basés sur la localisation : pour localiser les équipements mobiles avec les nouvelles fonctions de géocodage sans fil offertes par la technologie spatiale d'Oracle, et générer les coordonnées d'une adresse, des itinéraires et des indications cartographiques, et des informations de distance entre entreprises et clients pour les applications de type "pages jaunes." Un portail utilisateur de personnalisation des services Oracle9i AS Wireless permet à l’utilisateur de configurer sa propre page d’accueil à travers un navigateur Web standard. L’utilisateur personnalise ainsi la sélection de services auxquels il veut accéder depuis le terminal mobile. Cette personnalisation lui permet de simplifier le dialogue avec le terminal mobile en indiquant au portail mobile d’automatiser tout ou partie des transactions qu’ils utilisent le plus fréquemment. Une configuration par défaut autorise un démarrage facile aux néophytes de l’Internet. Tous les services demeurent en permanence accessibles à travers un simple navigateur Web. Les figures 2.1 et 3.1 vous présentent un aperçu du portail de personnalisation du bouquet de services utilisateurs. - Figure 2.1 - Connexion au portail mobile WEB d’Oracle9i AS Wireless. 47 Livre blanc Wireless - Figure 3.1 Prévisualisation des services mobiles à travers le portail de personnalisation. L’Internet mobile basé sur Java, XML et XSL L’échange de données entre applications est de plus en plus fréquemment confié à un ensemble de documents et flux XML, sur lesquels vous appliquez un jeu de feuilles de style XSL grâce à un processeur XSLT (eXtensible Stylesheet Language Transformations). Le système XML-XSL a comme principal intérêt de dissocier le contenu d’un document XML de sa présentation, c’est-à-dire qu’une même information ou un même contenu peut être visualisé sur différents types de terminaux grâce à un jeu de feuilles de style spécialisées. Ce système est désormais incontournable dans la plupart des serveurs d’applications ou dits d’intégration et, a fortiori, au sein des infrastructures mobiles multiaccès dont il représente le cœur du système de transformation automatique de code. Oracle9i AS Wireless utilise XML et un ensemble de feuilles de style XSL pour gérer sa logique de chaînage de services, ainsi que sa logique de présentation (menus, textes, formulaires, etc.) et le système de transformation automatique de code du bouquet de services vers les terminaux mobiles. L’adaptateur extrait l’information d’une source de contenu interne ou externe à l’intranet (base de données, site Internet, serveur de messagerie, serveur LDAP, ERP, flux XML, etc.) et l’assemble, à travers le bouquet de services mobiles, en un format XML compréhensible par le portail mobile. Le transformateur transforme ce code XML à l’aide de feuilles de style XSL de manière à proposer un langage adapté au terminal mobile ayant émis la requête (WML, HTML,VoxML, CHTML, VoiceXML, etc.). 1.1.2. Oracle9i Lite, la base de données nomade Oracle9i Lite est généralement considéré comme le compagnon mobile de la base de données serveur Oracle. Cette base de données ultralégère requiert moins de 1 Mo de mémoire et moins de 5 Mo d’espace disque lors d’une installation en mode runtime sous Windows. Elle fonctionne également sur les principaux assistants personnels du marché, tels que Psion, Nokia 9210, la famille des Palm et des Pocket PC… Oracle9i Lite est conçue pour le développement et l’exploitation d’applications mobiles qui participent à l’amélioration de la productivité quotidienne de ses utilisateurs nomades. L’environnement client d’Oracle9i Lite dispose de fonctions de mise à jour bidirectionnelle, qui permettent aux professionnels itinérants d’accéder aux informations les plus actualisées, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Les mises à jour ou les nouvelles données saisies par ces utilisateurs sont synchronisées régulièrement et de manière transparente avec le système central. Cet échange de données mobiles transite la plupart du temps par une connexion modem et utilise les services spécialisés du tiers applicatif, constitué d’Oracle9i Application Server et de briques complémentaires. Oracle9i Lite, qui permet de développer et de déployer des applications mobiles utilisant une base de données. Destinées à fonctionner en mode déconnecté sur portables Windows et assistants personnels, ces applications synchronisent leurs données mobiles de manière bidirectionnelle avec les serveurs de données Oracle. Ordres de mission, situation d’un compte client, description de produits financiers, Oracle9i Lite permet aux applications de visualiser les données en temps réel sur le terrain. Ces applications peuvent aussi enregistrer les modifications effectuées par les utilisateurs ainsi que les nouvelles données saisies par ceux-ci. La synchronisation transparente avec le système central garantit que les données sont maintenues à jour en permanence aussi bien dans les bases mobiles Oracle9i Lite que dans le système central. Cette synchronisation transparente des informations augmente l’efficacité des utilisateurs sur le terrain et apporte de nombreux avantages. MediaDev 2001 48 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Web-to-go, le module inclus dans le package d’Oracle9i Lite et destiné à de véritables applications Web mobiles utilisables en mode mixte. Ces applications sont à distinguer des services Internet mobiles de type WAP, car c’est l’application JSP-HTML complète qui se télécharge sur le poste mobile. Ces applications Web sont utilisables uniquement sur des portables Windows, soit en mode autonome, complètement déconnecté du réseau, soit en mode connecté à Internet. 1.2. L’offre mobile Oracle E-Business Suite L’offre mobile est sans conteste le nouveau vecteur de développement des ERP et du CRM. Elle s’adresse encore souvent à des usages professionnels ciblés (commerciaux nomades, techniciens mobiles) et concerne divers supports, tels que ordinateurs portables, téléphones mobiles, assistants numériques, etc. L’usage mobile s’étend cependant très vite à l’ensemble des modules fonctionnels de ce type de progiciel. 1.2.1. Résumé de l’offre CRM mobile d’Oracle Les modules mobiles de l’offre CRM d’Oracle concernent les forces de vente, à travers Oracle Mobile Field Sales et Oracle Sales Online, ainsi que les techniciens et agents de terrain, à travers Oracle Mobile Field Services. Ces solutions standards sont intégrées à Oracle E-Business Suite. Ces deux modules s’appuient sur les technologies et infrastructures mobiles d’Oracle. Les produits utilisés sont Oracle9i Lite pour la gestion des données mobiles,Web-to-go sur les portables Windows pour les applications Web mobiles et le moteur de synchronisation Synchronization Server pour la mise à jour des données entre postes mobiles et système d’information. Oracle9i AS Wireless complète l’offre CRM mobile d’Oracle pour les accès WAP et apporte des briques supplémentaires à la gestion d’alertes. 1.2.2. L’architecture mobile de la suite E-business Les solutions mobiles d’Oracle E-Business Suite sont architecturées autour de deux plate-formes distinctes : • La plate-forme centrale, qui héberge le système d’information de l’entreprise et qui contient Oracle E-Business Suite. • L’infrastructure de synchronisation des données et de gestion des alertes. Cette architecture de progiciels applicatifs mobiles est assez proche de celle que vous utilisez lorsque vous développez vos propres solutions mobiles à partir des outils et infrastructures d’Oracle. Le serveur de données présent sur le site central représente l’infrastructure au sein de laquelle est installée la suite 11i. Cette dernière peut être personnalisée par le biais d’une base de données Oracle8i Enterprise Edition faisant office de système d’information d’entreprise. La brique intermédiaire, souvent placée au niveau régional et communément appelée CRM Gateway for Mobile Devices, gère l’interaction entre la base de données d’entreprise de la solution Oracle CRM et les applications mobiles déployées sur des structures mobiles telles que les Palm ou les ordinateurs portables. Il est possible, pour un même serveur Oracle Applications, de configurer plusieurs CRM Gateway for Mobile Devices, puisque ces dernières s’installent au niveau régional. Le poste client de 49 Livre blanc Wireless l’agent se connecte au serveur régional de synchronisation sous le protocole HTTP à travers une URL au format Internet. Cette connexion peut s’effectuer via un réseau LAN, une connexion distante par modem ou une connexion Internet. Chaque assistant personnel ou ordinateur portable est assigné à un utilisateur unique. Les clients de types pager (récepteur de poche) ou téléphone GSM sont employés à des fins d’alerte mais ne sont pas utilisés en mode WAP. Le mode WAP, ou plutôt l’ensemble des services Internet mobiles désignés sous ce nom est réservé à des modules spécialisés, tel Oracle Sales Online. 1.2.3. Les principes de la synchronisation de données CRM mobiles La synchronisation entre la plate-forme centrale et le poste client mobile est conçue pour fonctionner globalement sur un mode aussi transparent que possible. Entre le serveur de données Oracle E-Business Suite et le serveur de synchronisation, le service de réplication de données est actif en permanence. Cela permet de garder une image en temps réel des données mobiles du système central d’information au niveau régional. Lors de cette réplication des données, il est possible de n’échanger que le différentiel de données entre les deux entités répliquées, selon des critères choisis par l’administrateur du système. Par ailleurs, seules les données propres aux utilisateurs mobiles transitent sur le réseau, grâce à un ensemble de filtres et de paramètres côté serveur de synchronisation. Cela minimise les échanges entre les deux bases de données serveur, dont l’une se trouve au niveau régional et l’autre au sein du site central. La même logique est adoptée pour la synchronisation du poste client avec la Gateway CRM for Mobile Devices. Le poste client mobile se connecte à cette dernière sous le protocole HTTP par le biais d’un réseau LAN, d’une connexion distante ou d’une connexion Internet. La synchronisation s’effectue de manière transparente entre la base mobile Oracle9i Lite et le serveur de synchronisation placé au niveau régional. Descriptif des accès WAP (Oracle Sales Online) : Le protocole WAP présente le grand avantage d’éviter le déploiement d’applications ou de données mobiles sur le terminal. Les mêmes services mobiles peuvent désormais être utilisés par les navigateurs des portables Windows ou des assistants personnels connectés à Internet en recourant aux fonctionnalités multiaccès du portail mobile Oracle9i AS Wireless incorporé à l’architecture Internet mobile de la suite E-Business. Les terminaux mobiles peuvent de la sorte être utilisés pour accéder en temps réel aux données du système d’information. En pratique, ce type d’usage se conçoit comme un complément de l’application mobile en mode autonome de l’assistant personnel. Pour le moment, la fonctionnalité WAP est réservée à Oracle Sales Online, mais elle s’étend progressivement à de nombreux modules d’Oracle Applications 11i et d’Oracle CRM. 1.3. L’hébergement de services mobiles OracleMobile est la solution d’hébergement de services Internet mobiles d’Oracle. Essentiellement destinée au marché américain, elle fait office d’ASP (Application Service Provider) et se positionne en tant que solution de rechange aux portails mobiles tels que les proposent les opérateurs téléphoniques ou les nouveaux acteurs dits alternatifs. 1.3.1. Le site www.oraclemobile.com Le site Internet associé à OracleMobile, www.oraclemobile.com, est gratuit pour l’utilisateur et pour certains modes d’hébergement et payant pour la société qui y fait héberger ses services mobiles. Une fois enregistré, l’utilisateur a la possibilité de personnaliser son bouquet de services et de l’utiliser sur différents MediaDev 2001 50 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation - Figure 4.1 - L’écran d’accueil de www.oraclemobile.com, une fois l’enregistrement effectué. types de terminaux mobiles. Du fait que le site vise essentiellement le marché américain, les matériels mobiles supportés sont principalement les téléphones mobiles de marque Motorola (partenaire majeur du site avec Oracle), ainsi que les Palm VII (par le biais d’applications de Web Clipping) et les pagers et autres clients SMS. La figure 6.1 illustre le portail mobile WASP (Wireless Application Service Provider) d’Oracle qui permet de visualiser en temps réel le bouquet de services mobiles souscrit. Les services d’OracleMobile OracleMobile est donc un WASP destiné à créer et/ou héberger des services mobiles de tous types, B-to-E (businessto-employees), B-to-B (business-to-business) B-to-C (business-to-consumer), etc. En plus de services spécifiques ainsi réalisés, OracleMobile propose à ses utilisateurs un ensemble de fonctions élémentaires, telles que : • Localisation par landmarks, un jeu de préférences concernant la situation géographique de l’utilisateur et le bouquet de services mobiles qu’il désire y associer. À terme, ce système devrait évoluer en géolocalisation physique. • Services de PIM (Personal Information Management), tels que gestion de contacts, agenda, notes, messagerie, etc. • Services boursiers et financiers. • Liens vers des sites existants,Web ou WAP. • Possibilités d’analyse en ligne et d’aide à la décision sur les données hébergées. • Notifications par envoi de messages courts de types SMS, e-mails ou pagers. • Services vocaux ou de type Web Clipping. Le site www.oraclemobile.com a été développé à partir de la plate-forme Internet Oracle, c’est-à-dire essentiellement Oracle9i AS Wireless. Il s’appuie sur l’infrastructure à tolérance de panne vingt-quatre heures sur vingt-quatre Oracle Parallel Server et sur les outils décisionnels d’Oracle pour la partie analyse en ligne des données. 1.3.2. Le Studio OracleMobile Le Studio OracleMobile (http://studio.oraclemobile.com) est une solution cent pour cent en ligne à la fois d’hébergement, de test et de déploiement de services Internet mobiles. Il ne nécessite pas d’outil spécifique à télécharger pour être utilisé ni de connaissance particulière des langages de la mobilité, puisqu’il s’appuie sur un format pivot à base de balises XML. Pour bien comprendre le Studio OracleMobile, il suffit de savoir qu’il s’appuie sur la DTD, c’est-à-dire la grammaire XML, du portail mobile Oracle9i AS Wireless. Il obéit notamment au même principe multiaccès que l’offre portail mobile d’Oracle. Il gère automatiquement la transformation de code vers les langages de la mobilité (WML, HTML léger, C-HTML,VoxML, etc.), en décrivant chaque service mobile à l’aide d’un format pivot fait de balises XML — le MobileXML ou la DTD d’OracleMobile — puis en lui appliquant un jeu de feuilles de style XSL spécialisées par famille de poste mobile. Cette grammaire XML décrit à la fois la présentation du service (tableau, texte, formulaire, image, etc.), le contenu du service en termes de données et son comportement au sein d’une trame fonctionnelle basée sur le chaînage de services. L’intérêt de cette approche réside dans la simplicité du processus et l’ouverture à tout type de 51 Livre blanc Wireless serveurs de contenu, qu’ils soient écrits en ASP, JSP, CGI, Perl, PL*SQL ou tout autre langage de génération de code *ML. Une fois l’application publiée selon ce schéma par un jeu de transformateurs XSL, elle est automatiquement disponible sur tous les types de matériels mobiles supportés par OracleMobile. Exemple : Utilisation de JavaServer Pages pour générer du MobileXML <?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <SimpleContainer> <%@ page language="java" import="java.util.*, java.text.*"%> <% Date date = new Date(); String time = DateFormat.getTimeInstance().format(date); %> <SimpleText> <SimpleTextItem>Current Time: <%=time%></SimpleTextItem> </SimpleText> </SimpleContainer> Exemple : Utilisation de CGI pour générer du MobileXML #!/usr/local/bin/Perl5 print "<SimpleContainer>"; print "<SimpleText>"; print "<SimpleTextItem>Hello There</SimpleTextitem>"; print "</SimpleText>"; print "</SimpleContainer>"; 1.3.3. Les modes d’hébergement Les applications mobiles peuvent être hébergées de plusieurs manières : • Hébergement gratuit : la société qui choisit d’utiliser la grammaire MobileXML du Studio OracleMobile crée ses propres pages à l’aide des technologies de son choix (ASP, CGI, JSP, etc.). L’emploi des balises XML décrites précédemment rend immédiatement ces pages Internet exploitables en mode mobile. Ces dernières sont alors publiées par le biais d’un simple lien placé sur le site www.oraclemobile.com et sont donc immédiatement transcodées par les feuilles de style XSL d’OracleMobile vers les différents langages de la mobilité. Les pages écrites au format MobileXML restent hébergées par la société qui les propose. • Hébergement payant : l’application et les données mobiles du client sont physiquement placées sur le serveur www.oraclemobile.com et sont, par exemple, associées à une URL privative, en particulier pour les applications mobiles de type B-to-B et B-to-E. Ces services sont développés soit par le client, soit par OracleMobile. Dans ce dernier cas, OracleMobile joue le rôle d’un WASP, le client achetant un véritable service d’hébergement mobile vingt-quatre heures sur vingt-quatre, incluant des services supplémentaires natifs (localisation, gestion personnelle, analyse en ligne des données, etc.). MediaDev 2001 52 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation 1.4. Conclusion Le stade du développement " pour voir " de services mobiles ne fonctionnant correctement que sur quelques micronavigateurs WAP est depuis longtemps dépassé. L’avenir est clairement aux infrastructures multi-accès, performantes et professionnelles proposants des solutions et des services personnalisés aux utilisateurs, qu’ils soient des professionnels dans le cadre d’un portail mobile B-to-E, ou grand public. L’avenir est également à la combinaison de SMS de plus en plus évolués, d’alertes, de services temps réels géolocalisés, d’intégration de toute source de données et de tout fournisseur de contenu, de paiements sécurisés, d’accès vocaux et progessivement, de technologies de streaming vidéo et audio dès que les canaux le permettront. Les solutions mobiles d’Oracle, que l’on parle du socle technologique et de la plate-forme d’intégration Oracle9i AS Wireless, ou des progiciels applicatifs intègrent d’ores et déjà l’ensemble de ces services et usages mobiles. 2. Des terminaux mobiles pour un meilleur partage de l’information Témoignage de Laurent Lavoix, chef produit Mobilité de Nec Computers NEC se présente comme LE constructeur spécialiste de la mobilité. Pouvez-vous nous expliquer ce positionnement stratégique ? NEC est l’un des tous premiers fabricants de solutions mobiles dans le monde avec une maîtrise technologique complète qui permet d'apporter aux clients des solutions fiables et innovantes. Nous proposons à nos clients une gamme complète de solutions mobiles : - une famille de portables aussi puissante que le PC de bureau pour les semi-nomades à la recherche d'une plate-forme mobile performante et confortable (VERSA APTITUDE,VERSA SXi,VERSA LXi) - une famille de portables < 2 kg pour les nomades (VERSA TXi,VERSA ULTRA-LITE, MobilePro 790) Grâce à cette offre, nous avons un terminal mobile adapté à chaque besoin clients (Force de vente, techniciens, cadres supérieurs, formateurs, visiteurs médicaux, maintenance, logistique,...). A chaque plate-forme nous associons les meilleurs offres de nos partenaires " solutions mobiles " pour amener une solution complète à nos clients (logiciels d'automatisation de force vente, des outils permettant d'utiliser leurs applications métiers dans les différents environnements, des services de déploiement, d'installation réseau sans fil, de SAV sur site, ...) Deux grands axes se dégagent lorsque l'on parle de Wireless : la connectivité sans fil et les terminaux de mobilité. Comment pensez-vous l'avenir de vos produits sur ces deux axes ? Aujourd'hui l'information doit être disponible en permanence, n'importe où. Nous développons des terminaux qui sont adaptés aux différents environnements (intérieur, extérieur) et aux contraintes métiers (autonomie, poids, taille d'écran). Nos solutions sans fil permettent d'amener l'information dans des endroits inaccessibles jusqu'à présent. Ces deux axes sont stratégiques pour nous car ils vont permettre une plus grande productivité chez nos clients (en temps, en satisfaction client, en déplacement, en coût papier, etc.). 53 Livre blanc Wireless Pouvez-vous nous précisez quelles seront pour vous les grandes avancées technologiques concernant Bluetooth™ à la rentrée 2002 ? L'augmentation du débit et la capacité d'être inter opérable avec tous les environnements. Comment voyez-vous le lien mobilité-entreprise dans l'avenir ? En somme, à quoi ressemblera l'entreprise du futur ? L'information partagée par tous avec un accès en permanence aux données de l'entreprise quelque soit le lieu où l'employé se trouvera. La mobilité n'est pas simplement liée aux produits mais également à l'organisation du système d'information de l'entreprise : toutes les données et applications seront stockées en interne ou à l'extérieur de l'entreprise mais dans tous les cas centralisées. A partirde tout type d'appareil nous pourrons consulter les données. La guerre que se livrent les constructeurs sur la question des terminaux mobiles peut-elle nous laisser penser que ces technologies seront vraiment accessibles en terme de prix (pour les entreprises) dès la rentrée prochaine ? Oui aujourd'hui il est déjà possible pour une entreprise de réduire très nettement sous coût de possession de terminaux mobiles grâce à la baisse constante des prix mais également grâce à une offre beaucoup plus large et adaptée aux besoins. Auparavant les entreprises achetaient des notebooks sans répondre toujours réellement aux besoins exprimés. Désormais le choix est très large et très segmenté (regardez notre offre). Quelle sera la cible privilégiée de ces nouveaux mobiles ? Voudra-t-on convaincre le cadre, le technicien ou le logisticien ? La plupart des employés vont être des cibles marketing pour ces produits. Le nomadisme, les 35 Heures, l'organisation du travail (le télé-travail) créent des besoins. L'entreprise va gagner en productivité. Les employés vont gagner en confort de travail (moins de déplacement inutiles, meilleure gestion de la journée, ...). 3. Les collaborateurs nomades Interview de Pascal Anthoine, directeur de l’activité Internet Mobile de Micropole Quelle est l’expertise historique de Micropole sur le sujet du Wireless ? Web intégrateur de solutions complexes, le Groupe Micropole s’inscrit au centre des problématiques actuelles du marché. Entièrement dédié aux technologies Internet et Internet mobile, le groupe intervient en tant que maître d’œuvre et accompagne ses clients sur l’ensemble des phases d’un projet : du conseil à l’intégration. Micropole propose des solutions globales fondées sur des architectures techniques innovantes et complexes. Depuis 1999, notre société, qui s’est toujours positionnée sur les technologies innovantes, a pris avec une grande confiance le pas de l’Internet mobile. Canal de communication complémentaire, l’Internet mobile représente un potentiel énorme pour les entreprises. Aujourd’hui, les " killer services " sont mieux identifiés. Services de proximité Calculs d’itinéraires, m-commerce, alertes et informations en temps réel, etc. présentent une réelle valeur ajoutée pour les utilisateurs. Les principaux freins de l’Internet Mobile rencontrés jusqu’à présent tombent un à un. L’ergonomie des terminaux (taille des écrans, couleur, lisibilité…) évolue rapidement et les modèles proposés par les constructeurs offrent aujourd’hui un véritable confort visuel et de navigation. L’arrivée généralisée des réseaux GPRS puis UMTS lève un frein majeur : l’accès jusqu’à présent trop limité en bande passante devient adapté au transport de données. Micropole dispose aujourd’hui d’une réelle maturité sur ces technologies, les premières actions de recherches et développement ayant été menées dès 1999. Les actions de veille et les accords de partenariat avec les MediaDev 2001 54 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation principaux constructeurs et opérateurs confèrent une réelle longueur d’avance au groupe sur des domaines à fort potentiel : géolocalisation, technologies off-line et embarquées, interconnectivité (bluetooth), voiceXML (synthèse / reconnaissance vocale) et m-commerce. Micropole est un intégrateur pionnier de la mobilité. En effet, vous êtes sur ce secteur depuis 1999. Comment le lien mobilité-entreprise a-t-il évolué ces dernières années ? Historiquement, notre société s’est toujours positionnée sur les technologies émergentes à fort potentiel pour les entreprises. Nous avons toujours eu pour leitmotiv de " construire autour du SI de l’entreprise ". Depuis 1995, nous travaillons sur Internet comme cœur de métier. Le virage de la mobilité en 1999 dans le milieu des high tech n’a été pour nous qu’une nouvelle activité complémentaire. La mobilité est un niveau de plus dans l’architecture de l’entreprise. Il n’y a donc pas de révolution avec la mobilité, l’entreprise doit simplement repenser l’évolution de son SI en essayant de trouver l’intégration la plus judicieuse possible par rapport à ses besoins. Et, c’est pour l’aider dans cette tâche que nous sommes là. Ces dernières années, la mobilité n’a pas provoqué de grands changements dans l’entreprise. Seuls les cadres nomades ainsi que les forces de vente de niveau 1 avaient des outils de mobilité performants. Au contraire, le futur s’annonce porteur d’une généralisation des équipements de mobilité pour certaines catégories d’employés dans l’entreprise. Aujourd’hui les collaborateurs nomades sont peu, ou pas du tout connectés au SI de l’entreprise. Beaucoup travaillent encore sur papier (bons, rapports, fiches d’interventions), minitel ou PC personnels à leur domicile… Mais rien sur leurs lieux de déplacement. Quel est l’intérêt d’un portail mobile pour une entreprise ? Le coût n’est-il pas prohibitif ? Les projets de mobilité sont toujours très rapidement amorti par les entreprises au travers des gains de productivité des flottes de collaborateurs nomades. Elle permet, en effet, de recevoir et d’envoyer en temps réel des informations, du lieu d’intervention vers le SI et vice-versa. Il y a donc une remontée d’informations en temps réel (stock, prix,…) et une descente d’informations qualifiées (historiques d’interventions, manœuvres à suivre dans des cas complexes…) de façon instantanée. Le collaborateur nomade pourra aussi télécharger les informations utiles sur son terminal mobile la veille d’une intervention pour les consulter aisément sur le lieu du déplacement. C’est dans les cas des services de logistique et de maintenance que les gains deviennent énormes. En effet, il faut vraiment réfléchir en termes de gains. Pouvoir suivre et organiser les déplacements d’un livreur en temps réel, en lui indiquant les problèmes de circulation, les rendez-vous qui se sont greffés à son planning, prévenir les clients en cas de retard, etc. permet une optimisation de l’organisation logistique, une amélioration de la qualité de service rendu au client et un gain de productivité et donc d’argent très important. " Time is money " et il y a fort à parier que les entreprises vont très vite prendre conscience de ce que l’équipement mobile peut leur apporter. Le mot productivité est essentiel dans l’approche globale de la mobilité. Pouvez-vous nous expliquer qui sont ces fameux "collaborateurs nomades" ? Les collaborateurs nomades réfèrent à la notion d’intranet mobile, c’est à dire à la possibilité pour les employés de se connecter à distance à l’Intranet du SI de leur entreprise. En ce qui nous concerne, nous avons repéré quatre cibles b to e qui nous semblent très porteuses de business pour l’avenir : • Les cadres mobiles Cette cible a un fort besoin d’informations d’instantanéité dans la consultation des messageries e-mails, contacts, agenda, documents contractuels, reporting, chiffres clés, etc.). 55 Livre blanc Wireless • Les forces de ventes Le besoin d’informations se situe sur leurs clients et sur les produits. La possibilité de pouvoir rédiger et envoyer rapidement des comptes-rendus succincts et déjà pré-formatés est un élément très important. Les forces de vente sont assez souvent déjà équipées de PC. Dans ce cas le terminal mobile devient un élément très complémentaire du PC et ne prétend en aucun cas remplacer celui-ci. Par contre lorsque l’équipement de la flotte en PC est trop onéreux pour l’entreprise, le terminal mobile est une très bonne solution de remplacement pour un moindre coût. Quoi qu’il en soit, il est évident que ce nouveau média va mettre en place progressivement des habitudes différentes. C’est la première fois, dans toute l’histoire de l’informatique que l’on a disposition un véritable outil de l’instantanéité dans le cadre de la mobilité. La technologie n’est plus un frein, le facteur humain risque d’être quant à lui, le dernier barrage. • Les techniciens de maintenance Jusqu’à aujourd’hui, les techniciens n’utilisent pas de PC mais des fiches de rapport d’intervention papier produite par le centre d’appel. Les terminaux mobiles leurs permettront d’obtenir avant intervention sur site, des informations sur le problème technique qu’ils ont à résoudre, sur l’historique du client, sur le parc machines sur lequel ils doivent agir. Cette instantanéité dans l’échange d’informations permet aux techniciens d’optimiser leur taux de réussite sur site. Le client en sort satisfait et le gain de temps est énorme pour l’entreprise. Cette population de collaborateurs nomades est très volumineuse et c’est une cible que Micropole prend très au sérieux. • La logistique L’intérêt pour l’aspect logistique se situe essentiellement dans le suivi des livraisons mais aussi dans l’aide au déploiement des forces logistiques sur toute la partie informations sur le trafic routier, cartographie, calcul d’itinéraires… Cela permet aussi à l’entreprise de savoir à l’instant t comment s’effectue le déploiement de sa flotte et ainsi de parer à tout problème dans un souci d’optimisation des flux de personnel. D’autres types de collaborateurs nomades présenteront un intérêt car ils pourraient très rapidement manifester leurs besoins en termes de mobilité : médecin, infirmière, vente de crédit ou d’assurances pour les professionnels… En ce qui concerne le b2c, le marché est à venir et sera sûrement très sujet à des phénomènes de mode mais cela est déjà beaucoup plus lointain. Tout cela semble très prometteur mais l’interconnexion des applications mobiles au SI de l’entreprise ne s’apparente-t-il pas à un vrai casse-tête ? Effectivement, l’interconnexion au SI est la véritable complexité de cette mise en œuvre de l’opérateur téléphonique à l’entreprise. Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, je pense qu’il s’agit là de la réelle valeur ajoutée d’un intégrateur, qui est là pour poser les briques intermédiaires entre ces deux entités. Dans une entreprise, on retrouve actuellement des terminaux très différents, il est donc nécessaire d’unifier tout cela autour d’une certaine logique : une framework multi-terminaux doit être mise en place pour unifier le fond et la forme. Parmi les différents chiffres publiés par les cabinets d'études sur l'Internet de demain, un chiffre mérite d'être étudié avec plus d'attention : en 2004, seulement 37 % des accès à Internet se feront au travers d'un terminal de type PC. Quelles sont donc les autres terminaux ? On commence seulement à valider les possibilités des téléphones mobiles de première génération. La télévision interactive représentera assurément une partie importante des terminaux du futur. Les assistants personnels de type Palm deviendront une alternative séduisante lorsque les solutions d'interconnexion sans fils telles que Bluetooth permettront de se servir d'un téléphone portable comme d'un modem sans lien physique ou infrarouge. On retrouve aussi un ensemble de terminaux orientés loisirs tels que les consoles de jeux ou les baladeurs. Les voitures posséderont aussi à l'avenir un terminal avec un bouquet de services spécifiques (Itinéraire, Hôtels, Garage, Cartographie, Infos trafic, …). MediaDev 2001 56 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Comme on peut le voir, ces terminaux auront tous des caractéristiques techniques et des types d'utilisation bien différents les uns des autres. Le vrai défi que doivent dès à présent relever les responsables des systèmes d'informations des entreprises est de fournir un flux personnalisé à tous ces terminaux sans multiplier les développements. Le vrai challenge de l'Internet de demain, et plus spécifiquement de l'Internet mobile, réside bien au niveau de cette problématique et non pas sur l'intérêt d'utiliser tel ou tel protocole qui, en soit, ne constitue qu'une brique des technologies de l'Internet de demain. La solution que nous préconisons pour répondre à ce challenge repose sur la séparation entre la partie applicative, commune à tous les types d'accès, et la partie présentation propre à chaque famille de terminaux. La présentation n'est pas la seule partie que l'on se doit de personnaliser en fonction du terminal. En effet, la richesse fonctionnelle d'un service sera différente sur un téléphone avec un petit écran et un clavier sommaire et sur un assistant de type Palm sur lequel on peut imaginer une véritable saisie et l'affichage d'informations plus riches. Finalement, ces collaborateurs nomades hyper équipés ne seront-ils pas aussi des collaborateurs "sous haute surveillance" ? Mobilité rime désormais avec géolocalisation… Une certaine forme de "flicage" ? C’est une question très pertinente. Il est évident que cela ne coulera pas de source, le suivi avec un maillage de localisation géographique très fin qu’offre le GPS risque de ne pas faire l’unanimité chez le personnel des entreprises. L’entreprise devra donc faire preuve de diplomatie et ne jamais donner l’impression de "forcer" le suivi.Tout d’abord, il faudrait que l’employé donne son accord, amis, mais on imagine mal un employé refusant d’être suivi si la demande vient "d’en haut". D’autre part, pour qu’il accepte, il faudrait que son terminal lui apporte de réels services (trafic routier, itinéraires, restaurants de proximité, etc.). Il faut trouver un compromis pour que tout le monde y gagne et cela ne sera pas forcément aisé. Zoom : la géolocalisation et le m-commerce. Interview de Christophe Lefort, directeur marketing d’Opteway Qu’est ce que la géolocalisation ? Qu’apporte t’elle concrètement au m-commerce ? La géolocalisation est un système prenant en compte des données géographiques par rapport à un point donné, selon sa latitude et sa longitude. Elle permet de définir la position d’une personne ou d’un objet dans l’espace. Le GPS, entre autre, permet son émanation, c’est du moins le moyen le plus significatif aujourd’hui. Concernant le m-commerce, ill faut en premier lieu le différencier du l-commerce. Le l-commerce (localisation commerce) est la possibilité pour une marque de prévenir par la localisation, d’une promotion délivrée à proximité de l’utilisateur du mobile (proche d’un centre commercial,il peut par exemple être averti de ses offres spéciales).Le l-commerce se réduit à la localisation de l’utilisateur de mobile et à l’envoi d’une information ciblée en fonction de son emplacement. Le m-commerce, quant à lui, ne tient pas forcément compte de la localisation, il s’agit d’un achat effectué à partir d’un mobile. Il peut ou non découler du l-commerce mais cela ne constitue pas une obligation. Pour être plus clair, la géolocalisation va permettre ou tout du moins encourager le m-commerce par le biais du l-commerce. Dans ces conditions, l’utilisateur de mobile, n’aura pas forcément envie de recevoir tout et n’importe quoi. Il faut donc aller vers un système de personnalisation des données pour lui permettre de recevoir des informations ciblées.Opteway,par le biais de sa plate forme Optego donne la possibilité d’arriver à ce résultat.Alors que l’ajout de données dans un réseau à faible bande passante conduit rapidement à leur saturation,le formatTPF (Topological Portable Format) mis au point par Opteway,permet la concision de ces informations, s’appliquant donc particulièrement aux contraintes de l’environnement mobile et permettant ainsi la personnalisation puisque plus les données enregistrées sont importantes, plus l’information est ciblée. Concernant le m-commerce, beaucoup associe la géolocalisation à une certaine forme de " flicage " ; la presse et certaines associations semblent plus que réticents, quelle est votre défense face aux attaques relatives à ce nouveau marché ? 57 Livre blanc Wireless Cela découle d’une réaction totalement hypocrite. En effet, le grand public est déjà aujourd’hui parfaitement surveillé. En plus d’être placé continuellement sous vidéo-surveillance, il est déjà possible de localiser un utilisateur de téléphone mobile. Même si cela est vrai, ne peut-on néanmoins pas considérer cela comme du harcèlement, alors que l’on peut facilement imaginer des débordement liés au développement du m-commerce. Qu’en pensez-vous ? Cela constitue un faux problème car la géolocalisation constitue un service qui ne sera en rien subi par les utilisateurs de solutions mobiles. Les opérateurs devront simplement définir des règles telles que la possibilité d’activer et de désactiver les services, tout comme ce qui est aujourd’hui effectif sur GSM. Les services liés à la géolocalisation connaîtront un processus identique. Votre solution est vendue sous forme de licence mais cela ne constitue t’il pas un gouffre financier pour l’entreprise utilisatrice ? La vente du logiciel opteway se fait comme n’importe quelle vente de logiciel, il n’y a rien de nouveau, l’investissement, lorsque l’entreprise souhaite le faire, fait partie de l’argumentaire de vente de l’entreprise qui le rentabilisera par rapport à son apport. Opteway propose aux entreprises une double approche : la possibilité de payer de manière mensuelle une licence autorisant un nombre donné de pages vues en complément d’un service de maintenance. La possibilité de payer en une seule fois. Ainsi, Opteway sait faire preuve d’une grande flexibilité en s’adaptant à la situation économique des entreprises. Quel est le coût pour la société utilisatrice ? En quoi cet investissement est-il justifié ? Le prix de départ peut varier de 35000 euros à plus de 500000 euros, prix variable selon les serveurs. Il s’agit d’un investissement qui peut paraître assez lourd mais les avantages liés à son investissement sont évidents. En effet, si l’on prend l’exemple d’une entreprise de livraison, cela est assez frappant. Sur une moyenne de 15 paquets à livrer, 4 ne le seront pas par faute de non réception du colis. Cela constitue pour une société telle que Fedex, une perte de plusieurs milliers de dollars. La géolocalisation y remédie : le véhicule du livreur, désormais équipé d’un système de navigation et directement relié au centre d’appel, permet à son conducteur d’être directement averti lors d’un changement et immédiatement rerouté si le colis ne peut être réceptionné. Cela permet une optimisation de la gestion de livraison en optimisant le déplacement des flottes : moins d’essence utilisée, plus de colis livrés et moins de temps perdu ! Votre technologie est-elle difficile à installer pour l’entreprise ? Quels moyens doivent être déployés ? Tout dépend de la complexité du service. L’installation varie entre 4 et 6 semaines et son coût : de 80 à 150 000 frs. Optego n’est commercialisé que depuis 4 mois, les délais vont aller en s’affinant, dans 3 ou 4 mois, l’installation s’effectuera en deux semaines. Comment vous placez-vous face à votre concurrence ? Comment justifiez-vous votre offre et pouvez prétendre à la compétition sur ce marché ? Opteway s’est directement positionné sur un marché parallèle en proposant du middleware logiciel. Nous n’avons que très peu de concurrents pour la solution que nous offrons. Nous n’apportons donc qu’une brique à l’édifice mobile des entreprises afin de leur délivrer un produit véritablement innovant et par la même, générateur de revenu. Le marché du wireless est, en effet, très sensible du fait du nombre trop important d’acteurs dont beaucoup n’ont que peu d’avenir, il est donc essentiel de se démarquer et d’apporter une vraie solution. MediaDev 2001 58 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation Quel est le marché lié à ce type de technologie pour l’avenir, quelles sont les applications du futur ? Quels sont vos espoirs ? Le marché de la mobilité est en évolution permanente. Des technologies nouvelles apparaissent tous les jours, il faudrait donc pouvoir les uniformiser en définissant des architectures facilement utilisables. L’on devrait ainsi pouvoir se connecter à partir de n’importe quel réseau. Par exemple, il devrait être possible dans le futur, de bénéficier des mêmes services mobiles que l’on soit à Paris ou dans n’importe quel autre pays dans le monde, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le marché de demain devra donc faire preuve d’une grande souplesse et proposer des services véritablement sur mesure et de précision (la localisation à moins de 20 mètres par exemple).A long terme,leTPF a de grandes chances de constituer un véritable standard dans le domaine des données de géolocalisation. En effet, dans un environnement qui demandera de plus en plus d’espace en vue de contenir un plus grand nombre de données pour un service véritablement personnalisé, le TPF semble apporter une solution efficace. Ce format permet d’enrichir sans alourdir, remédiant ainsi à tout problème de saturation des données. Dans l’avenir, les informations stockées seront de plus en plus riches donnant la possibilité à l’utilisateur de jouer un rôle : intéragir avec le réseau, donner ses propres données… Micropole sera également présent dans ce livre blanc, c’est un de vos partenaires privilégiés ? Il s’agit là d’un très bon partenariat. Micropole représente un partenaire intégrateur dans des projets d’Internet mobile et nous nous appuyons sur leur savoir-faire pour réfléchir sur la mise en place d’un nouveau portail de démonstration. 4. La question de sécurité Article : Un facteur de confiance, Daniel Keely, Mark Berkhoff, Michael Schnyder, Frank Seliger- IBM Global Services Un facteur de confiance Quels risques comporte l’e-business mobile en matière de sécurité et de confidentialité ? Plus la diffusion des terminaux internet mobiles augmente et plus les réseaux offrent des fonctionnalités de transfert de données évoluées, plus la sécurité joue un rôle capital dans le développement de l’e-business mobile. Si la sécurité et la confidentialité ne sont pas garanties, la méfiance des marchés à l’égard de ces nouvelles technologies ralentira le développement des réseaux sans fil et de l’e-business mobile. Reconnus comme le plus grand obstacle à la réussite de l’expansion de l’e-business mobile, les risques de sécurité doivent être abordés correctement pour éviter que la sécurité ne devienne un facteur inhibiteur plutôt qu’un stimulant de l’e-business mobile. Génial ! un monde mobile En France, MasterCard lance une initiative pour sécuriser les paiements par carte de crédit depuis des téléphones mobiles en partenariat avec le Crédit Mutuel, France Telecom, Motorola et Oberthur.Ainsi, la société garantit que les transactions réalisées via l’interface du téléphone mobile seront encore plus sécurisées qu’avec les cartes de crédit traditionnelles qui doivent être validées par l’entrée d’un code d’identification PIN. Le système est à la fois pratique et sécurisé dans la mesure où il n’est pas nécessaire de saisir toute une série d’informations de paiement. Si elle réussit à le faire adopter dans le monde entier par sa base de 700 millions de détenteurs de carte, les cartes MasterCard pourraient bien devenir la norme pour les paiements sans fil par carte de crédit. La stratégie pour sécuriser les solutions e-business mobile doit être la même que celle adoptée pour les solutions e-business filaires actuelles : la gestion du risque. Il est nécessaire de mettre en œuvre des contrôles de sécurité pour renforcer les points faibles et prévenir les menaces existant dans l’environnement de la 59 Livre blanc Wireless - MediaDev 2001 L E L I V R E D E L’ BUSINESS Chapitre 2 : ALLÔ ! Y’A QUELQU’UN ? OU COM M E N T RÉP O N DRE À 20 0 M I L LIO N S DE C LI E N T S QUI VO N T AP PELER DEP UIS LEUR P ORTABLE . R I L Y A aujourd’hui plus de téléphones portables que de met vos collaborateurs en relation avec des e-places de PC. Avec la technologie du sans-fil, des centaines de marché sécurisées. Votre service clients mobile entre- millions de clients pourront interagir avec vous (et avec tient une communication permanente avec vos clients : vos concurrents) 24 h/24, 365 j/an. traitement des commandes et des La complexité est à la mesure des livraisons… Grâce à l’informatisation enjeux. Comment développer une de la force de vente, vos commerciaux activité rentable ? Quelles technolo- accèdent à toutes les informations gies choisir ? Le sans-fil finira par et engrangent des commandes plus répondre à toutes ces questions. Mais rapidement. Et des solutions colla- IBM peut le faire dès maintenant, en vous aidant à mettre en œuvre un Fig. 1 : un homme seul avec son téléphone portable. Fig. 2 : une multitude d’hommes seuls avec leur téléphone portable. boratives mobiles permettent à des équipes disséminées dans le monde réseau e-business totalement intégré, qui relie employés, entier d’interagir. Tout cela fait partie du second chapitre clients, fournisseurs et partenaires. Comment ? Le commer- de l’e-business. Et IBM peut vous aider à chaque étape. ce électronique mobile, géré par de puissants serveurs, Pour en savoir plus, visitez ibm.com /e-business/fr IBM et le logo e-business sont des marques déposées d’International Business Machines Corporation. Les autres noms de sociétés, de produits et de services peuvent appartenir à des tiers. ©2001 IBM Corporation. Tous droits réservés. II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation solution, ceci afin de s’assurer que l’entreprise ne s’expose à rien d’autre qu’à un niveau de risque acceptable. Cependant, les points faibles ne sont pas les mêmes dans l’environnement mobile que dans l’univers filaire et constituent de nouveaux risques. Les réseaux sans fil De réseaux purement dédiés au transport de la voix, les réseaux sans fil évoluent vers des réseaux informatiques à usage universel. Les risques sont différents de ceux de l’environnement filaire, essentiellement parce que l’entreprise a moins de contrôle sur ses données : les réseaux sont pris en charge par des tiers et les données sont transmises sur des fréquences radio publiques. En outre, le chemin entre l’entreprise et le terminal mobile n’est généralement pas contrôlé par une entité unique. Plusieurs opérateurs (qui peuvent être virtuels et qui louent de la bande passante), des fournisseurs de roaming, des ISP et autres sociétés de télécommunications peuvent en effet intervenir. Certains fournisseurs désactivent le chiffrement pendant les phases de test sur le réseau, permettant à un intrus d’intercepter les données sur les ondes radio. D’autre part, dans le cas du roaming, on ne sait pas toujours très bien par quels réseaux intermédiaires transitent les données. À noter par ailleurs que sur les réseaux sans fil actuels qui sont contingentés en matière de bande passante, la sécurité est souvent négligée car elle alourdit les contraintes de trafic. Au delà des WAN (Wireless Access Network) tels que le GSM, les réseaux sans fil sont également des réseaux locaux sans fil (WLAN - Wireless Local Access Network) notamment les réseaux normalisés 802.11 et les réseaux personnels (PAN - Personal Access Network), Bluetooth par exemple. Les mises en œuvre standard offrent un faible niveau de sécurité. À moins d’une bonne configuration, un intrus peut se servir de ces technologies comme passerelles de communication secrètes (" en backdoor ") pour accéder frauduleusement aux données, aux systèmes et aux réseaux d’entreprise. Une entreprise ne peut jamais être certaine à 100 % de la confidentialité et de l’intégrité de ses données lorsque ces dernières transitent par des réseaux de données sans fil, sans qu’aucun mécanisme de sécurité supplémentaire dont elle aurait le contrôle soit mis en place. Les équipements mobiles sans fil connectés Les fonctionnalités de sécurité sur les équipements tels que les assistants numériques personnels (PDA) et les téléphones cellulaires sont généralement très limitées. Ils offrent très peu de sécurité native et sont actuellement limités en termes de mémoire, de vitesse de processeur et de capacité de stockage. D’où un certain nombre d’enjeux dans l’utilisation de ces plates-formes pour les applications e-business qui exigent une fonctionnalité de sécurité, en particulier le chiffrement. D’où également le fait que très peu de ces plates-formes supportent RSA, la norme pour la mise en œuvre des certificats et signatures numériques, ce qui exclut toute possibilité de non répudiation (preuve qu’il y a bien eu transaction) avec les équipements mobiles sans fil connectés actuels. C’est pourquoi sont développées des méthodes de cryptographie à courbe elliptique (ECC) qui à terme, consommeront moins de ressources informatiques et seront plus efficaces en environnement mobile. De plus, Les équipements mobiles sont petits, relativement onéreux et utilisés en dehors de l’entreprise, où ils sont facilement perdus ou volés. Lorsque leur capacité de stockage de données sera plus importante encore, les perdre reviendra à perdre aussi les données qu’ils contiennent. Les fonctionnalités de sécurité de ces équipements devront donc être étendues et renforcées afin d’éviter que des données professionnelles ou personnelles sensibles ne soient divulguées. Une technologie émergente Très recherchés, les équipements mobiles sont dotés pour la plupart de technologies de pointe. Compte tenu néanmoins de la rapidité de son développement, la nouvelle technologie n’est pas toujours finalisée ou les 61 Livre blanc Wireless contrôles de sécurité ne sont pas toujours suffisants. La somme d’analyses cryptographiques réalisée sur ces équipements est beaucoup moins importante que pour les technologies tombées dans le domaine public. Par exemple, les nouvelles solutions cryptographiques optimisées pour le sans fil qui apparaissent sur le marché sont pour la plupart des solutions propriétaires dont le constructeur garde le secret ou qui n’ont pas été analysées complètement par les spécialistes pour en déterminer tous les atouts et toutes les faiblesses, qu’une simple question de temps avant que leurs algorithmes soient décodés. Ce développement rapide entraîne également des problèmes de normalisation, certains constructeurs ne prenant pas la peine de se mettre en conformité pour gagner l’avantage d’être le premier à offrir un nouveau produit. Une connectivité permanente A mesure que les réseaux GSM actuels évolueront vers le GPRS (service général de radiocommunication en mode paquet), ces réseaux de "Génération 2,5" offriront une connectivité "permanente". Autrement dit, les équipements sans fil seront connectés aux réseaux même lorsqu’ils ne sont pas utilisés ce qui laissera encore plus le champ libre aux intrus pour accéder aux équipements mobiles à distance et diminuera les possibilités de détection par le propriétaire (notamment lorsque l’équipement n’est pas utilisé). Confidentialité Dans l’e-business mobile, de nouvelles informations personnelles, notamment le lieu d’où est passé l’appel, seront traitées par des fournisseurs de services qui ne sont pas potentiellement des opérateurs de communication. Le fait que ces informations seront en outre associées à d’autres informations est propre à créer de nouvelles appréhensions, notamment la crainte de perdre le contrôle des informations personnelles. Prenons trois exemples : • Dans sa plus simple expression, la publicité locale consiste à envoyer un message publicitaire à chaque utilisateur qui entre dans un périmètre spécifique. Il est évident que ce service ne plaira pas à tout le monde. Il est donc souhaitable de laisser à l’utilisateur le choix de pouvoir le refuser. • Dans le cadre d’une stratégie plus élaborée, la publicité locale peut n’être mise en place que si le contenu du message publicitaire interpelle réellement les intérêts de l’utilisateur. Dans ce cas, un individu (ou un système) doit avoir accès aux informations relatives au lieu et à celles précisant les intérêts de l’utilisateur. Il semble évident que les utilisateurs se préoccuperont moins de la confidentialité s’il existe des règles transparentes définissant qui a le droit de traiter quels types d’information et à quelles fins. • Un tel service pourrait consister à faire savoir à un utilisateur qu’il se trouve à proximité géographique d’un autre utilisateur ayant les mêmes centres d’intérêt. Cet exemple décrit une catégorie de services qui, particulièrement intéressants, pourraient tout autant être particulièrement détestés. Peut être aimerais-je savoir qu’il y a un autre supporter d’Arsenal à deux pas d’où je suis dans le sud de la France. Mais à la place de cette autre personne dont les informations sont communiquées, je pense que j’aimerais être informé au préalable et pouvoir rester maître de la situation. Nombre d’" acteurs " - parmi lesquels, au hasard, mon patron, mes parents, mes amis, mais aussi mes ennemis - pourraient être intéressés de savoir où je suis, ce qui peut me rendre très vulnérable. Cette vulnérabilité - réelle ou supposée - risque fort d’inciter les gens à ne pas s’abonner aux services disponibles localement. Toujours sous l’angle de l’utilisation des équipements mobiles comme instruments de surveillance, certains éléments peuvent s’ajouter pour appuyer la gravité des craintes potentielles : • Si, au lieu d’un instant précis vous considérez une période de temps, vous obtenez non pas une position mais un profil des mouvements. Livre blanc Wireless - MediaDev 2001 62 II-Des technologies innovantes pour des entreprises en pleine mutation • Avec l’évolution des réseaux GPRS vers la " technologie de troisième génération ", désignée UMTS (" système universel de télécommunications mobiles "), les informations de localisation seront encore plus précises. • Avec le GPRS et l’UMTS, la disponibilité permanente des équipements rend la question de la traçabilité encore plus sensible qu’avec le GSM. C’est à la fois un problème social et un enjeu de définir les règles pour savoir qui a le droit d’accéder aux informations de position de qui et dans quel but. Le fait qu’avec le commerce mobile des données personnelles, mais aussi le matériel de traitement et les données qui y sont rattachées circulent en dehors des frontières ajoute à la complexité du problème. Sans entrer dans le détail de l’article 4 de la directive européenne sur la protection des données, il semble également inévitable que des questions se poseront pour savoir quelle loi de quel pays sera applicable. Comment sécuriser les solutions e-business mobile ? Les exigences de sécurité de l’information Porter les solutions e-business dans l’espace mobile engendre un nombre important de nouveaux risques qui peuvent avoir un impact sérieux sur l’entreprise, où un incident de sécurité peut entraîner une baisse directe du chiffre d’affaires, l’augmentation des dépenses wPKI d’exploitation, la détérioration de l’image de marque, Authentification, Non-repudiation, Confiance la perte de la confiance des clients ou la chute du cours de l’action. L’entreprise cherchera à assurer la sécurité, la Internet confiance et la confidentialité de sa solution e-business pour soutenir les objectifs et les besoins liés à son Identification utilisateur activité (Figure 1). Dans ce contexte, sécurité, Portail et Cryptage WTLS Cryptage SLL Téléphone mobile Serveurs Firewall confidentialité et confiance renvoient respectivement à assistant personnel d'application Accès contrôlé la protection des biens de l’entreprise, à la façon dont numérique Authorisation sécurisés Cryptage IPSEC Smartcard (WIM) elle traite les informations personnelles (nom, adresse, Confidentialité firewall personnel numéro de carte de crédit et habitudes d’achat de ses SIM / WIM clients) et à la certitude de pouvoir compter sur ses GPRS Intranet partenaires. Ces trois composantes de la sécurité de l’information doivent être mises en œuvre efficacement pour garantir la continuité de l’activité. - Figure 1 - Modes de sécurisation possibles de différentes solutions e-business mobile Conclusion Le meilleur moyen de faire face aux problèmes complexes de confidentialité et de sécurité est de les appréhender d’emblée comme partie intégrante d’un service ou d’une mise en œuvre mobile. Plus le mobile gagne en universalité et en fonctionnalités, plus nous devons prendre garde à une réaction brutale des utilisateurs s’ils estiment que trop d’informations les concernant sont transmises et qu’un accès responsable à ces informations s’impose. Les problèmes de sécurité en jeu, tant pour les professionnels que pour les particuliers, ne sont pas moins importants et il faut investir dans la technologie appropriée. Heureusement, l’e-business mobile évolue autour de nous et avec lui les solutions de sécurité. Si la gestion du risque est prise au sérieux, l’e-business mobile n’aura alors plus à souffrir de problème de confiance. URL www.ibm.com/security/services 63 Livre blanc Wireless Daniel Keely, Expert mondial en sécurité mobile, IBM Global Services Mark Berkhoff, Architecte de la sécurité mobile, IBM Global Services Michael Schnyder, Consultant expert en confidentialité, IBM Global Services Frank Seliger, Architecte sécurité, division informatique mobile, IBM Global Services La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing. MediaDev 2001 64 III - Marché et prospective III - Marché et prospective A) L’explosion du SMS : outil des opérations d’urgence Souvent négligés, les messages courts des GSM sont pourtant une solution intéressante pour améliorer la gestion commerciale ou les services d’astreinte d’une entreprise. Inutile pour les entreprises, le SMS ? Loin de là. Contrairement à celle du WAP, la technologie du SMS est mature, ses frais d’exploitation sont réduits et son déploiement peu coûteux. En outre, les entreprises n’ont pas besoin de changer leur flotte de terminaux pour utiliser cet outil interactif. Du coup, le SMS commence à franchir les portes des entreprises. De fait, le SMS peut être utilisé comme une extension de l’Intranet de l’entreprise. Par exemple, pour envoyer des informations à des groupes de salariés ou pour adresser des informations au coup par coup (ex. : changement d’une heure de rendez-vous). Les messages courts peuvent aussi avoir des applications beaucoup plus industrielles, notamment dans le domaine de la maintenance : en cas d’alerte, un SMS d’alarme est envoyé sur le terminal GSM de la personne concernée. Enfin, ils permettent d’améliorer la gestion de la relation client : une société de transport peut prévenir ses voyageurs de l’état du trafic, un distributeur d’électroménager peut indiquer l’arrivée d’une pièce commandée à son client. Dans le cas de service après-vente, les techniciens devraient également utiliser le SMS pour communiquer en direct à la " hotline ", les informations sur la nature de l’intervention. Au-delà des contraintes purement techniques, la plus grande difficulté semble être l’utilisateur lui-même. Il faut passer du temps à former les gens, et bien les accompagner au démarrage de l’application si l’on veut qu’elle soit utilisée. En effet, le SMS exige une grande rigueur dans la rédaction des messages. Ceux-ci ne peuvent contenir que 160 caractères pour s’exprimer. De un à deux mois d’apprentissage sont en général nécessaires. Cela ne gêne en rien le rapide retour sur investissement du SMS. Il faut compter entre 15 000 et 30 000 francs pour l’intégration de chaque application. Ensuite, les coûts d’exploitation, c’est à dire l’envoi de messages, dépendent du nombre de SMS générés (moins de 1 franc par message en fonction des volumes). Le SMS par son format et son faible coût présente donc aujourd’hui bien des avantages pour les entreprises et si le marché qu’il représente est difficile à évaluer en ce qui concerne le monde professionnel, il n’en reste pas moins une solution tout à fait prometteuse… B) Le WAP : promis à un bel avenir ? Les applications professionnelles réaniment le protocole WAP. Conjugué aux messages SMS, il est adapté à de nombreuses applications, malgré la lenteur du réseau GSM. Les déboires du WAP grand public n’ont pas empêché l’utilisation de cette technologie de communication en environnement professionnel. Elle fournit aux employés nomades l’accès à distance à des applications dédiées pour consulter ou traiter les données du système d’information de l’entreprise. La mauvaise réputation du WAP tient pour beaucoup au faible débit du GSM (et à la taille réduite des écrans des mobiles), ce qui ne semble pas être un handicap pour les applications professionnelles. 67 Livre blanc Wireless Interview de Dominique Cassou-Ribehart, directeur technique de Wapresearch WAP Research est-elle née d'une fervente foi dans les possibilités du WAP ? En novembre 1999, les fondateurs de la société, auxquels j'appartiens, avaient commencé à travailler au développement d'une offre de services WAP. C'était la technologie la plus prometteuse à l'époque et dès janvier 2000, on commençait à voir une foultitude de parutions à ce sujet dans la presse.WAP Research est finalement née en avril 2000, après avoir été incubée par SmartUp, autour de trois branches : le conseil, l'ingénierie et l'hébergement. Rachetée à 100% par Devoteam en avril 2001,WAP Research s'affiche désormais clairement comme une SSII spécialisée dans le consulting et la réalisation d'architectures "multicanal". Donc, oui, nous croyions à l'Internet Mobile et le WAP en faisait partie ! Et nous y croyons toujours… Beaucoup annoncent depuis quelques mois que le WAP est mort. Que pensez-vous de cette affirmation ? Je pense que cette annonce est très prématurée et que l'on pourrait bien voir réapparaître le WAP à la rentrée sous un autre nom. Les opérateurs on fait l'erreur de lancer cette technologie avant les services qui vont avec. Le public et les entreprises ne s'intéressent à une nouvelle technologie que dans la mesure où elle leur facilite la vie d'une façon ou d'une autre, ils n'ont pas forcément la patiente d'attendre que celle-ci mûrisse. Les opérateurs ont sûrement compris la leçon et il est plus qu'évident que leur stratégie sera désormais très différente : les services et le contenu d'abord, la technologie après. Elle n'est rien sans ces deux éléments fondamentaux. Le WAP est loin d'être mort. Les protocoles de transport de l'information vont être conservés, seule la présentation changera. Quel sera la cible la plus prometteuse en terme de mobilité pour la rentrée 2002 d'après vous ? A mon avis le b2c est une cible possédant un potentiel énorme mais qui ne sera sûrement pas prête à cette date là. Pour exemple, il suffit de constater le temps qu'à mis le SMS à s'implanter dans les habitudes du grand public : au moins 3 ou 4 ans. Aujourd'hui ? C'est l'explosion ! Le GPRS améliorera bientôt l'ergonomie pour le grand public, mais, les tarifs sont aujourd'hui encore prohibitifs. Le b2b n'est pas encore source d'applications dans ce secteur, par contre le b2e représente les plus importantes flottes à équiper, et cela sans conteste. Je crois beaucoup aux PDA communicants qui me semblent être l'outil idéal pour les collaborateurs nomades. En effet, ces équipements allient des capacités de traitement permettant d'exécuter en toute autonomie des applications métiers et la possibilité de se connecter, en cas de nécessité, à son SI pour récupérer ou mettre à jour les informations les plus fraîches. 4 Votre nom "WAP Research" est très tendancieux. Pensez-vous que cette technologie a encore de beaux jours devant elle ou changerez-vous de noms à l'heure de EDGE, du GPRS ou de l'UMTS ? Nous pensons effectivement changer de nom très bientôt afin que les connotations négatives dont souffre le WAP ne rejaillissent pas sur nous. La technologie qui sous-tend le WAP a pourtant encore de beaux jours devant elle. Je suis beaucoup plus inquiet quant à l’avenir des télécommunications en général car ne l’oublions pas les opérateurs se sont sur-endettés dans la course aux licences. Cette question là est beaucoup plus prégnante pour l’avenir que celle de la renaissance du WAP, qui, s’il a souffert d’erreurs marketing n’en reste pas moins une solution très intéressante. Quel est aujourd'hui l'intérêt des technologies Wireless pour une entreprise ? L’intérêt est très clairement économique : le raisonnement " Wireless ou pas" se ramène à la question "gain de productivité ou pas". Les entreprises sauront sans nul doute faire le choix le plus productif dans cette alternative… La réduction des coûts est évidente dès lors que l’on réfléchit à la question. Comment l’entreprise peut-elle installer ces technologies pour les adapter à l'existant ? Que conseillez-vous ? L’installation de ces technologies n’est pas complexe. Il suffit d’ouvrir un nouveau canal dans le SI de MediaDev 2001 68 III - Marché et prospective l’entreprise. La difficulté est : comment ouvrir ce canal aux bonnes informations ? Le challenge n’est donc pas lié à l’aspect technique mais à la réflexion en amont. Seule la maîtrise d’ouvrage pré-juge de tout le travail d’installation en aval, c’est donc l’étape de qualification des besoins la plus essentielle à la mise en œuvre d’une architecture de mobilité. C) Insérer le business dans l’e-business mobile Quel business model " mobile " ? Trouver un business model dans l’Internet mobile n’est pas plus facile que sur l’Internet “fixe”, mais on peut distinguer deux grands types de revenus : Un revenu marketing indirect qui se manifeste par : • un gain d’image : être présent sur PDA est un signe de modernité fort pour une marque ; • des services à valeur ajoutée : services mobiles, alertes • une fidélisation accrue : le site mobile accompagne ses clients " anytime, anywhere " • de la personnalisation : introduction d’un marché one to one (messages d’alertes SMS, site WAP ou PDA personnalisé…) Un revenu financier direct provenant : • de la publicité : les quarante derniers caractères d’un SMS d’alerte envoyé à un abonné peuvent être reservés à un annonceur. Le prix ? Entre 30 centimes et 2 francs, pour un SMS qui revient moins d’un franc au site. Les bannières sur les PDA sont du même modèle que sur le WEB, mais elles sont beaucoup plus visibles ; • du m-commerce : on assiste aux premières expériences de vente sur les sites mobiles (lastminute, alapage…); • de l’intéressement des opérateurs aux recettes. Ce système n’existe encore qu’au Japon : l’opérateur NTT DoCoMo a reversé en 2000 plus de 25 milliards de francs aux fournisseurs de contenus. Article : Amener l’entreprise à l’e-business mobile, Lee North-Smith - IBM Global Services Mettre la technologie au service de l’entreprise - et de l’actionnaire Évolution naturelle de l’e-business, puisqu’il prolonge la diversité et la portée des projets engagées par certaines entreprises, l’e-business mobile est aussi une révolution qui aura de formidables retombées sur nos sociétés et sur nos cultures. Nous avons amorcé notre entrée dans un monde marqué par l’informatique mobile et diffuse, comme en témoigne l’évolution rapide du marché d’un modèle informatique statique traditionnel vers un modèle où il est essentiel de pouvoir accéder facilement aux informations et aux processus, à tout moment et en tout lieu. De toute évidence, l’e-business mobile aura une incidence sur l’ensemble de l’entreprise et de son environnement - ses partenaires, fournisseurs, actionnaires, employés et, naturellement, ses clients. Ce dont il est question ici, c’est de business, pas uniquement de technologie. Les anciennes règles du commerce restent valables et il nous faut continuer à nous interroger sur les sources de chiffre d’affaires. Comme hier, nous devons créer des relations avec nos clients. Savoir exactement ce que les gens veulent et voudront acheter est tout aussi important que pour d’autres modèles commerciaux. Ici aussi, la réussite dépend largement de la capacité à réduire la structure des coûts et à gérer les processus et les ressources des entreprises avec efficacité et rentabilité. Garantir que nous gérons les attentes et maintenons le " capital marque " est tout aussi 69 Livre blanc Wireless L’e-business mobile ou e-business de nouvelle génération Qu’est-ce que l’e-business mobile? L’ extension de l’e-business de l’entreprise grâce à l’usage de terminaux mobiles, afin d’ajouter de la valeur aux services de l’entreprise. L’échange et la mise à jour de données à travers un réseau sans fil public ou privé avec des interactions fréquentes avec Internet. La construction de solutions innovantes, à haute valeur ajoutée pour l’entreprise, basées sur les nouvelles technologies mobiles et sans fil : • La téléphonie mobile, SMS,WAP, GPRS, ou UMTS, • Les assistants personnels, les smartphones, • Les réseaux personnels ou d’entreprise sans fil (wireles lan, bluetooth) • Les technologies embarquées dans les véhicules (e-car), les distributeurs automatiques, les appareils ménagers…, • Les cartes à puces. Un marché en pleine expansion porté par l’évolution des technologies ainsi que des attentes des entreprises et de leur client Les facteurs clés de croissance du marché : • Il y a aujourd’hui plus d’utilisateurs de téléphones mobiles que de PC • De plus en plus de téléphones mobiles permettent l’accès à Internet • De plus en plus de terminaux sans fil (téléphones, assistants personnels) sont utilisés pour des applications professionnelles • De plus en plus d’applications professionnelles sont construites pour permettre la connexion de terminaux sans fil • L’offre des opérateurs évolue rapidement pour fournir des infrastructures aptes à supporter des échanges de données fiables et performants : GPRS, EDGE, UMTS. L’utilisation des solutions e-business mobile Quelques grandes problématiques auxquelles les solutions e-business mobile contribuent à apporter une réponse pertinente, à haute valeur ajoutée : • L’entreprise possède une large partie de son effectif de vente ou de production en situation de mobilité (agents de maintenance, livreurs, commerciaux…) • L’équipe de direction de l’entreprise se déplace beaucoup et est très sensible à la rapidité d’accès à l’information • L’entreprise cherche à accroître la fidélité de ses clients • L’entreprise œuvre sur un marché hautement compétitif et cherche à se distinguer en offrant à ses clients des services innovants • L’activité de l’entreprise entraîne des besoins d’alertes en temps réel à l’intention de ses clients, de ses employés, de ses fournisseurs… (banque, transport…). Quelques exemples d’applications accessibles selon les technologies disponibles : Dès Maintenant : • SMS : affectation de missions aux travailleurs mobiles, envoi d’alertes et d’information • WAP : Application CRM, applications bourse, réservations de voyages, de spectacles, " Ticketing ", accès e-mail, e-banking. Et demain : • GPRS/EDGE (fin 2001) : Publicité, supply chain, enchères, santé, commerce électronique, Knowledge management • UMTS (à partir de 2003) : Video, jeux. MediaDev 2001 70 III - Marché et prospective L’offre e-business mobile d’IBM Précurseur dans ce domaine, IBM consacre d’importants efforts au développement du e-business mobile : • Plusieurs milliers de personnes mobilisées en Europe • Des investissements importants en 2001 dans le domaine de l’e-business et de l’informatique nomade • Un réseau de centres d’innovation E-business mobile en Europe : Helsinki, Zurich, La Gaude Les analystes placent IBM dans une position unique sur le marché e-business mobile : • L’étendue de son offre, sans équivalent sur la marché, basée sur des standards ouverts, incluant les serveurs adaptés, les middlewares spécifiques et les services associés, • Des partenariats orientés technologie ou solution, avec les grands acteurs du marché, • L’offre e-business mobile d’IBM Global Services, qui couvre toutes les étapes de la mise en œuvre : consulting, architecture de solutions mobiles, développement et intégration, support, maintenance et exploitation. La valeur ajoutée d’IBM : • L’e-business mobile recèle de larges promesses mais évolue rapidement : IBM vous aide à démarrer simplement, en pensant largement • IBM peut être votre partenaire tout au long de la chaîne de valeur pour vous apporter une solution évolutive aux ambitions mondiales • La profonde connaissance du monde de l’entreprise que possède IBM favorise le déploiement de solutions optimisées dans votre contexte spécifique • IBM sait comment faire évoluer votre système existant et votre e-business pour accroître la productivité, augmenter la fidélité de vos clients, réduire les coûts à l’aide des solutions mobiles. Une offre logicielle qui couvre les enjeux fondamentaux d’une stratégie mobile : • Connectivité, adaptation du contenu à la diversité des terminaux, sécurité, optimisation, administration du parc de terminaux, construction d’applications spécifiques, collaboration, messagerie instantanée, personnalisation, gestion des souscriptions… • Les logiciels : Websphere Everyplace,Websphere Portal Server,Tivoli, Lotus Domino Everyplace, Lotus Sametime Everyplace, DB2 Everyplace, MQ EveryPlace. Les forces traditionnelles d’IBM Global Services déclinées dans le contexte e-business mobile : • Mobile Consulting : intégrer les solutions mobiles dans une stratégie e-business • Mobile Integration : construire des solutions pertinentes, évolutives et performantes • Mobile Security : assurer la sécurité dans ce domaine de haute complexité technologique • Mobile Technology services : déployer, assurer le support et la maintenance • Mobile Hosting : exploiter les solutions mobiles pour le compte de nos clients. Des solutions services, adaptées à des contextes spécifiques, basées sur la réutilisation des méthodes, savoir-faire des composants développés sur des cas réels : • Innovation Workshop • Portails multi-terminaux à haute performance, pour entreprises ou opérateurs, • "Quickstarts engagements" par domaine d’activité : Banque et Finance,Tourisme, distribution, " network home " • Extensions mobiles de solutions E.R.P. 71 Livre blanc Wireless incontournable que dans d’autres " business models ". Le présent chapitre approche ces différents aspects dans l’optique du directeur commercial et met en lumière les moyens possibles pour créer plus de valeur pour les actionnaires, les pièges à éviter et les facteurs du succès. Une opportunité pour tous Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une multitude d’enjeux. Parallèlement, tout un éventail d’opportunités s’offre à elles. Certaines profitent de la croissance exponentielle des capacités de l’Internet mobile pour améliorer leurs processus de gestion. D’autres adoptent d’ores et déjà des modèles technologiques et Comment changer le fonctionnement d'un REDÉFINITION secteur d'activité, innover, acquérir de nouveaux économiques novateurs afin d’attirer et de fidéliser une DES SECTEURS D'ACTIVITÉS consommateurs, de nouveaux partenaires, clientèle nouvelle ou plus profitable, de réduire les coûts et de mettre en place de nouveaux "business models" TRANSFORMATION gagner en rentabilité. Quelques-unes créent de nouvelles tout en préservant la rentabilité et la création DES SECTEURS D'ACTIVITÉS de valeur ? entités dont la mission est de redéfinir, voire de réinventer, les normes du marché. Comment tirer le meilleur parti des TRANSFORMATION On peut distinguer quatre grands domaines d’activité sur technologies mobiles en les combinant avec une DES ENTREPRISES gamme de produits et des consommateurs lesquels les entreprises peuvent saisir les opportunités de l’eexistants afin d'accroître sa part de marché en TRANSFORMATION business mobile et créer de la valeur : (Figure 1). se différenciant de la concurrence ? DES PROCESSUS Faire feu de tout bois Il ressort des études réalisées que, d’ici fin 2001, les transactions via Internet s’effectueront davantage via des équipements mobiles que depuis des ordinateurs de bureau. Ce marché est potentiellement très important, du fait notamment de la multiplication progressive des fonctionnalités associées.Toute entreprise intervenant sur le marché de l’e-business mobile a la possibilité d’attirer des millions de clients dont les transactions se chiffrent en milliards. Si elle réussit à s’octroyer ne serait-ce qu’une part infime des revenus potentiels, une entreprise peut en définitive voir son chiffre d’affaires pulvériser des records. D’autre part, le simple fait de permettre au personnel de travailler directement sur le terrain peut augmenter considérablement la productivité et contribuer à réduire la structure des coûts. Comment adapter et améliorer les processus afin de gagner en efficacité et en productivité ? - Figure 1 Les quatre principaux domaines d’activité pour les opportunités liées à l’e-business mobile Génial ! un monde mobile Webcor Builders, Inc., une entreprise de bâtiment créée il y a 30 ans, a trouvé avec la technologie sans fil une solution pour améliorer la coordination entre les intervenants sur les grands chantiers. En distribuant aux différents fournisseurs et sous-traitants des Palm Pilots connectables à Internet,Webcor facilite le travail de tous en leur permettant de communiquer sans fil et en temps réel, au lieu de s’en remettre à des notes ou à des coursiers. Augmentation et protection du chiffre d’affaires Si les coûts associés aux projets e-business mobile sont relativement faciles à prévoir, il est en revanche plus difficile d’évaluer avec précision les revenus qui en découleront. L’Europe est au premier rang de l’e-business mobile, et nous pouvons pas, comme nous l’avons fait avec l’e-business, rechercher aux États-Unis les exemples de modèles économiques susceptibles de donner les meilleurs résultats. Une série d’opportunités s’offre à nous, ce qui n’exclut pas un important travail d’identification des véritables sources de chiffre d’affaires et d’amélioration du retour sur investissement. Le fait d’être le premier à poser les règles et à aborder un espace inexploré jusqu’ici confère de fantastiques possibilités. Certaines solutions ont des résultats évidents, par exemple les gains de productivité associés à l’automatisation de la force de vente ou le fait de permettre aux collaborateurs d’accéder à la messagerie, à tout moment et en tout lieu. MediaDev 2001 72 III - Marché et prospective B2B B2E Achat et Approvisionnement • M-supply chain • Telematics Ressources de l'entreprise • M-messagerie • M-agenda • Réseaux sans fil B2C Avant-vente / vente / après-vente • M-commerce • M-CRM Une expérience à forger Possibilité d'achat mobile en Les entreprises ont l’embarras du choix lorsqu’elles ligne avec l'équipement des décident d’investir dans l’e-business mobile (Figure 2). acheteurs et des vendeurs L’un des enjeux sera ici de fixer les priorités et de déterminer quoi faire et quand. Certaines applications, Amélioration de la productivité certains services et solutions apportent déjà une des techniciens ou employés mobiles (e-mails, messagerie, agenda) valeur réelle dans le domaine de l’e-business mobile. Possibilité pour des techniciens ou Avant d’atteindre des sommets, les entreprises devront employés mobiles de mettre à jour Automatisation et délocalisation trouver leurs marques. Certaines commenceront petit, des inventaires, de valider des des forces de vente mobiles documents ou de commander en ligne sauront apprendre vite et réagir rapidement, d’autres - Figure 2 - hésiteront puis se retireront. Quelques-unes observeront, restant en retrait pour mieux surgir le moment venu. Exemples D’autres encore, parce qu’elles auront attendu trop longtemps, passeront complètement à côté de l’opportunité. de solution De nombreuses entreprises ont déjà lancé des projets pilotes et sont en phase de test de concept, augmentant ainsi le chiffre d’affaires potentiel. L’e-business mobile modifiera naturellement l’approche que certaines entreprises ont de l’investissement. Les modèles classiques d’évaluation financière, tels que l’amortissement sur le long terme ou la valeur actuelle nette, ne tiennent pas toujours compte de l’importance de la flexibilité ni de des investissements potentiels découlant du projet ; ces modèles correspondaient en effet à une époque de plus grande stabilité, où l’analyse coûts-bénéfice était plus facile à prévoir. Essayer aujourd’hui, dès le début des projets e-business mobile, de définir avec précision les avantages financiers en s’appuyant sur des méthodes traditionnelles est extrêmement difficile et ne reflète généralement pas la valeur véritable qui est créée. Comme l’a exprimé si explicitement Andy Grove, le président d’Intel : " Quel est mon retour sur investissement sur l’e-commerce ? Quelle question ! Nous sommes un peu comme Christophe Colomb à la découverte du Nouveau monde. Quel était son retour sur investissement, à lui ? " La réponse est que les entreprises résolues à saisir les opportunités au bon moment, à se faire une place dans cet environnement en évitant les pièges risquent d’investir dans les solutions e-business mobile en adoptant une approche multi-options. Elles seront ensuite amenées inévitablement à abandonner certains projets infructueux et devront être capables de miser rapidement sur les solutions et les services les plus porteurs. Ce n’est pas tout : lorsqu’elle décide de mettre en place et de lancer un projet e-business mobile, l’entreprise doit être certaine que ce projet répond exactement aux objectifs qu’elle s’est fixés. Combien de projets e-business ont été engagés en dehors de tout cadre de mesure strict ! Il est vital pour une société de pouvoir s’assurer, à tous les stades, de la réussite d’un projet e-business mobile. En mettant en œuvre un tableau de bord équilibré et pertinent, le succès peut être mesuré de différentes manières : la part de marché, l’apprentissage organisationnel, l’amélioration de la satisfaction client sont autant de mesures pertinentes. Les entreprises qui ont déjà beaucoup investi dans l’e-business et dans l’infrastructure correspondante n’accepteront pas de recommencer à zéro comme si cet investissement n’avait jamais été réalisé. Heureusement, l’e-business mobile est le complément des projets e-business existants. Il permet d’en accroître la diversité, la portée et également d’optimiser les investissements déjà consentis. Communication et transactions entre des entreprises et des particuliers, notamment via des portails La route du succès Les modèles de m-business, comme ceux de l’e-business et en l’occurrence les modèles économiques en général, reposent sur le principe que la valeur finit par générer des revenus. Les lois fondamentales du marché sont applicables ici, à quelques différences près : l’e-business mobile est par définition appelé à influencer de façon générale la société et l’activité économique. Les questions à poser sont notamment : • Comment optimiser le m-business pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la rentabilité d’une entreprise ? • Comment le m-business peut-il accroître le chiffre d’affaires ? 73 Livre blanc Wireless • L’universalité du m-business constitue-t-elle une menace ou va-t-elle au contraire faciliter les modèles économiques existants ? • Quelles sont les opportunités encore inexplorées ? • Y a-t-il de nouveaux moyens d’optimiser les investissements réalisés, les relations et les innovations de l’entreprise pour créer une nouvelle valeur pour les clients nouveaux ou existants ? • Quels partenariats doivent être conclus ? • Dans quelle mesure le marketing et la stratégie de marque seront-ils affectés ? • Quels solutions et services universels adopter, et quand ? • Quelle stratégie e-business mobile mettre en place ? Répondre aux attentes La technologie mobile et les nouveaux modèles économiques évoluent pratiquement tous les jours (Figure 3). Nous n’avons d’autre choix que de faire avec, dans la mesure où il est peu probable que cette tendance disparaisse. Il peut y avoir des surprises et la plupart des solutions génériques peuvent être imitées très rapidement par la concurrence. Les bénéfices Réalité du M-commerce Manque de capacités peuvent être difficiles à prévoir. Bien qu’il soit réseau et d'équipossible de les quantifier, les coûts de mise en pements suffisamDéception œuvre ne sont que la partie émergée de ment performants Croissance entraînant une dél’iceberg. Les coûts baissent rapidement, mais ception. les attentes des clients augmentent plus vite encore. Diffusion rapide des Réalisme Il faut répondre aux attentes, voire aller autéléphones mobiles qui deviennent un delà, mais essentiellement il s’agit de les Phénomène phénomène de mode. de mode comprendre et les gérer. Beaucoup de battage 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 déplacé a été fait autour de l’environnement de Courbe de tendance Arrivée du haut débit qui Croissance soutenue par la l’e-business mobile. L’adoption d’une stratégie personnalisation des services relance le M-commerce. du M-commerce. en fonction du lieu où se d’investissement adaptée passe sans aucun trouve le consommateur. doute par une compréhension approfondie de ce qui est possible et à quel moment. - Figure 3 - Processus d’évolution pour l’e-business mobile Conclusion Des applications de l’e-business mobile qui ne sont pas encore possibles le seront bientôt. L’utilisateur aura de chaque équipement une expérience différente. On ne surfe pas sur Internet à partir d’un terminal portable comme on le fait devant son ordinateur de bureau. Néanmoins, la course est lancée et les entreprises ont d’ores et déjà défini leurs marques pour l’avenir. Les choses évoluent rapidement et les acteurs du m-business qui comprennent les forces dynamiques de cette transformation et qui sauront mettre en œuvre les facteurs de réussite critiques s’imposeront comme les vainqueurs dans cet espace en pleine expansion. En conclusion, il est indispensable pour les entreprises qui veulent réussir dans cet environnement de définir et de gérer leurs opportunités dans une optique commerciale plus que technique. Il leur faut développer une stratégie, rechercher l’échange de valeur, définir de véritables modèles économiques et classer les initiatives par ordre de priorité pour répondre à leurs besoins et à ceux de leurs clients et partenaires. Lee North-Smith Consultant en stratégie e-business mobile, IBM Global Services La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing. MediaDev 2001 74 III - Marché et prospective Article : Un monde mobile sans frontière, Nicolas Bolton, IBM Global Services Quelques exemples démontrant à quel point la mobilité est déjà utilisée de façon utile et surprenante dans le monde : Voyage A Singapour, les résidents prenant les vols pour l'étranger n'ont qu'à placer leur pouce dans un appareil sans fil à l'aéroport pour être reconnus à partir de leur empreinte. Cela enregistre leur absence de façon électronique et leur évite les formalités liées à la présentation des passeports. Certaines compagnies aériennes proposent désormais de procéder à votre enregistrement à partir de votre téléphone WAP ou de votre PDA, mais aussi, de recevoir des informations sur les heures de vols. Quand les vols sont annulés, certains services vous proposent même des vols de remplacement. Airtel, deuxième plus important opérateur mobile d'Espagne, lance actuellement un service qui fournit les informations sur le trafic routier et toutes les commodités de proximité. Les utilisateurs peuvent ainsi localiser le parking, la station essence ou la gare férrovière les plus proches. En réservant un vol sur Internet depuis son ordinateur portable, un client peut bénéficier de la mise à jour automatique de tous ses agendas électroniques avec les informations de vol, de l’envoi d’un plan sur le PDA connecté avec des instructions pour rejoindre l’aéroport et de l’envoi d’une alerte sur son téléphone mobile en cas de retards. Le voyagiste peut par ailleurs en profiter pour faire de la publicité pour des prestations annexes, en proposant par exemple un service de transport jusqu’à l’aéroport ou la réservation d’une voiture de location ou d’une chambre d’hôtel à l’arrivée. Distribution et secteur financier Exxon-Mobil aux États-Unis utilise la carte à puce "Speed Pass" (passe Express) pour acheter facilement de l’essence.Vous remplissez le réservoir, présentez votre carte devant la pompe et vous pouvez partir. McDonald’s teste une idée de carte à puce dans l’un de ses restaurants de Chicago avec "service au volant".Vous passez votre commande à la borne, avancez votre voiture pour la récupérer et vous présentez votre carte à une autre borne magique à la sortie. Ça s’appelle du "faster food", autrement dit de la "restauration encore plus rapide". Au Royaume-Uni, un centre commercial propose à ses clients de s’inscrire dès leur arrivée à son système d’offres promotionnelles. Une fois enregistrés, les clients reçoivent des messages texte tandis qu’ils sillonnent les allées commerçantes, qui leur indiquent les affaires les plus intéressantes dans les magasins situés à proximité. Loisirs Secteur déjà vedette de l’industrie des loisirs, les fonctionnalités associées au jeu ont encore gagné en popularité avec la possibilité de faire jouer simultanément plusieurs utilisateurs distants. Au Japon, Sony a signé un partenariat avec NTT DoCoMo pour relier les consoles PlayStation entre elles et aux téléphones sans fil. Pendant Wimbledon, les inconditionnels du tennis peuvent désormais obtenir les toutes dernières informations sur leurs joueurs favoris. Un service de mini-messages (SMS) est en place tous les ans et le service d’information WAP qui a été lancé en 2000 a été utilisé pendant le tournoi par 20 000 mordus avides d’obtenir en temps réel les données des matches. Le premier service d’information WAP d’IBM pour l’Open d’Australie en 2001 a servi 15 000 pages Web aux fans connectés à Internet via leur téléphone. En composant " http://wap.ausopen.org " sur leur téléphone, ils ont obtenu des informations sur les horaires des rencontres, les matches en cours, les scores et l’actualité - à tout moment et de n’importe où. Services publics À Singapour, vous pouvez payer vos contraventions depuis votre voiture, avec votre téléphone WAP. Le principe de l’assurance " juste à temps " actuellement à l’essai aux États-Unis consiste à définir les primes 75 Livre blanc Wireless de manière dynamique selon l’itinéraire que vous avez choisi d’emprunter et l’importance du trafic sur les différents axes. Le gouvernement américain envisage d’utiliser des informations similaires pour le maintien de l’ordre public. Sécurité Ford et Qualcomm ont lancé Wingcast, une nouvelle entreprise commune qui utilisera la technologie de positionnement pour avertir automatiquement les services d’urgence en cas de déploiement des airbags d’une voiture. La société Sensatex/Lifelink développe des normes qui permettront de diagnostiquer des informations médicales transmises sans fil et collectées par des capteurs intégrés dans une " chemise intelligente " permettant de contrôler des signes vitaux, par exemple le rythme cardiaque ou respiratoire d’un patient. Social Compte tenu du caractère jeune associé aux communications sans fil, certaines entreprises ont pris des mesures extrêmes pour se rapprocher au maximum de leurs clients. Développeur d’applications de loisirs sans fil,Wireless Engine réunit par exemple tous les trimestres son " comité consultatif " composé d’adolescents de 12 à 17 ans, dont l’équipe dirigeante écoute les conseils. Commerce International Paper Company et Motorola se sont associées pour créer des paquets intelligents : des cartons d’expédition avec des étiquettes intégrées qui émettent des fréquences radio pour mieux les suivre. Protégeant contre les voleurs et les faussaires, les cartons intelligents suppriment les risques liés à l’expédition d’objets de valeur tels que des bijoux, des produits pharmaceutiques et du parfum. Ces étiquettes en silicium et à l’encre peuvent prévenir les fournisseurs que les stocks d’un détaillant diminuent, et les distributeurs en cas d’infraction sur les cartons. Dans les forêts finlandaises, des tracteurs sont équipés de capteurs sans fil qui évaluent pendant le traitement d’un arbre sa taille et sa densité, informations qui sont envoyées par liaisons GPS à la base de collecte pour établir automatiquement les meilleurs itinéraires et les charges pour les camions qui viennent enlever le bois coupé. La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global Services. Nicolas Bolton Leader mondial prospective et innovations e-business mobile - IBM Global Services La version originale de cet article est paru en anglais dans le "Confederation of British Industry business guide" intitulé "Business in a wireless world", parrainé par IBM Global Services. Copyright : IBM et Caspian Publishing. MediaDev 2001 76 IV - Conclusion IV-Conclusion Il est manifeste que durant une période intermédiaire - difficilement estimable - les opérateurs européens devront continuer à offrir du GSM classique tout en déployant l’UMTS. Cela signifie : coûts de maintenance, duplication des équipements réseau et radio, gestion informatique d’un parc fixe et mobile obsolescent. L’ensemble des coûts importants, qui viendront s’ajouter aux prix astronomiques des licences. Autant dire que beaucoup des évolutions à venir dépendront des opérateurs. Fortes de cette constatation, les entreprises se sont emparées de technologies triviales comme le SMS pour rester en contact avec leurs employés itinérants. Stimulés par cet exemple, les promoteurs du WAP marchent sur les mêmes traces, avec l’ambition d’offrir un accès mobile à l’Intranet des entreprises. Ils misent aussi sur le débit du GPRS pour doper le potentiel d’interactivité du navigateur WAP. Il reste à savoir si ce "turbo", aux capacités d’ores et déjà critiquées, s ‘imposera dans un contexte de surenchère technologique hasardeux. La plus grande question en suspens est liée à l’industrie du sans fil : informatique ou télécoms, qui imposera sa loi au monde du sans fil dans les mois à venir? En effet, si le devant de la scène est aujourd’hui occupé par les grands équipementiers et manufacturiers de la 3G, il n’en reste pas moins que cette prééminence commence à être notablement contestée par les géants de l’industrie informatique.Ainsi, Microsoft, IBM ou encore Nortel Networks s’activent pour s’imposer et améliorer le développement et la diffusion de la voix, des données et des programmes Internet par les réseaux sans fil à l’intérieur des entreprises. Autour des géants gravitent toute la chaîne de valeur de "l’informatique" et des "télécoms". Deux mondes qui semblent d’ailleurs ne plus pouvoir être séparés dans une réflexion sur le Wireless. Le maître mot de Livre Blanc aura été de vous offrir les outils pour pouvoir juger de façon pérenne et concomitante sur ces deux aspects désormais indissociables. Au sortir de ces témoignages et réflexions des acteurs du secteur, une chose est sûre : la mobilité et le sans fil concerneront toutes les entreprises dans l’avenir. Même si cela se fera à des degrés différents, la réflexion sur les " briques " à rajouter au SI et sur la méthodologie à adopter doit se faire le plus tôt possible. Penser le Wireless doit se faire dès aujourd’hui bien que pour nombre d’entreprises cela ne concerne encore que "demain". 79 Livre blanc Wireless LEXIQUE 3G (Troisième Génération) Téléphones mobiles de troisième génération. Les premiers téléphones mobiles 3G ou UMTS (Universal Mobile Telecommunication System), permettent un accès très rapide à Internet et à des services multimédias. 802.11B (Wi-Fi) Permet de se connecter à distance à un réseau d’entreprise. Le débit est de 5 à 11 mégabits/seconde, 100 à 200 fois plus qu’un modem. Sa portée (50 à 150 mètres) le destine plutôt aux bâtiments et à leurs environs immédiats. ADSL (Asymmetrical Digital Subscriber Line) (Ligne asymétrique numérique) Technologie capable de transporter plusieurs mégabits par seconde sur les deux fils de cuivre du téléphone. Les données peuvent être transmises jusqu'à 8 Mbits/s en téléchargement. ART(Autorité de Régulation des Télécommunications) Organisme chargé de gérer la déréglementation des télécoms en France depuis 1997. L’ART a notamment la responsabilité d’attribution des préfixes utilisés par les opérateurs. ASP (Application Service Provider) (Fournisseur d'applications hébergées) Méthode de commercialisation et technique consistant à louer sur un serveur une application logicielle. B to B ou B2B (Business to Business) Commerce interentreprises. B to C ou B2C (Business to Consumer) Commerce vers le consommateur final B to E (Business to Employee) "Business to Employee" permet de rester en contact et de se rapprocher de ses collaborateurs. Le B to E améliore la communication des équipes à toute heure et sans barrière géographique. BLUETOOTH Technologie non protégée gérant les connexions sans fil de type onde radio utilisant la bande des 2,45 GHz, d'un débit de 1 Mbps, d'une portée de 10 m et offrant un balayage de 360°, cette technologie concurrence fortement IrDA. CDMA (Code Division Multiple Access) Norme de téléphonie cellulaire concurrent de GSM, utilisée notamment aux USA. MediaDev 2001 80 IV-Conclusion DSL (Digital Subscriber Line) Techniques qui permettent d'obtenir de très gros débits sur la partie des lignes de téléphone qui arrive chez les particuliers et les entreprises sans la modifier (en revanche, il faut adapter l'infrastructure du réseau). Les plus connues sont ADSL (Asymetrical Digital Subscriber Line) et HSDSL (High-Speed Digital Subscriber Line ). EDGE (Enhanced Data Rate For GSM Evolution) Un standard en matière de téléphonie mobile cellulaire, basé sur une technologie de modulation des données permettant d’augmenter le débit de chaque canal GSM : 384 kbps (kbits par seconde). Evolution de GSM permettant d'espérer des débits de l'ordre de 340 kbp/s. Le EDGE pourrait être adopté par des opérateurs cellulaire ne souhaitant pas investir dans l’UMTS. GPRS (General Packet Radio Service) Technologie qui va permettre d’accélérer le débit et donc la qualité des transmissions des données téléphone (50 kbit/sec). Amélioration de la norme GSM, ne demandant pas une mise à niveau importante du réseau GSM. Cette norme permet, par exemple, une connexion à Internet. GSM (Global System for Mobile communications) Norme de téléphonie cellulaire utilisée notamment en France, dans les principaux pays européens et dans certains pays d’Asie. Le GSM peut utiliser aujourd’hui deux fréquences : 900 et 1.800 Mhz. GSM Data (Global System for Mobile communications) Terme générique désignant l’utilisation de téléphones GSM pour transférer des données numériques autres que la voix. Le développement du GSM Data est limité par le faible débit (9,6 kpbs) autorisé par la norme jusqu’à présent. HANDHELD PC Ordinateurs de poche " tenant dans la main ". Bien que cette expression soit la plus générique pour désigner les ordinateurs de petite taille, on a tendance à l’opposer à " Palm PC " et à l’utiliser pour désigner les machines de type " plié en deux " avec clavier complet. HSCSD (High Speed Circuit Switcher Data) Technique de réseau de données sans fil large bande (par rapport aux bandes précédemment utilisées), concurrente de UMTS et de GPRS. Le débit maxi est de 56 kbps. IP (Internet Protocol) Protocole d’échange de données propre à Internet. IRDA (Infrared Data Association) Regroupement d'industriels pour la normalisation des protocoles (IRLAP) de communication sans fil. IRLAP (Infrared Link Access Protocol) Protocole de couche 2. Spécification de port infrarouge pour la communication entre équipements informatiques (portables, imprimantes, PC, appareils photos numériques, ...) de débit maximal de 4Mbits/s. 81 Livre blanc Wireless MVNO (Mobile Virtual Network Operators) Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) constituent une nouvelle catégorie d’acteurs dont les motivations recoupent à la fois celles des sociétés de commercialisation de services et celles des fournisseurs de services. Ces MVNO dépendent nécessairement d’un opérateur mobile hôte pour la fourniture de leurs services puisqu’ils ne détiennent pas de ressources en fréquences, et doivent donc utiliser le sous-système radio d’un opérateur GSM. Ils sont cependant attachés à disposer d’une autonomie dans leur offre de services par rapport à l’opérateur hôte et leur dispositif technique y contribue. PABX (Private Automatic Branch eXchange) Auto-commutateur ou “autocom”, il assure la concentration des postes téléphoniques d'entreprise et la commutation des circuits. PALM PC Terme générique désignant un ordinateur de poche tenant dans la main. Ce terme est directement issu du modèle Palm Pilot et désigne les modèles similaires, centrées sur des écrans tactiles et sans clavier. PDA (Personal Digital Assistant) Agenda électronique évolué. Ordinateur de poche, assurant des fonctions d’organiseur et des tâches bureautiques. Des modems opérationnels permettent aussi aux PDA de communiquer soit sur le réseau RTC classique, soit en se connectant à un téléphone mobile et d’accéder à Internet, au service WAP et aux boîtes aux lettres électroniques. RNIS (Réseau numérique à intégration de services) Norme internationale des réseaux numériques. RTC (Réseau Téléphonique Commuté) PSTN ou PTSN en anglais. C'est le réseau de téléphone que tout le monde connaît, mais la distinction est nécessaire du fait de l'apparition des RNIS. Le RTC est peut-être intra-intelligent, mais certainement pas extra-intelligent. ROAMING Service qui permet à tout utilisateur de GSM de pouvoir utiliser ce dernier dans un autre pays, à condition que leur opérateur ait un partenaire dans cette région. Cela signifie que si vous êtes résident en France, votre GSM pourrait être utilisé en Belgique, Allemagne... SI (Système d'Information) Ensemble des moyens techniques et humains permettant à une organisation de traiter son information. SMS (Short Message Service) Système d’envoi et de réception de textes courts, propre à la téléphonie mobile. TPF (Topological Portable Format) Le format vectoriel TPF permet de superposer, sur une même carte, des informations statiques et dynamiques. MediaDev 2001 82 IV-Conclusion VPN (Virtual Private Network) Permet de définir un réseau privé virtuel sur Internet, réseau invisible des autres utilisateurs connectés. XDSL (x Digital Subscriber Line) x peut valoir A (ADSL), HS (HSDSL), RA (RADSL), S (SDSL),A (VHSDSL), ou rien du tout (DSL). Famille de techniques qui devraient permettre de disposer de débits de plusieurs Mbit/s sur des lignes de téléphone normales. Cela coûte cher, car nécessite de la fibre optique (pour des débits suffisants : les lignes téléphonique ne sont pas d'assez bonne qualité en général pour soutenir les débits). Cette technologie est considérée comme celle du futur. UMTS (Universal Mobile Télécommunications System) Technique mise en œuvre pour le téléphone de troisième génération permettant le très haut débit (344 kbit/sec). XML (Extensible Markup Language) C’est un métalangage dérivé de SGML. Il permet de structurer un texte et de définir d’autres langages à balises, comme le HTML. Le XML est utilisé pour décrire les interfaces de communication entre machines mais aussi des catalogues produits ou des processus d’affaire dans le commerce électronique. WAP (Wireless Application Protocole) Standard en matière de téléphonie mobile qui permet d'accéder au Net grâce à un téléphone portable. L'affichage des informations se fait en WML. Pour le moment vous ne pouvez accéder qu'aux contenus développés spécialement pour le WAP. WIRELESS Technologies s’appuyant sur différents protocoles et réseaux de communication sans fil. Sources http://www.dicofr.com http://www.neteconomie.com/ http://www.esigelec.fr http://www.art-telecom.fr/dossiers/mvno/index-d.htm http://www.linux-france.org/prj/jargonf/R/RTC.html 83 Livre blanc Wireless Notes MediaDev 2001 Notes Livre blanc Wireless Notes MediaDev 2001 MediaDev, 5 bis rue du Louvre 75001 PARIS Tel. : 01.40.15.92.00 - Fax : 01.40.15.92.62 [email protected] - www.mediadevcorp.com Point Virgule, 8 rue des Champs 92600 ASNIERES Tel. : 01 41 11 82 00 - Fax : 01 41 11 82 14 [email protected] - www.pointvirgule.com