Texte Intouché depuis la Révélation

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Texte Intouché depuis la Révélation
Texte Intouché
depuis la Révélation
La Force du Revers
- rajouter les écrits d'Ely Black plus tard -
Ma Vérité est un paradoxe en elle même, parce qu'elle en accepte aucunes autres. Ma Vérité n'est pas
tolérante. Pour aller à l'essentiel Ma Vérité ennonce à haute voix qu'il n'y a aucune Vérité.
Quand déduire me direz-vous, et c'est là que je vous retourne la question. C'est irreversible Une fois qu'on
sait penché sur le sujet on est contaminé.
Et PAF, claquement sec & résonnant, tout est parti. Je me tape toute la mélancholie du monde en trente
secondes. Comme si ma vie était fini alors que ce n'est que le début. Suicide spirituel, on meurt pas
physiquement mais l'idée y est. C'est plus facile quand le Roi &l'Oiseau s'y mèlent. J'avais des projets, ou
plutôt un, j'avais un compagnon pour l'Existence & Dieu que c'est difficile à trouver. Mais ça c'était avant,
quand on se retrouve seul y'a pas de remède miracle. Alors on s'on s'engouffre dans les paradis artificels, et
on est encore loin du compte. J'ai jamais eu d'amis & j'ai toujours rêvé secrêtement que toute ma famille
crève d'un coup. Le pire c'est que je ne les hais pas pour le moindre du MONDE. Mais on aurait dit de moi
"ce mec là il a pas une vie facile " & ça m'aurait donner une raison de l'ouvrir, c'est comme ça que ça
marche, faut avoir souffert pour avoir la Parole. Parce que pour l'instant d'un point du vue extérieur, ma vie
n'a rien de plus normal, peut être plus révolté que certains mais ma révolte s'arrête à l'abandon de
Facebook & celle du dernier Iphone. Ca compte pas vraiment. Alors qu'on est face à soi-même qu'est ce
qu'on fait ? Au début on cogite comme un con & on chantonne naivement "Tomorow is an other day "avant
s'apercevoir que le Lendemain ne prête aucune attention à la Veille. Il est comme on dirait "objectif "et
votre solitude reste inchangée et vous sifflotez la meme chanson mais avec plus de recul.
Je sais plus vraiment quand ça a commencé mais ça n'a pas trainé, et quand ça se déclanche ça supprime
l'historique, du coup vous retombez au point zéro.
On s'imagine tous un avenir irréalisable, les autres n'y croient pas ou font semblant d'y croire. Moi je me
voyais déjà en leader charismatique, j'avais un combat, je ne sais plus trop lequel : "Mourir pour des idées
l'idée est excellente ". Et oui, on aurait pu mourir pour Lui. Ce qui me dérange c'est qu'Il aurait pu être
controversé et un siècle plus tard c'est ma tête imprimée sur des trousses de sixième et des tee-shirt bas de
gammes qu'Il aurait fini. Parce qu'en un coup le déclic ne prend pas les proportions voulues &c'est le
marketing qui s'en inspire, tant pis pour les bonnes intentions et votre ame. A croire que la Vérité vaut
mieux la garder pour soi. J'ai décidé de vous la donner.
Paul Kling avait un complexe de supériorité, je pouvais pas le voir en peinture. Jusqu'à ce que je comprenne
qu'il s'était installé chez Moi. Il était environ minuit avant que je croise le personnage, il tenait le rôle de
celui-qui-sait. Enfin c'est ce que je croyais. Une bouteille à la main, il tanguait, à croire qu'il maîtrisait son
tango parce qu'une fois qu'il m'aperçut il rectifia son allure & parut presque normal.
"Putain, tu pourrais changer ton regard-mépris pour une fois, ça va pas te tuer " lui dis-je.
Kling se marre un bon coup avant de répliquer "et l'Existence là dedans ? T'as pas de Cause, moi j'en ai une,
alors à quoi bon essayer ? "
"Parce qu'il faut bien s'adapter sinon on est en face du Vide, et y'a plus rien à faire ! "
Les lèvres de Kling s'immobilise pendant un bon quart d'heure, mais sa Réflexion faisait trop de bruit pour
que j'me fasse chier.
"Tu sais mec, j'ai fait comme toi pendant un petit bout de temps j'ai contourné le truc, mais j'en ai eu assez.
Alors autant user d'la Méprise comme façade, c'est la plus cohérente. Mais merde, tu voudrais que je sois
comme eux, ou pire tu voudrais que je sois comme Elle? "
Je me sens un tantinet vexé, l'Humanité n'avait rien à foutre là-dedans. Ma réponse se devait d'être
déterminante, Paul Kling s'en allait illico presto si il n'avait pas l'argument nécéssaire pour soulager son
fardeau & malgré mon dégoût pour celui-qui-sait, je ne voulais pas le décevoir.
"Parce que tu censures sans approfondir. Le Sexe, Elle, et l'Amour t'en fais quoi ? lui rétorquais-je
précipitamment, trop précitamment.
Paul Kling me regarde droit dans les yeux, dépité. Et sans surprise il reprit son chemin, cependant il
chuchota "Toi-Moi-Nous "
son court silence entre chaque mots lancait la valse à trois temps.
« Moi, Yann F., 20 ans et des poussières, écrivain et révolutionnaire vif d'esprit. Ecris un livre
prometteur et emmerde au passage les bien-pensants. »
Pour Elle. Pour mon frère.
Pour tous ceux que je connais pas et que je méprise déjà.
Wikipédia :La Schizophrénie entraine une déréalisation (impression d'étrangeté du monde, qui
paraît irréel, flou, qui manque de sens). Malades ceux qui ne le sont pas.
Remerciement spécial à Paul Kling et son caractère addictif, sans qui je ne serai pas là
aujourd'hui, tout en y étant.
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AVANT PROPOS ____________________
« L'ultime élégance du désillusionné, c'est de ne pas montrer qu'il l'est. » Kenyan chroniqeur(se)
a ses jours perdus. Tss. Pure connerie, se cacher, s'est finir par oublier. Et quant on oublie on finit
par y sauter dedans les pieds joints. Alors « l'ultime élégance » vous savez où je vous la mets.
LA CHUTE DE LA QUEEN
Kling avait initié Ely Black au N.C.P (« No Conventionnel Party » ), on lui avait donné le
Pouvoir. Ely ressemblait comme deux gouttes d'eau à son libérateur. Et c'est d'ailleurs pour ça
que Kling l'eut choisi. Kling savait que j'étais dans les parages et tarda pas à m'interpeller.
·
« Amène toi au Moon dans trentes minutes, et m'fais pas attendre trois plombes. »
Faut l'avouer il avait l'ascendance sur moi, surtout depuis l'Evénement. Alors je me tardivalise
sans broncher. Et me v'la au rendez vous, ponctuel. Il était déjà ivre. Son allure se détériorait
petit à petit, pas son charisme. Il allait peut être s'en servir. Je dis peut être parce que deux choix
s'offrait à lui, soit il changeait l'Humanité soit il l'acceptait pour son plaisir égoïste. Paul Kling fut
un lâche ce soir là. Il continue donc de converser avec la ménagère. Les gens autour de moi
tirent tous une sale gueule. Les vieux poivrots hérissent leur poils & montrent les crocs aux
nouveaux venus. Défense naturelle du territoire. Le barman nous observe amusé, j'en déduis
que sa journée est moins merdique que les autres.
·
« Oui, non mais c'est vrai qu'la Météo n'est pas fiable à quand le retour du soleil
pardis ! » s'exclame mon démon avec une enthousiasme sans précédente.
·
« Je ne sais pas mais ce temps là commence légèrement à m'agacer ! » lui répond-t-elle
poliment, sortie vivante mais non consciente de l'avalanche d'hypocrisie qui venait d'lui
déferler dessus.
·
« On peut venir chez toi si tu veux, on s'fera moins chier que dans ce bar miteux ».
Regard confiant, mise en avant de la belle-geule, les yeux qui savent-tout actionnés.
·
« Oui, t'as raison » gloussa-t-elle.
Je me casse la gueule sur le chemin du retour, ça l'a fait rire. Moi pas. C'est pas que j'ai mal ou
quoi que ce soit, on m'avait correctement anesthésié. C'est juste que l'un d'entre nous veut faire
machine arrière. Et ça Paul Kling ne le tolère pas.
·
« Enn rr..route les gars, pas de né..négociations pour ce..ce soir »
Son corps n'est pas des plus dérangeant, malgré nos soupçons de publicité mensongère ses
seins étaient fermes. Inutile de vous dire que nous y mirent peu de sentiments. La baise fut
brève, l'éjaculation rapide. Les personnes conventionnelles ne méritent pas plus de ceux qui
savent, question d'égalité.
Ely Black avait vu toute la scène et refusa de se masturbait dessus. Il s'en prit d'abord à Paul
puis à Kling.
·
- « Fils de pute, bon à rien, collabo, tu te noues sans remords avec les Gentils ? Je sais
qui tu es, c'est pour ça que je ne ferai pas comme eux, pas de baston après l'usine, je
reste dans la réparballe ( répartie-verbale ). Mais bon Dieu qu'est ce que je voudrais t'en
décroché une dans ton nez difforme. »
A ma grande surprise Paul se met à se braquer. Braquage inhabituel pour un personnage de son
rang. Il a en rempart Sa Vérité qui le protége de tout, et tous les reproches tombent
habituellement à l'eau devant son Détachement.
« Tu prends pour qui ? Je t'ai pris sous mon aile, trop belle est l'expression pour celui qui
m'envie. Je souhaite déjà ta mort Fils du Néant, & dire que je t'ai tout donné sans hésité c'qu'il
te fallait pour vivre encore un peu. C'est comme ça que tu me remercies ? T'invoques même la
Morale putain, joue pas trop avec Elle mon pote ! » et sur ces belles paroles, complétement ivre,
il s'endort d'un coup.
Black ria nerveusement. Kling pouvait trouver toutes les excuses du monde, il en avait
strictement rien à foutre. Car une erreur avait été commise, chacun d'entre nous le savait. Je
laisse les deux se mettre sur la gueule au petit matin, la réparballe est dangereuse mais peu
bruyante. Je commence à me dégager du pieux, le plus discret possible, partie de Mikado au
niveau du croisement des jambes. Je la gagne facilement, la ménagère a aucune chance,
l'alcool l'empêche de jouer. Je me pavane un instant dans l'appart', allume une clope entamée
de la Veille. Approbation objective du Lendemain. Un vague nuage gris flottait autour de moi, et
neum dérangeait guère. Je cherche le frigo en sifflotant, et trouve un petit vin blanc, je me
l'enfile en deux-deux avec la musique du Roi & l'Oiseau en fond - J'écris. Les descriptions
détaillées m'ont toujours fait chier, elles combattent sans relâche l'Essentiel, DéZola les gars !
Pourtant, faut bien avouer que la journée avait du potentiel, le Soleil d'aujourd'hui ne dégageait
aucune originalité particulière mais tenait avec dignité son rôle positif. Je me surpris à
m'intéresser à l'endroit et mon regard vira de droite à gauche. Y'avait beaucoup de vu & revu :
poster de Pulp-Fiction, tableau contraste New-York N&B - Taxis jaunes, plante verte basique
plus-un-pour-l'ambiance, télé 3D au sens propre qui prend les trois quart de la pièce, moins cinq.
Ca y'est l'effet commence à monter, je suis sous pression. Avant le grand départ, je vais faire un
tour dans la salle de bain à la recherche d'un miroir, histoire de m'auto-représenter. J'y croise les
deux loustics, ils me regardent l'air béat, faussement indifférent. Ça avait comploté sec dans
mon dos. Je dis rien parce qu'ils étaient charmants tous les deux, surtout Ely après que Kling lui
ait refilé le complexe. Et voilà que le désir à usage unique se pointe devant nous. La main sur la
hanche, la Reine des Pétasses. Enfin y'a pas vraiment de hierarchie dans le milieu. La cruche ne
sait pas trop quoi dire. C'est surtout qu'elle savait plus à qui s'adressait.
« N'en mais sérieux mec qu'est c't'as à me regarder comme ça ? » me demande-t-elle d'une voix
royale.
Et c'est Kling qui éclaircit la situation en lui explosant la bouteille sur la gueule. La Queen
s'écrase comme une merde sur son faux-parquet, je trouve ça plutot cohérent. En somme, Kling
voulait réparer l'erreur de la Veille, et il mit de coté la Subtilité pour régler l'affaire. Seulement
rien n'est parfait et un bout de verre plus aventureux que les autres érafle la joue droite de
Black.
-Mais putaaain ! T'es obligé de soulager ta conscience en nous blessant de la sorte ! Vas te faire
enculer et.. Dionysos n'y est pour rien. Pas vrai ? ».
Impossible de me défiler. Le miroir est immense. Je me tape alors le regard sombre et persuasif
d'Ely.
·
« Bah ouai. » J'acquiesce, sans grande conviction.
Le sang se répand petit à petit sur le sol, ça me choque pas. On s'attarde pas sur le fait
divers et on est déjà dehors, sur la triste route de la Ville. Black s'improvise chanteur, il est
heureux et nous le fait savoir. Il est met du cœur, là dessus y'avait rien à dire :
-« Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que .L'on suive une autre route qu'eux. Tout le..».
- « MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE ? » connexion avec Kling. On est pas contre l'initiative,
mais ça sonne faux.
Puis je sens les mecs tendus, ils ont envi d'égorger la moitié des passants, surtout les
jeunes aux yeux vides. Ca l'est empeche pas de s'marrer. Black éclate de rire quand il voit la
Grosse passait avec sa bande d'iphonettes l'attitude mine-de-rien. Les gars ne sont pas dupes &
devant la laideur du spectacle ils connaissent la différence entre l'Illusion compréhensible et
l'Illusion attaquable. C'est pourquoi, et Kling approuve tacitement l'intention, Black s'adresse à
la Grosse :
·
« Putain mais qu'est ce que je trouve ça laid ta casquette N.Y, mais merde elle est fluo,
on t'a jamais appris à marier les couleurs gros sac, elle pue le XXIème siècle et pour
couronner le tout ça te va pas. Tu vois pas que ça rime à rien ? Regardez-vous, c'est
absurde, VOUS etes absurdes. Ils légitiment votre absurdité, vos paroles, putain j'ai
envie de vous BUTER, oh oui, UNE PAR UNE , au nom de la Sainte Humanité. »
·
« Ta.. Ta gueule, t'es.. t'es complètement tarré !» Réponse normal de gens normaux.
Timides, les poufs hésitent entre sa défense et mon parti. Entre le tweet et le silence.
Ely n'allait pas faire long feu à ce train là. On laisse tombé, et on continue à marcher avec nos
convictions orphelines et notre fierté maladive.
FUMEE ET ABSTRACTION
Je quitte le Moon pour fumer une clope. J'ai rendez-vous avec la Nature et pour une fois la
majuscule n'est pas surjouée. Une fois devant l'Incompréhension et les étoiles ;J'ai honte.
J'exhume tant bien que mal mes péchés. J'ai honte et dialogue plus que jamais avec mes
Classiques. Rimbaud & Beaudelaire me regardent du Haut et n'hésitent pas à se foutre de moi
ouvertement . Ouai, j'ai honte. Parce que j'avais oublié que derrière nous se faufile l'Existence ;
n'en n'a que faire de vos états d'ames. Ca n'arrete pas Melancholia de progresser et je sais
pertinemment qu'là conasse finira par m'atteindre. Je l'insulte mais elle transpire la Vérité Vraie.
Les arbres n'ont plus d'espoir et vous le font sentir. C'est plus facile à véhiculer l'Idée avec les
feuilles qui tremblotent mais c'est du pareil au meme. Car meme la Science trouve sa place, et je
me sens la plus petite des cellules face au Cosmos. Mon utilité se dégrade au fur et à mesure
que l'Univers se dévoile. S'installe le débat philo-populo entre la réalité et son contraire. Et je
sais plus quoi faire. Le problème dépasse, j'envoie des appels naifs, éliminés depuis leur départ.
N'empeche que je perd pas le Nord et je me débrouille pour fourguer le truc à l'Imaginaire,
élude sans pareil des problèmes fondamentaux, fraude manifeste avec les Lois Naturelles. Mes
larmes illustrent le discours, c'est vraiment trop prévisible, plus rien neum surprend.
LA REVANCHE DE MOZI
I
On est en 1984, quarante trois ans avant Mélancholia, je pars faire un tour à la Zone
régler mes comptes. Les Engagés sont à leur place habituelle, leur chaussures Nike boueuses
sur le canapé Ikéa neuf, parce qu'ils « niquent le système ». C'est tellement crade, que j'arrive
pas à me dégoter un petit endroit pour m'asseoir. Y'a du Mac-Do partout, la pièce est sombre,
ça sent la weed. Je sais pas où me mettre alors je reste debout.
-« Salut toi, toujours en train de faire des études, ça se fait docilement formater le cerveau par
le système ? » me demande sans ironie le plus engagé.
- « Blouuu-blouuu ! » tente en vain l'autre nigaud d'imiter son alter-égo. Y'avait l'ébauche d'un
effet comico-satirique, mais ça n'a pas pris comme on dit.
·
« Ouai et vous l'usine, ça gaze ? C'est quoi les news, Marcel a tapé dans le ballon
Dimanche ou sa cheville est encore foulée ? Et Cindy au juste, a-t-elle largué son mec ?
».
Là non plus ça n'a pas pris. C'est souvent le cas avec l'humour caustique. Elle vieillit mal. Le plus
engagé des faux-engagés me défit du regard. Il recrache doucement la fumée, Malawi me salue
avant de se fondre dans la pièce et se dépose sur la fenetre puis le canap'. Deuxième round
donc. Je prend la main.
·
« Allez y faîtes les marginaux. Exploité jusqu'à la moîle, inculte, voué à une vie d'esclave
de merde, à une femme de merde, un mariage de merde, une voiture plutôt pas mal
mais une baraque de merde, une ville de merde, ouai destiné à une vie de merde
insignifiante, identique à toutes les merdes mortes, vivantes et en devenir. »
Objectif atteint, l'ambiance est maintenant à chier. La chaine Hifi s'actionne comme par
magie. Rage Against the Machine – Killing in the Name plante le décor. Elle y va pas mollo, le
bouquin « Indignez-vous » sous l'effet des vibrations dégringole de l'étagère. Pouf. J'écroule de
rire. Crise de parano par le plus indigné des faux-indignés, problème conjugal avec Malawi ?
Pressentiment irréfragable d'la violence à venir. Et la musique s'intensifie pour que la scène soit
culte. Histoire d'adapter mon bouquin au ciné.
- « Qu'est ce qui t'es arrivé mon gars, t'étais la victime de la bande et tu joues la provoque ? » me
hurle-t-il.
Killing in the name of...
- « Ouai. J'ai attrapé le complexe de supériorité, et il augmente à votre contact. » je réplique
sans extravagance. Ma réparballe n'est pas au top. Faute d'avoir trouver mieux, je lui crache
dessus, « Oups, pas fait exprès » agression de beauf.
« Mais..Mais.. Haaaaa » déconcerté et plein de haine, il me bondit dessus en poussant son cri de
guerrier.
Some of those that work forces, are the same that burn crosses...
Je manque de prestance, c'qui fait qu'il passe à l'action. Pas de je te pousse-tu me pousses
interminable. Et là mon gilet réparballe ne me sert plus à grand chose. Je sais qu'il se prend pour
le Tyler Durden et m'invite dans son Fight Club. Ca m'étonnerait meme pas que ce soit l'unique
film qu'il est vu jusqu'au bout. Quoi qu'il en soit son pied s'apprete à s'applatir sur ma gueule.
AND NOW YOU DO WHAT THEY TOLD YAAAA...
Esquive sans pareil. Balayette magistrale, suivi du coup de pied coupe-respiration ( bien chiant
celui-là ). Schyzo-Tyler croule sous la douleur.
Paul Kling s'était tenu à carreau jusqu'à présent. Il me répétait en se marrant « T'inquiète je fais
profil bas ». C'est l'expression « faire profil bas » qui l'amuse. Mais là y'avait plus le choix si je
sortais perdant de la scène, je nous tuais tous. Le révolté se met à m'insulter
en fragmenté, effet secondaire du coup de pied coupe-respiration, on capte rien. Il bafouille :
- « T'aurait ja..ja..jamais.. du ff..faire ça..Ya..Yann.. Fi..fi.. »
Ce qui énerve Kling. Il nous improvise un coup de pied pleine-gueule, ça gicle de partout. Une
dent indignée se fait la malle. Il décide arbitrairement de couper court à la conversation. Paul
Kling a le sens de la mise en scène, rien à redire sur la chorée. Fidèle à lui meme l'autre benet se
précipite sur nous sans aucune fantaisie .
BUT NOW YO DO WHAT THEY TOLD YAAAAAAA !
Esquive ; balayette magistrale ; coup de pied coupe-respiration. Je lance un regard noir
à Kling, gros conflit interne sur la créativité. Il argue sur le comique répétition. Je note que le
niais à moins de classe pour mourir au combat qu'le plus engagé des faux-engagés. Il bave et
arrete pas de beugler. « Blouuu-Blouuuu ». Je laisse les larves engagées se dandiner sur le sol.
Ramasse le bouquin par terre, m'agenouille et leur fourre devant le nez.
·
Et bien, n'attendez plus, c'est le moment idéal :« Indignez-vous ». Vous avez une putain
de raison maintenant !
- Fuck you, I won't do what you tell me! pense tout bas le moins indigné des vrais-indignés.
Je veux les achever à l'épée. Anakrony me supplie de la ranger dans le fourreau. Paul King III
hoche la tete, marque un demi-silence et sors sa tirade d'un ton tragique en redressant sa cape :
« Trop de sangs écoulées pour une cause déjà perdue ». Paul Kling le King des King agit comme
un bon chrétien, Paul King Le Bon, marquera l'Histoire, pas l'ombre d'un doute.
II
Je quitte la Zone sans tarder. En partant un petit chat qui se gambadait pépouze se
frotte sur le bas de mon jean. « Rrron Rrronn » me ronronne-t-il, je lui cherche un nom. Le chat a
les couleurs d'un renard-roux. Je m'exclame comme un goss « Mozilla ! Euh.. nan, MOZI !».
Je m'allonge avec Mozi Firefox mon nouveau poto. Son super prénom en jette un max.
Et je me surprend à lui parler, ça me détend. Mozi à la plage, Mozi : une enfance difficile , MoziLette & Mozi : les zamoureux, Le destin de Mozi, Mozi Le Skizo, Mozi : un vrai petit cordon bleu,
Mozi le petit fanfaron, Mozi à l'école, Mozi joue du Mozart, Les Zamis de Mozi, Un Mozi sans
Zamis, MOZINATOR II bientôt sur vos zécrans ; la Revanche de Mozi.
Kling est jaloux. Je l'ignore totalement et j'aurai pas du. Il soulève sa lourde épée et
l'abat sur Mozi « FLURP », tranché en deux. Deux parties à peu près égales, Kling est
perfectionniste. A pu Mozi, le gamin en-moi fond en larme. « NOOOON » en regardant le Ciel.
Je suis censé accompagner le cri en serrant Mozi dans mes bras. Mais c'est techniquement
impossible. Le sang du félin m'a éclaboussé le visage, je l'essuie d'un coup de bras. Ana-Kro se
pointe sur le lieu du crime à la bourre -évidemment.
« Je suis dézolé, z'ai rien pu faire » me dit-elle en essayant de garder son sérieux. Plus
compréhensive que jamais.
Paul Kling est tordu de rire : « La mort de Mozi, Mozi le gentil fantome, sauver le Mozi-raYann,
le Mozi-haché, la Mozibouilli avec un chouia de Mozirella.. » impossible de la lui fermer. On se
casse pour de bon de cette Mozite Zone.
_________________ PAUSE REMORDS ALCOOLISES__________________
Elle me manquait, facile à oublier le jour impossible la nuit. C'était pour elle que je faisais
tout ça, c'est pour elle que je me fis écrivain du jour au Lendemain. J'y connais pas grand chose
là-dedans, le minimum syndical. Je me suis dit qu'il fallait que je me tape quelques bon vieux
classiques, histoire de limiter littéralement les dégats littéraires mais rien ne m'arrete quand je
commence et t'avais envie de silence. Je sentais l'Idée générale au fond de moi mais impossible
de l'exprimer sans détour. J'avais pas su prononcer les bon mots parce que Paul Kling s'était
royalement foutu de ma gueule la Veille. Et je m'en fous royal aussi d'son point de vue sur le
sujet mais conversation lancée je me sentais bien trop con pour défendre les Sentiments et tout
le reste.
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LA THEORIE DE BLACK ELY
- « J'ai une Théorie les gars, putain j'ai une théorie, j'ai une théorie les gars putain j'en ai une »
Ely traverse à toute vitesse le couloir. Meme chose en sens inverse. Ca fait un quart d'heure que
ça dure. Il braille son truc, sa soi-disant trouvaille, en mode « repeat ». Et vas-y que je nuance
mes aller-retours, ça passe du Kangourou fou à l'unijambiste occasionnel.
BLOUM. Comme prévu le Théoricien se casse la gueule, ça lui retire pas son sourire niais. Il se
gratte nerveusement son nez atrophié et me lance sans intro :
« Arrete de tirer la tronche merde alors qu't'as que-dalle. Tu joues la comédie. Je vais t'en
donner moi une raison de chialer et de cotoyer le Noir, c'est loin d'ton gris foncé, t'vas rester
qué-blo après ça ». Ely sort de sa poche un peu de blanche, histoire de se remettre d'aplomb.
Teste une petite galipette, qu'il rate. Ca le vexe pas il s'la joue mainteant sprinter qui se prépare
avant le coup de sifflet. Puis motard.
« Vrrr..Vrrr....Vroooouum » il repart en fleche. Contrat signé pour quarante trois aller-retours. Je
le laisse se défouler un instant. Ely a ce coté gamin-innoncent qui en attendrit plus d'un. Une
porte de l'appart est fermé. Elle me fout les boules, je sais pas pourquoi. Une porte comme il en
existe des millions, mais j'ai une mauvaise intuition. Je me fais un fixe pour me donner un peu de
courage. Grave erreur quand on tient aussi mal que moi la fonce-dé. Surtout que l'affaire
pouvait se corser. Je sais pas trop quoi faire, je tourne en rond. « La PORTE a un mauvais
COMPORTEMENT ». Pourquoi se focaliser dessus ? c'est qu'une porte après tout. Et merde,
plus je me pose de questions plus la Défonce s'amène. Kling m'avait filé le matos deux heures
avant, inconsciemment il voulait ma peau, et c'est qu'maintenant que je m'en rappelle, quel
con. Je vais chercher Ely pour m'épauler. Personne dans le couloir. Il est passé où cet abruti !
J'entend un gloussement aigu dans la chambre juste en face de la Porte interdite. Black est par
terre, dans un gros délire.
- « Alah.. Wokba. Alaaah.. Akbar. Alaaaaaaah... Wokba. Alaaaaaaaaaah... Akbar. » déterminé, il
entame le deuxième cycle.
- « Alah Akbar. Alaaaah Wokba . Alaaaaaaaaaaaaaah.. Wokba. ». Je sais pas si il s'arrete parce
que ça commence à le faire chier ou parce qu'il réfléchit à son prochain texte. Ça regle pas le
probleme de la Porte. Il se remet à déblatérer tout un tas de conneries :
- «Et les sirenes dansaient en rythme. Tango, plumage, couleurs assorties, et la Mer qui s'étend
tellement, tellement. Manque le bruit de la cascade intemporel pour y'aller, c'est pas si grave.
J'attend rien en retour parce que j'y suis, oh oui Black Ely le touche. Le ticket d'orée dans le Mozi
Wonka chocolaté . Black Ely a ce qu'on appelle de la veine. IL l'a élu alors que c'était pas écrit.
Oh non, ça devait pas se passer ainsi. J'en pleure, c'est BEAU. Partout, faut savoir s'arreter au
bon moment. « Circulez Monsieur Black y'a plus rien à voir » le barbu qui me fait. « Mais j'ai plus
rien envie de voir, j'ai déjà vu » j'lui répond, c'était pas vrai et pas faux non plus, ça dépend.
Réponse A ou B, j'entoure les deux, le correcteur aux yeux-verts me ressemble, pas étonnant.
« Dommage c'était A, ça vous fera 0 ,5 sur 1. » On s'en fout des réponses. Karaba l'épineuse les
jalousent, elles chantent mieux qu'elle aussi. Et..et le ciel violet. Ah, ah. Il ose défier, sans
complexe. Et ce violet, jamais vu un violet aussi laid, d'une laideur aussi belle. C'était sublime, tu
peux vivre pour des moments comme ça, oh ouai putain tu peux.. ouai. Ah ah, putain ouai. ».
Puis plus rien, Ely Black vient de crever sous mes yeux. Raide mort. « CRACK ». Le
miroir se fend en deux. Je me met à paniquer comme jamais. Je tente de recoller les morceaux.
Ils me glissent des doigts. Ça saigne. Je tremble comme un taré je chiale, je hurle. Non Ely,
putain non. Ce connard aura fait chier son monde jusqu'au bout & il a importé avec lui sa
théorie. Il est étalé en mille morceaux sur le sol, c'est pas jolie à voir. Par contre, aspect positif,
sa mort s'est déjà hissé au panthéon des plus belles morts de l'Humanité. Je relative un tantinet.
Je suis en deuil mais ça résout pas le problème majeur. Aucune immunité avec la Défonce. J'ai
plus Ely pour combler le Vide , y'a un bordel monstre derrière la Porte Interdite. J'entends un rire
de fille, ça me semble familié. Puis le deuxième confirme le premier. Je me calme un peu, essuie
la morve qui me coule de mon nez cassé. La Porte s'entrouve « Couuuik », un petit de filet de
lumière fushia se répand sur le couloir. Le contraste est intéressant et me rassure un peu. Je
m'imagine un labo photo. Un petit labo-photo rouge écarlate tranquille, ouai, petit-labo avec
une bonne qualité de tirage et des fascicules en salle d'attente. Puis un truc résonne, c'est pas
dans le plan. ah non :
« Serait-ce un petit gars qui fuit ses responsabilités que j'entend ? »
C'est Elle. Je suis pas du tout prêt. J'appelle Kling, il nous sort toujours du pétrin d'habitude. J'ai
besoin de lui plus que jamais. Je manque de temps et PAF la porte s'ouvre à moi. La salope ( la
Porte ) m'aspire et me vlà au centre de la pièce Interdite. Le cœur marque étrangement sa
présence, on m'la changeait en grosse pile électrique. La pile est pas adapté pour ce genre
d'éclairage, « Clap, Clap allez les gars on remballe tous le matos en vitesse, et qu'ça saute ». Le
conflit interne s'arrete pas. Une tempete cinglée d'idées prend son ampleur. Elle & les valeurs
s'inversent. Je veux surtout pas qu'Elle se retourne. Je m'évanouis, et reporte tout ça au
Lendemain. Comme toujours. Une belle femme sur le sujet se glisse dans la chambre
Procrastine, nouvelle déesse grecque. Elle fait une entrée classieuse sur le tapis rouge écarlate.
SEUL
Je sors dans mon lit motivé comme jamais. Il est 19 h 43. Une petite série de dix pompes
histoire de et une bonne petite douche, pas tellement pour l'hygiène mais pour me dire « Je fais
un truc de ma soirée ». Je ramasse au passage de quoi me fagoter. Hop là, Evan est prêt. En
cherchant mon portable ma motivation initiale prend un sacrée coup dur quand je me rend
compte que j'ai plus de potes. Je le trouve et fais défiler le répertoire, les contacts défilent donc
mais aucun attire mon attention. Peu importe, j'ai envie de bouger, ça fait trop longtemps que
je reste enfermer ici comme un con. Je vais à la supérette d'en face acheter deux, trois
bouteilles. De la daube de premier choix, la sous marque de la sous marque de LA SOUS
MARQUE. Je m'enfile sans tarder mes choix de première classe. Et me voilà pété sans avoir
régler le problème des potes. Ca faisait un petit bout que j'avais pas rencontré ma nouvelle
copine Alcoly, mais elle était avant comment dire.. un « petit plus » à présent elle était le
moteur essentiel.
« Putain Paul qu'est-ce tu fous bon Dieu de merde faut bien avancer dans la vie et là tu te
transformes en l'alcoolo bourgeois. T'as toutes les issues pour t'en sortir et t'arrives quand
meme à faire de la merde. » me dis-je à moi meme, sou comme un sou.
« Hééé..ouai..hé hé, ah ah ah ouai » j'écris en me marrant.
Ca faisait exactement six jours virgules quarante trois que je voyais personne. Je suis
rentrer dans le personnage écrivain et impossible d'en sortir. Je reve en cachette que j'ai un
talent caché et que tant pis pour la déchéance du moment, elle sera récompensé pour l'avenir.
Et la morale n'oublie pas son rôle, Big Mother qui me suit partout :
« Concentres-toi plutot sur tes étuuuudes. » s'exclame-t-elle avec sa voix si neutre et si chiante.
« FEEEERME TA GUUUEULE MENAGEEERE DE MEEEEERDE ! » lui répliquis-je après deux
gorgées de mon bordeaux 1984. Un grand cru cette année là les potes.
Je perds le fil pendant un petit instant. Je suis trop sou pour écrire les trucs qui feront de
mon bouquin un chef-d'oeuvre. Je m'imagine les critiques littéraires qui juge le truc « Yann Fily
de sa main débutante nous fait part de sa tristesse sur le monde, on a envie de le consoler mais
il est inconsolable » Elle magazine. Totalement à coté de la plaque, mais je la fermerai, je
prendrai toute les chances de mon coté. Bon c'est pas tout mais faut que je bouge, mais si je
bouge j'écris plus et si j'écris plus.. j'écris plus. Ca m'empeche pas d'inventer plus tard une
suite... je réfléchis. Mouai.
Tac-tic-tac, je me casse de chez moi. Je déambule dans ma petite ville sans intérêt. Direction le
Moon, y'a que ça a faire. Je rentre de dans, en poussant la petite barrière du saloon comme un
cow-boy redouté.
« Djangooo eeet djangooo » je chantonne mais personne n'en a rien à petter : y'a foot. ça
m'empeche pas de trouver mon petit tabouret. Une fois bien installé et plein de bonne volonté
mon téléphone vivre dans ma poche « Brrrr..Brrr .. ». Je suis content sur le moment et là
s'affiche « Marie Portable » et je désenchante direct.
« Ouaip ? »
« On a acheté ton bouquin Demande à la poussière, ta cousine se fout de ta gueule. Elle a lu le
dos de la couverture et dit que tu veux etre comme lui. Ca confirme ce que je pense, tu veux etre
un écrivain ? »
« Mais non putain, j'écris juste un truc pour Elle pourquoi tu me casses encore les couilles avec
ça MERDE » je suis encore trop sou pour y ranger un peu de délicatesse.
Bref, je suis sur mon tabourinet et je demande une pinte. C'est pas lui qui prend la
commande mais une blonde qui l'avait embauchée. Mine de rien le Moon prenait de l'ampleur.
Et je comprenais que Jack ait besoin de soutien lorsque les matchs de foot « important »
comme ce soir avaient lieu. Les polchtrons du coin étaient tous éxités, et les buveurs
« occasionnels » aussi. Ils avaient réussi à remporte le duel final avec leurs ménagères pour venir
surtout Joe :
« Pourquoi tu t'casses, t'veux plus voir ta femme, t'as mieux à faire c'est ça un c'est ça ? » crie
strident de sa bonne femme. Elle se tape Roger son pote mais elle reste avec. Fidèle à la
coutume.
« Mais non putain, y'a le Barcelone qui joue c'soir sale conne » lui braille-t-il en levant la
main. Si il levait la main c'est que ça en valait la peine parce que Joe aimait comme un fou sa
femme.
« Ok, ok vas y mais rentre pas trop TARD ce SOIR , CONNARD » Josette, ah Josette.
Bien trop de Josettes dans ce Monde.
MAUVAIS PRESAGE
EXPERIENCE REVOLUTIONNAIRE AVEC LE PEUPLE ( idée de nouvelle )
Au moon, barman agression « tu parles trop t'agis pas » 3 potes : Tom Narx ( révolutionnaire,
discours plus basé sur l'écologie ). Evan Veil – Mad Martin ( ça marchera pas de cette façon, trop
brusque ).
Commence à me créer un délire de révolution, distributions tractes à la sortie des usines,
discours ( trouve un interprete approximative qui « simplifie » le discours ). Emprisonnement des
riches, Marcel et compagnie n'ont rien compris, se baignent dans leurs piscines, vident leurs
bouteilles de champagnes, roulent avec leurs caisses une fois les avoir butés. Les Nabilas en
devenir dvt la telosh hd, Iphone volé à la main. Alienalation total de l'argent. Morale : libérer les
consciences un max de consciences avt. la Révolution sinon inutile & identiques à celles que
l'Histoire a connu.
La Réalité dépasse la Fiction. Je te capte 5/5, moi d'il y a 1 an. On a failli y sauter dedans les pieds
joints, pas loin de la catastrophe et du Non-Retour. Maintenant il est Eternel mon pote.
Mes sentiments les plus distingués Monsieur Yann.
NAISSANCE D'UN HEROS
La substance divine innonde mon sang & brouille ma vision. Je dégringole, danse furieusement,
ris et pleure, tombe et me relève. L'intra-gorgeuse est puissante. Je me dévoue entièrement à
Lui & m'offre en sacrifice. Taille au couteau le symbole approprié. Une croix s'inverse
douloureusement. Coule encore du sang neuf à droite de mon ventre vierge. Aucun compromis
avec le but que nous nous sommes fixé. Le compromis est l'Ennemi. Atténué sa passion est un
danger, une grotesque erreur à éviter. Large ou infime le compromis élimine tout projet; s'épare
le faible du fort, allie le Bien & le Mal mais ne va pas au-delà. Compromis & Médiocrité, qu'à
jamais maudits soient ces jumeaux.
Le chant du déserteur
Un clochard dans une ville déserte pousse la chansonette. " Moooort aux cons, mort aux cons.
Moooort aux cons et aux vagabonds ". De rares passants piettinent son trottoir, il insulte chacun
d'eux, s'agite, ricanne & hurle à nouveau de sa voix rauque et usée par la Vie. " Moooort aux
cons, mort aux cons. Mooort aux cons et aux vagabonds ". L'un d'eux s'arrête. Le fixe
attentivement, jette trois pièces à ses pieds, lui crache au visage et reprend sa route en sifflotant.
Le clochard fond en larme. Mais plus personne n'est là pour l'entendre. Mort aux cons.
Amitié fragile
Pourquoi aurais-je encore peur de toi Ô Folie. Je t'acceuille à bras voisine étrange. Tu rôdais
autour de moi sans cesse, mesquine, à l'affut d'un faux pas. Longtemps, trop longtemps je restai
sur mes gardes. Puis je t'ai consummé hier soir. Depuis je ne te crains plus. Raison et Folie feront
de bon voisins. ILS s'entreturons peut être un jour, Dieu seul le pense.
Indifférent
Cette année j'ai oublié mon anniversaire et l'existence de ma famille. Non par haine ou mépris.
Par oubli vous dis-je.
HAUSSE DE LA TVA
Je veux écrire, continuer dans ma lancée, entretenir mon cri. J'enchaîne les bières, une par une,
deux par deux, le pack' de 26 se vide à une vitesse modéré. Rien n'y fait. Aujourd'hui je suis trop
heureux pour une telle tâche, trop rêveur. Peut être suis-je voué à écrire quand la Tristesse me
submerge, peut être suis-je voué à écrire quand les promesses de l'Amour sont lointaines. Mon
esprit se dérobe à chaque tentative d'ébauche, La force du revers centré en gros caractère sur la
feuille encore blanche ne provoque en moi la moindre envie. Kling me propose de faire un tour
afin de remédier au problème. Je lui laisse le bénifice du doute. Et nous voilà parti. Notre marche
silencieuse se confond dans l'atmosphère sophistiquée & motorisée de la ville moderne. Nous ne
faisons pas corps avec elle, nous brûlons sous son soleil artificiel. Feurouge-stoppez-attendezfeuvert-marchez. Les bus bondés se croîsent & des gueules inanimées observent le monde à
travers des vitrines brumeuses. Eternels affamés, nous nous arrêtons à un kebab et comme
d'hab nous y laissons la moîtié des frites. La sauce samouraï nous fait regretter les 1 euros qui
nous manquait pour la formule avec la boisson inclue dedans. Kling fouille dans ses poches, y
trouve deux balles cinquante. Assez pour un demi. On trouve un bar dix mètres plus loin, un
rassemblement d'imbéciles étudiants occupe la moitié de la térasse. Je décide alors de tenter
l'intérieur, tant pis pour ma clope. Kling par en éclairage et me fait signe de loin : " c'est mort
mec " me hurle-t-il. Y'a un concert de Jazz. Je m'asseois donc à l'extérieur et sors un mouchoir
pour virer sur ma tables les gouttes d'eau qui s'y étaient déposées. Un serveur vient me voir une
poignée de secondes après.
-" Vous désirez ? "
-" Un demi. Vous avez de la brune ? "
- " Oui, de la Chimey Blue "
-" Ok. J'ai 2.50 ça le fait ? "
- " Désolé monsieur, c'est 2.70 "
- " Bon vous allez pas me faire chier pour 20 centimes, y'a pas mort d'hommes. "
Les étudiants commencent à gesticuler. Le plus con d'entre eux instaure un jeu d'alcool, la plus
conne prend des photos. Une autre conne les mettra sur Facebook demain. C'est tacitement
réglées entre elles. Kling les observe d'abord curieux puis haineux envers ces sous-hommes. Ils
rient, postillonnent, des maîgrichons à lunettes et à barbe greffés sortent des blagues de cul,
l'assemblée s'esclaffent de plus belle. Un gros à sweet à capuche relativement chère mîme sa
sortie de bite en feignant d'ouvrir sa braguette. Les verres décollent de la table et s'enfilent
unanimement dans leur gorge, s'était drôle. QUI FAIT AFTEEEER hurle un petit frisé au teint
blafard. C'est qu'après s'être rincé le gosier qu'il ose en placer une, sa spécialité le tweet insolite.
Ces followers en sont fans. N'empêche qu'ici, tout le monde s'en branle de lui.
- " Non mais vous comprenez, si on commence à faire ça, je serai obligé de le faire à tous les
clients " le serveur esclave m'interrompt dans mes observations.
- " Vous inquiétez pas, je le dirai à personne M'sieur ! "
- " Désolé, je ne peux pas c'est comme ça "
" Désolé, je suis une merde, j'ai trop peur de transgresser les règles, infimes soient-elles, je suis
un lâche mais ma lâcheté est non sanctionnable, alors je les applique bêtement parce que c'est
comme ça. " chuchote K. à mon oreille.
Je veux pas insister, je m'en fous un peu et l'endroit ne plaît visiblement pas à Kling.
- " AFTEEEEERRRRR CHEEZ FREDOOO, QUIII A ENCORE UNE TAILLE DE VODKAAA ? " beugle le
frisé, son bras gauche brandît une pinte de bière brune, c'est surêment de la Chimey blue. Là
s'en est de trop. Kling choppe la tête du serveur & l'éclate violemment contre notre table bleu
en plastoc. Les étudiants se retournent vers nous, la bouche ouverte, appeurés qu'un être
ressemblant à leur espèce, charmant d'autant plus, soit capable d'une telle violence; d'une telle
réactivité aussi quand ils aperçoivent leur ami frisé à même le sol, baignant dans son sang, des
morceaux de verres fragmentés sur un visage encore partagé entre la surprise et la peur. Les
deux beaufs de la bande baiseurs d'Iphonasses, restés primitif malgré leur longues années
d'études, grognent et aboient. Puis nous nous en allons " Fils de pute, Connard, malade mental "
les insultes se fondent & s'éteignent à mesure de nos pas décidés, en route vers le QG.
Toujours soûl arrivé au Pensoir, je Trébuche sur ma guitare décorative et m'affale sur mon lit
monoplace. Pense fortement à Julia avant de pioncer et plonger dans un doux sommeil.
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SAVOIR TENIR UNE MAISON
Notre nouvelle Vie nous comble pleinement. Esclaves, certes mais plus libre que d'autres. Du
Pensoir, chambre de bonne aux allures berlinoise côté Est, piole de caractère malgré ses 9
mètres carrés, de son duo coloré infecte vert-pâle/blanc-jauni tâpissant les murs; sa porte de
travers, son tapis gris poussiéreux recouvrant la moitié de la surface, ses plaques rouillés & son
lavabo minuscule, il en sortira de grandes choses, pas l'ombre d'un doute. Nous apportons
chaque nouveau jour que Dieu fait une contribution esthétique à notre cellule. Ainsi en l'espace
d'une semaine, des bouteilles s'entrechoquent, ou s'isolent selon la place disponible. Le sol en
est jonché. Les plus aventureuses se callent en-dessous du lit; le placard, la table, la chaise
n'échappent pas à l'occupation allemande. S'accumulent des clopes finies & entâmées dans des
assiettes, verres, bières et bols. Les déchets organiques s'entâssent dans un sac plastique géant.
Des bouquins occupent la place disponible & contribuent activement au joyeux bordel. Le lavabo
rempli à rabord, ne me permet plus de pisser dedans directement si bien que selon
l'empressement je m'empare du premier objet pouvant acceuillir le liquide. Ma petite
expérience en la matière m'amène à opter pour la casserole en priorité. Les verres, ou bols, ne
peuvent tout contenir en un jet, ce qui m'oblige parfois à stopper le flux, vider le premier
échantillon & de recommencer. C'est assez délicat & des gouttes rebelles s'évadent et se
déposent au fin fond d'une chaussure ou d'un tee-shirt. Se vider dans la casserole est aussi un
usage à double emploi. Manquant régulièrement d'eau chaude, mes éponges introuvables, les
pâtes restées collées se ramollissent au contact de la pisse. Elles partent comme par magie après
le déluge qui sort du robinet. Je coordonne le truc en grattant avec une fourchette ou un
couteau disponible. C'est merveilleux. Mais il faudra bientôt, hélas, que je lave le tout et que
s'opère le GRAND NETTOYAGE. Jamais je n'ai été foutu de faire au fur et à mesure, pas que le
rangement, l'apprentissage de mes devoirs gamins, de mes partiels étudiant, repoussant au plus
loin tous ce qui me demande un petit effort. Quitte à rien foutre, à vagabonder dans mes
pensées et rester inactif pendant des heures, des journées entières. Le dernier délai que je me
fixe est en fonction du passage des insectes volants, notamment les mouches. Quatre, cinq
mouches qui se déposent aléatoirement au Pensoir, et demandent asile ne me dérangent pas.
Après tout, Le Pensoir a une législation très souple au niveau de l'acceuil des étrangers. C'est
lorsqu'elles ramènent leurs potes & commencent à s'accoupler que l'affaire se corse. Je ne peux
plus marcher, pisser ou dormir sans qu'une me heurte & chatouille ma peau. " LA S'EN EST TROP
LES FILLES, TOUT LE MONDE DEHORS, C'EST L'HEURE DU GRAND NETTOYAGE ". Certaine ne
veulent pas en entendre un mot. J'appelle Kling. Il prend un malin plaisir à les écrabouiller. Il me
dit qu'il est le concierge du Pensoir. Après l'extermination des dernières résistantes démarre
alors le GRAND NETTOYAGE. Ce genre de corvée me gâche la Vie & l'idée sogrenue de rejoindre
un jour le partie des au-fur-et-à-mesure m'effleure quelques secondes.
II
En revanche niveau fric ça pose problème. Il me faut un temps monstrueux à rassembler les
pièces clandestines dispersées aux endroits les plus improbables. Je passe environ un quart
d'heure chaque matin à y rassembler les 1e40 réclâmée par le bus. Kling lui s'en fout
royalement, il lui arrive d'en empoigner une ou deux qu'il deversera irrégulièrement aux punks &
clochards qu'il croisera sur sa route. Si bien, que receuillir cette somme est devenu un véritable
défi. Je me retrouve alors avec une pille de centîmes en bronze. Forcément ça fait chier le
chauffeur. " Paie pas, la prochaine fois, c'est casse couille de faire la caissière." me dit-il dépité.
Kling me dit qu'il finira par m'en offrir un gratos, moi je n'y crois pas.
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CHANGEMENT D'ORIENTATION
Kling s'absente maintenant quasiment tous les jours. " J'ai à faire. T'occupes, c'est pour nous. "
me répond-t-il quand je lui demande la nature de son occupation. Je fouille alors ses affaires
avec acharnement. Y découvre des feuilles volantes. Dessus des phrases, des notes s'étalent
chaotiquement. Un mot revient plus que les autres REVOLUTION. Je tremble, roule un oinj, et
reprend calmement la recherche des archives. Ses écrits ne possèdent Aucune Poésie, aucune
Fantaisie, ça dépasse mon Imagination. Il a pris les armes, tué l'écrivain bohème, le philosophe &
le rêveur de trois coup de feux distinct. Des têtes tombent. Sa Folie meurtrière ne s'arrêtera pas
là. Il tuera tous ceux qui oseront lui barrer la route. Sa Rage ne me laisse aucune marge de main
d'oeuvre. Noie mon influence. Compromet mon oeuvre. Ecarte la Raison qui me reste. "
PUTAIN, OU AS-TU ENCORE FOUTU MON PUTAIN DE FLINGUE, OU AS TU ENCORE FOUTU MON
PUTAIN DE FLINGUE " ses yeux haineux insistent. " Très bien. Je les frapperai alors aux couteaux.
Et non dans le dos. Ils se verront pénétré par ma lame avant de clamser, ce sera Vif; et je
danserai autour de leur corps agonisant. Marcherai sur leur doigts tremblants, et frapperai
encore si il gémisse ou pleure. Viendrai à bout de la Compassion & la Faiblesse avant qu'il ne
m'empoisonne. Si tu ne changes pas ton attitude d'ici là, Je te t'empalerai aussi le moment venu
". D'accord Kling, d'accord, mais n'oublis pas qu'Ely n'a pas tenu le choc devant la Vérité. Tu feras
peut être mieux avec l'Engagement. Il se peut aussi que tu nous mènes loin Kling. Et alors nous
ne feront qu'Un.
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LE FESTIVAL DE LA FRUSTRATION
Mr.Kling m'annonce qu'il se casse. " Serrons-nous la main vieux frère " me propose-t-il. Je refuse.
Je me sens soudain seul et tourne en rond depuis une demi-heure. Des rayons lumineux
travèrsent mon cachot. J'entrouve la fênetre, et décide de monter sur le toit. Les dalles m'ont
l'air solide. J'aperçois une cheminée en brique rouge à environ dix mètres, l'escalade sans
difficulté. Une fois rassuré, le vertige éliminé par la mise en pratique de la théorie du Néant, je
sors "Une Morale sans Moralisme " de Jean-Marie Domenach. Commence trois lignes et
m'arrête pour m'intéresser aux choses. Immeubles, voitures, bus, quelques deux roues, une
petite portion de verdure, des arbres solitaires laissés par le Système histoire de soigner son
image, des passants insignifiants comme on en trouve partout servent de paysage, rien
d'innovant. Bref, mauvaise idée ce bol d'air frais*. En descendant mon portable s'échappe de ma
main & tombe dans la cheminée. Et merde. Putain. Va falloir que je repasse quatre plombes à
demander une carte sim. Et c'est loin de chez moi. Kling va me tuer. C'est le seul truc où il m'a dit
de faire gaffe. Putain. Quelle journée de merde. Plus de thune, zéro moyen de communication,
des fringues sâles, un mois à tirer avant Julia. Hum. Pourquoi pas Elle. Je prépare en deux-spi
mes affaires, roule deux joints. Prend mon manteau, puis le métro. La porte de son immeuble est
fermée. Je sonne, rien. J'escalade un petit murée, et toque sur la fênetre. Elle en train de manger
des pâtes. Je me repositionne devant la porte et l'entend grommeler à l'intérieur, elle est peut
être contrariée depuis la dernière fois. Qu'as-tu encore fait Kling ? Elle s'approche timidement et
m'annonce d'une monotone.
- " Tu peux pas rentrer y'a quelqu'un ".
- " Arrête, je viens te voir bouffer des pâtes, y'a personne ! "
- " Il est dans ma chambre " répond-elle gênée.
J'en demande pas plus, je sais pas qui s'est et je m'en fous... mais... mais ça me fait un truc. Je
m'injecte de l'Ego, de la bonne, de la pure. Je fais demi-tour immédiatement sans un mot. La
quitte avec l'attitude du mec blasé. En route vers ma tanière. Très calme au début. Puis l'Ego
m'assiège par surprise. Et rentrent en scène les musiciens du festival de la Frustration. Petite
salope. Silence. Ouai, salope. Silence. Conasse, Salope, Salope, t'aime ça un te faire enfiler, t'aime
ça le cul, " Ô tu m'as tant blessé, tu m'as fait souffir Evan." ouai tu faisais encore ta pleunicharde
y'a deux jours hein conasse. Le coeur blessé mais la chatte ronronnante. Une chatte sans âme,
elle ronronne tant qu'on lui donne à bouffer hein ? Aucune affection, aucune préférence pour le
maître qui l'entretient. Pourvu qu'elle est un maître assez con pour l'entretenir. Salope. Puis je
reprend petit à petit mes esprits. Oui, elle m'avait demandé si je fréquentais d'autres filles. Non,
je ne lui ai pas retourné la question. Et oui ma découverte trois jours auparavant, lorsque que
sous trip hallucinogène, je m'étais retrouvé allongé seul et nu sur son lit était véridique. C'était
bien du sperme sêché sur sa couverture grise, on me l'a fait pas à moi. Salope. Faut pas se
leurrer Evan, merde. C'est le même registre jusqu'à ce que j'arrive au Pensoir jonglant entre les
Salopes, Conasse, et un - t'aime ça te faire mettre hein, hein t'aime ça !-. Quand j'arrive, Kling
finit les derniers préparatifs, son sac regorge de bouquins. Je lui fais part de ma visite râtée. Et de
mon énervement. Il m'incendie, me ridiculise. Honte à moi. Indigne de mes précepteurs. Esprit
faible. C'est sur ce point qu'il insiste le plus.
- " Voilà pourquoi t'es pas encore prêt. Ton esprit est faible. FAIBLE TU M'ENTENDS TÊTE DE
PIOCHE ? Faut toujours que je te fasse un dessin ou t'as pigé pourquoi je me casse ? Honte à toi,
honte à ceux que NOUS savons et la façon dont TU l'appliques. Reviens me voir quand tu seras
prêt. COMMENT PEUX-TU ENCORE T'ATTARDER SUR CE GENRE DE DETAIL OH MERDE EVAN QUOI
! Tu transpires la médiocrité, tu me dégoûtes."
Il me dévisage encore un coup. Et s'en va en claquant la porte. Je reste debout comme un con
jusqu'à ce que la nuit tombe. Long silence. Mon ventre peu soucieux de me déranger dans ma
méditation se met à gargouiller. Je déniche un couteau, lui passe de l'eau tiède, choppe cinq
patates et les épluche en maugréant. Les coupe soigneusement en petit carré, beurre et huile
ma poîle, et me rasseoit sur le lit. Silence. Je me relève, secoue le tout et reste immobile un
instant (...) Salope, grosse Salope.
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ANGOISSE DE LA GRANDEUR
Cinq heure du mat'. Close to me des Cure ne me détend plus. Tellement tendu je suis, tellement
perdu. Excité, terrifié, bouleversé, alors que j'étais encore si confiant il y a 5 minutes, mais ça
râte pas. Situation de vu et revu, de sentie et ressentie. La Nuit aussi a son Revers. Cette réaction
nuimique qui touche artiste & penseur. On change sa tête de côté. Insatisfait on la retourne à la
position initiale. Et rebelotte jusqu'à avoir chaud. Le pieux devient hostile. Le flux de mes
Pensées s'accèlèrent, ça part dans tous les sens. Lit trop étroit, oreiller inconfortable. Est-ce trop
pour moi, me suis-je surestimé ? Renversement, enfant précoce fera ses premiers pas d'ici peu.
Je me confectionne une clope ( mal roulée pour pas changer ). Ouvre l'ublot et crache la fumée.
Et un vertige m'assomme soudainemment l'affaire terminée. Vais-je crever avant mon Rêve. Vite,
écris, écris pour extérioriser, écris pour canaliser le Tout. Malgré l'avertissement, j'en cherche
une deuxième. Envoie baldinguer mes fringues, feuilles, bouquins à la recherche du tabac perdu.
Qu'est ce que je fous putain. Merde à la Nicotine, Merde à l'effroi. La Peur tue l'esprit. Souvienstoi en, imprime le une bonne fois pour toute dans ton crâne de révolutionnaire. Allons me faire
un petit café. Ouai. Cinq heure trente. Je me prépare en parallèle une piquouse intra-veineuse à
la nietzschecotine. L'Hypertension descend. Je respire calmement, bois une gorgée du breuvage
encore brûlant, ça va passer. IL FAUT que ça passe. C'est qu'une question d'organisation
spirituelle et de gestion de souffle. Le Temps manque de subjectivité, c'est en ça qu'il m'effraie.
Et si demain, je m'aperçois qu'il est trop tard. Qu'un truc fout le projet en l'air. Non, non, y'a pas
de Raison. Et quand bien même, je suis prêt. Ils m'attendent sans le savoir ou bien est-ce moi qui
les attend, l'issue n'en diffère aucunement. Le bruit d'un camion retentit dehors, une voiture
klaxonne là bas, la Ville se prépare. Rien n'a changé. Rien ne changera jamais. Mes paupières se
ferment enfin. Sauvé, je crèverai plus tard. Six heure du mat'. Sâle Histoire comme dirait l'autre.
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DEBAUCHE ET SOLITUDE
J'ai fini par me rallier au système, en boitant. « Veuillez accepter mes plus plates excuses pour
avoir dépasser la Norme, nous ne recommencerons plus. » que je répétais à nous-même ou à
Black, K. avait taillé sa route. Pardonnez nous pour nos pêchés. « Je renie mes libérateurs, ils ne
sont que fiction, ils ne sont pas réels. Comment ? Oui, il est primordial de redescendre les pieds
sur Terre. Oui, je suis bien plus Heureux comme ça. ». Renoncer aux conclusion de la mort de
Dieu est plus facile que d'en tirer profit. Lâche, j'étais redevenu un lâche. Fantôme de mon
Existence, léger, docile, je me laissais déporter là où le Vent le désirait. Anonyme, passif, l'esprit
barricadé, je disais Adieu à mes confrères. Le rituel de l'enchaînement n'a rien de douloureux.
On se sent de nouveau comme une merde, seulement l'hypothèse de la Chute est écarté. Le
contrat lèse une des deux parties c'est sûr mais bon quoi faire d'autre ? « C'est comme ça après
tout ». On se lève tard, milieu d'aprèm souvent. Ca fume des clopes toute la journée, une
branlette, une douche, un Call Of, un vagabondage éternel sur le Net. Le Temps saccadé en
partie relativement équitable étalé sur cinq mois.
Série-A-Saison_1_2_3 / sieste / Série-B-Saison_1_2_3_4 / sieste/ joint / bouffe / Série-CSaison_1(nulle-à-chier) / Film / bouffe / Soirée-34e / Vomi / bouffée délirante du petit frère
terrifié par l'Avenir proposé par l'oligarchie / defonce / nouveau colloc / grassemat / TD*/ bouffe
/ tentative de travailler. MacDo's proposition, craque au bout d'un jour, haineux envers collègues
& clients et la casquette ideuse pour les " débutants ", fils de pute de manager à la con /
parents-weekend, benefices25e / clope10e / Soirée10e / Film / Pâtes2.50/Pizza1.90 / Tristesse
après visite du frère en HP / Cuite / Série-A-Saison_4 / YouPorn / sieste / Week-end Parentsbénéfice-linges-15e / TD / Baise avec Iphonasse n°1 / idem mois n°2 & 3 / Baise Iphonasse n°23-4 / Triste / Repproche des potes sur le moi / placard de weed : occupation principale/ sieste
branlette amour imaginaire Anne volonté de suicide frère en souffrance impuissant larmes
larmes souffrance chaque nuit études sans intérêt vie sans intérêt défonce défonce défoncé
oublier oublier passer à côté de sa vie défonce séries films series ordi ordi ordi bouffe pâtes pâtes
speed burger sieste plantes floraison exité bientôt la récolte collocataire dans le même sac baise
inactif filles superficielles Amour seul remède possible mais impossible car reste coincé à l'appart
défonce sieste tristesse mon frère pas mieux voire pire tentative de suicide devenu légume
defonce defonce oublier idée de suicide également série EFGHIJK cernes autour des yeux amaigri
nouveaux potes assez naif et heureux pour ecarter problèmes metaphysiques defonce Youporn
branlette passif défonce weekend parents partie de Risk avec papa soeur adorable mère
détestable sous antidepresseurs dans l'apparence candycrusheuse à temps plein télé télé télé
télé chez les darons disputes mensonges mensonges perpetuels aux géniteurs les rassurer pour
mon avenir mais appart retour defonce clopes joints defonce sieste triste seul seul seul seul seul
seul seul seul seul seul seul seul seul bridé achat machine à écrire pour le côté old school frustré
haine envers totalité des étudiants dans l'amphi envie meurtière impuissant et surtout pas mieux
que defonce sieste concert plus thune après soirée potes me comprennent plus moi non plus
perdu seul seul seul pote favori qui s'éloigne aussi seul sieste branlette frère toujours pas mieux
shooté H24 carnaval nul autre 'pote' fourbe et lucide tente de me rendre plus mal a pitié de moi
constation froide sans aide schooté et triste ma petite maman triste père fait comme y peut
soeur ça va mais souffre aussi à degré moindre haine des autres haine de gens normaux haine
contre les membres de ma génération que je veux taper un par un les tape à défaut à la machine
haine envers mon colloc devant la télé qui rit devant canal et leurs conneries rit devant les
humouristes 2.0 du net haine haine haine envers lui et les collabo qui innondent les rues les
supermarchés merci à votre service bonne journée connasses de caissières connard de directeur
defonce soirée soirée arraché pleurs saisi le couteau...hésite...reste pour mon frère seulement
pour lui...et encore...la lame frôle ma gorge, gorge d'une peau encore fraîche et jeune série
sieste recolte une semaine volonté de relire par mon pote lis et fume beaucoup les deux en même
temps une semaine entière blessures qui cicatrisent à vitesse folle lecture solution liberation
totale solution et réponse réponse dans l'Engagement comme la suite le montrera en attendant
cuite defonce ordi passif vide seul seul seul seul Tellement seul. Déplacements limités.
Consommation excessive. Pizza Sprint & autres apporte-bouffe à domicile, même cerné par
l'Ennui, cuisiner est un calvaire. Des brûlures de rappel, des « remontées » disons, ne sont pas à
écarter. On éteint la musique, puis la lumière, on se pose lentement sur son lit & l'on préssent
que ça va revenir. Le Silence nous guette. IL nous frappera le moment venu. Ma défense se mit à
faiblir considérablement après le départ du colocataire. Il partit & amena sa came avec lui sans
même me laisser une miette. Je me retrouvai seul : sans ma dose d'ORDINATEUR. Je ne pouvais
plus dévier le Néant. De cet affrontemment en sortira une chose exeptionnelle : la VIE.
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EXTRAIT DU CARNET CONFIDENTIEL DE K.
1. FINI LES RELATIONS NON-CONSTRUCTIVES AVEC LES FAIBLES D'ESPRITS ET CEUX QUI NE SAVENT
PAS.
2. FINI AUTRES ACTIVITES TANT QUE LES PREPARATIFS DE RENVERSEMENT NE SERONT PAS FINI
DANS LEUR TOTALITE.
3. FINI VICTIMISATION VOLONTAIRE, QU'IL ECOUTE ET APPRENNE DORENAVANT CELUI QUI SAIT SE
SHOOTER A LA NIETZSCHECOTINE.
4. N'EST PLUS HONTE DE TES PRETENTIONS, SINON TU RESTERAS FAIBLE. TUE L'ANCIEN MOI.
MUTILE LE CHAQUE JOUR. HAÏS LE.
5. NE DESESPERE PAS DEVANT L'IMMENSITE DE LA TÂCHE. NE T'ENFERMES PAS DANS TON PASSE,
SUPPRIME LE. REJOUIS TOI DE LA PRECOCITE DE TON REVEIL.
6. NE DOUTE PLUS DE CE QUE TU SAIS.
7. TU SERAS INDIFFERENT A TOUS CEUX QUI NE SE RAPPROCHENT PAS DE NOTRE PROJET. SERREIN,
CONSCIENT DE TON NEANT, CONSCIENT DE TON NOUVEAU POUVOIR.
8. TU NE L'ULITILISERAS QUE POUR UNE SEULE ET UNIQUE FINALITE : LA LIBERATION DES
HOMMES.
9. TU NE LE RENIERAS PLUS JAMAIS. SURMONTERAS LA SOLITUDE, ELIMINERAS LA
SOUFFRANCE. TE FORTIFIRAS, ET TENTERA L'ALLIANCE ARDUE DU FOND ET LA FORME.
10. TU VENGERAS TON FRERE
11. TU N'AURAS PLUS JAMAIS PEUR. LA PEUR TUE L'ESPRIT.
12. LIS, PENSE, ECRIS, AGIS. SANS L'ACTION TU N'EXISTES. JE PENSE, DONC J'AGIS, SINON JE
NE SUIS.
13. DIEU EST MORT. TIRES EN LES CONSEQUENCES.
14. BRULE LES CONVENTIONS, BRULE LES VALEURS, BRULE LES VERITES.
15. TU PEUX CREVER DANS LONGTEMPS COMME TU PEUX CREVER DEMAIN.
16. FACONNE LE REEL
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TRESOR CACHE
Je tombe par hasard sur une pochette verte dans un coin du Pensoir et l'ouvre. Y trouve cinq
feuilles chiffonées dedans tapés à la machine à écrire. La Force du Revers noté au crayon à papier
sur chacune d'entre d'elles. C'est les écrits d'Ely, ça date d'il y a approximativement cinq mois. En
hivers donc. Les relire me déchire le coeur. Pauvre Ely. Ely Black, alpiniste de l'abîme, homme
blessé à l'agoni : j'honorai ton âme défunte en te publiant. C'est mauvais, vulgaire, maladroit et
brouillon mais ça vient du coeur. Qui peut refuser des écrits qui viennent du coeur ? Pas moi en
tout cas, ah ça non, certainement pas.
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PAUVRE TYPE
Je sors du Pensoir remonté à bloc après une heure de Keny Arkana, à la recherche d'une clope.
Toc aux hasards sur l'une des portes du couloir. Un petit gars dans la quarantaine m'ouvre.
- Salut, t'aurais une clope à me dépanne, je te la rendrai plus tard ?
- Ouai, t'inquiète c'est bon je te l'offre. Sers toi sur la table. T'faut un filtre aussi ?
- Yep
Je m'installe à mon aise sur son bureau, pose mon verre de rosée.
- T'es à la bière ?
- Ouai.
- Faut faire la Révolution. Tu crois pas ?
- Ouai, ça s'est sûr.
- Tu fais quoi de tes journées ?
- Rien.
- Pas de Taf ?
Visiblement je lui casse les couilles. Il est devant son ordi. Des hurlements en sortent. Match de
Foot. "C'est Lyon-Paris " me dit-il. ça me fait une belle jambe.
- Ok, tu fais comment niveau thune alors ?
- Poker en ligne.
- ça te rapporte combien ?
- 500 balles par mois.
La conversation s'achève sur ce chiffre. Pauv' type.
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TRAHISON D'UNE AMIE PROCHE
C'est à la soirée chez les artistes. J'y reviendrai en détail parce que c'est là où j'ai rencontré Julia.
ce " brin de Folie "dixit Tom, la-fille-qui-marchait-à-contre-temps selon Stan. Bref, la soirée se
termine, Elle - pas Julia hein l'autre - part se coucher. J'avais pris moins d'un gramme de champi,
ça me mettait bien sans pour autant me faire décoller. Parfait donc pour rejoindre une fille sur
un matelas & de déblaterer tout un tas de niaseries parfois drôle parfois nulle.
- " Yann..."
- " Ouai ? "
- " Tu peux me faire un câlin ? "
Biensûr, fais de moi ton laquais, j'expirai mes nombreux pêchés. commençons par un doux câlin
oui oui c'est un bonne idée ma belle. Je n'aurai trouvé meilleure approche. Je m'approche et la
serre dans mes bras. ça tarde pas à bader, c'était peut être trop parfait.
- " MAIS PUTAIN T'ES EN TRAIN DE BANDER ! "
Merde ma bite m'a trahi. Pourquoi, pourquoi m'as-tu trahi l'amie ? ' Notre queue a ses raisons
que la Raison ne connaît pas. ' m'avait confié un soir Stan. Je l'avais pas compris sur le coup.
- " C'ETAIT PAS UN CÂLIN COMME CA QUE JE VOULAIS "
Je sais, je sais. Elle se dégage du lit, furieuse & déçue. Fait chier.
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HUMAIN, TROP HUMAIN.
Henry Miller, John Fante, David Fincher, Bukowski l'ensemble des écrivains, réalisateurs et
artistes immoraux et moi n'avons qu'un ami en commun Nietzsche. Rien d'autre. Aux vues de
mes maigres lectures seul Limonov attire mon attention. " Allez vous faire enculer, allez tous
vous faire enculer " pense-t-il enervé contre les collabos avant de pioncer. Respect total pour
Keny Arkana. Respect pour Shoron. Respect pour Sine ( malgré son adhérence à l'institution du
Mariage ). Respect pour Gandy. Respect pour Guillemoquet. Respect pour Sartre, pardonne ses
erreurs en tant qu'humain, le remercie pour ses idées léguéés intemporelles. Respect pour les
résistants de toutes époques. Les obamas noir, blanc, rouge, jaune ou vert collabos, qu'ils
crèvent. Indignés passifs aussi. Et je ne peux m'empêcher de penser la même chose la lampe de
chevet éteinte : " allez vous faire enculer, allez tous vous faire enculer". C'est facile de se pavaner
et de grabouiller quelques oeuvres marginales à l'abri de la lutte pour la Liberté. Bande de
lâches. Artistes talentueux peut être mais trouillards. Je vous crâche à la gueule. Viva la
Revolution ! suggèrent mes amis espagnols et je suis bien d'accord avec eux. Collabos & lâches :
qu'ils aillent tous se faire mettre. Mes lecteurs collabos également.
Salutations distinguées.
Votre dévoué Paul Kling.
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REVOLUTION
Mon frère tu avais tout compris, mais ta prise de conscience a été trop forte. Tu n'as pas su la
contrôler. Un livre, un seul, t'aurais sauvé. Maintenant on te flingue à coup de neuroleptique
pour avoir su. Je t'aime. Trois minutes s'écoulent. Et je fond en larme. Mon frère, tu avais
compris, moi trop tard pour t'AIDER. Ta " bouffée délirante " lorsque tu m'as confié que la Nature
était la CLE. Quant tu n'avais qu'Amour pour l'Homme. Quand tu te considérais SUPERIEUR parce
que TU L'ETAIS PUTAIN tu étais HUMAINEMENT SUPERIEUR. ET CES FILS DE PUTES T'ONT BRISE,
TON INJECTE LEUR NORME, TON BRISE, FILS DE PUTE, FILS DE PUTE, FILS DE PUTE, INFIRMIERES
DEBILES " ALLEZ VENEZ VINCENT, C'EST LEUR DE VOTRE MEDICAMENT, NE VOUS DEBATTEZ PAS,
VEUILLEZ INJECTER NOTRE MERDE, ALLEZ Y IL FAUT VOUS SOIGNER D'AVOIR COMPRIS BIEN DE
CHOSES QUE NOUS COMPRENONS PAS " MAIS CREVEZ CREVEZ CREVEZ CREVEZ CREVEZ CREVEZ
BANDES DE SALOPES ARRIERES INHUMAINES MONSTRUEUSES MON FRERE ETAIT HUMAIN
HUMAIN HUMAIN HUMAIN BIEN PLUS QUE VOUS FILLES DE SATAN JE SOUHAITE VOTRE MORT
DANS UNE DOULEUR ATROCE J AIMERAI VOUS EGORGEZ POTORCON JE BRULERAI CETTE
HOPITAL PSYCHIATRIQUE JE LE BRULERAI J'EN FAIS LA PROMESSE UNE FOIS QUE LA REVOLUTION
AURAT ECLATE PUTAIN MON FRERE TU ETAIS TELLEMENT HUMAIN, TROP HUMAIN. JE T'AIME,
ADMIRE TA DIFFERENCE, JE TE VENGERAI, JE TE VENGERAI VENGERAI VENGERAI VENGERAI IL
N'AVAIT PAS A TE DETRUIRE LA VIE CES ESCLAVES DE MERDE. JE TE VENGERAI LE SYTEME
BABYLONE TOUS CEUX QUI TENTERONT DE ME FREINER JE LES DETRUIRAI DETRUIRE LE SYSTEME
DETRUIRE LA TRISTESSE QU'IL NOUS INFUSE CREVEZ CREVEZ CREVEZ LES MONSTRES LES
HYBRIDES HUMAINS CREVEZ.
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FAIT CHIER
encore trois nouvelles que j'ai paumé putain. Je vais les refaire c'est sûr mais elles seront pas
aussi spontanées que les orignales. Quel con, c'est pas la première fois que ça t'arrive. Enfin bon,
y'a pas mort d'hommes.
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Et puis je l'ai vu ce fameux Berny. Ouai. On me l'avait présenté comme celui qui arrêtait ses
essuies glaces à 130 mètres km/h parce qu'il trouvait que la pluie ' qu's'était beau ', quitte à
crever sous le torrent. Celui aussi qui garrait sa caisse sur les railles d'un train et qui se vexait
quand on lui reprochait. Le même qui passait ses journées à se défoncer la gueule qui
enchaînaient les bouteilles jusqu'à y trouver le sommeil. Il tanguait, me disait-on, et déblatérait
des absurdités sur l'Humanité. Plus on me parlait de lui, plus l'envie de rencontrer ce marginal
montait. Et puis je l'ai vu. Mouai. Il roule son joint et me le tend. Parle de deux, trois trucs
inconventionnel. Rien de transcendant dans cette histoire, un type paumé parmis d'autres,
inapte à faire une Révolution
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LA FORCE DU REVERS
Evan ne pouvait plus se lever. Il perdait le contact de ses jambes, le contrôle de ses mains aussi.
Si bien qu'il ne pouvait plus écrire. Il n'en n'avait plus la Force. Kling lui avait tout pris et partait
au combat. Evan devenait K. Kling : Ely. Ely cherchait Yann. Mais ce dernier se perdait et se
déchirait vite, trop vite disent les grincheux, mais l'Humanité n'attend jamais il leur aurait
répondu. " Allez vous faire enculer, allez tous vous faire enculer " il pensait la nuit tombée.

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