Actes Rencontre régionale 5 nov 2015 (pdf - 6,34 Mo)
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Grenoble, 5 novembre 2015 ACTES DE LA PREMIERE RENCONTRE REGIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT D’AUVERGNE-RHONE-ALPES Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Les Actes de la rencontre Sommaire « Tisser des liens entre acteurs du territoire de la grande région AuvergneRhône-Alpes » INTRODUCTION - p. 4 Marie-Christine Simiand, Co-Vice Présidente du CD de Grenoble-Alpes Métropole Bertrand Christian, Président du Réseau des conseils de développement de la région grenobloise Yves Londechamp, Co-Président de la Coordination nationale des conseils de développement TABLE RONDE : LA DIVERSITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT AU SEIN DE LA GRANDE RÉGION : COMMENT COOPÉRER MALGRÉ NOS DIFFERENCES ? p. 10 Témoignages : - Henri Jacot, Conseil de développement de la Métropole de Lyon Marie Liane Dechizeaux, Conseil de développement du Pays Voironnais Albert Odouart, Conseil de développement du Grand Clermont Gisèle Meynet, chargée de mission, Conseil local de développement du Genevois Français Marcel Houdelot, Conseil local de développement Centre Ardèche Quels liens entre Conseils Économiques, Sociaux et Environnementaux (CESER) et Conseils de développement ? p. 20 Témoignages : - Edith Bolf, deuxième Vice-Présidente du CESER Rhône-Alpes Gérard Lenoir, Vice-Président du CESER Auvergne « Pour enrichir les ateliers » UN RESEAU REGIONAL EN ACTION p. 23 L’expérience du réseau Poitou-Charentes Limousin, par William Jacquillard, Président du Conseil de Développement du Grand Angoulême CONSEILS DE DEVELOPPEMENT : LE REGARD D’UN POLITISTE p. 25 La nouvelle région, les conseils de développement et la thématique démocratique, par Alain Faure, politiste, Laboratoire PACTE [Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires], Université GrenobleAlpes Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble « Ateliers » > Atelier 1 : coopérer entre territoires malgré les différences p. 28 > Atelier 2 : Conseils de développement, CESER, Région : une synergie à mettre en œuvre pour donner une visibilité régionale p. 31 > Atelier 3 : La grande région politique, la société civile organisée, les citoyens : comment relever le défi du dialogue tripartite ? Quelle contribution des CD au niveau régional ? p. 33 > Atelier 4 : Les animateurs des conseils de développement : porteurs de coopérations entre les territoires ? p. 36 SYNTHESE DES ATELIERS ET DES PROPOSITIONS PRIORITAIRES p.38 LETTRE OUVERTE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION AUVERGNE-RHONEALPES AUX CANDIDAT-E-S AUX ELECTIONS REGIONALES p. 39 REPONSES DES CANDIDAT-E-S p. 41 EN GUISE DE CONCLUSION Petites annonces en vue « maillage »…. p. 43 A TELECHARGER p. 44 ANNEXES p. 45 Article 88 de la Loi NOTRe Lettre ouverte de la Coordination régionale des Conseils de développement de Poitou Charente REVUE DE PRESSE 8 p. 48 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble INTRODUCTION Marie-Christine SIMIAND, Co Vice-Présidente développement de Grenoble-Alpes Métropole du Conseil de Bienvenue à toutes et à tous, Je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont parcouru des kilomètres d'autoroutes, de routes sinueuses que l'on a pu repérer sur la carte de la Grande Région Auvergne-Rhône-Alpes en posant la pastille sur l'endroit correspondant à votre Conseil de Développement. Et la carte est bien remplie. Merci à ceux qui ont mis de la documentation sur la table réservée à cet effet. Elle est à la disposition de ceux qui souhaitent en savoir plus sur les conseils présents. Bravo à ceux qui ont co-voituré. Merci aux deux représentants de la Coordination Nationale des Conseils de Développement (CNCD) qui sont venus de plus loin pour apporter leur témoignage sur des réseaux régionaux : William Jacquillard, président du C2D du Grand Angoulême, au cœur du réseau régional Poitou-Charente, qui remporte la palme du nombre de kilomètres parcourus et Yves Londechamp co-président de la Coordination Nationale, impliqué dans le réseau Ile de France. Soulignons que la CNCD a mis dans son programme pour 2015 le développement des réseaux régionaux. Merci à Alain Faure, politiste et à François Bonnaz, le doctorant qui l'accompagne. Alain Faure est un compagnon de route du conseil de développement. A différents moments forts il a accompagné le C2D dans ses travaux et ses réflexions. Merci à Nadia Wolff et Quentin Fournier qui, après la décision du C2D prise en juin d'organiser une rencontre des Conseils d'Auvergne et Rhône-Alpes, se sont employés à la mettre en œuvre. C'est grâce à eux que vous avez reçu dès l'entrée un dossier qui contient des documents qui à eux seuls constituent une base solide pour mettre les conseils de développements en réseau : un annuaire contenant les principales informations qui vous permettent de repérer les C2D les plus proches ou ceux avec lesquels vous auriez envie ou besoin d'échanger. Un deuxième document plus complet vous indique les travaux en cours dans les conseils, facilitant ainsi les partenariats potentiels. Il contient aussi des informations sur les réseaux régionaux existants, fort utile pour nous accompagner dans notre démarche. Merci Nadia et Quentin pour la réalisation de ce véritable kit facilitateur pour la création d'un réseau régional. Pourquoi avoir considéré qu'il était intéressant de se rencontrer ? • Parce que malgré deux rencontres en 12 ans, l'une proposée par la Région Rhône-Alpes, l'autre par le CESER, rien n'a été fait pour faciliter les échanges entre CD ni faciliter d'éventuelles co-opérations entre les CD et Le CESER ou les CD et la Région. Il fallait donc compter sur nous-mêmes. • Pour mieux nous connaître. • Pour nous donner des outils pour faciliter co-opération et mutualisation • Pour tenter de trouver ensemble des réponses aux questions que nous nous posons. • Pour améliorer la visibilité des CD en communiquant ensemble au niveau régional et local. I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble • Pour être forces de propositions communes au niveau régional, par exemple pour les futurs schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires Le déroulé est très ambitieux et nécessite une maîtrise du temps dont chacun porte une part de responsabilité, pour tirer le maximum de cette rencontre. Enrichissons-nous de nos différences, tel est l'objectif de cette première table ronde, façon speed dating. Des conseils de développement de métropole, d'agglomération, de pays, d'un territoire transfrontalier et d'un territoire rural vont se présenter en indiquant leurs points forts, leurs points faibles et leur éventuel travail en réseau. Et malgré ces différences, si nous sommes tous là, c'est parce que nous pensons qu'il est utile de réfléchir ensemble. Puis les CESER Auvergne et Rhône-Alpes se présenteront avant leur prochaine fusion. Il restera un peu de temps pour un débat avant le repas. Pendant le repas vous pourrez faire part de vos attentes en allant écrire sur le panneau des "Petites annonces en vue maillage" (vous pouvez faire des propositions de co-opérations, des recherches d'aide, de partenaire, des propositions d'animer un groupe de travail, d'un lieu pour une prochaine rencontre régionale...). Merci d'y réfléchir et d'aller poster vos annonces pour amorcer des pistes de collaboration, alimenter des ateliers, concrétiser des rapprochements... A 13h30 nous reprendrons pour écouter William Jacquillard et son expérience du réseau régional Poitou-Charente, puis c'est Alain Faure qui interviendra sur le thème "Nouvelle région, conseil de développement et démocratie". Suivront quatre ateliers dont les trois principales propositions vous seront présentées avant une dernière mise au point du Manifeste à l’adresse des candidats aux élections régionales. Bertrand CHRISTIAN, Président du Réseau des conseils de développement de la région grenobloise Pourquoi constituer un réseau ? N’avons-nous pas assez à faire au niveau de nos territoires de CD et CLD ? C’est certes une bonne question qui mérite d’être posée. La réponse est à géométrie variable en fonction d’une part de la taille du territoire concerné et d’autre part des enjeux à traiter liés au territoire. Si pour aménager une rue, une réunion de quartier faisant appel à une pratique locale peut être pertinente, pour un territoire de taille plus importante comme par exemple un SCoT il faut un minimum de connaissances qui dépassent la pratique quotidienne du territoire. Ainsi, Ies 6 CD de la région grenobloise qui couvrent tout ce territoire, sollicités pour l’élaboration du SCoT participatif de la région grenobloise, se sont associés pour répondre à la demande. La réponse à cette sollicitation fut le moment fondateur de notre réseau, nous ne pouvions répondre qu’en réseau. Cette première expérience nous a permis de nous connaitre et d’apprendre à travailler ensemble. K Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Carte du réseau des Conseils de développement de la région grenobloise Puis dans un souci d’élargir la réflexion au-delà de ses limites l’ex communauté d’agglomération de Grenoble nous a associé à l’élaboration de son Plan de Déplacement Urbain (PDU) au niveau d’un atelier des acteurs socio-économiques qui a débouché, suite à nos contributions, à l’élaboration d’une plateforme des temps. Par la suite pour préparer le passage du statut d’agglomération de Grenoble au statut de Métropole le réseau a été associé à la démarche des Rencontres Métropolitaines. La participation du réseau a permis dès le départ d’ouvrir largement la réflexion aux territoires voisins. Cette démarche nous a permis une prise de conscience accrue des liens géographiques, économiques et culturels qui unissent ces territoires malgré leurs différences institutionnelles. D’autre part sollicités par nos collègues du CLD d’Alpes Sud Isère, le réseau a eu l’occasion d’approfondir l’économie de nos territoires par une formation assurée par l’Institut de Géographie Alpine. Cette action s’est conclue par un portrait de l’économie des différents territoires. Ces portraits ont été regroupés dans un ouvrage qui a mis en exergue la complémentarité de nos territoires. Notre dernière action formation concerne les déplacements inter territoires : L Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble En mars 2014, à l’occasion des élections communales et intercommunales, le réseau avait interpellé les candidats sur cet enjeu de recherche d’un système coordonné des déplacements et transports pour une plus grande efficacité collective et une plus grande simplicité pour les usagers. Face au constat que l’organisation actuelle des déplacements ne permet pas de répondre à ces enjeux, le réseau, s’est donné pour mission d’alerter les décideurs locaux en leur proposant sa lecture de la situation et des outils institutionnels mobilisables pour améliorer cette situation. Nous avons ainsi ouvert un espace de concertation, identifié des besoins et fait des propositions. Il revient maintenant aux décideurs locaux de se saisir de ces questions et de ces propositions. Aujourd’hui, réunis à l’échelle de notre nouvelle région, nous pourrions demain, pourquoi pas, être appelés à participer en réseau à l’élaboration des nombreux schémas régionaux concernant entre autres : l’aménagement et le développement du territoire, les infrastructures de transports, l’intermodalité, la cohérence écologique, etc. En conclusion pour moi : Participer, c’est faire valoir un avis, bien sûr, mais plus encore s’informer, apprendre, comprendre, écouter, échanger, discuter, argumenter, s’exprimer, négocier, délibérer... bref, « prendre sa part ». Autant dire que cela ne s’improvise pas. Une démocratie participative digne de ce nom suppose un citoyen suffisamment informé, formé et associé pour contribuer à la construction de l’intérêt général. Yves LONDECHAMP, Co-Président de la Coordination Nationale des Conseils de Développement (CNCD) Président du Conseil de Développement de Saint-Quentin-en-Yvelines (Codesqy) En premier, lieu voici quelques mots sur la Coordination Nationale des Conseils de Développement (CNCD) et ses origines. La Coordination nationale a été créée dès le début des années 2000. Les CD de Rhône-Alpes ont été à l’initiative dès le début (Grand Lyon, Grenoble), ainsi que Saint-Quentin-en-Yvelines. Les liens tissés sont donc anciens. Structurée en simple collectif pendant les premières années de son fonctionnement, la CNCD s’est ensuite dotée d’un statut associatif dès 2012 avec contributions financières des CD adhérents. Ses principales réalisations ont été les suivantes : échanges de bonnes pratiques, rencontres nationales, élaboration d’une parole commune au niveau national, actions communes. Par exemple : l’édition de l’ouvrage « Dix ans de Conseils de développement : la société civile en mouvement » écrit en collaboration avec le CERTU ; mais aussi diverses actions de lobbying en vue de conforter la M Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble démocratie participative et les Conseils de développement dans la loi à l’occasion du chantier législatif « Acte II et III de la décentralisation » (lois MAPTAM sur les métropoles et NOTRe sur l’organisation territoriale). Qu’en est-il, maintenant, des réflexions de la CNCD vis-à-vis des Coordinations Régionales ? Tout d’abord, un état des lieux et le constat de la grande diversité des coordinations régionales existantes. Une première enquête exploratoire auprès des coordinations a été conduite et en a montré la diversité en matière d’ancienneté (de 2002 à 2013), de structuration et de moyens (du simple réseau informel à l’association soutenue par les pouvoirs publics régionaux), de thèmes de travail, … Il existe également des dynamiques de coordination entre Conseils de développement à des échelles subrégionales : coordinations entre aires urbaines proches (ex : en Poitou Charente, G4 en Rhône-Alpes,…) ; coordination entre Conseils de développement de métropole et Conseils de développement des territoires urbains « à une heure » (Toulouse Métropole et sa région); coordination entre CD correspondant à des pôles métropolitains (G4, Sillon lorrain,…) ; coordination entre CD de territoires urbains et CD de pays/PETR,… Les phénomènes de métropolisation induisent des problématiques relatives aux relations entre Régions, Métropoles et les autres territoires, à l’échelle régionale : ceci amène les Conseils de développement à être concernés par une approche « multi-territoriale » des politiques régionales, dans un mouvement ascendant susceptible de compléter l’approche régionale descendante de ces mêmes politiques. Dans le cadre du renforcement des compétences des Régions, notamment de l’établissement de Schémas Régionaux prescriptifs en matière d’aménagement et de développement économique, cette évolution à la fois territoriale et institutionnelle amènera les Conseils de développement à s’interroger sur leur coopération concernant les politiques régionales. La CNCD peut être amenée à coordonner des actions menées par le réseau des Conseils de développement. Par exemple, pour accompagner la généralisation des CD au sein de tous les EPCI de plus de 20 000 habitants, prévue par la loi NOTRe, la CNCD considère qu’il sera nécessaire de s’appuyer sur les Conseils de développement dans une démarche de proximité. Les coordinations régionales et autres réseaux infrarégionaux peuvent se constituer en relais de ce type d’actions coordonnées au plan national et soutenues par des outils développés nationalement. En synthèse, les coordinations régionales ont potentiellement un rôle à jouer, d’une part dans les réflexions concernant les politiques régionales ou infrarégionales, d’autre part en tant que relais de stratégies des Conseils de développement définies nationalement. Mais en raison de la diversité des situations locales, cette évolution ne se fera qu’en s’appuyant sur l’initiative locale, et selon des organisations et des échelles de coopération variées. Q Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Localisation des Conseils de développement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes Légende : • Siège des conseils de développement S Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble TABLE RONDE LA DIVERSITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT AU SEIN DE LA GRANDE RÉGION : COMMENT COOPÉRER MALGRÉ NOS DIFFERENCES ? Témoignage n°1 : Le Conseil de Développement de la Métropole de Lyon, Henri JACOT, Président Le Territoire : Quizz « C’est la première fois qu’on se retrouve dans un truc pareil »… Pour enrichir la réflexion sur son renouvellement, le Conseil de Développement du Grand Lyon a organisé en 2014 : A. Des rencontres de l’engagement citoyen B. Une réflexion autour de la question « Quelle Métropole pour les citoyens ? » C. Une installation sur l’espace public pour interpeller les habitants Réponses A et B Quizz A la différence de 54% des Conseils de Développement français, le conseil de développement du Grand Lyon dispose d’un collège : A. B. C. D’habitants tirés au sort De représentation territoriale des habitants De représentants des conseils de développement voisins Réponse B, 45 membres issus de conseils de quartiers, comités d’intérêts locaux ou assimilés T La Métropole de Lyon possède une spécificité forte en ce qu’elle incarne une métropole de plein exercice, dotée des compétences de l’excommunauté urbaine et du Conseil Général. Elle couvre un territoire très vaste de 1,3 millions d’habitants répartis sur 59 communes dont les maires participent régulièrement à des Conférences territoriales. Le budget de la Métropole de Lyon est de 3,5 milliards d’€. Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Le Conseil de développement de la Métropole de Lyon : Date de création : Février 2001 Nombre de membres : 203 Moyens d’animation : en redéfinition 3 points forts 1/ Choix d’une composition hybride : ½ société civile organisée, ½ citoyens territoriaux et volontaires 2/ Rôle nouveau de croisement des engagements civiques Grand Rendez-Vous de la Métropole en décembre 2016 3/ Volonté de coopération avec les instances participatives de proximité au sein de la Métropole Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Les difficultés 1/ Associer réellement la société civile organisée dans toutes ses composantes, en vue d’une « gouvernance partenariale » de la Métropole 2/ Mobiliser effectivement les citoyens qui agissent, en vue d’une « gouvernance participative » de la Métropole 3/ Convaincre vraiment les élus et les services de la Métropole d’aller dans cette double direction pour « renouveler l’action publique » Le travail en réseau Des habitudes de travail en réseau se sont établies entre les Conseils de développement de Saint Etienne Métropole, de Vienne Agglomération et du Nord Isère, réunis au sein de la Conférence Métropolitaine des Conseils de Développement (CMCD) du Pôle Métropolitain lyonnais. En 2014-2015, saisines et auto-saisines ont été conduites de façon commune : - « Le Gier demain – Stratégie de reconversion pour un territoire en devenir », décembre 2014, 54 pages. Restitution publique le 6 octobre 2015 - « Pour une culture partagée dans le Pôle Métropolitain », juillet 2015, 68 pages. Restitution publique prévue au printemps 2016 Depuis le 11 juin 2015, le Pôle s’est élargi à: - la Communauté d’Agglomération de Villefranche-Beaujolais - la Communauté de Communes de l’Est Lyonnais (incluant sur son territoire l’aéroport Saint Exupéry) Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Témoignage n°2 : Conseil de développement du Pays Voironnais, Marie-Liane DECHIZEAUX Le Territoire : Quizz A sa création en 2002, le conseil de développement du Pays Voironnais a pu s’appuyer sur l’existence : A. B. C. D’un réseau de conseils d’habitants D’un conseil économique et social D’une association d’acteurs culturels Réponse : B Quizz Depuis son renouvellement en 2014, le CD du Pays Voironnais ne dispose plus (et ce au même titre que 64% des CD en France) : A. D’un collège de personnalités qualifiées B. D’un collège d’habitants C. D’un collège d’élus La Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais (CAPV), réunit 34 communes et compte 92 000 habitants. La ville centre est Voiron 20 000 habitants. Le conseil de développement du Pays Voironnais Réponse : C Date de création : 2002 Nombre de membres : 88 Moyens d’animation : 0,5 ETP chargé de mission et 0,3 assistante 3 points forts : 1/ Une histoire de démocratie participative « ancienne » qui date de 1984 avec la création d’un Conseil Economique et Social installé par Michel Hannoun (ancien président du Pays Voironnais, député/maire de Voreppe) précurseur au niveau national 2/ La CAPV : pôle d’équilibre de la Région Grenobloise 3/ Présence de membres avec des expériences dans la vie publique 8 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Les points faibles : 1/Le manque de visibilité du Conseil de développement auprès de la population 2/La capacité de passer de l’analyse des constats à l’imagination de l’avenir 3/Le manque de jeunes : 18/50 ans…. 4/Le maintien de la mobilisation sur les 6 ans du mandat Le travail en réseau : Intitulés des travaux menés durant 2014-2015 aux côtés des membres du Réseau des Conseils de développement de la Région Grenobloise : -La Fabrique Métropolitaine (2012-2014) -Formation analyse sur l’économie des territoires (2013-2014) -Cycle de Formation Action déplacements (2015) Témoignage n°3 : Conseil de développement du Grand Clermont, Albert ODOUART Le Territoire : Quizz Qu’est-ce qui est « de règle » dans le CD du Grand Clermont ? A. B. C. L’impertinence La mise en mouvement La valorisation économique du territoire Réponse : A Quizz Deux fois par ans, le CD du Grand Clermont soumet ses contributions à un « miroir » constitué par : A. B. C. Des habitants Des élus du Grand Clermont Un conseil scientifique Réponse : C, un conseil composé de personnalités extérieures à la région I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Le conseil de développement du Grand Clermont Date de création : 2004 (relancé en 2012 suite à la mise en place d’une nouvelle présidence) Nombre de membres : 120, mais accès libre à l’instance sans sélection préalable des citoyens Moyens d’animation : 0,25 ETP et personnel du PETR du Grand Clermont en tant que de besoin 3 points forts 1/ Une totale indépendance dans le fonctionnement du Conseil de développement 2/ Des travaux orientés sur des projets opérationnels, désormais inscrits pour certains dans des programmations de financement (fonds européens de la S3 économie de la Région, contrat Auvergne +) 3/ Un conseil de développement bien identifié et reconnu dans le paysage institutionnel et privé local Des points faibles 1/ Un déficit de relations avec les élus-services des collectivités dans la phase de mise en œuvre opérationnelle des projets ou idées du CDD 2/ Le manque de moyens humains et budgétaires du PETR du Grand Clermont pour soutenir les activités du CDD 3/ La difficulté de garder la motivation de tous les membres du CDD sur la durée en fonction des sujets traités Les travaux et les réseaux : Intitulé des travaux 2014-2015 Rendu public devant 500 personnes en juillet 2015 d’un document retraçant les travaux des différents groupes de travail du CDD : bio-éthanol, prévention-santé, le Grand Clermont dans la nouvelle Région AURA, numérique, sport, culture, tourisme, environnement-agriculture Lancement et suivi des phases pré-opérationnelles de 2 projets (bio-éthanol et CEPIA) avec la mise en place de 2 chargés de mission (l’un à la Région, l’autre au Grand Clermont) Travail en cours pour faire prendre en compte ou concrétiser les autres projets du CDD En réseau… - Pas de travaux menés en réseau actuellement, mais quelques membres du conseil de développement du Grand Clermont ont été sollicités pour faire partie du Conseil de développement de l’agglomération de Vichy, qui vient d’être relancé. K Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Témoignage n°4 : Conseil de développement du Genevois Français, Gisèle MEYNET, Animatrice Le Territoire : Quizz Suite à une conférence débat organisée le 11 septembre 2014, le CLD a décidé de préconiser en public: A. L’établissement du nombre réel d’habitants dans les communes du Genevois Français B. L’établissement d’un projet de territoire pour le Grand Genève C. L’établissement d’un CLD transfrontalier Réponse : A Quizz Lequel de ces conseils de développement a le plus de membres ? A. Le CLD du Genevois français B. Le CD du Grand Lyon C. Le CD du Grand Clermont Avec 379 350 habitants répartis sur 1 392 km², l’ARC (Assemblée régionale de coopération du Genevois français) représente l’un des plus importants syndicats mixtes de Rhône-Alpes, et le seul à ce jour, à être engagé dans la construction d’une agglomération transfrontalière. L’ARC, qui compte 120 communes, 10 membres (9 EPCI, 1 commune), connait un fort dynamisme métropolitain, notamment en termes de croissance économique et de démographie (+ 2,1 % par an en moyenne depuis 10 ans dans les territoires français de l’agglomération). Réponse : B Le Conseil Local développement du Genevois Français Date de création : 1998 Fusion de 3 CLD en 2010 Nombre de membres : 150 Moyens d’animation : 0,7 ETP Le territoire du CLD Genevois français correspond à celui du CDDRA du Genevois français, soit 112 communes correspondant à 9 intercommunalités et 2 communes indépendantes. L Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Le Forum d’agglomération du Grand Genève Le Forum d’agglomération est l’organe consultatif du Projet d’agglomération, rassemblant la diversité des acteurs de la société civile transfrontalière. Il est à la fois: • Un espace de discussion et de dialogue pour la société civile • Un lieu de réflexion et d’échanges sur la construction d’actions et de certaines politiques publiques • Un outil de promotion du Grand Genève auprès de ses habitants 3 points forts 1/ Un territoire diversifié et dynamique: 120 communes, 380 000 habitants, record régional croissance emploi : + 8,2 % 2/ Genève : le secteur public international (31 OI, 250 ONG), l’Aéroport international de Cointrin croissance + 15 millions de passagers en 2014, des filières d’excellence: finance, horlogerie, biotech, chimie, un des pôles scientifiques parmi les plus innovants au niveau mondial : le CERN 3/Un appui technique et financier de l’ARC Syndicat Mixte. Les difficultés 1/ Gérer la diversité de provenance géographique et de parcours professionnels = cercle restreint, qui rencontre un frein à la diversité : parité, jeunes, publics éloignés, 2/ Respecter et mettre en œuvre une gouvernance organisée : charte, règlement intérieur, groupes de travail, 3/ Manque de culture de démocratie participative sur le territoire : reconnaissance difficile par les élus, place de la technicité des membres en question. M Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Les travaux en réseau En 2014-2015, plusieurs initiatives de travail en réseau ont été mises en place à différentes échelles et à l’attention de différents publics : * InterCLD 01 : mise en place du réseau à l’initiative des animateurs Rencontre du 4 mars 2015 : outils communs, démarche auprès de la Région Rhône-Alpes, lexique, logo Rencontre du 28 octobre 2015 : ancrage local / fait régional, apport d’idées, suivi des projets réalisés, communication, recrutement * Forum d’agglomération Grand Genève * CLD Chablais * CESER Témoignage n°5 : Conseil Local de Développement Centre Ardèche, Marcel HUDELOT Le Territoire : Quizz Les travaux du CLD Centre-Ardèche se structurent autour : A. D’un calendrier annuel des saisines et auto-saisines B. D’un comité de suivi trimestriel composé d’élus du Syndicat Mixte et de membres du CLD C. De l’élaboration d’un programme annuel décliné en fiche actions Réponse : C Le CDDRA Centre Ardèche comprend 5 Communautés de communes dont 1 Communauté d’agglomération Privas Centre Ardèche (CAPCA) matérialisée par la mise en place d’un volet « centralité ». Ce CDDRA couvre 100 communes du territoire Centre Ardèche. Ce territoire se caractérise par plusieurs particularités : Un réseau de pôles culturels structurants ; Un réseau associatif dense ; Un patrimoine à valoriser Une attractivité touristique forte Un équilibre entre économie et rural Q Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Le conseil local de développement : Quizz Le CLD Centre Ardèche rend un avis consultatif pour chaque projet dont le montant de la subvention CDDRA atteint au moins : A. 5 000€ B. 30 000€ C. 50 000€ Date de création : 2005 Nombre de membres : 140 Moyens d’animation : animatrice à 60% et budget actions de 18 000€ Réponse : B 3 points forts : 1/ L’organisation en bureau collégial, les décisions sont co-validées 2/ La relation construite sur le trépied : élus/ techniciens/CLD 3/ Les actions et les partenariats sur le territoire Les difficultés 1/ Compréhension et visibilité de l’instance auprès des habitants 2/ Mobilisation 3/ Représentativité sur l’ensemble du territoire S Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Quels liens entre Conseils Économiques, Sociaux et Environnementaux (CESER) et Conseils de développement ? Edith BOLF, deuxième Vice-Présidente du CESER Rhône-Alpes, représentant la Présidente Sybille DESCLOZEAUX Le CESER remercie le Conseil de développement de Grenoble-Alpes Métropole pour l’initiative de cette journée dont il partage totalement l’esprit. Le travail en réseau de toutes les instances de la société civile organisée apparaît aller dans le bon sens, et d’ailleurs début juillet 2014, le CESER Rhône Alpes avait lui-même organisé une rencontre de tous les CLD et Conseils de développement Rhônalpins, initiative qui avait connu un réel succès. La conclusion de cette journée de travail portait sur la volonté de développer de part et d’autre, CESER et conseils de développement, des liens plus continus, plus étroits, et plus opérationnels. Un besoin de coordination s’était exprimé, qui restait à définir et à organiser. Dès le début de la mandature actuelle, fin 2013, la nouvelle équipe du CESER a intégré la problématique territoriale dans son organisation de travail, en nommant 3 vice-présidents délégués aux territoires, dont la mission principale a été, dans un premier temps, d’initier un contact étroit avec les conseils de développement. A ces 3 vice-présidents, se rajoutent les 1er et 2ème Viceprésidents délégués auprès des deux gros conseils de développement de la Région, respectivement Lyon et Grenoble, ce qui fait au total 5 vice-présidents en lien avec les représentants de la société civile organisée sur le territoire régional. Après 2 ans de fonctionnement, nous avons identifié des enjeux communs : La place de la société civile dans le débat citoyen, un rôle en tant que relais entre les élus et les citoyens (comme l’a dit Marie-Christine SIMIAND dans son propos d’ouverture : « nous avons un combat à mener »), et sur ce point ce combat est commun, et nous devons le mener « la main dans la main » T Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble La mise en place de l’articulation des relations de travail entre Conseils Locaux de Développement, Conseils de développement et CESER, et comment faire vivre ces relations dans le temps. Ce 2ème enjeu est également commun, et son traitement doit l’être aussi afin d’en assurer réussite et pérennité. Le CESER est actuellement en phase de fusion avec l’Auvergne, ce qui mobilise considérablement nos énergies à quelques semaines de l’échéance. Nous nous acheminons vers une fusion des membres des deux assemblées, pour une période transitoire dont la durée n’est pas encore certaine, mais pourrait se situer autour de 2 ans, avant un renouvellement pour une nouvelle mandature, avec un nombre de sièges encore inconnu. Ce qui est certain, c’est que dans le cadre de la réforme territoriale régionale, le devenir des CESER n’a pas été traité avec attention ni même avec sérieux. Dans un premier temps, aucun texte ni aucune mesure ne nous concernait, et ce n’est qu’après plusieurs interpellations que des informations ont été émises par le ministère compétent, le Ministère de l’Intérieur. Et ces informations ne sont pas encore certaines, ni stabilisées. Ceci pour insister sur le peu d’importance accordée par les pouvoirs publics aux structures de représentation de la société civile organisée. Vous comprendrez donc qu’aujourd’hui, je ne peux faire état d’engagements de la future assemblée qui sera effective dès janvier prochain, pour une période transitoire. Cependant, je peux affirmer que les pistes de travail actuellement en cours d’étude de part et d’autre (Auvergne et Rhône Alpes) font toute une part importante au suivi des territoires, et tous les territoires, au moment de la montée du phénomène de métropolisation de certaines zones urbaines. Le maillage territorial ne pourra se faire qu’au travers des conseils de développement, en partenariat avec le CESER. Et sur ce point, si nous ne partons pas de zéro, tout reste à construire ensemble. Gérard LENOIR, Vice-Président du CESER Auvergne Je remercie le réseau des Conseils de Développement de son invitation. Ce sera une des dernières sorties du CESER Auvergne. J’apprécie en tant que Clermontois d’être reçu dans ce beau stade de rugby. Quelle est la question qui nous est posée ? Quels liens entre CESER et Conseil de Développement ? En préalable, je souhaite combattre une idée reçue, CESER et Conseil de Développement ne sont pas concurrents. Certes par le passé, au sein du CESER, il a pu y avoir des débats sur la place respective de chacun. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Aujourd’hui le débat est plutôt de rechercher comment nous pouvons coopérer, travailler en réseau. L’intervention d’Edith BOLF montre bien la volonté du CESER Rhône-Alpes d’aller dans ce sens. En Auvergne à l’occasion de plusieurs auto-saisines, nous avons invité des Conseils de Développement, dont celui de Grenoble, pour étayer nos travaux et pour définir des stratégies partagées. De la même manière, il nous semble utile de repréciser les grands principes de la stratégie territoriale et de la place des CESER et des Conseils de Développement dans ce cadre. Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Deuxième point : Des liens pourquoi ? → D’abord parce que nous avons des objets communs : • L’aménagement du territoire, qui doit rester un sujet majeur pour tous les territoires y compris ceux à faible densité. • Les projets de développement : Les politiques ne peuvent pas agir tout seuls. La société civile organisée peut être une formidable force de propositions pour des projets collectifs innovants, elle peut même les porter et les faire réussir. → Ensuite, nous représentons chacun à notre niveau la société civile auprès des pouvoirs publics. Au moment où se développe l’idée de politiques plus participatives, nos instances représentatives doivent jouer tout leur rôle. Il faut relancer l’idée du citoyen acteur. → Enfin, les CESER peuvent assurer une continuité dans un contexte en mutation. Ensemble, avec les Conseils de Développement, nous pouvons assurer une responsabilité d’évaluation des politiques publiques. Troisième point : Des liens comment ? → D’abord par la communication. Il s’agit d’augmenter les échanges CESER / Conseils de Développement ce que prévoit le futur règlement intérieur du CESER de la région Auvergne – Rhône Alpes. Il pourrait être envisagé une conférence annuelle des Conseils de Développement et pourquoi pas en lien avec le CESER. → Ensuite il peut être envisagé de mutualiser des moyens en particulier dans cette période de restrictions budgétaires. Cela peut se traduire par la mise en commun de moyens logistiques ou de chargés de missions. → Enfin il est aussi possible de participer aux deux instances sans pour autant considérer qu’il s’agit de cumul de mandats. Voici quelques propositions. Je conclurai en citant Pierre Dac : « L’avenir est du passé en préparation ». Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble POUR ENRICHIR LES ATELIERS UN RESEAU REGIONAL EN ACTION L’expérience du réseau PoitouCharentes Limousin William Jacquillard - Président du Conseil de Développement du Grand Angoulême La Coordination régionale des Conseils de développement de Poitou-Charente regroupe 4 départements et se caractérise, entre terre et mer, par une grande diversité de territoires. Création Créée en 2013 sans cadre juridique, la Coordination est un lieu d’échanges et de partage d’expériences entre conseils adhérents. Elle s’est donnée pour objectif d’être un appui à la prise en compte par les collectivités de la légitimité de la participation des citoyens aux réflexions et à l’élaboration des politiques publiques en matière économique, sociale, environnementale, sur leur territoire de vie. A la naissance du réseau, 15 conseils de développement se sont portés adhérents après avoir signé une charte. Ces conseils sont rattachés selon les territoires, à des agglomérations, des pays ou des PETR. Une coordination régionale pour quoi faire ? Ce type de rencontre est une nécessité ; ne serait-ce que pour un échange d’informations. Formelle ou informelle ? Elle doit représenter les citoyens. En lien avec la Coordination Nationale, elle peut participer à un lobbying ascendant ou descendant. Son utilité repose sur le partage d’expériences et la mutualisation des pratiques, sur des actions communes et leur valorisation, sur l’évaluation des besoins et des moyens d’ingénierie, ainsi qu’un rôle favorisant la satisfaction des besoins recensés. Un état des lieux des Conseils de développement dans la grande région est indispensable. 8 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Organisation du réseau Le réseau est animé de façon « tournante » entre les présidents des Conseils de développement, en veillant spécifiquement à une co-animation entre un président de CD de pays et un président de CD d’agglomération. La fréquence des rencontres est fixée à une plénière organisée tous les 3 mois environ. Entre temps, des rencontres « techniques » plus fréquentes sont planifiées si nécessaires selon les dossiers traités. Les conditions de réussite d’un réseau • Le système d’animation « tournante » par les Présidents des Conseils de Développement en veillant à l’équilibre Agglomération / Pays • Le pragmatisme de l’approche : d’abord un lieu d’échange et de partage d’expériences • Un lieu de réflexion et de prospective sur les enjeux futurs, communs à quelques Conseils de développement ou tous ! Les difficultés • Le temps d’animation par les techniciens mis à disposition pour la coordination régionale, les volontés partagées. • Une évolution nécessaire des esprits en matière de transversalité entre les territoires Les travaux • 2013 – Recueil d’expériences des Conseils de Développement • 2014- Plaquette de présentation / logo / annuaire des Conseils de Développement • 2014 – Municipales : Lettre ouverte aux élus sur la place de la démocratie participative: « la participation citoyenne et vous » (voir ANNEXES) • 2015 – Rencontre des Conseils de Développement de la future Grande Région Relations avec le CESER La coordination des Conseils de Développement est régulièrement auditionnée par le CESER, assurant ainsi des relations constructives. Des travaux en commun sur la future grande Région sont en cours (cf. saisine du réseau sur la construction de la grande région, le sentiment d’appartenance, le respect des identités) et une plateforme d’échanges et de mutualisation entre la coordination et le CESER Poitou-Charentes existe déjà. Une majorité des CESER ne sont pas en capacité de comprendre l’intérêt des réseaux de Conseils de développement. En cela il y a un travail important et persévérant à faire au niveau régional afin de ne pas laisser les CESER exister hors sol. I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble CONSEILS DE DEVELOPPEMENT : LE REGARD D’UN POLITISTE CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT AUVERGNE-RHÔNE-ALPES : DU POUVOIR ET DES PROMESSES… Alain Faure – directeur de recherche CNRS en science politique Le 5 novembre 2015, une centaine de représentants des conseils de développement d’Auvergne et de Rhône-Alpes se sont réunis au Stade des Alpes à Grenoble pour imaginer ensemble la place et le rôle de ces instances dans la future collectivité fusionnant les deux régions. À l’initiative de Marie-Christine Simiand, de Bertrand Christian et de leur équipe, nous avons d’abord assisté à une séquence assez savoureuse de speed dating au cours de laquelle les Clermontois, Lyonnais, Voironnais, franco-Genevois et autres Centre-Ardéchois ont « vendu » à l’assemblée leurs expériences, leurs projets, leurs espoirs… Dans ce moment généreux et coloré (avec des cartons vert, orange et bleu), impossible de ne pas avoir une pensée émue pour la présidente du conseil de développement de la métropole grenobloise, notre amie Catherine Pouyet. Cette grande dame de la scène culturelle iséroise a été brutalement emportée par un cancer cet été. Elle défendait ardemment la nécessité d’inventer des passerelles avec les territoires voisins et au sein du réseau national des CD. Elle soulignait souvent qu’il fallait lutter contre toutes les formes d’entre soi, que c’était ça, le premier danger des conseils de développement. Surtout, elle avait une façon étonnante de concevoir la démocratie locale en articulant la détermination, les doutes et la douceur. Oui, la douceur… Il m’a semblé, dans la diversité des témoignages de la matinée, que tous les intervenants étaient au diapason de cette démarche sensible, au sens où ils exprimaient avec enthousiasme leur volonté de faire de la politique « autrement ». Et puisque l’on me sollicite pour qualifier cette dynamique en tant que politiste, je souhaite ici insister sur les deux principaux défis qui attendent tous les militants et tous les techniciens investis dans cette démarche collective située à la croisée de la participation, de l’évaluation et de la concertation. K Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Le premier défi pour les membres des conseils de développement, est qu’ils assument plus ouvertement que leur engagement consiste à faire de la politique. On décrit volontiers le «goût du pouvoir» comme une maladie un peu honteuse qui serait orientée sur la conquête d’un poste et la détention de privilèges. Or lorsque l’on retrace les trajectoires militantes, on s’aperçoit que les engagements initiaux sont presque toujours motivés par la volonté de parler au nom du groupe, de le représenter, voire même de l’incarner. Il faut prendre un peu de recul par rapport au soupçon qui touche les élus locaux sur le cliché que ces derniers défendent d’abord des intérêts particuliers et qu’ils cherchent systématiquement à tirer profit de leur fonction. Dans mes enquêtes sur les racines familiales et émotives de l’entrée en politique, j’ai découvert des empreintes fondatrices étonnamment intimes, des drames, des blessures, des traumatismes, des passions… Les élus d’une collectivité locale, comme les membres d’un conseil de développement, s’engagent d’abord dans le collectif pour démontrer une capacité à faire de la médiation. Leur «goût du pouvoir», c’est au départ une volonté d’argumenter le « bien commun ». Les militants des conseils de développement ne sont pas des « élus » mais comme les élus, ils font de la politique dès lors qu’ils interviennent sur la définition de l’intérêt général. Il me semble que le défi consiste ici à reconnaitre que les conseils de développement sont partie prenante de l’équation politique locale, qu’ils ne sont pas en suspension, au-dessus ou à côté du pouvoir. Ils en font partie. Ce constat nous entraine sur un second défi. Dès lors que ces militants font partie du système, il faut se demander à quoi servent les « promesses » politiques qu’ils formulent en tant que médiateurs. Un conseil de développement (comme un conseil communautaire ou un conseil municipal d’ailleurs) est une instance collective qui passe son temps à émettre des avis, à faire des diagnostics, à formuler des préconisations, à discuter des décisions, à réclamer des mesures. Un conseil de développement n’existe qu’à partir de ses aptitudes discursives : la capacité à narrer, à argumenter, à séduire, à convaincre, bref à être entendu. En science politique, on ne manque pas de théoriciens pour faire la démonstration que le langage est un instrument de domination et que les « élites » ont, précisément, le monopole de cette «violence symbolique». Or ce qui caractérise la période politique contemporaine, c’est justement la panne de sens des discours produits par les élites politiques. Dans tous les champs de l’intervention publique, on observe une crise d’intelligibilité sur les priorités publiques à défendre. Que ce soit sur l’éducation, l’environnement, l’égalité ou la sécurité, les pouvoirs publics peinent à formuler des solutions acceptées par le plus grand nombre. Les élus locaux sont souvent les premières victimes de cette panne de sens dans la mesure où les « habitants » formulent avec vigueur un flot ininterrompu d’avis contradictoires. C’est ici, me semble-t-il, que les conseils de développement peuvent jouer un rôle décisif. À l’heure où les « professions » éprouvent de grandes difficultés à faire entendre la justesse de leurs revendications (quelle que soit la catégorie qui s’exprime), la parole des territoires devient centrale. En première lecture, c’est souvent la cacophonie et les positions de contestation et de blocage qui prennent le dessus. La démocratie devient alors pulsionnelle, ce que de nombreux dispositifs participatifs encouragent paradoxalement. Le défi pour les conseils de développement est donc d’aller au-delà de la simple diffusion des mécontentements, des refus et des indignations de la base. Il leur faut aussi les traduire, les confronter, les trier et se poser en interlocuteur crédible, en force de proposition. Aujourd’hui, les « solutions » de politiques publiques ne deviennent effectives et efficaces que si elles sont entendues et acceptées comme telles. Dans ce travail de traduction, les conseils de développement ont un rôle novateur en termes de délibération, là où précisément ni les collectivités locales ni le Parlement ni les forums participatifs ne parviennent aujourd’hui à construire des consensus. L Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Ces deux défis sont des « énigmes » au sens où la tradition politique française de la négociation politique s’est historiquement construite sur un modèle plutôt élitaire, national et catégoriel. La Réforme Territoriale ne formule pas explicitement un changement de cap mais elle suggère quand même, avec les « grandes » régions et les « grandes » intercommunalités, que ces territoires vont devenir des centres de gravité pour prendre les décisions importantes. Les transferts de compétences transfèrent les responsabilités et nécessitent de nouveaux consensus, bien au-delà des clivages un peu caricaturaux entre le rural et l’urbain, les territoires pauvres et riches, les actifs et les inactifs, les « bobos » et les exclus, les assignés et les mobiles, les jeunes et les vieux… Les conseils de développement entrent certes dans la réforme par la petite porte (rappelons que le réseau national des conseils de développement a dû se battre pour que la loi maintienne leur existence) mais ils possèdent pour l’instant une liberté de fonctionnement et de ton tout à fait salutaire. J’ai repéré dans la matinée trois mots clefs réjouissants : l’impertinence, la collégialité et le funambulisme. Exercer le pouvoir, au sens noble du terme, peut-être est-ce tout simplement de parvenir à formuler des promesses crédibles pour mieux vivre ensemble sans renoncer à l’impertinence, à la collégialité et au funambulisme. Les promesses deviennent politiques dès lors qu’elles sont partagées par le plus grand nombre et qu’elles permettent aux pouvoirs publics de les saisir et de les traduire en actions concrètes. Dans cette perspective, les conseils de développement ont une grande responsabilité pour accompagner le big bang territorial annoncé. Et le manifeste qui a été mis en discussion en fin d’après-midi constitue un premier signe très encourageant dans cette direction. Alain Faure M Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble ATELIERS > ATELIER 1 : COOPERER ENTRE TERRITOIRES MALGRE LES DIFFERENCES. SUR QUOI ? COMMENT ? A QUELLE ECHELLE ? Animation : Janig Mouro, Yves Londechamp Prise de notes : Bastien Dalmasso Objectifs de l’atelier : - Faire émerger des pistes de collaboration - Mettre en lumière les différences et les ressemblances entre les conseils de développement Modalités d’animation : Groupes d’interviews mutuelles sur le thème : « Les sujets qui m’occupent et me préoccupent dans mon conseil de développement ? » Introduction par Yves Londechamp, Président de la Coordination Nationale des Conseils de développement Il y a peu de conseils de développement en Ile de France dans la mesure où la région est en retard, en termes d’intercommunalité. Sur la douzaine de conseils de développement de la région, seule la moitié est présente dans la coordination régionale. Cette coordination régionale s’est construite en même temps que la coordination nationale. Les moyens sont ceux des conseils. On lui attribue trois missions : 1. Connaissance mutuelle et permanente due à la forte évolutivité des conseils, 2. Travail sur projets : un ou deux projets par an en fonction de l’activité politique (essentiellement élaboration des schémas régionaux) 3. Relations avec le CESER via des rencontres annuelles (rencontre de la société civile francilienne) sur des thématiques proposées généralement par les CD A l’étude actuellement : la forme du Conseil de développement instauré dans le cadre du Grand Paris et ses interactions avec ses homologues, dont le conseil de développement du département. Propositions issues de l’atelier : Pistes de collaboration entre Conseils de développement : Santé/Social/Solidarité : • L’intergénérationnel et la prise en compte des populations vieillissantes • La géographie médicale • Le rapport santé - environnement • La précarité • La lutte contre les disparités sociales et territoriales • La solidarité avec les territoires voisins • Le logement Q Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Mobilité : • La politique d’infrastructure, réflexion autour des modalités de financement des infrastructures. • Les liens entre infrastructures et aménagements du territoire. Communication : • Les enjeux de télécommunication et l’accès au numérique Développement territorial : • Comment faire du Design, un thème fédérateur à l’échelle de la région ? • Les liens Universités / Territoires • Les relations entre urbain et rural notamment dans le cadre de la Métropolisation Economie / Environnement : • Etre en capacité de créer ou d’être associé pour la création de projets industriels et économiques (dans une dynamique d’emplois) • L’économie circulaire, gestion, économie des déchets • Le tourisme et problème de coordination entre les acteurs • L’agriculture/alimentation dans une dynamique environnementale et sous un angle de transversalité avec la transformation (idée d’un site internet des producteurs locaux) • La transition énergétique (et notamment son adaptabilité au changement climatique) Les CLD / CD à l’échelle régionale : • Valoriser la diversité des formes des conseils de développement sur la région AuvergneRhône-Alpes • L’acquisition d’une culture partagée Modalités, outils et moyens : Mieux se rencontrer à l’échelle régionale : • Temps en présentiel pour développer une culture commune et travailler ensemble • Temps et outils de partage d’expériences Mieux communiquer et travailler ensemble : • Réseau, échange d’expérience : si on y gagne en efficacité • Agenda partagé à l’échelle régionale • Utiliser les outils numériques pour faciliter les échanges • Débat contradictoire • Méthodes « design » (notamment développé par la Cité du design de St-Etienne) • Création d’un service prospectif à l’échelle régionale • Favoriser le travail collaboratif sur les thématiques partagées • Accès à une information de qualité • Veille collective sur les -initiatives locales avec réalisation d’une fiche projet «type» S Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Rôles possibles de la Coordination Régionale : • Concevoir une gouvernance permettant de travailler de concert et en bonne intelligence à tous les échelons territoriaux. Idée à la fois de la subsidiarité et de la mutualisation • Capacité à être saisie pour élaborer une contribution • Capacité à s’auto-saisir de sujets • Partage des bonnes pratiques en termes de modalité de travail (saisine, auto-saisine) • Agir en faveur de la reconnaissance de la diversité des CD (en termes de forme, de fonctionnement, de thématique et d’objectifs) • Etre à l’initiative de formations auprès des CD locaux et valorisation des CD auprès des instances régionales • Etre en capacité (et en compétence) d’acquérir une masse critique pour peser sur la décision (question du lobbying) Synthèse : Il apparait nécessaire de travailler de concert afin de développer une culture/identité commune. Considérant la diversité des conseils, cette culture pourra se développer à l’issue d’un travail sur des projets communs. Ces projets devront être partagés par l’ensemble des CLD/CD compris dans leur diversité : c’est-àdire autant par les grandes Métropoles que par les territoires moins urbains. Ces projets pourront avoir une dimension environnementale. Pour ce faire, l’organisation régulières de rencontres en présentiel et le développement des outils numériques pour accélérer le partage des travaux, semblent incontournables. 8T Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble > ATELIER 2 : CONSEILS DE DEVELOPPEMENT, CESER, REGION : UNE SYNERGIE A METTRE EN ŒUVRE POUR DONNER UNE VISIBILITE REGIONALE. Politiques contractuelles (CFAC, CDDRA) et instances consultatives (CLD) : quelles perspectives, quels projets de territoire à l’approche des élections et de la fusion des régions ? Animation : Nadia Wolff, Jean Vanoye Prise de notes : Emilie Bolusset Objectifs de l’atelier : Définir ensemble la manière dont les CD souhaitent travailler avec le CESER et la Région, dans la perspective d’articuler les projets de territoire Modalités d’animation : Groupes d’échange à 3-4 membres, restitution des idées en grand groupe et priorisation (vote par gommettes) Amendement du projet de manifeste Introduction par Jean Vanoye, membre du Conseil de développement de Grenoble Alpes Métropole Aucun d’entre nous ici ne peut le contester : nous sommes dans une période de flou. D’un côté, la loi NOTRe et son article 881 , volontariste en matière de création et de maintien des Conseils de développement dans les territoires, prévoit des CD dans les intercommunalités de 20 000 habitants et plus. De l’autre, il est légitime d’avoir des inquiétudes quant à l’avenir du soutien régional aux Conseils de développement et sur les politiques contractuelles (type CFAC et CDDRA). Dans ce contexte plutôt tendu, quel rôle politique devons-nous jouer au niveau de cette grande région ? Qu’attendons-nous exactement des relations avec le CESER et la Région ? Quels espaces de dialogues faudrait-il selon nous maintenir, voire créer, pour une meilleure visibilité et reconnaissance en tant que partenaires ? Il vous est proposé ici de faire émerger trois pistes de collaborations possibles définies en sousgroupes puis partagées au collectif qui veillera à les classer par ordre d’importance. L’ensemble des propositions sera toutefois reprises puis capitalisées. 1 Voir en annexe 8 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Propositions issues de l’atelier : Propositions prioritaires : • Définir au niveau régional la finalité des CD : comment passer du statut de CLD à celui de CD et élargir les missions des CD au-delà des CDDRA ? • Ne pas multiplier les CD (art 88 loi NOTRe) là où il existe des CLD à plus grande échelle et dont la dimension est cohérente avec les projets à traiter • Valoriser le travail des membres des CD sur la base des productions (en € ou journées de travail) • La région pourrait impulser la généralisation des CD en utilisant le réseau comme ressource en distinguant : ceux issus de l'art 88 loi NOTRe les CD de Pays les CLD adossés à des contrats Autres propositions : • Partager les informations entre CESER et CD via un outil numérique • Mettre en place une coordination opérationnelle des CD à l'échelle régionale • Développer des contrats à long terme avec les territoires porteurs de stratégies de développement • Transformer le CESER en un CD régional • Construire des projets de territoire à l'initiative des habitants via les conseils de développement • Le CESER doit soutenir la légitimité des CD • Les CD doivent permettre d'améliorer la décision publique • Mutualiser l'ingénierie des différents espaces participatifs • Définir les particularités et solidarités entre territoires pour éviter leur compétition • Améliorer la taille des contractualisations : échelle SCOT ou département ? Travail de relecture et d’amendement en direct sur le projet de Manifeste en Version 1 Points essentiels du débat : • Nécessité de clarifier dans le texte les différentes typologies de conseils de développement agissant au niveau du territoire de la nouvelle région. • Interrogation sur le terme de Manifeste en en-tête du document • Volonté de rappeler que les conseils développement sont conscients et se préoccupent dans leurs travaux des enjeux du développement durable • Contestation de la tournure interrogative dans l’énoncé des demandes faites par les conseils de développement à l’adresse des candidats aux élections régionales. Choix de la tournure affirmative. 8 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble > ATELIER 3 : LA GRANDE REGION POLITIQUE, LA SOCIETE CIVILE ORGANISEE, LES CITOYENS : COMMENT RELEVER LE DEFI DU DIALOGUE TRIPARTITE ? QUELLE CONTRIBUTION DES CD AU NIVEAU REGIONAL ? Animation : Marie-Christine Simiand ; Sylvie Barnezet Objectifs de l’atelier : Faire émerger trois pistes de collaborations à partir de 3 questions Modalités d’animation : Séance en petits ilots de travail Introduction par Marie-Christine Simiand, membre du Conseil de développement de Grenoble Alpes Métropole Un conseil de développement peut-il remplir le rôle d’interface, de catalyseur entre région et habitants, être à leur écoute et faire remonter des propositions jusqu’à la Région ? Tel est le défi que nous allons tenter de relever dans notre atelier grâce aux propositions de chacun. Les compétences actuelles et nouvelles de cette grande région sont nombreuses : transport, économie, enseignement, lycées, jeunesse, formation professionnelle, gestion des fonds européens, aménagement du territoire, tourisme, culture, sport. Certaines thématiques sont déjà en réflexion partagée : les déplacements entre Lyon et Clermont, la compétitivité économique, le pôle santé sur la cancérologie, la politique de la montagne, la création d’un observatoire de la laïcité, d’un pôle régional des sports, d’une mission French-Tech, d’un groupe de réflexion sur les aléas climatiques…. En 2019, un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires devra être adopté. Dans un certain nombre de ces domaines, les CD ne pourraient-il pas jouer un rôle majeur pour maintenir la connexion avec les citoyens ? Que pourraient faire les CD avec la Région ? - Faire remonter vers elle les problématiques vécues dans les territoires en lien avec les compétences régionales - Etre, pour les citoyens, des facilitateurs, formateurs, informateurs, « décomplexifieurs », décrypteurs…des politiques régionales - Etre en veille sur les projets, les réflexions en cours à la Région - Etre contributeurs pour les schémas et projets régionaux en travaillant en réseau Que pourraient-ils faire pour se rapprocher des citoyens : - Privilégier l’écoute, le lien avec les citoyens et tenter de rendre le territoire plus participatif 88 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Quelques suggestions concrètes pour y parvenir : - Proposer aux bibliothèques du territoire intercommunal d’ouvrir un rayonnage dédié à un fond documentaire sur l’intercommunalité, la région, sur les travaux en cours dans ces collectivités et au sein du CD. Des référents pourraient assurer des permanences, faciliter l’information, la formation et le débat au plus près des citoyens. - Mettre dans chaque mairie un panneau d’information sur l’intercommunalité, la région, le CD et se servir des sites internet et des journaux communaux pour informer les habitants sur ce thème. - Créer des liens avec les professeurs d’histoire et géographie dans les lycées pour qu’ils sollicitent leurs élèves et sensibiliser ainsi les citoyens engagés de demain - Faire appel aux universitaires et aux étudiants pour qu’ils contribuent aux réflexions des CD - Renforcer l’ancrage local avec les conseils citoyens, conseils de quartiers, milieu associatif, intégrés dans un réseau connecté avec le CD - Aller vers et donner la possibilité de saisir le CD - Donner du poids et de la visibilité aux CD en coopérant avec les territoires voisins, avec les CD au niveau régional et local Comment éviter la coupure entre le grand ensemble régional et la société civile et faire le lien avec les citoyens ? Les conseils de développement grâce à une mise en réseau régional ont-ils un rôle à jouer ? Quelques pistes à questionner : - Avoir un référent régional pour les relations avec les CD - Mutualiser les informations sur la Région, avoir un rôle de veille sur les appels à projets, les travaux en cours ou à venir - Se mobiliser pour avoir une réflexion partagée en amont des projets et du schéma régional d’aménagement et de développement durable et égalité des territoires - Saisir l’opportunité de la loi NOTRe, et plus particulièrement de l’article 88, qui amène la création de Conseils de développement dans les intercommunalités à partir de 20 000 habitants pour constituer un groupe d’aide ou d’accompagnement à la mise en place de CD là où ils n’existent pas encore. Ils pourront ensuite se connecter au réseau régional. Ce sont quelques éléments contributifs aux questions que nous nous poserons sur les conditions et ingrédients d’un dialogue entre région, conseils de développement et citoyens, sur la mise en œuvre de ces liens et sur le rôle potentiel des conseils pour éviter la déconnexion entre le citoyen et la grande région. 1ère question : Les ingrédients et les conditions d’un dialogue tripartite à l’échelle régionale Propositions prioritaires : Le dialogue est quadripartite car il met en jeu : les élus locaux, la Région, la société civile, les citoyens • Autonomie et gestion des auto-saisines • Le dialogue doit être suffisamment pédagogique pour être compris de tous. Il doit avoir pour finalités le partage de connaissances et la formation • Pour mener un dialogue de qualité, il faut : -Une réelle volonté politique -Une implication des parties prenantes, la région notamment 8I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Autres propositions : • Etre attentif à la cohérence des périmètres des territoires • Tenir compte du fait que le temps des élus n’est pas celui des citoyens • Proposer, débattre, relier • Reconnaitre la diversité des territoires et trouver la bonne articulation pour faire force commune 2ème question : Que font les Conseils de développement dans ce dialogue ? Vis-à-vis des citoyens ? Visà-vis de la Région ? Quelles articulations entre les différentes échelles ? Propositions prioritaires : • Ils travaillent en réseau, partagent des propositions et les portent au niveau régional • Ils permettent d'identifier des bonnes pratiques et de les diffuser • Ils mettent en place des outils de communication : lettre d’information, site internet, réunions publiques, temps d’échanges Autres propositions : • Ils ouvrent des sujets concrets de travail • Ils peuvent être en capacité de créer un réseau régional • Ils rendent compte, via leurs membres, dans les institutions représentées • Ils saisissent l’opportunité de la loi NOTRe pour accompagner la création de nouveaux CD • Ils recherchent des élus porteurs sur le territoire et un bon interlocuteur à la Région 3ème question : Quelles propositions pour favoriser l’implication citoyenne dans l’action régionale, dans le contexte notamment de la loi Notre ? Propositions prioritaires : • Valoriser collectivement les actions • Avoir des pages dans les bulletins municipaux, avoir une plateforme informatique d'échanges • Mettre en réseau les acteurs • Former les citoyens au débat Autres propositions : • Décomplexifier l’information en provenance de la Région. Mieux communiquer sur l’action régionale • Assurer une veille sur les appels à projets régionaux • Expérimenter, faire agir • Faire du commun • Servir de relai d’information et de diffusion auprès des territoires et de leurs habitants 8K Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble > ATELIER 4 : LES ANIMATEURS DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT : PORTEURS DE COOPERATIONS ENTRE LES TERRITOIRES ? Animation : Quentin Fournier ; Elodie Minkala Prise de notes : Hélène Léorat Objectifs de l’atelier : Echanger nos pratiques, partager nos pépites, nos méthodes… Modalités d’animation : Technique du « Gro-Débat » et constitution de 3 groupes de 10 environ Introduction par Quentin Fournier, chargé de mission au Conseil de développement de GrenobleAlpes Métropole : Nos territoires sont différents, nos conseils de développement sont différents, nos métiers sont différents… Pourtant nous ressentons toutes et tous le besoin de croiser nos expériences, nos doutes mais aussi nos réussites. En quoi un réseau régional peut-il être un outil pertinent pour les techniciens ? Que pourrait-il apporter de plus que les réseaux locaux ou que la participation à un réseau national ? 3 questions pour réfléchir : • « Pourquoi et/ou comment partager les travaux de mon CD/CLD avec d’autres territoires sans dépenser inutilement nos énergies ?» • « C’est déjà compliqué de mobiliser les membres de mon CD / CLD en interne, alors dans le cadre d’un réseau régional, je n’y pense même pas ! » • « Je me sens isolé dans ma structure, j’ai besoin d’échanger avec des personnes qui ont le même travail que moi, mais comment m’y prendre sans perdre trop de temps ? » 8L Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble LES PROBLEMES D’AUJOURD’HUI DANS L’IDEAL La motivation des membres dans le processus de réflexion et dans la valorisation des avis Accorder un avis délibératif aux CLD sur les dossiers CDDRA et non plus seulement consultatif La crise du bénévolat, la difficulté à mobiliser les publics L’hyper sollicitation des membres des CD et CLD La difficulté à mobiliser sur des thématiques larges, ayant peu d’emprise sur le quotidien des personnes LES PROPOSITIONS LE MAINTIEN DE LA DYNAMIQUE DE L’INSTANCE DANS LA DUREE DES ACTEURS IMPLIQUES DU DEBUT A LA FIN DE L’ACTION OU DU MANDAT Mobiliser des personnes ressources / experts, travailler avec des acteurs locaux Créer un grand répertoire des sujets d’étude mobilisateurs à l’échelle de la Région. Mutualiser les travaux, si possible. Communiquer par projets phares/par autosaisine. Valoriser les partenariats locaux Lancer une campagne de pub à la TV «citoyens, associations, exprimez-vous grâce aux CD ! » et « à quoi sert un CD ? » La faible reconnaissance de la valeur ajoutée des CLD/CD Le manque de valorisation des travaux LA COMMUNICATION ET LA PUBLICITE AU NIVEAU LOCAL ET REGIONAL DES CLD ET CD CONNUS ET RECONNUS La faible notoriété des CD (pas assez de publicité) et donc peu de mobilisation Mi-temps, temps complets : de grandes disparités entre les CD Le positionnement et légitimité de l’animateur par rapport aux experts / élites du CD Le déficit de méthodes de gestion de conflits, animation de réunion La conciliation entre le travail du CD/CLD et le travail du réseau 8M Jusqu’où responsabiliser les membres ? Organiser un Festival des CLD/ CLD sur la Région. Grande campagne de communication Créer un « CD Bus » en tournée dans les autres CD / CLD Renforcer les relations presse LA COMPLEXITE DE LA POSITION ET DU ROLE D’ANIMATEUR/CHARGE DE MISSION CLD - CD L’INTERCONNAISSANCE DES ANIMATEURS A L’ECHELLE REGIONALE UN RESEAU D’ENTRAIDE ENTRE TECHNICIENS Editer et diffuser un guide des techniques d’animation / des intervenants recommandés Lancer un forum/réseau virtuel d’échanges (rejoindre le réseau TERR existant ?) Ouvrir une hot line / une brigade mobile de techniciens « secours » sur la grande région Garantir la liberté de parole et d’actions des animateurs Généraliser les temps complets aux postes d’animateurs/chargés de mission Répartir le travail entre bénévoles et salariés. Prendre les décisions au consentement SYNTHESE DES ATELIERS ET DES PROPOSITIONS PRIORITAIRES Atelier 1 : COOPERER ENTRE TERRITOIRES MALGRE LES DIFFERENCES : SUR QUOI, COMMENT, A QUELLE ECHELLE ? • Travailler de concert afin de développer une culture/identité commune, tout en prenant en compte la diversité des conseils. • Une culture/identité commune rendue possible grâce à des projets choisis et traités de façon collégiale • Ces projets devront être partagés par l’ensemble des CLD/CD compris dans leur diversité : c’està-dire autant par les grandes Métropoles que par les territoires moins urbains. • Organiser des rencontres régulières en présentiel • Utiliser les outils numériques pour accélérer le partage des travaux Atelier 2 : CONSEILS DE DEVELOPPEMENT, CESER, REGION : UNE SYNERGIE A METTRE EN ŒUVRE POUR DONNER UNE VISIBILITE REGIONALE. • Définir au niveau régional la finalité des CD : comment passer du statut de CLD à celui de CD et élargir les missions des CD au-delà des CDDRA ? • Ne pas multiplier les CD (art 88 loi NOTRe) là où il existe des CLD à plus grande échelle et dont la dimension est cohérente avec les projets à traiter • Valoriser le travail des membres des CD sur la base des productions (en € ou journées de travail) • La région pourrait impulser la généralisation des CD en utilisant le réseau comme ressource en distinguant : - ceux issus de l'art 88 loi NOTRe - les CD de Pays - les CLD adossés à des contrats Atelier 3 : LA GRANDE REGION POLITIQUE, LA SOCIETE CIVILE ORGANISEE, LES CITOYENS : COMMENT RELEVER LE DEFI DU DIALOGUE TRIPARTITE ? QUELLE CONTRIBUTION DES CD AU NIVEAU REGIONAL ? • Le dialogue est quadripartite car il met en jeu : les élus locaux, la Région, la société civile, les citoyens • Autonomie et gestion des auto-saisines • Etre attentif à la cohérence des périmètres des territoires • Le dialogue doit être suffisamment pédagogique pour être compris de tous. Il doit avoir pour finalités le partage de connaissances et la formation • Pour mener un dialogue de qualité, il faut : - une réelle volonté politique -une implication des parties prenantes, la région notamment Atelier 4 : LES ANIMATEURS DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT : PORTEURS DE COOPERATIONS ENTRE LES TERRITOIRES ? • Des acteurs impliqués du début à la fin de l’action ou du mandat • Des CD connus et reconnus • L’interconnaissance des animateurs à l’échelle régionale • Un réseau d’entraide entre les techniciens 8Q Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble LETTRE OUVERTE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION AUVERGNE-RHONEALPES AUX CANDIDAT-E-S AUX ELECTIONS REGIONALES [Intégralité du texte finalisé] *********************************** Note au lecteur : Cette lettre ouverte, dont la version initiale intitulée « Manifeste » a été adressée à chaque conseil inscrit à la rencontre Auvergne-Rhône-Alpes des Conseils de développement quatorze jours plus tôt, a été mise en débat au sein des quatre ateliers et plus particulièrement au sein de l’atelier 2. Après la présentation de la synthèse des ateliers, de nouveaux amendements ont été adoptés. La version ci-jointe a été envoyée à l’ensemble des participants, pour validation, puis adressée aux têtes de listes des candidats aux élections régionales accompagnée des noms des 32 conseils signataires. Chaque territoire pouvait également la faire parvenir aux candidats de son département. *********************************** La Loi MAPTAM du 27 janvier 2014 (Art. L. 5217-9) et la loi NOTRe ont réaffirmé, 15 ans après la Loi Voynet, la place et le rôle des Conseils de Développement. Trois types de Conseils agissent dans l’espace de la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes : 1. 2. 3. Les Conseils de Développement existants ou à créer dans les intercommunalités de plus de 20 000 habitants (cf. Loi NOTre, art 88) Les Conseils de Développement anciennement de Pays, devenus CD de PETR suite à la loi MAPTAM Les Conseils Locaux de Développement créés sur la base du rassemblement de plusieurs communautés et fondés sur la politique contractuelle de la Région Rhône-Alpes Les récentes modifications législatives consolident les avancées par rapport à l’ancien texte de la loi Voynet sur plusieurs points importants concernant le rôle et la place des Conseils de Développement dans le renforcement de la démocratie, notamment : diversification de leur composition, élargissement des missions, reconnaissance des capacités d’auto-saisine, clarification des relations avec l’intercommunalité qui “veille aux conditions du bon exercice des missions du Conseil”, examen et mise en débat par l’assemblée intercommunale du rapport d’activité. Forts de ce nouvel ancrage législatif, les Conseils de Développement et Conseils Locaux de Développement de la Région Auvergne-Rhône-Alpes se sont réunis le 5 novembre 2015 afin d’initier une réflexion et un travail collectifs dans la perspective d’une participation active à la construction de notre nouvelle Région. De Clermont-Ferrand au Genevois Français en passant par la Région Urbaine Grenobloise, la Drôme des Collines, Valence et le Vivarais, la Vallée de la Dore, le grand Lyon, Rhône Pluriel, Nord Isère, le Faucigny, Vichy Val d’Allier et le Pays de Vichy Auvergne, Métropole Savoie et Saint-Etienne Métropole, le Bassin Annécien et Grenoble, les Combrailles et le Forez, le Cantal, le Grésivaudan, le Sud Grésivaudan et le Pays Diois, la Boucle du Rhône en Dauphiné, Bièvre Valloire et le Voironnais, le Chablais et le Beaujolais, Alpes Sud Isère, sans oublier Vienne, le bassin d’Albertville, la Tarentaise Vanoise, les Vals du Dauphiné, le Royans Vercors, le CentreArdèche et l’Ardèche verte, le Roannais et la Vallée de la Drôme, le Bourbonnais et le Pays de Moulins, la Dombes, le Pays du Bugey, les Monts du Lyonnais et l’Ouest lyonnais ; 36 Conseils de Développement et Conseils Locaux de Développement ont consacré un temps commun de débats, d’échanges et de propositions. 8S Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Conscients des enjeux de développement durable des territoires et connaissant l’apport qui est le leur, les Conseils de Développement attirent l’attention des candidat-e-s aux futures élections régionales sur l’importance de l’engagement citoyen et bénévole de la société civile organisée dans la production d’idées, d’initiatives et de propositions qui contribuent à la dynamique territoriale. Les Conseils de Développement indiquent aux candidats combien l’expression publique de l’intérêt qu’ils leur portent serait justifiée. Les Conseils de Développement et Conseils Locaux de Développement demandent donc aux listes de candidat-e-s de s’engager: • • • • à mettre en place les conditions pour la constitution d’un réseau des Conseils de Développement dans la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes à mettre en place les conditions de coopération entre CESER et Conseils, à développer la démarche contractuelle avec les territoires, à contribuer aux moyens nécessaires au fonctionnement des Conseils, notamment les chargés de mission, comme cela est le cas pour la plupart des Conseils de Développement et tous les Conseils Locaux de Développement de la Région Rhône-Alpes. 32 Conseils de développement signataires : - Conseil de Développement du Pays du Bugey - Conseil Local de Développement du bassin d’Albertville - Conseil de Développement de Tarentaise Vanoise - Conseil Local de Développement de la Boucle du Rhône en Dauphiné - Conseil de Développement Pays d’Aurillac - Conseil Local de Développement de Bièvre Valloire Economique et Social - Conseil de Développement Nord Isère - Conseil Local de Développement Dombes Saône - Conseil Local de Développement Alpes Sud Isère - Conseil de Développement du Bassin Annécien - Conseil Local de Développement Faucigny Arve et Giffre - Conseil de Développement de Grenoble-Alpes Métropole - Conseil Local de Développement des Monts du Lyonnais - Conseil Local de Développement de Rhône PLURIEL - Conseil de Développement Pays Vallée de la dore - Conseil Local de Développement de Métropole Savoie - Conseil Local de Développement du Grésivaudan - Conseil Local de Développement Drôme des Collines - Conseil Local de Développement du Sud Grésivaudan - Conseil Local de Développement du Chablais - Conseil Local de Développement Royans-Vercors - Conseil Local de Développement durable du Pays Diois - Conseil Local de Développement du Pays du Mont-Blanc - Conseil Local de Développement Vallée de la Drôme - Conseil Local de Développement Centre Ardèche - Conseil de Développement du Territoire Bourbon pays de Moulins-Auvergne - Conseil de Développement du Grand Clermont - Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole - Conseil Local de Développement Ouest Lyonnais - Conseil Local de Développement CAP 38/Bassin Bourg en Bresse - Conseil Local de Développement 5ème Pôle - Conseil de Développement Vals du Dauphiné IT Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Réponse de Madame Jacqueline MADRENNES, tête de liste “L’Humain d’abord avec la gauche républicaine et sociale” pour le département de l’Isère Reçue, par courriel, le jeudi 3 décembre 2015. « Bonjour, J’ai pris connaissance de votre courrier avec intérêt, étant également adjointe à la Culture à Echirolles. Les conseils de développement vont constituer un outil important de la construction de la politique culturelle de notre territoire régional et local. Ils sont d’autant plus précieux que l’éloignement des citoyens constitutif de ces grandes régions, ainsi que les métropolisations vont peser sur la nécessaire proximité de la culture et de la médiation par l’art. L’articulation entre les artistes, les populations (en particulier les plus empêchées géographiquement, socialement) et les pratiques en amateurs sont nécessaires. Dans le cadre des élections régionales, nous portons plusieurs propositions, avec Cécile Cukierman, tête de liste de la Région Auvergne Rhône-Alpes, en faveur d'un développement culturel, qui associe pleinement les acteurs culturels dans la mise en œuvre ces politiques. C'est un moyen de ne pas opposer les grands équipements culturels d'un territoire avec les actions culturelles, parfois initiées par des non-professionnels. D'ailleurs, l'accès à la Culture est un enjeu tel, que nous souhaitons mettre en place une carte d'accès aux différentes pratiques culturelles en direction des 16-25 ans. Ceci nécessite des moyens et, en effet, nous assumons pleinement l'importance d'augmenter le budget consacré à la Culture dans la future Région. Faisant partie des initiateurs de l’appel : « Mobiliser tous les actrices et acteurs de la Culture pour refonder et développer l'engagement des collectivités », vous pourrez trouver des éléments de travail et de recherche de notre groupe sur le site http://www.culture-38.blogspot.fr Votre lettre ouverte peut tout à fait y prendre place, car nous partageons son contenu autour de l’engagement des citoyens. Parce qu’il est un enjeu démocratique, parce que “la production d’idées, d’initiatives et de propositions” que vous évoquez dans votre texte, c’est déjà “faire culture”. Bien cordialement, Jacqueline Madrennes I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble Réponse de Monsieur Jean-Jack QUEYRANNE, tête de liste régionale « Nous c’est la Région » Reçue, par courrier, le 4 décembre 2015 I Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble EN GUISE DE CONCLUSION….. « PETITES ANNONCES EN VUE MAILLAGE » Des sujets de coopération ? Un évènement dans votre CLD/CD ? Des idées pour la prochaine rencontre (lieu ? date ? thèmes ?), Des recherches de partenaires ? Un besoin d’aide ? Mutualiser une liste de noms et coordonnées d’experts sur thématiques Que les CD d’Auvergne et RhôneAlpes travaillent sur les indicateurs pluri-factoriels pour sortir de l’unidimensionnel Le CLD Rhône Pluriel souhaite que les CD métropolitains G4…G6 organisent une coordination nous associant systématiquement quand les territoires que nous couvrons sont concernés Le CLD Sud-Grésivaudan cherche « bonne pratiques » auprès CLD Centre-Ardèche Cf : www.centreardèche.fr Si vous avez une expérience, des questions autour de l’évaluation nous sommes intéressés Signé : CD Ouest La santé environnement dans les territoires ? Cf : CLD Vallée de la Drôme Base de données communes sur les intervenants, les formations Avis de recherche du CLD Mont du Lyonnais : Coopération thématique dans le cadre LEADER Contacter le CLD Diois Contacter le Pays de la Dore Que les CD d’Auvergne et de Rhône-Alpes co-organisent une université populaire annuelle sur la soutenabilité des territoires I8 Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble MERCI A tous celles et ceux qui ont participé à cette première Rencontre Régionale des Conseils et Conseils Locaux de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes. A TELECHARGER SUR LE SITE DU CONSEIL DE DEVELOPPEMENT DE GRENOBLE-ALPES METROPOLE / RUBRIQUE « ACTUALITES » : c2d.lametro.fr Le diaporama de la rencontre Les communiqués de presse La lettre ouverte des CLD et CD co-signée à l’adresse des candidats et candidates aux élections régionales La carte des CLD et CD de la Région Auvergne Rhône-Alpes Actes de la Rencontre Régionale des Conseils de Développement et Conseils Locaux de Développement d'Auvergne-Rhône-Alpes du 5 novembre 2015 II Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble ANNEXES : Article 88 de la loi NOTRe I.-La sous-section 1 de la section 3 du chapitre Ier du titre Ier du livre II de la cinquième partie du même code est complétée par un paragraphe 4 ainsi rédigé : « Paragraphe 4 « Le conseil de développement « Art. L. 5211-10-1.-I.-Un conseil de développement est mis en place dans les établissements publics à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants. « Il est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs du périmètre de l'établissement public. « Par délibérations de leurs organes délibérants, des établissements publics contigus peuvent décider de créer et d'organiser un conseil de développement commun compétent pour l'ensemble de leurs périmètres. « II.-La composition du conseil de développement est déterminée par délibération de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale. « Les conseillers communautaires ou métropolitains ne peuvent être membres du conseil de développement. « Les fonctions de membre du conseil de développement ne sont pas rémunérées. « III.-Le conseil de développement s'organise librement. « L'établissement public de coopération intercommunale veille aux conditions du bon exercice de ses missions. « IV.-Le conseil de développement est consulté sur l'élaboration du projet de territoire, sur les documents de prospective et de planification résultant de ce projet, ainsi que sur la conception et l'évaluation des politiques locales de promotion du développement durable du périmètre de l'établissement public de coopération intercommunale. « Il peut donner son avis ou être consulté sur toute autre question relative à ce périmètre. « V.-Le conseil de développement établit un rapport d'activité, qui est examiné et débattu par l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale. « VI.-Le présent article est applicable à la métropole de Lyon. » II.-Les trois premiers alinéas de l'article L. 5217-9 du même code sont supprimés. III.-Les deuxième et dernier alinéas de l'article 23 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire sont supprimés. IK Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble IL Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble IM Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble REVUE DE PRESSE IQ Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble IS Actes de la Rencontre régionale des Conseils de développement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 5 novembre 2015, Grenoble