tropical vintage
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LIFESTYLE À ACAPULCO AY, CARAMBA ! LA RÉOUVERTURE DU BOCA CHICA À ACAPULCO, C’EST LA RENAISSANCE D’UN MYTHE DES ANNÉES 50. AVEC SON DESIGN PUR JUS TROPICAL, L’HÔTEL JOLIMENT LIFTÉ TÉMOIGNE DU REVIVAL DE LA CÔTE PACIFIQUE. ESCAPADE SOUS LE SOLEIL DU MEXIQUE. Par Sabine Bouvet 72 PHOTOS MANUEL ZUBLENA TROPICAL VINTAGE Rafraîchi par des bananiers et autres plantes tropicales, le Boca Chica fleure bon l’exotisme citadin. Un tempo d’une modernité vivifiante, à savourer à l’ombre des claustras en béton peint. 73 LIFESTYLE TROPICAL VINTAGE I l est des noms aux consonances paradisiaques qui vous projettent instantanément dans un décor CinémaScope. Inscrit au panthéon de l’exotisme, Acapulco, comme Waikiki ou Bora Bora, est de ceux-là. Face au Pacifique, à une heure de Mexico, la destination glamour du Tout-Hollywood des années 50 amorce un tournant revival. Néorétro, le Boca Chica, avec ses 36 chambres, la fait sortir de l’oubli. Rafraîchi dans une esthétique vintage version tropicale, l’hôtel, signé Antonio Peláez, un architecte mexicain majeur des fifties, et Francisco Eppens (élève de Diego Rivera) pour les mosaïques, fut immortalisé dès 1963 par « Fun in Acapulco » (« l’Idole d’Acapulco »), avec Elvis Presley. Hier John Wayne, Franck Sinatra et autres beach boys venaient faire les jolis cœurs dans cette baie mythique aux accents brésiliens très Rio. Et Rita Hayworth y jouait les femmes fatales alanguies dans « The Lady From Shanghai »... Aujourd’hui, le Boca Chica promet d’être le nouveau rendezvous de la planète Trendy. Les New-Yorkais branchés de la pub et des médias se passent déjà le mot. Ici, on vient siroter des frozen margaritas sous le grand palapa du bar, face à l’horizon. Et on serait à peine étonné de voir mister Bond surgir et troubler les eaux tranquilles de La Caletta, ravissante crique où est ancré l’hôtel. C’est le groupe hôtelier mexicain Habita qui a eu le flair de parier sur ce lieu, tombé en désuétude dans les années 80. Leur dada : créer l’événement avec des concepts qui collent à l’air du temps, comme le Básico ou le Deseo sur la côte maya. Béton brut, mobilier rétro, végétation luxuriante et hamac à tous les étages..., la recette fonctionne et séduit les trentenaires par son style easy chic inimitable. 1 2 Rens. sur www.hotel-bocachica.com. À partir de 1 800 € par personne les 6 nuits en chambre double et vols aller-retour ParisAcapulco via Mexico sur Air France, avec Tselana Travel, réservation au 01.55.35.00.30 et sur www.tselana.com 74 PHOTOS MANUEL ZUBLENA ON A TESTÉ LE HOT SPOT ? Sous le palapa, l’immense toit de palme qui coiffe le restaurant les pieds dans l’eau, pour taquiner quesadillas, ceviches et sushis – la spécialité très courue du chef japonais, Keisuke Harada. LA MEILLEURE CHAMBRE ? La suite Sunset à la proue de l’hôtel, pour sa vue panoramique et son immense balcon qui court en façade. On aime moins les chambres côté plage de la Caletilla, plus bruyantes. POUR QUI ? En amoureux pour savourer le doux farniente au bord de l’eau, ou entre copines pour vivre Acapulco by night. LE PLUS ? Les massages du spa à base d’herbes aromatiques et d’épices locales, toutes jalousies ouvertes face au Pacifique. LE MOINS ? Selon l’orientation des alizés, les décibels du bar peuvent perturber la quiétude du spa. Rambarde laquée noir et fauteuils en plastique tressé à l’esprit vintage autour de la piscine ouverte sur le Pacifique. À gauche : les suites Sunset (1) et Beach (2) imposent un art de vivre balnéaire tendance fifties, douche ouverte, hamac et chaises Jean Prouvé. LIFESTYLE TROPICAL VINTAGE 2 NOS MEILLEURES ADRESSES EN VILLE Elles se font rares, concurrencées par des malls à l’américaine... mais celles qui résistent assurent un vrai dépaysement. FLÂNER au ZOCALO, cœur de la vieille ville près du marché, pour prendre la température locale, en s’accordant une pause, sur un coin de toile cirée, de tacos, quesadillas et fajitas, sur fond de vieux transistor. S’HABILLER chez HORACIO, une figure de l’Acapulco traditionnel, qui réalise des chemises en lin sur mesure. 1 Avenida Costera M. Alemán, n° 106-B. DÉJEUNER mexicain au MIRADOR, un restaurant mythique des années 50, resté dans son jus (décor kitsch et photos de stars de Hollywood aux murs). Accroché à la falaise de la Quebrada, c’est le lieu stratégique pour voir les clavadistas (les plongeurs) exécuter leur saut de l’ange. 1. Une rue dévalant vers le Zocalo. 2. Coursives, claustras, plantes vertes : les codes esthétiques du Boca Chica. 3. « Swim, sweat, sun », la devise du spa. 4. et 5. Mini-jungle et hamac à l’ombre des parasols en béton de l’hôtel. Plazoleta la Quebrada n° 74 Colonia Centro. 4 SE BAIGNER à PIE DE LA CUESTA, une langue de sable sauvage entre cocotiers et lagune, à 15 kilomètres d’Acapulco. Le soleil au zénith, on se régale sous les paillotes TRES MARIAS. Av. Fuerza Aérea Mexicana 375. Juste à côté, on admire le crépuscule au barlounge de l’HACIENDA VAYMA. Ou vers PUERTO MARQUES, un petit port pittoresque, pour savourer du poisson grillé dans une guérite. DÎNER à ciel ouvert au BECCO AL MARE, un lieu à l’étonnante architecture qui domine la baie. Carreteras Escénicas. Ou romantique au restaurant de l’hôtel BANYAN TREE, perché au-dessus du Pacifique. Tout juste ouvert, le resort, posté sur une pointe sauvage (et privée) qui ferme la baie, conjugue vue à couper le souffle, jungle tropicale et luxe absolu. Boulevard Cabo Marqués, Lote 1 Col. Punta Diamante. Et sur www.banyantree.com 5 PHOTOS MANUEL ZUBLENA. ILLUSTRATION ELSIE 3 Notre balade à Acapulco en vidéo sur www.lefigaro.fr/madame 76 Conçu comme un motif décoratif, un paravent de flamboyants et de bananiers dresse un sublime écran végétal pour ce vaste salon à ciel ouvert, sas de fraîcheur à l’étage entre les chambres.