Campus deuxième génération
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Campus deuxième génération
LE BIEN PUBLIC DIJON Mardi 1 septembre 2015 er Cahier Local 07 ARCHITECTURE. Les premiers bâtiments de l’université de Bourgogne ont été inaugurés en 1957. Campus deuxième génération L’atheneum a été réalisée en 1983 par Bernard Lentz, un architecte dijonnais très actif sur le campus. Photo CAUE Cet été, Le Bien public et le CAUE (Conseil d’architec ture, d’urbanisme et de l’en vironnement) font découvrir une partie du patrimoine. A u j o u rd ’ h u i , l e c a m p u s universitaire. C e qu’ignore la très grande majorité des Dijonnais, étudiants comme professionnels, c’est l’immense patrimoine dormant qui sommeille sur le campus universitaire. Construit sur trois grandes générations, le lieu concentre l’ingéniosité, le talent et parfois la folie de plusieurs architectes et artistes. Dès les années 1950, Roger Martin-Barade donne le ton, construisant le grand bâtiment des Sciences Gabriel, ainsi que toutes les annexes dans un même mouvement, une même allure. Nous ne nous étendrons pas sur cette période, déjà largement traitée l’an dernier. La deuxième génération respecte le schéma directeur mis en place au moment de la création du campus. L’unité architecturale n’est aucunement rompue par l’architecte Bernard Lentz, homme très important et à l’apport considérable pour le campus. Il édifie les amphithéâtres Galilée et Gutenberg, ainsi que le pôle de gestion. La volumétrie, la forme, la sobriété des bâtiments de Barade se conserve. C’est à l’atheneum que l’architecte décide de révéler sa virtuosité. Esthétisme et innovation En 1983, ce centre culturel pluridisciplinaire répond aux politiques culturelles m i s e s e n p l a c e p a r J a ck Lang, à l’époque ministre de la culture. Le curieux édifice constitue une œuvre d’art en soi, avec sa forme volcanique de cône tronqué. Une salle de spectacles de deux cents places, flan- Les Petites Histoires de l’architecture Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) a édité deux ouvrages intitulés Petite Histoire de l’archi tecture depuis l’an 1000, sur Dijon et Beaune, très faciles à em porter lors d’une promenade urbaine. Plus de soixantedix monu ments, érigés depuis le Moyen Âge, sont présentés pour mieux comprendre comment la ville s’est construite, comment et quand les courants architecturaux se sont succédé. Des maisons à pans de bois, du Moyen Âge aux bâtiments contemporains, le CAUE offre un véritable voyage à travers les siècles. Éditions du CAUE de Côted’Or, 104 pages, 5 €. quée d’une aile courbe semienterrée au nord-ouest, vitrée au sud, accueille des expositions, des bureaux, des concerts, participant de l’activité sur le campus. L’emploi de motifs organiques, la couverture de béton grumeleux strié font de ce bâtiment la petite coquetter i e d e l ’é p o q u e , a u s e i n d’une esplanade unie. La troisième génération, que nous verrons demain pour clore ce feuilleton estival, joue sur des partis pris architecturaux tout à fait différents. BENJAMIN TAINTURIER (CLP) INFO CAUE de Côted’Or, 1, rue de Soissons, à Dijon. Tél. 03.80.30.02.38. Site Internet : www.caue21.fr TÉMOIGNAGES MARIEANGE ALAIN KIRILI Ancienne étudiante à l’université de Dijon Auteur de la sculpture Improvisations (Tellem) « L’atheneum était flambant neuf » « La pierre est le génie de cette région » « J’étais étudiante en droit à la fin des années 1980. Quels bons moments passés entre étudiants sur le c a m p u s ! C ’é t a i t t r è s agréable de se retrouver sur les pelouses. Je me souviens aussi de spectacles musicaux à l’atheneum. Le bâtiment était flambant neuf et le bar très sympa. » « J’ai tenu à proposer une sculpture qui soit faite dans une pierre de Bourgogne car la pierre est le génie de cette région. Sans la pierre, il n’y a pas d’architecture, pas de vignoble. Je suis heureux de constater l’appropriation naturelle de mon œuvre par les étudiants de l’université. »