C`est pour moi un plaisir d`être parmi vous, et de partager avec vous
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C`est pour moi un plaisir d`être parmi vous, et de partager avec vous
Votre excellence Madame la Ministre Votre Excellence Monsieur l’Ambassadeur Mesdames et Messieurs, Honorable invités C’est pour moi un plaisir d’être parmi vous, et de partager avec vous ce matin, en présence de Madame la Ministre Geneviève FIORASO, un moment fort et important, dans l’évolution des relations de coopération scientifique et universitaire, entre nos deux pays. Votre forte participation à cet évènement, à un niveau relevé, témoigne de la qualité des liens de coopération qui unissent nos deux pays, et de notre engagement dans l’édification d’une coopération forte, devenue aujourd’hui exemplaire. Je me réjouis à cette occasion, de remercier Madame Geneviève FIORASO, d’avoir fait ce déplacement à Alger, pour co-présider les travaux de la 3ème conférence, et de remercier également, les membres de la délégation française d’avoir répondu à notre invitation, malgré les obligations qui sont les leurs. Mes remerciements vont également à Monsieur l’Ambassadeur de France en Algérie, qui a accepté d’assister, avec nous, à cette cérémonie d’ouverture. Cette conférence étant placée sous le thème de « la coopération bilatérale à l’internationalisation de l’enseignement supérieur », et c’est pourquoi je salue de façon particulière les représentants du secteur socioéconomique de venir apporter leur contribution à la réflexion. 1 Bien entendu je remercie de leur présence tous les membres de la délégation algérienne, sur lesquels je compte énormément pour la réussite de cette rencontre. Cette 3ième conférence, intervient à un moment fort dans l’évolution des relations entre nos deux pays, relations qui ont connu, ces dernières années d’intenses activités, et qui ont culminé avec la signature le 19 décembre 2012 de la déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre l’Algérie et la France, et du document cadre de partenariat (2013-2017), dans lequel nos plus hautes autorités, ont convenu, de définir les grandes orientations de notre coopération sur les cinq années à venir. Cette densification des relations, a été accompagnée, par l’instauration d’un dialogue politique très étroit, constant au travers de nos diplomaties et de nos collègues ministres, qui ont fait de nombreux déplacements en France et en Algérie, ce qui s’est traduit également par une forte relance de la coopération dans tous les domaines. Egalement je n’oublierais pas de signaler l’important évènement de la fin de l’année 2013, marqué par la tenue à Alger de la 1ère réunion du comité ministériel de haut niveau, co-présidé par Messieurs les Premiers Ministres des deux pays, le 16 décembre 2013. Sur ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche scientifique nous nous réjouissons aujourd’hui, des résultats remarquables quant aux différents échanges qui ont lieu entre nos deux pays et entre nos deux communautés scientifiques et universitaires. 2 Je voudrais, réaffirmer à cette occasion, notre attachement et notre détermination qui sont également ceux de nos deux présidents, pour renforcer davantage les relations entre nos deux pays afin de parvenir à concrétiser un partenariat d’exception, à la hauteur des ambitions de nos deux peuples, et à la mesure des défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Excellence, Mesdames et Messieurs. Il me plait également de constater que l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, occupent une place de choix dans le cadre de la coopération algéro-française et constituent un vecteur central de cette coopération. Avec Madame Geneviève FIORASO, que j’ai eu le plaisir de rencontrer déjà à deux reprises, nous avons pu apprécier toute l’étendue et l’importance de notre coopération en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. En effet, nos deux pays développent des échanges scientifiques et universitaires denses, riches et diversifiés. Les différents programmes développés, notamment autour du CMEP TASSILI HUBERT CURRIEN, le programme PROFAS ex.-BAF, le CNRS, l’INSERM, les Ecoles doctorales, et les Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP), permettent aujourd’hui, de mettre en valeur toute la richesse de notre coopération, la diversité de ses champs d’application et la capacité d’établir des échanges diversifiés et mutuellement bénéfiques. 3 La densité et la richesse des relations tissées, entre nos deux pays, dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, leur confèrent un caractère unique dans le monde, et c’est pourquoi, avec Madame Geneviève FIORASO, nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir et de consolider ces relations, par la mise en place d’un partenariat encore plus renforcé, fondé sur des intérêts réciproques et mutuellement avantageux. Je voudrais ainsi, évoquer quelques programmes phares de notre coopération. S’agissant d’abord du Programme TASSILI HUBERT CURRIEN "CMEP", nous avons relevé que ce programme constituait un des fleurons de la coopération bilatérale. A titre d’exemple, des réalisations et outputs importants ont été enregistrés depuis 2005 avec : - 170 projets financés, 295 thèses soutenues, 415 Masters et Magistères, terminés 1256 publications réalisées, 817 communications, 363 séminaires organisés. Depuis 1986, 800 projets et plus de 850 thèses, ont été réalisées dans ce cadre. Ces nombreux outputs, ont contribué par effet d’accumulation, à la formation de nombreuses générations d’enseignants et de chercheurs. Les résultats de l’évaluation menée sur ce programme Tassili, permettent de mettre en valeur toute sa pertinence. 4 Pour préserver les acquis de ce programme, il a été convenu à l’avenir de : - réorienter le CMEP vers d’autres filières autres que les sciences de l’Ingénieur et de la matière qui ont été 2 domaines prioritaires, jusque là, - réaffirmer l’objectif prioritaire du CMEP pour développer une coopération scientifique de haut niveau par la réalisation de projets de recherche conjoints, - accompagner l’ouverture du monde académique et scientifique algérien sur la société et l’économie, - appuyer la valorisation des résultats de la recherche. - favoriser la mobilité d’enseignants et chercheurs de la France vers l’Algérie. Pour ce qui est du Programme PROFAS, il est important de souligner que ce programme a contribué, depuis son lancement en 1987 à former plus de 10.000 cadres algériens. Il est sans conteste l’un des programmes les plus importants de la coopération bilatérale. Il a permis de favoriser la formation de formateurs et le renforcement des compétences des cadres des administrations algériennes. Ce programme sera remis en œuvre car une évaluation pour sa refondation a été engagée. Je souhaite son réengagement dés que l’évaluation menée conjointement par les deux parties, se termine, en tout cas pour la prochaine rentrée 2014-2015. S’agissant de la coopération avec le CNRS, nous notons avec satisfaction, les avancées qui ont été enregistrées notamment la mise en délégation de chercheurs au niveau des universités algériennes, la participation du personnel de 5 soutien à la recherche, aux cycles de formation, et l’accompagnement du projet de création du Centre de Recherche en Physique Expérimentale d’Oran, par l’Institut de Physique du CNRS. Nous remercions également, l’ « Univers Science », pour son plein engagement à la mise en place d’une politique de vulgarisation scientifique et technique par la mise à disposition à titre gracieux, de plusieurs expositions itinérantes, d’un Planétarium, ainsi que la formation de médiateurs scientifiques. A travers la signature aujourd’hui, de plusieurs conventions, nous attendons, un renforcement de ce partenariat pour le développement technologique et la valorisation des résultats de la recherche. S’agissant de la Professionnalisation des Offres de Formation, une attention, toute particulière, sera accordée au développement de l’enseignement supérieur dans les filières professionnalisantes, avec les priorités suivantes : - accompagnement à la création de filières d’enseignement technologique court, en relation directe avec le monde de l’entreprise, avec l’ouverture dés la rentrée 2014, de quatre instituts d’enseignement supérieur technologique pilotes sur le modèle des IUT français, adaptés au contexte algérien, - développement de fortes interactions entre les entreprises et ces instituts. Par ailleurs la coopération entre grandes écoles algériennes et françaises, se poursuivra afin d’assurer la 6 pérennisation des actions entreprises au sein du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) depuis 2009, à travers la mise en place d’un réseau d’excellence mixte, liant les écoles algériennes à un consortium d’écoles françaises partenaires du projet. Une place particulière, sera réservée dans ce cadre, à la Formation Ingénieur Entreprendre (FIE), à la mise en place des plateformes technologiques, à la structuration de la relation école / entreprise qui passe par la filialisation, et la mise en place d’un Observatoire des Métiers. S’agissant enfin du Développement de l’Enseignement du Français à l’université, nous avons apprécié les résultats encourageants enregistrés dans le cadre du projet FSP "mise en place d’une Ecole doctorale de français : Formation par la recherche", qui se poursuit sous forme de réseau et qui a fait émerger un vivier important d’enseignants de français, ce qui a contribué à remédier à l’insuffisance du corps enseignants de français , en Algérie(linguistes, littéraires, didacticiens). 120 thèses de doctorats, et 1698 magistères ont été soutenus. C’est sur les axes du renforcement des capacités humaines "Formation de Formateurs", pour accompagner les 957 doctorants inscrits dans le réseau, et de la modernisation des programmes pédagogiques, du 1er et 2ème cycle, que nous avons convenu de poursuivre et renforcer la coopération dans ce domaine. Et à cet égard, je ne peux que me féliciter de l’importance au double plan pédagogique et scientifique du programme de coopération qui existe entre nos deux pays. 7 De cette relation, vous êtes évidemment des acteurs importants dans la durée et au contact quotidien des attentes et des aspirations de nos universitaires de part et d’autre, des deux rives de la méditerranée. Et, c’est à vous, en tant qu’acteurs clé de cette coopération, qu’il revient d’amplifier cette dynamique que nous avons lancée, et c’est également à vous, qu’il reviendra de la maintenir à son rythme actuel, et de façon pérenne. Excellence, Mesdames et Messieurs, Cette conférence, que nous avons mise en place en Octobre 2010, en tant qu’instance de réflexion et de partage sur les grands sujets intéressant la coopération algéro-française en matière d’enseignement supérieur et de recherche et de ses interactions avec le monde économique, a pour compétence d’aborder tous les deux ans, cette problématique de l’enseignement supérieur. En fonction de la thématique abordée, la conférence sollicite en tant que de besoin, la contribution d’experts de haut niveau, d’organismes spécialisés et des professionnels du monde économique, pour participer à la réflexion et l’éclairer le cas échéant dans le choix des propositions finales. La plus value, qu’apporte cette conférence, à la coopération bilatérale, réside dans sa capacité d’associer des partenaires d’horizon divers et de conduire des réflexions transversales. 8 Pour cette fois, le thème que nous avons choisi est "de la coopération bilatérale, à l’internationalisation de l’enseignement supérieur et la recherche". Il s’agit donc, lors de cette conférence, de faire le bilan sur les acquis des programmes passés et actuels de la coopération bilatérale et leur rôle dans l’ouverture à l’internationalisation de l’enseignement supérieur et la recherche. La première conférence que nous avons organisée à Alger a porté essentiellement sur un état des lieux de la coopération scientifique et technique entre nos deux pays et sur la présentation des stratégies et des réformes engagées par les deux pays dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche. La 2ème conférence qui a été organisée à Marseille a permis l’initiation et la mise en place d’un nouveau type de partenariat "gagnant-gagnant" pour approfondir la coopération entre nos institutions. Cette 3ème conférence, quant à elle, permettra de passer, à une étape qualitativement supérieure, dans notre partenariat pour aller vers le développement technologique, le transfert de technologie, la valorisation des produits de la recherche et l’encouragement à l’innovation et à la créativité. Les conventions qui seront signées aujourd’hui, témoignent de cette volonté commune, de passer à ce nouveau type de partenariat. En effet nous aurons à signer cinq documents : 9 - un accord cadre bilatéral relatif au domaine de l’innovation numérique et au calcul intensif, - une convention-cadre relative à la mise en place d’un réseau mixte liant les écoles algériennes aux grandes écoles françaises, - une convention de coopération entre la Direction Générale de la Recherche Scientifique et Technologique et l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, - un protocole d’accord entre la Direction Générale de la Recherche Scientifique et la Minatec - une convention de donation entre la DGRST et Universsciences, - une convention de coopération entre l’A NVREDET et BPI France. D’un autre côté et en plus de son rôle académique, le défi pour l’enseignement supérieur, aujourd’hui, est d’offrir un apprentissage et des compétences qui favorisent l’esprit d’entreprise et instaurent une culture entrepreneuriale. Les universités doivent apporter des changements dans leur mode de gouvernance. Car la formation à l’entrepreneuriat, devrait être large et accessible, et devrait impliquer la participation de chefs d’entreprise et des professionnels du monde économique dans la définition des programmes et des méthodes. De même, les enseignants devraient pouvoir se former à enseigner les techniques entrepreneuriales, afin, d’améliorer 10 l’employabilité de leurs diplômés, et encourager la création d’entreprises innovantes. Cette conférence, sera pour la partie algérienne une opportunité, pour faire le point sur les enjeux et les difficultés rencontrées dans la relation université – entreprise, et de partager des expériences sur des modèles ayant déjà réussi. Elle sera également l’occasion, de formuler des propositions de partenariat pour améliorer l’insertion professionnelle des jeunes diplômés universitaires, d’une part et pour pouvoir répondre aux besoins de l’entreprise, d’autre part. il s’agira en fait, de proposer des modalités opérationnelles de suivi pour renforcer la coopération entre l’université et l’entreprise. Sur un autre plan et en ce qui concerne l’ouverture à l’international, il conviendra au cours de cette rencontre, d’échanger, de partager les bonnes pratiques et de travailler sur des procédures communes, pour organiser les collaborations internationales entre universités et organismes de recherche Algériens et Français, en vue d’assurer leur meilleur positionnement dans le cadre des appels à projets internationaux. En effet, nous pouvons citer en exemple le programme MISTRAL, qui consiste en l’étude prospective des effets globaux sur l’environnement du bassin méditerranéen, en vue de son habitabilité dans l’avenir, avec une attention 11 particulière accordée à la préservation des ressources en eau et aux ressources halieutiques. Je souhaite plein succès à vos travaux, et vous remercie de l’attention que vous me prêtez. 12