Margin Call_Le PEP_Septembre 2013
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Margin Call_Le PEP_Septembre 2013
Le Plan d’Epargne Populaire : Dixième anniversaire de la fin de commercialisation Le 25 septembre 2003 fut la date de l’arrêt des souscriptions des PEP créés par l’article 109 de la loi du 29 décembre 1989 pour remplacer les PER (Plan Epargne en vue de la Retraite), à l’époque il était possible de transférer son PER vers un PEP jusqu’au 31 décembre 1990. I. Deux types de PEP : A. Le PEP bancaire Le PEP bancaire peut-être à durée fixe ou viagère. Selon les conditions particulières il peut être possible de le prolonger avec tacite reconduction. A tout moment il peut être possible de transférer/transformer en PEP Assurance-vie. L’aspect successoral du PEP bancaire est l’intégration de l’épargne en compte dans la masse successorale, il répondra alors aux barèmes de droits de succession prévus par le Code Général des Impôts en fonction du lien de parenté unissant l’ayant droit au défunt. B. Le PEP assurance-vie Le PEP assurance-vie peut avoir une durée viagère. L’aspect successoral du PEP assurance-vie répond aux articles 990 I et 757B du CGI. Ainsi pour les versements effectués dans le cadre du 990 I du CGI, les capitaux décès seront transmis hors actif successoral. Les versements effectués dans le cadre de l’article 757 B seront intégrés dans l’actif successoral et bénéficieront de la franchise de capital versé (30 500 € à se partager entre tous les bénéficiaires) et de la non intégration des intérêts et plus-value dans l’actif successoral. Le mode de fonctionnement de ces deux articles du CGI vous sont résumés dans le tableau suivant : Contrat ouvert avant le 25 janvier 1991 Contrat ouvert entre le 25 janvier 1991 et le 13 octobre 1998 Contrat ouvert après le 13 octobre 1998 Traitement des capitaux décès sur un PEP assurance-vie Versement effectué avant Versement effectué après Versement effectué après le 13/10/1998 le 13/10/1998 70 Ans Exonération de taxation à concurrence de 152 500 € par bénéficiaire, au delà taxation forfaitaire de 20 Exonération totale de taxation % jusqu'à 902 838 et 25% pour la fraction excédent 902 838€ * Exonération de taxation à concurrence de 152 500 € Droit de mutation exigible par bénéficiaire, au delà pour la fraction des Exonération totale de taxation forfaitaire de 20 % versements excédant 30 taxation jusqu'à 902 838 et 25% pour 500€ tous bénéficaires la fraction excédent 902 confondus, les intérêts et 838€ * plus value étant éxonérés. Exonération de taxation à Droit de mutation exigible concurrence de 152 500 € pour la fraction des par bénéficiaire, au delà versements excédant 30 taxation forfaitaire de 20 % 500€ tous bénéficaires jusqu'à 902 838 et 25% pour confondus, les intérêts et la fraction excédent 902 plus value étant 838€ * éxonérés.* * Excepté pour le conjoint survivant, le partenaire de PACS survivant et le frère ou soeur du défunt qui vivait sous son toit (sous conditions) pour les successions ouvertes depuis le 22 août 2007. Nous prendrons bien soin de noter le sort fiscal des capitaux décès sur les contrats ouverts avant le 25 janvier 1991 et avant le 13 octobre 1998 et donc l’impact patrimonial en cas de rachat sur le compartiment successoral antérieur au 13 octobre 1998. Le PEP assurance-vie nous permettra de désigner un ou plusieurs bénéficiaires en dedans ou en dehors de la dévolution successorale. Ainsi il nous sera possible, entre autre, d’inclure une clause bénéficiaire avec conditions ou charges ou encore de démembrer la clause bénéficiaire. Sur ce dernier aspect qu’est le démembrement, la nouvelle rédaction de l’article 990 I du CGI, depuis la loi du 29 juillet 2011, prévoit une répartition de l’abattement entre usufruitier et nu-propriétaire, selon le barème fiscal prévu par l’art 669 CGI. Il en est de même pour les capitaux décès démembrés répondant au 757 B du CGI confirmé par un commentaire dans le Bulletin Officiel des Finance-Public Impôts (BOFIP) du 09/07/2013. Ainsi il conviendra de s’entourer d’un professionnel ayant une capacité juridique appropriée afin de quantifier les éventuels taxes et droits à payer par le couple usufruitier et nupropriétaire et de s’assurer que chacun, et surtout le nu-propriétaire, soit en capacité de les acquitter. Le cas échéant, votre conseil sera en mesure de sculpter votre clause bénéficiaire afin de mettre vos bénéficiaires en situation de payer les droits et taxes pour préserver la paisibilité de la relation du couple usufruitier et nu-propriétaire. II. Le PEP, caractéristiques communes : Les versements sont plafonnés à 92 000 € net de frais de versement, le dépassement de ce seuil entraîne la clôture du PEP. Quel que soit le type de PEP nous aurons une fiscalité, en cas de vie commune, qui se décompose ainsi quant aux intérêts ou plus-value issus d’un rachat partiel ou total. 0 à 4 ans : Prélèvements Libératoires Forfaitaires (PLF) de 35% ou Tranche Marginale d’Imposition (TMI) de votre IRRP. 4 à 8 ans : PLF de 15% ou TMI de votre IRRP Au-delà de 8 ans : Exonération totale de fiscalité (sauf PS) Le lecteur comprendra qu’au-delà de 8 ans nous disposons d’une fiscalité très avantageuse d’une époque fiscale aujourd’hui révolue. Il conviendra d’apporter deux précisions à la synthèse fiscale qui précède : - Tout rachat partiel effectué entre 0 et 10 ans entraîne la clôture du PEP. Tout rachat partiel effectué à partir de la 10ème année entraîne l’interdiction d’effectuer de nouveaux versements. Il s’agira donc d’être vigilant sur le couple fiscalité et fonctionnement du PEP afin d’en optimiser ses possibilités. Grand nombre d’entre vous peuvent, en effet être tenté d’effectuer un rachat total ou partiel au vu de l’effondrement des rendements, offerts sur les fonds en Euros par les réseaux généralistes, qui s’est produit à partir de 2005. Aussi, j’observe que sur les bons conseils de l’agent d’assurance ou de banque, on est tenté d’arbitrer son PEP sur l’assurance-vie du moment et ainsi de re-fiscaliser vos rachats au-delà de 8 ans (Je rappelle que l’assurance-vie n’est pas complétement défiscalisée au-delà de 8 ans !) ou de rendre taxable, au titre des droits de successions, les versements effectués avant le 13/10/1998. (cf Infra) Je rappelle que le PEP, de par sa fiscalité avantageuse, constitue une enveloppe exceptionnelle pour générer des revenus complémentaires non fiscalisés sous forme de rachats partiels ou d’une rente viagère. Si vous êtes déçus du rendement de votre PEP, il est possible de le transférer vers un autre établissement. A savoir que la majorité des établissements refusent les transferts de PEP en moins-value. En effet certains assureurs ont mis en place à la fin des années 1990 des PEP Multisupport en permettant parfois des diversifications jusqu’à 100% en UC (OPCVM). Et l’ensemble des établissements de la place restent très discrets sur la garantie en capital dont bénéficie le PEP. Ce qui veut dire qu’en cas de décès ou en cas de rachat total, l’assureur gestionnaire de votre PEP a devoir de vous rembourser l’intégralité des sommes versées. III. Que faire de mon PEP ? Pour conclure, vous avez pu constater que le PEP présente des avantages fiscaux, en cas de vie, qui ont aujourd’hui disparus pour toutes autres formes de placement. Le PEP assurance-vie contient une fiscalité successorale plus avantageuse que le PEP bancaire avec des possibilités d’optimiser la transmission de patrimoine bien au-delà du simple abattement prévu par le 990 I et le 7757 B. Le PEP est transférable, ainsi on pourra convertir un PEP bancaire en PEP assurance-vie sans perte d’antériorité et d’historique fiscal. Transférer votre PEP peut être aussi l’occasion d’améliorer sa performance en sélectionnant, avec l’aide de votre CGPI, un établissement qui a conservé une régularité d’un rendement honorable ou selon vos objectifs et votre sensibilité risque de procéder à une diversification en Unité de Compte (UC), selon les conditions fixées par la compagnie choisie du fait de la garantie en capital. Dans ce cas, il s’agira de vous aider à sélectionner le fournisseur disposant d’une gamme d’UC la plus élargie possible afin de profiter des opportunités des différentes classes d’actifs et on peut regretter la faiblesse de l’offre de certains fournisseurs. Le PEP est donc est un fantastique instrument d’épargne à la fiscalité très avantageuse et si l’on vous conseille de le fermer pour le substituer à un autre produit d’épargne, je vous invite très vivement à demander à votre conseiller une motivation du conseil par écrit, vous présentant et comparant toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Arnaud THERY, Associé 38 Rue André Bonnenfant 78100 Saint Germain En Laye [email protected]