Bulletin de la WPA
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Bulletin de la WPA Information, formation et participation des amateurs d’oiseaux à la conservation des galliformes Bulletin N° 54 Février 2010 EDITORIAL Laurent Fontaine e ne saurais commencer ce premier bulletin sans vous souhaiter tous nos vœux pour cette nouvelle année qui commence. Les fins d’années sont propices aux bilans et aux bonnes résolutions en tout genre. Mais est-ce bien prudent de se pencher sur cette année 2009, marquée par une crise économique, sociale, virale... et que dire de l’état de notre planète ? On nous culpabilise quotidiennement d’être les éléments d’une société de consommation aberrante à laquelle il est pourtant difficile d’échapper. Mais quelques semaines après le fiasco du sommet de Copenhague, que reste-il de ces préoccupations environnementales ??? Je vais en rester là, de peur de me sentir comme après un film de Nicolas Hulot ou une émission de Yann ArthusBertrand : affligé de voir la réalité de ce que l’on fait de notre planète et l’absence de solution applicable… J Heureusement, voir les jours qui rallongent et le printemps approcher nous permet de penser à des choses plus agréables : une nouvelle saison qui se prépare. Voir la nature se réveiller et les premiers bourgeons de jonquilles commencer à percer la terre sont des signes qui ne laissent pas les amoureux de nature insensibles. Même si les motivations profondes des éleveurs d’oiseaux sont aussi variées que les espèces qu’ils élèvent, je crois que nous partageons tous cet amour pour la nature. A notre manière, et avec nos moyens, nous sommes des intervenants de la grande famille des protecteurs de ce monde qui nous est cher. Et nul besoin de s’enchaîner à la proue d’un baleinier japonais pour être actif dans la défense de l’environnement ! Si vous lisez ces lignes, vous êtes adhérents de la WPA, une association qui finance des projets de conservation… donc vous subventionnez la conservation d’espèces menacées… Alors merci à vous pour votre participation à cette noble cause ! Siège social 169, route de Villiers, Lesson, 85490 Benet Notre monde est fragile et nous devons en prendre soin, tout comme les oiseaux que nous accueillons dans nos volières. J’ai parfois envie de dire que notre passion l’est aussi car nous ne devons pas oublier qu’elle n’est pas partagée par tous les amoureux de la nature. Certains extrémistes seraient même ravis de nous voir disparaître mais c’est sans compter avec notre détermination. En lisant le sommaire de ce premier bulletin de l’année, vous ne manquerez pas de remarquer que la réglementation occupe, encore une fois, beaucoup de nos pages. Les problèmes ne se règlent pas en un jour mais travail et détermination apportent quand même leurs fruits. Et par ces lignes, j’en profite pour remercier chaleureusement ceux qui s’appliquent à travers la Coalition, à défendre notre travail et notre passion. Tout amateur d’oiseaux ne peut que se réjouir du progrès fait au travers des nouveaux arrêtés parus, ou en discussion, pour la protection de l’avifaune Sommaire française. Vous pourrez en P1 Editorial. mesurer l’impact en lisant P2 Eperonnier de Hainan les explications d’Alain et nécrologie. Hennache sur ce sujet. Mais ces arrêtés ne sont pas Réglementation : parfaits et les discussions P3 Espèces invasives. P4 -7 Arrêté du 21 janvier pour leur amélioration 2010. continuent. Nous aurons Arrêté du 21 octobre l’occasion d’en reparler, 2009. notamment lors de notre P8 -9Nouvelle directive journée de formation .européenne. annuelle. P9-15 Réunion de l’ECBG P15-16 : Brèves.P16 Journée d’étude. P16 -21 Recensement. P22 Boutique. P23 Paras Singh. P24-25 Symposium international des Galliformes. Je vous laisse découvrir tout ceci dans nos pages et vous renouvelle, de la part de votre association, tous nos vœux pour cette nouvelle année. 1 Une nouvelle espèce de faisan L Alain Hennache ’une des sous-espèces d’éperonnier chinquis, Polyplectron bicalcaratum katsumatae, vient d’être élevée au rang d’espèce Polyplectron katsumatae. En 2008, Chang et al. avaient mené des analyses d’ADN et concluaient qu’il existait une grande divergence entre la sousespèce katsumatae et les autres formes d’éperonnier chinquis, ce qui n’avait rien d’étonnant compte tenu de l’insularité de l’éperonnier de Hainan. Des études complémentaires, morphologiques, ont été faites récemment par Nigel Collar, sur des peaux conservées à l’American Museum de New York. Il existerait cinq différences majeures entre l’éperonnier de Hainan et l’éperonnier chinquis : - katsumatae est beaucoup plus petit ; - les ocelles du manteau et des ailes sont vert métallique chez katsumatae et pourpre métallique chez bicalcaratum ; - le mâle de katsumatae n’a pas les longues plumes caractéristiques de la couronne du mâle de bicalcaratum ; - la couronne de katsumatae est plus foncée que le manteau alors qu’elle est plus claire chez bicalcaratum ; - les vermiculations du plumage sont plus serrées chez katsumatae, ce qui donne l’impression d’un plumage plus foncé que celui de bicalcaratum. Il est à noter que Rothschild, qui décrivit cette forme en 1906, en avait déjà fait une espèce différente, plus proche de l’éperonnier de Germain que de l’éperonnier chinquis, avant que Peters (1934) n’en fasse une sous-espèce, suivi en cela par Delacour, Johnsgard, Madge & McGowan et d’autres auteurs. A peine reconnue, l’éperonnier de Hainan devient l’une des espèces les plus en danger de la planète, à tel point que BirdLife International pourrait le classer « en danger critique d’extinction ». Sa population aurait décru de 2700 individus en 1990 à 300 en 2000. Les menaces principales sont la dégradation de l’habitat et la chasse illégale. N Nécrologie : Mike Cook ous avons appris avec émotion le décès de Mike Cook, à l’âge de 67 ans. Les participants au Voyage en Ecosse (2004) se souviennent de son accueil chaleureux dans sa propriété d’Haddington et de sa magnifique collection de rapaces nocturnes. Mike avait d’ailleurs été le principal organisateur de ce voyage. Mike Cook a été l’un des plus fervents défenseurs de l’élevage de conservation. Il était, avec le regretté Han Assink, à l’origine de la création du CBAC (Captive Breeding Advisory Committee), dont il était d’ailleurs vice-président. C’est à ce titre qu’il avait été le principal instigateur du projet Westrag 2000 consistant à créer un centre d’élevage pour le Tragopan de Hastings au Pakistan ; les événements politiques et les conditions d’insécurité qui ont frappé ce pays l’avait forcé à abandonner le projet. Mike était aussi l’un des fondateurs et le secrétaire du groupe WPA Ecosse, que nous avions rencontré en 2004. Mike était quelqu’un de rigoureux, sympathique, dynamique, humoristique, avec qui il faisait bon vivre. Sa disparition brutale marque sans aucun doute la WPA et plus particulièrement le milieu des éleveurs écossais. WPA France présente toutes ses condoléances à son épouse Tina et à ses enfants. Alain Hennache Nous avons appris avec surprise, par la revue WPA News, le décès de Roger Houpert qui avait été trésorier du WPA France jusque 1997. Visiter le site de notre association http://wpa-france-galliformes.fr/ 2 REGLEMENTATION Alain Hennache Espèces invasives et réglementation L ’article L. 411-3 du code de l’environnement prévoit en son point I - 1° et 2° - d’interdire l’introduction dans la nature de tout spécimen d’une espèce animale ou végétale, à la fois non domestique et non indigène au territoire d’introduction, ceci « afin de ne porter préjudice ni aux milieux naturels ni aux usages qui leur sont associés ni à la faune et à la flore sauvages ». De telles espèces sont appelées couramment « espèces exotiques envahissantes ». Force est de constater que, interdiction ou pas, des espèces végétales et animales exotiques sont aujourd’hui très présentes dans notre environnement et que certaines commencent à poser de sérieux problèmes pour nos espèces indigènes : renouée du Japon, ibis sacré, érismature roux, écureuil de Corée... Le ministère de « l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat l’environnement » (OUF !), que j’abrégerai par Ministère de l’Environnement dans la suite du texte, a donc décidé de nous concocter deux nouveaux arrêtés, la demande résultant des priorités données par l’Elysée suite au Grenelle de l ‘environnement. Le premier arrêté établit ainsi la liste des espèces de vertébrés susceptibles, sur le territoire métropolitain, de porter atteinte à la biodiversité des milieux terrestres et aquatiques continentaux et insulaires (milieux marins et littoraux exclus). L’inscription de telles espèces sur la liste prévue au I de l’article L. 411-3 du code de l’environnement devant permettre, outre l’interdiction de leur introduction dans le milieu naturel, l’engagement de programmes de lutte tels que prévus au III du même article. Cinq espèces d’oiseaux sont concernées : • L’érismature rousse (Oxyura jamaicensis) • L’ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) • La bernache du Canada (Branta canadensis) • La perruche à collier (Psittacula krameri) • La cygne noir (Cygnus atratus) Le deuxième arrêté a pour objectif de réserver la détention de certaines des espèces figurant sur la liste de l’arrêté précédent aux seuls établissements d’élevage et de présentation au public d’animaux sauvages tels que définis aux articles L. 413-2 et suivants du code de l’environnement (ces établissements devant être titulaires d’une autorisation préfectorale d’ouverture et leur responsable d’un certificat de capacité pour l’entretien des animaux). Pour ce faire, il était prévu d’inscrire ces espèces aux annexes 2 des deux arrêtés du 10 août 2004 relatifs aux conditions de détention des animaux de la faune sauvage. La détention de ces espèces par des particuliers ou par des animaleries et des magasins de vente devenait ainsi interdite. Quatre espèces d’oiseaux étaient concernées : • L’érismature rousse (Oxyura jamaicensis) • L’ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) • La bernache du Canada (Branta canadensis) • Le cygne noir (Cygnus atratus) La perruche à collier était exemptée en raison de son importance économique pour les animaleries !! Les représentants de la coalition des amateurs d’oiseaux ont été convoqués au Ministère de l’environnement le 19 novembre 2009 pour discuter de ces projets qui, en réalité, étaient déjà ficelés, la réunion devenant plus une réunion d’information ou le tiers du temps a été passé à discuter de l’écureuil de Corée! Nous avons cependant tenté de faire valoir notre point de vue, à savoir que l’introduction d’espèces d’oiseaux exotiques n’étaient pas le fait des éleveurs amateurs non capacitaires et qu’il y avait de multiples exemples de parcs zoologiques, avec capacitaire et autorisation d’ouverture, qui avaient relaché « accidentellement » ou « inconsciemment » des oiseaux d’espèces exotiques : ibis sacré, flamant nain ou jeunes érismatures sp. (qui n’avaient pas été éjointés à temps). Le fait d’être capacitaire ou pas n’a aucune influence sur le fait de relacher des espèces exotiques dans le milieu naturel. De plus les espèces considérées sont faciles d’élevage et ne justifient pas une inscription en annexe 2 des arrêtés du 10 août 2004. Il semblerait que nous ayons été entendus, je dis « semblerait » car nous n’avons pas reçu de compte rendu de réunion mais un accord avait pu être trouvé en fin de séance pour que de telles espèces ne soient inscrites qu’en annexe 1 des arrêtés du 10 août 2004, et non en annexe 2, ce qui les rendraient à marquage obligatoire avec déclaration de marquage 3 REGLEMENTATION Alain Hennache et autorisation de détention pour les non-capacitaires. Pour l’instant les arrêtés ne sont pas parus au JO mais nous vous tiendront informés de la suite donnée à ces projets qui vont rajouter une couche au mic-mac administratif et réglementaire propre à la France. L’arrêté L du 21 janvier 2010 ’arrêté du 21 janvier 2010 modifiant l’arrêté du 30 mars 1999 fixant la liste des espèces animales non domestiques prévues à l’article R. 213-4-III du code rural est paru le 6 février 2010 au JO. Rappelons que cette liste fixe les espèces qui ne nécessitent pas un passage en commission nationale pour l’obtention du certificat de capacité « présentation au public », les formalités restant de la compétence des services préfectoraux. Les principaux changements sont les suivants : - le wallaby de Benett Macropus rufogriseus, a été ajouté à la liste, de même que toutes les espèces de psittacidés (la liste précédente excluait les espèces de l’annexe A) ; - toutes les espèces de dendrocygnidés sont supprimées de la liste. L’obtention du certificat de capacité pour leur présentation au public passera donc désormais par la commission nationale ; - parmi les reptiles, les espèces appartenant aux genres Chrysemys, Pseudemys, Trachemys, Graptemys, Clemmys ont été ajoutées à la liste. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection L ’arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire a été abrogé. Il est remplacé par celui du 29 octobre 2009 paru au Journal Officiel du 5 décembre 2009. Ce nouvel arrêté s’inscrit dans la série de modifications apportées aux listes d’espèces d’autres groupes zoologiques (arrêtés du 23 avril 2007 concernant les insectes, les mollusques et les mam- 4 mifères protégés ; arrêté du 19 novembre 2007 concernant les amphibiens et reptiles protégés). L’arrêté lui même diffère de celui d’avril 1981 par une signalétique très précise pour chaque espèce citée, permettant de connaître instantanément le statut de l’espèce sur le territoire européen, même si la justification du sigle n’est pas toujours évidente immédiatement... Un autre avantage du nouvel arrêté est que les espèces sont toutes citées entièrement. Il n’y a pas d’abréviations limitées au genre (Branta sp. ou Tadorna sp ;!) qui ont mené à des inepties tant au niveau de la réglementation qu’au niveau de son interprétation par les services chargés des contrôles. On se retrouvait ainsi avec des espèces comme la bernache du Canada (Branta canadensis) considérée à la fois comme protégée par certains (bien qu’il s‘agisse d’une espèce américaine honteusement acclimatée en Europe par nos voisins anglais) et invasive par d’autres ! L’arrêté comprend 12 articles structurés en trois parties principales : • la première partie concerne les espèces, présentes ou nicheuses sur le territoire métropolitain de la France, occasionnelles ou pas. La liste des espèces citées (article 3) recouvre à peu près celle de l’article 1 de l’arrêté d’avril 1981. Les prescriptions sont les mêmes que celles de 1981 auxquelles sont ajoutées celles concernant la protection des milieux et la notion de « milieu naturel du territoire européen ». • la deuxième partie concerne les espèces se rencontrant plus ou moins régulièrement sur le territoire européen et peu ou pas en France (article 4). La liste recouvre sensiblement celle de l’article 4 de l’arrêté d’avril 1981. Les termes de cet article ne concernent pas la protection des milieux sur le territoire métropolitain mais « seulement » la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des oeufs et des nids, la destruction ou la mutilation intentionnelles, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel, la perturbation intentionnelle des oiseaux, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation REGLEMENTATION Alain Hennache commerciale ou non des spécimens d’oiseaux prélevés. • la troisième partie concerne les dérogations, notamment afin de permettre de désairage, et les divers documents éventuellement exigés par le règlement 338/97. Il y a trois points importants à retenir : • cet arrêté ne concerne que les individus ou leurs produits, d’espèces non domestiques, prélevés dans le milieu naturel ; • cet arrêté permet la protection des sites de reproduction, de repos ou de migration des animaux ; • cet arrêté s’inscrit clairement dans un cadre européen, l’une des références étant d’ailleurs la directive du Conseil 79/409 CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Le premier point est bien sûr le plus intéressant pour les éleveurs puisque les oiseaux nés en captivité, que ce soit en France ou dans un autre état membre de l’Union européenne, ne sont plus concernés par cet arrêté relatif aux espèces protégées. De même cet arrêté ne concerne que les prélèvements faits dans la nature sur le territoire de l’Union Européenne. Ainsi un flamant nain (listé à l’article 4 de l’arrêté du 29 octobre 2009), sauvage, capturé en Tanzanie mais importé légalement en Europe dans le cadre des quotas annuels déclarés par la Tanzanie n’est pas concerné par cet arrêté. Mais la capture d’un flamant nain ou le ramassage d’un oeuf de cette espèce dans le sud de l’Espagne est interdit. La naissance en captivité ou l’acquisition légale doivent bien sûr être justifiées, que ce soit par le marquage, les registres ou tout document pertinent (fiche de studbook, filiation par analyse ADN, etc.). La traçabilité est essentielle pour prouver la naissance en captivité d’un individu d’espèce protégée ; elle permet la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la vente et l’achat. Il est probable que les termes de l’annexe 1 de l’arrêté du 10 août 2004 restent valables bien que pour l’instant celui-ci ne fasse référence qu’à l’arrêté du 17 avril 1981 qui a été abrogé. Dans ces conditions les espèces listées à l’article 3 du nouvel arrêté doivent être marquées avec des bagues réglementaires et accompagnées d’une déclaration de marquage. Pour les non-capacitaires, l’autorisation de détention (accordée par la préfecture) est aussi nécessaire. Dispensé des prescriptions de l’arrêté du 29 octobre 2009 ne veut pas dire dispensé de tout ! Ainsi les espèces à la fois protégées et inscrites à l’annexe A du règlement no 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 doivent être accompagnées d’un certificat intracommunautaire (CIC) pour toute cession (échange, achat, vente, prêt, utilisation à des fins commerciales) à l’intérieur de l ‘Union européenne, sauf si cette espèce justifie d’une dérogation comme l’inscription à l’annexe X du règlement N° 338/97 par exemple. Ainsi une cigogne noire, espèce protégée et annexe A, nécessite un CIC ; mais une bernache à cou roux, espèce protégée et annexe A, n’en nécessite pas parce qu’inscrite aussi à l’annexe X. Tout mouvement d’un oiseau d’espèce protégée à l’extérieur du territoire de l’Union Européenne reste également soumis aux prescriptions du règlement N° 338/97 (permis d’importation, d’exportation, notification d’importation). Le deuxième point important concerne la protection des sites de reproduction ou de repos des animaux et découle directement de la directive du Conseil 79/409 CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Dans son article 3-II, l’arrêté du 29 octobre 2009 dit : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » C’est là la principale nouveauté de l’arrêté du 29 octobre 2009 car il permet de protéger un biotope important ou même des voies de migration pour une ou plusieurs espèces et, de ce fait, permet de mieux préserver la biodiversité. Cette prescription va peser 5 REGLEMENTATION Alain Hennache très lourd à l’avenir en agriculture, en aménagement du territoire et en urbanisme. Le simple tracé d’une (auto)route peut être remis en question s’il altère ou dégrade des sites de reproduction. La remise en culture ou le reboisement d’une jachère ou d’une lande peut être interdit si le lieu s’avère important pour la reproduction de l’oedicnème ou du râle des genêts par exemple. . Nous émettons cependant quelque réserve sur un point qui pourrait être d’importance. Comme nous l’avons dit, cet arrêté ne s’applique qu’aux oiseaux prélevés dans le milieu naturel. Or l’article 2 définit le « Spécimen prélevé dans le milieu naturel » ainsi : « tout spécimen dont le détenteur ne peut justifier qu’il est issu d’un élevage dont le cheptel a été constitué conformément à la réglementation en vigueur au moment de l’acquisition des animaux ». Cette définition met, de base, l’éleveur amateur en position de délinquant devant faire la preuve de son innocence et ouvre la porte à tous les abus qui, même s’ils ne représentent pas la majorité des cas, ne sont pas exceptionnels et sont lourds de conséquences. Comment prouver que le cheptel a été constitué conformément à la réglementation en vigueur ? par le baguage bien sûr mais ceci n’est pas précisé dans l’arrêté. Et même si vos reproducteurs sont bagués et bien nés en captivité comment prouver que leurs parents, détenus par d’autres éleveurs, sont bien nés en captivité ? et les parents des parents ?...en remontant ainsi la généalogie on arriverait sûrement soit à des parents inconnus soit à des parents prélevés dans le milieu naturel ! La Coalition des Amateurs d’oiseaux a rencontré les représentants du Ministère le 7 janvier afin de leur faire part de leur inquiétude à ce sujet. Le problème devrait être résolu prochainement lors de la mise en conformité de l’arrêté du 10 août 2004 avec les nouveaux arrêtés de protection. En conclusion, ce point mis à part, il s’agit globalement d’un arrêté positif pour l’élevage en captivité pourvu que les oiseaux soient parfaitement identifiés. Il n’y a plus d’ambiguïté possible sur les espèces (Tadorna sp. ou Branta sp. !) ni sur les autorisations de détention pour les espèces protégées régulièrement entrées sur le territoire européen et 6 achetées dans un autre pays européen que la France. Pour la petite histoire nous avons noté deux erreurs taxonomiques dans l’arrêté, dont l’une presque risible puisque les flamants (Phoenicoptéridés) ont été placés dans les Pelecaniformes ...De même les accipitridés ont profité du 29 octobre 2009 pour accéder au statut d’ordre des « accipitriformes ». Nous sommes sûrs qu’un petit arrêté viendra prochainement corriger ces erreurs grossières.... Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire national L ’arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire prévoyait dans son article 3 des mesures de protection du grand tétras dans les régions Alsace, Franche-Comté, Lorraine et Rhône-Alpes. De même, son article 5 interdisait en tout temps, qu’ils soient vivants ou morts, la détention pour la vente, le transport pour la vente, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat des oiseaux et des oeufs, prélevés dans la nature, d’espèces non domestiques vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen des Etats membres de la Communauté européenne, à l’exception de quelques espèces gibiers. Ces deux articles n’ ont pas été repris dans le nouvel arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire mais ont fait l’objet d’un autre arrêté, plus précis, également du 29 octobre 2009, publié au JO du 24 novembre 2009. Le grand tétras Tetrao urogallus major fait l’objet de l’article 2. Aux mesures prescrites dans l’article 3 de l’arrêté d’avril 81, a été rajoutée une interdiction concernant la protection des sites importants pour l’espèce : « Sont interdites sur les parties du territoire des régions Alsace, Franche-Comté, Lorraine et RhôneAlpes où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation REGLEMENTATION Alain Hennache remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ». Toutes les autres interdictions, naturalisation comprise, ne concernent que les spécimens prélevés dans la nature dans les régions Alsace, Franche-Comté, Lorraine et RhôneAlpes. Une fois encore, nous conseillons donc à tous les éleveurs de grands tétras, et tout particulièrement ceux des régions citées, de marquer leurs oiseaux et d’établir soigneusement la traçabilité de leur cheptel pour bien prouver l’origine captive des oiseaux. L’article 3 du nouvel arrêté concerne les espèces gibiers pour lesquelles sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l’enlèvement des nids et des oeufs, la détention des oeufs et, qu’ils soient vivants ou morts, la détention pour la vente, le transport pour la vente, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat des spécimens des espèces gibiers prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France ou dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne. Cet article ne concerne donc pas les spécimens nés en captivité, marqués réglementairement, dont il est possible d’établir l’origine captive. Il ne concerne pas non plus les espèces suivantes : – canard colvert (Anas platyrhynchos) ; – pigeon ramier (Colomba palumbus) ; – corneille noire (Corvus corone) ; – corbeau freux (Corvus frugilegus) ; – geai des chênes (Garrulus glandarius) ; – perdrix rouge (Alectoris rufa) ; – perdrix grise (Perdrix perdrix) ; – faisan de colchide (Phasianus colchicus) ; – faisan vénéré (Syrmaticus reevesii) ; – pie bavarde (Pica pica) ; – étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). L’article 4 concerne la perdrix choukar Alectoris chukar dont la destruction est interdite en tous temps et sur tout le territoire métropolitain. Cette espèce n’est donc pas chassable. Les mesures de protection concernent également la destruction ou l’enlèvement des nids et des oeufs, la détention des oeufs et, qu’ils soient vivants ou morts, la détention pour la vente, le transport pour la vente, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat des spécimens prélevés dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France ou dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne. L’article 5 protége le lagopède des saules (Lagopus lagopus scoticus et hibernicus) et la perdrix gambra (Alectoris barbara) dont la chasse ainsi que la destruction ou l’enlèvement des nids et des oeufs sont également interdits. En revanche, au contraire de la perdrix choukar, les interdictions de transport pour la vente, de colportage, de mise en vente, de vente ou d’achat ne concernent que les oeufs prélevés dans le milieu naturel et non les spécimens. Les autres articles de cet arrêté rappellent que les espèces gibiers nées en captivité et inscrites à l’annexe A du réglement européen ne sont pas dispensées des autorisations prévues par la réglementation, notamment les C.I.C. et CITES, sauf inscription en annexe X du réglement européen. Des dérogations à cet arrêté peuvent être accordées dans les conditions prévues aux articles L. 411-2-4 , R. 411-6 à R. 411-14 du code de l’environnement, c’est à dire à des fins scientifiques ou pédagogiques.. Cet arrêté insiste donc sur la protection des sites pour le grand tétras et sur la notion de territoire européen. Il exempte aussi d’interdictions les spécimens nés en captivité dont l’éleveur peut établir l’origine et la traçabilité. L’article 4 nous a laissé cependant perplexe lorsque l’on connait les menaces que la perdrix choukar fait peser sur la perdrix rouge en Europe de l’ouest. L’hybridation entre ces deux espèces, résultant des élevages menés à des fins de repeuplement, a entrainé une pollution génétique dans les populations locales de perdrix rouges. Cette introgression massive a été constatée en France, en Espagne et en Italie. Des auteurs ont même avancé qu’il n’y aurait probablement plus que des perdrix hybrides rouge X choukar dans l’extrême est de l’aire de répartition, en Toscane. La conservation de la perdrix rouge passe par la détection et l’élimination des hybrides et des perdrix choukar qui d’ailleurs, à l’état naturel, ne se rencontrent que dans l’extrême est de l’Europe, dans le sud est de la Bulgarie. 7 REGLEMENTATION Alain Hennache Nouvelle directive européenne concernant la conservation des oiseaux sauvages http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ. do?uri=OJ:L:2010:020:0007:0025:FR:PDF) L a directive européenne 79/409/CEE du conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages a été abrogée et remplacée par la directive 2009/147/ CE du 30 novembre 2009 pour tenir compte de la régression des populations d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux vivant naturellement, à l’état sauvage, sur le territoire européen, et de la conservation de leurs habitats. Cette directive, parue le 26 janvier 2010 au J.O. de l’Union Européenne, a aussi pour but d’éviter que les intérêts commerciaux n’exercent une pression nocive éventuelle sur les niveaux de prélèvement et donc d’instaurer une interdiction générale de commercialisation. La nouvelle directive concerne la conservation de toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen des États membres. Elle a pour objet la protection, la gestion et la régulation de ces espèces et en réglemente l’exploitation (article 1e). Ceci suppose qu’elle ne s’applique pas aux spécimens nés en captivité. Elle stipule que les états membres prennent toutes les mesures nécessaires pour : • préserver, maintenir ou rétablir une diversité et une superficie suffisantes d’habitats pour toutes les espèces d’oiseaux • créer des zones de protection; • entretenir et aménager conformément aux impératifs écologiques des habitats se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur des zones de protection; • rétablir des biotopes détruits (article 3). L’article 5 stipule que les États membres prennent les mesures nécessaires pour instaurer un régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux avec, notamment, l’interdiction: • de les tuer ou de les capturer intentionnellement ; • de détruire ou d’endommager intentionnellement leurs nids et leurs oeufs ; 8 • de ramasser leurs oeufs dans la nature et de les détenir, même vides ; • de les perturber intentionnellement, notamment durant la période de reproduction et de dépendance ; • de détenir les oiseaux des espèces dont la chasse et la capture ne sont pas permises. Un certain nombre d’articles font référence soit à des interdictions supplémentaires soit à des dérogations. L’article 4 fait référence à une annexe I où figurent les espèces qui font l’objet, sur tout le territoire européen, de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat. L’article 6 traite de la vente. Dans son premier paragraphe, il interdit la vente, le transport pour la vente, la détention pour la vente ainsi que la mise en vente des oiseaux vivants et des oiseaux morts ainsi que de toute partie ou de tout produit obtenu à partir de l’oiseau. Mais les paragraphes suivants proposent des dérogations pour quelques espèces, soit qu’elles aient été acquises légalement soit qu’elles aient été tuées légalement, c.a.d. acte de chasse autorisé (annexe III). Cette annexe III se divise en deux parties A & B, la première s’appliquant à tout le territoire européen (canard colvert, perdrix rouge, perdrix grise, faisan de Colchide, etc..), la deuxième ne s’appliquant qu’à quelques espèces dans un pays membre, sur sa demande et après accord de la Commission européenne (oie des moissons, canard souchet, canard pilet, sarcelle d’hiver, foulque, etc...). L’article 7 traite des espèces chassables, dont la liste fait l’objet de l’annexe II qui est, là encore, divisée en deux parties : A, pour les espèces chassables sur les domaines maritime et terrestre du territoire européen ; B, seulement dans les États membres pour lesquels elles sont mentionnées. Il est intéressant de noter que la bernache du Canada (Branta canadensis) est maintenant inscrite sur cette liste, en partie A, et qu’elle est donc considérée comme une espèce gibier au niveau européen alors que la France s’apprête à la lister comme espèce invasive non chassable... Enfin, l’article 14 prévoit que les États membres peuvent prendre des mesures de protection plus strictes que celles prévues par la directive. REGLEMENTATION Alain Hennache Cette directive est amenée à évoluer au fur et à mesure des résultats obtenus après les recherches menées à des fins de protection, de gestion et exploitation des populations d’oiseaux. Une attention particulière est accordée aux recherches et aux travaux portant sur des sujets énumérés dans une annexe V : a)Établissement de la liste nationale des espèces menacées d’extinction ou particulièrement en danger en tenant compte de leur aire de répartition géographique. b)Recensement et description écologique des zones d’importance particulière pour les espèces migratrices au cours de leur migration, de leur hivernage et de leur nidification. c)Recensement des données sur le niveau de population des oiseaux migrateurs en utilisant les résultats du baguage. d)Détermination de l’influence des modes de prélèvement sur le niveau des populations. e)Mise au point et développement de méthodes écologiques pour prévenir les dommages causés par les oiseaux. f)Détermination du rôle de certaines espèces comme indicateur de pollution. g)Étude des effets dommageables de la pollution chimique sur le niveau de population des espèces d’oiseaux. En conclusion, l’Etat français gagnerait à simplifier l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire puisque la nouvelle directive européenne protége toutes les espèces d’oiseaux se rencontrant, occasionnellement ou pas, sur le territoire européen. La liste d’espèces figurant à l’article 4 de l’arrêté du 29 octobre 2009 deviendrait ainsi obsolète à peine parue... Projet des Minutes du 9e Réunion de la World Pheasant Association European Conservation Breeding Group 27 Novembre 2009 à Alcobaça, Portugal Présents Heiner Jacken (WPA Allemagne –Président ECBG) Keith Chalmers-Watson (WPA UK) Ludo Pinceel (WPA Benelux) Frédéric Verstappen (WPA Benelux) Arthur Moreira dos Santos (WPA Portugal) John Corder (WPA UK) Simon Mayes (WPA UK) Paulo Raeymaekers (WPA Benelux) Paula Grilo (WPA Portugal) Le Chairman ouvre la réunion en remerciant Paula Grilo et les autres membres du WPA Portugal pour leur organisation de cette réunion. 1 Excusés Laurent Fontaine (WPA France) Bernard Giboin (WPA France) Alain Hennache (WPA France) Bernd Marcordes (WPA Allemagne) Wolfgang Mennig (WPA Allemagne) Manfred Prasch (WPA Autriche) 2 Présents Tim Lovell (Président WPA) and Diana Telma Araujo (Zoo de Lisbonne) Andreia Pinto (Parc des oiseaux de Lourosa) 9 Réunion de l’ECBG au Portugal (Photo WPA-Portugal). 3 Sujets des précédentes Minutes non prises en compte dans cet ordre du jour En ce qui concerne le point 11 des minutes, JC fait remarquer qu’il n’est pas décidé d’abandonner le projet. Les présents sont d’accord pour supprimer la phrase “Comme il n’apparait plus nécessaire d’envoyer des faisans de Wallich en Inde, il a été décidé d’abandonner ce projet.”. 4 Point Financier HJ a fait circuler une proposition de budget ECBG pour 2010. Un montant de 300 € a été alloué a la formation de l’Elevage de Conservation en Europe ; un autre de 600 € pour les voyages relatifs à l’Elevage de Conservation plus 130 € pour les frais de participation du Chairman à la prochaine réunion en France, Il restera environ1000 € pour couvrir les participations de LP and JC au meeting de l’EAZA. La participation en Septembre dernier nécessita le double de ce qui était prévu, pour différentes raisons hors de notre contrôle. Ainsi la £Sterling a chuté de 1.30 € à pratiquement la parité par rapport à l’établissement des budgets, de plus l’agenda de la Conférence EAZA a été modifié au dernier moment conduisant à payer des frais de participation à la conférence pour deux jours au lieu d’un et des frais d’hôtel pour trois nuits au lieu de deux. En outre les hôtels au Danemark sont extrêmement chers. HQ a accepté de couvrir ces montants pour cette fois. Dans l’avenir il faudra trouver d’autres solutions (sponsoring?). Une autre solution serait de sortir le TAG Galliforme EAZA de la Conférence pour l’intégrer à la réunion du Bird TAG, moins coûteux. Quoi qu’il en soit, la contribution du WPA au TAG Galliformes est très appréciée et selon différentes sources cette réunion du TAG fût l’une des plus intéressante de son genre. 10 5 Conférence de l’EAZA à Copenhague LP rend compte de la conférence de Copenhague. La réunion rendit tout d’abord hommage à la contribution et au travail d’Alain Hennache pour le TAG et procéda à l’installation de son nouveau président : Simon Jensen. Les “ studbooks” des faisans d’ Edward’s et du Vietnam tenus par AH sont repris par Julie Lévrier. Elle est actuellement en phase de démarrage et aura besoin de quelque temps. Il n’y pas encore de responsable de Studbook Européen pour le faisan à queue rousse. Michel Saint Jalme a également passé la main et doit proposer un successeur. Gary Robbins a accepté de continuer à tenir les Studbooks Européens des Eperonniers malais et de Rothschild, mais seulement parce que JC a promis de l’aider. Il a abandonné le Grand Argus dont le Studbook Européen sera tenu par Jo Gregson du Zoo de Paington. En plus de la gestion du faisan Salvadori (Frédéric Verstappen) et du Coq rouge (LP), il est nécessaire de gérer le Paon vert. LP coordonnera cette espèce avec Wolfgang Mennig. Simon Jensen fait observer les piètres résultats des galliformes dans les collections mixtes. Seules quelques espèces peuvent être détenues de cette façon et les résultats d’élevage sont négligeables. Une revue générale se doit d’être faite pour évaluer la situation. Plusieurs zoos montrent une tendance vers la restauration des “vieilles faisanderies ”. John Corder rapporte sur différents sujets dont le projet Faisans de Wallich, les relations WPA / IUCN, les développements récents en Inde et en Chine ainsi que le projet d’importation d’oeufs qui a formellement été approuvé par le TAG de l’EAZA. Des informations concernant ces sujets sont développées ci-dessous. Intermezzo Tim Lovell fait remarquer que l’ECBG est l’autorité au sein du WPA pour la définition des projets ex-situ. Une proposition donnée, après évaluation, doit être qualifiée comme “approuvée”, “non approuvée” ou “modifiée”. JC constate qu’il existe déjà beaucoup d’expertise au sein du groupe et que si nécessaire, d’autres spécialistes peuvent être consultés. 6 Studbooks Une fois de plus il est constaté l’insuffisance des réponses aux questionnaires des studbooks. Seulement 3 des 6 coordinateurs de Chapitres ont transmis leurs données nationales dans les délais. a) Edwards Julie Lévrier est nouvelle pour ce travail de tenue du studbook et a besoin d’un peu de temps. De plus, la population des Edwards devient notablement importante. Nous demandons à Julie et Alain s’il serait adéquat de faire de même qu’avec les hatinhensis et de ne conserver seulement qu’un plus petit nombre d’oiseaux importants dans le studbook. JC mentionne qu’il existe une proposition de faire passer l’Edwards de “en danger ” à “en danger critique ”. Ceci pour une espèce dont seulement deux observations en milieu sauvage ont été faites pendant la dernière décennie. Il propose d’envoyer à Julie et Alain une lettre à ce sujet. b) Hatinhensis - Même remarque que ci- dessus. Le zoo d’ Hanoi est le détenteur et Julie Lévrier portera ses efforts au maintien du studbook. c) Tragopan de Cabot - Michel St Jalme a suggéré le nom de Matthieu Dorval qui est le l’Animalier en Chef de la “Ménagerie de Paris” comme nouveau responsable des studbooks Tragopans de Cabot et de Blyth. Ceci est approuvé par l’ECBG, mais Michel doit envoyer une lettre officielle à l’EAZA et au WAZA pour les informer. d) Tragopan de Blyth - Piet Kreeft a de nouveau élevé deux jeunes en 2009 et a 2 ou 3 vieux mâles en surplus disponibles. Il propose de les transférer à la collection de Sietzu de Boer, qui habite à proximité et qui est prêt à les conserver en réserve. Tim Lovell suggère de conserver le sperme des mâles du Benelux de même que celui des mâles de San Diego pour des besoins futurs. Ceci permettrait également la possibilité de mélanger plus tard les populations des USA et du Benelux. IL pourrait être également utile que le responsable du studbook y inclu les populations captives du Nagaland et du Mizoram. e) Eperonnier Malais - Gary Robbins a présenté le studbook à l’EAZA. Il y a 29 oiseaux (15.13.1) dans le studbook. Le problème est qu’il n’y a pas d’oiseaux d’origine connue pour renforcer la population. La bonne nouvelle est que ces oiseaux se reproduisent bien en Malaisie et pourraient être relâchés en milieu sauvage. f) Eperonnier de Rothschild - GR a soumis un studbook à l’EAZA pour cette espèce également. Il y a 33 (18.13.2) oiseaux enregistrés. Même remarque que précédemment.GR consent continuer à tenir ces deux studbooks avec l’aide de JC. Il confie celui du Grand Argus à Jo Gregson du Zoo de Paington. g) Faisan à queue rousse – Rien à signaler. h) Faisan de Salvadori - Frédéric Verstappen rapporte: Pendant 2009 la population captive est passée de 42 à 46 oiseaux. Le sex ratio est parfait (23.23) mais seulement quelques femelles ont donné des oeufs fertiles. Il est possible que des échanges de mâles soient bénéfiques à quelques couples. Sur la base des données reçues, il semble qu’il y ait 3 ou 4 lignes génétiques dans cette population. Cependant des recherches complémentaires sont nécessaires. i) Paon vert – Le Tag EAZA a demandé à Ludo de gérer la population détenue dans les zoos. Ceci en coopération avec Wolfgang Mennig. On demandera aux zoos désirant coopérer d’envoyer des photos et si possible des vidéos à Wolfgang pour une première évaluation. Voir ci dessous § 8. 7 Eperonnier de Bornéo Au cours d’une récente visite à Singapour, Stuart Wilson a constaté la très bonne condition de la collection. Keith CHW informe que Whipsnade et Edimbourg construisent des locaux de quarantaine dans le nord de l’Ecosse. CBAG UK est prêt à participer au projet à hauteur de 4-5000 £. Ceci donnera à WPA la possibilité d’utiliser ces locaux dans le futur et la première utilisation pourrait être pour l’éperonnier de Borneo. Il semble qu’il y ait des douzaines d’oiseaux disponibles, tous d’origine sauvage connue. Les premiers oiseaux importés resteraient en UK. Cette proposition est unanimement approuvée par l’ECBG. 8 Paon vert L’ADN qui a pu être isolé à partir des échantillons des musées de Tring et de Raffles s’est révélé être de mauvaise qualité et il ne fût pas possible de le comparer avec celui obtenu à partir d’oiseaux 11 sauvages. Il n’est pas évident d’obtenir de nouveaux échantillons de ces localités, car aucun résultat n’a été publié jusqu’à maintenant. Il existerait deux peaux au muséum de Stockholm, dont l’une est montée. Alain Hennache a également transmis à Wolfgang 11 échantillons d’imperator sauvage du Vietnam. Certains venant de spécimens à yeux clairs et d’autres aux yeux foncés et ceci dans les deux sexes. La question de possibles différences génétiques n’est pas encore tranchée. JC fait remarquer que la Dr. Ina Pfeiffer n’a pas soumis de rapport écrit à ce jour et demande l’état financier du sujet. Au moyen de dons exclusifs et privés de ses propres membres, le Focus Group Paon vert Allemagne a financé la construction - en coopération avec les autorités Thaïs – de 6 grandes volières pour les paons verts au sein d’un Centre Royal d’Elevage en Thaïlande du nord. Ceci est le début d’un nouveau projet de conservation du Paon vert en Thailande, soutenu jusqu’à maintenant par le Focus Group Allemagne. Le Focus Groupe Paon vert Allemagne demande à ce que ces activités soient acceptées en tant que 2e. programme officiel du WPA pour le Paon vert, avec les mêmes objectifs, mais de meilleures précautions que celui de Malaisie. Les 6 couples reproducteurs seront prélevés dans la nature et d’origines connues. Comme l’objectif est de relâcher les jeunes élevés dans la nature, JC fait mention et demande la prise en compte des Conseils relatifs à la Réintroduction de l’IUCN. Tim Lovell rappelle le danger possible dû à la dépression de consanguinité, quoi qu’il en soit des recherches complémentaires seront nécessaires. L’ECBG soutient ces activités à ce jour mais demande de nouvelles évaluations avant toutes réintroductions. 9 Projet ADN du faisan de Wallich Il y a de bonnes nouvelles concernant les recherches «ADN” sur la population captive du faisan de Wallich. Enfin un chercheur a été trouvé pour mener ce travail. Le Prof. Anderson de l’University de Göteborg coordonnera ces travaux avec Christer Larsson de Nordens Ark. Le montant disponible alloué (2000£) permettra l’examen de 20 - 25 oiseaux maximum préférablement d’origines zoos. Si nécessaire des échantillons seront pris sur des oiseaux de collections privées. Dans ce dernier cas il est demandé aux coordinateurs de Chapitres de ne proposer que des oiseaux dont on connait les origines. Cette proposition est adoptée. 10 Importation d’oeufs du Zoo de Beijing en 12 Europe JC a préparé un projet concernant l’envoi en Europe (Zoo de Paignton) d’oeufs d’oiseaux d’origine sauvage depuis le Zoo de Beijing, les jeunes nés devant être intégrés dans les programmes existants d’ Elevage Captifs Européens. Pour commencer cela concerne des oeufs d’espèces courantes comme les Faisans dorés, Lady Amherst et Argentés en tant que projet pilote. Si réussi à ce stade, il pourrait être continué dans les années suivantes par des oeufs d’espèces plus rares. Les oiseaux issus de ces oeufs seront gérés par la suite par les Groupes Spécialisés existants (Faisans à collerettes Benelux et Faisans Argentés Allemagne). Ce projet est unanimement approuvé par l’EAZA Tag et a obtenu des commentaires très favorables du Groupe Spécialisé Elevage de Conservation de l’IUCN. Cette proposition est adoptée. 11 Développements en Inde John Corder a visité l’Inde en Mai et rapporte (caractères en gras par Heiner Jacken): “J’ai d’abord visité l’ Himachal Pradesh. J’ai passé 4 jours à Sarahan, observant et conseillant le Centre d’Elevage du Tragopan de Hastings. Les oiseaux étaient en fantastique condition et la routine adoptée par les gardes pour rendre les oiseaux confiants permet aux visiteurs de voir facilement les oiseaux. Où que vous regardiez il y avait des mâles adultes venant vers vous! J’ai travaillé avec Alam Singh à la formulation d’un plan d’élevage pour chacun des 23 oiseaux existants dans le programme d’élevage et une copie de ce document a été adoptée par le Groupe Spécialisé Faisans de l’Etat. Il sera également utilisé pour fournir des données exactes à inclure dans le premier Studbook de cette espèce ainsi que demandé par l’Autorité Centrale des Zoos Indiens. Lors de ma précédente visite en Octobre 2008, Le Groupe Spécialisé Faisan de l’Himachal avait aussi adopté un autre document que j’avais préparé : Un plan de développement pour le Tragopan de Hastings. Il y a eu un certain nombre de changements parmi les hauts fonctionnaires en Himachal et l’on m’a demandé d’actualiser les connaissances des nouveaux arrivants sur ce document. Ceci fût fait au cours d’un atelier d’une demi-journée puis d’une autre pour informer le nouveau Responsable en Chef de la Faune sauvage : Mr. A.K. Gupta. Les nouvelles volières à Sarahan se construisent doucement – chaque pierre, sac de ciment, etc.. doit être monté jusqu’au site sur plus d’un kilomètre, ce qui explique la lenteur. On espère que, pour le moins, la moitié des volières seront achevées cette année. La construction des nouvelles volières hexagonales pour les faisans de Wallich à Khariun se déroule bien et elles devraient être achevées et utilisables en Octobre. A l’occasion des visites sur ces deux sites de nouvelles volières, j’ai pu donner des conseils quant à des modifications mineures mais d’importance significative pour le bien être des oiseaux. J’en ai de même informé les hauts responsables. J’ai également consacré une demi-journée à discuter avec le Directeur du Tourisme de l’Himachal sur la façon dont les artisans locaux pourraient modifier leur production de tapis et châles afin d’y faire figurer des faisans. Je leur ai fourni un bon nombre de photos à utiliser dans leurs fabrications futures. Ils me donnèrent deux tapis dont le motif est le Tragopan de Hastings et j’ai apporté l’un d’eux à la réunion du WPA Allemagne pour lever des fonds. Les enchères de ce tapis rapportèrent 855 Euros, qui seront utilisés pour la formations des gardes asiatiques des centres d’élevage (Heiner Jacken). Les fonds obtenus par la vente de la vidéo sur le Tragopan de Hastings sont suffisants pour financer le voyage en UK d’au moins un garde pour formation et j’ai consacré 2 jours à recevoir des candidats potentiels. L’Autorité Centrale des Zoos Indiens m’avait demandé de visiter trois centres d’élevage de conservation en projets dans l’est de l’Inde, dans l’Etat de Mizoram ( Faisan de Hume et Tragopan de Blyth), l’Etat de l’Assam (éperonnier chinquis) et l’Etat du Nagaland (Tragopan de Blyth). Ces déplacements furent difficiles à organiser car les Etats du Mizoram et du Nagaland sont pratiquement fermés aux voyageurs étrangers en temps normal et encore plus du fait des élections générales qui avaient lieu lors de ma visite. J’ai voyagé au Mizoram et en Assam à mes frais, mais ne pût entrer au Nagaland en dépit d’une invitation personnelle du Garde en Chef de la Faune Sauvage et du CZA. J’avais précédemment rencontré des hauts responsables du Mizoram et de l’Assam à l’occasion d’un Séminaire sur les Faisans à Djarjeeling en Novembre dernier. Ils adhéraient totalement à nos projets et avaient exprimé le besoin de continuer de recevoir support et conseils de la WPA. Des ateliers d’une journée eurent lieu dans chacun des Etats (dont les rapports de visites sont disponibles). La situation au Nagaland fût moins positive, en dépit de l’appui des Services locaux de la Faune et je pense que si les conditions actuelles persistent il est peu probable que nous pourrons y travailler. Ceci est tout à fait décevant alors que j’avais reçu un appui très positif du Zoo de San Diego pour des actions conjointes sur le Tragopan de Blyth. Cependant dans la mesure ou le Tragopan de Blyth se trouve également dans le Mizoram, je pense ainsi que le CZA qu’un projet le concernant pourrait être développé dans cet Etat (en fait il figure déjà dans le Plan d’Elevage de Conservation Indien). Au Zoo d’Aizawl ( Mizoram), un couple des très rares paons verts a récemment été confisqué localement – première apparition de cette espèce dans l’Etat depuis de nombreuses années. Ces oiseaux ont été placés dans une excellente volière d’environ 2500 mètres carrés et un programme d’élevage a été établi pour ces oiseaux. J’ai réuni un certain nombre de photos et des vidéos pour Wolgang Menning. De très bonnes volières ont été construites pour les faisans de Hume qui offrent un bon potentiel pour l’élevage de ces faisans récupérés dans la nature. Le Zoo de Guwahati, capitale de l’Etat de l’Assam, a très peu de faisans pour le présent mais va construire très prochainement de nouvelles volières pour les Eperonniers Chinquis. Ils disposent d’un excellent site et ont déjà des programmes bien établis pour nombre d’espèces menacées. C’est l’un des meilleurs zoos que j’ai vu en Asie et il a un grand potentiel.Le Responsable en Chef de la Faune Sauvage vint spécialement pour me rencontrer et me fournit beaucoup d’aide après notre atelier. Il m’accompagna également pour visiter le programme réussi d’élevage du rhinocéros unicorne au Parc National de Kaziranga et les responsables locaux me demandèrent de les aider dans la préparation d’un Séminaire sur le programme du rhinocéros de Sumatra avec quelques autres membres du Groupe Spécialisé sur les Rhinos d’Asie. A Kaziranga, nous avons pu voir de nombreux Coqs Rouges bien qu’il se révèle beaucoup de signes d’hybridation dans le Parc. J’ai rédigé un rapport pour le responsable en charge du Parc et pour le CZA, et enverrai une copie au Groupe Européen Coqs Sauvages pour plus d’interprétation experte. Finalement à Guwahati, je fûs invité à visiter le programme de conservation du porc pygmé et à discuter diverses stratégies de réintroduction avec son Directeur. C’est un programme très bien développé avec une excellente coordination entre beaucoup d’organisations, et un bon exemple quant à l’efficacité obtenue lorsque la coopération est mise en 13 oeuvre comme modus opérandi. J’ai fait compte rendu de tous les sujets ci-dessus au Dr. B. R. Sharma et au CZA et ai été invité à revenir plus tard cette année. Il m’a confirmé son désir d’avoir une forte représentation des programmes d’élevage de conservation Indiens au prochain Symposium International de la WPA en Thaïlande en 2010. D’ores et déjà plusieurs Etats ont envoyés du personnel et de hauts responsables en Himachal Pradesh voir sur place les projets concernant les faisans, et des visites de même nature ont été proposées pour les personnes en charge au Mizoram et en Assam. Ceci constitue une stratégie efficace car elle utilise l’expertise existante en Inde. 12 Développements en Malaisie Gary Robbins a visité la Malaisie début Août 2009. Il a noté un transfert de personnel au cours de l’année dernière. Le département de Siti Hawa Yatins dans sa division conservation ex situ a été réduit d’un tiers. Les autres secteurs sont maintenant dirigés par Mohd Nawayai bin Yosak, le précédent directeur du Zoo de Malacca. Le département a décidé de continuer l’élevage des l’Eperonniers Malais pour des réintroductions à Sungai Dusin (15 oiseaux ont été récemment relâchés et plusieurs ont été entendus appelant dans les dernières semaines), de même que des paons verts pour éventuelle réintroduction dans le Parc National de Taman Negara, mais il arrête le projet de réintroduction de l’Eperonnier de Rothschild. Au cours de la visite du Zoo de Malakka, il a vu le couple reproducteur de Paon Vert, mais l’assistant vétérinaire lui confirma que les 5 jeunes élevés par les parents en 2008 étaient tous morts, sans pouvoir expliquer pourquoi. Cette situation n’était pas connue des HQ, alors qu’ils planifiaient la formation de nouveaux couples avec des oiseaux importés de UK. A la lumière de ces informations et du peu de progrès de l’élevage du Paon Vert au Zoo de Malakka ainsi que dans d’autres centres, Gary ne peut recommander d’envoyer de nouveaux oiseaux depuis l’Europe tant que le Département ne peut assurer des conditions de détention adéquates et un personnel fiable. Ainsi que Gary l’appris plus tard, différentes politiques concernant le Zoo de Negara et le Département de la faune Sauvage font l’objet de débat public dans la presse, ce qui peut les détourner de leur travail normal. 13 Développements en Chine 14 A la suite du dernier Conseil d’administration, j’ai discuté de mon implication en Chine avec mon collègue, Steven Browne, de façon que nous soyons tous deux au clair quant à celles- ci ainsi qu’à nos engagements respectifs. Je suis allé récemment en Inde et en Chine à différentes occasions pour des sujets diplomatiques et en ai profité pour passer quelque temps à Beijing afin de rencontrer des collègues du WPA entre d’autres fonctions officielles. Zhang Jing, Curateur des oiseaux au Zoo de Beijing, a conçu et construit actuellement une nouvelle série de volières pour l’élevage de conservation du Lophophore de Lhuys et des Ithagines. Ces volières ont bénéficié des apports obtenus lors des différents ateliers organisés par le WPA ainsi que des sessions de formation, en particulier, après discussions avec Andy Beer au Sparsholt Collège. On peut espérer qu’elles permettront au Zoo de Beijing d’améliorer significativement l’élevage de ces deux espèces dans d’excellentes conditions ex situ. On m’a demandé de faire une conférence à la Beijing Normal University, où j’ai reçu une grande hospitalité du Président de la WPA, le Prof. Zhang Guangmei et du Prof. Zhang Zhengwang. J’ai également pu rencontrer de nouveau Wang Nan et constater qu’il avait totalement récupéré de la tuberculose qui l’avait tenu hospitalisé pendant plusieurs mois. Ainsi que mentionné dans mon rapport sur l’Inde, un projet de Memorandum d’Accord entre le Zoo de Beijing et l’Autorité Centrale des Zoos Indiens a été rédigé après de nombreuses discussions à haut niveau diplomatique et il est légitime d’espérer que les personnels, les animaux et les projets d’élevage de conservation en seront tous les bénéficiaires. Cet accord a un champ beaucoup plus large que les seuls WPA et galliformes et implique de ce fait beaucoup d’autres institutions d’importance. A cette occasion, il fût suggéré que les projets d’élevage de conservation pourraient bénéficier de la translocation d’oeufs fertiles, selon une proposition d’Alain Hennache au TAG Galliformes et à l’EAZA l’année dernière. Pendant un nombre d’années, les restrictions dues à l’Influenza l’Aviaire ont stoppé les mouvements de pratiquement tous les galliformes et autres oiseaux pour les programmes d’élevage de conservation. Un nombre de Studbook internationaux ont eu à en souffrir des conséquences majeures. Un Projet a été formulé pour une translocation initiale entre les zoos de Beijing de Paignton. Ceci a été unanimement approuvé par le TAG Galliformes de l’EAZA et a reçu un appui immense et l’approbation du Groupe Spécialisé de l’Elevage de Conservation de l’IUCN. A un niveau préliminaire, le Président du WPA fût consulté à propos de l’implication de l’Association. Curieusement, ce Projet n’a pas été approuvé par le Galliforme SG. Selon les directives du Conseil, ce Projet sera discuté au prochain Meeting de l’ECBG au Portugal il en sera ultérieurement rendu compte au Conseil. EAZA et un nombre important de zoos majeurs à travers le monde ont été tenus informés des programmes d’élevage d’espèces menacées en Chine et il m’a été demandé de faciliter et d’aider certains échanges d’élevage. Plusieurs programmes d’élevages Chinois ont été inclus dans des studbooks internationaux pour la première fois. Au moment ou j’écris, Zhang Jing a fait une visite privée en UK et nous avons visité le Zoo de Paignton, AB Incubators, Paradise Park, the Wildlife Heritage Foundation, le Zoo d’Anvers, le Zoo d’ Howletts et le Zoo de Port Lympne. Nous avons donné trois présentations à la réunion du WPA France à Lamotte-Beuvron et aidé à l’organisation de visites réciproques pour des membres du WPA. WPA n’a pas contribué financièrement à tout ce qui précède, il n’est donc pas nécessaire d’établir un bilan financier. 14 Recencement Au cours de la dernière réunion (UK) il fût décidé de demander à Siro de mettre au point un système de recencement “online “ en Europe à l’automne 09. Il a ainsi conçu un website multilingue Européen dans lequel les éleveurs peuvent entrer leurs données directement “ on line”. Reportez-vous à : <ww.wpaeurope.ch.vu>. Siro aimerait que soit désigné un coordinateur pour chaque chapitre. 15 Formation Chapitres: Pour la première fois des certificats de formation ont été délivrés aux membres participants par tous les chapitres Européens du WPA. JC fait remarquer que la preuve d’une formation pourrait être très importante dans l’avenir. Atelier sur l’Elevage de Conservation: John Corder dirigera un atelier de 4 jours sur l’Elevage de Conservation en Thaïlande en Octobre 2010 avant le prochain Symposium sur les Galliformes du 7au14 Novembre 2010. Fritz Esser organisera un tour post-Symposium sur l’aviculture de 6 jours dans le Nord et de 3 jours dans le sud de la Thaïlande. 16 Grippe Aviaire Comme tout le monde est très occupé par la grippe porcine (H1N1) il n’y a aucun nouveau rapport sur la grippe aviaire (H1N5). 17 Traduction de la Monographie des Faisans en Anglais Il faut reconnaître que ce projet est très difficile. Toutes suggestions sont les bienvenues! 18 Autres sujets a) Visites par les Chapitres - Rien de particulier à mentionner. b) Tim Lovell a demandé d’examiner la possibilité d’une forme d’accréditation des éleveurs. Un nouveau Directeur a été nommé au zoo de Hanoi et le contact avec Dang Gia Tung a été rétabli. Bernard Giboin et Bernd Marcordes devaient aller au Vietnam. c) Apparemment il n’y a aucune nouvelle. d) WPA-France demande des recommandations sur une “liste rouge” des espèces détenues en captivité afin de les gérer sainement et d’aider les éleveurs dans leurs choix. 19 Prochaines réunions WPA-France 9-10 Avril 2010: réunion ECBG et journée de formation en Sologne. WPA-Germany 3-5 Septembre 2010: réunion ECBG et Convention Annuelle au Zoo de Cologne. Symposium International sur les Galliformes Novembre 2010 en Thaïlande. BREVES Voyage WPA-France 2010 : Le temps passant toujours plus vite que nous le souhaitons, nous ne sommes pas en mesure de préparer un voyage d’étude pour le printemps 2010. Mais que les fidèles de ces séjours éducatifs se rassurent, nous pensons être en mesure de vous proposer un voyage en fin de saison d’élevage(septembre/octobre). Le programme n’est pas encore fixé mais la destination pour cette année devrait être l’Allemagne. Jacky Fauster s’affaire sur ce dossier et devrait nous proposer des visites d’éleveurs et des grands zoos allemands. Nous vous tiendrons informés dans notre prochain bulletin. Voyage WPA-Allemagne : Une visite en Irland, le 13 et 14 mars prochain, est organisée par nos homologues germaniques. Au programme, la visite du zoo de Dublin et de deux collections privées. Pour les membres français qui seraient intéressés pour se joindre à ce voyage, contactez Jacky Fauster (0685665599) pour de plus amples renseignements. 15 Imprimante : L’édition de ce bulletin à pris un peu de retard… Bien sûr, réunir les articles, les relire, les illustrer, tout ça prend du temps, mais nous avons également été obligés d’avancer le renouvellement de notre imprimante. Les prix du matériel informatique ayant nettement baissés, l’entretien et le renouvellement des pièces usées (four, courroie…) sont devenus plus onéreux que l’achat d’un équipement neuf. Nous avons donc opté pour le remplacement de cet outil vital à la publication de notre bulletin. Nous somme désormais équipé d’une Imprimante OKI C5750 N. Faites nous partager vos expériences d’élevage : Vous êtes nombreux à apprécier la qualité de notre bulletin et nous vous en remercions. Comme nous avons eu l’occasion de le faire lors de notre dernière assemblée générale, nous vous invitons à nous faire partager vos expériences dans l’élevage des galliformes. Nous avons tous à apprendre les uns des autres, alors n’hésitez pas à pendre la plume et vos appareils photos pour nous présenter votre travail ou simplement vos oiseaux. Notre équipe de rédaction sera bien sûr là pour vous conseiller si nécessaire dans la rédaction ou la mise en valeur de vos expériences. J JOURNEE D’ETUDE ET DE FORMATION DU 10 AVRIL 2010 Organisée par WPA France à Lamotte Beuvron (41) Avec la participation d’Aviornis France. LE PROGRAMME PREVISIONNEL ET LE BULLETIN D’INSCRIPTION SONT EN ANNEXE 16 Les frais de participation à cette journée d’étude sont de 14 Euros par personne (café d’accueil compris sans le déjeuner). Le déjeuner peut être pris sur place à l’Hôtel des Bruyères (frais 27 Euros par personne et réservation obligatoire avec le bulletin d’inscription), soit sur tout autre lieu de restauration à la convenance du participant. La réservation d’un hébergement éventuel reste à votre initiative (sur place à l’Hôtel des Bruyères ou tout autre lieu d’hébergement…). Le certificat de formation théorique sera délivré aux participants à la fin de la journée. Les bulletins d’inscriptions, accompagnés du règlement, sont à envoyer avant le 25 mars 2010 à Daniel Stréhlé, 7 Montée de la Castagnette, 07200 Saint Privat. L Recensement 2009 : e tableau suivant présente le bilan au 1er février 2010 du recensement 2009 de nos galliformes captifs. Il cumule les effectifs des 38 membres du WPA-France, soit à peu près 47 % des membres à jours de cotisation, qui ont répondu pour cette année. Parmi ceux-ci, 5 éleveurs qui n’avaient pas encore participé. Ces chiffres restent inférieurs aux 42 réponses de 2008 et ne permettent pas une analyse comparative aisée des effectifs d’oiseaux obtenus. Merci à ceux qui on répondu à ce recensement qui permet, groupé avec les recensements des autres chapitres, d’estimer les effectifs européens des espèces que nous élevons. Nous profitons également pour rappeler que seuls les membres ayant répondu à ce recensement pourront accéder aux coordonnées des éleveurs recensés. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et les recensements des oiseaux pour 2009 peuvent encore être envoyés. Recensement WPA France Nom : Prénom : Espèce Inventaire 2009 jeunes 2009 Mâle adulte Femelle adulte M 2 2 5 F Non sexé couples reproducteurs 0 0 0 2 5 4 3 0 4 28 33 33 30 0 22 13 15 19 20 0 12 19 21 24 25 0 19 6 5 4 4 0 5 6 6 0 2 0 5 2 3 0 0 0 2 1 1 0 0 0 1 0 0 3 5 0 0 5 4 7 8 0 4 7 9 1 1 0 7 1 1 0 0 0 1 22 20 12 9 3 19 8 7 0 1 0 7 8 7 2 2 0 5 4 6 1 0 0 3 Faisans Argusianus argus argus Grand Argus Catreus wallichii Faisan de Wallich Chrysolophus amhersti Faisan de Lady Amherst Chrysolophus pictus Faisan doré Chrysolophus pictus Faisan doré 5000 Crossoptilon auritum hoki bleu Crossoptilon crossoptilon Hoki blanc Crossoptilon mantchuricum Hoki brun Gallus gallus Coq rouge (sous espèce inconnue) Gallus gallus gallus Gallus lafayettei Coq de Lafayette Gallus sonneratii Coq de Sonnerat Gallus varius Coq de Java Lophophorus impeyanus Lophophore resplendissant Lophura diardi Faisan prélat Lophura edwardsi edwardsi Faisan d'Edwards Lophura edwardsi hatinhensis Faisan du Vietnam 17 Nom : Prénom : Espèce Lophura ignita ignita/nobilis Faisan noble de Bornéo Lophura ignita rufa Faisan de Vieillot Lophura leucomelana crawfurdi Faisan de Sharpe Lophura leucomelana (ssp inconnue) Faisan kalij Lophura leucomelana hamiltonii Faisan à huppe blanche Lophura leucomelana lathami Faisan de Horsfield Lophura leucomelana lineata Faisan de Raynaud Lophura nycthemera (ssp inconnue) Faisan argenté Lophura nycthemera berliozi Faisan de Berlioz Lophura nycthemera nycthemera Faisan argenté Lophura swinhoii Faisan de Swinhoe Pavo cristatus Paon bleu Pavo muticus Paon spicifère (ssp inconnue) Pavo muticus imperator Paon spicifère d'Indochine Pavo muticus muticus Paon spicifère de Java Pavo muticus spicifer Paon spicifère de Birmanie Phasianus colchicus colchicus Fiasn de Colchide Phasianus colchicus formosanus Faisan de Formose Phasianus colchicus torquatus Faisan à collier de Chine Phasianus versicolor Faisan versicolore (ssp inconnue) Polyplectron bicalcaratum Eperonnier chinquis (ssp inconnue) Polyplectron bicalcaratum bicalcaratum 18 Inventaire 2009 jeunes 2009 Mâle adulte Femelle adulte M F 5 6 6 4 0 4 9 8 3 2 0 7 1 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 4 5 0 0 0 3 1 1 0 0 0 1 2 2 2 2 0 2 18 23 16 17 0 14 0 0 0 0 0 0 3 4 0 0 0 2 16 23 5 8 0 15 50 52 12 70 10 41 4 4 1 1 0 4 4 6 1 1 0 3 4 6 3 2 0 4 4 4 1 1 0 4 3 5 0 0 0 2 3 6 10 10 0 3 1 2 0 0 0 1 4 8 2 2 0 3 13 14 7 6 1 13 4 4 44 00 00 00 22 couples reproducteurs Non sexé Nom : Prénom : Espèce Eperonnier chinquis de Birmanie Polyplectron chalcurum Eperonnier à queue bronzée Polyplectron emphanum Eperonnier de Palawan Polyplectron germaini Eperonnier de Germain Polyplectron inopinatum Eperonnier de Rothschild Pucrasia macrolopha Eulophe Syrmaticum ellioti Faisan d'Elliot Syrmaticus humiae Faisan de Hume Syrmaticus mikado Faisan mikado Syrmaticus reevesi Faisan vénéré Syrmaticus sommerringi ijimae Faisan d'Ijima Syrmaticus sommerringi scintillans Faisan scintillant Syrmaticus sommerringi soemmerringi Faisan de Soemmerring Tragopan caboti Tragopan de Cabot Tragopan satyra Tragopan satyre Tragopan temminckii Tragopan de Temminck Perdrix et Francolins Alectoris barbara Perdrix gambra Alectoris chukar Perdrix choukar Alectoris philbyi Perdrix de Philby Alectoris rufa Perdrix rouge Arborophila gingica Torquéole de Ghigi Inventaire 2009 Mâle adulte Femelle adulte 4 4 2 jeunes 2009 M F 2 0 13 13 3 0 0 couples reproducteurs Non sexé 0 2 0 0 1 1 1 15 10 4 0 0 0 3 7 8 0 0 0 7 11 11 1 1 0 9 10 11 5 15 0 9 2 3 0 0 0 2 9 8 3 2 0 7 19 47 22 25 0 19 2 2 0 0 0 2 5 5 0 0 0 5 3 2 0 2 0 2 14 8 2 5 0 8 23 30 11 4 0 19 23 22 14 12 0 19 6 6 10 15 0 6 4 6 0 0 25 4 2 2 2 2 0 1 8 8 1 0 30 1008 5 3 0 1 0 3 19 Nom : Prénom : Espèce Bambusicola fytchii Bambusicole de Fytch Francolinus erckelii Francolin d'Erckel Francolinus francolinus Francolin noir Francolinus hildebrandti Francolin de Hildebrandt Francolinus leucoscepus Francolin à cou jaune Perdix perdix Perdrix grise Tetraogallus himalayensis Tétraogalle de l'Himalaya Inventaire 2009 jeunes 2009 Mâle adulte Femelle adulte M F 1 3 1 0 0 1 2 4 0 0 0 2 3 1 2 1 0 1 1 0 0 0 0 0 4 4 6 4 6 4 4 5 4 7 20 1504 2 1 0 0 0 0 6 3 10 8 0 3 1 4 0 0 0 1 1 2 0 0 0 1 17 25 15 32 0 17 16 19 37 23 0 16 8 8 25 12 0 8 10 8 0 0 0 8 17 20 21 21 0 14 1 2 0 0 0 1 2 4 0 0 0 2 11 11 0 0 0 11 2 0 0 0 0 0 2 22 11 1 1 0 0 1 1 couples reproducteurs Non sexé Colins Callipepla squamata Colin écaillé Colinus cristatus Colin huppé Colinus viginianus ridgwayi Colin de Ridgway Colinus virginianus virginianus Colin de Virginie Lophortyx californica Colin de Californie Lophortyx gambelli Colin de Gambel Oreortyx picta Colin des montagnes Cailles Coturnix chinensis Caille peinte Coturnix coromandelica Caille de Coromandèle ou nattée Coturnix coturnix Caille des blés Coturnix japonica Caille du Japon Coturnix delegorguei Caille arlequin Rollulus roulroul 2 20 Nom : Prénom : Espèce Rouloul couronné Inventaire 2009 Mâle adulte Femelle adulte 2 2 1 jeunes 2009 M F 1 0 2 2 4 1 1 couples reproducteurs Non sexé 0 1 0 0 1 1 1 0 2 6 2 1 0 4 3 6 25 28 6 2 1 1 3 2 0 1 1 1 0 0 2 1 1 1 0 0 0 1 1 1 0 0 0 1 4 10 3 5 0 4 3 4 3 5 0 2 4 5 0 0 0 3 1 2 1 2 0 1 3 3 0 0 0 2 Hoccos, pénélopes et ortalides Crax daubentoni Hocco de Daubenton Crax rubra Grand Hocco Dindons Agriocharis ocellata Dindon ocellé Meleagris gallopavo Dindon sauvage Tétras, gélinottes et lagopèdes Bonasa bonasia Gélinotte des bois Bonasa umbellus Gélinotte huppée Lagopus lagopus Lagopède des Saules (ssp inconnue) Tetrao tetrix Tétras lyre Tetrao urogallus Grand tétras Pintades Acryllium vulturinum Pintade vulturine Guttera edouardi Pintade huppée Guttera pucherani Pintade de Pucheran Numida meleagris Pintade à casque 21 Boutique WPA France T-shirt WPA : 5 e + port Incubation pratique : 28 e + port + port Monographie des faisans par A.Hennache & M.Ottaviani : 85 e + port DVD Western Tragopan : 15 e + port Sweat WPA : 25 e + port Partridges et Francolins par G.E.S Robbins : 47 e Cassette "artificial insemination" : 15 e + port Presse papier WPA bleu ou noir: 20 e + port Pour toute commande contacter : Daniel Stréhlé, 7 montée de la castagnette, 07200 St Privat. Tel : 04 75 93 46 07 . [email protected] Fréderic Courteaux, 27 route de Paris, 27230 Duranville - tél : 06 80 41 52 41 22 [email protected] Présentation de Paras Singh Il y a quelque temps, Paras Singh me contactait pour me demander des photos de faisans en vue de réaliser un poster sur les faisans du Népal afin de promouvoir la conservation de ces oiseaux. Le poster finalisé a ensuite été envoyé aux différents chapitres de la WPA dont la WPA France et l’idée me vint alors de lui demander un petit texte de présentation pour accompagner ce poster, texte que j’ai traduit ici : Paras Singh a passé son enfance dans un village reculé du Népal où les faisans de Kalij venaient communément se nourrir dans les champs près de sa maison. Cette passion pour la nature le poussa à suivre des études sur la gestion des forêts puis il se spécialisa en ornithologie et en mammologie dans le même institut. Au cours de ses études, il a eu l’opportunité de travailler sur le faisan de Wallich dans la vallée de Dhorpatan. Cette étude de terrain a été pour lui une véritable révélation et l’a encouragé à se spécialiser dans les faisans. En 2003, il a reçu une subvention d’Oriental Bird Club pour mener des études in situ sur le francolin des marais (ou multiraies) dans la Suklaphanta Wildlife Reserve. Puis, la WPA, le Pheasant Specialist Group, OBC, Peter & Carol Inskipp l’ont aidé, de différentes manières, à mener des recherches sur le faisan de Wallich dans la Dhorpatan Hunting Reserve et le Rara National Park. Ensuite, il concentra son activité sur des projets de conservation et d’éducation dans la Pipar Area qui représente le seul site au Népal sur lequel travaille la WPA. Actuellement, il travaille sur l’Annapurna Conservation Area Project (ACAP) en tant que responsable de projet avec comme objectif de protéger les faisans du site de Pipar. Il projette aussi d’associer la WPA et l’ACAP pour venir en aide à la population locale vraiment misérable afin que les villageois cessent de chasser et de piéger les faisans sur Pipar. Cette année, en collaboration avec Ivan William Scott, membre WPA, il souhaite intégrer la conservation des faisans comme sujet d’examen aux étudiants en doctorat dans le but d’éveiller des vocations et ainsi encourager d’autres actions sur la recherche et la conservation de la faune et de la flore au Népal. Il mène, en ce moment, une importante étude de terrain sur le francolin des marais dans la Suklaphanta Wildlife Reserve (financée par la Nagao Natural Environment Foundation) et m’a promis la primeur de ses travaux pour le livre sur les cailles, perdrix et francolins… Michel Ottaviani 23 WORLD PHEASANT ASSOCIATION 5e SYMPOSIUM INTERNATIONAL des GALLIFORMES 7-14 NOVEMBRE 2010, CHIANG MAI, THAILAND Information Préliminaires pour les participants La World Pheasant Association (WPA), en collaboration avec la King Mongkut’s University de Technologie, Thornburi (KMUTT), est heureuse d’ annoncer les programmes d’un symposium sur la conservation et la gestion durable de toutes les espèces de faisans, perdrix, cailles, francolins et pintades, avec un objectif particulier sur l’Asie, les espèces menacées et leurs habitats. Ce symposium fait suite à celui tenu en Chine (International Symposium of Galliformes) en Octobre 2007. Il est organisé conjointement par le WPA, le KMUTT et le IUCN-SSC/WPA Galliformes Specialist Group. Son objectif est de réunir tous ceux ayant des intérêts pour la conservation de ces oiseaux et de leurs habitats. Son Comité International d’organisation s’est efforcé d’organiser un symposium à la fois informatif et à la portée de tous les membres du WPA désirant s’y impliquer. Le Comité offre en cette occasion des séjours exceptionnels à des prix négociés particulièrement avantageux pour les participants au symposium. Une partie des gains ainsi réalisés servira à s’assurer la présence de notables participants que le Comité estime essentielle au succès du symposium, mais nécessitant une aide financière. Veuillez noter que ces prix et programmes sont susceptibles d’ajustements mineurs. La première partie du symposium se tiendra au 4-étoiles Imperial Mae Ping Hôtel à Chiang Mai. Les participants pourront loger à l’Imperial Mae Ping ou au moins coûtant et très proche 2-étoiles Asia hôtel. Le Dimanche 7 Novembre sera consacré aux arrivées et enregistrements. Les sessions formelles débuteront le matin du Lundi 8 Novembre avec une rapide cérémonie d’ouverture, un programme de présentations courtes, de sessions de posters, de débats et ce pendant trois jours. Des excursions journalières vers des sites proches d’intérêt seront organisées pour ceux ne désirant pas suivre les sessions officielles (un coût de participation réduit au symposium est offert à ceux –ci). Deux dîners seront offerts, l’un dans le superbe jardin qui jouxte l’hôtel ainsi que le banquet officiel de la WPA. Les deux autres soirs les participants sont encouragés à explorer la variété de restaurants et de bars proches de l’hôtel ou de faire leurs choix parmi ceux existants dans l’hôtel même. Le Jeudi 11 Novembre le symposium se déplacera dans un hôtel à 2-3 heures de voiture au nord de Chiang Mai, entre les Parcs Nationaux de Dio Inthanon et de Dio Su Thep. Des excursions de terrain seront possibles dans ces deux Parcs Nationaux, les sessions et discussions seront consacrées aux problèmes des galliformes. Le soir du Samedi 13 Novembre aura lieu la clôture formelle du symposium et les participants pourront prendre le chemin du retour le jour suivant ou rejoindre un programme postsymposium. D’excellents programmes pré- et post-symposium ont été organisés pour les observateurs d’oiseaux, les naturalistes, les éleveurs ainsi que pour ceux intéressés par les populations et cultures locales. Programmes Pré- et post-symposium et ateliers Un programme pré-symposium et cinq programmes post-symposium sont disponibles pour tous les goûts et permettant aux délégués de visiter des sites de renommées mondiales ou des endroits hors des sentiers battus accompagnés par des guides experts. Les coûts de ces programmes ont été négociés aussi bas que possible avec des compagnies officielles ainsi qu’avec des agences bien connues du WPA. Le programme pré-symposium visitera les sites d’intérêt culturel et historique autour de Bangkok. Les cinq programmes post-symposium comprennent : Un tour culturel de la Thaïlande du Nord; une visite d’un site de recherches sur les faisans; un tour des centres d’élevage captif des faisans ; un tour d’observation ornithologique de la Thaïlande du Nord ; et un voyage culturel de 12 jours au Laos et au Cambodge. Ces programmes pré et post-symposium sont ouverts à tous les délégués mais les réservations sont conseillées dés que possible. De plus, le programme comprend un atelier pré-symposium sur l’Elevage de Conservation et un atelier post-symposium de Formation des Scientifiques. Ces ateliers se dérouleront pendant cinq jours respectivement dans un centre d’élevage en captivité prés de Chiang Mai et au KMUTT à Bangkok. 24 Coûts Les coûts sont encore à finaliser car nous sommes encore en négociation mais ce qui suit constitue un guide fiable NB Prix par personne Occupation Double* Occup Single * GB£ GB£ 4 nuits Imperial Mae Ping Hôtel 4 nuits Asia Hôtel 3 nuits nord de Chiang Mai Frais de réservation Transport vers et au nord de Chiang Mai Frais de participation au Symposium Avant le 31 Mars 2010 Frais de participation d’une personne accompagnante (ne participant pas aux sessions du symposium) Total (si enregistrement avant le 31 Mars 2010) 120** 64** 90** 50 50 60** 32** 45** 50 50 170 170 50 375 (Mae Ping) 347 (Asia Hotel) 50 480 (Mae Ping) 424 (Asia Hotel) Après le 31 Mars 2010 et avant la clôture des réservations le 30 Aout 2010 les frais de participation au symposium seront de £200 Tours Pré-symposium tour de Bangkok Post-symposium tours Tour de 12 jours Laos & Cambodge coûts Indicatifs £300 - 350 £550 - 650 £900 – 950 *Les prix d’hôtels Thais sont toujours par chambre, ainsi une occupation single coûte le double d’une occupation à deux. **Ces prix sont indicatifs, basés sur un taux de change THB 55:GB £1 (30 Novembre 2009) et sujets à modifications selon les taux de 2010. Nous espérons pouvoir donner une aide financière à un nombre de jeunes adeptes de la conservation désirant participer au symposium. Une telle aide consistera en l’exemption des frais de participation au symposium ainsi que des subventions aux frais de séjour et de subsistance. Les frais de visas et de voyages sont à la charge de chacun. Toute information complémentaire concernant le symposium, les programmes pré- et post- symposium ainsi qu’une fiche d’inscription seront disponibles très prochainement sur le WPA website www.pheasant.org. uk, ou peuvent être reçues par la poste en retournant le coupon ci-dessous à WPA office (ou pour les non anglophones, contactez Alain Hennache [email protected] avant le 15 mars 2009) : Barbara Ingman, Administrator World Pheasant Association, Newcastle University Biology Field Station, Close House Estate, Heddon on the Wall, Newcastle upon Type, NE15 0HT, UK Email: [email protected] Tel. (depuis UK): 0845 2410929 Tel. (en dehors UK): +44 (0)1661 853397 ----------------------------------------------------------------------- I would like further information about the 5th International Galliformes Symposium in Thailand Name ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………. Address ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………… ……………………………………………………………………………….. ……………………………………………………. Postcode Email address ……………………………………………………………….... Telephone number ……………………………… Are you a member of WPA-France ? …………….. 25