Séquence 1 : L`Afrique, un continent confronté à de nombreuses
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Séquence 1 : L`Afrique, un continent confronté à de nombreuses
Séquence 1 : L’Afrique, un continent confronté à de nombreuses difficultés Etude de cas : A la découverte du Sénégal Groupe E : L’agriculture, un secteur essentiel et menacé DOCUMENTS I. Le secteur agricole au Sénégal A. La production et la transformation agricole Document 1 :Les grands moulins de Dakar Les grands moulins de Dakar localisés dans la zone industrielle du port, emploient plusieurs centaines d’employés. Le blé local et importé est réceptionné, puis transformé en farine dans des machines industrielles modernes et enfin stocké et expédié vers les acheteurs. Un système de gestion informatisé permet de gérer les stocks et la distribution. Les farines produites sont nombreuses et variées, certaines sont destinées à l’usage domestique (boulangers, particuliers, industries alimentaires…), d’autres serviront pour les aliments du bétail. D’après Le Meunier, Revue des Grands Moulins de Dakar, n°9 janv. 2005. 2 1 3 1 Document 2 : Huilerie dans la zone industrielle de Bel air à Dakar (Vue prise dans les années 1980 après la nationalisation). Roland Pourtier Villes Africaines, Documentation photographique n°8009, juin 1999. Document 3 : Les débouchés de la production d’arachide Les débouchés de la production d’arachide sont nombreux. Ce produit agricole, qui contient notamment des protéines (vitamine B), est utilisé pour faire de l’huile, du savon, du beurre de cacahuète. Les grosses graines sont aussi grillées pour les confiseries. C. GENTILINI, Dakar, 2004 B. L’organisation du monde rural Document 4 : L’organisation d’un village Ce village est disposé en rond et constitué d'habitations appelées cases. Elles sont pour la plupart, circulaires bien qu'on devine ici quelques cases rectangulaires. Les murs sont fabriqués en torchis (mélange de boue et de paille séchées) ou en pisé ( boue séchée). Les cases sont coiffées de toits coniques à forte pente pour évacuer les eaux de pluie abondantes en saison humide. Ces toits sont faits de chaume provenant souvent de la paille de mil et d'autres plantes de la savane ou parfois de nattes de raphia (fibre tirée du palmier). Ce village comme tous les villages de savane possède des greniers pour engranger les récoltes. Ils sont séparés des cases d'habitation. On en aperçoit au centre du village et sur la gauche. Ils sont construits comme les cases mais sont plus petits et surélevés sur pilotis ou sur des pierres. Les récoltes sont ainsi protégées des rongeurs. Devant les cases existent des séchoirs pour les plantes et des mortiers où 2 fois par jour pendant 2 à 3 heures les femmes pilent les céréales ou les tubercules. On peut remarquer qu'il y a plusieurs groupes de cases rassemblés autour d'une sorte de cour. Il s'agit d'enclos familiaux qui correspondent pour chacun d'eux à un lignage c'est-à-dire à une famille au sens large (parents, oncles, cousins...). Un autre groupe de cases est visible à l'arrière plan. Tout autour du village s'étendent des champs permanents cultivés intensivement toute l'année et abondamment arrosés. Ce sont les " jardins de case ". Ils sont soigneusement entretenus par les femmes. Ils sont enrichis par les déchets domestiques et animaux et fournissent l'approvisionnement quotidien indispensable en légumes, en condiments (pois, haricots, oignons, piments...) et en fruits (grâce aux arbres utiles qu'on devine à gauche de la photographie). L'introduction de matériaux importés comme la tôle ondulée traduit certains changements de la vie moderne. D’après M.D. Lang Etude de paysage ruraux, Diapofilm Village Africain de la savane au Sénégal 2 II. Les difficultés rencontrées et les solutions Document 5 : La production de l’arachide en crise La production d’arachide au Sénégal est globalement en baisse depuis les années 1960. Cela s’explique en partie par l’instabilité et la baisse du prix de l’arachide. Il est cependant important de noter que la production arachidière varie énormément d’années en années. Cela s’explique avant tout par l'insécurité climatique qui règne sur la majeure partie du Sénégal. Des phases de sécheresse et des pluies irrégulières et mal réparties au cours de l’hivernage constituent de graves contraintes pour la paysannerie. Ce fut le cas notamment en 1972, 1977, 1980, 1983, 1985, 1992 et 1997. D’après l’Atlas du Sénégal, les éditions JA, Paris, 2000 Document 6 : Les criquets, une menace pour l’agriculture Le Quotidien, 15/10/2004 Document 7 : La concurrence agricole étrangère Les échos des marchés OIGNON ET POMME DE TERRE : Les produits importés comme locaux sont bien présents sur le marché mais ils subissent la concurrence des produits importés. En effet, même s’il sont produits parfois à l’autre bout du monde ces produits arrivent au Sénégal qui n’est pratiquement pas protégé par des taxes sur les produits étrangers. Cette situation générale en Afrique pénalisent aujourd’hui beaucoup de producteurs. Les prix, particulièrement ceux du galmy (oignon local) restent cependant encore abordable et cela permet au galmy de continuer à résister à la concurrence de l'oignon importé. En effet ces oignons souvent produits dans des coopératives restent concurrentiels. En revanche, il n’y a pratiquement pas de pomme de terre locale sur le marché, c'est plutôt la pomme de terre importée qui occupe les stocks et les étals. Et elle coûte entre 450 et 600 Fcfa le kilo. L’oignon importé s'achète entre 300 et 350 Fcfa le kilo, tandis que le galmy se paie entre 275 Fcfa et 300 Fcfa. D’après l’article de Adama Mbodj, Le Soleil, 15/11/2004 650 F cfa = 1 euro Document 8 : Les solutions africaines face à la misère 1. Association de producteurs qui se partagent les moyens de production ( outils, achat d’engrais, matériaux), qui commercialisent ensemble leurs productions et qui se partagent les bénéfices. 1. 3