UNE FILLE D`AVRIL. C`est fou, comme une simple rencontre peut

Transcription

UNE FILLE D`AVRIL. C`est fou, comme une simple rencontre peut
Publié par ALEXANDRE SEBA, Cahier “Lille et la métropole”
UNE FILLE D’AVRIL. C’est fou, comme une simple rencontre peut parfois tout changer. Encore faut-­‐il aller la chercher. Oser taper à la (bonne) porte quand on sent une belle ouverture cachée derrière. Et suivre ainsi ses désirs, ses plaisirs, pour que tout puisse faire des (beaux) souvenirs. De Lille jusqu’à Belle-­‐Île-­‐en Mer, avec un truc qui colle encore au cœur et au corps. Que l’on s’appelle Gloria, Jeanne ou Hélène, comme la fille (d’avril) vue sur scène au concert de Souchon et Voulzy, vendredi soir, et originaire d’ici. La même qui alla donc se jeter à l’eau, en toquant un soir à la loge de Laurent Voulzy, après avoir déjà jeté des filets dans l’oreille des maisons de disques. Et tenté de vivre son rêve, celui qu’elle avait fait durant toutes ses nuits (sans Kim Wilde). A savoir : vivre de sa passion, la musique. Celle qui donne, aussi, la même couleur aux gens, gentiment. Hélène, la Lilloise qui a conquis les chœurs
de Souchon et Voulzy
Actuellement en tournée avec Alain Souchon et Laurent Voulzy, la Lilloise Hélène L. était de passage sur scène et dans sa ville vendredi dernier. Chanteuse et musicienne depuis son plus jeune âge, elle réalise aujourd’hui un rêve, en jouant tous les soirs avec deux de ses artistes préférés. « En se baladant dans le bois, autour de Lille, Laurent a trouvé une fée, raconte Alain
Souchon, sur la scène du Zénith Arena. Elle s’appelle Hélène L. » Et la belle
musicienne, aux côtés de son idole d’enfance, Laurent Voulzy, vit elle-même un
véritable conte féerique. « Il y a encore deux ans j’étais dans ma chambre, à Lille, et
m’imaginais en train de chanter avec lui », dit-elle.
Depuis avril, elle accompagne sur scène, aux cordes et aux chœurs, le duo SouchonVoulzy, réuni pour la première fois face au public après 40 ans de collaboration. « Un
rêve » pour cette Lilloise, initiée à la musique depuis l’âge de trois ans et qui a écumé
les petites scènes locales, couru les auditions et démarché les éditeurs, avec ses
chansons, ces dernières années. Une période parfois difficile, durant laquelle « on se
remet souvent en question, on doute beaucoup ».
Et puis un jour…
« Un jour, Laurent Vouzy est venu chanter dans le théâtre où je travaillais à Roubaix,
en 2012. Je me suis dit c’est l’occasion ou jamais ! », se souvient Hélène. Elle toque
ce soir-là à la porte du chanteur et lui joue une de ses chansons à la guitare. Un mois
plus tard, elle lui envoie une maquette, comme convenu. « Deux jours après il m’a
laissé un message sur mon répondeur : J’aime beaucoup votre voix. Je vais voir ce
que je peux faire mais, dans tous les cas, j’ai envie de vous aider. » La correspondance
musicale s’installe alors entre les deux artistes. « Je lui ai envoyé mes morceaux
pendant un an en les retravaillant selon ses conseils. Puis l’été dernier, il m’a dit : Je
vais produire votre album (en lui écrivant même deux chansons). »
Sur scène, entre Souchon et Voulzy
Mais la belle histoire ne s’arrête pas là. Il y a quatre mois, Hélène est conviée dans le
studio du chanteur, à Paris, face également à Alain Souchon. On lui dit : « On a besoin
d’un clavier d’appoint et d’une guitare pour la tournée ». Elle nous dit aujourd’hui
qu’elle était « pétrifiée » durant l’essai. Et que se retrouver à présent sur scène, entre
Alain Souchon et Laurent Voulzy, « leur bienveillance et leur humanité » est « une
chance, un cadeau », pour lequel elle ne les remerciera jamais assez. « Quand vous
vous retrouvez à jouer Foule sentimentale avec eux, je dois me pincer pour y croire,
c’est fou. » Un peu comme un mieux, un rêve, un cheval de princesse.

Documents pareils