Colos et centres de loisirs : Institutions et pratiques
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Colos et centres de loisirs : Institutions et pratiques
© MATRICE éditions, 2010 71, rue des Camélias, 91270 Vigneux ISBN : 978-2-918555-02-5 PRIX : 33 € Jean HOUSSAYE Cet ouvrage est le résultat du deuxième symposium consacré aux recherches sur les centres de vacances et de loisirs, organisé par le laboratoire CIVIIC (Sciences de l’éducation, Université de Rouen) en mai 2008. Il fait suite à un premier ouvrage, Colos et centres de loisirs : recherches (2007), luimême issu du premier symposium sur la question organisé en mai 2005 par le même laboratoire. La volonté de ces deux rencontres était la même : susciter et donner à voir les travaux sur le domaine des loisirs collectifs des enfants et des adolescents. En quelque sorte imposer ce secteur dans le champ de la recherche en éducation. Certes les recherches sur le sujet restent balbutiantes, peu nombreuses et peu considérées. Mais il se pourrait que le climat soit en train de changer et qu’il devienne évident que ce secteur entre désormais dans les problématiques de recherches en éducation. Nous voulons contribuer à le faire émerger et à le rendre visible. C’est pourquoi le laboratoire s’est proposé d’organiser ces symposiums consacrés aux recherches sur les centres de vacances et de loisirs des enfants. Ils visent à rassembler les chercheurs qui examinent ce domaine actuellement pour leur permettre d’échanger les recherches, de favoriser les confrontations et de donner ainsi à voir, de façon distanciée et circonstanciée, les travaux en cours. Les contacts établis depuis quelques années ont montré qu’il existe bien un vivier de recherches disséminé dans différents secteurs. Les actes du premier symposium en témoignaient, ceux du deuxième le confirment, sur la base d’un renouvellement significatif. Colos et centres de loisirs : institutions et pratiques éducatives en fait la preuve. institutions et pratiques pédagogiques Jean HOUSSAYE Colos et centres de loisirs Jean Houssaye est professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen et directeur du laboratoire de sciences de l’éducation CIVIIC. Colos et centres de loisirs : DIRECTION Présentation Jean HOUSSAYE Sciences de l’Education – CIVIIC Université de Rouen Cet ouvrage est le résultat du deuxième symposium consacré aux recherches sur les centres de vacances et de loisirs, organisé par le laboratoire CIVIIC (Sciences de l’éducation, Université de Rouen) en mai 2008. Il fait suite à un premier ouvrage, Colos et centres de loisirs : recherches (2007), lui-même issu du premier symposium sur la question organisé en mai 2005 par le même laboratoire. La volonté de ces deux rencontres était la même : susciter et donner à voir les travaux sur le domaine des loisirs collectifs des enfants et des adolescents. En quelque sorte imposer ce secteur dans le champ de la recherche en éducation. Il est bien vrai que la recherche en éducation a ses lettres de noblesse : tout ce qui concerne l’enseignement est massivement privilégié. Cependant, peu à peu, d’autres domaines sont aussi considérés. L’éducation des adultes, l’éducation familiale, le secteur social et le secteur santé. Par contre, les loisirs organisés des enfants ont beaucoup plus de mal à être pris en compte. Ce qui est curieux, puisque les origines sont lointaines. Les patronages, ancêtres des centres aérés et des actuels CLSH (les centres de loisirs sans hébergement qui, eux-mêmes, se nomment accueils –7– de loisirs depuis 2006), naissent au début du XIXe siècle. Les colonies de vacances (qui deviendront centres de vacances en 1973 et séjours de vacances en 2006) ont été créées en 1876. Des millions d’enfants ont fréquenté ces structures de loisirs et continuent à le faire. Il s’agit donc là d’un fait de société indéniable qui contribue pleinement à l’œuvre éducative. Les acteurs sont multiples et traversent la société sous différents angles : ministères, municipalités, associations, entreprises, familles, écoles, structures de jeunesse, enfants… On ne peut pas parler de phénomène marginal ou éphémère. Et pourtant les recherches sur le sujet restent balbutiantes, peu nombreuses et peu considérées. Il se pourrait que ce secteur, à force d’être considéré comme péri-scolaire, para-scolaire ou extra-scolaire, ait pâti de l’ombre portée sur lui par l’école et que sa visibilité en ait été très réduite. Il se pourrait encore que ses acteurs et organisateurs institutionnels, traditionnels et privilégiés, soient restés plus ou moins volontairement éloignés des lieux de recherche classiques, notamment de l’université. Mais il se pourrait aussi que le climat soit en train de changer et qu’il devienne évident que ce secteur entre désormais dans les problématiques de recherche en éducation. Nous voulons contribuer à le faire émerger et à le rendre visible. C’est pourquoi nous nous sommes proposé d’organiser ces symposiums consacrés aux recherches sur les centres de vacances et de loisirs des enfants. Ils visent à rassembler les chercheurs qui examinent ce domaine actuellement pour leur permettre d’échanger les recherches, de favoriser les confrontations et de donner ainsi à voir, de façon distanciée et circonstanciée, les travaux en cours. En effet, les différents chercheurs du domaine se retrouvent isolés et souvent ne savent même pas que d’autres s’intéressent à ces questions. Nous avons donc fait appel, à travers différents réseaux, aux recherches en cours ou récentes dans ce champ, pour tisser des liens entre des chercheurs qu’il était ensuite possible de rassembler. Les contacts établis depuis quelques années ont montré qu’il existe bien un vivier de recherches disséminé dans différents secteurs. Les actes du premier symposium en témoignaient, ceux du deuxième le confirment, sur la base d’un renouvellement significatif. On pourra considérer que les contributions à cet ouvrage, loin d’être exhaustives, laissent voir ce qui s’élabore dans le champ de la recherche actuellement. Volontairement aussi, le symposium n’a imposé aucune thématique à privilégier, puisqu’il s’agissait d’abord de deviner les lignes de force sur la question. A regarder les présentations faites pour le premier symposium, il est apparu que les recherches s’effectuaient principalement dans trois directions : les approches historiques, les pratiques actuelles, les interrogations sur les évolutions. Nous avions donc structuré –8– le premier ouvrage sur cette trilogie, sans souci d’équilibrer les participations (puisqu’il s’agissait de dessiner des directions plutôt que de donner à voir des résultats complets). On y trouvait des apports de théoriciens, de praticiens-théoriciens ou de praticiens. C’est encore le cas dans cette nouvelle publication. On voudra bien tenir compte de la spécificité de chacun dans la production du savoir. Cependant, en fonction des recherches présentées, la trilogie du premier ouvrage n’a pas été maintenue. Une autre organisation s’est imposée fortement, suite aux travaux examinés lors du deuxième symposium : les textes ont été répartis entre une entrée par les institutions et une entrée par les pratiques pédagogiques. Un peu comme si certaines recherches examinaient la structure ou le cadre, tandis que d’autres s’attachaient au fonctionnement ou au quotidien. Il est de coutume de présenter les travaux d’un ouvrage collectif en résumant l’apport de chaque article et en montrant les liens entre les contributions. Mais ce ne sera pas notre perspective. En effet nous ne voulons pas que le lecteur ait l’impression d’une unité et d’une cohérence de ces recherches. Elles sont avant tout insuffisantes, en ce qu’elles témoignent à la fois de la réalité de la prise en compte du champ et de l’immensité des travaux à mener. Il faut donc confirmer l’aspect « point de départ » de ce deuxième ouvrage. C’est encore et avant tout un appel à engager des recherches, à s’engager dans des recherches sur les centres de vacances et de loisirs. On peut d’ailleurs noter un décalage entre les recherches et les pratiques actuelles. En effet, alors que les centres de loisirs accueillent beaucoup plus d’enfants que les centres de vacances, et alors que les adolescents sont plus nombreux à partir que les enfants, les recherches, elles, sont davantage concentrées sur les enfants en centres de vacances. Nous répertorions ainsi, dans les textes qui suivent, neuf textes qui portent sur les centres de vacances, trois textes sur les centres de loisirs et trois textes qui portent sur les deux modes. La recherche serait-elle nostalgique ? En même temps, il est injuste de prétendre que nous ne disposons pas de travaux dans le secteur. Nous voudrions même témoigner de l’inverse. Estimer que l’on commence à s’intéresser aux centres de vacances et de loisirs est tout simplement un aveuglement. La bibliographie sur le sujet est fort importante, mais elle n’est rassemblée nulle part. Là aussi, le travail de recherche de documentation est à faire. C’est pourquoi, puisque cet ouvrage est un appel renouvelé à développer et faire reconnaître les recherches, nous avons pensé utile de mettre à disposition une bibliographie sur le sujet. C’est le parti que nous avions pris dans la présentation du premier symposium en 2007. C’est le parti que nous reprenons ici, en actualisant cette bibliographie. Tous ces écrits sont de différents ordres (passés ou récents ; témoignages, réflexions, approches scientifiques ; émanant d’institutionnels ou d’indépendants, d’organismes ou d’indivi- –9– dus) ; ils montrent bien que le secteur des centres de vacances et de loisirs dispose dès à présent d’un fonds documentaire propre et fourni. Il reste à l’utiliser, l’interroger et le compléter… La présentation de ces symposiums peut certes paraître étrange (présenter une bibliographie n’est pas courant), mais elle est en accord avec la volonté que nous avons de favoriser la recherche dans le domaine. Bibliographie Agora débats jeunesses, «Les carrières dans l’animation», n° 48, 2e trimestre 2008. Numéro coordonné par Francis Lebon et Léa Lima. Aiglon P. (1948) « Le dirigeant en colonie de vacances ». Paris. Rivoire. Animateurs-Moniteurs. Revue. Paris : U.F.C.V. Ancelin J., Mariot E. et al. (1973) Les centres aérés des CAF. De la garderie d’été au Centre permanent de loisirs. Paris : C.N.A.F. Animateurs-Moniteurs. Revue de l’U.F.C.V. Paris : U.F.C.V. Auffray A. (1947) Le lanceur de colonies de vacances : Saint Jean Bosco. Paris. Procure des œuvres Salésiennes. Augustin J.-P. (1978) Espace social et loisirs organisés des jeunes. L’exemple de la commune de Bordeaux. Paris : Éditions Pedone. Augustin J.-P. (1991) Les jeunes dans la ville. Institutions de socialisation et différenciation spatiale dans la Communauté Urbaine de Bordeaux. Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux. Autrement (1990) « Les vacances, un rêve, un produit, un miroir ». Paris : Autrement. 777. Bain Marie-Thérèse (2001) « Séjours de vacances et centres de loisirs : l’encadrement des enfants ». Recherches et prévisions. Paris : C.N.A.F. 65. Balducci V. (2005) Architetture per le colonie di vacanza. Esperienze europee. Firenze : Alinea Editrice. Baretje R. (1969) V.V.F. 10 années de réalisation – 1959-1969. Paris : V.V.F. Basdevant A. (1960) Jeunesse, colonie de vacances, loisirs, sport. Paris : Daloz. Bataille J.M. (2007) « La colonie de vacances entre ville et campagne ». In : Houssaye J. (2007) Colos et centres de loisirs : recherches. Vigneux : Matrice. Bataille J.M. (dir.) (2007) Enfants à la colo. Courcelles, une pédagogie de la liberté. Cahiers de l’action. Paris : I.N.J.E.P. n°15. Bataille J.M. et Levitre A. (2009) Architecture et éducation. Les colonies de vacances. Vigneux : Matrice. Baubérot A. et Duval N. (2006) Le scoutisme entre guerre et paix au XXe siècle. Paris : L’Harmattan. – 10 –