Barcelona World Race A la chasse au doublé en double !

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Barcelona World Race A la chasse au doublé en double !
Magazine n°8
Décembre 2010
Barcelona World Race
A la chasse au doublé en double !
Et c’est reparti pour un grand tour ! Trois ans après sa victoire sur
la première édition de la Barcelona World Race aux côtés de Damian Foxall
(en 92 jours 09 heures 49 minutes et 49 secondes à 11,13 nœuds de moyenne),
Jean-Pierre Dick remet le couvert sur la route des trois caps à deux. Pour sa chasse au
doublé au départ de la cité catalane, il repart très bien accompagné par un grand monsieur de
la course au large : Loïck Peyron. Les deux font déjà la paire parée à jouer une très jolie partition à
quatre pieds marins sur tous les océans du globe. Incontestablement, ces gentlemen skippers de talent forment un duo très chic. Et de choc surtout, comme en témoignent leur victoire sur la Transat Jacques Vabre en
2005, ou encore leur collaboration pour la conception et construction de deux bateaux sisterships pour le précédent
Vendée Globe. Au rang des associations promises au succès, ces complices, réunis dans le cockpit de Virbac-Paprec 3
taillé pour dévaler les vagues, compteront à coup sûr parmi les tandems experts en matière de navigation extrême. De quoi
animer, avec la victoire en ligne de mire, les premiers rangs de cette circumnavigation qui s’annonce d’une très riche intensité. Olé !
L’interview
Quelques mots sur cette association JP-LP ?
Jean Pierre Dick : « Avec Loïck, c’est déjà une longue histoire qui
s’est intensifiée au fil des années ! En 2000, il est venu faire quelques
étapes sur le Tour de France à la Voile. Notre première vraie collaboration remonte ensuite à la Transat Jacques Vabre 2005 avec une victoire à la clé. Puis est venue l’époque du Vendée Globe 2007-08 avec
les deux sisterships (ndrl : Paprec-Virbac 2 et Gitana Eighty). Même
si nos deux courses en solitaire se soldent par des abandons, nous
avons été tous les deux en tête : lui sur l’Atlantique, moi dans l’Indien. »
avec Loïck pour aller chercher le doublé s’est imposée d’elle-même.
J’ai la sensation, qu’ensemble, tout est possible ! En tout cas, nous
partageons la volonté de construire à deux une stratégie gagnante. »
LP : « Un tour du monde, c’est long, mais cela reste une très jolie chose.
Le faire en double sera pour moi une vraie découverte, avec la satisfaction d’arriver dans un projet performant. Bien sûr, nous n’y allons pas pour
nous promener ! Notre motivation est de faire au mieux et au plus vite. »
Et le double, c’est quoi ?
JP : « C’est deux solitaires réunis dans le même bateau, même si au niveau
de la gestion du sommeil et du stress, cela change beaucoup de choses. Le
format du double permet de dormir parfois sur ces deux oreilles, il offre l’opportunité de beaucoup plus pousser sur le bateau. C’est la relation entre les
deux skippers qui fait le secret de la réussite sur cette course. Ce couple
doit fonctionner - pour le meilleur et pour le pire – dans l’objectif de la victoire ! »
Loïck Peyron : « La navigation en double, c’est comme un mariage : c’est
partager à deux des problèmes que l’on n’aurait pas tout seul ! Ce format
permet de dépasser la frustration liée au solo de ne pas pouvoir exploiter à
100% le potentiel d’un superbe outil comme ce nouveau Virbac-Paprec 3. »
Quelles sont vos motivations sur cette BWR ?
JP : « Dans le cadre de ce nouveau projet, dans la mesure où Damian (Foxall) est engagé sur la Volvo Ocean Race, cette association
Portraits croisés : les deux font la paire
JP « Loïck a une excellente gestion du stress, il est très zen et laisse
libre cours à son intuition. J’ai beaucoup de choses à apprendre de
la façon dont il pratique la voile de compétition. Il est pétillant et dynamisant. S’il donne l’air d’aller au combat en sifflotant, il n’en est
pas moins très concentré et très compétent. C’est quelqu’un de
plaisant, aux côtés duquel il est toujours agréable de naviguer. »
LP « Depuis 2005 et la transat en double, JP a vécu des déclics importants et progresse beaucoup plus vite que la moyenne pour compter aujourd’hui parmi les plus grands marins. Nous sommes très complémentaires. Je suis d’un naturel un peu plus optimiste avec la faculté d’accepter
ce qui arrive. JP est très opiniâtre avec cette particularité un peu anglosaxonne d’être dur au mal. De mon côté, je vais chercher le côté positif
d’une situation, et j’essaye de lui donner à voir le bon côté des choses. »
À la bonne heure, c’est tea time à bord !
Souplesse à bord, collégialité
Initié par Loïck lors de leur Transat Jacques Vabre
victorieuse, les deux complices ne rateront pour rien
au monde leur rituel quotidien. À bord de VirbacPaprec 3, l’heure du thé sera sacrée ! « Thé-miel et
galettes Saint-Michel. Nous nous mettons chacun
d’un côté de la descente pour papoter sous pilote
», confie l’acolyte de JP. Et ce dernier de confirmer :
« c’est un moment convivial, un peu comme autour
du feu, pour discuter d’autre chose que de course
et de stratégie… » Paroles de gentlemen skippers !
Si le mariage et la notion de couple s
en double, la compétition à deux dan
3 ne figure pas dans le catalogue des
faut ! À bord, la vie s’articulera autou
chiers météo et des positions des aut
seront rythmés autant par les conditi
avec une alternance à la barre plus s
En termes de sujets de conversation,
Pour le reste, souplesse et collégiali
et devant la table à cartes. JP-Loïck
Barcelona World Race
Double ‘je’ autour du monde
Si le Vendée Globe fait figure d’Everest de la voile, la Barcelona World
Race, dont le départ de la 2ème édition sera donné le 31 décembre prochain, n’en compte pas moins déjà parmi les plus hauts sommets de la
course au large. À mi-chemin entre le tour du monde en solitaire et la circumnavigation en équipage (Volvo Ocean Race), cette épreuve majeure réservée aux 60 pieds IMOCA ouvre la route des trois caps à la navigation
en double. La certitude de voir les quinze équipages en lice représentant
pas moins de huit nationalités tirer le meilleur de leurs formidables coursiers océaniques à une folle cadence. Les 501,3 milles parcourus en 24
heures par Alex Thomson et Andrew Cape lors de la première édition, le
record en monocoque de 60 pieds, en témoignent volontiers. Là, réside en
effet toute la singularité de cette épreuve qui invite les équipages à composer leur partition planétaire au pas de deux … Et au pas de charge !
Devant les étraves : 25 000 milles (46 300 km) pour une circumnavigation dans
les règles de l’art, avec la particularité d’offrir une double navigation dans les
eaux méditerranéennes via Gibraltar et les colonnes d’Hercule, ainsi qu’un
passage obligé par le détroit de Cook sous les latitudes kiwis. A ce programme
s’ajoutent portes de sécurité qui limitent la descente dans le Grand Sud au
royaume des icebergs, ou encore les six trophées imaginés pour primer les
équipages les plus rapides sur les différentes sections du parcours. Indéniablement cette course n’a plus à faire la preuve de son niveau d’exigence. Elle
somme les duos de skippers de faire autant appel à leur talent de solitaires
qu’à leurs réflexes d’équipiers. Bienvenue au pays de la navigation extrême !
BWR, 2ème !
Vainqueur en titre, JP ne boude évidemment pas sa satisfaction de partir
à la chasse de son propre titre dans le contexte d’une concurrence accrue. Pour cette 2è édition le plateau rassemble en effet un plus grand
nombre d’équipages très affûtés. « Je garde forcément plein de souvenirs de la première édition. Un tour du monde, cela reste un voyage et
une course sur du long terme. Difficile d’oublier le passage assez lent
de Gibraltar avec PRB, l’entrée dans l’Indien avec le démâtage de deux
concurrents. Ou encore dans un autre registre, la remontée de l’Atlantique avec un moment de rêve au large des îles brésiliennes Fernando de
Noronha, j’ai eu envie de m’y arrêter pour passer en mode croisière ! »
Les brèves
é d’abord !
sont souvent associés à la navigation
ns l’intimité des 6m2 de Virbac-Paprec
s voyages de noces de rêve. Loin s’en
ur des réceptions quotidiennes de fi-
tres concurrents. Quant aux quarts, ils
ions que par l’évolution de la course,
soutenue sous les latitudes extrêmes.
, la stratégie aura bien sûr la vedette.
ité l’emporteront toujours sur le pont
k, un couple moderne, on vous dit !
Réveillon au balcon, cotillons sur le pont ?
Avec un départ le 31 décembre à 13h, la BWR invite les 15 duos à célébrer le réveillon sur le pont en
mode compétition. Donc, pas de cotillons au balcon
qui tiennent pour entamer 2011 de la plus belle manière. « Plus qu’en tête-à-tête avec JP, nous serons
tous les deux en tête-à-tête avec les quatorze autres
concurrents pour les premiers milles de la course,
assure Loïck. Pour fêter cette nouvelle année, nous
essayerons de l’entamer en tête ! » assure Loïck.
Départ de la Barcelona World Race 2007-2008
Les castors d’or en Nouvelle Zélande au cours de la
Barcelona World Race 2007-2008
«Fierté, enthousiasme » : paroles de salariés !
Dans le sillage de la paire Dick-Peyron à bord de Virbac-Paprec 3, Virbac et Paprec sponsors majeurs embarquent ensemble 5200 salariés sur la route
des trois caps. Les deux entreprises, portées par les mêmes convictions aux côtés de Jean-Pierre, s’apprêtent donc, par bateau interposé, à disputer un
deuxième tour du monde en double. Au-delà de l’aventure, c’est un challenge d’envergure que tous les collaborateurs vont partager. A quelques jours du
coup d’envoi de cette chasse au doublé, Patrick Préau, directeur national des ventes animaux de compagnie pour Virbac, et Yannick Amblas, contrôleur
de gestion senior chargé des agences d’Ile de France du Groupe Paprec, se préparent à vibrer au rythme et au ton de la progression de ces deux gentlemen skippers. Interviews croisées…
Que pensez-vous de l’investissement en sponsoring voile de votre entreprise ?
Patrick Préau : « Je ressens beaucoup de motivation et une grande fierté dans
l’engagement des Laboratoires Virbac dans de ce projet voile. Sur un plan culturel et historique d’abord, parce que Jean-Pierre est le fils du fondateur. Ensuite
parce que ce marin est vétérinaire de formation. Et enfin parce que la santé
animale est associée à de belles valeurs.»
Yannick Amblas : « L’investissement dans ce type de sponsoring s’inscrit dans
la continuité du domaine d’activité du Groupe Paprec : l’environnement. Il fait
aussi écho à ses valeurs, ainsi qu’à la politique menée par la direction. La voile
est un moyen de communication externe très cohérent avec l’image du groupe.
Mais la course au large, c’est aussi une aventure à part entière, synonyme de
travail d’équipe : c’est donc un projet que nous partageons pleinement avec nos
différents partenaires et clients. »
Quelles sont, pour vous, les valeurs de ce partenariat ?
P.P : « Le projet et l’ensemble des courses auxquelles Jean-Pierre participe avec
un bateau, véritable concentré de technologie, font appel aux notions d’ambition, de challenge, de réussite, de performance, de sportivité, et de compétition
bien sûr dans le respect des relations humaines… On y retrouve les valeurs qui
fondent la culture d’entreprise chez Virbac. »
Y.A : « La compétition au large exige de toujours se surpasser afin de placer la
barre toujours plus haut, et de rester à la pointe de la technologie. C’est aussi
un sport, même quand il s’agit de navigation en solitaire, qui fait appel à l’esprit
d’équipe et au partage. »
Comment suivez-vous les grandes courses de Virbac-Paprec 3 ?
P.P « Je n’étais pas un adepte de la voile, mais au fil des années, je me suis
piqué au jeu. Parfois, je me surprends moi-même dans le suivi sur internet des
courses : je consulte deux fois par jour, voire plus. Je sais que Jean-Pierre
donne toute son énergie et prend des risques, je me sens concerné : c’est ma
manière de partager ses projets. »
Y.A « Pendant les courses, nous recevons, en interne, une lettre d’information
quotidienne qui fait une bonne synthèse de la situation. De mon côté, j’ai aussi
eu la chance, dans le cadre des opérations « les castors d’or », de me déplacer
plusieurs fois, en Nouvelle-Zélande lors de la dernière Barcelona World Race et
lors de la construction du nouveau bateau, ou plus récemment dans le cadre
d’un séminaire à l’arrivée de la Route du Rhum. Ce sont autant de belles occasions de vivre et de partager ce projet. Je ne connaissais rien du tout à la voile
et c’est une satisfaction d’en découvrir un peu plus tous les jours sur la course
au large et sur l’état d’esprit de Jean-Pierre. C’est un passionné vivant un autre
univers, mais qui aime partager ses aventures et ses défis. »
Que ressentez-vous quand le bateau et Jean-Pierre gagnent une course ?
P.P : « Les victoires, les succès raisonnent beaucoup pour moi en termes de
réussite. Je ressens une appartenance très forte au projet : quand Jean-Pierre
gagne ou remonte des places, je suis content pour lui et pour l’entreprise. Cela
fait toujours plaisir de voir que son audace et ses prises de risques sont récompensées. Je suis très admiratif de son engagement dans la quête de performance : il ne laisse jamais rien au hasard. »
Y.A « Dans la mesure où il y a une très forte identification du groupe à ce projet
voile, je ressens une certaine fierté bien sûr. Les succès engendrent aussi beaucoup d’enthousiasme, même au delà de l’entreprise, auprès des clients, des
partenaires… Et même dans mon entourage proche ! »
Quel regard portez-vous sur cette deuxième participation à la Barcelona
World Race ?
P.P. : « Je garde un souvenir très fort de cette course, puisque j’avais eu la
chance, en 2007, de suivre le départ sur un bateau accompagnateur. Quand
les bateaux se sont séparés, que nous sommes rentrés au port, j’ai pris toute
la mesure d’un tour du monde à la voile face à l’océan et aux éléments. J’ai
énormément confiance en Jean-Pierre et Loïck Peyron pour défendre le titre : ce
sont deux experts complémentaires. Je leur souhaite bon vent et leur apporte
tout mon soutien. »
Y.A : « La voile reste un sport mécanique et il y a toujours beaucoup d’aléas
météo. Dick et Peyron forment une belle paire, ils partagent la même volonté
d’aller chercher le doublé. Ils ont toutes les chances de leurs côtés. J’espère
sincèrement qu’ils vont relever ce nouveau challenge. »
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