Extraction d`informations vélocimétriques sur des vidéos rapides de
Transcription
Extraction d`informations vélocimétriques sur des vidéos rapides de
Proposition de stage : Extraction d’informations vélocimétriques sur des vidéos rapides de nuages de poussières turbulents et de phénomènes explosifs Employeur : INERIS, Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques. Etablissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable. Site internet : www.ineris.fr Responsable / contact : Yann Grégoire Unité Expérimentation Modélisation EXplosion Pôle Phénomènes Dangereux et résistance des Structures Direction des Risques Accidentels INERIS, Parc ALATA, 60550 VERNEUIL-EN-HALATTE E-mail : [email protected] Durée : Stage conventionné d’une durée de 6 mois. Profil recherché : Niveau Bac + 5 - Ecole d'ingénieurs ou universitaire, spécialité : traitement d’images, multimédia. Pré-requis nécessaires : connaissances en programmation en Scilab/Matlab et C/C++, algorithmes de traitement d’images, calcul de flot optique. Esprit de synthèse, développement d’outils pratiques Mots clés : Traitement d’images, flot optique, vélocimétrie, imagerie rapide Type du sujet : Développement d’outils numériques en vue d’une utilisation directe sur plateforme expérimentale Contexte du stage : L’INERIS effectue des activités de recherche et d’expertise à la demande des Pouvoirs Publics et des industriels dans les domaines de l’environnement et des risques industriels. Implanté à Verneuil-en-Halatte (Oise – France). Au sein de l’unité EMEX (Essais Modélisation EXplosions), nous disposons de spécialistes d’études expérimentales de systèmes explosifs. Les durées caractéristiques ainsi que les effets externes d’un phénomène explosif accidentel comme provoqué, sont souvent extrêmes et difficilement mesurables. Les effets d’une explosion sont dans la plupart des cas liés à la vitesse d’un écoulement, d’une flamme, d’un fragment projeté ou d’une onde de choc. La mesure des champs de vitesses dans ce type d’expérience présente donc un grand intérêt. Dans certains cas la libération d’énergie lors d’une explosion est fortement influencée par l’environnement et n’est homogène ni sur la durée de l’explosion, ni dans l’espace occupé par les réactifs et peut être particulièrement vulnérante pour les structures voisines de l’explosion. Dans de telles conditions, l’imagerie rapide est une méthode particulièrement intéressante pour l’étude des phénomènes car elle permet d’obtenir un enregistrement local ou global des explosions ou de leurs conséquences, de manière non intrusive, avec une cadence et sur des durées caractéristiques correspondant dans une certaine mesure aux temps caractéristiques des explosions. Dans ce contexte notre objectif sera donc la mesure des champs de vitesses à partir des enregistrements vidéo. L’évolution récente des moyens techniques d’enregistrement et des capacités d’analyse numérique au cours des dernières années permet aujourd’hui de réaliser des travaux autrefois impossibles. En particulier des algorithmes modernes, comme les méthodes de vélocimétrie par calcul du flot optique sont maintenant utilisés dans certains domaines de la mécanique des fluides pour extraire des champs de vitesse. Ce type de traitement impose néanmoins de fortes contraintes sur la qualité des images acquises et reste pour l’instant limité à des études en laboratoire où les conditions environnementales sont maitrisées. Sur la plateforme expérimentale de l’INERIS, on s’intéresse à des vidéos enregistrées en extérieur, bruitées, avec parfois un manque de luminosité, contraste ou textures bien définies (typiquement la dispersion rapide d’un nuage de poussières) et dans le cas d’une explosion, on observe quasi-systématiquement un fort rayonnement et une intensité lumineuse variable sur la durée de l’explosion. Objectifs du stage : L’objectif du stage est la mise en place d’un algorithme qui permettra de calculer des champs de vitesses durant un phénomène explosif, en vue d’une utilisation directe sur la plateforme expérimentale de l’INERIS. Un code de calcul du flot optique est déjà disponible à l’INERIS, il s’agit d’un premier prototype, basé sur un code externe et mis en œuvre afin d’examiner l’intérêt éventuel de ce type de traitement pour nos applications. Les calculs préliminaires effectués à l’INERIS sur certains exemples de vidéos rapides de dispersion de nuages de poussières et d’inflammation de nuage de gaz montrent que dans nombreuses situations, l’estimation des vitesses par le calcul du flot optique donne des ordres de grandeurs satisfaisants des événements capturés. Toutefois il n’est pas applicable à l’ensemble des situations expérimentales rencontrées à l’INERIS et nécessite parfois d’être associé à des outils de prétraitement des images ou de post-traitement des résultats. Il s’agira donc en premier lieu d’optimiser le traitement existant des images de manière à avoir un code plus adapté aux besoins spécifiques des ingénieurs de l’INERIS et un meilleur contrôle sur les mesures réalisées. Le stagiaire s’appuiera sur une base de données de vidéos expérimentales, correspondant à différentes expériences types réalisées à l’INERIS pour lesquelles la mesure du champ de vitesse présente un intérêt. Typiquement il s’agira de mesurer des vitesses de flamme à travers des parois transparentes, la propagation d’ondes de choc dans l’air, l’accélération explosive de fragments ou la déformation d’éléments structurels étudiés à l’INERIS. La méthode de calcul (type d’algorithme) sera sélectionnée et justifiée par le stagiaire. L’algorithme devra être suffisamment robuste ou paramétrable pour traiter de larges quantités de données (vidéo complètes typiquement en résolution 1024x1024 pour 2500 images) sur un PC standard dans des durées aussi coutres que possible, de l’ordre de la journée au maximum. Au besoin on considérera son implémentation dans un langage de programmation optimisé. Dans un second temps on s’intéressera à un aspect particulier de certaines des expériences réalisées sur le terrain expérimental de l’INERIS : la turbulence des nuages de poussière confinés. Des nuages de poussières (particules de dimensions micrométriques) seront injectés dans une enceinte à face transparente de 10 m3 environ. Il s’agira d’extraire les grandeurs caractéristiques de la turbulence à partir de l’enregistrement par cinématographie rapide. En pratique il s’agira de mettre en œuvre des méthodes de posttraitement des champs de vitesses calculés afin de mesurer des diamètres et vitesses de tourbillons dans le plan de la face transparente. Cette information présente en effet un intérêt majeur pour l’étude des effets des explosions de poussières. Dispersion d’un nuage d’amidon de maïs dans une enceinte de 10 m3 : image originale et estimation du champ de vitesses Le stagiaire aura pour mission de : Se familiariser avec le contexte, la technologie utilisée sur le terrain expérimental de l’INERIS pour l’enregistrement vidéo, les outils et modèles existants ; Réaliser une courte bibliographie des méthodes existantes pour le calcul de vitesse à partir d’un enregistrement vidéo; Identifier les limites, points bloquants et axe d’améliorations des algorithmes principaux utilisables pour l’estimation des champs de vitesse ; Identifier les limites de l’algorithme de calcul de vitesse actuellement utilisé à l’INERIS; Proposer des solutions d’optimisation de la précision du résultat et les implémenter. Utiliser le code ainsi rédigé sur différents cas témoins et préciser ses limites de fonctionnement; Etudier les résultats d’essais et comparer aux résultats aux estimations préalables des expérimentateurs de l’INERIS ; Proposer un post-traitement permettant d’extraire des informations spécifiques telles que les échelles de la turbulence ou sa vitesse caractéristique Réaliser une synthèse décrivant la modélisation, le degré de validité qui lui est associé et les développements à envisager.