Rapport économique 2010-2011

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Rapport économique 2010-2011
Département fédéral des affaires étrangères DFAE
Représentation suisse à: RIYAD
Pays: ARABIE SAOUDITE
Date de la dernière mise à jour: 22.5.2011 - BAV
Rapport économique 2010-2011
(période couverte: 01.01.2010-22.5.2011)
1.
Appréciation des problèmes et enjeux économiques
Dans un contexte marqué par le "printemps arabe", les structures politiques et économiques
de l'Arabie Saoudite ont donné jusqu'ici une preuve de solidité. Avec un taux de croissance
estimé à 6.3% pour l'année 20111, de nombreuses possibilités offertes au secteur privé et un
Etat riche et prêt à intervenir en cas de besoin, l'économie saoudienne se porte bien.
Certes, les événements de la première moitié de 2011 présentent un facteur de risque pour
celle-ci, puisque certains investisseurs auront tendance à considérer l'ensemble du MoyenOrient comme une région à risque; toutefois, tout porte à croire que non seulement elle ne
souffrira pas de la nouvelle donne régionale, mais tendra même à en profiter. Il y a pour cela
deux raisons principales: premièrement, les différentes crises dans des pays producteurs et
de transit sont susceptibles d'entraîner pour l'Arabie Saoudite une augmentation des recettes
pétrolières, et ce non seulement grâce à la hausse du prix du baril, mais également en
raison de l'augmentation de la demande de pétrole en provenance d'Arabie Saoudite (seul
pays de l'OPEP à avoir une capacité de réserve et la possibilité d'augmenter sa production si
nécessaire, ce qui lui a permis de compenser à très brève échéance le manque de pétrole
libyen). Deuxièmement, l'Arabie Saoudite apparaît de plus en plus comme une "oasis" de
stabilité pour les investisseurs étrangers, par rapport à des pays voisins en proie à des
troubles politiques ou fragilisés par la crise économique.
Dans ce contexte général, l'Etat reste l'acteur principal de l'économie saoudienne, fort de sa
mainmise sur le secteur pétrolier2 et des réserves financières que ce dernier lui a permis
d'accumuler.3 Les grandes liquidités dont disposent les autorités étatiques leur donnent une
marge de manœuvre considérable lorsqu'elles doivent faire face à des situations de crise.
C'est ce qui leur a notamment permis d'adopter, le 18 mars 2011, un paquet de mesures
sans précédent, d'une hauteur de 500 Milliards de riyals (133.33 Mrd USD), pour calmer un
1
2
3
Cf. EIU, Country Report, mai 2011.
Le secteur pétrolier correspond à environ 80% des recettes étatiques, 45% du PIB et 85% des revenus des
exportations.
Grâce à la hausse continue des prix du baril jusqu'à 2008, les recettes budgétaires liées au pétrole sont
passées, de 280 Mrd USD entre 2000 et 2004, à 750 Mrd USD entre 2005 et 2008. Cette hausse a entraîné
de grands excédents budgétaires, qui ont permis à l'Arabie Saoudite à la fois de réduire la dette publique et
d'accroître sensiblement le montant des avoirs extérieurs publics. Ceux-ci sont détenus par la Banque
centrale (SAMA) et s'élevaient en décembre 2010 à 444.8 Mrd USD (102% du PIB).
mécontentement grandissant dans certaines tranches de la population et éviter les
débordements connus par d'autres pays arabes. La moitié du paquet a été attribuée à la
construction de 500'000 nouveaux logements et l'autre moitié à des mesures telles que
l'augmentation du salaire minimal pour les fonctionnaires, l'introduction d'allocations pour les
chômeurs et la création de 60'000 emplois dans le secteur public.
Ces mesures exceptionnelles ont certainement atteint leur objectif social, du moins à court
terme. Au niveau économique, on s'attend à des répercussions positives sur la croissance,
grâce notamment à l'augmentation du pouvoir d'achat pour les consommateurs et à la
relance du secteur de la construction. Toutefois, eu égard au défi principal de l'économie
saoudienne, à savoir trouver de l'emploi à une population toujours plus jeune et nombreuse,
ces mesures pourront difficilement s'avérer suffisantes.4 Elles montrent en tout cas que les
Saoudiens sont encore essentiellement une population d'assistés, et mettent en évidence
l'échec des politiques de privatisation et de "saoudisation" menées jusqu'à présent. Les
statistiques sont en effet claires: si les Saoudiens constituent globalement la moitié de la
population active, moins de 10% d'entre eux travaillent dans le secteur privé.5
Face à cet échec, le Ministre du Travail a annoncé le 8 mai 2011 une refonte totale du
programme de saoudisation, qui devrait s'appliquer à partir de juin et qui sera basé sur un
système de répartition des entreprises en différentes catégories selon le taux de
saoudisation obtenu, avec des sanctions pour les entreprises avec le taux le plus bas. Cela
étant, il sera difficile d'atteindre les changements structurels souhaités tant que les
Saoudiens n'auront pas réussi à combler leurs lacunes en matière de formation. En
adoptant, pour 2011, le plus grand budget de son histoire (154.7 Mrd USD), le gouvernement
a décidé – comme l'année précédente – d'allouer environ un quart de ce montant au secteur
de l'éducation, afin de renforcer les infrastructures et de continuer à financer les programmes
de bourses permettant aux Saoudiens d'étudier à l'étranger.
Une autre question, non moins sensible, est celle de la féminisation du marché du travail. Le
gouvernement n'est pas opposé à ce que les femmes travaillent, comme le montre le fait
qu'environ un tiers des employés de l'Etat sont des femmes.6 Il améliore aussi les instituts de
formation pour femmes, à l'instar du nouveau campus de la Princess Nora University,
inauguré le 15 mai 2011 et destiné à accueillir 50'000 étudiantes. Toutefois, l'interdiction de
la mixité bloque de facto presque entièrement l'accès des femmes au secteur privé.7 En août
2010, un pas symbolique a été franchi: malgré les fortes résistances de l'establishment
religieux, une chaîne de supermarchés a engagé des caissières dans un magasin de
Jeddah, dans le cadre d'un "projet pilote" qui pourrait être repris dans d'autres villes.
Si la saoudisation et la féminisation de l'économie ont donné jusqu'ici des résultats plus que
mitigés, il n'en va pas de même concernant la politique de dynamisation et d'ouverture
poursuivie par l'Arabie Saoudite depuis une dizaine d'années. Dans ces domaines, elle a
atteint en 2009 les meilleurs résultats de son histoire dans les classements internationaux
respectifs: elle figure désormais à la 11e place mondiale pour ce qui a trait aux conditions
4
5
6
7
On peut en effet douter que les allocations-chômage nouvellement introduites (2000 SAR par mois = 533
USD) inciteront au stakhanovisme, vu que dans le secteur privé les salaires les plus bas sont inférieurs à
cette somme et que le nouveau salaire minimal pour le secteur public (3000 SAR = 800 USD) n'est pas
fondamentalement supérieur.
Cf. Rapport 2010 de la SAMA du 26.09.2010, tableaux 18.6 et 18.10 (disponible sur Internet à l'adresse
http://sama.gov.sa/sites/SAMAEN/ReportsStatistics/ReportsStatisticsLib/5600_R_Annual_EN_2010_11_14.pdf). La
population active se composait en 2009 de 4.28 millions de Saoudiens contre 4.32 millions d'étrangers. Or
seuls 0.82 millions de Saoudiens travaillaient sans le secteur privé (9.9%), contre 6.22 millions d'étrangers.
Ce pourcentage serait encore plus bas si on tenait compte des étrangers travaillant au noir, qui ne figurent
pas dans les statistiques officielles.
Cf. Rapport 2010 de la SAMA, tableau 18.8.
En 2009, le pourcentage de femmes saoudiennes occupées dans le secteur privé était de 0.7% (cf. Rapport
2010 de la SAMA, tableau 18.10).
2
d'investissement8 (alors qu'elle ne figurait qu'à la 67e place en 2005) et à la 8e place comme
pays de destination des investissements directs étrangers.9
En vue d'attirer les investisseurs étrangers, l'autorité de promotion des investissements
(Saudi Arabia General Investment Authority, SAGIA) mise beaucoup sur les six "cités
économiques" lancées dès 2005. A cet égard, il faut toutefois faire preuve de prudence,
puisque la réalité de ces projets est loin des proclamations officielles: par exemple, une
brève visite au chantier de la King Abdullah Economic City, le projet auquel la SAGIA a
accordé sa priorité, suffit pour se rendre compte que l'avancement des travaux en est
toujours à un stade embryonnaire, et que la construction de la nouvelle ville subira, au
mieux, des retards considérables.10
Par contre, si les cités économiques elles-mêmes présentent une inconnue, le potentiel de
l'Arabie Saoudite est, lui, bien réel. Dans l'optique de l'économie suisse, trois éléments
méritent d'être soulignés à cet égard:
1. L'Arabie Saoudite connaît un taux de croissance très élevé; elle constitue un grand
marché d'exportation et présente de nombreuses possibilités d'investir et trouver des
niches, notamment dans le secteur de la construction..
2. L'Arabie Saoudite a une législation sur les investissements libérale, qui permet
notamment de créer des entreprises contrôlées à 100% par des étrangers.11 Certes, la
pratique a montré jusqu'ici que sans un partenaire local de confiance il est difficile de
s'implanter dans le marché saoudien, mais cela pourrait changer; on en a un exemple
avec Nestlé, qui a annoncé le 10 mai 2011 son intention de commencer la distribution
directe de ses produits.
3. L'Arabie Saoudite, en particulier grâce à ses "zones industrielles", offre des conditions
avantageuses aux entreprises étrangères désireuses de s'y établir (avantages fiscaux,
coûts très limités au niveau du loyer et de la fourniture d'électricité et de gaz, etc.). Le défi
principal consiste justement à convaincre les entreprises que l'Arabie Saoudite n'est pas
seulement un grand marché d'exportation, mais aussi un lieu où elles peuvent s'établir et
commencer une production locale. A cet égard, on peut relever que Novartis a annoncé
en novembre 2010 la signature d'un contrat avec un partenaire local en vue de la
production et de la distribution de vaccins.
Pour une vue d'ensemble des données de base de la situation économique de l'Arabie
Saoudite, on se référera aux annexes 1 et 2 au présent rapport.
2.
Accords internationaux et régionaux économiques
2.1
Politique, priorités du pays
Sa place de premier producteur mondial de pétrole confère à l'Arabie Saoudite un statut de
grande puissance dans la définition des orientations économiques mondiales. Membre du
G20 et de l'OPEP, elle est le seul pays de cette organisation à avoir une capacité de réserve
et la possibilité d'augmenter sa production si nécessaire (ce qu'elle a fait en 2011 pour
compenser le manque dû aux troubles politiques en Lybie).
8
9
10
11
Selon le "Ease of Doing Business Report" publié par la Société financière internationale en octobre 2010.
Cf. CNUCED, World Investment Report 2010. V. ci-après pt 4.1 pour plus de détails.
A titre de comparaison, lors de notre visite, en octobre 2010, entre 1'500 et 2'000 personnes travaillaient sur le
chantier de la King Abdullah Economic City, alors qu'environ 60'000 personnes travaillaient sur celui de la
Princess Nora University.
Pour plus de détails sur cette législation, v. pt 4.1.
3
Concernant les accords au niveau mondial, l'Arabie Saoudite a franchi un pas important pour
l'ouverture de son économie en 2005, avec son adhésion à l'Organisation mondiale du
commerce (OMC), après de longues négociations marquées par de fortes résistances
internes du côté saoudien. En 2009 et 2010, la peur de voir ses exportations baisser en cas
d'accord sur la réduction des émissions de CO2 a conduit Riyad à jouer un rôle actif dans les
négociations relatives au changement climatique, où elle a tenté de coaliser les principaux
Etats producteurs de pétrole pour obtenir une assistance financière spéciale pour le cas où
les nouveaux engagements internationaux conduiraient à une réduction substantielle de la
consommation de combustibles fossiles.
Au niveau régional, l'Arabie Saoudite est le membre le plus influent du Conseil de
Coopération du Golfe (CCG), dont les pays évoluent vers une forme d'intégration de plus
en plus marquée. Si l'union douanière a été lancée en 2003 et le marché intérieur en 2008,
l'introduction d'une monnaie commune, initialement prévue pour 2010, a été reportée. Riyad
a été choisie comme siège de la future Banque centrale du CCG (ce qui a entraîné le retrait
des EAU de la monnaie unique).12 En avril 2010, le président de la Banque centrale
saoudienne a été nommé à la tête du Conseil monétaire du Golfe (entité chargée de mettre
en place la monnaie unique et la nouvelle Banque centrale du CCG).
En tant que membre du CCG, l'Arabie Saoudite prend part à des négociations
internationales avec des pays tiers. Un accord de libre-échange avec les pays membres de
l'AELE a été signé en 2009 (v. ci-après); des accords analogues sont en négociation avec la
Turquie, plusieurs grandes économies asiatiques (Chine, Japon, Pakistan, Inde, Corée du
Sud), ainsi qu'avec le Mercosur; en revanche, les négociations avec l'UE ont été suspendues
en décembre 2008.13
Au niveau des relations bilatérales avec d'autres Etats, Riyad vise principalement à
intensifier ses liens avec les pays qui assurent des débouchés pour son industrie pétrolière
et pétrochimique, ainsi qu'avec ceux qui investissent dans le pays ou dont le know-how est
susceptible de garantir la création de places de travail.
2.2
Perspectives pour la Suisse
L'accord de libre-échange entre les pays de l'AELE et ceux du CCG a été signé le 22 juin
2009. Contrairement à la Suisse, l'Arabie Saoudite n'a pas encore ratifié cet instrument.14
Au niveau bilatéral, l'amélioration des conditions-cadre des échanges économiques,
vouée notamment à renforcer la sécurité juridique et la non-discrimination des acteurs
commerciaux, constitue le chantier principal des relations saoudo-suisses au niveau officiel.
L'accord de protection des investissements signé le 1er avril 2006 est entré en vigueur le
9 août 2008.
Un nouvel accord aérien a été signé le 4 juillet 2009. Déjà ratifié par la Suisse (janvier
2010), il doit encore l'être par l'Arabie Saoudite (dont le Cabinet des ministres l'a approuvé le
22 mars 2010 et le Roi le 23 mars 2010). Cet instrument risque, du moins à court terme, de
ne profiter qu'à la partie saoudienne, depuis l'arrêt des vols directs assurés par Swiss
International Airlines.
Les deux pays ont également entamé des négociations en vue de la conclusion d'un accord
de double imposition. La première réunion s'est tenue en Suisse en décembre 2010. Les
12
13
14
Oman s'était déjà retiré du projet pour des raisons économiques.
Cf. Rapport 2010 de la SAMA.
Le rapport de la SAMA susmentionné indique que l'accord est en cours de ratification mais ne donne aucune
indication quant à l'avancement du processus du côté saoudien. L'Ambassade essaie autant que possible de
sensibiliser ses partenaires saoudiens sur l'importance d'une ratification rapide.
4
positions étaient encore éloignées. Une seconde réunion pourrait se tenir dans la deuxième
moitié de 2011.
3.
Commerce extérieur
3.1
Evolution et perspectives générales
3.1.1 Commerce de marchandises
Au niveau des partenaires commerciaux, ce sont les Etats-Unis qui occupent la première
place, dans le cadre d'un partenariat historique qui dépasse largement le domaine
économique. Cependant, cette première place pourrait bientôt être prise par le Japon ou la
Chine, qui étaient en 2009 les deux principaux pays d'exportation des produits saoudiens.
D'autres partenaires importants sont la Corée du Sud et l'Inde, ainsi que les grands pays de
l'Union européenne (qui, prise dans son ensemble, correspond à 32.59% des importations
saoudiennes). Dans le cadre de la diversification de son économie, l'Arabie Saoudite se
tourne progressivement vers de nouveaux partenaires. Pour plus de détails, on se référera
au tableau des principaux partenaires économiques (annexe 3 au présent rapport, qui
correspond au module CH@WORLD A352).
Les exportations saoudiennes sont traditionnellement dominées par le secteur pétrolier.
Depuis quelques années, afin de réduire sa dépendance du pétrole, Riyad promeut les
exportations dans les secteurs non pétroliers (à savoir principalement les produits
pétrochimiques). Se montant à 192 Mrd USD en 2009, les exportations saoudiennes ont
connu une baisse de 38.7% par rapport à 2008. Cette tendance a été particulièrement
marquée dans le secteur pétrolier (-42%), qui en 2009 comptait pour 85% des exportations.15
La baisse dans le secteur non pétrolier a été de 9.9%.
Quant aux importations, l'Arabie Saoudite a nettement amélioré les conditions-cadre pour
les importateurs en vue de son adhésion à l'OMC. Les importations ont ainsi quasiment
doublé entre 2006 et 2008, atteignant en 2008 un niveau record de 115 Mrd USD, avant de
connaître une inversion de tendance en 2009 (95.5 Mrd USD; -17%). Le Royaume importe
principalement des machines, des véhicules, des produits alimentaires et des métaux.
3.1.2 Commerce de services
L'Arabie Saoudite a ouvert progressivement le secteur des services aux investissements
étrangers, notamment grâce à son adhésion à l'OMC en 2005. Dans les années qui ont suivi,
les importations de services en Arabie Saoudite ont quadruplé, atteignant en 2009 un niveau
record de 74.58 Mrd USD. La même année, les services exportés par l'Arabie Saoudite se
montaient à 9.62 Mrd USD.
3.2
Commerce bilatéral
(voir l'annexe 4 au présent rapport, qui correspond au pt 2.2 du module CH@WORLD A750).
Avec 1.628 milliards de francs, l'Arabie Saoudite était en 2010 le second marché
d'exportation de la Suisse au Moyen-Orient (après les Emirats Arabes Unis).
15
Cette forte baisse s'explique en grande partie par la chute du prix de baril (dont le prix moyen a passé de 95
USD en 2008 à 59.9 USD en 2009).
5
4.
Investissements directs
4.1
Evolution et perspectives générales
Les dernières années ont vu une nette amélioration des conditions-cadre
d'investissement en Arabie Saoudite, renforcée par l'adhésion à l'OMC (2005). La
législation saoudienne est à maints égards plus libérale que celle de pays comme le Qatar
ou les Emirats Arabes Unis (p. ex., il est possible de créer en Arabie Saoudite des
entreprises contrôlées à 100% par des étrangers, ce qui au stade actuel n'est pas possible
dans ces pays).
Le pilier de la nouvelle règlementation est la loi sur les investissements de 2000, qui se
fonde sur les principes suivants:
– absence de "sponsoring" pour l'accès à l'activité économique;
– possibilité, pour des étrangers, de détenir la totalité du capital-actions;
– égalité de traitement entre entreprises nationales et entreprises étrangères (notamment
concernant l'accès aux fonds d'emprunt publics);
– possibilité de rapatrier les profits;
– droit d'engager du personnel et d'acquérir des biens immobiliers (et même à un très bas
prix concernant les terrains destinés à la construction d'usines et les logements pour le
personnel).
Il y a toutefois une "liste négative" de secteurs auxquels cette loi ne s'applique pas: trois
dans l'industrie (pétrole, militaire et explosifs civils) et quinze dans les services (entre autres:
audiovisuel et médias, transports aériens et terrestres, pêche).
La loi sur les investissements de 2000 a créé la Saudi Arabian General Investment
Authority (SAGIA), autorité étatique dont le gouverneur, qui a rang de ministre mais ne fait
pas partie du gouvernement, est directement responsable devant le Roi. Cette entité, qui n'a
pas de pouvoirs réglementaires, a pour mission principale de promouvoir les investissements
étrangers et joue un rôle de facilitateur pour les acteurs commerciaux désireux d'investir en
Arabie Saoudite. Elle se présente comme un "one stop shop" gérant l'ensemble des étapes
liées à leur établissement dans le pays (octroi de licences, recherche de partenaires, etc.).
Entre 2000 et 2005, l'Arabie Saoudite a en outre adopté de nombreuses autres lois afin de
règlementer différents secteurs de l'économie et de faciliter leur accès à des investisseurs
étrangers. C'est notamment le cas de la loi sur le marché des capitaux de 2003, qui vise à
réguler et à rendre plus sûres, efficientes et transparentes les transactions relatives aux
valeurs mobilières, créant à cette fin une autorité de surveillance dotée de pouvoirs
réglementaires (autorité liée au Gouvernement mais autonome administrativement et
financièrement), ainsi qu'un organisme boursier, seule entité autorisée à exploiter l'échange
de valeurs mobilières dans le pays ("Saudi Stock Exchange").
Dans le secteur des assurances, la loi de 2003, qui a instauré une obligation
d'enregistrement, a fondamentalement amélioré le statut des assurances étrangères, car
celles-ci peuvent désormais s'établir dans le pays.
Quant au domaine de la propriété intellectuelle, l'Arabie Saoudite a adopté entre 2002 et
2005 plusieurs lois destinées à aligner le pays sur les exigences du TRIPS (loi sur les
brevets, loi sur les marques, loi sur les droits d'auteur, etc.). En décembre 2009, le
gouvernement a décidé d'adhérer au Traité de coopération sur les brevets (de 1970) ainsi
qu'au Traité sur le droit des brevets (de 2000).
6
La nouvelle loi sur les hypothèques, qui devrait apporter un changement radical dans le
marché saoudien de l'immobilier, n'a pas encore été adoptée; le Conseil de la Shura s'y est
penché en mars 2011 et a proposé des modifications.16
Dans la pratique, les réformes susmentionnées et la forte demande (due en particulier au
lancement de grands projets comme les "cités économiques" et les nouvelles liaisons
ferroviaires) ont conduit entre 2005 à 2008 à un boom des investissements directs
étrangers, passés de 12 à 38 Mrd USD.17 En 2009, les investissements directs étrangers en
Arabie Saoudite ont connu une légère baisse en termes absolus (35.5 Mrd USD); toutefois,
la tendance à la baisse a été beaucoup moins marquée que dans de nombreux autres pays,
ce qui a permis à l'Arabie Saoudite d'atteindre le meilleur résultat de son histoire dans le
classement des pays de destination des investissements directs étrangers, dans lequel elle
figure désormais à la 8e place.18
Les investissements directs étrangers proviennent principalement des Etats-Unis, des autres
pays du CCG, du Japon et de la France. Pour plus de détails, on se référera au tableau des
principaux pays investisseurs qui figure à l'annexe 5 au présent rapport (qui correspond au
module CH@WORLD A356).
4.2
Flux d'investissement bilatéraux
On trouvera la liste des principales entreprises suisses présentes en Arabie Saoudite à
l'annexe 6 au présent rapport (qui correspond au module CH@WORLD A357). Pour le reste,
on se référera au point 2.3 de la Fiche Seco A750.
5.
Promotion commerciale, économique et touristique
5.1
Instruments de la promotion économique extérieure
Outre l'Ambassade à Riyad et le Consulat général à Jeddah, le principal promoteur des
liens économiques entre la Suisse et l'Arabie Saoudite est l'Osec, qui a un Swiss Business
Hub GCC basé à Dubai, avec des "antennes" à Riyad et Jeddah. L'Osec organise
régulièrement des journées d'information en Suisse afin de faire connaître le potentiel de
l'Arabie Saoudite aux entreprises suisses. Des "fact finding missions" en Arabie Saoudite
sont organisées ponctuellement pour des entreprises qui le souhaitent.
Suisse Tourisme a consolidé sa présence dans la Péninsule Arabique et organise
annuellement un "road show" en Arabie Saoudite pour la promotion de la Suisse comme
destination touristique. Le dernier s'est tenu en février 2011, avec des étapes à Jeddah,
Riyad et Al Khobar. Sous l'égide de Suisse Tourisme, une délégation de femmes a aussi fait
la promotion de la Suisse en Arabie Saoudite (Jeddah et Riyad) en mars 2011 (concept
"Women meet women").
L'Ambassade et le Consulat général ont organisé des événements de promotion dans le
secteur de l'éducation en faveur de Swiss Learning (février 2010); une nouvelle soirée était
prévue à Jeddah fin janvier 2011 mais à dû être annulée suite aux inondations qui ont frappé
cette ville. Un événement de promotion pour Les Elfes International (camps d'été) a eu lieu
en avril 2011 à Jeddah.
16
17
18
Selon ce que rapportait la presse saoudienne du 28 mars 2011.
Cf. CNUCED, World Investment Report 2009.
Cf. CNUCED, World Investment Report 2010.
7
Dans le domaine de la santé, l'Ambassade et le Consulat général ont organisé des
événements de promotion pour Genolier Swiss Medical Network (mai 2010) et pour
Swisshealth (avril 2011).
Une visite d'une délégation de l'Office genevois de la promotion de l'industrie à Riyad et
Jeddah s'est tenue en novembre 2010.
La Commission économique mixte, organisme créé en 1976 et qui réunit des
représentants de l'administration et de l'économie privée suisses et saoudiens, a siégé le 11
février 2009, pour la première fois depuis 1994. La Suisse et l'Arabie Saoudite sont
convenues de se réunir à nouveau, si possible en 2011.
Le Saudi-Swiss Business Council (SSBC) a été créé le 1er avril 2006 entre le Conseil
saoudien des Chambres de commerce et de l'industrie et la Swiss Business Association
Saudi Arabia (SBASA). La SBASA a organisé en octobre 2010 une "fact finding mission" en
Arabie Saoudite (Riyad, Jeddah, Abha) à laquelle ont participé les représentants de petites
et moyennes entreprises suisses. Une mission analogue est prévue pour mars 2012.
La visite de la SBASA a été en partie dirigée par le Secrétaire d'Etat à l'Economie JeanDaniel Gerber, qui s'est rendu à Riyad et Jeddah du 22 au 25 octobre 2011 à la tête d'une
délégation de grandes entreprises suisses, pour y rencontrer notamment le Ministre du
Commerce et de l'Industrie, le Ministre des Finances, le Vice-gouverneur de la Banque
centrale ainsi que le Gouverneur de la SAGIA.
5.2
Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d'éducation et autres
services
La Suisse est traditionnellement l'un des lieux de prédilection du tourisme saoudien. De
nombreux Saoudiens possèdent ou louent des immeubles en Suisse et s'y rendent
régulièrement.
La Suisse jouit aussi d'une excellente réputation en ce qui concerne l'enseignement. Cela
concerne non seulement les camps d'été et les écoles privées, mais aussi l'enseignement
supérieur. A cet égard, l'Arabie Saoudite a montré son intérêt pour étendre aux universités
suisses ses programmes de bourses, ce qui nécessiterait cependant la conclusion d'un
Memorandum of Understanding.
Les Saoudiens apprécient également la qualité des structures de soins suisses.
5.3
Intérêt pour la Suisse comme lieu d'investissement
Il n'y a pas de chiffres disponibles concernant les investissements directs saoudiens en
Suisse. Les investisseurs saoudiens sont principalement actifs dans les secteurs de
l'immobilier et de l'hôtellerie, ainsi que dans certaines branches de l'industrie (machines,
montres). Le conglomérat saoudien Olayan group est un actionnaire important de Credit
Suisse.
La promotion de la Suisse comme lieu d'investissement n'a pas fait l'objet de mesures
particulières dans la période sous revue.
5.4
Intérêt pour la place financière suisse
La place financière suisse jouit d'une bonne réputation en Arabie Saoudite, où le secret
bancaire et la distinction entre fraude et évasion fiscales n'ont pas fait l'objet de critiques
analogues à celles exprimées par d'autres membres du G-20. Credit Suisse et UBS sont
présents sur place: Credit Suisse avec un partenaire local (depuis 2008), UBS par une filiale
(inaugurée en décembre 2009). Plusieurs banques privées suisses gèrent des fortunes
saoudiennes, depuis la Suisse, les Emirats Arabes Unis ou le Bahrain.
8
L'Ambassade défend activement les intérêts de la place financière suisse. Des mesures de
promotion spécifiques n'ont pas été organisées dans la période sous revue.
6.
Liens Internet utiles
Le meilleur moyen d'obtenir des informations sur l'économie saoudienne est de les chercher
par le biais du moteur de recherche www.google.com.
Les sites suivants fournissent également des informations utiles:
www.sagia.gov.sa (Saudi Arabian General Investment Authority)
www.mof.gov.sa (Ministry of Finance)
www.sama.gov.sa (Saudi Arabian Monetary Authority)
www.commerce.gov.sa (Ministry of Commerce and Industry)
www.sec.gov.sa (Supreme economic council)
www.saudichambers.org.sa (Council of Saudi Chambers of Commerce and Industry)
www.saudiaramco.com.sa (Arab American Oil Company)
www.agrwat.gov.sa (Ministry of Agriculture)
www.mopm.gov.sa (Ministry of Petroleum and Mineral Resources)
www.samba.com (Saudi American Bank)
www.sabb.com (Saudi British Bank)
www.riyadbank.com (Riyad Bank)
www.gcc-sg.org (Gulf Cooperation Council, GCC)
www.saudigazette.com.sa (quotidien en langue anglaise Saudi Gazette)
www.arabnews.com (quotidien en langue anglaise Arab News)
www.osec.ch/internet/osec/de/home/export/countries/sa/export.html
Annexes
1.
Tableau de la structure économique
2.
Tableau des principales données économiques
3.
Tableau des partenaires économiques dont la Suisse
4.
Tableau « échanges commerciaux »
5.
Tableau des principaux pays investisseurs dont la Suisse
9
ANNEXE 1
Structure de l'économie
2005
2010
Secteur primaire
3.3%
2.7%
Secteur manufacturier
74.7%
61.9%
Services
21.9%
35.4%
Secteur primaire
6.7%
n/a
Secteur manufacturier
21.4%
n/a
Services
71.9%
n/a
Répartition du PIB (%)
Répartition de l'emploi
Source: https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sa.html
10
ANNEXE 2
Principales données économiques
(Cf. Fiche Seco A750, ch. 1.1)
2006
356.6
BIP (Mia. USD)
BIP/Einwohner (USD, bei 22‘069
2007
2008
2009
2010
2011
(Schätzung)
(Projektion)
384.4
22‘881
469.4
23‘814
376.3
23'272
443.7
23'825
578.6
25'345
PPP)
Reales
BIP-Wachstum
3.2
3.3
4.2
0.6
3.7
7.5
BIP-Wachstum
-0.8
-3.6
4.2
-6.7
2.3
3.3
2.3
4.1
9.9
5.1
5.4
6.0
2.9
6.5
7.8
3.7
6.6
4.5
8.0
11.9
---
10.5
10.5
10.8
147.4
21.0
150.8
12.2
212.3
32.5
105.3
-6.1
120.3
2.5
127.8
1.2
27.8
24.3
28.6
6.1
6.7
6.2
99.1
93.5
134.2
22.8
38.8
114.4
49.7
70.4
79.2
72.8
82.9
93.3
1.3
1.4
1.3
1.5
1.4
1.4
18.2
20.1
31.6
25.3
24.8
24.2
(in %)
Reales
(in %, Ölsektor)
Inflationsrate (%,
Durchschnitt)
Inflationsrate (%,
Jahresende)
Arbeitslosigkeit (% der
Erwerbstätigen)
Handelsbilanz (Mia. USD)
Haushaltsbilanz (% des
BIP)
Leistungsbilanz (% des
BIP)
Leistungsbilanz (Mia.
USD)
Aussenschuld (Mrd.
USD)
19
Schuldendienst (% des
BIP)
Auslandsreserven
(Importmonate)
19
EIU, Country Report Saudi Arabia, October 2010
11
ANNEXE 3
Module CH@WORLD : A352
Partenaires économiques 2009
Perspective selon le pays de résidence
(En millions d'euros)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
44
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Pays
Japon
Chine
Etats-Unis
Corée du Sud
Union européenne
Inde
Singapour
Thaïlande
Afrique du Sud
Pakistan
Suisse
Autres
Total
Exportations de l’Arabie Saoudite
18.914,80
15.216,70
15.110,10
12.844,50
10.523,80
9.455,60
5.283,40
2.599,30
2.335,40
2.269,30
68,10
23.119,40
117.740,40
%
16,10
12,90
12,83
10,91
8,94
8,03
4,49
2,21
1,98
1,93
0,06
19,64
100
Pays
Union européenne
Etats-Unis
Chine
Japon
Corée du Sud
Inde
Brésil
Thaïlande
Emirats Arabes Unis
Turquie
Suisse
Autres
Total
Importations de l’Arabie Saoudite
21.521,50
8.548,10
7.086,90
4.255,70
3.035,80
2.943,70
1.482,60
1.431,80
1.411,60
1.396,70
1.188,30
1.1733,60
66.036,30
%
32,59
12,94
10,73
6,44
4,60
4,46
2,25
2,17
2,14
2,12
1,80
17,77
100
Source: FMI
12
ANNEXE 4
Echanges commerciaux
(Cf. Fiche Seco A750, ch. 2.2)
Handelsentwicklung
1990
1995
2000
2003*
2004*
2005*
2006*
2007*
2008*
2009*
2010*
2011* (I-III)
Exporte
Jährl. VerImporte
Jährl. Ver- Handelsbilanz
(in CHF Mio.) änderung (%) (in CHF Mio.) änderung (%) (in CHF Mio.)
858.7
540.4
318.3
1’188.5
277.6
910.9
986.2
196.6
837.8
17.7
52.9
1'344.1
238.6
1’105.5
0.8
-20.7
1'113.2
110.8
1'002.4
-17.5
-53.6
1'114.3
235.7
878.6
0.1
112.7
1'225.8
358.2
867.6
10.0
52.0
1'551.1
26.5
384.6
7.6
1'166.5
1'660.1
258.1
1'401.9
7.0
-32.9
1‘634.0
113.2
1‘520.8
-1.6
-56.1
1'628.7
-0.3
99.6
-12.0
1'529.1
395.1
(-8.8) 20
51.8
(281.3)21
343.3
*) nach neuer Statistikerfassung vom Mai 2006 (inkl. Lohnveredlungs- und Retourwarenverkehr und Stromhandel)
2.2.1
Wichtigste Produkte
Exporte
1. Pharmazeutische Produkte
2. Maschinen
3. Uhren
4. Landwirtschaftliche Produkte
5. Edelsteine, -metalle, Bijouterie
Importe
1. Edelsteine, -metalle, Bijouterie
2. Kunststoffe, Kautschuk
3. Chemische Grundprodukte
4. Uhrmacherwaren
5. Unedle Metalle, Waren daraus
20
21
2008
(% des Totals)
28.4
24.9
14.4
7.1
8.0
2009
(% des Totals)
29.8
21.7
11.7
9.4
8.9
2010
(% des Totals)
30.0
18.4
15.5
10.3
6.4
2008
(% des Total)
88.6
5.2
2.4
2009
(% des Total)
75.5
10.5
2.1
3.5
4.1
2010
(% des Total)
66.3
11.7
4.8
3.8
2.7
Veränderungsraten sind im Vergleich zu der entsprechenden Vorjahresperiode.
Idem
13
ANNEXE 5
Module CH@WORLD: A356
Principaux pays investisseurs 2009
En millions of dollars
FDI Inflows to KSA
Country
2007
2008
2009
Total FDI
Stocks 2009
1
Etats Unis d’Amérique
3,978
5,228
5,830
25,863
2
Emirats Arabes Unis
2,381
5,595
3,787
18,499
3
Japon
1, 068
3,246
2,044
15,004
4
Kuwait
2,370
4,638
4,299
13,504
5
France
1,136
3,022
2,558
10,350
6
Hollande
904
1,363
1,344
6,911
7
Chine
1,428
1,323
1,665
5,402
8
Bahreïn
593
1,681
1,095
4,898
9
Jordanie
384
841
818
4,263
10
Royaume-Uni
444
998
886
3,175
11
Allemagne
270
922
1,043
3,018
12
Italie
435
771
869
2,861
13
Russie
550
1,106
516
2,685
14
Malaisie
954
589
471
2,650
15
Liban
189
215
414
1,839
16
Espagne
557
445
413
1,557
17
Egypte
80
458
391
1,535
18
Syrie
95
379
312
1,373
19
Suisse
102
160
261
1,098
20
Pakistan
109
219
221
1,040
21
Palestine
69
200
197
845
22
Canada
37
164
216
840
23
Yémen
36
216
177
797
24
Turquie
9
189
280
688
14
25
Australie
21
147
168
626
26
Corée du Sud
35
162
174
569
27
Taïwan
95
46
91
547
28
Suède
77
44
90
522
29
Singapour
6
159
171
518
30
Inde
26
182
116
482
22,821
38,151
35,514
147,144
Total FDI Inflows to KSA
Source: Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) 6/30/2010
15
Inflows & Stocks of Foreign Direct Investments in Saudi Arabia by Sector 2009
(Millions of dollars)
2007
1
2
3
Total FDI Inflows to KSA
Agriculture and Fishing
Mining , Extraction of Oil &
Gas Services
Industry
Total FDI
2009
22,821
38,151
35,514
147,144
24
2,724
35
2,866
42
2,758
196
9,557
9,659
12,014
11,683
57,189
151
335
273
1,503
6
30
35
166
Manufacture of wearing apparel
10
24
20
91
8
30
24
119
11
55
39
235
76
56
104
583
3
7
12
59
3,573
4,516
4,279
21,189
3,998
4,880
4,999
24,581
93
179
202
928
231
344
370
1,631
949
668
349
1,795
314
520
510
2,161
97
107
154
652
1
2
2
9
70
99
113
514
16
4
26
97
1
14
13
63
11
58
58
335
33
71
90
416
6
16
13
57
1,371
2,032
1,205
6,402
1,552
3,634
4,444
15,378
960
1,021
1,307
4,536
Manufacture of fabricated metal
products
Manufacture of machinery &
equipment
Manufacture of office, accounting &
computing mach.
Manufacture of electrical machinery &
apparatus n.e.c
Manufacture of radio, television &
communication equip
Manufacture of medical, precision &
optical instruments
Manufacture of motor vehicles, trailers
& semi-trailers
Manufacture of furniture & jewellery
and related articles
Recycling of metal & non-metal waste
and scrap
5
2009
Manufacture of food products &
beverages
Manufacture of textiles
Tanning and dressing of leather;
handbags, footwear
Manufacture of wood & wood
products ,except furniture
Manufacture of paper & paper
products
Publishing, printing & reproduction of
recorded media
Manufacture of coke & refined
petroleum products
Manufacture of chemicals & chemical
products
Manufacture of rubber & plastics
products
Manufacture of other non-metallic
mineral products
Manufacture of basic metals
4
FDI Inflows
2008
Electricity, Gas and Water
Supply
Contracting
6
Trade
7
Hotels and Restaurants
34
267
172
784
Transport, Storage and
Communications
1,169
2,866
1,987
7,787
8
16
9
Finance Services & Insurance
1,550
4,139
3,740
16,144
10
Real Estate
2,707
6,996
4.658
18,050
11
Other Activities
1,070
2,281
3,520
11,246
Source: Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) 6/30/2010
17