Rapport économique 2010-2011
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Rapport économique 2010-2011
Département fédéral des affaires étrangères DFAE Représentation suisse à: RIYAD Pays: ARABIE SAOUDITE Date de la dernière mise à jour: 22.5.2011 - BAV Rapport économique 2010-2011 (période couverte: 01.01.2010-22.5.2011) 1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques Dans un contexte marqué par le "printemps arabe", les structures politiques et économiques de l'Arabie Saoudite ont donné jusqu'ici une preuve de solidité. Avec un taux de croissance estimé à 6.3% pour l'année 20111, de nombreuses possibilités offertes au secteur privé et un Etat riche et prêt à intervenir en cas de besoin, l'économie saoudienne se porte bien. Certes, les événements de la première moitié de 2011 présentent un facteur de risque pour celle-ci, puisque certains investisseurs auront tendance à considérer l'ensemble du MoyenOrient comme une région à risque; toutefois, tout porte à croire que non seulement elle ne souffrira pas de la nouvelle donne régionale, mais tendra même à en profiter. Il y a pour cela deux raisons principales: premièrement, les différentes crises dans des pays producteurs et de transit sont susceptibles d'entraîner pour l'Arabie Saoudite une augmentation des recettes pétrolières, et ce non seulement grâce à la hausse du prix du baril, mais également en raison de l'augmentation de la demande de pétrole en provenance d'Arabie Saoudite (seul pays de l'OPEP à avoir une capacité de réserve et la possibilité d'augmenter sa production si nécessaire, ce qui lui a permis de compenser à très brève échéance le manque de pétrole libyen). Deuxièmement, l'Arabie Saoudite apparaît de plus en plus comme une "oasis" de stabilité pour les investisseurs étrangers, par rapport à des pays voisins en proie à des troubles politiques ou fragilisés par la crise économique. Dans ce contexte général, l'Etat reste l'acteur principal de l'économie saoudienne, fort de sa mainmise sur le secteur pétrolier2 et des réserves financières que ce dernier lui a permis d'accumuler.3 Les grandes liquidités dont disposent les autorités étatiques leur donnent une marge de manœuvre considérable lorsqu'elles doivent faire face à des situations de crise. C'est ce qui leur a notamment permis d'adopter, le 18 mars 2011, un paquet de mesures sans précédent, d'une hauteur de 500 Milliards de riyals (133.33 Mrd USD), pour calmer un 1 2 3 Cf. EIU, Country Report, mai 2011. Le secteur pétrolier correspond à environ 80% des recettes étatiques, 45% du PIB et 85% des revenus des exportations. Grâce à la hausse continue des prix du baril jusqu'à 2008, les recettes budgétaires liées au pétrole sont passées, de 280 Mrd USD entre 2000 et 2004, à 750 Mrd USD entre 2005 et 2008. Cette hausse a entraîné de grands excédents budgétaires, qui ont permis à l'Arabie Saoudite à la fois de réduire la dette publique et d'accroître sensiblement le montant des avoirs extérieurs publics. Ceux-ci sont détenus par la Banque centrale (SAMA) et s'élevaient en décembre 2010 à 444.8 Mrd USD (102% du PIB). mécontentement grandissant dans certaines tranches de la population et éviter les débordements connus par d'autres pays arabes. La moitié du paquet a été attribuée à la construction de 500'000 nouveaux logements et l'autre moitié à des mesures telles que l'augmentation du salaire minimal pour les fonctionnaires, l'introduction d'allocations pour les chômeurs et la création de 60'000 emplois dans le secteur public. Ces mesures exceptionnelles ont certainement atteint leur objectif social, du moins à court terme. Au niveau économique, on s'attend à des répercussions positives sur la croissance, grâce notamment à l'augmentation du pouvoir d'achat pour les consommateurs et à la relance du secteur de la construction. Toutefois, eu égard au défi principal de l'économie saoudienne, à savoir trouver de l'emploi à une population toujours plus jeune et nombreuse, ces mesures pourront difficilement s'avérer suffisantes.4 Elles montrent en tout cas que les Saoudiens sont encore essentiellement une population d'assistés, et mettent en évidence l'échec des politiques de privatisation et de "saoudisation" menées jusqu'à présent. Les statistiques sont en effet claires: si les Saoudiens constituent globalement la moitié de la population active, moins de 10% d'entre eux travaillent dans le secteur privé.5 Face à cet échec, le Ministre du Travail a annoncé le 8 mai 2011 une refonte totale du programme de saoudisation, qui devrait s'appliquer à partir de juin et qui sera basé sur un système de répartition des entreprises en différentes catégories selon le taux de saoudisation obtenu, avec des sanctions pour les entreprises avec le taux le plus bas. Cela étant, il sera difficile d'atteindre les changements structurels souhaités tant que les Saoudiens n'auront pas réussi à combler leurs lacunes en matière de formation. En adoptant, pour 2011, le plus grand budget de son histoire (154.7 Mrd USD), le gouvernement a décidé – comme l'année précédente – d'allouer environ un quart de ce montant au secteur de l'éducation, afin de renforcer les infrastructures et de continuer à financer les programmes de bourses permettant aux Saoudiens d'étudier à l'étranger. Une autre question, non moins sensible, est celle de la féminisation du marché du travail. Le gouvernement n'est pas opposé à ce que les femmes travaillent, comme le montre le fait qu'environ un tiers des employés de l'Etat sont des femmes.6 Il améliore aussi les instituts de formation pour femmes, à l'instar du nouveau campus de la Princess Nora University, inauguré le 15 mai 2011 et destiné à accueillir 50'000 étudiantes. Toutefois, l'interdiction de la mixité bloque de facto presque entièrement l'accès des femmes au secteur privé.7 En août 2010, un pas symbolique a été franchi: malgré les fortes résistances de l'establishment religieux, une chaîne de supermarchés a engagé des caissières dans un magasin de Jeddah, dans le cadre d'un "projet pilote" qui pourrait être repris dans d'autres villes. Si la saoudisation et la féminisation de l'économie ont donné jusqu'ici des résultats plus que mitigés, il n'en va pas de même concernant la politique de dynamisation et d'ouverture poursuivie par l'Arabie Saoudite depuis une dizaine d'années. Dans ces domaines, elle a atteint en 2009 les meilleurs résultats de son histoire dans les classements internationaux respectifs: elle figure désormais à la 11e place mondiale pour ce qui a trait aux conditions 4 5 6 7 On peut en effet douter que les allocations-chômage nouvellement introduites (2000 SAR par mois = 533 USD) inciteront au stakhanovisme, vu que dans le secteur privé les salaires les plus bas sont inférieurs à cette somme et que le nouveau salaire minimal pour le secteur public (3000 SAR = 800 USD) n'est pas fondamentalement supérieur. Cf. Rapport 2010 de la SAMA du 26.09.2010, tableaux 18.6 et 18.10 (disponible sur Internet à l'adresse http://sama.gov.sa/sites/SAMAEN/ReportsStatistics/ReportsStatisticsLib/5600_R_Annual_EN_2010_11_14.pdf). La population active se composait en 2009 de 4.28 millions de Saoudiens contre 4.32 millions d'étrangers. Or seuls 0.82 millions de Saoudiens travaillaient sans le secteur privé (9.9%), contre 6.22 millions d'étrangers. Ce pourcentage serait encore plus bas si on tenait compte des étrangers travaillant au noir, qui ne figurent pas dans les statistiques officielles. Cf. Rapport 2010 de la SAMA, tableau 18.8. En 2009, le pourcentage de femmes saoudiennes occupées dans le secteur privé était de 0.7% (cf. Rapport 2010 de la SAMA, tableau 18.10). 2 d'investissement8 (alors qu'elle ne figurait qu'à la 67e place en 2005) et à la 8e place comme pays de destination des investissements directs étrangers.9 En vue d'attirer les investisseurs étrangers, l'autorité de promotion des investissements (Saudi Arabia General Investment Authority, SAGIA) mise beaucoup sur les six "cités économiques" lancées dès 2005. A cet égard, il faut toutefois faire preuve de prudence, puisque la réalité de ces projets est loin des proclamations officielles: par exemple, une brève visite au chantier de la King Abdullah Economic City, le projet auquel la SAGIA a accordé sa priorité, suffit pour se rendre compte que l'avancement des travaux en est toujours à un stade embryonnaire, et que la construction de la nouvelle ville subira, au mieux, des retards considérables.10 Par contre, si les cités économiques elles-mêmes présentent une inconnue, le potentiel de l'Arabie Saoudite est, lui, bien réel. Dans l'optique de l'économie suisse, trois éléments méritent d'être soulignés à cet égard: 1. L'Arabie Saoudite connaît un taux de croissance très élevé; elle constitue un grand marché d'exportation et présente de nombreuses possibilités d'investir et trouver des niches, notamment dans le secteur de la construction.. 2. L'Arabie Saoudite a une législation sur les investissements libérale, qui permet notamment de créer des entreprises contrôlées à 100% par des étrangers.11 Certes, la pratique a montré jusqu'ici que sans un partenaire local de confiance il est difficile de s'implanter dans le marché saoudien, mais cela pourrait changer; on en a un exemple avec Nestlé, qui a annoncé le 10 mai 2011 son intention de commencer la distribution directe de ses produits. 3. L'Arabie Saoudite, en particulier grâce à ses "zones industrielles", offre des conditions avantageuses aux entreprises étrangères désireuses de s'y établir (avantages fiscaux, coûts très limités au niveau du loyer et de la fourniture d'électricité et de gaz, etc.). Le défi principal consiste justement à convaincre les entreprises que l'Arabie Saoudite n'est pas seulement un grand marché d'exportation, mais aussi un lieu où elles peuvent s'établir et commencer une production locale. A cet égard, on peut relever que Novartis a annoncé en novembre 2010 la signature d'un contrat avec un partenaire local en vue de la production et de la distribution de vaccins. Pour une vue d'ensemble des données de base de la situation économique de l'Arabie Saoudite, on se référera aux annexes 1 et 2 au présent rapport. 2. Accords internationaux et régionaux économiques 2.1 Politique, priorités du pays Sa place de premier producteur mondial de pétrole confère à l'Arabie Saoudite un statut de grande puissance dans la définition des orientations économiques mondiales. Membre du G20 et de l'OPEP, elle est le seul pays de cette organisation à avoir une capacité de réserve et la possibilité d'augmenter sa production si nécessaire (ce qu'elle a fait en 2011 pour compenser le manque dû aux troubles politiques en Lybie). 8 9 10 11 Selon le "Ease of Doing Business Report" publié par la Société financière internationale en octobre 2010. Cf. CNUCED, World Investment Report 2010. V. ci-après pt 4.1 pour plus de détails. A titre de comparaison, lors de notre visite, en octobre 2010, entre 1'500 et 2'000 personnes travaillaient sur le chantier de la King Abdullah Economic City, alors qu'environ 60'000 personnes travaillaient sur celui de la Princess Nora University. Pour plus de détails sur cette législation, v. pt 4.1. 3 Concernant les accords au niveau mondial, l'Arabie Saoudite a franchi un pas important pour l'ouverture de son économie en 2005, avec son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), après de longues négociations marquées par de fortes résistances internes du côté saoudien. En 2009 et 2010, la peur de voir ses exportations baisser en cas d'accord sur la réduction des émissions de CO2 a conduit Riyad à jouer un rôle actif dans les négociations relatives au changement climatique, où elle a tenté de coaliser les principaux Etats producteurs de pétrole pour obtenir une assistance financière spéciale pour le cas où les nouveaux engagements internationaux conduiraient à une réduction substantielle de la consommation de combustibles fossiles. Au niveau régional, l'Arabie Saoudite est le membre le plus influent du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), dont les pays évoluent vers une forme d'intégration de plus en plus marquée. Si l'union douanière a été lancée en 2003 et le marché intérieur en 2008, l'introduction d'une monnaie commune, initialement prévue pour 2010, a été reportée. Riyad a été choisie comme siège de la future Banque centrale du CCG (ce qui a entraîné le retrait des EAU de la monnaie unique).12 En avril 2010, le président de la Banque centrale saoudienne a été nommé à la tête du Conseil monétaire du Golfe (entité chargée de mettre en place la monnaie unique et la nouvelle Banque centrale du CCG). En tant que membre du CCG, l'Arabie Saoudite prend part à des négociations internationales avec des pays tiers. Un accord de libre-échange avec les pays membres de l'AELE a été signé en 2009 (v. ci-après); des accords analogues sont en négociation avec la Turquie, plusieurs grandes économies asiatiques (Chine, Japon, Pakistan, Inde, Corée du Sud), ainsi qu'avec le Mercosur; en revanche, les négociations avec l'UE ont été suspendues en décembre 2008.13 Au niveau des relations bilatérales avec d'autres Etats, Riyad vise principalement à intensifier ses liens avec les pays qui assurent des débouchés pour son industrie pétrolière et pétrochimique, ainsi qu'avec ceux qui investissent dans le pays ou dont le know-how est susceptible de garantir la création de places de travail. 2.2 Perspectives pour la Suisse L'accord de libre-échange entre les pays de l'AELE et ceux du CCG a été signé le 22 juin 2009. Contrairement à la Suisse, l'Arabie Saoudite n'a pas encore ratifié cet instrument.14 Au niveau bilatéral, l'amélioration des conditions-cadre des échanges économiques, vouée notamment à renforcer la sécurité juridique et la non-discrimination des acteurs commerciaux, constitue le chantier principal des relations saoudo-suisses au niveau officiel. L'accord de protection des investissements signé le 1er avril 2006 est entré en vigueur le 9 août 2008. Un nouvel accord aérien a été signé le 4 juillet 2009. Déjà ratifié par la Suisse (janvier 2010), il doit encore l'être par l'Arabie Saoudite (dont le Cabinet des ministres l'a approuvé le 22 mars 2010 et le Roi le 23 mars 2010). Cet instrument risque, du moins à court terme, de ne profiter qu'à la partie saoudienne, depuis l'arrêt des vols directs assurés par Swiss International Airlines. Les deux pays ont également entamé des négociations en vue de la conclusion d'un accord de double imposition. La première réunion s'est tenue en Suisse en décembre 2010. Les 12 13 14 Oman s'était déjà retiré du projet pour des raisons économiques. Cf. Rapport 2010 de la SAMA. Le rapport de la SAMA susmentionné indique que l'accord est en cours de ratification mais ne donne aucune indication quant à l'avancement du processus du côté saoudien. L'Ambassade essaie autant que possible de sensibiliser ses partenaires saoudiens sur l'importance d'une ratification rapide. 4 positions étaient encore éloignées. Une seconde réunion pourrait se tenir dans la deuxième moitié de 2011. 3. Commerce extérieur 3.1 Evolution et perspectives générales 3.1.1 Commerce de marchandises Au niveau des partenaires commerciaux, ce sont les Etats-Unis qui occupent la première place, dans le cadre d'un partenariat historique qui dépasse largement le domaine économique. Cependant, cette première place pourrait bientôt être prise par le Japon ou la Chine, qui étaient en 2009 les deux principaux pays d'exportation des produits saoudiens. D'autres partenaires importants sont la Corée du Sud et l'Inde, ainsi que les grands pays de l'Union européenne (qui, prise dans son ensemble, correspond à 32.59% des importations saoudiennes). Dans le cadre de la diversification de son économie, l'Arabie Saoudite se tourne progressivement vers de nouveaux partenaires. Pour plus de détails, on se référera au tableau des principaux partenaires économiques (annexe 3 au présent rapport, qui correspond au module CH@WORLD A352). Les exportations saoudiennes sont traditionnellement dominées par le secteur pétrolier. Depuis quelques années, afin de réduire sa dépendance du pétrole, Riyad promeut les exportations dans les secteurs non pétroliers (à savoir principalement les produits pétrochimiques). Se montant à 192 Mrd USD en 2009, les exportations saoudiennes ont connu une baisse de 38.7% par rapport à 2008. Cette tendance a été particulièrement marquée dans le secteur pétrolier (-42%), qui en 2009 comptait pour 85% des exportations.15 La baisse dans le secteur non pétrolier a été de 9.9%. Quant aux importations, l'Arabie Saoudite a nettement amélioré les conditions-cadre pour les importateurs en vue de son adhésion à l'OMC. Les importations ont ainsi quasiment doublé entre 2006 et 2008, atteignant en 2008 un niveau record de 115 Mrd USD, avant de connaître une inversion de tendance en 2009 (95.5 Mrd USD; -17%). Le Royaume importe principalement des machines, des véhicules, des produits alimentaires et des métaux. 3.1.2 Commerce de services L'Arabie Saoudite a ouvert progressivement le secteur des services aux investissements étrangers, notamment grâce à son adhésion à l'OMC en 2005. Dans les années qui ont suivi, les importations de services en Arabie Saoudite ont quadruplé, atteignant en 2009 un niveau record de 74.58 Mrd USD. La même année, les services exportés par l'Arabie Saoudite se montaient à 9.62 Mrd USD. 3.2 Commerce bilatéral (voir l'annexe 4 au présent rapport, qui correspond au pt 2.2 du module CH@WORLD A750). Avec 1.628 milliards de francs, l'Arabie Saoudite était en 2010 le second marché d'exportation de la Suisse au Moyen-Orient (après les Emirats Arabes Unis). 15 Cette forte baisse s'explique en grande partie par la chute du prix de baril (dont le prix moyen a passé de 95 USD en 2008 à 59.9 USD en 2009). 5 4. Investissements directs 4.1 Evolution et perspectives générales Les dernières années ont vu une nette amélioration des conditions-cadre d'investissement en Arabie Saoudite, renforcée par l'adhésion à l'OMC (2005). La législation saoudienne est à maints égards plus libérale que celle de pays comme le Qatar ou les Emirats Arabes Unis (p. ex., il est possible de créer en Arabie Saoudite des entreprises contrôlées à 100% par des étrangers, ce qui au stade actuel n'est pas possible dans ces pays). Le pilier de la nouvelle règlementation est la loi sur les investissements de 2000, qui se fonde sur les principes suivants: – absence de "sponsoring" pour l'accès à l'activité économique; – possibilité, pour des étrangers, de détenir la totalité du capital-actions; – égalité de traitement entre entreprises nationales et entreprises étrangères (notamment concernant l'accès aux fonds d'emprunt publics); – possibilité de rapatrier les profits; – droit d'engager du personnel et d'acquérir des biens immobiliers (et même à un très bas prix concernant les terrains destinés à la construction d'usines et les logements pour le personnel). Il y a toutefois une "liste négative" de secteurs auxquels cette loi ne s'applique pas: trois dans l'industrie (pétrole, militaire et explosifs civils) et quinze dans les services (entre autres: audiovisuel et médias, transports aériens et terrestres, pêche). La loi sur les investissements de 2000 a créé la Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA), autorité étatique dont le gouverneur, qui a rang de ministre mais ne fait pas partie du gouvernement, est directement responsable devant le Roi. Cette entité, qui n'a pas de pouvoirs réglementaires, a pour mission principale de promouvoir les investissements étrangers et joue un rôle de facilitateur pour les acteurs commerciaux désireux d'investir en Arabie Saoudite. Elle se présente comme un "one stop shop" gérant l'ensemble des étapes liées à leur établissement dans le pays (octroi de licences, recherche de partenaires, etc.). Entre 2000 et 2005, l'Arabie Saoudite a en outre adopté de nombreuses autres lois afin de règlementer différents secteurs de l'économie et de faciliter leur accès à des investisseurs étrangers. C'est notamment le cas de la loi sur le marché des capitaux de 2003, qui vise à réguler et à rendre plus sûres, efficientes et transparentes les transactions relatives aux valeurs mobilières, créant à cette fin une autorité de surveillance dotée de pouvoirs réglementaires (autorité liée au Gouvernement mais autonome administrativement et financièrement), ainsi qu'un organisme boursier, seule entité autorisée à exploiter l'échange de valeurs mobilières dans le pays ("Saudi Stock Exchange"). Dans le secteur des assurances, la loi de 2003, qui a instauré une obligation d'enregistrement, a fondamentalement amélioré le statut des assurances étrangères, car celles-ci peuvent désormais s'établir dans le pays. Quant au domaine de la propriété intellectuelle, l'Arabie Saoudite a adopté entre 2002 et 2005 plusieurs lois destinées à aligner le pays sur les exigences du TRIPS (loi sur les brevets, loi sur les marques, loi sur les droits d'auteur, etc.). En décembre 2009, le gouvernement a décidé d'adhérer au Traité de coopération sur les brevets (de 1970) ainsi qu'au Traité sur le droit des brevets (de 2000). 6 La nouvelle loi sur les hypothèques, qui devrait apporter un changement radical dans le marché saoudien de l'immobilier, n'a pas encore été adoptée; le Conseil de la Shura s'y est penché en mars 2011 et a proposé des modifications.16 Dans la pratique, les réformes susmentionnées et la forte demande (due en particulier au lancement de grands projets comme les "cités économiques" et les nouvelles liaisons ferroviaires) ont conduit entre 2005 à 2008 à un boom des investissements directs étrangers, passés de 12 à 38 Mrd USD.17 En 2009, les investissements directs étrangers en Arabie Saoudite ont connu une légère baisse en termes absolus (35.5 Mrd USD); toutefois, la tendance à la baisse a été beaucoup moins marquée que dans de nombreux autres pays, ce qui a permis à l'Arabie Saoudite d'atteindre le meilleur résultat de son histoire dans le classement des pays de destination des investissements directs étrangers, dans lequel elle figure désormais à la 8e place.18 Les investissements directs étrangers proviennent principalement des Etats-Unis, des autres pays du CCG, du Japon et de la France. Pour plus de détails, on se référera au tableau des principaux pays investisseurs qui figure à l'annexe 5 au présent rapport (qui correspond au module CH@WORLD A356). 4.2 Flux d'investissement bilatéraux On trouvera la liste des principales entreprises suisses présentes en Arabie Saoudite à l'annexe 6 au présent rapport (qui correspond au module CH@WORLD A357). Pour le reste, on se référera au point 2.3 de la Fiche Seco A750. 5. Promotion commerciale, économique et touristique 5.1 Instruments de la promotion économique extérieure Outre l'Ambassade à Riyad et le Consulat général à Jeddah, le principal promoteur des liens économiques entre la Suisse et l'Arabie Saoudite est l'Osec, qui a un Swiss Business Hub GCC basé à Dubai, avec des "antennes" à Riyad et Jeddah. L'Osec organise régulièrement des journées d'information en Suisse afin de faire connaître le potentiel de l'Arabie Saoudite aux entreprises suisses. Des "fact finding missions" en Arabie Saoudite sont organisées ponctuellement pour des entreprises qui le souhaitent. Suisse Tourisme a consolidé sa présence dans la Péninsule Arabique et organise annuellement un "road show" en Arabie Saoudite pour la promotion de la Suisse comme destination touristique. Le dernier s'est tenu en février 2011, avec des étapes à Jeddah, Riyad et Al Khobar. Sous l'égide de Suisse Tourisme, une délégation de femmes a aussi fait la promotion de la Suisse en Arabie Saoudite (Jeddah et Riyad) en mars 2011 (concept "Women meet women"). L'Ambassade et le Consulat général ont organisé des événements de promotion dans le secteur de l'éducation en faveur de Swiss Learning (février 2010); une nouvelle soirée était prévue à Jeddah fin janvier 2011 mais à dû être annulée suite aux inondations qui ont frappé cette ville. Un événement de promotion pour Les Elfes International (camps d'été) a eu lieu en avril 2011 à Jeddah. 16 17 18 Selon ce que rapportait la presse saoudienne du 28 mars 2011. Cf. CNUCED, World Investment Report 2009. Cf. CNUCED, World Investment Report 2010. 7 Dans le domaine de la santé, l'Ambassade et le Consulat général ont organisé des événements de promotion pour Genolier Swiss Medical Network (mai 2010) et pour Swisshealth (avril 2011). Une visite d'une délégation de l'Office genevois de la promotion de l'industrie à Riyad et Jeddah s'est tenue en novembre 2010. La Commission économique mixte, organisme créé en 1976 et qui réunit des représentants de l'administration et de l'économie privée suisses et saoudiens, a siégé le 11 février 2009, pour la première fois depuis 1994. La Suisse et l'Arabie Saoudite sont convenues de se réunir à nouveau, si possible en 2011. Le Saudi-Swiss Business Council (SSBC) a été créé le 1er avril 2006 entre le Conseil saoudien des Chambres de commerce et de l'industrie et la Swiss Business Association Saudi Arabia (SBASA). La SBASA a organisé en octobre 2010 une "fact finding mission" en Arabie Saoudite (Riyad, Jeddah, Abha) à laquelle ont participé les représentants de petites et moyennes entreprises suisses. Une mission analogue est prévue pour mars 2012. La visite de la SBASA a été en partie dirigée par le Secrétaire d'Etat à l'Economie JeanDaniel Gerber, qui s'est rendu à Riyad et Jeddah du 22 au 25 octobre 2011 à la tête d'une délégation de grandes entreprises suisses, pour y rencontrer notamment le Ministre du Commerce et de l'Industrie, le Ministre des Finances, le Vice-gouverneur de la Banque centrale ainsi que le Gouverneur de la SAGIA. 5.2 Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d'éducation et autres services La Suisse est traditionnellement l'un des lieux de prédilection du tourisme saoudien. De nombreux Saoudiens possèdent ou louent des immeubles en Suisse et s'y rendent régulièrement. La Suisse jouit aussi d'une excellente réputation en ce qui concerne l'enseignement. Cela concerne non seulement les camps d'été et les écoles privées, mais aussi l'enseignement supérieur. A cet égard, l'Arabie Saoudite a montré son intérêt pour étendre aux universités suisses ses programmes de bourses, ce qui nécessiterait cependant la conclusion d'un Memorandum of Understanding. Les Saoudiens apprécient également la qualité des structures de soins suisses. 5.3 Intérêt pour la Suisse comme lieu d'investissement Il n'y a pas de chiffres disponibles concernant les investissements directs saoudiens en Suisse. Les investisseurs saoudiens sont principalement actifs dans les secteurs de l'immobilier et de l'hôtellerie, ainsi que dans certaines branches de l'industrie (machines, montres). Le conglomérat saoudien Olayan group est un actionnaire important de Credit Suisse. La promotion de la Suisse comme lieu d'investissement n'a pas fait l'objet de mesures particulières dans la période sous revue. 5.4 Intérêt pour la place financière suisse La place financière suisse jouit d'une bonne réputation en Arabie Saoudite, où le secret bancaire et la distinction entre fraude et évasion fiscales n'ont pas fait l'objet de critiques analogues à celles exprimées par d'autres membres du G-20. Credit Suisse et UBS sont présents sur place: Credit Suisse avec un partenaire local (depuis 2008), UBS par une filiale (inaugurée en décembre 2009). Plusieurs banques privées suisses gèrent des fortunes saoudiennes, depuis la Suisse, les Emirats Arabes Unis ou le Bahrain. 8 L'Ambassade défend activement les intérêts de la place financière suisse. Des mesures de promotion spécifiques n'ont pas été organisées dans la période sous revue. 6. Liens Internet utiles Le meilleur moyen d'obtenir des informations sur l'économie saoudienne est de les chercher par le biais du moteur de recherche www.google.com. Les sites suivants fournissent également des informations utiles: www.sagia.gov.sa (Saudi Arabian General Investment Authority) www.mof.gov.sa (Ministry of Finance) www.sama.gov.sa (Saudi Arabian Monetary Authority) www.commerce.gov.sa (Ministry of Commerce and Industry) www.sec.gov.sa (Supreme economic council) www.saudichambers.org.sa (Council of Saudi Chambers of Commerce and Industry) www.saudiaramco.com.sa (Arab American Oil Company) www.agrwat.gov.sa (Ministry of Agriculture) www.mopm.gov.sa (Ministry of Petroleum and Mineral Resources) www.samba.com (Saudi American Bank) www.sabb.com (Saudi British Bank) www.riyadbank.com (Riyad Bank) www.gcc-sg.org (Gulf Cooperation Council, GCC) www.saudigazette.com.sa (quotidien en langue anglaise Saudi Gazette) www.arabnews.com (quotidien en langue anglaise Arab News) www.osec.ch/internet/osec/de/home/export/countries/sa/export.html Annexes 1. Tableau de la structure économique 2. Tableau des principales données économiques 3. Tableau des partenaires économiques dont la Suisse 4. Tableau « échanges commerciaux » 5. Tableau des principaux pays investisseurs dont la Suisse 9 ANNEXE 1 Structure de l'économie 2005 2010 Secteur primaire 3.3% 2.7% Secteur manufacturier 74.7% 61.9% Services 21.9% 35.4% Secteur primaire 6.7% n/a Secteur manufacturier 21.4% n/a Services 71.9% n/a Répartition du PIB (%) Répartition de l'emploi Source: https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sa.html 10 ANNEXE 2 Principales données économiques (Cf. Fiche Seco A750, ch. 1.1) 2006 356.6 BIP (Mia. USD) BIP/Einwohner (USD, bei 22‘069 2007 2008 2009 2010 2011 (Schätzung) (Projektion) 384.4 22‘881 469.4 23‘814 376.3 23'272 443.7 23'825 578.6 25'345 PPP) Reales BIP-Wachstum 3.2 3.3 4.2 0.6 3.7 7.5 BIP-Wachstum -0.8 -3.6 4.2 -6.7 2.3 3.3 2.3 4.1 9.9 5.1 5.4 6.0 2.9 6.5 7.8 3.7 6.6 4.5 8.0 11.9 --- 10.5 10.5 10.8 147.4 21.0 150.8 12.2 212.3 32.5 105.3 -6.1 120.3 2.5 127.8 1.2 27.8 24.3 28.6 6.1 6.7 6.2 99.1 93.5 134.2 22.8 38.8 114.4 49.7 70.4 79.2 72.8 82.9 93.3 1.3 1.4 1.3 1.5 1.4 1.4 18.2 20.1 31.6 25.3 24.8 24.2 (in %) Reales (in %, Ölsektor) Inflationsrate (%, Durchschnitt) Inflationsrate (%, Jahresende) Arbeitslosigkeit (% der Erwerbstätigen) Handelsbilanz (Mia. USD) Haushaltsbilanz (% des BIP) Leistungsbilanz (% des BIP) Leistungsbilanz (Mia. USD) Aussenschuld (Mrd. USD) 19 Schuldendienst (% des BIP) Auslandsreserven (Importmonate) 19 EIU, Country Report Saudi Arabia, October 2010 11 ANNEXE 3 Module CH@WORLD : A352 Partenaires économiques 2009 Perspective selon le pays de résidence (En millions d'euros) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 44 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Pays Japon Chine Etats-Unis Corée du Sud Union européenne Inde Singapour Thaïlande Afrique du Sud Pakistan Suisse Autres Total Exportations de l’Arabie Saoudite 18.914,80 15.216,70 15.110,10 12.844,50 10.523,80 9.455,60 5.283,40 2.599,30 2.335,40 2.269,30 68,10 23.119,40 117.740,40 % 16,10 12,90 12,83 10,91 8,94 8,03 4,49 2,21 1,98 1,93 0,06 19,64 100 Pays Union européenne Etats-Unis Chine Japon Corée du Sud Inde Brésil Thaïlande Emirats Arabes Unis Turquie Suisse Autres Total Importations de l’Arabie Saoudite 21.521,50 8.548,10 7.086,90 4.255,70 3.035,80 2.943,70 1.482,60 1.431,80 1.411,60 1.396,70 1.188,30 1.1733,60 66.036,30 % 32,59 12,94 10,73 6,44 4,60 4,46 2,25 2,17 2,14 2,12 1,80 17,77 100 Source: FMI 12 ANNEXE 4 Echanges commerciaux (Cf. Fiche Seco A750, ch. 2.2) Handelsentwicklung 1990 1995 2000 2003* 2004* 2005* 2006* 2007* 2008* 2009* 2010* 2011* (I-III) Exporte Jährl. VerImporte Jährl. Ver- Handelsbilanz (in CHF Mio.) änderung (%) (in CHF Mio.) änderung (%) (in CHF Mio.) 858.7 540.4 318.3 1’188.5 277.6 910.9 986.2 196.6 837.8 17.7 52.9 1'344.1 238.6 1’105.5 0.8 -20.7 1'113.2 110.8 1'002.4 -17.5 -53.6 1'114.3 235.7 878.6 0.1 112.7 1'225.8 358.2 867.6 10.0 52.0 1'551.1 26.5 384.6 7.6 1'166.5 1'660.1 258.1 1'401.9 7.0 -32.9 1‘634.0 113.2 1‘520.8 -1.6 -56.1 1'628.7 -0.3 99.6 -12.0 1'529.1 395.1 (-8.8) 20 51.8 (281.3)21 343.3 *) nach neuer Statistikerfassung vom Mai 2006 (inkl. Lohnveredlungs- und Retourwarenverkehr und Stromhandel) 2.2.1 Wichtigste Produkte Exporte 1. Pharmazeutische Produkte 2. Maschinen 3. Uhren 4. Landwirtschaftliche Produkte 5. Edelsteine, -metalle, Bijouterie Importe 1. Edelsteine, -metalle, Bijouterie 2. Kunststoffe, Kautschuk 3. Chemische Grundprodukte 4. Uhrmacherwaren 5. Unedle Metalle, Waren daraus 20 21 2008 (% des Totals) 28.4 24.9 14.4 7.1 8.0 2009 (% des Totals) 29.8 21.7 11.7 9.4 8.9 2010 (% des Totals) 30.0 18.4 15.5 10.3 6.4 2008 (% des Total) 88.6 5.2 2.4 2009 (% des Total) 75.5 10.5 2.1 3.5 4.1 2010 (% des Total) 66.3 11.7 4.8 3.8 2.7 Veränderungsraten sind im Vergleich zu der entsprechenden Vorjahresperiode. Idem 13 ANNEXE 5 Module CH@WORLD: A356 Principaux pays investisseurs 2009 En millions of dollars FDI Inflows to KSA Country 2007 2008 2009 Total FDI Stocks 2009 1 Etats Unis d’Amérique 3,978 5,228 5,830 25,863 2 Emirats Arabes Unis 2,381 5,595 3,787 18,499 3 Japon 1, 068 3,246 2,044 15,004 4 Kuwait 2,370 4,638 4,299 13,504 5 France 1,136 3,022 2,558 10,350 6 Hollande 904 1,363 1,344 6,911 7 Chine 1,428 1,323 1,665 5,402 8 Bahreïn 593 1,681 1,095 4,898 9 Jordanie 384 841 818 4,263 10 Royaume-Uni 444 998 886 3,175 11 Allemagne 270 922 1,043 3,018 12 Italie 435 771 869 2,861 13 Russie 550 1,106 516 2,685 14 Malaisie 954 589 471 2,650 15 Liban 189 215 414 1,839 16 Espagne 557 445 413 1,557 17 Egypte 80 458 391 1,535 18 Syrie 95 379 312 1,373 19 Suisse 102 160 261 1,098 20 Pakistan 109 219 221 1,040 21 Palestine 69 200 197 845 22 Canada 37 164 216 840 23 Yémen 36 216 177 797 24 Turquie 9 189 280 688 14 25 Australie 21 147 168 626 26 Corée du Sud 35 162 174 569 27 Taïwan 95 46 91 547 28 Suède 77 44 90 522 29 Singapour 6 159 171 518 30 Inde 26 182 116 482 22,821 38,151 35,514 147,144 Total FDI Inflows to KSA Source: Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) 6/30/2010 15 Inflows & Stocks of Foreign Direct Investments in Saudi Arabia by Sector 2009 (Millions of dollars) 2007 1 2 3 Total FDI Inflows to KSA Agriculture and Fishing Mining , Extraction of Oil & Gas Services Industry Total FDI 2009 22,821 38,151 35,514 147,144 24 2,724 35 2,866 42 2,758 196 9,557 9,659 12,014 11,683 57,189 151 335 273 1,503 6 30 35 166 Manufacture of wearing apparel 10 24 20 91 8 30 24 119 11 55 39 235 76 56 104 583 3 7 12 59 3,573 4,516 4,279 21,189 3,998 4,880 4,999 24,581 93 179 202 928 231 344 370 1,631 949 668 349 1,795 314 520 510 2,161 97 107 154 652 1 2 2 9 70 99 113 514 16 4 26 97 1 14 13 63 11 58 58 335 33 71 90 416 6 16 13 57 1,371 2,032 1,205 6,402 1,552 3,634 4,444 15,378 960 1,021 1,307 4,536 Manufacture of fabricated metal products Manufacture of machinery & equipment Manufacture of office, accounting & computing mach. Manufacture of electrical machinery & apparatus n.e.c Manufacture of radio, television & communication equip Manufacture of medical, precision & optical instruments Manufacture of motor vehicles, trailers & semi-trailers Manufacture of furniture & jewellery and related articles Recycling of metal & non-metal waste and scrap 5 2009 Manufacture of food products & beverages Manufacture of textiles Tanning and dressing of leather; handbags, footwear Manufacture of wood & wood products ,except furniture Manufacture of paper & paper products Publishing, printing & reproduction of recorded media Manufacture of coke & refined petroleum products Manufacture of chemicals & chemical products Manufacture of rubber & plastics products Manufacture of other non-metallic mineral products Manufacture of basic metals 4 FDI Inflows 2008 Electricity, Gas and Water Supply Contracting 6 Trade 7 Hotels and Restaurants 34 267 172 784 Transport, Storage and Communications 1,169 2,866 1,987 7,787 8 16 9 Finance Services & Insurance 1,550 4,139 3,740 16,144 10 Real Estate 2,707 6,996 4.658 18,050 11 Other Activities 1,070 2,281 3,520 11,246 Source: Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) 6/30/2010 17