Rencontre avec la confrérie Santa Croce de Bastia

Rencontre avec la confrérie Santa Croce de Bastia
Extrait du Diocèse d'Ajaccio
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Rencontre avec la confrérie
Santa Croce de Bastia
- Le diocèse - Les confréries -
Date de mise en ligne : vendredi 15 novembre 2013
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Rencontre avec la confrérie Santa Croce de Bastia
Un morceau du Latran à Bastia
La confrérie Santa Croce de Bastia véhicule une vieille tradition : celle de la vénération du Christ noir.
Active dans la Citadelle autour de la Cathédrale Sainte-Marie et surtout de l'église Sainte-Croix, cette
confrérie se veut au coeur de l'Eglise universelle comme en témoigne ses armes, celles du Vatican, souvenir
de l'appartenance ancienne du site à l'église du Latran. C'est aussi l'ancienne gardienne de l'hôpital gênois.
Georges de Zerbi, vous êtes président de la confrérie Santa Croce de Bastia et membre de celle-ci depuis
très longtemps. Rejoindre cette confrérie, c'était une vocation inévitable ?
J'en suis administrateur depuis 1987. Cela ne pouvait qu'être une vocation inévitable effectivement. Je suis né dans
une famille tournée vers la fidélité au Christ Noir et la vocation qu'on lui doit. Je ne pouvais me trouver ailleurs qu'à
Sainte Marie et qu'à Sainte Croix. C'était une logique imparable. Petit, je passais déjà des journées à repeindre les
cierges, à faire un tas de choses dans ces églises qui étaient devenues nos secondes maison. A partir du moment
où j'avais assez de foi, je ne pouvais donc qu'aller à la confrérie Sainte Croix.
Pourtant, votre confrérie et l'archiconfrérie Saint Joseph s'entendent très bien, elles qui sont voisines. Vous
auriez pu choisir l'autre confrérie...
Oui et non. Non parce que Saint Joseph c'est un village et la citadelle, où est Sainte Croix, c'est un autre village.
Tous mes aïeux ont appartenu à ce second village. On était circonscrit par les limites de notre village et il était
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impensable d'aller pêcher ailleurs. Oui, parce qu'il existe des membres qui appartiennent aux deux confréries à la
fois. L'essentiel est d'être en accord avec soi même.
Différents charismes
Car les charismes ne sont pas identiques même si le but peut l'être. Sainte Croix insiste sur la dévotion au Christ
Noir trouvé par des pêcheurs il y a des années. Dans notre passé, la confrérie administrait l'hospice génois de
Bastia. C'est aussi un héritage caritatif que nous nous efforçons donc de faire prospérer depuis cinq siècles.
Vous avez le sens des héritages... Comment est il possible de rentrer dans votre confrérie même si on n'y a
pas des ancêtres ?
Il y a deux possibilités. Il nous arrive de proposer l'entrée à des personnes que nous aurions détectées. Mais c'est
plutôt rare. Car c'est en fait d'abord une démarche personnelle, une liberté personnelle qui fait qu'on se retrouve
ensuite membre de la confrérie. C'est donc une décision qui correspond à un sens de la responsabilité. C'est ça qui
est important.
Les postulants pendant un an sont jaugés par les confrères. Ils peuvent aussi observer la confrérie et voir s'ils s'y
sentent bien. Durant cette période, ils n'ont pas droit au port de la mantelleta, cette cape de notre vêture.
Le postulant n'a pas de responsabilité mais participe aux activités. Si cette période est concluante, le postulant est
intronisé le 25 mars, jour de l'Annonciation lors d'une messe solennelle. C'est le curé de la paroisse, notre chapelain
qui prononce les mots de rentrée dans la confrérie. A ce stade, le postulant prend alors notre vêture, un privilège.
Propos recuellis par Philippe de Casabianca
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