Une paire parmi les paires - Association de Médiation Interculturelle

Transcription

Une paire parmi les paires - Association de Médiation Interculturelle
CAFE-PHILO N°8:
“Une paire parmi les paires »
entre tolérance et vigilance
Dans la continuité du thème :
« Réflexion : hommes femmes,
comment ça va ? Les deux font la paire »
L’AMI en collaboration avec le Collectif MILLE ET UNE FEMMES :
AFAC – AFL - Amnesty International - Artisans du Monde – CIDF – Coup de Soleil en
Picardie – L’Atelier des parents de Grandir Ensemble - Femmes du Maghreb - MFPF –
Ni Putes Ni Soumises – Pakyna- SOS Racisme
organisent un café-philo autour du thème:
« Une paire parmi les paires »
Entre tolérance et vigilance
dans la continuité du thème
« Réflexion: hommes femmes, comment ça va? Les deux font la paire »
CAFÉ-PHILO
Rendez-vous d’écoute , d’échange et de discussion ouvert à tous
Mercredi 13 septembre 2006 de 14h00 à 16h00
à la Salle de Rencontre du Clos des Roses , Rue Edmond Rostand à Compiègne.
Animé par Mmes Anne DEBARGUE et Anne LECHEVALIER (du Mouvement
Français pour le Planning Familial), les médiatrices et le public.
- Entrée libre -
ASSOCIATION DES MEDIATRICES INTERCULTURELLES ( AMI ) - Loi 1901
1 Passage Anatole France Appt. 102 – 60200 COMPIEGNE
Tél. / Fax : 03 44 20 48 24 – E-mail: [email protected] ou [email protected]
Contexte :
Le café-philo est organisé par l’Association des Médiatrices Interculturelles (AMI).
Date / lieu : Mercredi 13 septembre 2006 de 14h à 16h
Salle Edmond Rostand, à Compiègne
Participants : 66 personnes d’âges et d’origines socioculturelles différents.
Plusieurs associations de la région sont représentées.
Thème :
« Une paire parmi les paires entre tolérance et vigilance »
Dans la continuité du thème que nous avons abordé lors du précédent café-philo :
« Réflexion : hommes femmes, comment ça va ? Les deux font la paire »
Organisation : Cadre convivial, table ronde autour d’un thé et de pâtisseries
orientales offerts les médiatrices de l’AMI.
Animation : Mme Anne DEBARGUE et Mme Anne LECHEVALIER du MFPF
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Contenu :
Mme Hanen REKIK, directrice de l’AMI ouvre le débat en expliquant le démarrage de
l’action « café-philo » et fait une lecture rapide du dernier philotrace (quelques exemplaires
du philotrace sont mis à la disposition du public.
- Une définition du mot « paire » est distribuée au public : 1
1. réunion de deux choses semblables ou identiques, utilisées en même temps : une paire de
gants, de chaussettes. Une paire de draps ; formant un seul objet : Une paire de lunettes (= des
lunettes). – 2. Couple d’animaux de la même espèce, composé d’un mâle et d’une femelle ;
réunion de deux animaux employés ou vendus ensemble : Une paire de pigeons. Une charrue
tirée par une paire de bœufs. – 3. Réunion de deux personnes unies par quelque lien : Une
paire d’amis (= des amis inséparables). – 4. Tout ensemble de choses ou d’éléments qui vont
par deux : une paire de gifles. Avoir une paire de dames dans son jeu. – 5. Certaines parties
symétriques du corps : une bonne paire de joues. Une paire de fesses. (apparier, déparier).
Quelques exemples de paires :
Paire de jumeaux – paire de lunettes – paire de boucles d’oreilles – paires de gants – paire de
babouches – paire de gants – paire de ciseaux – paire d’amis – paire d’ailes – paire de
chaussettes – paire de collants.
Pour certaines de ces paires,
- on ne peut pas faire l’un sans l’autre
- il y a une notion de symétrie
Pour d’autre, c’est plutôt une notion de complémentarité.
beaucoup de paire dans notre quotidiens : chaussures, chaussettes, draps, lunettes, boucles
d’oreilles, jumeaux, gants, babouches, ciseaux, ailes, collants, yeux, gifle…
-exemples des babouches et lunettes :
complémentaires
symétriques
non identiques
attachés
utilisés simultanément
Pas l’un sans l’autre
l’un à côté de l’autre
fréquemment ensemble
connivence
comment naît une paire ?
une paire naît par affinité, par goût
biologiquement, par nécessité,
par amitié, par sentiments,
par le dialogue, par la pensée
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durée de la paire :
dans « Les passants »de Brassens : « Les sentiments d’attirance vers l’autre ne dure qu’un
instant ».
→ coup de foudre rapide, éclair : la paire peut se former par le déclic d’un instant magique,
intense et peut se défaire très rapidement
il y a une intensité dans la paire et peut-être que cette intensité énergique va diminuer avec le
temps.
A l’intérieur de la paire, on se construit l’un par rapport à l’autre puis l’environnement
(l’extérieur) intervient.
On pourrait donc regarder les paires du dedans et du dehors. De l’intérieur et de l’extérieur.
Qu’est-ce qui lie une paire ?
Les liens du sang, la terre, la couche sociale, la religion, le sexe, les évènements ou encore
l’environnement.
paire mère, enfant : pas de choix (on ne choisit pas sa famille) mais la relation se construit
-« on choisit son mari quand on peut »
-la complémentarité est la base de la paire (positif : fusion mais aussi négatif : opposition,
lutte) ; on s’aperçoit du manque de complémentarité quand la paire va mal.
La complémentarité est-elle l’essentiel de la paire ?
- égalité ne veux pas dire complémentarité
- « qui se ressemble s’assemble » ou « les opposés s’attirent ».
- 1+ 1= 1
ou
1+1= 2
ou
1+1=3 ?
-l’identité d’une paire existe également extérieurement à la paire qu’elle forme.
On peut perdre son identité à travers la paire qu’on forme.
La paire ne se construit pas si l’identité de l’un ou de l’autre n’est pas construite.
- Laurel et Hardie :
-un gros, petit, pas très malin
-un petit, maigre, malin
ils sont très différents mais très complémentaires. Un des deux hommes est soumis à l’autre.
L’un est le faire valoir de l’autre.
Le terme « paire » est un terme générique plus vaste que le terme « couple » donc on
tendance à le préciser, à le qualifier
paire : similitude
couple : complémentarité
juridiquement il y a aussi une nuance entre ces deux mots : le mot paire a été « conjugué » , ça
a donné le mot « couple »
-« les deux font la paire »
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le mot « paire » amène la tolérance.
Tolérant à :
- la différence
- la spécificité de chaque individu qui forme le couple / la paire
à l’intérieur d’une paire, il existe un espace. Un espace de vie. Entre deux paires aussi.
C’est dans espace parfois non maîtrisé qu’il peut y avoir la vigilance et la tolérance.
→ les repères trouvés dans une paire ne sont pas identiques à ceux trouvés dans le couple.
→ dans un couple, il faut de la tolérance (sur la différence) et un minimum de respect.
On ne fait pas aux autres ce qu’on aime pas qu’on nous fasse.
→ une maman doit laisser un minimum d’espace à son enfant afin qu’il puisse avancer vers
les autres et elle même doit vivre autrement qu’à travers ses enfants.
→ il ne faut pas laisser d’espace « fou », c’est à dire qu’il faut fixer des limites et différencier
le raisonnable te le dangereux.
→ il y a un équilibre nécessaire entre les éléments d’une paire.
-une paire, pour durer et éviter l’étouffement, doit s’ouvrir aux autres.
-les sujets nécessitant de la vigilance s’adaptent à la société et à la collectivité.
certaines personnes pensent que la tolérance doit régner éternellement au sein d’un couple
mais d’autres personnes pensent que nous ne pouvons pas tout accepter.
la paire, si elle est accompagnée de sentiments, peut clarifier les pensées et changer les
points de vues. Autrement dit, dans une paire, les sentiments changent tout.
L’espace tolérance et vigilance se ferait-il appeler « espace comprendre » ou « espace
entendre », « espace vital ».
(Ce compte-rendu est rédigé par une jeune bénévole de l’AMI – octobre 2006)
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