Un recueil d`information éclairant concernant la consommation d
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Un recueil d`information éclairant concernant la consommation d
Un recueil d’information éclairant concernant la consommation d’Alcool ééccrriitt ppaarr T Toonnyy B Beeeerrddeenn PPaarruu ddaannss M Mééttaapphhoorree N N°° 1188 eenn JJuuiinn 11999966 Dans le but d’entrer d’emblée, au cœur d’une démarche constructive, éclairante et motivante pour la personne dépendante, j’ai mis au point "la courbe de la consommation". La PNL et l’Hypnose Ericksonnienne fournissent des outils de communication, de conceptualisation et d’influence adéquats pour transformer cette pièce de musique en partition symphonique. Le thérapeute ou le guide peut utiliser "à fond la caisse" ses instruments, sa créativité, son humour et/ou son humeur en toute harmonie. Quand nous demandons à une personne qui consomme un produit X, "combien ?", elle nous donne un chiffre. Cette réponse est déjà colorée par la crainte d’être jugée et son exactitude est à l’avenant. Nous demandons, en fait, une quantité et/ou une fréquence et la personne nous fournit son idée: sa vérité dans son modèle du monde. A moins que nous ne disposions de moyens de vérification, nous sommes obligés d’accepter cette information. Je ne sais plus à quoi cela peut servir, ne fžt-ce que pour avoir une idée très approximative de la condition physique de la personne quand nous faisons les comparaisons avec nos consommations ou les us et coutumes. Je simplifie pour quitter très vite cette approche qui met le thérapeute dans une situation d’interrogateur vis-à-vis de laquelle le patient se défend. Je veux pointer ici que le modèle linéaire de causalité que nous utilisons parfois encore ne nous offre pas les éléments nécessaires pour saisir le monde de la personne dépendante et ses stratégies de (sur)vie. Parfois, j’entends des expressions liées à la quantité, ou des réflexions du genre "c’est dû à...", ou "il n’a qu’à pas...", ou encore : - "il faut que l’alcoolique avoue" : le juge (d’instruction) cherche aussi à faire avouer le présumé coupable. - "ils (les toxicomanes/alcooliques) sont tous des menteurs" : le modèle du monde de la PNL nous permet, heureusement, d’avoir une autre lecture - "ils ne savent pas nous répondre, ils disent n’importe quoi pour s’en sortir (de l’hôpital)" : Si l’hôpital est un lieu d’où on veut sortir le plus vite possible, c’est une bonne occasion de vérifier les programmes - "de toute façon, tant qu’ils ne veulent pas., nous, on ne sait rien faire" : et s’ils veulent ils n’ont plus besoin de nous Et finalement, que peuvent donc bien, nous révéler les méta-modèles et les méta-programmes des thérapeutes sur leurs croyances limitantes et obstructionnelles? De quoi réaliser un article nouveau... L Lee rreeccuueeiill dd’’iinnffoorrm maattiioonn En général , j’utilise cet outil pendant le deuxième ou troisième entretien, à la fin de la période de désintoxication. Extrait d’une histoire vécue: introduction sur.....ou reprise du rapport avec Louis qui est toujours à l’hôpital et qui se prépare pour reprendre le travail à moins que nous ne puissions lui offrir une proposition acceptable dans le cadre de la continuité de sa thérapie : - "avant que tu ne prennes une décision, si tu reprends ou pas le travail, je veux m’assurer avec toi que tu as tous les éléments qui te permettent de prendre la bonne décision" - "je n’ai aucune envie de boire, je me sens en pleine forme et puis j’ai compris la chose" - "c'est bien. J’aimerais te donner quelques informations qui te permettront de comprendre encore mieux. Pour faire face aux difficultés, c’est bien de conna”tre le fonctionnement, quitte à ne pas retomber dans le même panier. Je veux te parler du processus d’alcoolisation: c’est comme par exemple, Jean-Pierre qui était ici récemment. Il m’a raconté son histoire avec l’alcool et je pourrais résumer cela par cette courbe 1 : Son histoire d’alcool a pris de la signification à l’âge de 20, 30, 35 et 40 ans. A 20 ans, il était entré à l’armée et sa consommation a augmenté graduellement, sans faire trop d’histoires. A 30 ans, s’est produit une importante progression: les contextes dans lesquelles cela se produisait, étaient situés dans sa vie relationnelle et professionnelle. Pas pour des problèmes, plutôt pour des changements qui perturbaient les habitudes. A 35 ans, il a diminué et il a gardé ce rythme pendant quelque temps. C’est grâce à la naissance de son fils qu’il a changé ses habitudes. Mais l’alcool était fort et il a repris la pente pour arriver ici à 40 ans. Tu peux me dessiner une courbe à toi ? - oui,ben, je ne sais pas...voyons... Et il produit sa courbe 2 : Nous remarquons que : 1. Il n’arrête pas sa courbe à 40 ans, bien qu’il fête bientôt son anniversaire. Je lui fais remarquer qu’il ne veut pas quitter son alcoolisation. Et il répond - je ne sais pas.......Je n’ai pas fait attention - ton vécu, c’est que, quoi que tu aies fait jusqu’ici, çà devenait pire. - oui, j’ai arrêté, j’ai recommencé et à chaque fois, c’était pire! 2. Les changements dans la courbe sont certainement des carrefours dans ta vie. Dans la thérapie de groupe, c’est prévu d’aborder cela plus précisément pour en apprendre des trucs pour ne pas tomber dans le même panier; 3. Pour l’instant, tu te trouves à **. Le séjour, ici à l’hôpital, t’as permis de baisser la courbe, de la quitter et de commencer à te faire une santé. Là, tu es sur le point de démarrer à l’horizontale. - oui, très intéressant. Je n’ai qu’à continuer comme j’ai fait les deux dernières semaines - ma proposition pour avoir plus de garanties de réussir ta nouvelle vie sans alcool, en tenant compte de ton histoire suivant la courbe, c’est de poursuivre ta recherche. Je te propose deux façons de faire: . tu reprends le travail demain et tu fais comme çà te vient à l’idée . tu décides d’approfondir et de t’assurer des garanties - bon, ehhh, je t’écoute parce-que je ne peux pas ne pas réussir. - OK. Pour avoir plus de garanties pour réussir, voici ma meilleure proposition : 10 semaines de thérapie de groupe avec la possibilité de rentrer chaque week-end. Cela te donnera le temps et l’espace pour étudier et comprendre les carrefours de ton histoire et pour apprendre à utiliser tes compétences à vivre autrement. A partir de cette courbe, nous pouvons remarquer/observer : 1. Les différents contextes dans lesquels un changement de la consommation s’est produit 2. Dans chaque contexte, nous observons un comportement précis, une façon d’aborder ou de traiter les difficultés et/ou les joies de la vie (=compétences) 3. Avec une investigation plus poussée, nous détectons aussi les croyances et les valeurs pour le consommateur dans chaque contexte 4. Son rôle et son identité ou la partie qui l’invite à passer à l’acte. 5. Pour mettre de l’ordre dans les informations et dans nos schémas, nous pouvons utiliser les modèles tels que "le modèle du monde", "les niveaux logiques" ou encore "la roue de santé". Ce dernier est particulièrement utile pour établir le plan de santé à partir de la situation actuelle. L’utilisation de ses modèles pour qu’ils soient percutants et écologiques demandent une maîtrise du rapport et de la flexibilité et de "l’insight thérapeutique". 6. La courbe est très importante et elle produit ses résultats quand l’intervenant arrive à "brancher" la personne dans le processus. Alors la personne dépendante aperçoit qu’il y a eu des changements à travers le temps... (et avec l’habilité et la performance des inductions) "donc, et de la même façon.... pourquoi pas maintenant.... et demain,après?" Dans la proposition pour la thérapie, nous tenons compte de chaque élément. Nous avons acquis une idée assez précise à propos de ce que la personne recherche et/ou évite et nous pouvons intégrer un processus d’apprentissage: obtenir la même chose avec d’autres moyens en passant par une prise de conscience. Dans la thérapie, les différentes séquences dans le processus de dépendance seront examinées une par une, en utilisant les protocoles connus par le thérapeute pour comprendre et particulariser ou morceler et cela servira à concevoir un plan pour améliorer ou rétablir la santé physique, mentale et sociale. Le modèle est applicable pour toutes les dépendances et/ou des consommations excessives. Je veux particulièrement attirer votre attention sur l’importance de la synchronisation et du rapport établi avec la personne dépendante. Si la personne dépendante ressent (et elle la recherche) la moindre trace d’un jugement ou de mise en cause, elle quittera le chantier en disant : "je ne sais pas", "j’ai oublié", etc…, en dehors du cabinet, elle répétera (tout gentiment) "encore un ou une qui n’a rien compris". Dans les séminaires sur les dépendances, les participants s’impliquent dans une réflexion personnelle. Ils découvrent ainsi qu’à partir d’une consommation d’un produit plutôt banale, se cache un processus avec une signification inattendue et il n’est pas rare qu’à partir de cette découverte, la personne modifie sa carte du monde. Expérimentez cette courbe de la consommation, partagez vos observations et vos expériences et .....à la vôtre ! T Toonnyy B BE EE ER RD DE EN N