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Mouvement
de Solidarité
aux
Mo
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handicapés du Cameroun (ONG–
OBJECTIF : « vaincre
le handicap »
DEVISE : «
solidarité - entraide progrès »
RAPPORT D’ACTIVITE ANNUEL
2010
Contacts: B.P.36 Nkongsamba Tel: (237– 96.28.91.
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Mouvement de Solidarité aux handicapés du Cameroun (ONG–
OBJECTIF :
« vaincre le handicap »
DEVISE :
« solidarité - entraide
progrès »
2
L’année 2010 vient de s’achever, comme il est de tradition dans notre
association, Mosohcameroun en dresse le bilan. Qu’avons-nous réalisé en termes
d’activités ? Quelles ont été nos difficultés et leurs solutions ? Quelles perspectives
envisageons nous pour le futur immédiat notamment pour 2011, tels seront les axes
développés tout au long de ce rapport.
SOMMAIRE
I - LES REALISATIONS DE L’ASSOCIATION EN 2010. (Page 3)
A- LES ACTIVITES MAJEURES DE L’ANNEE 2010. (Page 3)
1 – Personnes handicapées, droits civiques et intégration socio-économiques dans le
département du Moungo. (Page 3)
2 – Partenariats et volontaires… (Page 3)
3 – La dé-stigmatisation du handicap au Cameroun (Page 4)
4 – PACA pour « programme d’amélioration de la compétitivité agricole » (Page 6)
5 – L’Apiculture (page 6)
5 – La maison du Handicap (Page 6)
6 – Des visiteurs connus, (Page 6)
B - LES ACTIVITES « CLASSIQUES ». (Page 7)
1 – Le fonctionnement, (Page 7)
2 – L’éducation, (Page 7)
3 – La santé, (Page 7)
4 – L’emploi et la formation professionnelle, (Page 8)
5 – Le domaine juridique, (Page 8)
6 – La nouveauté, (Page 9)
II - LES DIFFICULTES RENCONTREES (Page 9 -10)
III - LES PERSPECTIVES (Page 10-11)
CONCLUSION (Page 12)
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I- LES REALISATIONS DE L’ASSOCIATION EN 2010.
Naturellement nous mettrons en exergue les activités majeures de
l’organisation à coté de ses réalisations classiques.
A- LES ACTIVITES MAJEURES DE L’ANNEE 2010.
1 – Personnes handicapées, droits civiques et intégration socio-économiques dans le
département du Moungo,
L’année 2010 a été pour Mosohcameroun comme pour la plupart de ses
membres actifs, une année riche en événements : elle s’ouvre au mois de janvier, le
22 précisément, par une réalisation exceptionnelle. Ce jour là, pour la première fois
dans l’histoire des associations du département du Moungo, Mosohcameroun réalise
à Souza – petite localité située entre Mbanga et Dibombari – une importante
communication sur le handicap. En présence d’un auditoire de choix réuni sur
invitation de Monsieur le Préfet du Moungo, Monsieur Justin Mvondo grâce à qui
nous avons pu compter parmi nous Monsieur le Préfet, 13 sous-préfets, 6 maires, 3
députés, tous les délégués et chefs de services départementaux, les responsables
des forces du maintien de l’ordre (armée, gendarmerie, police, sapeurs pompiers,
gardiens de prison), les autorités judiciaires, les autorités traditionnelles et
religieuses, les élites locales et un public nombreux. Le thème de la rencontre avait
pour intitulé « personnes handicapées, droits civiques et intégration socioéconomiques dans le département du Moungo ». Pendant près de deux heures, ce
thème à pu être exposé et débattu. Le handicap est officiellement sorti du maquis et
a fait l’objet de débats publics. Un nouveau pas est franchi et les choses en seront
différentes tout au long de l’année.
2 – Partenariats et volontaires,
Ce premier pallié est suivi au mois de février par la conclusion d’un accord de
partenariat
entre
Mosohcameroun
et
Bezev
(behinderung
und
entwicklungszusammenarbeit). C’est un organisme allemand grâce auquel des
volontaires peuvent être envoyés à Mosohcameroun pour leurs études et travaux
divers. Grâce à cet accord, une première volontaire est arrivée au sein de notre
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organisation en septembre 2010 pour une période d’un an, elle se nomme Beyrich
Magdalena et son séjour au sein de notre association fera l’objet d’un rapport à
publier à sa clôture. Mais déjà le déroulé de ses activités en terre camerounaise peut
être lu sur son blog « ich gehe welwârt nach kamerun » http ://welwârt-nachkamerun.tumblr.com.ask. Ce premier séjour qui s’achèvera le 26 septembre 2011 est
particulièrement suivi, la coopération ainsi créée ne sera pas interrompue et notre
première volontaire sera remplacée à son départ : c’est un succès diplomatique
certain.
3 – La dé-stigmatisation du handicap au Cameroun,
La troisième étape est à marquée d’une pierre dorée dans la vie de
Mosohcameroun. En effet, elle consacre la réalisation de l’étude statistique intitulée
« La dé-stigmatisation du handicap au Cameroun » qui a été mise en œuvre grâce
au partenariat financier du PASOC (programme d’appui à la structuration de la
société civile) et à l’accompagnement de deux associations partenaires, à savoir :
l’AADEMA (Association d’Aide aux Déshérérités et aux Malades) et le CENIPE (Cercle
d’Initiatives des Parents d’Elèves). Entamée en Aout 2009, cette activité s’accélère
aux mois de mars, avril et mai après quelques mois d’écueils entre partenaires. Un
déploiement intensif d’activités a été réalisé sur le terrain, caractérisé par des
activités organisées dans les treize arrondissements du Moungo : conférences,
ateliers débats, informations, sensibilisations, émissions radio, distributions de
dépliants sur l’association et le projet, recensement des personnes handicapées etc…
Ces activités se sont clôturées le 28 mai par l’organisation d’un congrès de restitution
publique des activités menées et des résultats obtenus. L’étude sur « La déstigmatisation du handicap au Cameroun » a été publiée, des copies ont été
déposées aux autorités publiques locales et nationales, aux partenaires au
développement, aux acteurs de la société civile nationale et étrangères et à tous
ceux ayant rendu possible l’opération, elle est également publiée sur divers sites
internet et figure désormais dans plusieurs bibliothèques numériques dont celle de
l’Etat d’Iowa aux USA.
Dans son ensemble, cette étude a permis de connaître la composition
numérique et sociologique des personnes handicapées dans le Moungo et d’avoir une
idée sur celle du Cameroun, de dégager les difficultés qui empêchent
l’épanouissement de cette couche sociale tant au plan de la survie quotidienne, de
l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle et de l’emploi que de la vie
civile, juridique et politique. Elle a aussi permis de faire des suggestions destinées à
améliorer la vie des personnes handicapées dans ces domaines et surtout
d’interpeller les collectivités et les communautés locales, nationales et internationales
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sur la situation réelle des handicapés au Cameroun et sur l’urgence d’entreprendre
des actions positives en vue de voir des changements.
Les impacts de ce travail ne pouvaient guère se faire attendre : en plein dans
son déroulé, la loi n°002/2010 / du 13 avril 2010 a été votée par le parlement et
promulguée par le Président de la République du Cameroun, qui « assure, protège et
promeut » mieux les droits des personnes handicapées au Cameroun. Ses décrets
d’application sont attendus.
Au plan strictement local, les mesures mises en place par les autorités et à la
faveur des élections présidentielles approchant au Cameroun, permettent aux
handicapés de se faire délivrer des cartes d’identités et d’invalidité gratuitement. Sur
ce dernier point et au regard de nos dernières informations, nul ne peut nier que le
volume des cartes d’invalidité en cours d’établissement ou de retrait a fortement
augmenté. En effet, il ne se passe plus un seul jour sans qu’au moins deux de nos
membres nous indiquent, au cours de leur visite dans nos bureaux, avoir retiré ce
précieux sésame dans les centres sociaux. Enfin et ce n’est pas des moindres, la
réalisation de ce projet a révolutionné les rapports entre notre association et les
autorités publiques locales qu’elles soient traditionnelles, religieuses, administratives,
judiciaires ou du maintien de l’ordre. Ces améliorations ont aujourd’hui permis à
Mosohcameroun d’être élue, sur près de 150 organisations de la société civile, pour
assurer le secrétariat de l’observatoire de la gouvernance locale à Nkongsamba.
Notons que le répertoire de recensement départemental du handicap et des
personnes handicapées du Moungo mis en place par ce projet marque son 2668ème
inscrit.
Au plan des infrastructures, un changement de comportement a été observé :
il n’y a plus, dans notre zone de travail, de nouveaux bâtiments publics ou ouverts au
public construits sans considération du facteur « handicap », surtout au niveau des
handicaps physiques. Mais s’il faut se féliciter de ces progrès, il convient de relever
leurs insuffisances relatives à la qualité des toilettes mises en place : elles sont
inadaptées, l’absence de pots (urinoirs) et le choix des types de carreaux font encore
problème. Les infrastructures routières ont oubliées la dimension « handicap » dans
leur réalisation : des caniveaux à ciel ouvert ont été réalisés et sont devenus les
causes de chutes et de blessures graves pour les handicapés de la vue, aucun
espace privilégié pour personnes handicapées n’est visibles dans les voieries
urbaines…
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4 – PACA « programme d’amélioration de la compétitivité agricole »,
En juin 2010, le programme d’amélioration de la compétitivité agricole (PACA)
a retenu pour financement, le projet d’élevage de poulets de chair de
Mosohcameroun, évalué à 14.800.000FCFA pour 8000 poulets à produire par bande
chaque 45 jours. Il devrait être réalisé en 2011.
5- L’APICULTURE,
C’est la richesse de l’association pour plusieurs années ; implantée depuis
2008 avec l’appui financier du Programme de développement du bassin agricole du
Moungo-Nkam « PDRBA-MN » cette activité a donné à Mosohcameroun ses premiers
produits. Plus de quatre cent litres de miel ont été récoltés et commercialisés ; il
emploi toujours six membres à plein temps et recrute des temporaires pour
l’entretien de l’apiaire et la récolte. 2011devrait constituer son année de maturité et
la production devrait être multipliée au moins par trois.
6 – La maison du Handicap,
L’année s’est poursuivie dans la même optique, par l’acquisition d’un lopin de
terre de 1062 mètres carrés destiné à la construction de la maison du handicap de
Nkongsamba, situé au quartier dit Pastorale III. Les formalités techniques et
administratives destinées à sa sécurisation et à son appropriation ont été complétées
et accomplies. Nous remercions Monsieur Mvondo Justin, Préfet du Moungo, tous ses
collaborateurs et conseillers techniques pour leurs implications et actions dans
l’aboutissement de ce dossier.
6 – Des visiteurs connus,
Enfin l’année s’est achevée en décembre par la visite à Nkongsamba de deux
anciens stagiaires allemands de Mosohcameroun, Mlles Peuser Stéphanie et Rubsch
Christina.
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B - LES ACTIVITES « CLASSIQUES ».
Elles tournent autour du fonctionnement de l’association, de la santé, de
l’éducation, de la formation professionnelle et de l’emploi, de la protection judiciaire
des handicapés victimes d’accidents de circulation.
1 – Le fonctionnement,
Le fonctionnement de Mosohcameroun a connu une nette amélioration sur la
forme grâce à l’acquisition de matériels de bureau notamment d’ordinateurs
portables, de clés USB pour connexion internet, d’une imprimante HP servant à la
fois de photocopieuse et de scanneur.
Sur le plan humain, les difficultés signalées depuis 2008 persistent comme
l’absence de ressources humaines compétentes. Ainsi, des membres du bureau aux
compétences textuellement définies, sont toujours incapables de faire les taches que
l’on attend d’eux et d’en faire un compte rendu. Pour faire face à cette carence, les
mandats étant venus à terme, Mosohcameroun se doit pour 2011 d’organiser une
réforme de l’institution pour la rendre professionnellement adaptée. Une Assemblée
Générale Extraordinaire ou mixte devra adopter des textes nouveaux et élire une
nouvelle équipe, dans une vision d’ensemble rénovée.
2 – L’éducation,
Si dans l’ensemble on reconnaît recevoir des résultats scolaires et
universitaires encourageants de la part des handicapés physiques et visuels (les
autres étant pratiquement exclus du système), et si les efforts des partenaires privés
nous donnent à espérer, il continu cependant d’exister des écueils qui rendent les
mesures mises en place par l’Etat moins performantes : traitement des dossiers de
placement scolaire et d’exemption de frais de scolarité à tête chercheuse, cupidité
aggravée dans les services, mêmes sociaux… En conséquence, des dossiers
d’écoliers et d’élèves handicapés et/ou nés de parents handicapés, censés être sans
problèmes sont rejetés par les établissements publics et parfois à des moments où
tous recours est impossible pour les parents indigents à qui l’on impose des
inscriptions tardives dans des établissements privés.
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Enfin, au plan universitaire, de sérieux problèmes continuent de bloquer les
études des élèves de niveau baccalauréat, notamment au niveau des charges
universitaires. Nous notons ainsi par exemple que des dix étudiants ayant sollicité de
fréquenter l’ISMAM cette année, seule une a pu payer ses frais universitaires pour
suivre les cours alors que la pension était réduite à sa portion congrue pour des
handicapés présentés par Mosohcameroun. L’Etat et les collectivités locales
décentralisées doivent nous aider dans ce sens, en fournissant des appuis spéciaux
au profit des nouveaux bacheliers handicapées et/ou nés de parents handicapés,
notamment par l’attribution de bourses d’études spécifiques.
3 – La santé,
En santé, la situation n’est pas plus reluisante : depuis 2005, Mosohcameroun
a pu fournir de l’aide au niveau des soins de ses membres de moins de 25 ans grâce
à la coopération avec Lillian funds. Depuis le décès de la fondatrice de cette ONG, la
situation est presque paralysée. On ne voit plus de subvention et presque pas de
soins pendant que les demandes destinées à cet effet continuent de s’empiler dans
nos tiroirs, pour l’année 2010, tous les dossiers transmis à nos partenaires sont
restés sans effets. Nous devons donc repenser le système, faire appel à la générosité
et à la solidarité locale et nationale avant de tendre la main aux partenaires
internationaux que nous cherchons en vain.
4 – L’emploi et la formation professionnelle,
Sur le plan de l’emploi et de la formation professionnelle, la situation est
douloureuse : presque tous ceux et toutes celles qui, formées, avaient déjà un
emploi sont au chômage, leurs établissements et sociétés ayant fermés pour diverses
raisons. L’espoir vient néanmoins du côté des artisans : coiffeurs, couturiers,
horlogers, cordonniers, menuisier-ébéniste, petits commerçants… Leurs activités
résistent à la crise et ils font mieux face. Grâce à deux partenaires dont les contrats
sont en cours de négociation, le renforcement des capacités de certains de nos
membres devrait en 2011 connaître une nette amélioration. Enfin le partenariat noué
entre Mosohcameroun et YOCANET devrait permettre à notre organisation de
disposer de sa propre structure de formation aux TIC d’ici la fin de 2011.
5 – Le domaine juridique,
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Sur le plan judiciaire, nous avons remporté de réels succès : au cours de
l’année 2010, trois de nos membres dont les dossiers en poursuite judiciaires contre
les auteurs de leurs handicaps ont vu les procédures aboutir avec la condamnation
de ces derniers et de leurs assureurs à la réparation des préjudices causés surtout
par des accidents de circulations ; ces victimes ont reçu les paiements de leur droits
grâces à la coopération entre Mosohcameroun et le cabinet d’avocat Me TEPPI
KOLOKO ET ASSOCIES que nous tenons ici à saluer.
6 – La nouveauté,
Nous tenons à noter ici que le bureau de Mosohcameroun s’est doté d’une
ligne de téléphone fixe répondant au 00.237.33.49.36.72.
II- LES DIFFICULTES RENCONTREES.
Les difficultés humaines que nous avons déjà relevées avec notamment
l’insuffisance criarde de compétences professionnelles présagent les premières
catégories de difficultés : toutes les tâches de l’association reposent sur deux ou trois
personnes tout au plus, les autres ne se contentant que d’être des spectateurs
passifs de l’action. Il y a donc lieu, dans la réflexion en cours, d’inscrire la nécessité
d’un recrutement de personnels adéquats et la création d’un conseil d’administration
chargé de concevoir et de contrôler l’action de cette organisation.
A coté de cette difficulté, existe le fait que les membres de l’association dans
leur immense majorité, ne paient pas leurs cotisations annuelles. Cette défaillance a
pour effet de rendre impossible certaines de nos perspectives et de paralyser nos
actions. En effet, comment conduire un handicapé en soins si ni sa famille, ni luimême ne contribue un temps soit peu aux charges qui incombent ? Comment aider
les non-détenteurs de pièces officielles si personne ne paie les deux mille francs de
cotisation annuelle ? Comment monter des projets et aller vers des bailleurs de fonds
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si les caisses sont vides ? Comment payer nos quotes-parts pour les projets retenus ?
Les responsables de l’association ont jusqu’ici tenu ces rubriques de leurs poches, au
détriment parfois de leurs propres familles ! Il est temps aujourd’hui que chacun joue
son rôle, pour y parvenir Mosohcameroun doit cesser d’être une vache à lait, la
solution pour tout le monde en termes de droit est que seuls ses vrais membres
doivent désormais bénéficier de l’essentiel de ses œuvres, exception faites des
véritables indigents.
Des difficultés doivent être relevées dans le cadre de l’exécution des projets
financés : ici, des acteurs desdits projets, et non des moindres, se terrent pendant
les travaux et font surface une fois les récoltes réunies pour en demander leurs parts
de bénéfice et semer le doute et la zizanie. Des faiblesses humaines ont, par le
passé, donné qu’ils soient entendus, désormais, chacun doit prendre conscience de
cela : que quelque soit le handicap, exception faite des handicaps mentaux graves, il
subsiste toujours un brin d’espoir et de force permettant de participer à son propre
bien être. La mendicité doit cesser dans nos rangs, le parasitisme aussi. Quiconque
arrête ses devoirs dans un projet doit cesser d’en réclamer des droits.
Par ailleurs, les acteurs des projets accusent des retards intolérables dans le
dépôt de leur rapport d’activité, ce qui retarde la rédaction des rapports annuels.
Cela doit être corrigé urgemment car ces documents constituent le tendon d’Achille
des contrôles, des audits et des bailleurs de fonds.
Enfin les familles et l’absence d’infrastructure scolaire d’encadrement des
sourds-muets constituent une préoccupation majeure. En effet, les familles
considèrent Mosohcameroun comme un fonds d’assistance qui reçoit des aides
destinées aux personnes handicapées du département du Moungo en particulier,
lesquelles aides proviendraient selon eux de l’Etat et de ses partenaires. Nous
voudront rappeler à ceux qui l’ignorent, que la loi de 1990 portant liberté
d’association nous l’interdit et que nous ne recevons ni dons, ni legs, ni subvention.
Une école pour sourds muets, voila le problème des 200 enfants sourdsmuets que l’étude sur la « dé-stigmatisation du handicap au Cameroun » à fait
ressortir. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes, sont exploités de façon éhontée par
les familles et les tiers dans les travaux champêtres et autres activités précaires sans
contrepartie aucune : leur récompense journalière se réduisant à un maigre repas ou
à une bouteille de boisson gazeuse, aucun plan pour leur avenir, pas d’instruction,
pas de formation… MOSOHCAMEROUN se doit en 2011 d’y organiser la réflexion.
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III- LES PERSPECTIVES
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Elles découlent des développements qui précèdent.
En premier lieu, Mosohcameroun doit être plus que jamais, visible et lisible
dans son action, ainsi le site internet de l’association doit être actualisé et mis à jour
afin d’y intégrer les versions italienne et anglaise déjà élaborées. Un plan de
communication et de formation au profit de ses membres doit être réalisé,
Mosohcameroun doit aussi penser à créer une publication, fut elle annuelle.
L’association doit participer à toutes les manifestations nationales et celles du
ministère des affaires sociales ayant le handicap pour objet doivent être privilégiées.
En second lieu, il y a la mise en place des prochains projets avec YOCANET
(cyber village) et PACA (élevage de poulets), MINPMEESA (extension du projet
Mosohapiculture), ces réalisations nous donneront plus de moyens en termes
financiers et d’emplois.
L’organisation de l’assemblée générale de restructuration de Mosohcameroun
en 2011 doit être la priorité absolue, cette activité qui requiert d’importants moyens
financiers et matériels n’est pas hors de notre portée.
« La dé-stigmatisation du handicap au Cameroun » nous a donné l’occasion de
soulever la plupart des problèmes qui rendent impossible la vie à la personne
handicapée au Cameroun, il nous revient de trouver des stratégies et des partenaires
pour les étudier à fonds : 2011 doit constituer à ce sujet, un nouveau départ.
PUISSE CE RAPPORT PERMETTRE AUX PARTENAIRES INTERESSES PAR
CES QUESTIONS DE NOUS TENDRE LA PERCHE, NOUS LA SAISIRONS.
Enfin, la mère de nos projets, « la maison du handicap », doit sortir des
terres : nous avons le terrain, les études de faisabilité sont terminées, nous
recherchons ardemment des partenaires ; NOUS LANCONS UN APPEL A TOUS
POUR NOUS AIDER A CONSTRUIR CE CENTRE.
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CONCLUSION.
Au regard des difficultés relevées, des travaux abattus et surtout des
perspectives qu’elle augure, l’association Mosohcameroun peut être fière d’avoir
connu une année 2010 pas comme les autres, une année exceptionnelle, prélude à
un avenir moins pénible si tous les acteurs se mobilisent autour de la tâche qui nous
attend. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur pour toutes les
personnes atteintes par un handicap dans notre pays, il faut y croire. « VAINCRE LE
HANDICAP » n’est pas qu’un vœu pieu, ce rêve peut devenir réalité…
Fait à Nkongsamba, le 14 Mars 2011.
LE COORDONNATEUR NATIONAL
A DAKEYI.
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