HOMELIE DE FUNERAILLES - Paroisse Notre
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HOMELIE DE FUNERAILLES - Paroisse Notre
Homélie de funérailles. (Mathieu, 5,1-12a) Thérèse Gaudreault – 25 avril 2014. « Un jour, un pèlerin âgé cheminait dans la direction de montagnes très hautes par un gros froid d’hiver mordant. Soudain, il se mit à neiger. Un aubergiste lui dit : « Mon bon monsieur, comment espérez-vous vous rendre jusque-là par un temps pareil? » La figure toute réjouie, le vieillard répondit : « Mon cœur est déjà rendu : alors, c’est facile pour le reste de moi-même de le suivre ». La figure toute réjouie, ça ressemble à Thérèse qui savait s’émerveiller à la moindre occasion. Des paroissiens on voulu me souligner « l’éternel sourire de Thérèse, et ceci, dans toutes situations. » D’autres, par des courriels, ont voulu la remercier pour ses bons services, son amitié et le bonheur qu’elle leur apportait. St-Paul vient de nous dire : « réconfortez-vous les uns les autres. » C’est bien ce qui se passe depuis le départ de Thérèse, nous cherchons à nous réconforter les uns les autres. Et Jésus le fait lui aussi dans l’évangile en nous donnant ne Parole qu’on considère comme le trésor, la « perle rare » de l’évangile, une parole qui se terminait en disant : « Votre récompense sera grande dans les cieux. » « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ». Qui sont-ils, ces « Les pauvres de cœur ? Tout simplement, ceux et celles qui ne sont pas centrés sur eux-mêmes, qui savent faire confiance à leur Dieu, qui sont capables de s’ouvrir aux autres dans leur vie. Il suffit de lire un peu l’évangile pour voir comment Jésus était un pauvre de cœur. Il faisait confiance à son Père et il invitait ses disciples à faire de même. Parfois, il se retirait à l’écart, sur la montagne ou dans le désert, pour lui parler cœur à cœur comme nous le faisons ce matin. Sa confiance, il l’a gardée jusqu’au bout, jusque sur la croix comme nous venons de le souligner vendredi saint dernier. Cette confiance en Dieu, Thérèse l’avait. Sa communauté chrétienne, elle l’aimait et c’était important pour elle. On sait comment elle a compté sur nous en composant une prière qu’elle a répandue le plus largement possible, dans nos églises, dans ses courriels, sa page facebook. Elle admirait et suivait les faits et gestes du pape François au point de mettre sa photo comme fond d’écran sur son ordinateur. On m’a même dit qu’elle voulait quitter notre monde le dimanche des rameaux parce qu’elle souffrait et qu’elle trouvait que c’était une belle journée pour partir. Quand on lit l’évangile, on voit encore que Jésus était un pauvre de cœur encore parce qu’il a su faire une place aux autres dans sa vie, les riches et les pauvres, les malades et les gens en bonne santé, les juifs et les païens, les pécheurs, les malades. Comme Jésus, Thérèse a su faire une place aux autres dans sa vie. Des paroissiens encore, me l’ont clairement souligné dans des courriels. En voici quelques exemples : Toutes mes sympathies pour la perte d'une personne aussi généreuse de son temps, dévouée à la tâche et sans cesse au service de la communauté. Nous avons bien apprécié sa contribution, son travail exemplaire et son écoute bienveillante ouverte à tous. Quelle affaire! C’est une grande perte lorsqu’une personne comme elle nous quitte; une perte mais aussi un bienfait, un cadeau de l’avoir connu dans sa simplicité, son authenticité, sa grandeur d’âme, sans belle foi; une très belle expérience de vie. Pendant des années, à partir du mois de novembre et en soirée, elle se mettait à la disposition de la St-Vincent-de-Paul pour prendre des centaines d’appels de personnes qui désirant un panier de Noël. Dans le même contexte, c’est toujours elle qui, en bonne femme d’affaires, avait suggéré de mettre des petites crèches à la disposition des paroissiens toujours en faveur des plus démunis. Le mercredi matin, elle servait des déjeuners aux petits enfants dans l’école d’à côté. Le pèlerin âgé de ma petite histoire disait : « C’est facile pour moi de me rendre sur la montagne, mon coeur est déjà rendu. » Je pense qu’on peut dire la même chose de Thérèse. Tantôt, Christian et Nicole sont venus allumer le cierge pascal qu’on place toujours en évidence pour les funérailles. À son baptême, le prêtre avait remis à Thérèse une petite chandelle allumée au cierge pascal, toujours allumé la 1ière fois le jour de Pâques en lui disant : : « Un jour tu auras part à l’héritage de Jésus de Nazareth », l’héritage de la résurrection, d’une vie nouvelle qu’on a du mal à imaginer. Ce geste était aussi un appel qui lui était fait pour l’inviter à reproduire les fruits de l’Esprit de Jésus au cours de sa vie. Je pense qu’on peut les reconnaître ces fruits de l’Esprit qui ont jalonné sa vie. Dans cet esprit, je pense qu’on peut faire nôtre les mots de la 1e lecture que nous lisons chaque jour de l’an, des mots qui rejoignent beaucoup ce que nous avons à cœur dans notre prière: « Que le Seigneur te bénisse et te garde, Thérèse, qu’il se penche vers toi, qu’il fasse briller sur toi son visage, qu’il t’apporte la paix. » Poursuivons notre prière.