Le gardien du phare aime trop les oiseaux Jacques
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Le gardien du phare aime trop les oiseaux Jacques
Le gardien du phare aime trop les oiseaux Océano nox Des oiseaux par milliers volent vers les feux Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent Par milliers aveuglés par milliers assommés Par milliers ils meurent Ô combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis ! Le gardien ne peut supporter des choses pareilles Les oiseaux il les aime trop Alors il dit Tans pis je m’en fous ! Et il éteint tout Au loin un cargo fait naufrage Un cargo venant des îles Un cargo chargé d’oiseaux. Des milliers d’oiseaux des îles Des milliers d’oiseaux noyés. Jacques Prévert Combien de patrons morts avec leurs équipages L’ouragan, de leur vie, a pris toutes les pages Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée, Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots ! Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues Vous roulez à travers les sombres étendues, Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus. Ô ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve, Sont morts en attendant tous les jours sur la grève Ceux qui ne sont pas revenus ! Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ? Ô flots, que vous savez de lugubres histoires Flots profonds redoutés des mères à genoux Vous vous les racontez en montant les marées, Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous. Victor Hugo Hymne au soleil Je t'adore, Soleil ! Ô toi dont la lumière, Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière, Se divise et demeure entière Ainsi que l'amour maternel ! Gloire à toi sur les prés ! Gloire à toi dans les vignes ! Sois béni parmi l'herbe et contre les portails ! Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes ! Ô toi qui fais les grandes lignes Et qui fait les petits détails ! Je chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre, Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu Et qui choisis, souvent quand tu veux disparaître, L'humble vitre d'une fenêtre Pour lancer ton dernier adieu ! C'est toi qui, découpant la sœur jumelle et sombre Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit, De tout ce qui nous charme a su doubler le nombre, A chaque objet donnant une ombre Souvent plus charmante que lui ! Tu fais tourner les tournesols du presbytère, Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher, Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère, Tu fais bouger des ronds par terre Si beaux qu'on n'ose plus marcher ! Je t'adore, soleil ! Tu mets l'air des roses, Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses ! Ô soleil ! toi sans qui les choses Ne seraient pas ce qu'elles sont ! Edmond Rostand CONSIGNES : • POUR LUNDI 22/09 : Après avoir choisi ta poésie, tu devras la recopier proprement dans ton cahier de poésie et l'illustrer. L'illustration doit raconter par le dessin un passage majeur ou la totalité de l'histoire narrée dans la poésie. • POUR JEUDI 25/09 : Ensuite, tu devras, après avoir fait des recherches, rédiger à la main une biographie de l'auteur n'excédant pas quelques lignes, mais rassemblant les principales informations le concernant. Une fiche que tu devras apprendre et connaître pour le jour de l'évaluation de poésie. • POUR VENDREDI 26/09 : Enfin, tu devras chez toi, avec l'aide d'un adulte si tu le souhaites, trouver une musique ou un extrait musical adapté sur lequel tu réciteras ta poésie en classe. Il te faudra en noter les références et dans la mesure du possible l'amener sur un support (CD, Clé USB, DVD) afin de l'utiliser le jour de l'évaluation.