BAS MARAIS D`ALTITUDE SDAGE : Zones humides en tête de

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BAS MARAIS D`ALTITUDE SDAGE : Zones humides en tête de
BAS MARAIS D’ALTITUDE
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SDAGE : Zones humides en tête de
bassin
Code CORINE biotopes : 54.2, 54.4, 54.5 et
54.6
Code Directive : 7230, 7140
Intérêt communautaire : 54.2, 54.5, 54.6
Phytosociologie :
Caricion fuscae :
Caricion davallianae :
Caricion lasiocarpe et Rynchosporion :
Bas-marais acide à Laîche brune.
Bas-marais neutrobasophile à Laîche de Davall.
Cariçaie de transition.
Situation écologique :
Les bas-marais occupent les replats, cuvettes, talwegs, dépressions et ruissellements de pente,
généralement en tête de bassin versant, plutôt en altitude, aux étages montagnard, subalpin et alpin
inférieur, plus rarement à plus basse altitude.
Salinité, régime hydrique et type de sol :
Les bas-marais occupent des replats, des dépressions humides en permanence ou des pentes ruisselantes
alimentées par des sources, résurgences ou petits ruisselets plus ou moins minéralisées après avoir circulé
dans le sol. Selon le degré de minéralisation, plusieurs types de bas-marais peuvent être distingués selon le
type de tourbe en présence (oligotrophes à mésotrophes et dystrophes, calcaro-minérales ou acides).
Physionomie :
La végétation des bas-marais est dominée par des cypéracées basses à feuilles fines (hauteur n’excédant
pas 50 cm en moyenne) : petits carex ou laîches, linaigrettes et scirpes. Contrairement aux véritables
tourbières (ou hauts marais), les sphaignes et éricacées y jouent un rôle mineur. Les bas-marais de transition
ont une physionomie et des caractéristiques intermédiaires entre les bas et les hauts-marais. Ils constituent
souvent des « tremblants », sorte de radeaux semi-flottants de végétation.
Espèces guides caractéristiques :
Bas-marais
Bas-marais
Bas-marais
Carex fusca
Carex curta
Carex echinata
Eriophorum angustifolium
Juncus filiformis
Trichophorum cespitosum
Viola palustris
Epilobium palustre
Carex davalliana
Eriophorum latifolium
Primula farinosa
Swertia perennis
Allium schoenoprasum
Parnassia palustris
Carex lepidocarpa
Carex panicea
Tofieldia calyculata
Triglochin palustre
Carex limosa
Carex lasiocarpa
Carex diandra
Potentilla palustris
Rhynchospora alba
Menyanthes trifoliata
Carex rostrata
Exemples :
Environs du col du Lautaret (05), hautes vallées du Guil (05), de la Clarée (05) et de la Haute-Ubaye (04),
Lac Saint-Jean (04)
Dynamique et variabilité
En altitude, ces types de bas-marais n’évoluent que lentement et peuvent se boiser partiellement
(colonisation par des saules, bouleaux, aulnes et pins). L’évolution des bas-marais à plus basse altitude
peut être plus rapide et se traduire par un embroussaillement plus marqué.
Types d’intérêts :
Habitats occupant des surfaces restreintes, les bas-marais d’altitude sont des supports d’associations ou
combinaisons d’espèces et de cortèges d’espèces rares et originales. Ce sont également des refuges
d’espèces végétales et animales rares et/ou remarquables, en particulier des relictes boréales et
arctiques, témoins post -glaciaires à très haute valeur biogéographique. Les bas-marais de transition sont
particulièrement fournis en espèces menacées.
Menaces et vulnérabilité :
Les bas-marais sont affectés par les menaces générales des zones humides. Il s’agit de milieux sensibles à
l’eutrophisation des eaux, notamment dans les secteurs où le pastoralisme est présent (excès des
excréments liés à une surcharge pastorale, rejets d’étables ou lessivages de bergerie) ou aux petits travaux
de drainage pour la mise en valeur pastorale des alpages. De nombreux bas-marais sont affectés
également par le captage de sources pour l’alimentation en eau potable et par les remblaiements.
Gestion conservatoire :
- Le pâturage extensif ou des actions de fauche modérée en fin d’été se révèlent favorable au
maintien de ces biotopes.
- Lorsque cela est possible, il faudra également veiller à supprimer les drains et fossés de drainage
pour restituer un fonctionnement hydrologi que naturel à ces milieux.
- La présence de fosses de tourbage de taille modérée peut se révéler favorable par la diversification
des micro-biotopes (mares avec libellules et amphibiens).

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