CCCG de Landivisiau, du déni au coup de poker de Stéphane
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CCCG de Landivisiau, du déni au coup de poker de Stéphane
CCCG de Landivisiau, du déni au coup de poker de Stéphane Courbit ? Ce lundi 12 janvier 2015 la Préfecture du Finistère publiait l’avis favorable de la commission d’enquête pour la demande d’autorisation de la CEB filiale de Direct Énergie d’exploiter une installation de production d’électricité à cycle combiné gaz à Landivisiau. (Quatre voix pour et une voix contre). L’UDB, sans être étonné de ce résultat, dénonce la méthode et revendique un moratoire et un débat contradictoire sur l’ensemble de cette opération. Elle refuse en bloc cette démonstration bureaucratique du déni qui comporte de nombreux dysfonctionnements et d’atteintes à la démocratie. Durant l’enquête, Madame Tanguy, la commissaire principale a refusé le débat contradictoire comme la loi l’y autorisait, en argumentant que l’information envers le public était de bonne qualité : trois dossiers de plus de 1000 pages chacun, mais inaccessibles sur le site internet de la Préfecture, une réclamation des opposants faites en temps utiles mais jamais honorée. À contrario, M Tanguy affirmait dans son refus que le site internet de la CEB, l’entreprise filiale du Groupe Direct Énergie, était disponible depuis deux ans. L’UDB dénonce le parti pris de la Commissaire qui ose se satisfaire du degré de qualité à référencer les données de l’industriel (Dont il y aurait beaucoup à commenter), et de sorte ne respecte pas son devoir de réserve et de conduire une enquête publique en toute indépendance, comme la loi l’y oblige. L’UDB s’étonne de certaines «censures» réalisées dans la pièce intitulée [SYNTHESE DES OBSERVATIONS ECRITES DANS REGISTRES ] et en exemple, la contribution de l’association «Guiclan doit dire non à la centrale» Extrait [ Copie d’un courrier adressé au président de la commission d’enquête Gazoduc «Bretagne Sud» Mairie de Plouay : Nous considérons donc que ce projet doit être restitué dans son ensemble et que les habitants des territoires concernés par l’adduction du gaz et la centrale doivent pouvoir s’informer auprès des opérateurs : GRT, Direct Energie et RTE ] Dans ce rapport de synthèse, la commission observe un hors sujet pour cette contribution, exprimant que cela [ concerne enquête Gazoduc Bretagne Sud GRT – RTE.] L’UDB s’interroge et demande si Monsieur Philippe DESLANDES, président de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) serait ravit d’être ainsi mit hors sujet, lui qui avertissait que : « La Commission a saisi le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement de cette question. La Commission rappelle qu’elle considère par ailleurs que le projet d’une centrale à cycle combiné Gaz et les projets des réseaux d’alimentation en gaz et de transports d’électricité qui lui sont liés sont artificiellement scindés » (Cf : Saisine de la CNDP par GASPARE) L’UDB s’insurge de cet abus de hors sujet. Le rôle de la Commission n’est pas de porter de jugement sur les motifs de refus de ce projet, mais de retraduire scrupuleusement les avis de la citoyenneté, des individus ou des associations. L’UDB s’étonne également de l’absence de la contribution du rédacteur du présent communiqué, dans laquelle il était dénoncé, la mise en évidence d’un avis favorable de l’AE sur la notification préfectoral de la dite enquête publique, un élément troublant et suffisant à influencer les lecteurs qui se résument souvent au chapitre premier, au regard des 3000 pages à consulter. Pire, ce prétendu avis favorable de l’AE, est totalement contraire à la mission de l’Agence de l’Environnement qui le précise en introduction en encadré de son rapport, celui-ci annexé aux dossiers de consultation. Par ailleurs, l'UDB dénonçait déjà en octobre 2014, les tentatives de l’administration d'État de maintenir au secret les prospectives initiées par RTE concernant une interconnexion entre l'Irlande et la Bretagne. (échéance de l’opération selon le rapport en prospective de RTE vers les années 2022/25) Cette ligne HT de 700 MW sous 225 000volts en projet dans le cadre européen, change considérablement la donne, ainsi au terme de cette interconnexion la région Bretagne ne se situerait plus en cul de sac des infrastructures nationales, mais en plein cœur d’un maillage européen, celui de la zone ouest Irlande. Des travaux qui seront menés dans les années qui viennent. Le chantier de la centrale qui est annoncé en démarrage dans la presse à l’automne 2015, à quelques semaines en amont de la Conférence sur le climat et organisé à Paris par le Président Hollande, une saisissante révélation du changement de paradigme, une usine à gaz qui ne pourra être livrée (dans le pire des cas) avant 2019, selon le planning prévisionnel de Siemens, le partenaire de CEB Direct Énergie, hors embuches administratives. A ces éléments qui ont été mis à la connaissance par le site Médiapart, le courrier cachotier du Préfet, l’UDB s’interroge plus encore sur la légitimité de la prime de 42 millions d'euros/an sur 20 ans et issue des fonds de la CSPE (800 millions d'euros sur 20 ans reconductible sur 20 ans), dont on se demande pour quel motif déjà contestable depuis l’origine du contrat État/DE à produire de l'électricité en Bretagne, avec du gaz importé à 98%, et ce qui justifie l’éligibilité en droit selon les règles de la loi et décision de la CRE, qu’en serait-il d’aggravant dans le cas d’une interconnexion avec l’Irlande/Bretagne. La dérive PPE, payée par les consommateurs contributeurs de la CSPE! Par ailleurs, l’UDB est informé par la presse des ennuis financiers et judiciaires de Monsieur Courbit, principal actionnaire de l’entreprise Direct Énergie dans l’affaire Bettencourt, un procès qui est en court au Tribunal de Bordeaux. Selon les juges, dans une curieuse opération liant M. Courbit à la milliardaire «Liliane Bettencourt a même subi une grave perte financière nette, non causée, de 4,93 millions d’euros». Stéphane Courbit est renvoyé devant le tribunal pour «abus de faiblesse», de plus, l’UDB s’interroge de la concomitance de l’avis favorable pour ce projet de centrale à gaz, et du remboursement de pas moins de 143 millions d’euros par M. Courbit à Liliane Bettencourt, trois jours à peine avant le début du procès. «L’intérêt financier ou social d’un investissement financier total de 143,7 millions pour Liliane Bettencourt, dans cette opération financière axée principalement sur le poker en ligne, l’énergie et la production audiovisuelle (domaine assurément étranger au domaine habituel de ses investissements) n’est pas démontré, ni d’ailleurs le soi-disant embellissement financier consécutif des deux sociétés du groupe Courbit et tout particulièrement de la société LGI», écrivent les juges. La CCCG de Landivisiau, un coup de poker qui nous coûtera très cher. Il est urgent de se responsabiliser, et de respecter les citoyens qui ont à cœur de faire vivre sereinement la démocratie, de remettre à jour de fond en combles ce dossier douteux, avant qu’il ne soit trop tard et de provoquer d’autres drames calamiteux. Pour L'UDB Naig Le Gars et Christian Guyonvarc'h, Conseillers Régionaux Patrig Quemener, responsable de la section du Pays de Morlaix