Avignon: la grande foire du Off - Théâtre Les Ateliers d`Amphoux

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Avignon: la grande foire du Off - Théâtre Les Ateliers d`Amphoux
Avignon: la grande foire du Off
Jean-Marie Wynants
Drôle d’ambiance du côté du Festival Off à Avignon. Avec 1.258 spectacles proposés aux
potentiels spectateurs, la manifestation bat un nouveau record. Certains s’en réjouissent.
D’autres s’en inquiètent.
Pour les premiers, c’est le signe de l’incroyable vitalité du secteur théâtral. On ne peut en effet
que s’enthousiasmer devant la foi avec laquelle tant de comédiens, auteurs, metteurs en scène,
danseurs, chorégraphes, clowns, acrobates et autres professionnels, jeunes ou moins jeunes,
rejoignent durant un mois la Cité des Papes. Stars ou inconnus, tous sont logés à la même
enseigne : chaleur, foule et concurrence effrénée. Tous y croient, tous espèrent. Depuis
Thierry Lhermitte et Patrick Timsit qui, tous les soirs, jouent « Inconnu à cette adresse » au
Théâtre du Chêne Noir jusqu’à ces dizaines de débutants qui ont cassé leur tirelire pour
s’offrir l’Avignon de leur rêve.
Pour rencontrer le public, chacun a sa stratégie. Il y a ceux qui jouent dès 10 heures du matin
pour happer les lève-tôt et éviter les fins de journée où la concurrence est trop rude. Ceux-ci
se recrutent souvent parmi les jeunes compagnies et les artistes encore inconnus. Mais pas
tous. Ainsi, côté belge, Fabrice Schilacci qui avait fait un tabac ici avec « Dialogue d’un
chien… » de Jean-Marie Piemme, s’installe tous les jours à 12h30 aux Ateliers de l’Amphoux
avec « L’ami des Belges » du même Piemme. « C’est un bon créneau, explique-t-il. On évite
la concurrence des spectacles du « in » et on peut toucher tout un public en recherche de
spectacles originaux. » Au même moment, une authentique star française se produit un peu
plus loin. Pierre Richard a aussi choisi de jouer à midi son « Pierre Richard III » qui
s’annonce plutôt joyeux.
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