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Transcription

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*61 ANNÉE - N 19 109 0,80 e
o
France métropolitaine
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
www.lequipe.fr
Mardi 24 octobre 2006
T 00106 - 1024 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?b@a@m@o@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
L’EMPREINTE D’UN GÉANT
Retraité à trente-sept ans, l’Allemand Michael Schumacher a marqué l’histoire de la Formule 1 et du sport mondial. En quinze années
de Grands Prix, le septuple champion du monde s’est construit une carrière incomparable et un palmarès de légende. (Pages 2 à 5)
TÊTE
HAUTE
L
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Jaune
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L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Jaune
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SAO PAULO. –
Entre Michael Schumacher
et Ferrari, l’histoire
ne s’est pas arrêtée
dimanche après onze ans
de fructueuse collaboration.
Jean Todt, le patron
de la Scuderia,
qui accompagne ici
avec affection le pilote
allemand au sortir
du dernier Grand Prix
de sa carrière, dit de lui,
admiratif : « Michael est
unique. C’est un pilote et
un homme extraordinaires. »
Bientôt, ses nouvelles
fonctions au sein de l’équipe
italienne seront précisées.
(Photo Antonio Scorza/AFP)
Noir
Noir
’ULTIME distribution
des Grands Prix 2006
de Formule 1, dimanche
dernier, sur le circuit
brésilien d’Interlagos, n’aura
pas manqué de lauréats, de
Fernando Alonso et l’équipe
Renault, récompensés par un
second doublé d’affilée dans
les Championnats pilotes et
constructeurs, à Felipe
Massa, premier Brésilien à
s’imposer dans l’épreuve
nationale depuis la victoire
du regretté Ayrton Senna, en
1993. C’est pourtant celui qui
n’a rien gagné ce jour-là,
échouant même au pied d’un
podium qu’il avait plus
souvent que quiconque
escaladé durant sa carrière,
oui, c’est bien Michael
Schumacher qui, pour sa
dernière course, est entré
dans l’histoire. À vrai dire,
son palmarès unique
– 7 titres mondiaux,
91 succès en course,
68 pole-positions – suffisait
pour cela déjà largement.
Mais le champion allemand,
souvent critiqué pour un goût
de la victoire à tout prix qui
valait bien celui de Senna, a
montré, lors de sa dernière
sortie en piste et une fois
envolées toutes ses chances,
que son exceptionnel talent
pouvait s’exprimer pour la
seule beauté du geste.
Qu’importe alors si deux
coups du sort – ces aléas
mécaniques inhérents à la
course – nous ont privés
du grand duel que
promettaient Schumacher et
Alonso en abordant les deux
derniers Grands Prix à égalité
de points. Avec ou sans
lauriers, le final imprévu
n’aura manqué ni de maîtrise,
ni de panache, ni de
grandeur, laissant Michael
Schumacher quitter la
Formule 1 tête haute. On
espère que la course ne lui
manquera pas dans sa
retraite mais, avouons-le,
il nous manque déjà.
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – LA RETRAITE DE MICHAEL SCHUMACHER
« Au-delà de l’imaginable »
DAMON HILL est le premier des quatre pilotes à avoir battu Michael Schumacher pour un titre mondial. Comme Jacques Villeneuve,
Mika Häkkinen et Fernando Alonso, il nous a livré ses souvenirs de lutte.
« EN QUOI DIRIEZ-VOUS que
Michael Schumacher fut pour
vous un adversaire plus redoutable que les autres ?
– D’une part, il était soutenu par
une brillante équipe de tacticiens, ce
qui lui assurait au départ un sérieux
atout pendant que les autres, en
face, devaient s’efforcer de comprendre son jeu. D’autre part, avec
cet immense talent qui était le sien,
il avait une marge mentale qui lui
permettait de réfléchir et de calculer
tout en restant concentré sur son
pilotage. Enfin, il a toujours eu cette
confiance en lui, absolue, inébranlable.
– Pour arriver à le battre,
avez-vous dû modifier votre
approche de la course ?
– J’ai dû apprendre à soigner les
détails, même les plus infimes. N’en
négliger aucun, car il ne laissait rien
passer. La moindre faiblesse, il s’en
saisissait pour humilier l’adversaire.
En fait, j’ai travaillé pour arriver au
meilleur niveau possible dans tous
les domaines. Pour aller plus loin
que ce dont je me savais capable.
Entre autres, améliorer ma condi-
tion physique, étant donné que la
sienne a toujours été exceptionnelle.
– Tel que vous l’avez croisé au
début de sa carrière, pouviezvous imaginer ce qu’il allait
devenir, comme champion et
comme sportif ?
– Personne ne pouvait concevoir, à
l’époque, qu’il allait remporter
autant de victoires et autant de
titres. Cela paraissait impensable. Il
est allé au-delà de l’imaginable !
Même ce record-là, il l’a battu !
Mais, sur le plan purement sportif, je
dirais qu’il n’a pas forcément distingué ce qui était bon pour lui de ce qui
ne l’était pas. Je pense qu’il a parfois
été mal conseillé.
« Je ne dois pas être
si mauvais… »
– Quels grands souvenirs vous
reste-t-il de vos face-à-face
avec lui ?
– Suzuka 1994, Spa 1995, Adélaïde
1994. Il n’est rien de plus fort que se
battre à un tel niveau pour un titre
mondial en F 1. À Suzuka et à Adélaïde, il m’aura amené à piloter
mieux que jamais. Ces deux courses
sont gravées dans ma mémoire.
Aujourd’hui, je peux dire que j’ai
affronté, et battu, un type de ce
calibre... C’est donc que je ne dois
pas être si mauvais moi-même !
– Vous êtes forcément fier de
l’avoir battu...
– Oh oui ! Nous ne sommes pas si
nombreux à y être parvenus et, en
cela, nous sommes quelques privilégiés.
– Vous arrive-t-il, avec le recul,
de regretter ce titre 94 dont il
vous a privé sur un geste antisportif ?
– (Détaché.) Tout était très bizarre.
Sur le coup, j’ai cru que c’était ma
faute, une fois encore. J’ignorais que
sa voiture était endommagée. Oh, et
puis à quoi bon...
– Classeriez-vous Michael
Schumacher parmi les gentlemen de la course automobile ?
– Certainement pas ! Je ne pense
même pas qu’il y songerait luimême !
– Dans ces conditions, le
battre tout en conservant soimême l’esprit sportif est-il plus
difficile encore ?
– C’est justement l’épreuve à
laquelle vous soumet le sport.
– De Schumacher ou d’Alonso,
qui est aujourd’hui le meilleur,
selon vous ?
– Ils ont tous deux été fantastiques,
cette année. Quand la F 1 vous offre
de telles batailles, c’est vraiment
géant. »
ANNE GIUNTINI
CHAMPION 1996. – Après un premier échec – chaotique – en 1994, et
un second en 1995, l’année 1996 est la
bonne pour Damon Hill, au volant de la
Williams-Renault. C’est la première
saison de Schumacher chez Ferrari.
JACQUES VILLENEUVE demeure
le plus vindicatif des adversaires de Schumi.
« Il ne croyait pas
que c’était possible »
LORS DE SES DEUX TITRES mondiaux (1998 et 1999), Mika Häkkinen
n’eut jamais de passes d’armes houleuses avec Michael Schumacher qui
garde de très bons souvenirs de ses
duels, perdus ou gagnés, avec le Finlandais. « Pour moi, c’est la même
chose, rétorque l’ancien pilote McLaren-Mercedes. Je crois savoir pourquoi
Michael dit cela : nous avons eu des
courses très serrées, sans jamais nous
toucher. Nous avons vécu des situations limite, nous nous sommes dépassés dans des manœuvres incroyables.
C’était simple : avec lui, il ne fallait
jamais céder. Il ne fallait jamais lui laisser un seul petit espace. »
Tout en souriant, Häkkinen ajoute : « Je
n’ai jamais eu aucun problème avec lui
en piste, notre rivalité est toujours restée sur le registre de la course pure,
sauf une fois peut-être... » Häkkinen
fait référence à leurs jeunes années de
F 3, où les deux s’étaient frottés lors du
GP de Macao 1990 : Schumacher avait
éliminé le Finlandais, alors quasiment
assuré de la victoire. Une première
expérience qui lui a peut-être servi
pour, plus tard, éviter de s’embarquer
sur une mauvaise voie avec Schumacher ? « Je me suis toujours dit : reste
cool. Fais à la Mika. Pour moi, il s’agit
de se battre en piste et rien qu’en
piste. »
Häkkinen choisit donc de ne pas se laisser impressionner par celui qui n’était
encore, à l’époque, que double champion du monde, « même si, c’est vrai,
mes titres acquis face à lui, surtout celui
de 1998, ont d’autant plus de valeur car
j’ai battu Schumacher. Certaines victoires furent importantes pour moi,
comme Monaco en 1998. Mais aussi
certaines manœuvres ». Comme à Spa
en 2000, lors de ce dépassement inoubliable sur Zonta et Schumacher, au
bout de la ligne droite en haut du Raidillon : « Sur le podium, Michael m’a
reparlé de ce dépassement. Je n’ai pas
hésité une seule seconde : à partir du
moment où il a choisi de passer Zonta, à
qui nous prenions un tour, par l’extérieur, je savais qu’il me fallait tenter
l’intérieur. Je savais que je ressortirais
devant les deux, sans aucun doute. »
Membre du cercle très fermé des champions ayant battu cette machine à
gagner, Häkkinen restera marqué par
son rival : « Il était égoïste mais c’est
ainsi qu’il faut se conduire si l’on veut
gagner. Il ne lâchait jamais. » – C. Cap.
CHAMPION 1998 ET 1999. – Au
volant de la McLaren-Mercedes, Mika
Häkkinen a lutté jusqu’au dernier Grand
Prix 1998, au Japon, pour battre
Michael Schumacher. L’année suivante,
leur duel sera interrompu par l’accident
du pilote Ferrari (jambe cassée).
Le 1er octobre 1995, Damon Hill abandonne lors du Grand
Prix d’Europe sur sortie de piste et perd toute chance de
revenir sur Michael Schumacher au Championnat. Resté
au bord de la piste, le pilote britannique, beau perdant,
applaudit son rival dans son tour d’honneur au volant
de sa Benetton (à gauche). (Photo Action Images/DPPI)
FERNANDO ALONSO a gagné le dernier
duel qu’eut à livrer le champion allemand.
« Ce fut un honneur »
« EN 2005, le Championnat était un
peu bizarre car pour la première fois
depuis 1997, Michael ne se battait pas
pour le titre. À cause de ce problème de
pneus, le combat ne fut pas direct avec
lui mais je garde quand même
quelques souvenirs intenses sur la
piste, comme à Bahreïn, Imola ou
Suzuka. Ils figurent d’ailleurs parmi les
combats les plus redoutables de la saison.
Pour moi, ce fut forcément spécial de
devenir champion alors que Michael
était toujours en course. Comme je l’ai
dit à l’époque, gagner après son
départ, c’eût été comme remporter le
Tour de France sans Lance Armstrong.
Juste après la conférence de presse, au
Brésil l’an dernier, il était venu me voir
pour me féliciter et me dire que je méritais ce titre grâce à ma belle saison. J’ai
particulièrement apprécié.
Sur la piste, quand on se retrouve à se
battre avec lui, le moment est un peu
spécial : il y a toujours une chance qu’il
se passe quelque chose, que les roues
se touchent… Mais quand on regarde
dans les rétros et qu’on y voit son
casque, c’est vraiment une immense
satisfaction. Rester juste devant lui
comme à Imola, l’an dernier, ou en Turquie, cette année, sont des moments
très forts pour moi car Michael avait
une voiture plus rapide que la mienne.
Avoir eu la chance de le combattre
comme nous l’avons fait cette année
fut un honneur car les dernières
courses de Michael Schumacher se
seront déroulées face à Fernando
Alonso ! »
Sa Ferrari
en cadeau
FRÉDÉRIC FERRET
CHAMPION 2005 et 2006. –
Alonso et Renault ont certes profité
d’un « passage à vide » de Ferrari et de
Michael Schumacher en 2005 mais
leur victoire, cette saison, a été obtenue face à des adversaires au mieux de
leur forme.
Schumi toujours dans la course ?
Depuis avant-hier, le champion allemand n’est plus pilote de Grand Prix. Pour autant, il ne devrait pas rester rangé,
ni des voitures ni de Ferrari.
SAO PAULO –
de notre envoyée spéciale
« OÙ SERAI-JE le 18 mars prochain ? C’est la
date du premier Grand Prix de la saison 2007,
c’est cela ? Je pense que je serai avec mes
enfants, et que nous regarderons la course à la
télévision », répondait dimanche, à Sao Paulo,
Michael Schumacher, le néo-retraité. « Ce qui
va me manquer de la F 1 ? Je ne peux pas
répondre encore, c’est trop tôt. Mais c’est sûr
qu’un jour, je regretterai des choses dans cette
équipe Ferrari. Pour autant, ce n’est pas fini
entre nous. Je vais rester en contact. »
La nature de ces futures relations, bien plus
importantes que quelques visites ou représentations, devrait d’ailleurs être révélée de façon
imminente, très vraisemblablement avant
même ce week-end, où se dérouleront à Monza
les festivités liées aux Ferrari Days. « Michael
est unique. C’est un pilote et un homme
extraordinaire. Je suis très content qu’il continue à avoir un rôle dans l’équipe, même si celuici sera fondamentalement différent de celui qui
était son métier de pilote de F 1, confirmait
avant-hier soir Jean Todt. Il a une telle expérience et une telle connaissance de la course
qu’il sera important pour Ferrari. Dans
quelques jours, il y aura des informations données sur Ferrari, son organisation et le rôle de
Michael sera précisé à ce moment-là. »
Après onze années d’une collaboration extraordinaire avec la Scuderia, Michael Schumacher
devrait donc rester
un des éléments majeurs de l’entreprise italienne, tout en disposant de davantage de
temps pour sa famille, sa femme Corinna et ses
enfants, Gina Maria et Mick, ses amis, pour
jouer au foot dans le petit club d’Echichens,
situé à dix minutes de sa propriété en Suisse…
tant de choses incompatibles avec les exigences du métier de pilote titulaire en Grand
Prix.
Cette situation ne surprend pas Mika Häkkinen.
« Quand j’ai arrêté la F 1, j’ai pris du bon temps,
avec ma famille, mes amis. J’ai pu voyager. J’ai
rechargé mes batteries. Mais le sport automobile est ma grande passion, comme c’est le cas
pour Michael aussi, alors j’y suis revenu. »
Super pilote d’essais
ou consultant
Contrairement au champion finlandais, qui
court en DTM, Michael Schumacher resterait
dans la compétition, en F 1, mais dans un rôle
de consultant, ce qui lui éviterait des journées
entières au bureau, un cas de figure qu’il
rejette.
Exceptionnel metteur au point – on se souvient
du passage à vide de la Scuderia en 1999 durant
son absence pour cause de blessure –, il a toujours participé activement au développement
des monoplaces italiennes pour les amener à
livrer le maximum de leur potentiel.
Luca Baldisserri, ingénieur de course de l’Allemand, aujourd’hui intégré à la cellule stratégie,
a déjà clairement évoqué le rôle de super pilote
d’essais qui pourrait être confié à Schumi. Une
manière d’assurer la transition et de donner des
repères à la nouvelle doublette rouge MassaRäikkönen.
Dans l’optique d’une réorganisation plus profonde de la Scuderia, Michael Schumacher
pourrait également être associé, comme
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consultant sportif ou technique, à Stefano
Domenicali, actuel team manager, appelé à
remplacer Jean Todt sur le terrain. Le Français,
toujours patron de l’entité sportive, assumerait
de plus hautes fonctions au sein de Ferrari, et ne
voyagerait plus sur tous les Grands Prix. Au côté
de Domenicali, dans une position plus administrative afin de gérer la Scuderia à Maranello,
pourrait être promu le chef du personnel de Ferrari, Almondo. Quant à Ross Brawn, le directeur
technique, il pourrait prendre une année sabbatique, tout en ayant conclu un rôle de consultant avec Ferrari, qui lui permettrait de prodiguer ses conseils à distance et à la Scuderia de
ne pas voir le Britannique partir à l’ennemi, qu’il
s’agisse de Toyota ou de McLaren, fortement
intéressés.
CAROLE CAPITAINE
RAFAËLLA, fiancée de Felipe
Massa, avait choisi le lieu de la fête :
la Casa Sasano, un restaurant-club
de Sao Paulo. Quant aux invités,
Michael Schumacher les avait luimême triés sur le volet. Cent cinquante, cent soixante, pas plus.
Cette soirée qui viendrait clore sa
carrière de pilote, il la voulait intime,
chaleureuse et vraie. Son équipe, au
grand complet. Des amis, beaucoup.
Son épouse, Corinna. Son père, Rolf.
Mais Ralf, le « petit » frère, se trouva
confronté à un cruel dilemme :
devait-il s’attarder au Brésil après la
course pour compléter le tableau de
famille, ou rentrer
dare-dare en
A ut r i c he p o u r
célébrer les cinq
ans de son fils ? Il prit la deuxième
option. Sans quoi, ils eussent été
quatre pilotes autour de Schumi, les
trois autres privilégiés étant Rubens
Barrichello, Felipe Massa, et Kimi
Räikkönen... le passé, le présent et
l’avenir. En cadeau, Michael reçut de
la Scuderia sa dernière Ferrari, la
248 F 1 avec laquelle il venait de disputer son ultime Grand Prix, l’aprèsmidi même.
décente, lorsque Fernando déboulerait au circuit pour le premier briefing. Las, à cet instant-là, personne
n’avait encore battu son chrono !
Il jubilait. Toutefois un peu plus
tard, Fabrice Lom, l’ingénieur de
Giancarlo Fisichella, parvenait à lui
répliquer crânement en 1’10’’.
Caramba ! Le Petit Toro des Asturies
n’allait pas en rester là. Il tomba
bientôt en dessous de 1’10’’.
Croyait-il décourager ainsi l’adversaire ? C’était sans compter sur sa
ténacité. Teigneux, Fabrice Lom l’est
autant que Fernando, et boucla,
avec beaucoup d’application, un
tour parfait en 1’09’’08. Alors Alonso
se lança dans une conjugaison au
plus-que-parfait,
et reprit la « poleposition » en
1’09’’06. Le
week-end de Grand Prix – véritable –
entrant peu à peu dans sa réalité, les
duellistes ne trouvèrent pas le loisir
de pousser plus loin la bagarre.
Question : Fernando croisera-t-il des
compétiteurs aussi acharnés, l’an
prochain, chez McLaren-Mercedes ?
DANS LE RÉTRO
DE SAO PAULO
Les Renault boys s’en veulent
encore de lui avoir lancé un premier
défi au Japon ! Car, depuis, Fernando Alonso n’en finit plus de les humilier sur la piste... au jeu vidéo. Avant
d’atterrir au Brésil, déjà il adressait
un texto à son ingénieur, Rémi
Taffin, pour lui annoncer son temps
de base virtuel à Interlagos : « 1’11’’.
Et toi ? » Un petit groupe de joueurs
invétérés, dans l’écurie, se mit à
l’entraînement, histoire de défendre
l’honneur du staff technique. Et afficher le lendemain une prestation
Plus fort que n’importe quel
radio-réveil ! Jeudi dernier, l’écurie Red Bull avait décidé de faire
rouler l’une de ses voitures dans les
rues de Sao Paulo... Mais à 5 heures
du matin, « pour éviter les embouteillages », plaisantait Michael
Ammermuller, troisième pilote du
team, et chargé de cette mission
excentrique. « Je suis monté à
250 km/h et 18 000 tours/minutes »,
témoignait-il dans le Red Bulletin, le
fanzine du team, imprimé et diffusé
sur les circuits. Ce qui l’amusa le
plus ? « Voir les lumières des appartements s’éclairer les unes après les
autres ! » Sale gosse !
ANNE GIUNTINI
MARDI 24 OCTOBRE 2006
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« Ne jamais lui
laisser un espace »
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MIKA HÄKKINEN fut souvent présenté
par Michael Schumacher comme
son « rival préféré ».
Jaune
PHILIPPE JOUBIN
CHAMPION 1997. – Villeneuve
pilote une Williams-Renault, Schumacher est en passe de remporter son
premier titre avec une Ferrari. Au
départ du dernier GP, un double abandon profiterait à Schumacher. Quand
Villeneuve l’attaque pour le gain de la
première place, au 48e tour, le pilote
allemand n’hésite pas : il harponne
volontairement Villeneuve pour le
gain du titre, mais se retrouve dans le
bac à graviers alors que le Québécois
(3e) gagne le Championnat du monde.
Le pilote allemand sera exclu du
classement final au Championnat en
raison de cette manœuvre délictueuse.
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« MICHAEL ÉTAIT un adversaire
coriace mais pas très fair-play. (Il rit.)
En fait, mon concurrent préféré restera
toujours Damon Hill car, avec lui, nous
avons toujours eu des combats à la
régulière. Face à Michael, on pouvait
s’attendre en permanence à un coup
fourré. Ainsi, lorsque l’on se trouvait à
son contact en piste, cela réclamait
d’anticiper. Il fallait adapter son
pilotage à d’éventuelles manœuvres
litigieuses.
De mes années de F 1 à ses côtés, je
retiendrai deux grands moments :
Estoril 1996, quand je l’ai doublé à
l’extérieur. Michael ne croyait pas que
cela était possible (Villeneuve emporte
cette course devant Hill et Schumacher, qu’il dépassa dans le périlleux
virage Senna). Et puis Jerez 1997, bien
sûr. Plus que l’accrochage en luimême, ce qui me reste de plus fort,
c’est de le voir sur le mur, lorsque je
passe au même endroit au tour suivant. Michael était convaincu d’être
dans son bon droit en commettant ce
qu’il venait de faire !
Ce qui va rester de Michael, c’est évidemment la quantité phénoménale de
ses victoires et, du coup, son nombre
de titres… Et surtout (ironique) la
manière dont il les a gagnés ! »
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – LA RETRAITE DE MICHAEL SCHUMACHER
Une saison 100 % Schumacher
Jusqu’au bout, le champion allemand aura donné l’image d’un compétiteur d’exception. Capable du meilleur le plus souvent, et du pire.
Pour ses adieux au volant
d’une F 1, Michael
Schumacher ne pouvait
offrir plus beau spectacle
que celui qu’il a fourni
avant-hier au Brésil.
Tout au long de ce
Championnat 2006, il a
d’ailleurs démontré
qu’il n’avait rien perdu,
à trente-sept ans, ni de
sa hargne de battant, ni
parfois de ses travers
de mauvais perdant.
SAO PAULO –
de notre envoyée spéciale
Le couac de Monaco
SAO PAULO. – À l’image de son dépassement sur la Renault de Giancarlo Fisichella, Michael Schumacher a offert au Brésil un exceptionnel numéro de pilotage lors de
son dernier Grand Prix.
(Photo Imago/Panoramic)
révolte massive de ses pairs à son
encontre. En signe de protestation,
Jacques Villeneuve démissionna de la
GPDA, l’association des pilotes de
Grands Prix. Mark Webber invita
Michael Schumacher à renoncer à ses
responsabilités au sein de l’assemblée.
Alonso et Räikkönen décrétèrent,
quant à eux, qu’ils ne prendraient plus
la peine d’assister aux réunions.
Retour en force
autant le droit de flirter parfois avec les
limites de la sportivité ?... Meurtri sans
doute par l’épisode monégasque,
Michael Schumacher, à la faveur des
progrès spectaculaires des Ferrari,
reprit rapidement du poil de la bête.
Dès le Grand Prix des États-Unis, il
retrouva sa superbe et une maîtrise
incontestable. Alonso et sa Renault
matés en France, humiliés en Allemagne. Lorsque la FIA décida subitement, à Hockenheim, d’interdire les
amortisseurs de vibrations introduits
près d’un an plus tôt par Renault, on
eut le sentiment que la tendance
s’inversait. Que le déclin des résultats
s’amorçait pour le duo franco-espagnol. Même en Hongrie, week-end
maudit pour Alonso et Schumacher, la
chance sourit au second, en lui offrant
in extremis un point inattendu.
Dans l’histoire conjuguée de Michael
Schumacher et de la Scuderia Ferrari,
quand eux se trouvaient en position de
force, leurs adversaires, généralement, finissaient par perdre les
pédales. Pas Alonso. Il le prouva en
Turquie, où malgré une Renault inférieure à la Ferrari, il devança Schumi à
l’arrivée. Puis à Monza, où les chicaneries des commissaires sportifs ne parvinrent pas à l’abattre. Et plus encore
au soir du Grand Prix de Chine, où face
à une défaite qui ne lui était pas imputable, il serra les dents. Alors, au
moment où la réussite paraissait avoir
définitivement choisi son camp, où le
tandem Schumi-Ferrari se voyait sur le
point d’aboutir, celui-ci, à Suzuka, perdit soudain la maîtrise de son destin. Et
la charge héroïque de Michael Schumacher au Brésil demeura vaine. Si sa
décision d’abandonner la course
remontait au mois de juin, peut-être se
trouva-t-elle confortée là. Dans la
vague impression qu’un cycle s’achevait naturellement. Et qu’il n’était plus,
dorénavant, seul au monde.
ANNE GIUNTINI
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Autour de l’accusé, le clan Ferrari eut
beau serrer les rangs, l’image était
atteinte. Une fois de plus. Une fois de
trop ? Une partie de son très proche
entourage lui conseilla de présenter
des excuses. Orgueilleux, entêté,
Michael ne céda pas. Tout juste fit-il à
demi amende honorable : « Je suis
désolé d’avoir semé ce trouble »,
admit-il quelques semaines plus tard.
Rien d’autre. Pas de culpabilité
avouée. Un fidèle raconte que Schumacher, en privé, évoque encore – à
l’occasion – l’incident qui l’avait opposé à Senna lors d’essais à Hockenheim,
où les deux hommes en étaient venus
aux mains. « Tant d’années après, il
s’emporte toujours lorsqu’il en parle,
blessé, convaincu d’avoir été victime
d’une manœuvre indélicate du Brésilien. Il en conserve un sentiment profond d’injustice. » En conçoit-il pour
Bleu
de sa manœuvre grossière en qualifications, pour s’assurer – croyait-il – la
pole-position. L’auraient-ils condamné avec une telle véhémence, et cette
presque unanimité, quelques années
plus tôt ?
Au septième Grand Prix du Championnat, Schumi, dominé par Alonso,
venait de renouer avec ses vieux
démons, tandis que l’on croyait son
intolérance à la défaite apaisée par
une moisson de records. Victimes désignées de son geste antisportif, Alonso
et Räikkönen, ses adversaires directs,
réprimèrent leur colère... Mais les
autres prirent la liberté de s’insurger.
Ainsi Schumi essuya-t-il la première
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Dans le même temps, en pleine
bataille, l’idée d’un éventuel retrait de
la F 1 cheminait dans l’esprit de Schumacher. Parce que son contrat arrivait
à échéance en fin d’année. Et qu’il faudrait bien un jour songer à un avenir
différent. Mais comment conclure : sur
un huitième titre ? En faire un objectif
incontournable, quitte à prolonger de
une ou deux saisons encore, pour se
donner toutes les chances de le
conquérir ? Ou terminer maintenant,
avec ou sans couronne, mais toujours
entouré d’une aura exceptionnelle ?
Certains de ses proches suggèrent que
l’environnement de la Formule 1, en
particulier l’incessante pression
médiatique à laquelle on le croyait
pourtant imperméable, commençait à
lui peser. Cet élément aurait pu jouer
dans la décision finale. Celui-ci, et
d’autres aussi, peut-être. Comme le
sentiment naissant de n’avoir plus
tous les droits en piste. Ni tous les pouvoirs.
À Monaco, la majorité des pilotes, y
compris les plus jeunes, s’indignèrent
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DIMANCHE SOIR, une partie du paddock s’interrogeait encore : l’heure de
la retraite avait-elle réellement sonné
pour Michael Schumacher ? Était-il
imaginable qu’il s’en aille vraiment ?
Quels pouvaient être les motifs profonds de son choix : la sagesse ? la raison ? Certainement pas la lassitude ni
la satiété. Car la course qu’il venait de
livrer au Brésil, à l’image de sa saison
entière, n’en révélait aucune trace.
Talent et détermination intacts. Fraîcheur et ambition de jeune homme,
servies par une somme inestimable
d’expériences. Pas le moindre signe de
doute, de crainte, ni d’ennui.
Alors, pourquoi partir ? Peut-être bien,
comme il l’expliquait à Monza, pour
faire place aux jeunes, chez Ferrari.
Offrir une chance à Räikkönen, vaincu
de deux points en 2003, de cueillir un
jour le titre mondial. Permettre à la
Scuderia de ne pas laisser filer à la
concurrence cet oiseau rare. Ouvrir
grande la porte à Felipe Massa, équipier charmant et valeureux. S’éclipser
de la scène et passer le relais, pour
mieux assurer la pérennité d’une histoire dont il a commencé l’écriture en
1996. Asseoir l’avenir de Ferrari, en
sacrifiant pour partie ses aspirations
intimes.
En outre, il est possible que ces considérations aient pu se trouver renforcées par une série de discrètes alertes.
De fait, le Championnat 2006, remporté par Fernando Alonso, aura lancé
quelques mises en garde à l’impérial
Schumi. Si le face-à-face avec Kimi
Räikkönen, trois ans plus tôt, ne l’avait
jamais entraîné dans la tourmente, son
affrontement avec le jeune Espagnol, à
la personnalité autrement plus affirmée, l’aura conduit dans ses ultimes
retranchements. La sévérité de la lutte
entre eux deux n’aura pas été sans
évoquer par instants un chapitre
homérique de la Formule 1 : les années
Senna-Prost.
À la lecture de la saison 2006, Fernando Alonso apparaît aujourd’hui
comme le seul maître, depuis la disparition d’Ayrton Senna, que Schumacher ait eu à croiser. Une saison d’une
intensité folle. Où le septuple champion du monde et la Scuderia auront,
dans un premier temps, dû mettre en
œuvre toute leur énergie, leur science,
et leur unité, pour revenir au niveau de
Renault et d’Alonso. S’installer dans
une logique de progrès constants, et se
satisfaire de promesses solides, pendant que l’adversaire surfait sur une
vague de succès. Se donner toutes les
raisons de croire au retour, en dépit des
revers initiaux.
Tandis qu’Alonso enchaînait les victoires – six en neuf courses, au soir de
Montréal ! – Schumi serrait les dents,
engrangeant tous les points à sa portée pour ne pas se laisser décrocher.
Même à distance de vingt-cinq points,
maintenir une menace permanente sur
son rival. Et l’accroître à la première
occasion.
De part et d’autre, il fallait des nerfs !
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – LA RETRAITE DE MICHAEL SCHUMACHER
Un monument du sport auto
Le pilote qui s’en va aujourd’hui est, par son palmarès, le plus grand de tous les temps. Presque tous les records de la F 1 sont siens.
T t
1991
Appelé par Jordan en
rempplacement de Bertrand Gachot,
il débute
b en F1 en Belgique. Malgré un abandon,
sa performance est très remarquée.
Ses principaux titres de gloire
TITRES MONDIAUX
POLE-POSITIONS
M. Schumacher
M
68
7
Il devance :
65
S
Senna
5
F
Fangio
À Monnza et jusqu’à la fin de saison,
il rejoint l’écurie Benetton
Benetton-Ford
Ford avec
laquelle il marquee
ses premiers poinnts.
15 Alonso
Meilleur pilote en activité :
Me
MEILLEURS TOURS EN COURSE
Championnat
1. Senna (McLaren-Honda),
12. M. Schumacher, 4.
76
91
41
P
Prost
51
P
Prost
1992
ikkonen
19 Räikk
15 Alonso
PODIUMS
Un ann après y avoir débuté enn F1, il signe à
Spa-FFrancorchamps sa première victoire en GP.
POINTS MARQUÉS
154
1. Mansell (Williams-Renault), 108 pts…
3. M. Schumacher, 53.
1 369
106
P
Prost
798,5
i h ll
519 BBarrichello
P
Prost
61
Barrichello et Coulthard
Il ajoute une nouvelle victoire en s’imposant
s imposant devant
Alain Prost lors du GP du Portugal à Estoril.
L’exceptionnel palmarès de Michael Schumacher en F1
le place au côté des plus grands noms du sport mondial.
Pelé (1956 à 1977)
vainqueur de 3 Coupes du monde (1958, 1962 et 1970).
ATHLETISME
TENNIS
Carl LEWIS (1979 à 1997)) 9 titres olympiques.
GOLF
Jack NICKLAUS (1962 à 2003)
18 Grands Chelems ; 73 victoires sur le PGA Tour.
BASKET
Michael JORDAN (1984 à 2003)
6 titres NBA ; 2 titres olympiques (1984 et 1992).
La première
p
victoire
Benetton B192-Ford
(mai 1992-mars 1993)
13 GP. 1 vict. en 1992
2 GP en 1993.
1 9 9933
Dans le panthéon des retraités du sport
FOOTBALL
La premi
premièère
Jordan 191-Fordd (août 1991). 1 GP
LLee transfert ch
chez Benetton
BBenetton B 191-Foord
(sept. 1991-avril 1992)
5 GP en 1991.
3 GP en 1992.
2 Alonso
VICTOIRES
F1
1. Prost (Williams-Renault)
4. M. Schumacher, 52.
1Champion
9 9 4 du monde
Il décroche son 1er titre mondial en accrochant
la Wiilliams-Renault de Damon Hill lors du dernier GP
de la saison en Australie.
1. M. Schumacher, 92 p
2. Hill (Williams-Renault),
Pete SAMPRAS (carrièière
èr de 1988 à 2002)
n°1 mondial pendant 286 semaines ; 14 victoires en Grand Chelem.
1Champion
9 9 5 du monde
À Aidda, 15e des 17 GP, il renouvelle son titre mondial,
une nnouvelle fois face à la Williams-Renault de Damon Hill.
1. M. Schumacher, 102 p
2. Hill (Williams-Renault), 69
La deuxième victoire
Benetton B193B-Ford
((saison 1993).)
14 GP et 1 vict.
Le premier titre
Benetton B194-Ford
(saison 1994).
14 GP et 8 vict
vict.
Passage au V10 Renault
Benetton B195-Renault
(saison 1995).
17 GP et 9 vict.
it
1 9 9966
Passé chez Ferrari, il signe soon premier succès avec
la Sccuderia en Espagne. Il récidive en Belgique puis
en Itaalie.
1. Hill (Williams-Renault), 97
3. M. Schumacher, 59.
Photo Richard Martin
1 9 9988
Photo LAT/DPPI
Luttaant pour le titre avec Mika Häkkinen (McLaren(
Mercedes), il échoue, victime de l’éclatement d’un
pneu, lors du dernier GP à Suzuka.
Des pilotes
p
ayant
y couru en 1991,, Michael Schumacher était le seul à être toujours
j pprésent cette année. Sur notre document (de
( gg. à d. au 2e rang)
g) : R. Moreno,, R. Patrese,, A. Suzuki,, B. Gachot , G. Morbidelli,, Y. Capelli,
p ,
M. Gugelmin (àà côt
ôtétéé de J.-M. Balestre, alors prrésident
é
és
de la FIA), A. Senna, N. Larini, P. Martini, G. Tarquini ; JJ Lehto, T. Boutsen, E. Van de Poele, M. Häkkinen ; (au 1err rang) N. Piquet, A. Prost, J. Alesi, N. Mansell, G. Berger,
E. Pirro, S. Modena, S. Nakajima, M. Brundle, M. Blundell, M. Alboreto et E. Bernard (manque notamment E. Comas et O. Grouillard). Michael Schumacher ne figure pas sur cette photo prise lors du 1er GP 1991, aux États-Unis,
puisqu’il remplaça Gachot en Belgique.
1999
… qu’il a dépoussiérés
Vict. en partant de la pole position
Titres mondiaux
Tit
di consécutifs
tif
Tours en tête
Pourcentage de GP sur le podium
40
M. Schumacher
5
Il devance :
F
Fangio
4
13 909
134
Kilomètres en tête
GP terminés dans les points
24 070
190
Victoires par saison
(
(2004)
13
Il détenait
détenait le précédent
pr
record (11 en 2002)
Prost
C lth d
Coulthard
128
115
((2001 et 2002)
A
Alonso
(2001 et 2002)
17/17
(
(2002)
Il détenait le précédent record (15/18 en 2004)
Vict. consécutives sur une saison
A
Alonso
Al
(2005)
7
6
Victoires d’un même GP
((en France)
Pt
Patrese
19
B i h ll
Barrichello
15
Moyenne des points marqués par GP
Pole-positions d’un même GP
5,49
115
1. M. Schumacher, 123 pts
2. Coulthard (McLaren-
19
C lth d et Räikkönen
3 Coulthard
2Champion
0 0 2 du mo
4,32
Pourcentage de vict. par GP
A i (entre 1952 et 1953)
Ascari
36,5 %
AAlonso
lonso
C lth d
37 Coulthard
L gloire
La
l i en rouge
Ferrari F1-2000 (saison 2000).
17 GP et 9 vict.
Bis repetita
Ferrari F2001
F2
(mars 2001-Mars 2002)
17 GP et 9 vict. en 2001.
2 GP et 1 vict.
vict en 2002.
2002
11
5,44
F
Fangio
A
Alonso
Al
87
Senna
Le 199 août en Hongrie, il coiffe sa quatrième couronne
monddiale en égalant le record de victoires de Prost (51).
Victoires successives
8
6
Pro (Br
Prost
( résil
é et France)) et Senna (Monaco)
és
(
)
233
Senna
Places en première ligne
Il ddétenait
é
le pré
récéédent record (7 au Canada)
2Champion
0 0 1 du monde
256
249
Courses en tête de bout en bout
15/19
(
(Japon)
8
record avec Senna, 8 poles à Saint-Marin
4
GP di
disputtéés
Nombre de podiums consecutifs
Podiums en une saison
7
Al
Alonso
(2005 et 2006) et Räikkönen (2005)
Il connquiert son 3e titre mondiall ddes pilotes,
l
lle premier
sous les couleurs de Ferrari qui n’avait plus connu cette
conséécration depuis 1979 avec Jody Scheckter.
1. M. Schumacher, 10
2. Häkkinen (McLaren-M
… qui lui ont échappé
13 430
S
Senna
4 206 Coulthard
La « traî
traaî
aîtresse
îtresse »
ît
Ferrari F399
F 9 (saison 1999).
10 GP et 2 vict.
2Champion
0 0 0 du monde
(
(2002)
11e/17
11e/16
M
Mansell
(1992)
Alonso (2005)
17e/19 Al
11 660
B
Barrichello
42 %
Précocité de l’obtention du titre
mondial dans la saison
Tours couverts en GP
Il détenait le précédent record (144 en 2002)
A
Alonso
Al
(2006)
C
Clark
11
Meilleurs pilotes en activité :
2 Barrichello
A
Alonso
148
(
(2004)
22
Son sseul accident grave en F1 : sorti violemment de la
piste lors du GP de Bretagne à Silverstone, il se
fractuure la jambe droite. Absent six courses, il revient
p les deux dernières de la saison.
pour
1. Häkkinen (McLaren-Mercedes), 76 pts
5. M. Schumacher, 44.
61 %
2931
S
Senna
905 Coulthard
Points marqués en une saison
Hat tricks (pole, meilleurs tours et vict.)
5 096
29
S
Senna
9 Alonso
SSii près du but
Ferrari F300
F
(saison 1998).
16 GP et 6 vict
vict.
1. Häkkinen (McLaren-Me
2. M. Schumacher, 86.
Les records…
(
(2004)
Asscari (1960)
A
Alonso
(2006)
L’accrochage
accrochage
avec Villeneuve
a
Ferrari F 310 B (saison 1997).
17 GP et 5 vict.
Il rejooint dans la légende Juan Manuel Fangio en
décroochant son cinquième titre lors du GP de France
à Magny-Cours.
1. M. Schumacher, 144 pts
2. Barrichello (Ferrari), 77.
9
7
17 %
Alonso
4 Al
Les temps forts
Pour égaler Fangio
Ferrari F2002
F2
(mars 2002-avril 2003).
15 GP et 10 vict. en 2002.
4 GP ett 1 vict.
i t en 2003.
2003
2Champion
0 0 3 du monde
Photo Sutton
GP DE GRANDE-BRETAGNE 1999 :
Michael Schumacher est victime de son premier
et seul accident grave en F1.
Malgré
r la résistance de Kimi Räikk
kköönen (McLarenMercedes), il s’offre un sixième titre mondial lors
du deernier GP de la saison à Suzuka.
Pour ddéépasser Fangio
Ferrari F2003
F2 - GA (saison 2003).
12 GP et 5 vict.
1. M. Schumacher, 93 pts
2. Räikkönen (McLaren-M
2Champion
0 0 4 du monde
Avec 13 succès, il bat le record
cord des victoires en une
saisoon et enrichit son palmarès d’un 7e titre mondial.
Photo L’ÉQUIPE
1. M. Schumacher, 148 pts
2. Barrichello (Ferrari), 114.
La meilleure des Ferrari
Ferrari F2004
(mars 2004-mars 2005).
188 GGP et 13 vict. en 2004.
200
2 GP en 2005.
2005
L’année des désillusions. Il obbtient sa seule et unique
victoire à Indianapolis où six monoplaces
l
seulement
l
t
partiicipent au GP des Etats-Unis.
GP d’AUSTRALIE 1994 : Michael Schumacher part à la faute,
accroche Damon Hill et obtient le 1er de ses 7 titres mondiaux.
1. Alonso (Renault), 133
3. M. Schumacher, 62.
2006
GP DE BELGIQUE 1992 :
Michael Schumacher signe la 1re de ses 91 victoires en F1.
Annonce sa prochaine retraite
aite à Monza
Monza. Il se retire
après le GP du Brésil après avoir lutté jusqu’au bout
pour le titre face à Fernando Alonso (Renault).
Photoo Boutroux
Photo Fablet
GP D’ESPAGNE 1996 : sous la pluie,
p , Michael Schumacher fonce vers la 1re
de ses 72 victoires au volant d’une Ferrari.
PAGE 4
La F1 du naufrage
Ferrari F2005
F2 (saison 2005).
17 GP et 1 vict.
L dderniere
La
i
Ferrari 248 F1 (saison 2006).
18 GP et 7 vict.
1. Alonso (Renault), 134 pts
2. M. Schumacher, 121.
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
STÉPHANE BARBÉ
Excluu du Championnat pour avoir
oir donné
donné un coup de
volannt à la Williams-Renault de Jacques Villeneuve
lors ddu dernier GP de la saison à Jerez. Il conserve
toutefois le bénéfice de ses victoires.
1. Villeneuve (Williams-Rena
Exclu : M. Schumacher.
Bleu
Michael Schumacher, désormais en
retraite du pilotage, était le dernier à
avoir traversé tout cela. Tous les
autres pilotes figurant sur la « photo
de famille » au début de la saison
1991 (qu’il prit en cours…) ont raccroché leur casque de Grand Prix
depuis longtemps. C’est dire que ce
monument du sport automobile a
couru contre Prost lorsqu’il était
encore chez Ferrari, il s’est battu
1 9 9977
Jaune
Rouge
Jaune
Le pilote
le mieux payé
contre les Williams-Renault de Mansell et Patrese avant qu’elles ne
deviennent championnes du monde
pour la première fois, il a eu Nelson
Piquet comme équipier et a affronté
Ayrton Senna.
Schumacher a vu arriver en F 1, et en
repartir avant lui, toute une génération de pilotes, et non des moindres :
Damon Hill, Juan Pablo Montoya,
Jacques Villeneuve… Il a connu le
quatrième titre mondial d’Alain Prost
en 1993 et la mort d’Ayrton Senna en
1994. Ces deux jours-là, il a d’ailleurs
gagné la course. De ces grands champions, il égala ensuite le nombre de
titres mondiaux… à eux deux :
4 + 3. Sept ! Et, à une unité près, il
additionna sous son seul nom le
nombre de leurs victoires en Grand
Prix : 51 + 41. 92 à 91. Quelques-uns
seulement de ses records...
Quand Schumacher a débuté, on ne
courait pas encore à Bahreïn ou à
Shanghai, non plus à Istanbul ou à
Indianapolis en F 1. Hockenheim
comptait toujours ses longues lignes
droites dans la forêt et Estoril, au Portugal, n’avait pas encore été abandonné.
Bref, Michael Schumacher a connu la
grande mutation de la Formule 1 :
financière pour devenir le pilote le
mieux payé de l’histoire de la course
automobile et du sport en général (on
parlait de 25 millions d’euros par an).
Et médiatique.
En 1991, on s’émerveillait de
quelques caméras embarquées sur
l’une ou l’autre F 1, pas toutes. En
2006, on ne manquait plus rien de
l’action des différents cockpits,
comme, avant-hier, ce dépassement
« au cordeau » de Michael Schumacher sur son remplaçant chez Ferrari,
l’an prochain, Kimi Räikkönen. On
put assister quasiment en direct et à
sa place à l’une des plus belles
manœuvres de sa longue et brillante
carrière. Cela fera des souvenirs…
Noir
Bleu
Noir
LA FORMULE 1, que Michael Schumacher découvre quasiment (hormis
quatre tours de prise en main à Silverstone) lors des essais du Grand Prix
de Belgique 1991, est une frêle et élégante monoplace verte, aux couleurs
de l’Irlande. La Jordan 191 à moteur
Ford V 8 HB client – 13 800 tr/min
maxi et à peine plus de 700 chevaux –
présente un aileron avant au profil en
aile de mouette très prononcé. L’aile
arrière est à trois plans, les pontons
sont larges et bas, le nez est fin et
plongeant. Du cockpit échancré
dépassent les épaules du pilote. En
un mot, l’auto paraît presque fragile.
Quinze ans plus tard, la Ferrari
248 F 1 que Schumi a conduite à la
quatrième place pour son 249e et dernier Grand Prix, dimanche au Brésil, a
subi une batterie de crash-tests toujours plus exigeants au fil des saisons. Latéralement, des renforts de
cockpit remontent jusqu’à mi-casque
afin de protéger la tête du pilote,
dont le cou est emprisonné dans un
système HANS pour limiter les mouvements en cas de choc et les risques
de blessures. Quant au moteur V 8
usine développé, cette saison, par la
Scuderia, il frôle les 20 000 tr/min et
les 800 chevaux. Entre cette Ferrari
de Michael Schumacher et la Jordan
de ses vingt-deux ans, il y a un
monde. Quinze années qui ont bousculé les règlements, la technique, la
sécurité, le format des qualifications,
parfois même l’intérêt de la F 1.
Le défi Ferrari
Ferrari F310
F
(saison 1996).
15 GP et 3 vict
vict.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1
La vie sans Alonso
L’an prochain, Renault ne pourra plus compter sur le talent de l’Espagnol pour défendre ses deux titres.
SAO PAULO –
SAO PAULO. – Fernando Alonso (à gauche) en partance chez
McLaren-Mercedes, Giancarlo Fisichella aura la lourde tâche
en 2007 d’assumer le rôle de pilote no1 au sein de l’écurie
Renault.
(Photo Stéphane Mantey)
de notre envoyé spécial
UN SEUL ÊTRE vous manque et tout
risque d’être dépeuplé. L’écurie française et le pilote espagnol ont connu
une belle histoire d’amour commune. Dimanche, après le podium,
le champion du monde avait tenu à
remercier tous les gens de Renault.
Le soir, lors de la fête organisée pour
les titres, il était resté avec l’équipe
(lire par ailleurs). Mais à la fin de
l’année, la belle histoire s’achèvera
avec le départ d’Alonso pour McLaren. Son absence risque en effet de
peser.
La victoire
en chantant
Pour célébrer les deux titres, les motoristes
de Renault ont fait chanter leur V 8.
SAO PAULO –
de notre envoyé spécial
UNE F 1 TOUJOURS
AUSSI PERFORMANTE ?
Il s’agit du domaine le moins sensible. Et en ce qui concerne 2007,
Renault ne devrait pas vraiment voir
de différence. « Une monoplace ne
se construit pas avec un pilote,
explique Pat Symonds, le responsable technique côté châssis. Les
ingénieurs œuvrent sur notre monoplace de 2007 sans que cela bouleverse leur manière de travailler. Ces
dernières années, nous avons appris
à gagner avec Fernando. Mais je ne
crois pas que son départ nous fera
oublier tous ces acquis. » Le châssis
dessiné, reste à lui adjoindre un
moteur. Et là encore, l’aide du pilote
est minime, voire nulle. « En tant que
motoriste, confirme Denis Chevrier,
le responsable d’exploitation des V 8
français, son départ ne va rien changer. Techniquement parlant, le nouveau règlement aura plus d’impact
sur nous que l’absence de Fernando. »
FISICHELLA
NOUVEAU LEADER
confiance avec la monoplace. Un
monde où la science de la course,
une des grandes qualités d’Alonso,
est primordiale. « J’ai eu une année
pour apprendre mon métier, rassuret-il. Et je me sens prêt. »
UN VIDE À COMBLER
EXPLOITER
LES TITRES 2006
CONVAINCRE ALONSO
DE REVENIR
Officiellement, Alonso ne manquera
pas à Renault mais l’impact de son
départ est forcément considérable.
Au point de souhaiter, comme Pat
Symonds, son retour ! : « Maintenant qu’il sait que Renault est impliqué longtemps dans le sport,
j’espère qu’il reviendra ! » Un seul
être vous hante et tout est dépeuplé !
FRÉDÉRIC FERRET
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MARDI 24 OCTOBRE 2006
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RENAULT F 1 SUR LE CHAMP-DE-MARS. – Afin de fêter ses titres mondiaux, l’écurie Renault procédera à deux célébrations parisiennes assez exceptionnelles. Aujourd’hui à 17 heures, le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel, sera
ainsi le cadre d’une fresque humaine réalisée par 500 personnes consacrée à la F 1
et aux succès de l’écurie. Une deuxième représentation aura lieu demain, mercredi, sur le parvis de l’esplanade de La Défense. Ces deux événements seront totalement libres d’accès au public.
Les mots d’Alonso
Magistrale aussi fut la suite. Tard dans
la nuit, rendez-vous avait été donné au
Café de la Musique, bar nocturne et
branché de la métropole pauliste.
Bière, champagne et caipirinha (cocktail à base d’alcool de canne) coulaient
à flots dans ce rassemblement que pas
un membre de l’écurie ne manqua.
Bien calés dans un profond canapé,
Bleu
Pour l’instant, chez Renault, on ne
souhaite pas évoquer le sujet 2007.
La priorité est à l’exploitation du titre
2006. Essayer de tirer parti des derniers mois de contrat que l’écurie
française possède avec Fernando
Alonso. D’autant qu’un nouveau
sponsor titre, la banque néerlandaise ING, va remplacer le cigarettier
Mild Seven. Une nouvelle voiture, de
nouvelles couleurs, un nouveau
pilote. Et des résultats qui risquent
de ne plus être à la hauteur de ces
dernières années. Il se murmure
même que le marketing aurait déjà
tablé sur une deuxième place au
Championnat des constructeurs et
une troisième à celui des pilotes en
2007.
Jaune
Rouge
Jaune
C’est là que, dès dimanche soir, le
départ prochain d’Alonso se faisait le
plus sentir. Tout comme les gens de
Ferrari souffraient des adieux de
Michael Schumacher à la compétition, le personnel de l’écurie française pleurait son double champion
du monde. « Sa personnalité était
très forte, concède Pat Symonds. Elle
s’était même renforcée avec les
années. On travaille forcément différemment avec un champion du
monde qu’avec un pilote débutant », que sera, malgré tout son
talent, Heikki Kovalainen. « Ses
proches collaborateurs, ceux qui
sont en liaison directe et quotidienne
avec lui, ont forcément tissé des liens
plus ou moins forts avec lui », renchérit Denis Chevrier. « Pour retrouver un champion de son calibre, ce
sera difficile, confie Pascal Aragnouet, un des mécaniciens. Un
pilote de son talent, il y en a un tous
les dix ans ! Il faut voir la manière
dont il a su fédérer son équipe. Parce
qu’ils savaient que Fernando se donnait à 150 %. »
Noir
Bleu
Noir
Futur numéro 1 de l’équipe, Giancarlo Fisichella se dit confiant. « J’ai
tout de même l’expérience suffisante pour compenser son départ,
martèle agacé l’Italien. Ce sera ma
troisième année avec Renault.
Je connais bien l’équipe. Je sais comment ils fonctionnent et eux me
connaissent également. » Sauf
qu’on ne remplace pas un double
champion du monde de vingt-cinq
ans comme une biellette de direction. Et lors de leurs deux années de
cohabitation, « Fisico » a beaucoup
souffert de la comparaison avec
l’Espagnol. Il le reconnaît : « Bien
sûr, le fait que je devienne premier
pilote va me donner un peu de pression. Il faudra que je gagne vite et ça,
tant qu’on n’est pas en course, on ne
peut pas le savoir. » Sauf que
dimanche dernier, Fisichella a une
nouvelle fois montré ses limites.
Alors qu’Alonso a prouvé, à Imola
l’an dernier et en Turquie cette
année, savoir résister à un Schumacher plus rapide, son équipier s’est
encore incliné face à l’Allemand
avant-hier. Tout comme en Chine, il y
a trois semaines…
Pour Kovalainen, le problème est différent puisque le jeune Finlandais,
pilote de tests cette saison, va
découvrir le monde des Grands Prix.
Un monde où en deux jours et
quelques tours, il faut se sentir en
ILS L’AVAIENT TOUS promis : le
Grand Prix du Brésil une fois terminé,
il n’était pas question que les hommes
de Renault se quittent ! Il y avait trop à
fêter : les titres bien sûr, le départ de
Fernando Alonso aussi, le retrait de
Michelin… Alors, dimanche soir, ils
sont restés au circuit bien plus tard
qu’à l’accoutumée. Certes, une fois le
champagne de la victoire bu jusqu’à
plus soif, une fois les libations terminées et les photos de famille prises, il
fallait bien démonter les garages et
ranger le matériel. Une pause néanmoins se fit. À 18 h 30, il y eut un
concert et le soliste fut le moteur
Spec. E de Giancarlo Fisichella.
Comme à Shanghai voilà un an où,
dans la nuit de Chine, le V 10 d’alors
chanta l’inévitable We are the champions, les motoristes de l’écurie
avaient cette fois concocté une autre
partition : l’interprétation de trois
hymnes, le français, le britannique et
l’espagnol. Les premiers hurlements
du moteur ayant donné le signal,
l’assistance se pressa dans le garage,
venue de toutes les écuries. Le récital
pouvait commencer avec, dans le rôle
du chef d’orchestre, Fernando Alonso
lui-même donnant le tempo de la
Marcha Real. Crachant le feu, déchirant l’atmosphère, le chant du V 8 fut
magistral.
Fernando Alonso et sa jolie compagne,
la chanteuse espagnole Raquel del
Rosario, plus disponibles que jamais
étaient aux anges.
Au plus fort de l’envahissement de la
piste de danse, il monta sur l’estrade,
empoigna le micro et trouva les mots
justes, les mots forts, les mots doux :
« J’ai essayé de faire de mon mieux
pour être champion et que nous décrochions ensemble la couronne des
constructeurs. Je veux aussi remercier
Michelin pour le travail effectué.
L’année dernière, nous avons vaincu
McLaren, cette fois ce fut Ferrari et ce
fut plus dur encore, probablement
parce que nous avons dû nous battre
sur la piste mais aussi en dehors. Cette
saison, vous m’avez donné une leçon
de fair-play et de sportivité aussi bien
dans le cadre de la Formule 1 que dans
celui de la vie de tous les jours. J’ai tant
appris de vous, j’ai tant reçu de vous.
Vous serez dans mon cœur, pour toujours ! » Sous les hourras, il empoigna
alors une nouvelle bouteille de champagne et se mit en devoir de courir à
travers la salle, afin d’arroser au passage ses hommes, ses équipiers, ses
amis.
Pour les plus courageux, le Café de la
Musique ne fut qu’une escale avant de
prendre la direction du stade de
Morumbi, prestigieuse enceinte dévolue au football louée pour l’occasion
par Red Bull, passée maître dans
l’organisation de fêtes somptueuses.
Si Giancarlo Fisichella, en grande
forme, y effectua un passage remarqué, Fernando Alonso, lui, avait déjà
tiré sa révérence. Un nouveau départ,
un autre horizon, une nouvelle écurie,
McLaren en 2007. Et c’est ainsi que les
hommes se quittent. Mais, dans
l’esprit de tous les Renault, ses mots
résonneront plus longtemps que la
samba.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Bölöni paye la note
Les résultats catastrophiques de Monaco ont eu raison de l’entraîneur roumain, remplacé hier par Laurent Banide, son adjoint.
En place depuis
seulement quatre mois,
Laszlo Bölöni a été démis
de ses fonctions
d’entraîneur
de l’AS Monaco. Les sept
défaites en Championnat
(pour deux victoires
et un nul) du club
de la Principauté,
dix-neuvième de Ligue 1,
ont incité les dirigeants
monégasques à trancher.
C’est Laurent Banide, son
adjoint, qui lui succède et
sera sur le banc dès
ce soir à Reims, en Coupe
de la Ligue.
MONACO –
de notre envoyé spécial
Au programme,
Nantes (20e), Nice et...
Troyes (17es ex aequo)
Laszlo Bölöni est le
deuxième entraîneur de la
saison à être limogé, après
Serge Le Dizet, remplacé
par Georges Éo à Nantes il y
a un gros mois. Le Roumain
sera lui aussi suppléé par
son adjoint, Laurent Banide
(à droite).
(Photo Marc Francotte)
Le neuvième coach
en douze ans
(*) Le premier, à la tête de la Juventus
de Turin (Serie B), semble en passe de
réussir le pari (6 victoires, 1 nul,
0 défaite) de la remontée immédiate
en Serie A et le second est leader de la
Serie A après 7 journées avec Palerme.
Banide, fils à papa
RÉACTIONS
Le nouvel entraîneur monégasque a de qui tenir. Son père, Gérard, a été champion et vainqueur
de la Coupe de France à la tête de l’ASM.
Alors que ses coéquipiers s’en tiennent à un discours convenu, l’Ivoirien ne cache
pas son bonheur de voir partir Bölöni.
MONACO –
de notre envoyé spécial
DEPUIS HIER, Laurent Banide,
trente-huit ans, est le plus jeune
entraîneur de Ligue 1. Il succède,
dans cette hiérarchie de l’âge, à
Pablo Correa, plus âgé de quelques
mois. Mais, à l’heure où le Nancéien
continue de plancher à Clairefontaine pour obtenir le diplôme
d’entraîneur professionnel de football (DEPF), celui qui permet de diriger une équipe de Ligue 1, Banide,
lui, peut se targuer de l’avoir déjà en
poche depuis avril. « J’ai toujours
été attiré par ce job. J’ai commencé à
passer mes diplômes alors que
j’avais seulement dix-huit ans et,
très jeune, j’encadrais des groupes
dans les stages d’été qu’organisait
mon père. Je dois avoir ça dans les
gènes », dit le fils de Gérard, qui fut
lui-même entraîneur de Monaco de
1979 à 1983 (un titre de champion,
en 1982, et une Coupe de France, en
1980) avant de prendre notamment
en main les destinées de Marseille
(1986-1988) ou de Strasbourg (septembre 1988 à septembre 1989) et
de boucler la boucle à Monaco en
secondant Jean-Luc Ettori dans son
rôle d’entraîneur entre février et juin
1995, après le départ d’Arsène
Wenger.
« Quand mon père est revenu en
Principauté pour prendre en main le
centre de formation, il a eu besoin
d’un assistant et je l’ai logiquement
suivi », rappelle Laurent Banide, qui
a ainsi vu défiler la fine fleur des
joueurs formés à l’époque, de Henry
à Trezeguet en passant par Christanval et, plus tard, Gaël Givet. « Je suis
vacciné ASM, poursuit-il. J’y ai signé
ma première licence alors que j’avais
sept ans et j’y travaille comme formateur depuis treize saisons. J’aime
Yaya Touré : « Une grande satisfaction »
ce club. C’est pour ça que quand on
m’a demandé de prendre les choses
en main, je n’ai pas hésité une
seconde. Je suis un homme du club. Il
n’était pas question pour moi de fuir
mes responsabilités. »
Son expérience du haut niveau est
certes encore limitée. Elle se borne
au poste d’adjoint de Francesco Guidolin la saison dernière puis de Laszlo Bölöni depuis quatre mois, sur
l’insistance de Jean-Luc Ettori, qui
tenait absolument à donner une
coloration maison au staff technique. On suppose d’ailleurs que le
directeur sportif a encore pesé de
tout son poids lorsqu’il s’est agi de
trouver un successeur au Roumain.
Mais Laurent Banide ne se pose pas
de questions. « Quand un entraîneur
perd sa place, c’est toujours triste et
j’ai une pensée pour Laszlo, dit-il.
Mais je me lance à fond dans l’aventure. Je connais les risques. C’est une
tâche lourde qui m’est confiée. La
situation est difficile mais, quitte à
ne pas dormir la nuit, je préfère que
ce soit de ma faute. »
Hier, avant de prendre le chemin de
Reims, où l’attend ce soir son pre-
Une équipe remaniée ce soir à Reims ?
Vu les circonstances, on imagine sans peine la place que
peut occuper la Coupe de la Ligue dans l’univers encore une
fois chamboulé de l’AS Monaco. Privés de Coupe d’Europe,
largués en Championnat, les joueurs de la Principauté feront
tout pour briller dans l’une des deux compétitions (avec la
Coupe de France) le plus en mesure, à ce jour, d’assouvir
leurs rêves continentaux. Et comme ce sera, ce soir à Reims,
en huitième de finale (voir page 10), le baptême du feu de
Laurent Banide, la curiosité sera d’autant plus grande. Le
nouvel entraîneur de l’ASM a déjà promis « plus de jeu
offensif », estimant que « le club avait déjà perdu assez de
temps ».
Le vainqueur de l’édition 2003 se rend à Reims pour « montrer de quoi Monaco est capable ». Mais, au terme de la
séance à huis clos d’hier matin, il est quasi impossible de
deviner les intentions de Banide. On peut supposer qu’il y
aura des changements. Mais lesquels ? Des joueurs comme
Meriem, Gerard ou Vargas, peu utilisés jusque-là, ont soif de
reconnaissance. Koller, sifflé par le public samedi soir, serat-il écarté ? Ce ne serait pas forcément très juste. Les certitudes : Cufré, suspendu, laissera sa place, sans doute à
Modesto. Leko, mal remis de sa gastro-entérite, n’est pas
parti, Menez et Plasil, touchés contre Toulouse (1-3), sont un
brin douteux. Après le match, les Monégasques prendront
directement la direction de Pornic, où ils séjourneront jusqu’au match des cancres, samedi à Nantes. – J.-M. B.
L’équipe probable : Roma – Modesto, Bolivar, Givet (cap.),
Monsoreau – Gakpe (ou Meriem), Y. Touré, Bernardi, Gerard (ou
Meriem) – Koller (ou Gakpe), Vargas. Remplaçants : Ruffier, Dos
Santos, Sambou, D. Pérez, Plasil, Menez, Di Vaio. Entraîneur :
L. Banide.
mier match sur le banc, en huitième
de finale de Coupe de la Ligue (voir
page 10), il a dirigé son premier
entraînement sans sembler ressentir
la moindre pression. Il était accompagné de David Barriac, trente-six
ans, l’adjoint qu’il s’est choisi (qui
vient du centre de formation), et
d’André Biancarelli, confirmé dans
son rôle d’entraîneur des gardiens :
« Ça s’est bien passé. J’ai essayé de
mettre une équipe en place et de préparer au mieux les matches à Reims
puis à Nantes (samedi). On va discuter avec les joueurs mais j’ai des
idées sur le jeu. »
Des idées qui vont dans le sens de
l’histoire de l’ASM : « On va tâcher
de retrouver nos racines, de jouer
plus offensivement, avec plus d’élan,
de générosité. Je veux qu’on se fasse
plaisir, qu’on fasse plaisir aux gens et
qu’on marque des buts. » À lui de
jouer désormais. Mais la dernière
fois que Monaco a privilégié la promotion interne, ça ne lui a pas trop
mal réussi. C’était en janvier 1999,
avec Claude Puel, successeur de Jean
Tigana. Un an plus tard, le club remportait son dernier titre de champion
de France en date. – J.-P. Riv.
MONACO –
de notre envoyé spécial
CE N’EST QU’À LEUR ARRIVÉE hier
matin à La Turbie que les joueurs
monégasques ont appris que Laszlo
Bölöni n’était plus leur entraîneur et
que Laurent Banide prenait la suite.
Dire que la nouvelle les a surpris serait
exagéré. « Vu les résultats et les
moments difficiles qu’on vivait, on
savait que ça pouvait se produire,
explique Gaël Givet. Il n’empêche que
ça fait un choc, une sensation bizarre.
Bien sûr, on se sent un peu coupables,
moi le premier, car je n’étais pas à mon
meilleur niveau. Maintenant, quand
on fait ça c’est pour provoquer un électrochoc, alors j’espère qu’on va relever
la tête. Je connais bien Laurent
(Banide) depuis dix ans. C’est quelqu’un qui a un super état esprit, c’est
un gagneur. J’espère qu’on va
entendre son message. » Même discours de la part de plusieurs de ses coéquipiers : « C’est la première fois que
je vis cette situation, dit Monsoreau,
c’est particulier. Je suis triste de la
façon dont les choses se finissent pour
le coach. Il a fait son boulot, les joueurs
ont leur part de responsabilité. Le
changement peut agir comme un
déclic. Laurent Banide connaît bien le
groupe. Il a une philosophie et un projet de jeu intéressants qui peuvent
nous permettre de retrouver du jeu, de
l’allant, du plaisir. » « Est-ce logique ?
Est-ce illogique ? En tout cas, c’est
comme ça, poursuit Warmuz, qui va
s’occuper cette semaine des gardiens
du centre de formation à la place de
David Barriac, promu entraîneuradjoint. J’ai vécu ça à Lens et à Dortmund. Les joueurs sont les premiers
responsables mais on ne peut pas en
virer trente. Laurent (Banide) connaît
bien le club, il a du caractère et des
compétences. C’est bien. »
Finalement, il n’y a guère que les
paroles de Yaya Touré qui détonnent
franchement. L’international ivoirien,
BÖLÖNI : « PAS LE BON MOMENT POUR PARLER. »
– Joint hier à son domicile monégasque, Laszlo Bölöni, qui
avait appris le matin même de la bouche du président Pastor
qu’il était relevé de son poste d’entraîneur de l’ASM, n’a pas
souhaité s’exprimer. « Je ne pense pas que ce soit le bon
moment pour parler, a-t-il répondu poliment, mais fermement. C’est sans doute trop tôt. Plus tard, oui, j’aurai peutêtre certains commentaires à apporter sur cette expérience.
Mais ce n’est pas encore le cas. » – J.-P. Riv.
lui, se réjouit ouvertement du départ
de Bölöni qui, à l’entendre, ne le « calculait pas vraiment ». Il se dit libéré par
le changement d’entraîneur : « Une
page se tourne. Avec " Lolo "
(Banide), je suis sûr que ça va mieux
fonctionner. Pour moi, avec Bölöni ce
n’était plus possible. Il n’arrêtait pas
de me faire des reproches et on avait
des relations très difficiles. Souvent,
même, il parlait dans mon dos plutôt
que de dire les choses en face. Il faisait
de la discrimination entre les joueurs et
les traitait de manière différente. Moi,
il ne m’a jamais fait jouer à mon poste
véritable (milieu défensif) ; ça le faisait
rire. Il disait aux autres qu’il ne savait
pas où me mettre, que je n’entrais pas
dans ses plans. Il ne m’a fait jouer que
sur l’insistance des dirigeants, qui
m’avaient convaincu de venir alors que
de nombreux clubs me voulaient. Avec
lui, je m’emmerdais trop. Le voir partir
est un soulagement et une grande
satisfaction. » – J.-P. Riv.
DRÉOSSI COMPATIT. – Pierre Dréossi, le manager
général de Rennes, l’ancien club de Laszlo Bölöni, s’est dit
« désolé » de ce qui lui arrive. « Ce n’est pas un secret, j’ai
toujours regretté qu’il soit parti de Rennes. À Monaco, on ne
lui a pas laissé le temps de travailler. Cette saison, Monaco
envisageait d’aller titiller Lyon. Il est toujours risqué de partir
dans des clubs qui ont des ambitions supérieures à leurs
moyens, des ambitions très importantes mais qui ne laissent
pas à l’entraîneur le temps de construire. » – R. R.
LA QUESTION DU JOUR
Le changement d’entraîneur suffira-t-il
pour relancer l’AS Monaco ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
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AGENDA
DEMAIN
COUPE DE LA LIGUE
(huitièmes de finale)
Voir page 10.
VENDREDI 27 OCTOBRE
LIGUE 2
journée)
Voir page 10.
NATIONAL (13e journée)
(13e
SAMEDI 28 OCTOBRE
LIGUE 1 (11e journée)
Voir page 11.
NATIONAL (13e journée, suite)
DIMANCHE 29 OCTOBRE
LIGUE 1
(11e journée, match décalé)
Voir page 11.
PAGE 6
LUNDI 30 OCTOBRE
LIGUE 2 (13e journée)
Voir page 10.
MARDI 31 OCTOBRE
LIGUE DES CHAMPIONS
(1re phase, 4e journée)
20 h 45
Liverpool (ANG) - Bordeaux (Canal +)
MERCREDI 1er NOVEMBRE
LIGUE DES CHAMPIONS
(1re phase, 4e journée)
20 H 45
Lyon - Dynamo Kiev (UKR) (TF 1)
AEK Athènes (GRE) - Lille (Foot +)
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEAN-PIERRE RIVAIS
Bleu
AUCUN ENTRAÎNEUR n’est resté
plus longtemps sur le banc de l’AS
Monaco qu’Arsène Wenger, soit sept
ans (1987-1994), comprenant un titre
de champion, en 1988, et trois places
de deuxième, derrière Marseille. En
1991, l’ASM remporta aussi sa cinquième (et dernière) Coupe de France.
Jean-Luc Ettori, qui prit la suite du
technicien alsacien, ne tint qu’une saison (1994-1995). Son successeur,
Gérard Banide, qualifia le club pour la
Coupe de l’UEFA avant de céder sa
place à Jean Tigana. Avec l’ex-international, Monaco a atteint les demifinales de la Coupe de l’UEFA et, surtout, ajouta un sixième titre de
champion (1997) au palmarès du club,
neuf ans après le précédent. En 1998,
Monaco atteignit les demi-finales de la
Ligue des champions, éliminant Manchester United (0-0, 1-1) en quarts de
finale avant de chuter face à la Juventus (1-4, 3-2).
Au bout de quatre ans, Claude Puel
succéda à Tigana : sous sa direction,
Monaco remporta son septième et dernier titre de champion (en 2000), mais
perdit contre Lyon (1-2 après prolongation) la finale de la Coupe de la Ligue
l’année suivante. En 2001, le président, Jean-Louis Campora, remplaça
Puel par Didier Deschamps. L’ex-capitaine des Bleus connut des débuts difficiles mais hissa son équipe à la deuxième place en 2003 et remporta la
Coupe de la Ligue, contre Sochaux en
finale (4-1). C’est le dernier trophée
monégasque. En mai 2004, Deschamps atteignit la finale de la C 1
(perdue face au FC Porto, 0-3). Le
19 septembre 2005, il démissionna
après un début de saison raté. Jean
Petit assura un intérim de quelques
semaines jusqu’à l’arrivée de Francesco Guidolin, qui ne parvint pas à
redresser l’équipe (10e). Et, cet été,
les dirigeants jetèrent leur dévolu sur
Laszlo Bölöni, huitième coach monégasque depuis le départ d’Arsène
Wenger. – M. Ca.
Jaune
Rouge
Jaune
Ce qui paraît évident, c’est que la frilosité de l’ancien coach rennais ne
collait pas avec l’image de marque
de Monaco, que ses tâtonnements
tactiques, tant dans le choix des
hommes et de leur place que des systèmes, l’ont fragilisé. Enfin, des relations conflictuelles avec certains
joueurs n’ont pas arrangé les choses
et les résultats, en définitive, ont largement accrédité la thèse d’une
incroyable erreur de casting, ainsi
que le prouvent les… quatre petits
mois – aucun de ses prédécesseurs
en Principauté n’a eu un règne aussi
court – passés par Bölöni à la tête de
l’équipe.
Venu pour reconstruire, le technicien
roumain repart prématurément et le
discours de Michel Pastor est
aujourd’hui bien rodé. Après une
longue période de stabilité, c’est la
troisième fois en l’espace de treize
mois qu’il annonce le départ d’un
entraîneur. « Didier Deschamps,
c’était une démission. Quant à Francesco Guidolin, il avait envie de
retourner en Italie (*), a-t-il corrigé,
l’air de dire qu’on veut lui faire un
mauvais procès. En tout cas, cet
échec ne remet rien en cause, ni dans
l’organisation du club ni dans la politique mise en place et, malgré les
résultats, je n’ai pas l’intention de
lâcher et de quitter mon poste. Je
veux que l’ASM retrouve son faste et
son rang. »
Pour l’heure, avant de passer éventuellement à autre chose, il s’agit
surtout de sauver les meubles – audelà du match de Coupe de la Ligue
programmé ce soir à Reims, qui a
peut-être précipité le mouvement –
et de rétablir une situation très compromise en Championnat. Personne
en Principauté n’accepte de voir
l’équipe végéter dans les trois derniers du classement. La mission proposée à Laurent Banide, trente-huit
ans, est de redresser la barre le plus
vite possible et de replacer Monaco à
une place plus conforme à son standing. « Est-ce qu’on prend des
risques en l’intronisant alors qu’il
manque d’expérience ? Peut-être,
mais, dans la vie, il faut prendre des
risques, a ajouté Pastor. C’est quelqu’un qui connaît le club, qui l’aime
et qui a la volonté d’arriver. En plus, il
dispose des joueurs pour bien faire.
Tout le monde sait que le groupe a de
la qualité. Il faut simplement qu’il
parvienne à l’exprimer. »
Ça n’a encore jamais été le cas jusqu’à présent, alors qu’on vient de
dépasser le quart du Championnat et
ceux qui ont la responsabilité du club
de la Principauté ont jugé que la plaisanterie avait assez duré. Ont-ils pris
la bonne décision ? Vu les difficultés
de communication de l’entraîneur
roumain avec son groupe et la pauvreté de ce qui est proposé par les
Monégasques depuis le début de saison, on aurait plutôt tendance à le
croire. Mais, comme toujours, ce
sont les résultats et eux seuls qui
décideront du bien-fondé de ce
changement. Et, là, on ne va pas tarder à savoir. Lors des trois prochaines journées, Monaco (dix-neuvième) sera tout simplement opposé
à ses compagnons d’infortune :
Nantes (vingtième), Nice et Troyes
(dix-septièmees ex aequo).
Noir
Bleu
Noir
COMME LE LAISSAIENT présager
l’effervescence qui a gagné le club
tout au long du week-end et la succession de réunions tenues par ses
décideurs, Laszlo Bölöni n’est plus
l’entraîneur de l’AS Monaco. Michel
Pastor, le président monégasque,
flanqué de Gérard Brianti, le viceprésident, et de Marc Keller, le directeur général, en a fait l’annonce hier
matin à La Turbie, en même temps
qu’il confirmait la nomination de
Laurent Banide à la tête de l’équipe
« jusqu’à nouvel ordre et au moins
jusqu’à la fin de la saison ».
Sans surprise, le Roumain a donc
payé au prix fort la défaite de samedi
soir face à Toulouse (1-3), la septième en dix journées de Championnat, la troisième à domicile, et une
peu reluisante dix-neuvième place
au classement. Hier, il n’est même
pas monté au centre d’entraînement
et on n’a pas vu non plus ni son
adjoint portugais, Rolao Pretro, ni
son préparateur physique hongrois,
Laszlo Jambor, tous deux suivant le
même chemin que lui. « C’est une
décision que nous avons prise tard
dans la nuit, a expliqué le président
de l’ASM. On a vu Laszlo Bölöni pour
l’avertir ce matin. Pour l’instant, il est
temporairement dispensé de ses
fonctions et on va le rencontrer de
nouveau dans la semaine, car il y a
des dispositions à prendre avec lui et
différentes choses à régler. »
En clair, et même si le terrain a déjà
été bien déblayé, un accord financier
va devoir être trouvé le concernant,
lui (il était sous contrat jusqu’en juin
2008) et ses adjoints. Une ardoise
qui pourrait dépasser 1,5 million
d’euros.
Le sacrifice est de taille pour un club
dont on avance qu’il connaît de
grosses difficultés financières mais
les dirigeants ont estimé que c’était
là la solution la plus sage pour sauver
l’ASM, auteur d’un début de saison
catastrophique et aujourd’hui en
grand danger. « De toute façon, on
ne pouvait plus continuer comme ça,
a encore dit Pastor. Le classement
n’est pas digne de l’AS Monaco et le
football pratiqué non plus. Il fallait
donc absolument faire quelque
chose. Est-ce sa responsabilité ? Je
ne veux pas attaquer l’homme. C’est
un homme bien, de convictions.
Mais il y a des moments où ça se
passe bien et d’autres où ça se passe
moins bien. On a tranché. »
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Lyon est injouable
Le quintuple champion de France n’a plus d’adversaire dans l’Hexagone. Depuis longtemps.
KIM KÄLLSTRÖM, milieu de l’OL, ne veut surtout
pas entendre que son club est déjà champion.
Actuel meilleur passeur de l’OL (3 passes), buteur à Kiev (3-0) puis à
Marseille (4-1), le gaucher suédois Kim Källström enchaîne les bonnes
performances. Le milieu de l’OL admet que son club marche très fort
mais insiste pour qu’on n’imagine pas son équipe championne de
France avant l’heure.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
« QU’EST-CE QUI PEUT contrarier
l’irrésistible domination
lyonnaise du moment ?
– Ce qui fait le charme du football,
c’est que tout peut arriver dans ce
sport. Regardez, la saison passée, je
suis venu à Gerland avec Rennes, qui
semblait promis à se faire battre
comme les autres par Lyon. Et puis, on
a bien joué et on a gagné (4-1, 28e journée). Ce que Rennes a fait l’an dernier,
d’autres petites équipes peuvent donc
le faire aussi, non ?
– Les observateurs estiment
toutefois que Lyon est en route
pour son sixième titre d’affilée
de champion…
– Non, ce n’est pas plié. Le Championnat sera plié lorsqu’on l’aura mathématiquement gagné. Pour l’instant,
nous n’avons même qu’une chose à
faire : rester humbles, respecter tous
nos adversaires en sachant que plus ça
ira, plus on sera l’équipe à battre. Donc
plus ce sera difficile pour nous.
– Mais qui peut vous battre
aujourd’hui en France ?
– Tout le monde peut nous battre. Je
le répète, en football, tout peut arriver.
lui suffira de tourner à 1,67 point par
match sur les trois derniers quarts de
la compétition.
Un modèle moderne
de grande équipe
Deux records en vue
S’ILS GAGNENT LE 4 NOVEMBRE à Rennes, les Lyonnais égaleront, avec sept
succès consécutifs à l’extérieur, un vieux record appartenant au FC Sochaux, qui
date de la saison 1934-1935. Aujourd’hui, Lyon, avec six victoires, a rejoint le RC
Paris de 1961-1962 et le Saint-Étienne de 1969-1970.
De plus, si l’OL bat Nancy dimanche, à Gerland, il égalera un autre record : celui du
meilleur départ, détenu par Bordeaux depuis 1953-1954 (10 victoires et 1 nul).
Les Girondins, cette saison-là, avaient commencé par un nul avant d’aligner dix
succès. Les Lyonnais, eux, ont concédé un nul au TFC (1-1) lors de la 2e journée et
en sont donc à huit victoires d’affilée. Rappelons que le record de victoires de suite
dans un même Championnat est de dix et qu’il est détenu conjointement par trois
équipes : Bordeaux (du 30 août au 8 novembre 1953), Reims (du 2 janvier au
14 avril 1949) et Saint-Étienne (du 8 mars au 10 juin 1970).
LA QUESTION D’HIER
Peut-on encore empêcher Lyon
d’être champion de France ?
OUI ............................................................................................. 16 %
NON ........................................................................................... 84 %
(nombre de votants : 114 443)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
LE FOOTBALL CONTINUE PAGES 10 ET 11
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MARDI 24 OCTOBRE 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VINCENT DULUC
MARSEILLE. – Cédric Carrasso à terre, tandis que
Jérémy Toulalan et Juninho exultent : l’image résume
à elle seule l’archidomination lyonnaise. Le dauphin
marseillais est aujourd’hui relégué à huit longueurs.
(Photo Bernard Papon)
FRED : RENDEZ-VOUS EN 2007 ? – Victime d’un claquage aux ischiojambiers de la cuisse droite, dimanche soir, à Marseille, Fred sera indisponible
pour six à huit semaines. Il pourrait ne plus rejouer avant janvier 2007. Quant à
Malouda, il souffre d’une contusion au niveau du tendon d’Achille gauche. Gérard
Houllier a décidé de ménager le Guyanais à l’occasion de la venue du PSG, demain
soir, à Gerland. Ce sera également le cas pour Abidal. Juninho, lui, sera suspendu.
Enfin, Coupet et Müller poursuivront leur convalescence et leurs soins. Du coup, le
néo-pro Rémy figurera parmi les dix-huit joueurs retenus, de même que Berthod,
Tiago, Caçapa, Ben Arfa et Carew, qui ont tous une bonne chance de jouer pour ce
huitième de finale de Coupe de la Ligue. – C. C.
Bleu
question de la compétence autant
que des ressources des contradicteurs
traditionnels.
Et s’agissant des ressources, on dirait
que Lyon demeure dans une logique
de conquête qui n’aidera pas les
autres clubs français à se rapprocher
de lui : entre la levée des fonds espérée pour l’entrée en bourse et la prome s se d ’ u n g r a n d s t a d e d e
60 000 personnes et d’un vaste
complexe à l’horizon 2010, l’OL va
continuer à creuser l’écart.
À ce jour, les dix-neuf autres clubs de
L 1 n’en sont pas à essayer de se
rapprocher. Ils essaient déjà d’aller
à la même vitesse. Et cette saison,
franchement, ce n’est pas gagné.
CLAUDE CHEVALLY
Jaune
Jaune
Rouge
Mais tous ces chiffres, qui sont
une mesure des exploits de l’OL (onze
victoires de suite toutes compétitions
confondues, série en cours), décrivent
plutôt froidement l’impression que
laisse l’équipe lyonnaise, match après
match. Elle sait déjà, sans doute,
qu’elle sera jugée sur son printemps
européen, et essentiellement sur ce
rendez-vous. Mais ce n’est pas une
raison pour ne pas lui accorder le
mérite, pas si français, par les temps
qui courent, de la séduction par le jeu.
Le suspense ne sera pas la qualité
principale du Championnat de France
2006-2007. Mais Lyon, au moins, se
chargera du spectacle.
La qualité technique de son troisième
but, à Marseille, sa capacité à renverser le jeu, à alterner les phases de percussion et les séquences de conservation de balle, sa solidarité d’équipe
dans le travail défensif auquel aucune
star ne se soustrait ont dessiné, à
Marseille, un modèle moderne de
grande équipe devant l’histoire du
Championnat de France.
Car Lyon, qui n’a plus d’adversaire
cette saison, en aura-t-il la saison prochaine ? La faillite de la gestion sportive récente de deux gros budgets
comme le Paris-SG et Monaco, relégués respectivement à 16 et 21 points
après dix journées seulement, pose la
– Quelle est la recette de Lyon
pour enchaîner les succès de la
sorte ?
– Nous entrons toujours sur le terrain
pour gagner. Sans faire attention si
notre adversaire compte deux, cinq ou
huit points de retard au classement.
Ensuite, nous jouons notre jeu en
toutes circonstances. Enfin, après
l’avoir perçu lorsque j’avais joué les
Lyonnais avec Rennes, il règne ici un
excellent état d’esprit collectif. Le
groupe est vraiment très uni. Tout le
monde se respecte. De l’intérieur, je
peux vous dire que c’est très agréable à
vivre. C’est même très impressionnant
au départ. Pour les nouveaux, dont je
suis, c’est du coup très facile de s’intégrer dans ce club.
– Ce qui semble être votre cas…
– Je suis content, en effet. J’ai la
confiance du coach, du temps de jeu.
On gagne nos matches. Physiquement, je me sens très bien. J’ai bien travaillé dès mon arrivée avec Robert
Duverne. Bon, je n’ai aucune chance
de tirer les coups francs, même ceux
pour les gauchers. Mais avec un maître
en la matière comme Juninho, je n’ai
qu’une chose à faire, le cas échéant,
c’est lui apporter le ballon. Après, tu le
regardes faire. Et souvent, ça fait but.
Vous avez remarqué ? »
Noir
Bleu
Noir
LE SPECTACLE OFFERT par l’Olympique Lyonnais depuis le début de la
saison donne l’impression, presque
un vertige, d’assister à l’histoire en
marche. Jamais une équipe française
n’avait eu, sur une aussi longue
durée, une marge aussi importante
sur ses adversaires. Jamais une
équipe française n’avait montré une
telle continuité dans la performance
et dans le spectacle en jouant tous les
trois jours. Pour l’instant, cela n’a pas
suffi à l’OL pour aller au-delà des
quarts de finale de la Ligue des champions, et c’est vers cette échéance,
déjà, que se tournent les regards et les
impatiences. Mais en Ligue 1, le fossé
que le triomphe de Lyon à Marseille
dimanche (4-1) a participé à creuser
engloutit le suspense et les illusions
de ses adversaires. Coupet et Tiago
n’étaient pas à Marseille, Fred s’est
blessé très vite, et cela n’a rien
changé : quand Lyon met dans un
match de L 1 l’intensité qu’il imprime
à ses soirées européennes, personne
ne peut résister à son impact ni à
sa qualité technique. À sa qualité
technique, surtout : c’est dans ce
domaine, au fond, que Lyon a le plus
progressé. C’est ce qui le rend
injouable, sur la durée, en L 1.
Aucun leader d’un Championnat
européen majeur ne présente un tel
bilan après dix journées : avec
28 points sur 30 possibles, l’Olympique Lyonnais frôle le score parfait. Il
s’en est fallu d’une balle perdue par
Caçapa, dans les dernières minutes
du match contre Toulouse (1-1), lors
de la deuxième journée. Mais cet
accroc est une anecdote. Le nuage qui
continue de porter l’OL vers les sommets n’est pas accessible à ses
contemporains de la L 1.
Avancer que le Championnat est
terminé depuis dimanche est vrai et
faux à la fois. C’est faux, parce qu’il
reste vingt-huit journées. C’est vrai,
parce qu’il y a trop d’écart entre le
niveau de jeu de Lyon et celui des
autres, et parce que les 8 points qui
le séparent de l’OM vont sûrement
faire des petits : après avoir été sacré
avec 12 points d’avance en 2005 et 15
en 2006, il est surtout possible que
Lyon franchisse le cap des 20 points.
Il faut sans doute 75 points pour être
champion. Avec ses 28 du moment
(13 de plus qu’en 2002-2003, lors de
son deuxième titre !), l’OL a tourné à
2,8 points par match sur les dix premières journées. Pour arriver à 75, il
« Ce n’est pas plié »
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Si être au courant était suffisant,
personne ne ressentirait le besoin impérieux
de
chaque jour
dans son quotidien.
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LILLE - RENNES
Lille, la coupe est vide
Le drôle
d’échauffement
de Taiwo
Cela fait cinquante et un ans que le LOSC n’a plus conquis le moindre trophée...
AUJOURD’HUI,
21 HEURES,
À VILLENEUVE-D’ASCQ,
STADIUM NORD
Coupe de la Ligue : le tableau final
Huitièmes de finale
19 et 20 dé
décembrre
LILLE : Malicki (cap.) – Lichtsteiner,
Plestan, Schmitz, Vitakic – Gygax ou
Mirallas, Chalmé, Le Postollec ou
Franquart, Bastos – Youla, Fauvergue. Remplaçants : Pichon (g.), Debuchy, Zywiecki, Cabaye, Franquart ou
Le Postollec, Mirallas ou Gygax,
Odemwingie. Entraîneur : C. Puel.
RENNES : Pouplin – Melchiot, Bourillon ou Adailton, Mensah, Edman –
Didot, Br. Cheyrou, Marveaux –
Moreira, Briand, Monterrubio (cap.).
Remplaçants : C. Ndiaye (g.), PerrierDoumbé, Adailton ou Bourillon, Utaka, Hadji, Mvuemba ou J. Faty,
Kembo-Ekoko ou Sow. Entraîneur :
P. Dréossi.
Arbitre : M. Coué.
Demi-finales
Lyon - Paris-SG
Nancy - Toulouse
Le Mans - Lens
Sochaux - Dijon (L 2)
Lille - Rennes
Reims (L 2) - Monaco
Auxerre - Bordeaux
Saint-Étienne - Marseille
Rennes au pied
des montagnes
RENNES –
de notre correspondant
permanent
Nicolas Fauvergue, pris entre les Niçois Drissa Diakité (à gauche) et Jacques Abardonado, n’a été titularisé
qu’une fois cette saison. Mais Claude Puel devrait profiter de la Coupe de la Ligue pour faire tourner son effectif et lui faire débuter la partie.
(Photo Alain de Martignac)
beaucoup de temps avant de
gagner une compétition, j’en sais
quelque chose. » En 2001, Lyon
avait battu Monaco (2-1 a.p.) en
finale de la Coupe de la Ligue.
C’était la première ligne du palmarès de l’OL version Aulas. Puel, alors
entraîneur de l’ASM, avait été évincé de son poste quelques semaines
plus tard.
RÉGIS DUPONT
Rouge
Jaune
REIMS - MONACO
Sorin, doublure à contretemps
Au moment où il brille enfin, le gardien nancéien pourrait rejoindre à nouveau le banc avec le retour
de Bracigliano, le portier n°1.
SA PIGE A DURÉ plus que prévu,
mais elle devrait bientôt s’achever. Olivier Sorin, titulaire dans le but de Nancy depuis fin août, n’a peut-être plus
que quelques matches devant lui. Gennaro Bracigliano, blessé au pied droit,
a enfin repris l’entraînement et pourrait même être disponible dès
dimanche à Lyon ou, plus vraisemblablement, la semaine prochaine. Dommage pour son remplaçant qui, après
des premières sorties en demi-teinte,
se sent de mieux en mieux dans ses
gants, deux fois décisif en huit jours, au
Mans (0-0) puis contre Nantes (1-0).
« Les entraînements maintiennent un
RAPHAËL RAYMOND
joueur à son niveau mais ne font pas
progresser, il n’y a que la compétition », justifie-t-il. « Il a besoin de
confiance et de répéter les matches
pour trouver ses repères », confirme
Laurent Denis, l’entraîneur des gardiens nancéiens. À Schalke (0-1) ou à
Toulouse (2-2), Sorin s’est même senti
coupable. Pas de toile mais pas déterminant non plus. « C’est un gardien
complet sans grosse lacune mais il a
besoin de progresser dans certains
domaines comme les ballons hauts »,
explique Denis. Au moment où il brille
enfin, son numéro 1 revient. Comme à
contretemps.
« On sait que le numéro 2 dépend du
numéro 1 », dit-il. Pragmatique mais
pas sans ambition. Et celle-ci est
d’autant plus naturelle que Sorin est la
doublure de son ancienne doublure : il
était titulaire au début de la saison
2003-2004 avant que Bracigliano ne
s’impose à sa place. « À un moment
donné, je n’ai pas fait ce qu’il fallait,
reconnaît-il. En même temps, pendant
six mois, on n’avait pas d’entraîneur
des gardiens. Après, quand Laurent
Denis est arrivé, j’ai pu progresser normalement. Mais si le coach m’a
viré, c’est que je n’avais pas fait mon
boulot. »
Depuis, son ancien remplaçant a pris
son envol et on concevrait qu’il en
éprouve une certaine frustration. Elle
n’est pas si grande, pourtant. Plusieurs
clubs de L 2 (Bastia, Gueugnon, Niort)
voulaient en faire leur titulaire cet été
mais il a préféré rester et prolonger jusqu’en 2009. Titulaire l’an dernier en
Coupe de la Ligue (un seul but encaissé, en finale), il est aujourd’hui le gardien de la meilleure défense de L 1. Ses
dernières performances peuvent-elles
inciter Pablo Correa à revoir sa hiérarchie ? « On verra le jour où Gennaro
sera prêt », coupe celui-ci. « Pour l’instant je joue, donc je ne dis rien, admet
Sorin. Si le coach se pose des questions, c’est que mon job a été bien fait.
S’il ne se les pose pas et qu’il remet
“ Genna”, c’est que je ne lui ai pas plu
et ça mettra un terme à ma progression. » Encore un contretemps.
LIONEL DANGOUMAU
CURBELO OUT. – Touché au mollet droit au Mans (0-0, 9e journée), Gaston
Curbelo est forfait. L’attaquant nancéien a pu jouer contre Nantes (1-0) samedi,
mais comme la douleur n’a pas disparu il est au repos. Les examens médicaux
d’hier n’ont révélé qu’une grosse contusion. – L. D.
Toulouse teste ses réserves
TOULOUSE –
de notre correspondant
DEPUIS LE DÉBUT de saison, Toulouse joue les
cadors à l’extérieur. Avant son succès à Monaco
(3-1), samedi, l’équipe d’Élie Baup était déjà allée
rosser Troyes (2-1) et Lille (3-1) en L 1, mais aussi
Nantes (2-0) en Coupe de la Ligue. Sans oublier le nul
arraché à Lyon (1-1), lors du seul « faux pas » de l’OL
cette saison, toutes compétitions confondues. Cette
aptitude au voyage, l’actuel quatrième de L 1 en aura
bien besoin pour survivre en Coupe de la Ligue : s’il
réussit à passer l’obstacle nancéien, le TFC devra
alors rendre visite en quart de finale au PSG ou à
Lyon... « C’est le tirage le plus difficile qu’on pouvait
avoir, observe Baup. Nancy marche fort, et c’est une
vraie équipe de Coupe, très dure à jouer chez elle. »
Toutefois, pour le technicien toulousain, cette
épreuve, qu’il a déjà remportée avec Bordeaux en
2002, « ne constitue pas un objectif ». Comme lors
du tour précédent à Nantes, il profitera donc de ce
match pour faire souffler certains titulaires, et tester
les réserves d’un effectif peu fourni en quantité, en
relançant des joueurs comme le défenseur Fofana
(5 matches), le milieu de terrain Taïder (2 matches),
les attaquants Bonnet (8, mais 2 titularisations seulement) – finalement disponible malgré sa blessure à
la cheville – et Akpa Akpro (7, dont 6 entrées en jeu).
Ce dernier, buteur en Championnat face aux Lorrains
(*) au Stadium (2-2), devra prouver qu’il peut être
une alternative au très précieux Elmander. Victime
d’une lésion musculaire à la cuisse gauche à Monaco
(3-1), l’international suédois sera absent deux
semaines. Même s’il maintient le mystère autour de
son onze de départ, Baup pourrait être tenté de faire
reposer son latéral droit Albin Ebondo, qui a joué tous
les matches depuis le début de saison, en club comme
en équipe de France Espoirs. Et tester l’habituel
milieu axial Pantxi Sirieix, déjà aligné à ce poste avec
la réserve en CFA. Équipe mixte ou pas, Toulouse ne
négligera pas ce match. « Le maintien de notre bonne
dynamique exige des résultats », rappelle Baup,
dans la perspective de la venue de Sochaux en L 1,
samedi.
NICOLAS STIVAL
(*) Il avait signé l’égalisation toulousaine dans le
temps additionnel, lors de la 5e journée.
LE MANS - LENS
SOCHAUX - DIJON (L 2)
Qui se relancera ?
Qui est l’outsider ?
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE LÉON-BOLLÉE
LE MANS : Roche – O. Thomas, Cerdan, Basa,
Bonnart(cap.)–Courtadeur,Romaric–I. Bangoura, Douillard – Grafite, Lucau. Remplaçants : Ferrand (g.), Calvé, Louvion, Fischer, Matsui, Samassa. Entraîneur : F. Hantz.
LENS : Chabbert – Barul, A. Coulibaly, Gillet,
Ramos – Si. Keita, Se. Keita – Carrière, Thomert –
Aruna, Cousin. Remplaçants : Itandje (g.),
Zayatte, Diane, Hermach, Taarabt, Boukari, Monnet-Paquet. Entraîneur : F. Gillot.
Arbitre : M. Thual.
LES COUPES À FOND. – Le Mans dispute toutes
les compétitions à fond en espérant ouvrir son
palmarès, malgré la perspective d’un parcours
très ardu en Coupe de la Ligue (voir tableau cicontre). À Lens, pas question non plus de brader
quoi que ce soit. « Nous venons de fêter notre
centenaire mais nous avons un palmarès très
faible », rappelle le président Martel, qui rêve surtout de la Coupe de France, que le RCL n’a jamais
gagné, à l’inverse de la Coupe de la Ligue (1999).
En janvier, Lens s’était qualifié au Mans pour les
16es de finale de la Coupe de France (1-0), grâce à
une action menée par d’anciens Sarthois : passe
de Cousin et but de Thomert.
LES DEUX VISAGES DE LENS. – Lens est
inconstant. Problème mental ? Absence de leaders capables de faire corriger en match ce qui ne
va pas ? Samedi, à Sedan (2-2), sa première mitemps (2-0) a été aussi excellente que la seconde
a été faible. « Nous avons eu du mal à garder le
ballon au milieu et devant, et nous avons souvent
fait les mauvais choix, a regretté l’entraîneur,
Francis Gillot. Quand il fallait donner, on frappait
et quand il fallait frapper, on donnait. »
ILS NE GAGNENT PLUS. – Le Mans n’a plus
gagné un match depuis sa victoire en 16es de
finale de la Coupe de la Ligue, le 20 septembre, à
Troyes (2-1). Après un mois de septembre très
productif (trois victoires en L 1), Lens est toujours
à la recherche de son premier succès en octobre
(deux nuls et une défaite). Les Manceaux encaissent régulièrement des buts en début de rencontre. Le problème des Nordistes se situe à
l’extérieur, avec onze buts pris en cinq matches de
Championnat.
CASCADE DE BLESSURES. – Lens déplore six
indisponibilités : Hilton (douleur à l’aine), Kovacevic (problèmes musculaires), Demont (traumatisme à une hanche) et Jemaa (genou) sont blessés ; Jussiê et Vignal sont suspendus. Le Mans
sera privé de son gardien, Pelé, touché à SaintÉtienne (fracture entre deux orteils). – J.-L. G. et
C. L.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE BONAL
SOCHAUX : Richert – Pichot, Bréchet (cap.),
N’Daw, Tosic – Isabey, Pitau, Sène, K. Ziani –
Quercia, Birsa. Remplaçants : Gavanon (g.),
Mézague, Alvaro Santos, Zerara, Le Tallec, ElBounadi. Entraîneur : A. Perrin.
DIJON : Perraud – Tacalfred, Grégoire (cap.), Ab.
Ba, Vosahlo – Masson, Linarès, Boudarène, Avezac – Asuar – Poyet. Remplaçants : Mouko (g.),
Ponge, Larcier, Yenga, Mangione, Bugnet, Abwo.
Entraîneur : R. Garcia.
Arbitre : M. Auriac.
LA DYNAMIQUE EST DIJONNAISE. – Se
demander si Dijon serait tenter de laisser « filer »
ce déplacement à Sochaux, coincé entre deux
matches importants de L 2, à Amiens (4-0) et face
à Châteauroux, vendredi, serait insultant. « On
veut faire carton plein. Nous n’avons ni complexe
ni pression », assure le défenseur Anthony
Vosahlo. Pour l’entraîneur Rudi Garcia, « calculer
serait le meilleur moyen de rater les deux
matches. Notre chance, contre Sochaux, c’est
précisément qu’il faudra un vainqueur. Sur plusieurs matches, on n’aurait aucune chance. Mais
sur une partie... On n’est sûrement pas résignés.
Dijon ne se déplace pas en victime expiatoire. »
À L’EXTÉRIEUR, DIJON CARTONNE. – Cette
saison, Dijon a disputé sept rencontres à l’extérieur. Résultat : trois victoires, trois nuls, une seule
défaite. De leur côté, les Sochaliens se sont inclinés deux fois à Bonal, contre Lens (0-3) et Lyon
(0-1). Une division sépare certes les deux clubs,
mais le résultat n’est pas couru d’avance. « Éliminer Sochaux serait quand même un exploit », prévient Rudi Garcia, qui titularise le gardien remplaçant Florent Perraud. L’entraîneur bourguignon a
supervisé les Franc-Comtois face à Bordeaux
(2-1), samedi : « Même si cette équipe est moins
performante dans certains secteurs, elle joue bien
au ballon. »
PERRIN PRIVÉ DE CONTINUITÉ. – La frustration a disparu. Crispé par des résultats peu en rapport avec la qualité de jeu de son équipe, Alain
Perrin a été rasséréné par les victoires à Nantes
(2-0) puis contre Bordeaux (2-1). Seul hic, les blessures et les suspensions l’empêchent de reconduire un onze qui lui a donné satisfaction ce
week-end. À l’origine des deux buts face aux
Girondins, Jérôme Leroy est suspendu (à la
grande satisfaction de Garcia), comme le défenseur central Rabiu Afolabi. Perrin assure être
« attaché à la Coupe de la Ligue, mais il faudra
faire en fonction des états de forme individuels ».
Il pourrait donc donner du temps de jeu à plusieurs éléments peu utilisés. – M. Ca.
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AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE AUGUSTE-DELAUNE
REIMS : Liébus – Fontenette, Jeannel, Barbier (cap.), Giraudon – Bonnal, H. Baldé,
Burle, Ielsch – Nzigou, Fauré. Remplaçants : Tingry (g.), Farssane, Baleguhé, Comminges, Féret, Deaux, Lundblad. Entraîneur : T. Froger.
MONACO:Roma–Modesto,Bolivar,Givet(cap.),Monsoreau–Gakpé (ouMeriem),
Y. Touré, Bernardi, Gerard (ou Meriem) – Koller (ou Gakpe), Vargas. Remplaçants :
Ruffier, Dos Santos, Sambou, D. Perez, Plasil, Menez, Di Vaio. Entraîneur : L. Banide.
Arbitre : Moulin.
LIGUE 2 (12e journée)
TOURS - BASTIA : 0-3
(0-1)
Temps pluvieux. Pelouse en bon état.
4 670 spectateurs. Arbitre : M. Ruffray. Buts : Méniri (35e), Meslin (52e,
55e). Avertissements.– Tours : Benatia(38e, tacleirréguliersurNée),Tokéné (39e, acte d’antijeu sur Née) ; Bastia : Méniri (13e, tacle sur Carmona).
TOURS : Raimbault – Pedemonte,
Tokéné (Ba, 57e), Gondouin – Leray
(Collet41e), Fleurival, Carmona (Kanté, 57e), Benatia, Mareval – Mandanne, T. Vairelles. Entraîneur :
A. Falette.
BASTIA : Ejide – Marester, Maire,
Méniri, J arjat (Bridonneau,
46e) – Barthélemy, Gomez (Cahuzac,
71e), Ghisolfi, Mendy – Née (Ben
Saada, 71e), Meslin. Entraîneur :
B. Casoni.
LES TOURANGEAUX ont pris une
véritable leçon face à une très belle
équipe corse – qui s’approche à six
points du podium – et il n’y aura pas
encore eu « d’effet Tony Vairelles »,
le malheureux attaquant n’étant
jamais servi dans de bonnes conditions. Il faut dire que le jeu tourangeau s’est révélé d’une rare médiocrité au fil des minutes. Et encore, le
gardien tourangeau Raimbault a évité une terrible déroute à Tours. Face
à Mendy (5e), Méniri (8e), Mendy
(28e), il a retardé l’échéance mais a
dû s’incliner sur une tête à bout portant de Méniri (35e). Une coupure
d’électricité de vingt-six minutes, en
fin de première période, ne donna
pas plus de lumière au jeu local. Au
contraire, les Bastiais, en démonstration après la reprise du jeu, ajoutèrent deux buts par Meslin. Ça sent
désormais le roussi à Tours, qui a
concédé sa quatrième défaite d’affilée. Les Bastiais, eux, respirent
mieux. – J.-É. Z.
Albert FALETTE (entraîneur de
Tours) : « Nous sommes tombés sur
une bonne équipe bastiaise qui nous
était supérieure. Nous avons trop
balancé, sans véritablement jouer au
ballon. Maintenant, nous ne nous
découragerons pas car ce n’est pas le
genre de la maison. »
Bernard CASONI (entraîneur de
Bastia) : « C’est une victoire amplement méritée. Nous avons parfaitement attaqué et défendu ensemble.
Cela efface notre défaite contre Châteauroux (1-2), qui était totalement
imméritée. »
VENDREDI
AC Ajaccio- Istres ........................... 2-0
Amiens - Dijon ................................ 0-4
Châteauroux- Brest ........................ 1-0
Créteil- Libourne-Saint-Seurin ....... 1-0
Grenoble- Gueugnon ..................... 2-2
Guingamp- Metz ............................ 0-2
Niort- Montpellier .......................... 1-1
LeHavre - Reims ............................. 1-0
DIMANCHE
Strasbourg- Caen ........................... 3-2
HIER
Tours - Bastia .................................. 0-3
1. Metz
2. Châteauroux
3. Le Havre
4. Strasbourg
5. Caen
6. Grenoble
7. Reims
8. Dijon
9. Bastia
10. Amiens
11. AC Ajaccio
12. Gueugnon
13. Montpellier
14. Libourne-St-S.
15. Niort
16. Créteil
17. Brest
18. Istres
19. Tours
20. Guingamp
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
29 12 9 2 1 18
25 12 7 4 1 20
23 12 6 5 1 22
23 12 6 5 1 17
23 12 6 5 1 19
22 12 6 4 2 18
20 12 6 2 4 14
19 12 5 4 3 14
17 12 5 2 5 21
15 12 4 3 5 14
14 12 3 5 4 13
14 12 4 2 6 13
12 12 3 3 6 16
12 12 3 3 6 13
12 12 2 6 4 13
10 12 2 4 6 7
9 12 1 6 5 11
9 12 2 3 7 7
8 12 2 2 8 9
7 12 1 4 7 11
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Diff.
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+13
+7
+10
+9
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+6
+6
+1
+2
-3
0
-9
0
-3
-5
-10
-4
-13
-10
-5
BUTE UR S . – 1. Le sa ge (+ 1)
(Le Havre), 9 buts ; 2. Meslin (+ 2)
(Bastia) ; K. Traoré (Le Havre) ; B. Gueye
(Metz) ; Fauré (Reims), 6 buts ; 6. Khiter (AC Ajaccio) ; El-Jadeyaoui (Châteauroux) ; P. Cissé (+ 1) (Metz) ;
B. Leroy (+ 1) (Niort) ; Akrour (+ 1)
(Grenoble), 5 buts ; 11. Scarpelli (AC
Ajaccio) ; Compan (Caen) ; Avezac
(Dijon) ; White (Gueugnon), 4 buts ;
15. Mandrichi (+ 2) (AC Ajaccio) ;
Casartelli (Amiens) ; F. Mendy (Bastia) ;
El-Hajri (Brest) ; Gouffran, Mazure
(+ 1), Samson (+ 1) (Caen) ; Mulenga,
Vandenbossche (Châteauroux) ;
Matheus (Grenoble) ; Dr. Coulibaly
(+ 1) (Gueugnon) ; Haquin, Y. Rivière
(Guingamp) ; Y. Kébé (Libourne-SaintSeurin) ; Cardy (+ 1) (Metz) ; Malm,
Montano (Montpellier) ; Baléguhé,
Féret, Nzigou (Reims) ; Mouloungui
(+ 1), Tum (+ 1) (Strasbourg), Mandanne (Tours), 3 buts ; etc.
ISMAËL DE RETOUR EN
JANVIER. – Deux mois après avoir
été victime d'une double fracture
tibia-péroné lors d'une séance
d'entraînement, Valérien Ismaël est
en pleine rééducation. Le défenseur
du Bayern Munich est optimiste et
envisage de reprendre la course en
décembre, puis l'entraînement
collectif en janvier. « Mon objectif
est d'être fin prêt à l’issue de la
trêve hivernale », a t-il laissé
entendre. – A. Me.
LES SUPPORTERS DE L’AEK
S’ÉNERVENT. – Des dizaines de
supporters du Panathinaïkos et de
l’AEK Athènes – que Lille doit
affronter, en Grèce, le 1er novembre
prochain, pour la 4e journée de Ligue
des champions (aller, 3-1) – se sont
affrontés, hier, au stade olympique
d’Athènes avant leur match de
championnat. Les incidents ont
démarré quand une centaine de
supporters de l’AEK ont envahi la
pelouse, insultant et provoquant
leurs rivaux et se livrant à des actes
de vandalisme.
COUPE D’ALLEMAGNE (16es de
finale *). – Aujourd’hui : Babelsberg
(D 5)-VfB Stuttgart ; Borussia DortmundHanovre ; Wolfsburg-Fribourg (D 2) ;
Bochum-Karlsruhe (D 2) ; FC Cologne
(D 2)-Schalke 04. Demain : Aix-la-Chapelle - Erzgebirge Aue (D 2) ; Paderborn
(D 2)-Nuremberg ; Essen (D 2)-Eintracht
Francfort ; Duisbourg (D 2)-Leverkusen ;
Osnabrück (D 3)-Mönchengladbach ;
Stuttgarter Kickers (D 3)-Hertha Berlin ;
Bayern Munich-Kaiserslautern (D 2).
(*) Matches concernant uniquement les
clubs de D 1.
ANGLETERRE : COUPE DE LA
L I G U E ( 1 6e s d e f i n a l e * ) .
– Aujourd’hui : Chesterfield (D 3)-West
Ham ; Everton-Luton (D 2) : Leicester
(D 2)-Aston Villa ; Sheffield
United-Birmingham (D 2) ; Watford-Hull
(D 2) ; West Bromwich (D 2)-Arsenal.
Demain : Blackburn-Chelsea ; CharltonBolton ; Crewe (D 3)-Manchester United ;
Liverpool-Reading ; Milton Keynes Dons
(D 4)-Tottenham ; Newcastle Portsmouth.
(*) Matches concernant uniquement les
clubs de D 1.
COUPE D’ESPAGNE (16es de finale
aller *). – Aujourd’hui : Alavés
(D 2)-Celta Vigo ; Atletico MadridLevante. Demain : Racing Portuense
(D 3)-Valence ; Ecija (D 3)-Real Madrid ;
Pena Sport (D 4)-Osasuna ; Ségovie
(D 4)-FC Séville ; La Corogne-Santander ;
Rayo Vallecano (D 3)-Espanyol
Barcelone ; Valladolid (D 2)-Tarragone ;
Jerez (D 2)-Getafe ; Malaga (D 2)-Real
Sociedad ; Hercules Alicante
(D 2)-Saragosse ; Recreativo HuelvaBetis Séville ; Castellon (D 2)-Villarreal ;
Badalone (D 3)-FC Barcelone ; Athletic
Bilbao-Majorque.
(*) Matches concernant uniquement les
clubs de D 1 ; seizièmes de finale retour le
8 novembre.
MAJOR LEAGUE SOCCER (quart
de finale aller). – Dimanche :
Chivas USA-Houston Dynamo, 2-1.
Retour les 28 et 29 octobre ; les demifinales auront lieu les 4 et 5 novembre, la
finale le 12 novembre à Frisco (Texas).
ÉCOSSE (11e journée). – HIER,
Dunfermline - Hibernian : 0-4. À
l’issue de ce match, Dunfermline
es11e avec 8 points et Hibernian 6e
avec 15 pts
PORTUGAL (7e journée). – HIER,
Naval - Braga : 1-1. À l’issue de ce
match, Naval est 4e avec 14 pts et
Braga 3e avec 14 pts.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
27 octobre, 20 heures : Bastia-Guingamp, Brest-Niort, Dijon-Châteauroux,
Gueugnon-Strasbourg, Libourne-SaintSeurin - Le Havre, Metz-Tours, Montpel li er - Amie ns, Rei ms -C r é te i l ;
20 h 30 : Caen - AC Ajaccio (Eurosport) ; Lundi 30 octobre, 20 h 30 :
Istres-Grenoble (Eurosport).
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(*) Le LOSC a été champion de D 2 en
1964, 1974, 1978 et 2000.
DU BEAU MONDE POUR AULAS.
– Hier soir, à l’hôtel de ville de Lyon,
Jean-Michel Aulas a reçu les insignes
de chevalier de la Légion d’honneur.
Trois cents convives ont été invités
en la circonstance, parmi lesquels
Jean-Pierre Escalettes, le président
de la Fédération, Frédéric Thiriez,
celui de la Ligue, le sélectionneur
national, Raymond Domenech, ainsi
qu’une forte délégation de l’OL
emmenée par Gérard Houllier,
Juninho et Anderson. – C. C.
Bleu
dans les coupes est important pour
le groupe, admet Puel. Ça permet
de le mobiliser, de l’agrandir. »
L’entraîneur nordiste va encore profiter de l’épreuve pour renouveler
son équipe de départ. Pour lui, la
perspective de la finale reste très
lointaine : « À partir de la demifinale, éventuellement, une Coupe
peut devenir un objectif. Avant,
c’est tellement aléatoire ! Le tout
est de répondre présent dans
l’envie. On est toujours en train de
construire. Il ne faut pas brûler les
étapes. Lyon, par exemple, a mis
PSG : ALONZO TITULAIRE À
LYON. – Jérôme Alonzo, l’habituelle
doublure de Mickaël Landreau au
PSG, sera titularisé à Lyon demain
en Coupe de la Ligue. Bernard
Mendy, toujours auprès de sa famille
après le décès de son père, était
excusé et demeure incertain lors de
ce déplacement. – D. D.
Jaune
Istres (1-0) lui a ouvert les portes
d’un tableau enfin avenant : pour
aller au Stade de France, il n’aura
jamais besoin de jouer ailleurs
qu’au Stadium nord. « C’est peutêtre dessiné pour nous, relève
l’optimiste Fauvergue. Grégory
Malicki me disait justement, tout à
l’heure : “Je me vois bien avec le trophée de la Ligue des champions,
euh... de la Coupe de la Ligue entre
les mains.” Le lapsus dénote au
moins l’ambition des troupes. »
« Quand on dispute la Ligue des
champions et la L 1, être présent
RENNES VA MIEUX. En enchaînant deux victoires à domicile, face à
Auxerre (3-1) et Nice (1-0), les Bretons ont récolté, en deux matches,
autant de points qu’ils n’en avaient
glanés lors de leurs huit premières
sorties. Logiquement, le moral rennais épouse la courbe du classement. « Nous avons beaucoup plus
de confiance, juge Bourillon. Ce
n’était pas le cas quand nous étions
dans les derniers. » Désormais quatorzièmes, ils regardent devant eux.
Que voient-ils ? Lens, septième à
3 points. Un agenda chargé aussi.
Samedi, les Rouge et Noir se rendent
au Parc des Princes. Suivront la
réception de Lyon et un déplacement
à Lens. « Nous affrontons quatre
équipes européennes. Que des gros
morceaux », récapitule Dréossi. Les
progrès de son équipe l’incite à ne
pas trop se lamenter : « Les problèmes arrivent mais nous sommes
mieux armés pour y répondre. »
Le compliment est surtout valable
pour la défense, qui n’a cédé qu’à
trois reprises lors des six derniers
matches. Cette belle assurance coïncide avec le retour de Mensah. Blessé
à un genou, Jeunechamp a croisé
Didot. Une équipe type semble s’être
dégagée. « Le coach n’est pas fou,
explique Bourillon. Il aligne l’équipe
la plus performante, celle qui gagne.
Mais des joueurs comme Moreira ou
Cheyrou, qui n’ont pas joué récemment mais ce ne sont pas des remplaçants. »
Dréossi, qui décrit la Coupe de la
Ligue comme un « objectif important », pourrait relancer ses deux
recrues ce soir. Alléché par la perspective d’un quart et une demi-finale
à domicile en cas de qualification à
Lille, l’entraîneur rennais va « faire
tourner l’effectif » car il « n’est pas
possible de dissocier ce match de
celui à jouer à Paris dans cinq jours. »
Entre le Championnat et les Coupes
nationales, Rennes ne veut pas choisir. « C’est peut-être le bon moment
de jouer les Lillois, avance Bourillon.
Ils ont enchaîné les matches, on peut
peut-être miser sur notre fraîcheur.
Nous sommes capables de faire
quelque chose. »
MARSEILLE PAS MAUVAIS
PERDANT. – Suite aux réserves
portées par Saint-Étienne contre
Lyon à propos de la qualification de
François Clerc, Marseille (qui a été
débouté par la commission juridique
de la LFP après avoir fait signer un
pré-contrat à Clerc) avait à son tour
fait consigner des réserves avant
OM-Lyon. Des réserves qui n’ont pas
été confirmées après la rencontre et
la large victoire lyonnaise (4-1), nous
a déclaré hier Pape Diouf : « Nous
ne voulons pas apparaître comme
des mauvais perdants. » – D. Ro.
Noir
Bleu
Noir
d’avant, il avait encore fauté à ce
stade, à Strasbourg (1-1, 2-4 aux
t.a.b.). Lille n’est pas fana des
coupes, mais les tirages l’ont rarement aidé. En 2005-2006, il a ainsi
réalisé l’intégralité de son parcours
en Coupe de France à l’extérieur, où
il a fini par perdre en quarts de finale
sur la pelouse du PSG (1-2).
Cette saison, le LOSC a encore entamé la Coupe de la Ligue en faisant
la tête (contrairement aux autres
qualifiés en C 1, Bordeaux et Lyon,
il n’était pas dispensé de seizièmes
de finale). Mais son succès étriqué à
NANCY - TOULOUSE
NANCY : Sorin (cap.) – Chrétien,
Macaluso, Lécluse, Biancalani –
André Luiz – Zerka ou I. Dia, Duchemin, B. Gavanon, Kim - Dosunmu ou I.
Dia. Remplaçants : Lapeyre (g.), Sauget, Hamdani, Guerriero, A. Keita,
N’Guémo, I. Dia ou Zerka ou Dosunmu. Entraîneur : P. Correa.
TOULOUSE : Douchez – Sirieix (ou
Ebondo), Fofana, Aubey, Mathieu –
Fabinho (ou Bergougnoux), Dieuze
(cap.), Taïder, Mansaré – Bonnet,
Akpa-Akpro.
Remplaçants : Benvegnu (g.), Ebondo
(ou Sirieix),Arribagé, Emana,Bergougnoux (ou Fabinho), Batlles, Pentecôte. Arbitre : M. Ennjimi.
31 mars,
Stade de France
Le vainqueur est qualifié pour la Coupe de l’UEFA 2007-2008.
de notre envoyé spécial
AUJOURD’HUI,
20 HEURES,
STADE MARCEL-PICOT
16 et 17 janvier
2007
(Demain, 21 h., France 2)
(Aujourd’hui, 20 h.)
(Aujourd’hui, 20 h.)
(Aujourd’hui, 20 h.)
(Aujourd’hui, 21 h., France 4)
(Aujourd’hui, 20 h.)
(Demain, 20 h.)
(Demain, 17 h., France 2)
Finale
LILLE –
LES DIRIGEANTS lillois aiment
rappeler que leur cher LOSC était
moribond il y a encore peu de
temps. Son palmarès l’atteste. La
dernière ligne inscrite au palmarès
nordiste date de 1955 : une Coupe
de France remportée face à Bordeaux (5-2). Depuis, entre passages
en D 2 et classements moyens dans
l’élite, Lille s’est complu dans l’anonymat avec constance. Pas le
moindre titre (*) donc, ni même une
intrusion en finale, à part en Intertoto il y a deux saisons.
Aller visiter le Stade de France le
31 mars prochain, jour où la Coupe
de la Ligue se donnera à son vainqueur, constituerait donc un événement considérable. Une marque
tangible du retour lillois dans le gratin hexagonal. « Depuis trois ans,
nous allons toujours loin en Coupe
d’Europe mais jamais en Coupe de
France ou en Coupe de la Ligue,
note Kevin Mirallas. Nous devons
tout faire pour avoir un trophée
cette saison. N’importe lequel.
Notre groupe en est capable. »
La Coupe de la Ligue est un terrain
de jeu qui parle peu au LOSC pour
l’instant. La saison passée, il avait
échoué dès les huitièmes de finale à
Monaco (0-1) après s’être imposé
à Saint-Étienne (2-0). L’année
Quarts de finaale
Taïwo devra retenir quelques leçons
de sa soirée contre Lyon dimanche.
Le geste (un coup de pied dans le
dos de Malouda) qui entraîna son
expulsion ne fut finalement que la
suite logique d’une préparation très
spéciale. Les Lyonnais furent ainsi
surpris de voir son attitude juste
avant le match dans le couloir. Des
cris, des coups de pied dans les murs
ponctuèrent cette mise en bouche...
« Il croyait peut-être nous faire peur,
souriait un Lyonnais après la
rencontre, mais il en aurait fallu plus
que ça. » Un autre acteur du match
jugeait que Taïwo « s’était mis une
pression trop forte tout seul ». « Il a
peut-être trop pensé à son match. »
Déjà, à l’échauffement, le défenseur
nigérian avait harangué le kop avec
véhémence. On comprend mieux
pourquoi il disjoncta et laissa ses
partenaires se débrouiller à dix.
– H. P.
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Higuain, le nouveau Trezeguet ?
À 18 ans, l’attaquant de River Plate est la révélation de l’année en Argentine. Né à Brest, il est français. Et son avenir bleu ?
BUENOS AIRES –
de notre correspondant
LES FLASHES CRÉPITENT sans
s’essouffler sur son visage. Des
dizaines de micros dansent autour
de sa bouche. La nouvelle star est un
jeune avant-centre français de dixhuit ans : Gonzalo Higuain. La scène
se déroule dimanche dernier, une
heure après la fin du superclásico. Le
match événement de l’année en
Argentine, qui oppose River Plate et
Boca Juniors.
Si Gonzalo est victime d’une pareille
hystérie médiatique, c’est tout simplement parce qu’il a été le héros du
jour. C’est en effet grâce à ses deux
buts que River Plate a mis à terre il y
a deux semaines son meilleur ennemi : Boca Juniors (3-1). Le premier
(29e) d’une talonnade aérienne,
suite à un coup franc. Le second
(53e), après une longue chevauchée
solitaire terminée par un tête-à-tête
victorieux avec le gardien boquense.
Ovationné à sa sortie par les 65 000
spectateurs du stade Monumental,
le meilleur buteur de River Plate
(6 buts en 10 matches cette saison)
était sur un petit nuage après la rencontre : « C’est comme toucher le
ciel avec les mains. Inscrire deux
buts lors d’un “superclásico”, c’est
vraiment génial. C’est bon pour la
confiance. Je vais savourer le
moment tout en pensant à mon prochain match. »
Et des journalistes de renchérir avec
la question à 1 000 pesos : « Maintenant Gonzalo, tu vas opter pour la
nationalité arg ent ine ? » L a
réponse est cinglante : « Non, pour
l’instant je suis français. Mais si un
jour je veux être argentin, ce sera
facile, j’aurais juste à demander les
papiers. Point. »
Eh oui, l’histoire de Gonzalo Higuain
est une copie conforme de celle d’un
autre avant-centre franco-argentin :
(son surnom, en hommage à son
père) : « C’est un joueur à part. Il a
quelque chose de Francescoli et de
Zidane. Avant, il jouait meneur de
jeu, mais à mon arrivée au club, il y a
un peu moins d’un an, j’ai décidé de
le faire monter d’un cran. Depuis, il a
explosé. Il est rapide, athlétique,
technique et buteur (11 buts en
26 matches en Première Division). Il
bouge beaucoup et aime bien faire
des appels sur les côtés. Pour moi, il
n’y a aucun doute possible : c’est
une future grande star du football
mondial. Il a tout pour jouer dans un
grand club, je le vois bien au Real
Madrid. »
Les grands clubs européens n’ont
pas attendu les propos élogieux de
Daniel Passarella pour s’intéresser
au jeune joueur. Pour le « superclásico », des émissaires de l’Atletico
Madrid étaient dans les tribunes du
stade Monumental pour le superviser. Les enchères devraient pourtant
rapidement prendre des proportions
exceptionnelles puisque, avant eux,
Liverpool, Chelsea, l’AC Milan,
l’Inter Milan, l’Olympique de Marseille et le Paris-SG s’étaient déjà
renseignés sur son compte. « Pipita » n’est donc pas près de changer
de nationalité car il est bien
conscient qu’avec un passeport
français les portes des Championnats européens s’ouvriront toutes
seules. Au mois de décembre, il
devrait donc faire ses valises pour
connaître le Vieux Continent et se
rapprocher de son pays « natal ». Il
aura alors l’occasion de réaliser un
autre rêve : « Visiter la tour Eiffel. La
seule fois oú je suis allé en France,
pendant la Coupe du monde 1998,
je n’avais pas pu y monter car il y
avait trop de monde. » Et d’enrichir
un vocabulaire qui se limite
aujourd’hui à « Monsieur, merci, au
revoir, bonjour... »
David Trezeguet. Elle commence le
10 décembre 1987 à Brest. Cette saison-là, Jorge Higuain, dit « Pipa »,
solide défenseur argentin, évolue au
Stade Brestois en compagnie
notamment de Paul Le Guen et Vincent Guérin. C’est donc en Bretagne
que Gonzalo a ouvert les yeux pour
la première fois.
Sa mère : « C’est
un vrai Breton »
Même s’il n’est resté que dix mois en
France, Nancy, sa maman, voit en lui
un fils au caractère bien français :
« Il est plus réservé qu’un Argentin.
C’est un vrai Breton. Lorsqu’il parle,
c’est toujours à bon escient. Il est
moins extraverti que ses trois autres
frères. On a de très bons souvenirs
de la France, car ce pays nous a
of f e r t u n f i l s . » U n e n f a n t
qu’aujourd’hui l’Argentine veut
récupérer. Alfio Basile, l’entraîneur
de la selección a déjà contacté
Jorge, le papa, pour lui dire tout le
bien qu’il pensait de Gonzalo. Un
intérêt que ne semblait pas partager
jusqu’à hier (voir par ailleurs) la
Fédération française, comme le
confirme Jorge Higuain : « Jamais
personne de la FFF ne m’a appelé. Je
ne sais même pas s’ils le connaissent. Je ne comprends pas, car je ne
suis pas sûr que le football français
possède beaucoup d’attaquants de
dix-huit ans, titulaires dans un
grand club et qui jouent tous les
dimanches devant plus de 60 000
spectateurs. »
Les Argentins sont donc intéressés
par le profil de Gonzalo. Avec son
1,85 m, il a des allures de géant comparé aux attaquants de la nouvelle
génération comme Messi, Tevez ou
Agüero. Certains, en Argentine, le
comparent à Hernan Crespo, en plus
technique et plus rapide. Daniel Passarella, son entraîneur à River Plate,
ne tarit pas d’éloges sur « Pipita »
Domenech : « Ça me donne
envie de le voir »
Le récent syndicat des arbitres de
l’élite (SAFE) a décidé hier de
« boycotter une partie du protocole
d’avant match » lors des huitièmes
de finale de la Coupe de la Ligue,
aujourd’hui et demain, et lors de la
prochaine journée de L 1 et L 2, le
week-end prochain. Le bureau du
SAFE a demandé à ses adhérents
« de ne plus serrer la main à des
dirigeants qui nous insultent ou nous
traînent dans la boue ». Ce geste de
respect est « provisoirement »
suspendu, « en attendant un
changement de protocole ». Les
arbitres n’acceptent plus « d’être mis
en permanence au banc des
accusés » et « s’insurgent
unanimement contre les propos
laissant supposer que certains
d’entre eux seraient corrompus ».
Cette réaction fait référence aux
commentaires ce week-end de
Jacques Rousselot, président de
Nancy (« arbitrage à la con »), et
Frédéric Antonetti, entraîneur de
Nice (accusant les arbitres de fausser
le Championnat). Hier, dans un
communiqué, le président de la FFF,
Jean-Pierre Escalettes, n’a pas hésité
à évoquer « une campagne de
déstabilisation » dans cette « remise
en cause de l’autorité arbitrale ». Il a
demandé à « chacun de retrouver
une attitude raisonnable ». Hier
encore, Frédéric Thiriez, président de
la LFP, a écrit aux présidents de L 1
et L 2 qu’il est « inacceptable de
pratiquer l’injure ou la calomnie. Sur
le fond, je suis convaincu qu’un
meilleur dialogue doit s’instaurer
entre les dirigeants et le corps
arbitral ». Il a demandé une réunion
de travail entre entraîneurs et
arbitres de l’élite. Le sujet sera à
l’ordre du jour du conseil
d’administration du 10 novembre.
Marc Batta, directeur national de
l’arbitrage, y assistera. Il se dit
« prêt à échanger » tout en signalant
que « les limites de ce qui peut être
dit ont été atteintes ». « Je constate
que de nombreux entraîneurs et
joueurs devenus consultants sont
respectueux du milieu professionnel
dans lequel ils évoluaient. C’est loin
d’être la même chose pour les
arbitres. » Sans nier les problèmes,
le DNA veut maintenir le cap en
continuant d’« assainir les surfaces
de réparation ». – M. Ch. et R. R.
LORIENT
1-0
L’équipe type
7
S
Sorin
Bodmer (36e s.p.)
MONACO
TOULOUSE
1-3
Di Vaio (14e)
Bergougnoux (12e)
Elmander (83e)
Emana (90e + 3)
NANCY
1-0
NANTES
1-0
NICE
Monterrubio (58e s.p.)
SAINT-ÉTIENNE
LE MANS
2-0
Cerdan (4e c.s.c.)
Piquionne (67e)
SEDAN
LENS
2-2
Le Moigne (65e)
Mokaké (90e + 2)
Aruna (5e)
Se. Keita (31e)
SOCHAUX
VALENCIENNES
BORDEAUX
2-1
Alvaro Santos (4e)
Birsa (70e)
Ducasse (90e + 1 s.p.)
TROYES
3-1
Roudet (32e, 56e)
Dossevi (78e)
Sanz (40e)
DIMANCHE
AUXERRE
0-0
MARSEILLE
1-4
Bamogo (70e)
PARIS-SG
LYON
Juninho (20e, 78e)
Benzema (48e)
Källström (87e)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
28 10 9 1 0 26
2. Marseille 20 10 6 2 2 18
3. Nancy
19 10 5 4 1 10
4. Toulouse 18 10 5 3 2 15
5. Lille
17 10 5 2 3 15
6. Saint-Étienne 17 10 5 2 3 15
7. Lens
15 10 4 3 3 15
8. Sochaux 15 10 4 3 3 14
9. Bordeaux 15 10 5 0 5 12
10. Valenciennes 14 10 4 2 4 12
11. Le Mans 13 10 3 4 3 12
12. Auxerre 13 10 3 4 3 11
13. Paris-SG 12 10 3 3 4 12
14. Rennes 12 10 3 3 4 9
15. Lorient 10 10 2 4 4 9
16. Sedan
8 10 1 5 4 13
17. Nice
7 10 2 1 7 9
Troyes
7 10 1 4 5 9
19. Monaco 7 10 2 1 7 9
20. Nantes
6 10 1 3 6 7
c.
—
8
9
5
11
11
12
13
14
14
14
14
14
13
11
13
18
14
14
15
15
Diff.
—
+18
+9
+5
+4
+4
+3
+2
0
-2
-2
-2
-3
-1
-2
-4
-5
-5
-5
-6
-8
PROCHAINES JOURNÉES
11e JOURNÉE. – Samedi 28 octobre,
17 h 15 : Lens-Auxerre (Canal +) ;
20 heures : Bordeaux-Sedan, Le Mans Lille, Lorient-Valenciennes, NantesMonaco, Paris-SG - Rennes, ToulouseSochaux, Troyes - Saint-Étienne (ces sept
matches sur Foot +) ; dimanche
29 octobre, 18 heures : Nice-Marseille
(Canal + Sport) ; 21 heures : Lyon-Nancy
(Canal +).
12e JOURNÉE. – Samedi 4 novembre,
17 h 15 : Rennes-Lyon (Canal +) ;
20 heures : Auxerre - Le Mans, Marseille-Lorient, Monaco-Nice, SaintÉtienne - Toulouse, Sedan-Nantes,
Sochaux-Troyes, Valenciennes-Lille (ces
sept matches sur Foot +) ; dimanche
5 novembre, 18 h 30 : Nancy-Bordeaux
(Canal + Sport) ; 21 heures : Paris-SG Lens (Canal +).
(Nancy)
(Lyon)
(L )
(Lyon)
7,5
Brééchet
Br
(Sochaux)
(S
h )
8,5
Juninho
Chrétien (54e)
RENNES
8
Cris
7
Réveill
veillèère
8
Govou
(Lyon)
6,5
Elmander
7,5
Benzema
(Toulouse)
(Lyon)
Affluences
Marseille - Lyon
Saint-Étienne - Le Mans
Rennes - Nice
Nancy - Nantes
Auxerre - Paris-SG
Sochaux - Bordeaux
Valenciennes - Troyes
Sedan - Lens
Lille Lorient
Monaco - Toulouse
57 376
28 461
22 978
18 225
14 146
13 475
13 378
12 639
12 572
7 903
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
2 166 999
2 178 497
21 669
21 784
7
29
32
LES NOTES
LES GARDIENS
1. Janot (Saint-Étienne), 6,70 ; 2. Coupet
(Lyon), 6,21 ; 3. Douchez (Toulouse),
6,15 ; 4. Carrasso (Marseille), 6 ;
5. Richert (Sochaux), 5,90 ; 6. Y. Pelé
(Le Mans), 5,78 ; 7. Audard (Lorient),
5,70 ; 8. Sorin (Nancy), 5,64 ; 9. Lloris
(Nice), 5,60 ; 10. Roma (Monaco),
5,55 …
LES JOUEURS DE CHAMP
1. Malouda (Lyon) et Juninho (Lyon),
6,50 ; 3. Abidal (Lyon) et Niang (Marseille), 6,25 ; 5. Källström (Lyon), 6,21 ;
6. Cris (Lyon), 6,13 ; 7. A. Keita (Lille),
6,10 ; 8. Mensah (Rennes), 6,08 ; 9. Ribéry (Marseille) et Savidan (Valenciennes),
6,06 ; 11. Belhadj (Sedan), 6,05 ; 12. Toulalan (Lyon),6 ; 13. Jemmali (Bordeaux) et
J. Leroy (Sochaux), 5,95 ; 15. Piquionne
(Saint-Étienne), 5,90 ; 16. Mavuba
(Bordeaux), Romaric (Le Mans), Z. Camara (Saint-Étienne), 5,89 ; 19. Coutadeur
(Le Mans) et Ilan (Saint-Étienne), 5,85 …
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPES
AUXERRE : Kaboul, 5,67 ; BORDEAUX :
Jemmali, 5,95 ; LE MANS : Romaric,
5,89 ; LENS : Aruna, 5,78 ; LILLE : A. Keita, 6,10 ; LORIENT : Audard, 5,70 ;
LYON : Malouda et Juninho, 6,50 ;
MARSEILLE : Niang, 6,25 ; MONACO :
Roma, 5,55 ; NANCY : Puygrenier, 5,83 ;
NANTES : Faé, 5,78 ; NICE : Lloris, 5,60 ;
PARIS-SG : Armand, 5,83 ; RENNES :
Mensah, 6,08 ; SAINT-ÉTIENNE : Janot,
6,7 0 ; S EDAN : Be lh a dj, 6 , 05 ;
SOCHAUX : J. Leroy, 5,95 ; TOULOUSE :
Douchez, 6,15 ; TROYES : Nivet, 5,75 ;
VALENCIENNES : Savidan, 6,06.
8
Roudet
(Valenciennes)
Buts
25
Total cette saison
252
Total l’an passé
195
Moyenne par match
2,52
Sur coup de pied arrêté
6
Sur penalty
3
Sur coup franc direct
2
Sur coup franc indirect
0
À la suite d’un corner
1
Sur corner direct
0
Total (estimation) : 201 153
Expulsions
p
Total cette saison
Total l’an passé
(Paris-SG)
7,5
Källström
(Lyon)
(Lyon)
7
Armand
Penalties
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’an passé
3
Avertissements
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
40
30
36
10
448
436
4,48
1
Westberg (Troyes), Macaluso (Nancy),
Mulumbu (Paris-SG) ont disputé leur
premier match en Ligue 1. Elmander
(Toulouse, 10 matches), Le Moigne
(Sedan, 8 matches), Mokaké (Sedan,
2 matches) et Dossevi (Valenciennes,
5 matches) ont, eux, inscrit leur premier but dans l’élite.
7
C’est le nombre record de cartons
rouges distribués par les arbitres cette
saison lors d’une journée. Le plus
grand nombre d’expulsions en un
week-end de Championnat remonte à
la saison 1999-2000. Lors de la 5e journée, 11 joueurs avaient reçu un carton
rouge.
350
Élie Baup (Toulouse) a dirigé son
350 e match dans l’élite en tant
qu’entraîneur. C’est le technicien en
activité le plus capé de L 1.
BUTEURS
1. Aruna (+ 1) (Lens), 7 buts.
2. Pauleta (Paris-SG), 6 buts.
3. Odemwingie (Lille) ; Fred, Juninho
(+ 2) (Lyon), 5 buts.
PASSEURS
1. Gakpe (Monaco), 5 passes.
2. Piquionne (Saint-Étienne) ; Elmander
(Toulouse), 4 passes.
MARDI 24 OCTOBRE 2006
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SAMEDI
LILLE
Bleu
Rouge
LES CHIFFRES DE LA 10e JOURNÉE
Jaune
Bleu
Jaune
BUENOS AIRES. – Gonzalo
Higuain (en blanc) s’illustre
avec River Plate. Le jeune
attaquant franco-argentin
ne renonce pas à l’idée de
porter un jour le maillot des
Bleus. Mais, côté argentin,
le sélectionneur Alfio Basile
s’active pour le récupérer.
(Photo Daniel Cuna/AP)
Noir
Noir
LE SÉLECTIONNEUR de l’équipe de France s’est exprimé hier sur le site de la
Fédération, à propos de Gonzalo Higuain, séduit en premier lieu par la volonté du
jeune Argentin de laisser la porte ouverte à la France : « On sait que c’est quelqu’un qui peut être intéressant, on ne joue pas à ce niveau à dix-neuf ans si on n’a
pas de talent. Sa deuxième qualité, c’est son envie d’être français, c’est encore
mieux et ça me donne envie de le voir, ça me plaît vraiment. On est plutôt habitués
à l’inverse, à des joueurs qui ont envie d’aller ailleurs parce que c’est plus facile. À
son âge, il a la possibilité de jouer avec les Espoirs, pour qu’il côtoie un peu les
joueurs français, qu’on fasse un comparatif avec ceux qui jouent en France et voir
s’il a de l’avenir ou si c’est un épiphénomène comme il arrive de temps en temps
avec des joueurs qui flambent quelques mois et qui disparaissent. »
ALEXANDRE JUILLARD
Les arbitres
prêts
au boycott
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY
Toulouse pose questions
Après leur échec en Ulster (30-3), samedi, les Toulousains sont soumis à bien des interrogations.
HIER MATIN, lors de l’enterrement
d’un proche du Stade Toulousain,
revient la même question après le cuisant échec de Belsfast contre l’Ulster
(30-3) en Coupe d’Europe samedi :
« Qu’est-ce qui se passe au Stade Toulousain ? » Dans le même temps, au
stade Ernest-Wallon, pour les joueurs,
c’est séance vidéo critique d’une
heure.
Si en interne, il n’y a pas péril en la
demeure, l’irrégularité des performances cette saison inquiète le club de
la Ville rose. Les interrogations fusent
et restent très souvent sans réponse.
Le président René Bouscatel (lire cidessous) et le staff technique sont d’un
optimisme sans commune mesure
avec la réalité du moment. Accident de
langage il y a quelques saisons, le mot
« défaite » est entré dans le vocabulaire toulousain.
judicieux de recruter en troisième ligne
Yannick Nyanga l’an dernier ? Et l’arrivée de Thierry Dussautoir, cet été, n’a
pas compensé le départ d’Isitolo
Maka, les deux hommes n’évoluant
pas dans le même registre. En deuxième ligne, la venue de Patricio Albacete après une saison blanche à Pau
(blessure au genou) était-elle plus indiquée que celle de Pascal Papé, initialement contacté et qui a préféré
Castres ? Autant de points faibles qui
sont les maillons forts des autres prétendants aux titres.
UN MESSAGE ESSOUFFLÉ
Rien à redire sur le volume de travail,
où Guy Novès, le manager général, a
ajouté cette saison deux séances
d’atelier supplémentaires, le lundi et le
jeudi. C’est davantage dans le message prononcé qu’il faut chercher un
essoufflement.
Beaucoup trop de non-dits font penser
qu’il est inadapté aux besoins du
moment. Et il semblerait que la
méthode globale le plus souvent
préconisée soit en décalage avec
l’attente des joueurs. Plus que les
beaux discours, un travail plus spécifique est nécessaire pour redevenir
conquérant.
UN JEU PLUS PRÉVISIBLE
Le jeu enchanteur que Toulouse
déploie depuis l’arrivée de Novès en
1993 (trois Coupes d’Europe et six
titres de champion de France) perd
toute son efficacité lorsqu’il est privé
de ses sources. Si on le coupe des
relances, il n’a plus de dynamique et, si
on le presse sur les deux premiers
temps de jeu, il perd ses repères.
Comme le Stade Toulousain ne peut
actuellement se reposer sur des
conquêtes propres, il est approximatif
dans tous ses lancements. D’où un
grand nombre de ballons rendus et le
manque de performance en milieu de
terrain. Ce qui a une répercussion sur la
réorganisation défensive, où Toulouse
est moins efficace. Et encaisse des
essais.
DANS LE DOUTE
C’est bien légitime, dans une telle irrégularité de performances, le collectif
manque de sérénité. Installé dans un
confort de victoires, il est plus facile
d’avoir des convictions. En revanche,
confronté à des défaites cinglantes, il
n’est pas aisé d’avoir une démarche
positive. De plus, des remaniements
permanents, notamment au niveau de
la charnière (Élissalde et Michalak
régulièrement blessés), perturbent la
continuité et la clarté des mouvements, qui sont plus faciles à contrer.
SERGE TYNELSKI
MANQUE
D’ANTICIPATION
DANS LE RECRUTEMENT
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la chute
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« On reviendra très vite »
« LE 30-3 ENCAISSÉ SAMEDI en Ulster,
venant après quelques autres lourdes
défaites (*), vous fait-il douter de
votre équipe ?
– Même si je ne vous dis pas que tout est
blanc-bleu, ça ne remet en cause ni notre projet sportif, ni notre projet de jeu. Nous
sommes en convalescence depuis février dernier et faisons le gros dos. Maintenant, il faut
donner les solutions et cela ne se fera pas
d’un coup de baguette magique. Mais avec le
temps et le travail, nous les trouverons.
Je fais une confiance absolue à mon staff
technique. On connaîtra des jours meilleurs
plus vite que l’on pense. Je suis inquiet, mais
comme d’habitude...
– Cette semaine, vous serez davantage présent auprès du groupe ?
– (Il rit.) Je suis déjà tous les jours au stade.
Je verrai les entraîneurs et les joueurs comme
d’habitude. Il ne faut pas se mettre de pression, ce serait la pire des choses. Je serai à la
mise au vert, j’y dînerai mais n’y dormirai pas.
Je ne changerai rien à des rites qui n’appartiennent qu’à nous et que nous suivrons
comme d’habitude.
– Comment analysez-vous votre
contre-performance à Belfast ?
– Des fautes techniques nous coûtent cher.
On rate les trois premiers lancers en touche,
on prend un essai avec un en-avant… Quand
on cumule tout ça face à une grande équipe...
Sur ce match, les Irlandais ont été meilleurs
que nous, cela ne veut pas dire qu’ils le sont
dans l’absolu. Je suis sûr de nos forces et de
ce que nous sommes.
« Si je n’y croyais pas,
j’aurais changé des choses »
– Ce n’est pas de la méthode Coué ?
– Je ne suis pas plus idiot qu’un autre, si je
n’y croyais pas, j’aurais changé des choses.
Changer, en l’état, n’apporterait rien. Tous
les hommes en place ont fait leurs preuves,
que ce soit dans le staff ou l’équipe. Dans les
difficultés, c’est le secteur sportif qui trouve
les solutions. Je lui fais entièrement
confiance.
– Fabien Pelous se retrouve bombardé en numéro 8. N’y a-t-il pas eu
une erreur de recrutement puisque
vous n’avez pas compensé le départ
d’Isitolo Maka ?
– On l’a fait sciemment. Nous sommes partis avec trois hypothèses : 1. Finau Maka – qui
est blessé – et Grégory Lamboley, peuvent
parfaitement officier à ce poste ; 2. Nous
fondions beaucoup d’espoirs sur Julien
Ledevedec qui s’est vraiment révélé mais
s’est blessé au genou (droit) pour toute la saison. 3. La possibilité de faire monter Fabien
au couloir où il nous apporte son expérience,
sa densité.
Mais je vois que deux clubs parmi les quatre
premiers du Top 14 ont le même problème et
ont fait jouer des talonneurs en huit (Noirot à
Biarritz, Kayser à Paris). En ce moment,
mettre Lamboley en huit nécessiterait que
nous ayons des troisième-ligne aile valides
plus perforateurs. Il pourrait très bien jouer
avec Maka et Dusautoir ; mais s’il joue avec
Bouilhou et Nyanga, c’est plus difficile.
– Quand vous dîtes, chacun fait sa
faute, cela donne l’impression d’un
manque de maîtrise. Alors que depuis
des années, le Stade Toulousain, c’est
la maîtrise…
– Je ne pense pas que ce soit un problème de
maîtrise. Mais notre jeu n’est pas facile, pas
programmé. Il est plus difficile qu’un jeu basé
sur des phases préétablies. Dès lors qu’il y a
un maillon de la chaîne faiblard ou qui n’est
pas en confiance, ça crée cet en avant, ce
dixième de seconde qui manque pour jouer
juste. C’est un jeu ambitieux qui demande
beaucoup d’entraînement, de mise en place,
de fraîcheur or, compte tenu des blessures,
de l’usure des joueurs et, surtout, des sélections, nous n’arrivons pas à travailler
ensemble.
– À la limite, avec vos résultats moins
bons, vous risquez d’avoir moins de
ÉQUIPE DE FRANCE
Laporte a l’œil sur Califano
ET SI CHRISTIAN CALIFANO, trois
ans et demi après sa dernière sélection
avec les Bleus (Irlande-France, mars
2003), redevenait un sérieux candidat
au quinze de France, à moins d’un an de
la Coupe du monde en France ?
Si l’on en croit Bernard Laporte, ce cas de
figure, improbable il y a encore quelques
mois, est aujourd’hui envisageable :
« Depuis quatre mois qu’il a quitté Agen
pour Gloucester, “Cali” enchaîne de
bonnes prestations dans le Championnat anglais. Et, à un poste où je suis toujours à la recherche du “quatrième élément” pour le Mondial, sa candidature
doit être naturellement prise en compte.
Christian a tout de même de sérieux
atouts, notamment celui de la polyvalence et de l’expérience internationale
(34 ans, 69 sélections). »
Derrière le trio de piliers MarconnetDe Villiers-Milloud, devenu incontournable au fil des saisons, cinq éléments
ont été utilisés depuis la fin du Tournoi
2004 et la retraite internationale de
Crenca : Mas (Perpignan, 4 fois), A. Martinez (Narbonne, 1 fois), Avril (Biarritz,
1 fois), Attoub (Castres, 1 fois) et Debaty
(Perpignan, 1 fois). Aujourd’hui, trois
d’entre eux sont absents pour raisons
médicales (Mas, Debaty, Attoub). D’où
le regain d’intérêt de Laporte pour
« Cali ». « J’ai pris contact avec Dean
Ryan, l’entraîneur de Gloucester, je veux
qu’il me parle de Cali dans le détail »,
poursuit Laporte, qui s’est par ailleurs
procuré la cassette du match LeinsterGloucester de samedi dernier. À cette
occasion, l’ancien pilier de Toulon,
Bourges, Toulouse, Auckland, Saracens
et Agen était titulaire à gauche de la première ligne. De quoi motiver l’intéressé,
qui s’apprête à affronter, samedi, ceux
qui étaient encore ses partenaires à
Agen il y a quatre mois. – H. I.
AGENDA
VENDREDI 27 OCTOBRE
COUPE D’EUROPE (2e journée). –
20 h 30 : Castres - Trévise (ITA), en direct
sur Canal + Sport ; Llanelli (GAL) - Ulster
(IRL) ; 20 h 45 : Sale (ANG) - Calvisano
(ITA).
CHALLENGE EUROPÉEN (2e journée). – 20 heures : Viadana (ITA) Albi ; 20 h 30 : Glasgow (ECO) - Gran
Parme (ITA) ; 20 h 45 : Bristol (ANG) Newport (GAL).
SAMEDI 28 OCTOBRE
COUPE D’EUROPE (2e journée). –
14 heures : Parme (ITA) - Biarritz ;
14 h 35 : Stade Français - Neath-Swansea
(GAL), en direct sur Canal + ; 16 heures :
Gloucester (ANG) - Agen ; 16 h 30 :
Northampton (ANG) - Border (ECO), Perpignan - Wasps (ANG), en direct sur
France 2 ; 18 h 30 : Munster (IRL) Bourgoin, en direct sur Sport +.
CHALLENGE EUROPÉEN (2e journée). – 13 heures : Bucarest (ROU) Bayonne ; 15 heures : Clermont Worcester (ANG), Brive - Newcastle
(ANG) ; Padoue (ITA) - Montauban ;
15 h 15 : Bath (ANG) - Connacht (IRL) ;
16 heures : Harlequins (ANG) - Montpellier ; 19 h 30 : Narbonne - Saracens
(ANG).
PRO D 2 (8e journée). – Pau - Gre-
PAGE 12
noble, Oyonnax - Colomiers, La Rochelle Tarbes, Dax - Auch, Bordeaux - RacingMétro 92, Béziers - Limoges (18 h 30).
COUPE DU MONDE 2007 (qualifications). – Portugal - Russie, Géorgie Espagne, Namibie - Maroc.
DIMANCHE 29 OCTOBRE
COUPE D’EUROPE (2e journée). –
14 heures : Édimbourg (ECO) - Leinster
(IRL) ; 16 heures : Cardiff (GAL) - Leicester (ANG) ; Toulouse - London Irish
(ANG), en direct sur France 2.
PRO D 2 (8e journée). – Gaillac Mont-de-Marsan, Toulon - Lyon OU
(15 heures).
sélectionnés. Ce serait une possibilité
pour mieux vous entraîner…
– Je souhaite à nos joueurs d’être sélectionnés, de tout cœur. Après, on gère. J’ai fait des
statistiques sur la saison passée ; sur le
quinze type du Top 14, c’est-à-dire poste par
poste qui avait le plus joué, nous avions sept
joueurs. Quand nous récupérons nos joueurs
de l’équipe de France, ils sont fatigués…
mais ceux qui ont joué sans eux le sont également car il n’y a pas eu de rotations. Et ça
dure depuis des années. Nous ne disons rien.
Si vous ne m’aviez pas interrogé, je n’aurais
rien dit ; vous m’interrogez, je dis que nous
assumons et assumerons. Et je vous garantis,
j’en suis convaincu, qu’on reviendra très
vite. »
ARNAUD REQUENNA
(*) Contre le Leinster, à domicile, (41-35) en
quarts de finale de Coupe d’Europe, le Stade
Français (40-13) en finale du Top 14 la saison
dernière, à Clermont (46-9), cette saison, le
7 octobre.
TROPHÉE CANAL + - L’ÉQUIPE » - PROVALE
DU JOUEUR DU MOIS
Brock James
haut la main
L’OUVREUR AUSTRALIEN de
Clermont Brock James a remporté le
trophée du joueur du mois de septembre. James, révélation du début
de saison, est arrivé en tête du vote
des téléspectateurs de Canal +, des
internautes de la Ligue nationale de
rugby et des lecteurs de L’Équipe,
obtenant 57 % des suffrages.
Il devance l’ouvreur du Stade Français Lionel Beauxis (22 %) et le
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
S.A. INTRA-PRESSE
Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration :
Marie-Odile AMAURY.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
numéro 10 de Montauban Sébastien
Fauqué (21 %). Son trophée lui sera
remis le 11 novembre à l’occasion de
Clermont-Montauban.
Le podium de septembre
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion,
1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark,
15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon,
1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ;
Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ;
Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ;
Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ;
1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale :
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069
B k JJames
Brock
SE
(AUS, Clermont)
Demi d’ouverture
24 ans
1,79 m ; 82 kg
Beauxis
Paris
22 %
James
Clermont
57 %
Fauqué
Montauban
21 %
Tirage du lundi 23 octobre 2006 : 573 210 exemplaires
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Publicité
RENÉ BOUSCATEL, président du Stade Toulousain, se dit très confiant sur la capacité
de son équipe à rebondir.
Bleu
HASAN, PERUGINI ET BRENNAN
CITÉS. – Hier, Toulouse a appris que trois
de ses joueurs, Omar Hasan (piétinement), Salvatore Pérugini (coup de poing)
et Trevor Brennan (piétinement), avaient
été cités à comparaître devant une commission de discipline indépendante de
l’ERC, par le commissaire détaché sur le
match du week-end dernier, l’Écossais
Iain Goodall. L’ailier fidjien de Cardiff,
Mosese Luveitasau (plaquage dangereux)
et le deuxième-ligne gallois des Ospreys,
Brent Cockbain (piétinement), ont également été cités après les matches Bourgoin-Cardiff et Ospreys-Sale.
Pressenti pour reprendre la
présidence de l’USAP, vacante après
la démission de Marcel Dagrenat, le
16 octobre dernier, Paul Goze, déjà
président de l’USAP de 1989 à 1993,
est prêt à reprendre du service. Hier,
à Paris, il a rencontré Jacky
Lorenzetti, le patron du groupe
immobilier Foncia – actionnaire
principal de la société immobilière
que dirige Paul Goze à Perpignan. A
l’issue de la discussion, Paul Goze a
trouvé « la solution professionnelle »
lui permettant de postuler à la
présidence de l’USAP. « La véritable
démarche commence aujourd’hui,
nous a-t-il indiqué au téléphone. Je
dois avoir des discussions préalables
avec les actionnaires et les divers
acteurs du club. Car moi,
aujourd’hui, je ne suis rien d’autre
qu’un petit actionnaire de la SASP. »
Aujourd’hui, Goze rencontrera Jacky
Rodor, autre dirigeant pressenti pour
devenir président. Une solution
bicéphale, où les deux hommes se
partageraient la présidence, n’est
pas à exclure. En attendant
l’assemblée générale de la holding,
qui désignera le successeur de
Dagrenat le 6 novembre. Dans la
foulée, se tiendra l’assemblée
générale de la SASP USAP qui devra
désigner un nouveau conseil
d’administration et procéder au
remplacement de plusieurs membres
démissionnaires proches de
Dagrenat, tels Roland Génis, l’ancien
capitaine des années 80, ou Marc
Bournazeau, ancien président du
club en 2000. – G. N.
BAYONNE : PREMIÈRE SÉANCE
POUR BELTRAN. – Jean-François
Beltran, cinquante-huit ans, a dirigé
hier après-midi sa première séance
avec l’Aviron Bayonnais, actuel
dernier du Top 14. Sa prise de
fonction, en remplacement de
Frédéric Farragou, l’entraîneur des
trois-quarts écarté la semaine
dernière, ne sera toutefois entérinée
qu’après l’accord du conseil
d’administration du club, mercredi
prochain. « Je viens pour apporter
ma passion du jeu et redonner
confiance au groupe qui doit oublier
son classement », a-t-il expliqué.
« Jean-François est là pour renforcer
le staff technique », a précisé
Jean-Pierre Élissalde, le manager qui
a ajouté que Bayonne, rassuré quant
au rétablissement prochain des deux
ouvreurs Ramiro Pez (pubalgie) et
Gérard Fraser (fracture coude droit),
n’était plus à la recherche d’un joker
médical à ce poste. – C. J.
TOULOUSE : DUBOIS SERA
OPÉRÉ MARDI PROCHAIN. –
Jean-Frédéric Dubois, le demi
d’ouverture toulousain, sorti à la
mi-temps contre l’Ulster samedi,
sera opéré le mardi 31 octobre, à
l’hôpital Purpan par le professeur
Paoli de sa fracture à l’os malaire
gauche. « Mais c’est moins grave
que prévu. J’ai plusieurs fractures
mais sur le même os, explique
Dubois. Il faut attendre que ça
dégonfle avant d’opérer ». Son
indisponibilité devrait être de six à
huit semaines. – A. R.
BIARRITZ : CHARNIÈRE
YACHVILI-TRAILLE À PARME. –
Samedi, à Parme, le BO devrait
aligner une charnière Yachvili-Traille
qui pourrait être celle de l’équipe de
France, le 11 novembre, à Lyon, face
aux All Blacks. Les deux hommes
devraient ensuite être mis au repos,
le 4 novembre face à Montpellier, au
profit du duo Dupuy-Peyrelongue.
« On préparera ainsi les trois
matches de novembre où nous
serons privés de nos
internationaux », explique
l’entraîneur, Patrice Lagisquet. – C. J.
STADE FRANÇAIS-TOULOUSE :
PLUS DE 40 000 BILLETS DÉJÀ
VENDUS. – Trois jours seulement
après l’ouverture à la location des
billets pour le match Stade Français Toulouse, le 27 janvier au Stade de
France (21 heures), plus de
40 000 billets ont trouvé preneurs.
« C’est incroyable pour un match qui
se déroulera dans trois mois »,
confie Max Guazzini. L’attractivité
des billets à 5 et 10 euros joue
toujours à plein (65 % des ventes
réalisées jusque-là), tout comme la
perspective d’animations avant et
après le match sur lesquelles le
président parisien travaille
déjà. – X. A.
Jaune
Rouge
Jaune
Yannick Jauzion,
pris par Dawson (19)
et McCullough, c’est
l’image des Toulousains,
écrasés en Ulster, qui ont
beaucoup de mal
à se dépêtrer de leurs
adversaires en ce début
de saison.
(Photo Peter Muhly/AFP)
Paul Goze est
disponible
pour la
présidence
Noir
Bleu
Noir
Il y a trois saisons, le Stade Toulousain
affichait recrutement zéro. Compte
tenu de sa philosophie de jeu, c’était
plutôt bien ciblé. Misant essentiellement sur le dynamisme et l’adaptation, il a construit ses lancements à
partir des phases de récupération et
surpris ses adversaires par un rugby
flamboyant. Mais essentiellement
soucieux de la qualité de leur jeu, les
Toulousains n’ont pas réalisé que leurs
rivaux se lançaient dans une course à
l’armement pour être performants à la
fois en Championnat et en Coupe
d’Europe. Et ils n’ont pas recruté les
hommes forts pour assurer les bases.
C’est sur le deuxième marché qu’ils ont
fait leurs emplettes.
Voir l’exemple du pilier argentin Omar
Hasan, qu’ils tirèrent d’une retraite
annoncée à Agen en 2004, du SudAfricain Dan Human – à la place de
Kees Meeuws –, qui n’a pas déçu. Ou
encore celui de Gregory Menkarska,
qui n’a pas tenu ses promesses. Sans
parler, l’an dernier, de l’épisode du
Néo-Zélandais Slade MacFarland pour
suppléer William Servat, touché aux
cervicales, qui n’a fait que de la figuration. Et à ce niveau, en première ligne,
Toulouse manque de doublure, alors
que les autres postes sont doublés,
voire triplés.
Manquant de densité devant, était-il
PERPIGNAN
13
BASKET EUROLIGUE (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
journée)
Des rêves à l’horizon
Le Mans découvre l’Euroligue, Pau persiste, mais tous deux visent le Top 16. Le CSKA Moscou, lui, veut rester le maître.
quevillé en début de saison, Pau râle
enfin, alors que Barcelone lui est présenté demain. Un grand de Catalogne qu’il n’a plus battu depuis plus
de dix ans.
L’Élan ne demande pas la lune. Le
Final Four est devenu pour les clubs
français une étoile inaccessible.
Aujourd’hui, on ne sait pas combien
d’années il faudra encore patienter
pour voir un représentant hexagonal
succéder à l’ASVEL 1997, dernière
trace française dans le carré majeur.
Et l’on n’osera pas se raccrocher à la
queue de la comète, sous prétexte
que le Final Four 2007 a lieu à
Athènes, ce qui ne s’est plus vu
depuis 1993, année du sacre européen de Limoges…
(20,4 pts, numéro 1 en ULEB Cup) !
Malgré la blessure fâcheuse du
shooteur lituanien, Arvydas Macijauskas, Olympiakos, leader invaincu en Grèce (3-0), coaché par le
madré Pini Gershon, s’est sacrément
réarmé, avec un top meneur, Scoonie Penn. Derrière Edney et Bluthenthal, Climamio Bologne fait
confiance à ses « enfants prodiges », Belinelli et Mancinelli, et
Vitoria, mué par le génie du meneur
serbe, Igor Rakocevic, et en dépit de
la blessure de Luis Scola, s’amuse en
Liga ACB (5-0) et a le potentiel pour
au moins retourner au Final Four.
Mais avec un axe meneur-pivot, stabilisé et efficient depuis l’arrivée de
Tyson Wheeler, deux athlètes, Kenny
Gregory et Eric Campbell, dimensionnés pour les joutes européennes,
Le Mans peut dominer Sopot et
Cologne, lutter contre Bologne et le
Dynamo Moscou et rêver vraiment
d’une place dans les cinq du groupe
A.
Ce rêve, les Français d’ailleurs, Evtimov, Pietrus, Moïso et Morandais le
feront aussi. Le Maccabi Tel-Aviv,
équipe de ce début de siècle, sacrée
en 2001 (Suproligue), 2004 et 2005,
finaliste en 2006, aura à peine les
idées plus larges. Après Jasikevicius,
les départs de Baston, Gershon
(coach) et Anthony Parker, meilleur
joueur d’Europe depuis deux ans,
marquent en effet un vrai tournant
dans l’histoire de l’icône d’Israël…
Le Mans comme
un explorateur
LES DERNIERS
VAINQUEURS
2006 :
2005 :
2004 :
2003 :
2002 :
CSKA Moscou.
M. Tel-Aviv.
M. Tel-Aviv.
Barcelone.
Panathinaïkos.
Avec ces deux joueurs, le visage de l’équipe change vraiment et on doit croire en nos chances d’atteindre le
Top 16. Maintenant on a un calendrier difficile, avec
trois matches à domicile seulement sur les huit premiers.
Si on peut en gagner quatre sur les huit, on aurait une
bonne chance de passer. Je crois que la victoire à Villeurbanne a été un gros coup de booster émotionnel et peut
nous apporter de la confiance. » – D. L.
GROUPE A
DEMAIN
Olympiakos (GRE) - Vitoria (ESP)
JEUDI
D. Moscou (RUS) - Cologne (ALL)
EP Istanbul (TUR) - Sopot (POL)
Le Mans (FRA) - C. Bologne (ITA) [20 h 30,
en direct sur Sport +]
GROUPE B
AUJOURD’HUI
Badalona (ESP) - Panathinaïkos (GRE)
DEMAIN
Rome (ITA) - P. Belgrade (SEM)
JEUDI
M. Tel-Aviv (ISR) - Malaga (ESP)
C. Zagreb (CRO) - O. Ljubljana (SLO)
GROUPE C
DEMAIN
Salonique (GRE) - U. Fenerbahçe (TUR)
Pau-Orthez - FC Barcelone (ESP) [20 h 30,
en direct sur Sport +]
Naples (ITA) - CSKA Moscou (RUS)
JEUDI
LES ADVERSAIRES DES CLUBS FRANÇAIS
GROUPE A (LE MANS)
GROUPE C (PAU-ORTHEZ)
F. BOLOGNE : 5 Edney (1,98 m, USA) ; 6 Mancinelli
(2,03 m) ; 7 Shumpert (1,98 m, USA) ; 8 Belinelli
(1,95 m) ; 9 Hamann (1,95 m, ALL) ; 10 Cavaliero
(1,88 m) ; 11 Evtimov (2,05 m) ; 12 Janicenoks
(1,95 m, LET) ; 13 Bluthental (2,01 m, ISR) ; 14 Ress
(2,08 m) ; 15 Thomas (2,03 m, USA) ; 17 Bruttini
(2,03 m) ; 20 Fultz (1,88 m). Entraîneur : F. Frates.
COLOGNE : 8 Nadjfeji (2,03 m, SER) ; 9 Strasser
(1,90 m) ; 12 Talts (2,04 m, EST) ; 13 Gortat (2,14 m,
POL) ; 20 Mallet (1,86 m, USA) ; 22 Faison (1,95 m,
USA) ; 23 McElroy (1,94 m, USA) ; 30 Burrell (2,04 m,
USA) ; 31 Grunheid (2,06 m) ; 32 M. Sljivancanin (2 m,
SER) ; 44 A. Jones (2,11 m, USA-LUX). Entraîneur :
S. Obradovic (SER).
DYNAMO MOSCOU : 4 B. Popovic (1,90 m, SER) ; 5
Ivanov (1,97 m) ; 6 Hansen (1,98 m, USA) ; 10 Bykov
(1,90 m) ; 11 Monya (2,02 m) ; 12 Papadopoulos
(2,10 m, GRE) ; 13 Trushkin (2,07 m) ; 14 Domani (2 m) ;
15 Fotsis (2,09 m, GRE) ; 17 Vasilyev (2,07 m) ; 25
Romanov (2 m) ; 31 Raicevic (2,07 m, SEM) ; 32 Chatman (1,87 m, USA). Entraîneur : D. Ivkovic.
ARIS SALONIQUE : 4 Castle (1,82 m, USA-BOS) ; 5
Sigalas (2,01 m) ; 7 Serapinas (1,97 m, LIT) ; 8 Scales
(1,93 m, USA) ; 9 Kalaitzis (1,93 m) ; 11 Wilkinson
(2,04 m, USA) ; 12 Fletcher (2,06 m, USA) ; 13 Karavanas (2,13) ; 14 Massey (2,02 m, USA) ; 15 Giannoulis
(2,04 m) ; 16 Tsaldaris (1,96 m) ; 17 Panteliadis
(1,90 m). Entraîneur : A. Mazzon (ITA).
CSKA MOSCOU : 4 Papaloukas (2 m, GRE) ; 5 Kurbanov (2,02 m) ; 8 Smodis (2,02 m, SLV) ; 9 Vanterpool
(1,94 m, USA) ; 10 Holden (1,85 m, USA-RUS) ; 11
Pachoutine (1,96 m) ; 13 D. Andersen (2,12 m, AUS) ;
14 Savrasenko (2,17 m) ; 15 Kashirov (2,14 m) ; 18 Ponkrashov (2 m) ; 20 Voroncevich (2,04 m) 21 Langdon
(1,92 m, USA) ; 22 Van Sen Spiegel (2,14 m, BEL). Entraîneur : E. Messina (ITA).
EP ISTANBUL : 4 Nicholas (1,93 m, USA) ; 5 Kuqo
(2,07 m) ; 6 Ermis (1,94 m) ; 7 Granger (2,01 m, USA) ;
8 Prkacin (2,08 m, CRO) ; 9 Akyol (2 m) ; 10 Abi
(1,97 m) ; 11 Erden (1,85 m) ; 12 Gonlum (2,08 m) ;
13 Haislip (2,07 m, USA) ; 14 Hersek (2,07 m) ; 15 H.
Jenkins (1,86 m, USA) ; 16 Pacun (2,10 m) ; 17 Bayav
(2,11 m). Entraîneur : O. Mahmuti.
NAPLES : 3 T. Brown (1,88 m, USA) ; 4 Sesay (2,03 m,
USA) ; 5 Cittadini (2,07 m) ; 7 Morena (2,07 m) ; 9 Spinelli (1,85 m) ; 11 Pignalosa (1,90 m) ; 12 Rocca
(2,04 m) ; 14 Flamini (2,04 m) ; 16 Malaventura
(1,96 m) ; 20 Trepagnier (1,95 m, USA) ; 24 Larranaga
(1,94 m, USA-IRL) ; 30 Morandais (1,95 m). Entraîneur : P. L. Bucchi.
OLYMPIAKOS : 4 Penn (1,80 m, USA) ; 5 Papamakarios (1,90 m) ; 6 Acker (1,95 m, USA) ; 7 Macijausksas
(1,93 m, LIT) ; 9 Bourousis (1,93 m) ; 10 Domercant
(1,93 m, USA-BOS) ; 11 Harissis (1,88 m) ; 12 Barlos
(2,02 m) ; 13 Vasilopoulos (2,02 m) ; 14 Stack (2,12 m,
USA-MAC) ; 15 Schortsanitis (2,06 m) ; 18 Mulaomerovic (1,95 m, CRO) ; 20 Zizic (2,06 m, CRO) ; 33 McNamara (1,86 m, USA). Entraîneur : P. Gershon (ISR).
U. FENERBAHÇE : 4 H. Demirel (1,92 m) ; 5 Solomon
(1,87 m, USA) ; 6 Turkcan (2,06 m) ; 7 Onan (1,94 m) ;
8 Basak (2,02 m) ; 9 Erden (2,10 m) ; 10 Kutluay
(1,98 m) ; 11 Savas (2,13 m) ; 12 Mrsic (1,91 m, BOS) ;
13 Clark (2,03 m, USA) ; 14 Gulay (2,05 m) ; 15 Kambala
(2,05 m, LET). Entraîneur : A. Ors.
SOPOT : 4 Hukic (2,04 m, BOS) ; 5 Atkins (1,82 m,
USA) ; 6 J. Hamilton (1,90 m, USA) ; 7 Masiulis (2,05 m,
LIT) ; 8 Dilewicz (2,02 m) ; 9 Dalmau (1,94 m, PRI-USA) ;
10 Wojcik (2,09 m) ; 11 Nordgaard (2 m, USA-POL) ; 12
Besök (2,12 m, TUR) ; 13 Slanina (1,91 m, LIT) ; 14 M.
Andersen (2,13 m, DAN) ; 15 Pacesas (1,90 m, LIT).
Entraîneur : E. Kijewski.
VITORIA : 4 Scola (2,07 m, ARG) ; 5 Prigioni (1,93 m,
ARG) ; 8 Rakocevic (1,91 m, SER) ; 9 Vidal (2 m) ; 10 Planinic (CRO, 1,99 m) ; 11 Erdogan (1,90 m, TUR) ; 12 Teletovic (2,06 m, BOS) ; 13 Fajardo (2,06 m) ; 14 Peker
(2,08 m, TUR) ; 21 Splitter (2,12 m, BRE) ; 32 House
(1,93 m, USA). Entraîneur : V. Perasovic (CRO).
FC BARCELONE : 5 Basile (1,92 m, ITA) ; 8 Trias
(2,06 m) ; 9 Marconato (2,10 m, ITA) ; 10 Lakovic
(1,86 m, SLV) ; 11 Navarro (1,91 m) ; 14 De La Fuente
(2 m) ; 17 Vazquez (2,09 m) ; 20 Kakiouzis (2,07 m,
GRE) ; 21 Ukic (1,96 m, CRO) ; 41 Kasun (2,13 m, CRO) ;
44 Grimau (1,93 m). Entraîneur : D. Ivanovic (SER).
TRÉVISE : 4 Lyday (1,91 m, USA) ; 5 Monzardo
(1,90 m) ; 6 Zisis (1,97 m, GRE) ; 7 Soragna (1,99 m) ; 8
George (1,98 m, USA) ; 9 Mordente (1,92 m) ; 13 Santangelo (1,86 m) ; 14 Frahm (USA, 1,96 m) ; 15 Gigli
(2,09 m) ; 16 Sottana (1,86 m) ; 17 Nelson (2,03 m,
USA) ; 18 Goree (2,03 m, USA) ; 19 J. Beard (2,10 m,
USA-ITA) ; 20 Cuccarolo (2,19 m). Entraîneur : D. Blatt
(ISR).
Z. KAUNAS : 4 Ginevicius (1,94 m) ; 5 Machado (2 m,
BRE) ; 6 T. Beard (2,06 m, USA) ; 7 Peciukas (1,99 m) ;
8 Maciulis (1,98 m) ; 9 Kalnietis (1,95 m) ; 10 V. Jasikevicius (1,87 m) ; 13 Jankunas (2,03 m) ; 14 Silinskis
(2,16 m) ; 20 Penney (1,95 m, NZL) ; 24 M. Popovic
(1,85 m, CRO) ; 25 Mottola (2,08 m, FIN) ; 31 Stimac
(2,10 m, SEM). Entraîneur : A. Bagatskis.
Trévise (ITA) - Z. Kaunas.
WRIGHT À PAU. – Pau a accueilli hier soir
son nouvel intérieur américain, Michael
Wright (2,03 m ; 26 ans), pour un essai de
deux semaines. Wright évoluait dans le club
coréen de KCC Egis qu’il a quitté à cause
d’une blessure à la cheville. Formé à
l’université d’Arizona où il a côtoyé Richard
Jefferson et Loren Woods, Wright est passé
au lycée à la Farragut Hight school où il a eu
pour partenaire un certain Kevin Garnett.
Wright sort d’une belle saison dernière au
Besiktas Istanbul (18,8 pts et 6,9 rbds en
Championnat, 18,8 pts et 8,1 rbds en Coupe
ULEB). Auparavant, il était passé par
l’Allemagne au Alba Berlin où il avait été
suspendu 12 matches suite à un contrôle
positif aux amphétamines qu’il avait
expliqué par un asthme chronique. Pau
espère le qualifier pour la rencontre de
demain face à Barcelone. Si Wright ne devait
pas faire l’affaire, Pau garde un œil sur
Hiram Fuller qui saura jeudi s’il est conservé
ou non par les Utah Jazz.
RICH MELZER À L’ASVEL. – L’ASVEL n’a
pas tardé à trouver un pigiste médical à
Brian Greene. Ce dernier, victime d’une
entorse de la cheville avec arrachement des
ligaments et indisponible au moins six
semaines, va être secondé par Rich Melzer
(2,03 m, 26 ans). Vu il y a peu à Villeurbanne
lors du camps d’entraînement des Spurs, cet
intérieur, capable d’évoluer à l’aile, est
attendu ce matin à Villeurbanne pour
parapher un contrat de six semaines. Sorti
de Wisconsin (NCAA) en 2004, où il avait
effectué une très grosse année senior (26,9
pts et 8,5 rbds), Melzer évoluait en CBA aux
Sioux Falls Skyforce en 2004-2005 puis en
Nouvelle-Zélande, aux New Zealand Breakers
(18,6 pts et 7,4 rbds) en 2005-2006. Quant à
Greene, il passera une IRM ce matin qui
déterminera si une intervention chirurgicale
est nécessaire ou non. – D. L.
HYÈRES-TOULON SIGNE PATRICK
OKAFOR. – Glen Whisby out jusqu’au 15
novembre (fracture main), son remplaçant
Ian Lockhart victime d’une luxation du
coude, Hyères-Toulon a engagé un nouveau
pigiste médical, l’intérieur nigérian Patrick
Okafor (2,03 m ; 27 ans). Compatriote de
Derrick Obasohan, Okafor, formé à
l’université de Houston, évoluait en Israël
après être passé par la CBA. – P. S.
MARDI 24 OCTOBRE 2006
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Vitoria et l’Olympiakos ont des effectifs hors norme,
Efes Pilsen est un habitué de la compétition et le
Dynamo Moscou s’est encore renforcé par rapport à
la saison dernière, où ils ont gagné la Coupe ULEB.
Les plus abordables seront Cologne et Sopot, même
si les Polonais ont bâti une belle équipe. On va
essayer de faire bonne figure, mais cela sera difficile. » – M. Ba.
Herbert : « Aller au Top 16»
Gordon HERBERT (coach de Pau-Orthez) : « C’est
un groupe très intéressant pour le club, les fans. C’est
très fort, sans doute le plus fort de l’Euroligue, avec le
CSKA Moscou, Trévise et Barcelone. Mais notre objectif
est d’aller au Top 16. Avec Aaron Miles, on joue un meilleur basket, incontestablement, et Michael Wright est
un vrai travailleur, qui joue avec beaucoup d’énergie et
qui doit nous apporter de la force physique à l’intérieur.
Première phase :
25 oct. au 1er févr. 2007.
Top 16 :
du 14 févr. 2007 au 22 mars 2007.
Quarts de finale :
du 3 au 12 avril 2007 (au meilleur des
trois matches).
Final Four :
4 au 6 mai à Athènes.
1re JOURNÉE
Collet : « Être à la hauteur »
Vincent COLLET (entraîneur du Mans) : « Le
niveau est très fort, mais ce n’est pas une nouveauté.
On espère être à la hauteur. C’est très important de
bien débuter. C’est pour ça que le match de jeudi face
à Bologne est très important. Ils ne font pas un bon
début de Championnat, mais s’ils regardent nos
résultats ils doivent se dire aussi que cela va être
facile pour eux. Parmi les autres équipes de la poule,
LES GRANDES
DATES
DE LA SAISON
Bleu
Rouge
ILS ONT DIT
DAVID LORIOT
Jaune
Bleu
Jaune
Comme Le Mans, Pau est loin d’un
tel fantasme. Il a des rêves de
rechange plus modestes, mais réalisables. Derrière l’intouchable CSKA
Moscou, champion d’Europe inchangé et candidat déclaré à sa propre
succession, l’Élan Béarnais, avec ses
cinq Américains et un Dominicain
(R. Greer) vu à son avantage en Euroligue l’an passé, a les moyens
d’accrocher une place dans les cinq
premiers du groupe C. Trévise a perdu deux pointures, Bargnani et
Nicholas, Barcelone a du mal à
contenter toutes ses stars en ce
début de saison (2 v.-3 d. en Liga),
l’Aris Salonique, Naples et Kaunas se
jouent bugne à bugne et Fenerbahçe
Ulker est tout neuf avec du vieux
(huit joueurs à 28 ans et plus).
Pau est donc tout remonté. Le Mans,
lui, est un jeune explorateur exalté
qui touche des terres nouvelles. Sur
les cendres du SCM, le dernier passage du club sarthois en Coupe
d’Europe des clubs champions
remonte à la saison… 1982-1983.
Le SCM était tombé en huitièmes de
finale face au Milan de D’Antoni et
Meneghin. Depuis l’histoire a roulé
sa bosse. Mais Le Mans, petit acteur
sur l’avant-scène, jouera son rôle
sans complexe. Le groupe A est rude.
Efes Pilsen est une légion d’honneur,
un candidat au Final Four, voire au
titre, avec en renfort les deux plus
grands attaquants d’Europe de l’an
passé, Drew Nicholas (18,4 pts, no 1
en Euroligue) et Horace Jenkins
Noir
Noir
L’EUROPE S’ÉVEILLE. Cette
semaine, l’Euroligue déploie ses
charmes, rallume ses lustres et l’air
s’emplit de doux frissons, de vibrations. Ce soir, en avant-première,
Badalone, champion d’Europe 1994,
fête son retour sur la grande scène,
plus de dix ans après, en recevant le
Panathinaïkos, cathédrale grecque
remodelée, internationalisée (arrivée de Dikoudis, Delk, Becirovic, Javtokas, Siskauskas), redoutable et
ambitieuse. Une auguste chevauchée pour lancer la grande épopée.
Badalone hissera sur les cimes
d’Europe son prodige, son séraphin,
Ricky Rubio. Ce soir, Rubio aura seize
ans et trois jours, il sera le plus jeune
joueur jamais vu en Euroligue…
Ce n’est qu’un match d’ouverture et
il recèle déjà tant de trésors. Désormais la grosse machine continentale
marche fièrement, d’un pas princier.
Il y a moins d’un mois, elle a croisé
son illustre voisine, la NBA. Une
confrontation sportive amicale, sur
fond économique. L’Europe y a
gagné deux matches, un rab de
séduction et une nouvelle noblesse.
Dans ce bain illustre, le basket français a mouillé cette année deux vaisseaux amiraux aux trajectoires bien
différentes mais aux rêves pareillement ancrés. Pour sa trentième saison consécutive en Coupe d’Europe,
Pau aimerait revoir le printemps,
synonyme de Top 16. Sa dernière
présence au deuxième tour ne
remonte pa s si loin que ça
(2003-2004), mais depuis, les deux
clubs français engagés en Euroligue
ont lourdement chuté : cinq victoires
en 2004-2005, sept l’an passé, soit
douze succès en cinquante-six
matches cumulés et des rêves tout
crottés de désillusion.
Ces dernières années, les clubs français montaient à l’assaut de l’Europe
comme à l’échafaud. Impuissance
économique, migration des internationaux : l’antienne était connue,
servie à toutes les sauces. Cette fois,
le discours paraît plus vindicatif.
Hier, Pierre Seillant glissait : « On est
armés comme on ne l’a pas été
depuis longtemps. » La victoire à Villeurbanne dimanche (77-80), la
trouvaille Aaron Miles à la mène,
l’arrivée du tonique Michael Wright
dessous, semblent avoir sorti l’ours
de sa tanière. Tout malingre et recro-
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION ENTRE LES LIGNES D’EAU
Duboscq à l’âge adulte
CHAMPIONNAT D’EUROPE
Les bleus
en force
e
Tirant les leçons de son raté européen (6 ), le brasseur, en stage à Chypre, tâche de prendre sa carrière à bras le corps. à Helsinki
PAS DE CHANCE. De passage à la
piscine municipale du Havre, le visiteur devait remarquer les nouvelles
(bonnes) habitudes prises par
Hugues Duboscq et notamment la
ponctualité. Dommage, le gaillard
se pointe cette fois cinq minutes
après l’heure convenue. Le coach
Christos Paparradopoulos préfère
s’en amuser. Pourtant, depuis la
rentrée, le brasseur semble effectivement avoir enfin trouvé le mode
d’emploi de sa montre. Pour lui,
retardataire chronique, la mutation
n’est pas anodine. Et peut-être ne se
serait-elle jamais opérée si le
1er août 2006 n’avait pas tourné au
naufrage aux Championnats
d’Europe à Budapest. Sans doute,
aussi, le binôme havrais n’aurait-il
jamais posé ses valises hier à
Chypre pour deux semaines de
stage, et non à Komotini (Grèce)
comme il en avait l’habitude, afin de
briser la routine.
Maudit mardi en Hongrie… Meilleur Européen aux Mondiaux 2005
et aux Jeux d’Athènes (3e les deux
fois), Duboscq chassait ce jour-là
son premier titre continental sur
100 m brasse. Mais, deuxième à micourse, il s’effondra dans les quinze
derniers mètres. « J’étais désynchronisé, je me battais avec l’eau », se
souvient-il à présent. À l’arrivée,
pas de titre. Ni de podium. Une
sixième place indigne de son rang.
Affecté par l’échec, « coach Christos » encaissa comme il put. « Ça
m’a fait mal et ça me reste encore
bien en mémoire… », rumine-t-il
trois mois après le crash.
S’il admet maintenant qu’il a « vraiment loupé quelque chose », le
jeune homme ne laissa presque rien
transparaître sur le coup. Son attitude a interpellé. Yves Guerniou,
préparateur physique et complice
de longue date, éclaire : « Hugues
est empreint de l’idée que ça reste
du sport et il masque complètement
ses joies et ses déceptions. Il est
pudique, il a un vernis assez
important. »
PRO A FEMMES. – AUJOURD’HUI.
4e journée : Beauchamp - Lys-lez-Lannois ;
Saint-Berthevin-Saint-Loup - Mondeville ;
Marmande - Le Kremlin-Bicêtre ; Grand-Quevilly - Joué-lès-Tours ; Montpellier-Évreux.
Classement : 1. Saint-Berthevin-Saint-Loup
et Montpellier, 8 points ; 3. Évreux, 7 ; 4. Mondeville, Grand-Quevilly et Joué-lès-Tours, 6 ;
7. Lys-lez-Lannois, Le Kremlin-Bicêtre et
Beauchamp, 5 ; 10. Marmande, 4.
AVIRON
REPRISE POUR LES BLEUS. –
L’équipe de France a repris hier le
chemin de l’entraînement pour un
premier regroupement. Conduits par
les champions du monde du deux de
couple Adrien Hardy (papa depuis
jeudi dernier d’une petite Prune) et
Jean-Baptiste Macquet, les « coupleux » sont ainsi rassemblés à
Aiguebelette sous la houlette de
Jean-Raymond Peltier. Le secteur
pointe est pour sa part réuni à
Temple-sur-Lot sous la direction de
Jacques Taborski. Ce premier stage
national s’achèvera le 5 novembre.
JUDO
STÉPHANIE POSSAMAÏ À
L’ARRÊT. – Blessée au ligament
latéral externe du genou gauche,
Stéphanie Possamaï (– 78 kg) a été
contrainte de déclarer forfait pour
les Championnats d’Europe par
équipes, qui se dérouleront samedi à
Belgrade. La Levalloisienne sera
remplacée par Géraldine Mentouopou.
FINALE DE LA COUPE
D’EUROPE DES CLUBS. – Les Allemands d’Abensberg qui avaient battu Orléans au tour préliminaire, en
juin dernier, ont remporté, ce weekend, à Budapest, la finale (à quatre)
de la Coupe d’Europe des clubs
hommes. Les Russes du Yawara
Newa Saint-Pétersbourg sont montés sur la deuxième marche du
podium, les Géorgiens de Sagarejo
ont pris la troisième place.
CERTAINS ONT DÉJÀ à nouveau fricoté avec
les chronos pour quelques sorties de travail en
compétition, d’autres ont fait leurs bagages pour
des stages plus ou moins lointains (voir cicontre). Premiers frissons d’une saison qui débutera vraiment avec le mois de novembre et s’étalera, comme un long sprint, jusqu’aux Mondiaux,
en mars prochain à Melbourne. Mais Laure
Manaudou, elle, n’a pas quitté Canet-en-Roussillon, son nouveau port d’attache. En attendant
sa rentrée, toujours prévue pour le 3 et le
4 novembre à Rouen, elle continue en effet de
savourer la douceur de la vie catalane. Enfin,
façon de parler.
« Depuis la reprise de l’entraînement (début septembre), le kilométrage est monté plus vite que
les années précédentes », affirme ainsi Philippe
Lucas. Pour arriver à 80, 85 « bornes » par
semaine. Et le tout dans le vent si fréquent à
Canet et en grand bassin quand, à Melun, une
partie du boulot s’effectuait en petit bain (moins
exigeant) et en indoor. Pas de quoi, cependant,
désarçonner la championne olympique et du
monde qui, à écouter Lucas, prouve tous les jours
que ses sept médailles européennes de Budapest
n’ont pas sevré son ambition. « Même si tout
n’est pas parfait », tempère-t-il cependant…
« J’essaie d’être plus sérieuse, de faire de mon
mieux chaque fois », répète Laure depuis la fin de
l’été. « Comme je l’ai déjà dit, mon but est d’être
plus régulière dans mes entraînements, glisset-elle sur son site Internet. Je suis beaucoup plus
épanouie maintenant, donc je ne devrais pas
avoir de mal. »
Son peu de temps libre, la recordwoman du
400 m l’occupe à découvrir la région avec la dossiste Esther Baron, l’autre championne d’Europe
de la bande à Lucas, également attendue à
Rouen. Un meeting où Laure pourra « voir à quel
niveau » elle en est « par rapport aux année précé d en t es » av an t d ’al ler à B o rd e au x
(10-12 novembre en grand bassin) puis d’enquiller un mois de décembre très dense en petit bain :
Championnats de France, d’Europe puis interclubs. En toute sérénité. – B. L.
Stages en stock
HUGUES DUBOSCQ n’est bien sûr pas le seul
Bleu qualifié pour les Championnats du monde de
Melbourne (25 mars-1er avril) à partir en stage au
cœur d’un automne traditionnellement réservé
au travail foncier. À Pafos (Chypre), le brasseur,
bientôt à l’eau pour le meeting de Bordeaux
(10-12 novembre), accueillera dimanche Sophie
Huber et Camille Muffat, accompagnées par
l’entraîneur national des filles, Patricia Quint. Les
Mulhousiens ont, eux, choisi la douceur du climat
californien : Nicolas Rostoucher, Amaury
Leveaux et Aurore Mongel ont entamé leur
deuxième et dernière semaine de stage à Mission
Viejo. Bordeaux figure à leur programme et à
celui du relayeur Julien Sicot, qui aura d’abord
fait sa rentrée chez lui, à Rouen et en petit bassin
(3-4 novembre).
Jean-Lionel Rey et son groupe de l’INSEP ont trouvé leur bonheur à Toulouse, où Malia Metella et
Simon Dufour resteront une semaine à partir de
lundi prochain. Prochaine échéance pour les deux
« mondialistes » : Saint-Dizier (10-12 novembre),
en petit bassin. Autre groupe à rester dans l’Hexagone, celui d’Antibes. Après un meeting local le
week-end dernier à Draguignan, Alain Bernard, Christophe Lebon et Sarah Bey seront
à partir de dimanche en stage à Saint-Jean-deLuz.
Encore deux petites semaines et Alena Popchanka quittera son camp de base d’Edimbourg
pour s’envoler vers Calella, près de Barcelone, où
son entraîneur et mari, Frédéric Vergnoux, a
maintenant ses habitudes. Juste avant, Popchanka se sera alignée à Rouen pour « se changer les
idées » . Pas de stage en revanche pour les Marseillais : Frédérick Bousquet, Fabien Gilot,
Anne-Sophie Le Paranthoën et Angéla
Tavernier ont entamé l’une des semaines les
plus dures de l’année en terme d’entraînement.
C’est donc sans y être préparés qu’ils participeront à deux des trois meetings en petit bassin du
circuit italien en novembre : Viareggio le 9 et
Gênes le 10, Bousquet prolongeant jusqu’à Travagliato le 12. Quant à Sébastien Rouault, il
poursuit sa saison universitaire avec Georgia, qui
dispute deux duels cette semaine contre Florida
(jeudi) et Kentucky (samedi). – J.-B. R.
ATHLÉTISME
VOLLEY-BALL
CYCLISME
Pognon, opération rebond
Ruette doit encore patienter
AFFAIRE PUERTO
Accompagné par son nouveau coach, Pierre-Jean Vazel, le sprinteur français
a repris l’entraînement hier à l’INSEP à Paris.
Souffrant depuis la semaine dernière du syndrome dit de « la main froide », Sébastien Ruette passait hier soir une artériographie à Tours. L’examen a permis d’écarter un possible anévrysme et une éventuelle thrombose de l’artère cubitale de la
main droite. Le pointu de l’équipe de France et du TVB devrait donc subir une autre
batterie de tests cette semaine pour déterminer la nature du mal. Si son forfait
pour le Championnat du monde (17 novembre - 3 décembre, au Japon) était d’ores
et déjà acquis, il apparaît difficile, en revanche, d’estimer aujourd’hui la durée de
son indisponibilité. – G. De.
ILS SE SAVENT attendus au coin du
bois (de Vincennes). Ronald Pognon et
Pierre-Jean Vazel, son nouvel entraîneur non diplômé, n’étaient cependant guère entourés hier sur la piste de
l’INSEP pour entamer la préparation
de la saison 2007. Ambiance courtoise
avec les quelques athlètes alentour,
dont Ladji Doucouré, et son entraîneur
Renaud Longuèvre qu’ils saluent en
tribune après avoir œuvré en bout de
ligne droite. Le duo a récupéré un créneau horaire en début d’après-midi,
où il n’y a pas foule. L’affaire a pourtant fait grincer des dents. Stéphane
Caristan, qui partage le Tartan avec
eux, leur en a touché mot. Eux assurent
ne plus vouloir s’en soucier. « Cette
polémique ne m’intéresse pas, glisse
Vazel. Je peux comprendre les autres
entraîneurs. Ils ne me connaissent pas.
Ils s’interrogent. » « On est là pour travailler dans notre petit coin, explique
Pognon. On n’embête personne dans
ce créneau. Je peux même utiliser tous
les couloirs (sourire). J’ai appris à mon
retour des Canaries que certains
avaient préparé une pétition. Mais le
DTN, Franck Chevallier, a tranché. Il a
envoyé un courrier aux gens de
l’INSEP. Tout est réglé. »
Place au sport donc, et à ce duo formé
sur les cendres d’une saison 2006 frustrante mais « pas perdue » où le
recordman de France du 100 m (9’’99)
n’a pu descendre sous les 10’’10 (les
minima pour les Championnats du
monde 2007 à Osaka) et est resté au
pied du podium européen à Göteborg.
« J’ai enchaîné les quatre courses trop
vite, estime le sprinteur. J’aurais dû
plus cacher mon jeu. » Pognon s’est
séparé de Guy Ontanon et reprend
avec l’intention de remettre les choses
au point. Au programme de cette prise
de contact avec Vazel, travail de foulée
sur la pelouse, medecine-ball et pre-
miers exercices de musculation.
Pognon souffre en souriant, un peu
rouillé mais avide de renforcer un
corps qui ne l’a pas porté comme il
l’aurait souhaité la saison passée. Ses
douleurs aux ischio-jambiers de la
jambe droite ont été cernées : elles
découleraient d’une déchirure datant
de mai 2005. Cure de kiné et Biodex
(un appareil qui permet le renforcement) au menu.
Un stage est envisagé courant
décembre et l’accent sera mis sur le
départ et la qualité des appuis. « On a
longuement discuté à ce sujet à Zurich
(mi-août), raconte Pognon. En regardant la course A, je me suis dit “soit
je cours mal, soit les autres courent
mal”. Il faut que je trouve cette capacité à revenir très vite au niveau du bas-
sin. Je sais que c’est cette technique
qui m’a permis de courir en 6’’45 sur
60 mètres. » Un record d’Europe
(en 2005) que le Martiniquais a hâte de
confirmer. Son programme indoor
reste cependant à définir avant le premier objectif majeur : les Championnats d’Europe en salle à Birmingham
(2-4 mars). « Avec Pierre-Jean, on sait
qu’il faut rebondir et courir vite, lâchet-il, détendu. On est très attendus.
Alors, ce premier 60 m, j’y pense tous
les matins devant ma glace. Je veux
régler la question, afin que tout se
tasse, tout s’arrête, qu’on ne me parle
plus du changement de coach et de
tout ça… » Il n’y aura en effet pas de
meilleure réponse que la piste.
MOTO
FOOT US
TIR À L’ARC
HOCKEY SUR GLACE
COUPE DU MONDE : VICTOIRES DE
PARK ET ZHANG. – Le Sud-Coréen
Kyung Mo-park et la Chinoise Zhang Juan
Juan ont remporté, en arc classique (discipline olympique), la finale de la Coupe du
monde de tir à l’arc, disputée, dimanche
soir, sur le site archéologiquede Mayapan
(Mexique).En arc à poulies, ce sont l’Américain Reo Wilde et la Russe Sofia Goncharova qui l’ont emporté.
COUPE DE FRANCE
de finale). – AUJOURD’HUI : Caen-Courbevoie (D 1) ; Gap
(D 1)-Briançon ; Grenoble-Villard (20 heures) ; Épinal-Strasbourg (20 h 15) ; Garges (D 1)-Viry
(D 1) ; Anglet-Angers ; Valence (D 1)-Chamonix ; Mont-Blanc - Annecy (D 1) ; Lyon
(D 2)-Morzine ; ACBB (D 2)-Rouen ; Avignon (D 1)-Montpellier (D 1) ; Cholet (D 2)-Tours (D 1)
(20 h 30). DEMAIN : Bordeaux (D 1)-La Roche-sur-Yon (D 2) (19 h 45) ; Belfort (D 2)-Dijon ;
Neuilly-sur-Marne (D 1) - Le Havre (D 2) ; Français Volants (D 3)-Amiens (20 h 30).
NHL (résultat de dimanche). – Los Angeles-Anaheim, 2-3 a.p.
COUPE DE LA LIGUE. – Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de la Ligue (21 et
28 novembre) mettant aux prises Rouen, Grenoble, Morzine et Villard, sera effectué ce soir
(19 heures) à Grenoble. – E. Fu.
BARROS REVIENT EN GP. –
Après avoir passé une saison dans le
Championnat du monde Superbike,
Alex Barros fera son retour en
MotoGP l’an prochain. Le Brésilien,
aujourd’hui âgé de trente-sept ans, a
signé avec le team Ducati D’Antin et
pilotera la nouvelle Desmosedici GP
7 800 cc.
HANDBALL
PARIS. – Une reprise de contact en douceur, hier à l’INSEP,
pour Ronald Pognon et son nouvel entraîneur, Pierre-Jean
Vazel (à droite).
(Photo Franck Nataf)
NFL (7e journée). – Houston-Jacksonville,
27-7 ; Tampa Bay - Philadelphie, 23-21 ; NY
Jets - Detroit, 31-24 ; Miami - Green Bay,
24-34 ; Kansas City - San Diego, 30-27 ; Cincinnati-Carolina, 17-14 ; Buffalo - New
England, 6-28 ; Atlanta-Pittsburgh, 41-38 ;
Cleveland-Denver, 7-17 ; Seattle-Minnesota,
13-31 ; Oakland-Arizona, 22-9 ; IndianapolisWashington, 36-22. La nuit dernière : Dallas - NY Giants.
JEAN-DENIS COQUARD
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ARRACHEMENT OSSEUX POUR BURDET. – Touché à la main droite lors de
la deuxième journée de Championnat à Dunkerque, le Montpelliérain Cédric Burdet souffre finalement d’un arrachement osseux. Convoqué par Claude Onesta
pour les deux France-Russie de la semaine, le gaucher pourrait donc ne pas être
utilisé, ni à Marseille ni à Toulouse. La période et la durée de l’indisponibilité
devraient être fixées dans les prochains jours.
COUPES D’EUROPE : TIRAGE AU SORT. – Metz et Mérignac en Coupe de
l’EHF, Le Havre en Coupe des Coupes, ainsi que Fleury-les-Aubrais en Challenge
Cup connaîtront, aujourd’hui, le nom de leur adversaire du troisième tour, programmé les deux premiers week-ends de janvier 2007.
LA WORLD CUP SANS LA FRANCE. – À l’exception de la France, qui a refusé
l’invitation et qui sera opposée demain à la Russie, les meilleures nations du
monde sont réunies à partir d’aujourd’hui en Allemagne et en Suède pour disputer
la Statoil World Cup, compétition de prestige organisée depuis 1971.
LE PROGRAMME. – Groupe A. AUJOURD’HUI : Espagne-Tunisie ; Suède-Grèce. DEMAIN : GrèceEspagne ; Suède-Tunisie. JEUDI : Tunisie-Grèce ; Suède-Espagne. Groupe B. AUJOURD’HUI : Croatie-Danemark ; Serbie-Allemagne. DEMAIN : Danemark-Serbie ; Allemagne-Croatie. JEUDI : SerbieCroatie ; Allemagne-Danemark. Demi-finales samedi et finale dimanche.
SKI ALPIN
SÖLDEN CONFIRMÉ. – Alors que
le manque de neige avait suscité
quelques inquiétudes sur l’ouverture
de la saison, le week-end prochain, à
Sölden, tout est rentré dans l’ordre.
Après une visite sur le glacier autrichien, Gunther Hujara, le responsable
des courses masculines à la FIS, et Atle
Skaardal, son homologue chez les
dames, ont en effet annoncé que les
conditions étaient satisfaisantes pour
organiser les deux géants, samedi
pour les femmes et dimanche pour les
hommes.
LES FRANÇAIS POUR L’OUVERTURE. – Thomas Frey et Cyprien
Richard ont profité des sélections
organisées ce week-end pour décrocher leur billet pour le géant de Sölden,
(16es
dimanche prochain. Ils rejoignent ainsi
Joël Chenal, Fred Covili, Gauthier
de Tessières et Steve Missilier, déjà
qualifiés.
L’AUTRICHE EN FORCE. –
L’ouverture de la saison ne manquera
pas de Rouge et Blanc. L’équipe
d’Autriche se présentera en effet en
nombre le week-end prochain à Sölden. Emmenées par Renate Götschl,
elles seront onze au départ du géant,
samedi : Meissnitzer, Hosp, Schild,
Zettel, Kirchgasser, Fischbacher,
Görgl, Berger, Fenninger et Zeiser.
Tandis que Benni Raich, lui, aura neuf
compatriotes à ses côtés dimanche :
Maier, Schönfelder, Matt, Walchhofer,
Görgl, Gruber, Reichelt, Bechter et
Scheiber.
UN RECORD ET DES IDÉES POUR
ZIEGLER. – Rivale annoncée de
Laure Manaudou et deuxième
femme de l’histoire après Janet
Evans à passer sous les 16’ sur
1 500 m (15’55’’01 l’été dernier),
Kate Ziegler a battu le week-end
dernier le record américain du…
3 000 yards. 29’37’’89 plutôt
anecdotiques tant la discipline est
peu nagée mais qui lui ont donné
des idées. Si son ambition première
reste l’or olympique du 800 m
à Pékin, Ziegler envisage en effet
désormais de participer au 10 km en
eau libre aux Jeux. Un pari que veut
également tenter l’Australien
Grant Hackett.
La Fédération espagnole
dans l’embarras
APRÈS LA DÉCISION du juge Carmelo Jimenez – qui instruit actuellement
l’affaire Puerto en l’absence du premier instructeur, Antonio Serrano –
d’interdire l’utilisation des documents
à des fins de sanctions sportives jusqu’au procès, la Fédération espagnole
de cyclisme (REF C) se trouve
aujourd’hui dans une impasse totale.
Alors qu’elle avait justement demandé
à la justice de pouvoir utiliser les pièces
en sa possession afin de statuer sur le
cas de la quarantaine de coureurs
espagnols cités dans l’opération Puerto, le juge refuse pour l’heure de
prendre en considération cette
demande. Il a confirmé que « rien ne
serait utilisable jusqu’au procès qui
pourrait avoir lieu en juin 2007 dans le
meilleur des cas », annonçait hier
la REFC. Dans l’état actuel des choses,
la Fédération espagnole et son comité
des compétitions (la commission de
discipline qui s’est réunie vendredi dernier) envisagent sérieusement d’autoriser les Espagnols impliqués à recourir
la saison prochaine et ce, jusqu’à
l’issue du procès. « Ou nous maintenons notre ligne actuelle et les coureurs ne courent pas, ou nous les autorisons à courir jusqu’au procès pour ne
pas risquer d’éventuelles plaintes
rétroactives si tel ou tel coureur était
finalement blanchi et qu’il considère
qu’il a subi une perte financière », indiquent des membres du comité des
compétitions de la Fédération. L’Association des coureurs espagnols a également mis la pression dans le même
sens. C’est donc une fois de plus aux
équipes de décider si elles offrent ou
pas un contrat aux coureurs impliqués. – M. M.
UN NOUVEAU SECTEUR PAVÉ. – Les organisateurs de Paris-Roubaix, qui
sera disputé dimanche 15 avril 2007, ont introduit un nouveau secteur pavé,
le chemin du Moulin, situé entre les communes d’Orchies et de
Beuvry-la-Forêt, aux environs du deux centième kilomètre de l’épreuve. Ce
tronçon, long de 1400 mètres, est composé d’un passage de 800 mètres
nécessitant une réfection des pavés, et de 600 mètres non macadamisés. « Il y
a longtemps que nous envisagions de réhabiliter ce secteur, qui nous
intéresse parce qu’il est situé dans une zone où la course suivait une ligne
droite d’une quinzaine de kilomètres sans pavés avant le ravitaillement
d’Orchies, justifie le responsable du parcours, Jean-François Pescheux. Par
ailleurs, l’introduction de nouveaux secteurs nous donne plus de latitude si
nous voulons abandonner des passages que nous jugerions en trop mauvais
état. » Cette innovation n’affectera pas le kilométrage global.
HUNTER CHEZ BARLOWORLD. – Laissé libre par le retrait de Phonak, où il
a couru ces deux dernières saisons, le Sud-Africain Robert Hunter, vingt-nenuf
ans, rejoint l’équipe Barloworld. Cette formation, inscrite en Continental Pro
et parrainée par un sponsor sud-africain, a ainsi saisi l’occasion de s’attirer
l’un des meilleurs coureurs du pays, à la fois bon rouleur et rapide au sprint.
CHEVALLIER EN FORME. – À une semaine de l’ouverture du Challenge
national de cyclo-cross la France cycliste, Jérôme Chevallier (CC Étupes) a
démontré une forme précoce en gagnant ce week-end le Tour du Val d’Orge,
dont il a remporté trois étapes sur quatre. Seul David Pagnier
(Charvieu-Chavagneux) l’a empêché de réaliser le score parfait.
AGENDA
Principaux coureurs français et étrangers en lice cette semaine
CYCLO-CROSS – COUPE DU
MONDE (3e manche, Tabor [RTC],
28 octobre). – Nijs, Vervecken, Wellens, Vanthourenhout (BEL) ; De
Knegt, Groenendaal (HOL) ; Mlynar,
Ausbuher (RTC) ; Gadret.
CYCLO-CROSS – CHALLENGE
NATIONAL (1re manche, Hénin-Beau-
mont, 29 octobre). – Mourey,
Gadret, Chainel, Labbe, Derepas,
Chevallier.
PISTE – SIX JOURS DE GRENOBLE (26-31 octobre). – Bettini, Villa (ITA) ; McLean (GBR) ; Nimke (ALL) ;
Baugé, Bourgain, Sireau, Pervis,
Tournant, Sanchez.
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PRO A HOMMES. – AUJOURD’HUI.
4e journée : Caen-Angers ; Cestas-Hennebont ; Levallois-Istres ; Pontoise-Cergy - Issyles-Moulineaux ; Metz-Saint-Denis. Classement : 1. Hennebont et Levallois, 9 points ;
3. Istres, 8 ; 4. Saint-Denis et Angers, 7 ;
6. Pontoise-Cergy, 6 ; 7. Cestas, 5 ; 8. Metz,
Issy-les-Moulineaux et Caen, 3.
JEAN-BAPTISTE RENET
Manaudou en toute sérénité
« VDH » DÉJÀ VITE. – De retour
d’un stage à Chypre, Pieter Van den
Hoogenband a profité d’une petite
sortie chronométrique dans son
bassin d’Eindhoven pour prouver
qu’il était capable de nager vite,
même en plein entraînement
intensif. Du moins sur 200 m.
Le champion d’Europe de la distance
a en effet bouclé son premier 200 de
la saison en 1’47’’89, une sacrée perf
en grand bassin, avant d’avaler un
100 m papillon en 54’’91. Reste
maintenant à savoir si le triple
champion olympique va être capable
de retrouver sur 100 m la vitesse
pure qu’il a perdue depuis son
opération au dos en mai 2005. Inge
Dekker, elle, a bouclé son 200 m
en 1’59’’53 et le 100 m papillon
en 58’’61.
Bleu
TENNIS
DE TABLE
homme. Confirmation de Guerniou,
qui lui avait rendu visite lors du
stage terminal en Grèce : « Il se sentait sinon démotivé, du moins pas
dans sa joie habituelle d’aller disputer une grande compétition. »
Pourquoi ? « Ce n’était pas vraiment son projet, embraye le préparateur physique. À Budapest, il
n’était pas là, il n’avait pas envie. »
Le quatuor a disséqué le processus :
« On a eu tendance à réfléchir et à
se motiver à sa place, poursuit
Guerniou. Dans ces cas-là, il se
rebelle inconsciemment. Ça marchait comme ça avant mais ce n’est
plus le même athlète, c’est un grand
garçon ! » Duboscq approuve : « Si
on ne m’explique pas pourquoi, j’ai
tendance à trouver que c’est
débile. »
Le bronzé olympique et mondial
avait vécu une période de rébellion
similaire au moment des Mondiaux 2003 ratés. L’heure est venue
pour lui de s’approprier sa carrière :
« Je vais être plus acteur que spectateur. Faut que je grandisse ! Ils
me proposent et je tranche. Le but
est de me responsabiliser, qu’on ne
fasse pas des choix qui me prennent
la tête. » Paparrodopoulos image :
d’un fonctionnement « plutôt
dur », la « TPE » (très petite entreprise) Duboscq, vingt-cinq ans,
bifurque vers une gestion « plus
participative ». Le technicien
consulte par exemple son protégé
sur les temps de récupération à
observer entre les séries. Autre
détail révélateur, le nageur remplit
lui-même ses feuilles de route pour
les contrôles antidopage. La mutation semble si bien en marche
qu’Yves Guerniou a déjà vu son protégé « sortir d’une séance de musculation en sifflant, parce qu’il sait
pourquoi il l’a fait ». Il y a des baffes
qui font du bien…
Jaune
Rouge
Jaune
Sauf qu’il a bien fallu procéder à
l’autopsie et tout mettre sur la
table. Après les vacances du mois
d’août, les discussions ont d’abord
eu lieu à trois : Paparradopoulos,
Guerniou et Gilles Binet, le préparateur mental, pour « débroussailler
le terrain », dixit Duboscq. Qui s’est
joint au débat en compagnie de sa
petite amie, nageuse elle aussi. Des
non-dits ont affleuré : « Je ne vais
pas dire que je m’y attendais mais,
inconsciemment, avant la compétition, je n’étais pas du tout dans le
même état d’esprit que quand je faisais des bons trucs », avoue le jeune
« Je vais être
plus acteur
que spectateur. Il faut
que je grandisse ! »
À vingt-cinq ans,
Hugues Duboscq
a décidé de modifier
son approche
de la natation.
(Photo
Richard Martin)
Noir
Bleu
Noir
La mutation
en sifflant
Emmenés par Laure Manaudou,
impériale lors de l’édition 2005 à
Trieste (3 titres et 2 records du
monde), 35 Français participeront
aux Championnats d’Europe en petit
bassin à Helsinki, du 7 au
10 décembre. Parmi les 23 qualifiés
pour les Championnats du monde
(grand bassin) de Melbourne, seuls
Hugues Duboscq, Nicolas Rostoucher
et Amaury Leveaux ont fait
l’impasse. L’ex-Bélarusse Hanna
Lorgeril-Shcherba fêtera sa première
sélection sous les couleurs
françaises.
Équipe de France. – HOMMES :
Bernard, Lebon (Antibes) ; Bousquet,
Gilot (Marseille) ; Dufour
(Montpellier) ; Horth
(Pontault-Roissy) ; Maire (Dijon) ;
Maitre, Sicot (Clichy) ; Mallet
(RC France) ; Nicolardot, Stasiulis
(Mulhouse) ; Pannier
(Braud-Saint-Louis) ; Richard
(Cergy-Pontoise) ; Rouault
(Saint-Germain-en-Laye) ; Schmitt
(Cannes).
FEMMES : Andraca, Jaubert
(Hyères) ; Babou (Saint-Estève) ;
Balmy, Metella (Toulouse) ; Baron,
Manaudou (Canet-en-Roussillon) ;
Bey (Antibes) ; Couderc (Alès) ;
De Ronchi (Massy) ; Étienne
(Molsheim) ; Huber (Sarreguemines) ;
Le Paranthoën, Tavernier
(Marseille) ; Lorgeril-Shcherba,
Popchanka (Clichy) ; Mongel
(Mulhouse) ; Muffat (Nice) ; Vabre
(Lyon) ; Weber (Nouméa).
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
une initiative de
MARDI 24 OCTOBRE 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Retrouvez les patrons qui s’engagent sur www.service-en-tete.fr
Bleu
Rouge
Accueil, confort, propreté, convivialité, écoute, services
apportés, ils ont tout repensé, charte d’engagement à l’appui,
afin que vous passiez toujours des moments de qualité
dans un lieu de vie toujours agréable et accessible.
Jaune
Bleu
Jaune
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se sont réunis avec une idée en tête :
vous faire changer d’avis sur les cafés.
Noir
Noir
FB 642 028 609 RCS NANTERRE – Le Parti du Client – Audoin Desforges
Certains patrons ont compris
que le vrai patron, c'est vous !
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE FEU SUR L’EAU
PORTRAIT DU MARDI
Franck Cammas, l’un des grands favoris de la Route du Rhum, est un personnage ambivalent.
Quatre ans après son chavirage dans le Rhum
2002, Franck Cammas revient sur Groupama 2,
dernier-né des multicoques, à la barre duquelil a
dominé la saison 2006 en équipage. À trentetrois ans, il est le docteur Jekyll et mister Hyde de
la voile française. Réservé à terre, il se transforme en compétiteur acharné une fois les
amarres larguées.
LORIENT –
de notre envoyé spécial
''
montagnards où l’on ne parle pas
bateau, il s’initie au vent du large à
travers les livres. Après avoir
convaincu ses parents de l’envoyer
se frotter à l’hostilité des flots, il
prend le bottin à la page école de
voile et se retrouve quelques jours
plus tard en stage sur un Optimist de
l’Union nautique de Marseille. Il a
alors à peine dix ans. Ferré par le sel
marin, il poursuit sa formation en
420 avant de se colleter à l’océan lors
d’une formation aux Glénans, à quatorze ans.
TÉLÉVISION
Planète
en danger
« J’AI ENTENDU récemment à la radio une émission
qui parlait du film d’Al Gore
et du réchauffement de la
planète. J’ai un peu l’impression qu’on va droit dans le
mur. À un moment, il faudra
arrêter de vivre sans se soucier des conséquences pour
la nature. Mais je crois que
tout le monde s’en fout car
personne ne veut toucher à
son confort personnel. Je
suis sensible à ce sujet en
tant que marin, et encore
plus depuis que je fais de la
montagne. Quand tu vois le
retrait des glaciers, c’est
inquiétant. »
(Photo Mao)
Quelques années plus tard, après
avoir tiré une croix sur des études
d’ingénieur, c’est le grand saut : il
opte pour le métier de coureur professionnel, direction la Bretagne. « Il
a débarqué de nulle part en 1994, à
vingt ans, se souvient Christian Le
Pape, directeur du Pôle course au
large de Port-la-Forêt, d’où sort la
crème des navigateurs. Il a vu de la
lumière, il est entré. Très vite, ce qui
nous a marqués, c’est le contraste
entre sa timidité à terre, où il regardait ses chaussures, et sa témérité,
sa sérénité une fois sur l’eau. Il
n’était pas le plus fort techniquement, mais il avait une capacité à
gérer un équipage et à progresser qui
nous a étonnés. Il était habité d’une
motivation hors du commun. »
Métamorphosé sitôt au large, le
jeune skipper n’en finit pas de bluffer
ses jeunes comparses et attire même
l’attention des ténors de la classe
Figaro de l’époque, Michel Desjoyeaux et Jean Le Cam. « Il rayonnait, il était porteur d’énergie, ajoute
Le Pape. Son tempérament, ses
énormes qualités physiques, sa sensibilité et sa capacité de récupérer et
d’ analyser les informations le rendaient d’une efficacité redoutable.
Fait exceptionnel, il gagne la Solitaire en 1997, à vingt-trois ans. Pour
avoir réalisé un tel parcours en si peu
de temps, il faut sortir un peu du
commun. »
DOCUMENTAIRE
FOOT US
DOCUMENTAIRE
s’appuyant sur les qualités d’organisation de Guilbaud. Les années passent, les succès comme les revers
contribuent au développement du
marin, qui a atteint aujourd’hui une
certaine maturité et a gagné en assurance dans sa vie de terrien.
L’homme, père de la petite Jade, un
an et demi, et de Thaïs, trois ans et
DOCUMENTAIRE
TENNIS
TENNIS
« Shizo ».
de G. Omarova (2004). Voir article.
ESPN Classic 60 min
NFL.
Dallas Cowboys - New York Giants.
FOOT US
TENNIS
Eurosport 210 min
Rediff. à 18 h 30
Rediff. demain à 21 h 30
Eurosport 60 min
Sport + 105 min
Rediff. demain à 9 h 15
00.00
TK 2 2006.
À Aix-en-Provence.
Eurosport 105 min
Rediff. samedi à 4 h 15
BASKET
18.00
Eurosport 2 105 min
demi, n’a en revanche guère changé
sur le fond, avec toujours cette ambivalence entre terre et mer.
« C’est quelqu’un de pressé, qui
n’aime pas vraiment le bureau et
n’est pas toujours disponible à terre,
raconte Guilbaud. Il n’est pas intéressé par tout ce qui est argent et
pouvoir. Il prend l’argent comme
moyen d’améliorer la performance
sportive, et non pour s’acheter de
grosses bagnoles. Il ne rêve pas de
devenir marin businessman. En mer,
c’est le personnage inverse. Calme,
attentif aux gens, on le sent beaucoup plus dans son élément, humainement. Quand ça ne va pas, il
relance les mecs en étant positif. Je
ne l’ai jamais vu pourrir quelqu’un
pour une mauvaise manœuvre. C’est
le dernier à péter les plombs. »
Reste qu’en dépit de ses multiples
victoires en double et en équipage il
lui manque toujours un titre majeur
en solo, discipline qu’il n’apprécie
pas autant que certains de ses adversaires. « Des gens comme Michel
Desjoyeaux sont plus spécialistes du
solo que je ne le suis, concède-t-il. Ça
tient sans doute à un état d’esprit,
mais aussi à l’expérience accumulée.
Je pense que j’ai du mal à mettre le
curseur où il faut régulièrement.
Mais avec Groupama 2, j’ai l’impression d’avoir plus de pouvoir pour
influer sur la course. C’est agréable
de se dire qu’on en a sous le pied
pour aller chatouiller les autres. »
Pour Christian Le Pape, nul doute en
tout cas que Cammas s’impose
comme l’un des grands prétendants
au titre avec Desjoyeaux. « Ils sont
tous les deux au sommet de leur art
concernant la maîtrise de la
machine, explique-t-il. C’est du
jamais vu. C’est fascinant. »
Un succès à Pointe-à-Pitre prendrait
la forme d’un bel aboutissement
pour ce virtuose à deux visages
avant qu’il ne s’attaque au Trophée
Jules-Verne sur le maxi-trimaran
Groupama 3 (31,50 m), durant
l’hiver 2007-2008, et ne s’intéresse
d’un peu plus près, peut-être, à la
Coupe de l’America...
PASCAL SIDOINE
NBA TV 360 min
BASE-BALL
Sport + 60 min
Eurosport 210 min
02.00
Championnat MLB. World Series. 3e match.
NASN 210 min
Saint Louis Cardinals - Detroit Tigers.
Rediff. demain à 10 h 30
18.30
À voir.
ZAP
Intéressant.
19.40
Canal + Sport 65 min
20.00
L’Équipe TV 26 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18 : 30
LA GRANDE ÉDITION
> SAMUEL CONTESTI
Invité d’Olivier Ménard.
> PATINAGE ARTISTIQUE
PAGE 16
Faut-il un vainqueur
au Tour de France 2006 ?
L’ÉQUIPE TV. 20 heures. Débat. Question de sport. 26’.
JEUDI SERA DÉVOILÉ le parcours du
Tour de France cycliste 2007. Paradoxe : on ne pourra, ce jour-là, honorer
le vainqueur 2006. Fêté sur les
Champs-Élysées le dimanche de l’arrivée, Floyd Landis, le coureur des ÉtatsUnis contrôlé positif à la testostérone
et qui essaie toujours de se défendre,
risque un déclassement tardant à venir
mais lui pendant au nez. Son dauphin,
l’Espagnol Oscar Pereiro, pourrait
alors être désigné vainqueur du Tour,
comme le fut dans la Vuelta 2005 Menchov après le contrôle positif et le
déclassement de Heras.
Une question se pose néanmoins :
faut-il absolument un nom sur la ligne
2006 du palmarès du Tour ? Ne seraitil pas préférable d’y laisser un blanc
pour frapper les esprits longtemps,
longtemps, longtemps ? Pour une
autre forme de tricherie, l’Olympique
de Marseille se vit retirer son titre de
champion de France de football 1993
(année de l’affaire VA-OM). Et la ligne
au palmarès officiel resta vierge (Paris,
le deuxième, gardant sa place) afin
que ne soient jamais oubliées trop
d’insultes à l’esprit sportif. Bref, faut-il
un vainqueur au Tour de France 2006 ?
La vie à ses crochets
CINECINEMA AUTEUR. 20 h 45. Film. Shizo (2004). 86’.
01.00
Match de pré saison.
Orlando-Miami.
18.30
« Faut-il un vainqueur au Tour de France 2006? ».
Voir article.
22.15
KICK-BOXING
17.30
Tournoi ATP de Lyon.
2e jour.
Histoire 65 min
Coupe d’Allemagne. 2e tour.
Cologne - Schalke 04.
ESPN Classic 30 min
Masters Series.
Tournoi de Madrid (ESP). Les meilleurs moments.
21.40
FOOTBALL
16.30
Tournoi ATP de Bâle (SUI). 16es de finale.
France 4 110 min
« Onze footballeurs en or »
de Jean-Christophe Rosé.
Rediff. demain à 11 h 30
TENNIS
Rediff. à 3 h 20 Canal +
20.55
DOCUMENTAIRE
14.00
Tournoi ATP de Bâle (SUI). 16es de finale.
Canal + Sport 120 min
Coupe de la Ligue. 8e de finale.
Lille-Rennes.
Eurosport 2 210 min
CINECINEMA AUTEUR 65 min
20.45
FOOTBALL
14.00
Rediff. à 19 h 45
RUGBY
20.45
ESPN Classic 60 min
14.00
Tournoi des V Nations 1979.
Irlande-France. Les temps forts.
Eurosport 2 105 min
FILM
13.00
Tournoi ATP de Lyon.
2e jour.
20.15
Tournoi WTA de Linz (AUT). 2e jour.
Sport + 135 min
Tournoi WTA de Linz (AUT). 2e jour.
TENNIS
20.10
France 3 10 min
10.15
« Les Coulisses de la boxe.
Mills Lane ».
QUESTION DE SPORT
(Photo Yvan Zedda/UMA)
Poursuivant sa trajectoire de météorite, le jeune Cammas signe avec
Groupama en 1998 et atterrit sur la
scène du multicoque, où il ne tarde
pas à faire parler de lui : troisième de
la Route du Rhum 1998. Comme à
son habitude, il observe beaucoup,
apprend vite et applique un mode de
fonctionnement des plus carrés en
ESPN Classic 60 min
« Liverpool Story.
Walk On ».
JOUR DE SPORT
33 ans.
Né le 22 décembre 1972
à Aix-en-Provence.
Parcours. – 1994 : première participation à la Solitaire du Figaro. 1997 :
vainqueur de la Solitaire du Figaro.
1998 : 3e de la Route du Rhum. 1999 :
2e de la Transat Jacques-Vabre.2000 :
championORMA. Vainqueurdu GP de
Fécamp et de la Transat Québec Saint-Malo. 2001 : champion ORMA.
Vainqueur du GP du cap d’Agde et la
Transat Jacques-Vabre. 2002 : vainqueur du GP de Lorient. 2003 : champion ORMA. Vainqueur des GP de
Fécamp, Marseille et Lorient, de la
Transat Jacques-Vabre et du Challenge Mondial Assistance. 2004 :
champion ORMA. Vainqueur des GP
de Marseille et de la Trinité-sur-Mer.
2005 : vainqueur des GP de Lorient,
Fécamp, Galice, Marseille et Corse.
2006 : champion de la Multi Cup 60’.
Vainqueur des GP du Portugal, de
Marseille, Trapani, des Alpes-Maritimes et de la course Londres - AlpesMaritimes.
TOUT LE SPORT
07.00
NCAA.
Clemson - Georgia Tech.
TENNIS
Franck CAMMAS
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
« Football spécial.
Andrei Shevchenko ».
TENNIS
SHIZO, C’EST LE SURNOM dont ses camarades de classe ont affublé Moustafa,
un ado mutique de quatorze ans, soigné pour schizophrénie. Le gamin vivote dans
un petit village de la steppe kazakhe, où il est chargé, par l’amant bourru de sa
mère, de recruter des boxeurs pour des combats illégaux organisés par le caïd du
coin. Ces combats à mains nues, dont le trophée est une vieille Mercedes cabossée, virent au jeu de massacre, dans lequel s’invite régulièrement une serpillière
pour éponger le ring maculé d’éclaboussures de sang. Est déclaré vainqueur celui
qui tient toujours debout à la fin. Ce n’est pas le cas d’Ali, dont la cuirasse du
patronyme n’a pas pesé lourd face au butor de service. Avant d’être déclaré cliniquement mort, alors qu’il agonise dans une arrière-salle, Ali demande à Shizo
d’apporter ses maigres gains à sa femme et à son enfant. L’ado s’exécute et tombe
sous le charme de la jeune veuve pour laquelle il décide d’endosser le costume
– bien large pour ses frêles épaules – d’homme providentiel... Ce joli premier film
initiatique de la réalisatrice kazakhe Guka Omarova évite l’angélisme pour narrer
l’âpre passage d’une certaine innocence adolescente à l’âge adulte. – J. L.
Ce sera la Question de sport de ce soir
sur L’Équipe TV. Xavier Richefort recevra Jean-François Bernard, notre collaborateur Philippe Brunel et un invitésurprise. Le débat se poursuivra
demain dans nos colonnes avec
d’autres intervenants.
BERNARD DOLET
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ?
Envoyez à qdslequipe.fr vos contributions au débat de la semaine.
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. Match retour (rediff à 14. et 16.). 18.30
La Grande Édition. 20. Question de sport.
« Faut-il un vainqueur au Tour de France
2006 ? » (rediff. toutes les heures jusqu’à 22.,
et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. 2. Un jour
avec... Alain Gautier.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports.
5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports.
7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud
Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis
Attaque. Invité : Frédéric Thiriez. 18.53 RTL.
Mégasports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport.
20. RMC. Intégrale Foot spéciale Coupe de la
Ligue. 20. RTL. RTL Foot (Spécial Coupe de la
Ligue). 20. Europe 1. Europe Sport. 23. RMC.
After Foot.
MARDI 24 OCTOBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
minutes, dira son amie. C’est viscéral, chez lui : il supporte mal la
défaite et surtout de ne pas être dans
les meilleures conditions avant une
confrontation, même ludique.
« Ceux qui jouent les détendus mentent, déclarait-il il n’y a pas si longtemps. D’ailleurs, c’est sur l’eau
qu’on retrouve la vraie personnalité
des skippers, pas sur les pontons. De
toute façon, vu ce qu’on fait, il faut
avoir la hargne, nous n’avons pas le
choix. Dans le cas contraire, il faut
arrêter tout de suite. Une fois à terre,
HORS JEUX
Bleu
Il a débarqué de nulle part en 1994,
à vingt ans. Il n’était pas le plus fort
techniquement, mais il avait une
capacité de gérer un équipage et
de progresser qui nous a étonnés
(Christian Le Pape, directeur du pôle
course au large de Port- la- Forêt)
« J’AIME BIEN le personnage de Sébastien Loeb et sa
démarche. Il a eu une trajectoire limpide jusqu’à son
premier titre mondial. C’est
quelqu’un qui a beaucoup
de talent, qui a l’air passionné et qui a su rester simple,
semble-t-il. Malgré le succès, il a cru en la fidélité et la
force de son équipe. J’espère
que son bras ira vite beaucoup mieux afin qu’il puisse
remporter le titre qu’il
mérite. »
Jaune
Rouge
Jaune
''
Les talents
de Sébastien
Loeb
Noir
Bleu
Noir
NI CASSE-COU ni tête brûlée.
En dépit des risques inhérents à la
traversée de l’Atlantique en solitaire
à la barre d’un multicoque de
60 pieds (18,28 m), Franck Cammas
est plutôt du genre pragmatique,
réfléchi, rigoureux et surtout gros
bosseur. Il veut maîtriser sa machine
et réduire au maximum l’aléatoire.
Homme pressé au palmarès déjà
bien fourni à trente-trois ans, le navigateur a, semble-t-il, inscrit depuis
toujours l’esprit de compétition et le
dépassement de soi au centre de sa
ligne de vie. « Il faut toujours qu’il
soit leader, raconte son père Yves,
professeur à la retraite et praticien
de médecine chinoise. En classe, au
ping-pong, en natation, il fallait toujours qu’il soit devant. Quand on faisait des sorties à vélo, il fallait
prendre des relais et se donner au
maximum. Un jour que j’étais venu le
voir en Bretagne il me dit : “ Demain
on sort. ” Je prends mon appareil
photo, mais ça n’a pas été simple
d’immortaliser l’instant. Dès la sortie
du port, il voit un bateau devant,
il me dit : “ On va le gratter. ” Au
retour, même scénario. Je pensais
que ce serait une sortie découverte,
ça s’est transformé en course-poursuite ! »
Deux anecdotes viennent encore
illustrer ce sens de la compétition au
quotidien. La première concerne la
Semaine des Marins, à Avoriaz, rencontre amicale où les participants
disputent notamment un slalom
chronométré. Cammas y vient avec
ses propres skis et se lève un peu plus
tôt le matin afin d’avoir le temps de
les farter. La deuxième relate une
récente sortie en planche avec sa
compagne Perrine, ancienne véliplanchiste de haut niveau. Forcément un ton au-dessous, il se bat
avec le wishbone, se donne à fond,
alors que la plupart aurait jeté
l’éponge au bout de quelques
certains parviennent à être plus
décont rac tés, m a is c’ est un
masque. »
À l’évocation de ces sujets, mi-septembre, dans son bureau de la base
Groupama, à Lorient, l’Aixois,
converti breton par la force de sa
passion et de ses ambitions, se tient
sur la réserve. Parler de l’intime, de
sentiments, de traits de caractères
n’est pas son truc. Comme un révélateur, un rictus indéfinissable traverse
ce visage ciselé de beau brun au
regard noir, plus lumineux que ténébreux. Pour autant, jamais il ne
rabroue son interlocuteur, il élude la
question ou répond brièvement de
manière à enchaîner sur autre chose.
« C’est sa personnalité, ce n’est pas
quelqu’un qui raconte sa vie comme
ça, confirme le père. Au téléphone
avec sa sœur, chirurgien-dentiste à
Lanester, juste à côté de Lorient, je
peux bavarder trente minutes, avec
lui ça dure trois minutes. »
Quelqu’un de froid et lisse, jugeront
sévèrement certains. Bac C, math
sup, math spé, dix ans de conservatoire (piano et violon), Franck Cammas n’a certes pas le profil type du
marin baroudeur et fêtard ou du
poète navigateur. Il reflète plutôt le
gars à la tête bien pleine, avec « une
cervelle qui tourne plus vite que la
moyenne », selon Stéphane Guilbaud, son team-manager depuis
1996, et au corps affûté de sportif de
haut niveau, mordu de montagne,
excellent skieur et excellent nageur.
Scientifiques, intellectuels ou sportifs, il admire essentiellement ceux
qui ont du talent, mais du vrai talent.
En guère plus de dix ans, le jeune de
Vauvenargues s’est construit une
carrure de marin hors pair et sera,
dimanche à 13 h 2, à Saint-Malo, l’un
des grands favoris de la Route du
Rhum à destination de Pointe-àPitre.
Rien pourtant, à l’origine, ne prédisposait ce garçon timide, né à Aix le
22 décembre 1972, à devenir champion de voile. Issu d’une famille de
JEUX
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
Le casse-tête de la casse
Les blessures d’Amélie Mauresmo, au repos jusqu’au Masters, illustrent bien la rudesse du circuit féminin.
DEUX SEMAINES avant que ne débute à Madrid
le Masters féminin dont elle est tenante du titre,
Amélie Mauresmo est au repos forcé. Même s’il
elle occupe depuis trente et une semaines la première place mondiale, ses chances de rester au
sommet de la hiérarchie du tennis féminin en fin de
saison sont devenues quasiment inexistantes (voir
par ailleurs les classements WTA et Race).
Après avoir remporté le plus beau succès de sa carrière à Wimbledon malgré une déchirure aux
adducteurs, la Française n’a plus jamais retrouvé
100 % de ses capacités physiques.
Malgré l’attention qu’elle porte à sa santé, et qui
lui avait permis de jouer deux saisons sans gros
soucis, elle a dû récemment composer avec
l’accumulation de microtraumatismes : une
deuxième minidéchirure aux adducteurs, une
autre à l’épaule droite et, enfin, une inflammation
des ligaments à la même épaule droite.
Le bilan provisoire de sa saison montre qu’elle a
joué quinze semaines et quarante-cinq matches
sur les six premiers mois, alors que, depuis Wimbledon, en quatre mois, son activité s’est réduite à
six semaines de compétition pour un total de
quinze matches seulement. Malgré les soins quotidiens de son kiné Michel Franco, malgré les examens réguliers effectués par Gilles Daubinet,
médecin de l’équipe de France de Fed Cup, malgré
la prudence de son coach Loïc Courteau, malgré
plusieurs périodes de repos et de récupération,
Mauresmo n’arrive pas à se sortir de cette série de
petites blessures.
Serait-elle la plus fragile de toutes les joueuses du
plus haut niveau ? Les sérieuses blessures passées
au dos (2000) et au genou (fin 2002) ont-elles
affaibli son organisme ?
Lorsqu’on constate que d’autres grandes joueuses
comme Justine Henin (genou), Kim Clijsters (poignet), Maria Sharapova (pectoral et pied), Nadia
Petrova (abdominaux) ont vu, elles aussi, leur saison 2006 perturbée par différentes blessures (sans
oublier les éclipses à répétition des sœurs
Williams), et que Larry Scott, grand patron de la
WTA, s’inquiète de voir qu’il y a eu deux fois plus
de forfaits des joueuses du top 10 en 2006 qu’en
2005 dans les tournois de première catégorie, on
se rend compte que le circuit féminin devient très
dur, trop dur, pour les meilleures raquettes
actuelles.
Les avis et témoignages de Gilles Daubinet et
Michel Franco, à travers le cas Mauresmo, ne sont
pas rassurants.
ALAIN DEFLASSIEUX
GILLES DAUBINET, médecin d’Amélie Mauresmo, n’en revient toujours pas de sa victoire
à Londres malgré une blessure.
« Wimbledon, c’est incroyable »
pendant un tournoi selon qu’Amélie
aille en finale ou non, avec des
matches durs ou non. Et puis la
joueuse elle-même a quelquefois
envie, consciemment ou non, d’aller
à la limite ou au-delà de la limite du
raisonnable.
« Ce qui fait durer
au plus haut niveau,
c’est l’envie »
MICHEL FRANCO, ex-kiné de l’ASM et aux petits soins pour Mauresmo, compare les contraintes du football à celles du tennis.
BATEAUX ROUTE DU RHUM
« Le foot, c’est du gâteau ! »
DU FOOTBALL AU TENNIS, Michel Franco est
devenu depuis deux ans le kiné d’Amélie
Mauresmo, après avoir été celui de l’AS Monaco
durant de nombreuses années. Le regard qu’il
porte aujourd’hui sur la rudesse du tennis féminin
de haut niveau, à travers ce qu’il vit au quotidien
auprès de la numéro 1 mondiale, est édifiant.
« Lorsqu’il y a quelques années, je voyais Amélie
à La Turbie, j’aimais entendre ses récits de
voyages. Elle sillonnait le monde entier et, pour
moi, c’était l’exotisme de son métier qui m’apparaissait en priorité. Lorsque j’ai commencé à
travailler avec elle, je me suis rendu compte à quel
point l’organisme d’une joueuse professionnelle
au plus haut niveau pouvait subir de contraintes
par rapport au sport lui-même, aux voyages, aux
décalages horaires et aux problèmes d’alimentation et de sommeil qui en résultent, aux changements de climats, de surfaces, etc. Là, je me suis
dit que le football professionnel, par rapport au
tennis, c’est presque du gâteau !
Au tennis, Amélie, comme ses adversaires, vit un
combat de tous les instants, elle doit être à cent
pour cent de ses capacités mentales et physiques
TOUR EUROPÉEN 2007
sur chaque point, il n’y a pas de remplaçant, il n’y
a pas non plus de possibilité de doser ses efforts
car on ne sait pas combien elle jouera de matches
sur une semaine, quelle sera l’intensité de ceuxci, etc. Son calendrier sportif, qui s’étend sur dix
mois de l’année, est si traumatisant que le plus
clair de mon travail doit être un travail de récupération et de parades sur les points sensibles pour
tenter d’éviter les pépins.
Malgré tout le boulot qu’on fait, on ne peut empêcher qu’un jour se produise une inflammation de
l’épaule, par exemple. Et Dieu sait si, sur ce point,
on avait effectué des exercices de prévention.
En plus, je vous parle là d’une joueuse qui fait
preuve du plus grand sérieux en matière de préparation, d’alimentation, d’hydratation et
d’hygiène de vie en général. Son cas n’est pas
isolé dans le tennis féminin. Pour bien faire, il faudrait que les filles se protègent dès l’âge de dixhuit ou vingt ans en disposant d’une structure
d’accompagnement comme celle d’Amélie
actuellement. Mais, à cet âge-là, soit on n’a pas
les moyens, soit on vit dans l’insouciance. »
– A. D.
LYON (ATP, indoor)
Julien Mathieu s’est extirpé des qualifications et découvre, à vingt-quatre ans,
le grand circuit.
LYON –
de notre envoyé spécial
JULIEN MATHIEU avait plutôt prévu d’aller à Rodez mais le tournoi
Futures (troisième catégorie masculine) qui s’y dispute cette semaine
était trop relevé pour accepter directement le 981e joueur mondial.
« Alors, tant qu’à passer par les qualifs, je suis venu à Lyon », assène
naturellement ce gaucher de vingtquatre ans, qui a conquis hier son
tout premier ticket pour un « vrai »
tournoi ATP, en dominant au dernier
tour de qualifications le vainqueur
de l’Open d’Australie juniors, Alexandre Sidorenko (7-6, 3-6, 7-5).
Julien Mathieu n’est pas un pro
comme les autres. Depuis toujours, il
a le pied gauche qui tire à gauche, ce
qui lui vaut une improbable
démarche à demi « canardesque ».
Surtout, l’homonyme de Paul-Henri
Mathieu (aucun lien de parenté)
souffre de « messinite » aiguë. La
« messinite » est un syndrome de
sédentarisation frappant la plupart
des natifs de Metz qui grandissent
raquette en main. À la manière de
son ami Olivier Mutis (71e en 2003),
le champion de France juniors 2000 a
toujours eu du mal à s’imaginer plus
de deux nuits hors de son home
sweet home lorrain : « J’avais pas
trop envie de partir dans des pays
bizarres, je suis bien chez moi. »
Des tournois français, Mathieu (classé – 30 à la FFT) en gagne ainsi plus
d’une dizaine chaque année.
Thonon-les-Bains, Grandvillars,
Lure, Wissembourg : pas vraiment
des Masters Series, mais à peu près
de quoi gagner sa vie.
Mais le temps passe, même pour les
gens cool, et il se trouve que la
copine du joueur se lance cet
automne dans des études à Paris.
Alors le joueur tente, avec elle,
depuis une semaine et demie,
GROSJEAN EN CONTRÔLE. – Comme en huitièmes de finale du dernier Open d’Australie (7-5, 6-2,
6-2), et au terme d’une belle bataille de relanceurs,
Sébastien Grosjean a maîtrisé hier soir la puissance, il
est vrai désordonnée, de Paul-Henri Mathieu (6-3, 7-6).
l’expatriation capitale : « À Metz, je
ne m’entraîne qu’avec Mutis, et
quand Mutis veut pas jouer, je tape
avec qui moi ? »
Reste à trouver une structure pour
soutenir cette motivation nouvelle,
née d’exemples comme celui de
Marc Gicquel, qui s’était longtemps
contenté de jouer dans l’Hexagone
mais qui pointe aujourd’hui, à vingtneuf ans, au 61e rang mondial.
Grâce à son parcours en qualifications, Mathieu a refait son sac hier et
changé d’hôtel lyonnais (trois étoiles
de mieux d’un coup !), tout en
s’assurant le plus gros gain de sa carrière : un perdant du premier tour à
Gerland empoche 6 755 euros.
Aujourd’hui, il va retrouver face à lui
Julien Benneteau (44e), ex-voisin de
chambrée à l’INSEP, il y a dix ans.
Une autre vie... Aujourd’hui, ce n’est
plus un mur mais 937 places ATP qui
les séparent.
JULIEN REBOULLET
Gasquet et Mauresmo en tête
xième place à Sébastien Grosjean (3e).
À noter la belle progression de Julien
Benneteau (5e) et les deux rangs
gagnés (6e) par Santoro (34 ans). Deux
joueurs de seconde série font leur
entrée parmi l’élite : Stéphane Robert
(23e) et Guillaume Couillard (30e). Le
nom de Nicolas Escudé, qui a mis un
terme à sa carrière en raison d’une
Classement hommes : 1. Gasquet (1) ; 2. Monfils (4) ; 3. Grosjean
(2) ; 4. Clément (7) ; 5. Benneteau (14) ; 6. Santoro (8) ; 7. Simon
(11) ; 8. Serra (5) ; 9. Mathieu (3) ; 10. Gicquel (16) ; 11. Mahut (19) ;
12. Patience (17) ; 13. Llodra (10) ; 14. Devilder (20) ; 15. Haehnel
(9) ; 16. Lisnard (15) ; 17. Faurel (22) ; 18. Montcourt (29) ; 19.
Dupuis (13) ; 20. Ascione (12) ; etc.
Femmes
(au 23 octobre)
Classement
Points
Hommes
(au 23 octobre)
Classement
Points
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
FEDERER (SUI)
Nadal (ESP)
(4) Nalbandian (ARG)
(3) Ljubicic (CRO)
(6) Roddick (USA)
(5) Davydenko (RUS)
(10) Gonzalez (CHL)
Robredo (ESP)
(7) Blake (USA)
(11) Berdych (RTC)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
7 870
4 270
2 900
2 845
2 705
2 650
2 190
2 175
2 090
2 080
11. (9) Baghdatis (CHY), 2 061 ; 12. Ancic
(CRO), 1 750 ; 13. Haas (ALL), 1 740 ; 14.
Stepanek (RTC), 1 565 ; 15. Ferrer (ESP),
1 555 ; 16. (17) Djokovic (SER), 1 465 ; 17.
(19) Murray (GBR), 1 355 ; 18. (16) Nieminen
(FIN), 1 340 ; 19. (18) Hewitt (AUS), 1 315 ;
20. Gaudio (ARG), 1 245 ; etc.
Les Français du Top 100
24. (27) Gasquet, 1 080 ; 30. Grosjean, 980
; 33. (34) Monfils, 930 ; 43. (42) Santoro,
830 ; 44. (46) Benneteau, 827 ; 46. (44)
Simon, 811 ; 50. Clément, 755 ; 52. (53)
Mathieu, 735 ; 57. (58) Serra, 675 ; 61.
(63) Gicquel, 643 ; 65. (66) Mahut, 585 ;
95. Patience, 424 ;
Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé.
Dotation : 680 250 Premier tour : Mayer (ALL) b. Mahut, 7-6 (7-5), 6-3 ; Massu (CHL) b. Kim
(USA), 7-6 (8-6), 7-5 ; Söderling (SUE) b. Ascione, 6-3, 6-1 ; Almagro (ESP)
b. Marach (AUT), 2-6, 7-5, 6-1 ; Grosjean b. P.-H. Mathieu, 6-3, 7-6 (7-3).
CLASSEMENT FRANÇAIS
LE CLASSEMENT français de première série, qui prend en compte les
résultats obtenus entre le 3 octobre
2005 et le 2 octobre 2006, n’a pas
réservé de surprises majeures. En toute
logique, Amélie Mauresmo, chez les
femmes, et Richard Gasquet, chez les
hommes, ont conservé leur place de
numéro 1. Gaël Monfils chipe la deu-
Classement WTA
Classement ATP
L’autre Mathieu
blessure à l’épaule, disparaît logiquement du classement. Chez les femmes,
Tatiana Golovin prend la deuxième
place alors que Mary Pierce, blessée
toute la saison, a été classée 2 bis.
Sinon, les meilleures progressions sont
à mettre à l’actif de Marion Bartoli (3e),
Séverine Brémond (5e), Aravane Rezaï
(6e) et Youlia Fedossova (12e).
Classement femmes : 1. Mauresmo (1) ; 2. Golovin (4) ; 2 bis. Pierce
(2) ; 3. Bartoli (6) ; 4. Dechy (3) ; 5. Brémond (9) ; 6. Rezaï (12) ; 7.
Loit (8) ; 8. Razzano (5) ; 9. Pin (10) ; 10. Foretz (11) ; 11. Cohen-Aloro
(7) ; 12. Fedossova (17) ; 13. Cornet (16) ; 14. Pichet (15) ; 15.
Johansson (14) ; etc.
Entre parenthèses, le classement précédent.
GOLF
CLASSEMENT ATP À LA RACE (au
23 octobre) : 1. Federer (SUI), 1 474 ;
2. Nadal (ESP), 854 ; 3. Ljubicic (CRO), 479 ;
4. Roddick (USA), 463 ; 5. Davydenko (RUS),
445 ; 6. Nalbandian (ARG), 427 ; 7. Blake
(USA), 411 ; 8. Robredo (ESP), 410 ; 9. Gonzalez (CHL), 377 ; 10. Baghdatis (CHY), 372 ;
11. Ancic (CRO), 349 ; 12. Haas (ALL), 333 ;
13. Berdych (RTC), 316 ; 14. Ferrer (ESP),
286 ; 15. Djokovic (SER), 275 ; etc.
En gras, les qualifiés pour le Masters.
Six places restent à prendre sur les deux
dernières semaines de compétition, sachant
qu’une victoire rapporte 50 points à Bâle et
Saint-Pétersbourg, 45 points à Lyon et
100 points à Paris-Bercy.
MAURESMO
Henin (BEL)
Sharapova (RUS)
Kuznetsova (RUS)
Petrova (RUS)
Clijsters (BEL)
Dementieva (RUS)
(9) Hingis (SUI)
(8) Schnyder (SUI)
Safina (RUS)
3 741
3 473
3 337
2 468
2 286
2 110
1 963
1 913
1 708
1 416
11. Vaidisova (RTC), 1 391 ; 12. (14) Jankovic
(SER), 1 187 ; 13. (16) Chakvetadze (RUS), 1
120 ; 14. (17) Schiavone (ITA), 1 087 ; 15.
(13) Ivanovic (SER), 1 063 ; 16. (22)
Hantuchova (SLQ), 1 010 ; 17. (15) Myskina
(RUS), 1 000 ; 18. (12) Davenport (USA), 980 ;
19. (18) Bartoli, 923 ; 20. (19) Grönefeld
(ALL), 922 ; etc.
Les autres Françaises du Top 100
21. Golovin, 905 ; 29. Pierce, 684 ; 42.
Dechy, 494 ; 43. Brémond, 480 ; 60. Loit,
411 ; 61. Rezaï, 408 ; 79. Pin, 346 ; 90.
(91) Razzano, 312.
Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé.
CLASSEMENT WTA À LA RACE (au
23 octobre) : 1. Henin (BEL), 3 473 ; 2. Sharapova (RUS), 3 102 ; 3. Mauresmo, 3 022 ;
4. Kuznetsova (RUS), 2 668 ; 5. Petrova
(RUS), 2 029 ; 6. Dementieva (RUS), 1 944 ;
7. Hingis (SUI), 1 926 ; 8. Clijsters (BEL),
1 860 ; 9. Schnyder (SUI), 1 616 ; 10. Safina
(RUS), 1 442, etc.
En gras, les qualifiées pour le Masters.
Sauf circonstances exceptionnelles, Martina
Hingis devrait être du voyage en Espagne. La
dernière place se jouera entre Kim Clijsters et
Patty Schnyder.
RÉSULTATS
SAINT-PÉTERSBOURG (RUS, ATP, indoor, 1 000 000 $, 23-29 octobre). – Premier tour :
Moodie (AFS) b. Gabashvili (RUS), 2-6, 7-5, 6-3 ; Dlouhy (RTC) b. Melzer (AUT), 3-6, 6-4, 6-3 ;
Nieminen (FIN) b. Tipsarevic (SER), 7-5, 6-2 ; Gulbis (LET) b. Vik (RTC), 6-4, 3-6, 7-6 (7-4) ;
Starace (ITA) b. Bracciali (ITA), 6-3, 6-3 ; Kunitsyn (RUS) b. Phau (ALL), 7-6 (8-6), 6-3.
LINZ (AUT, WTA Tour, indoor, 600 000 $, 23-29 octobre). – Tour qualificatif : Vesnina (RUS)
b. Razzano, 6-3, 6-1. Premier tour : Peer (ISR) b. Bartoli, 6-3, 7-6 (7-4).
MARDI 24 OCTOBRE 2006
La flotte
sous contrôle
Le monocoque de la Britannique Aurélia Ditton désormais à quai, les bassins
Vauban et Duguay-Trouin ont fait le
plein des bateaux des 74 solitaires qui
s’élanceront dimanche à 13 h 2 de
Saint-Malo à destination de Pointe-àPitre, en Guadeloupe. À cinq jours du
coup de canon, la flotte est placée sous
le contrôle des représentants de
l’Union nationale pour la course au
large (UNCL) chargés d’effectuer un
check-up de sécurité complet de tous
les bateaux.
« En raison du nombre de concurrents,
les contrôles ont démarré début
octobre, explique Sylvie Viant, présidente du comité de course. Cela porte
notamment sur le matériel de sécurité
qui doit être à bord : radeau de survie,
balise Sarsat, gilet, container comprenant GPS et Iridium portables, fusées,
miroir de signalisation, eau, éléments
énergétiques. Nous récupérons également des documents administratifs :
licence, certificat médical, papiers du
bateau. Nous faisons enfin des essais
des moyens de communication. »
Chaque visite dure de une heure et
demie – pour les coureurs profession-
nels des classes ORMA et IMOCA – à
quatre heures – pour certains amateurs. « Une fois que tout est en règle,
on leur délivre l’autorisation de
prendre le départ, ajoute Sylvie Viant.
Conformément aux instructions
de course, tout doit être terminé vendredi. »
Hormis les questions de sécurité,
quelques skippers se démènent encore
afin de trouver des partenaires. Il s’agit
d’Aurélia Ditton et de Luc Coquelin en
monocoque classe 3, de Phil Sharp, de
Lionel Régnier et de Gwenc’hlan
Catherine en classe 40, de Pierre
Antoine en multicoque classe 3 et de
Gilles Lamiré en multicoque 60 pieds.
À l’inverse, la majorité des pros se sont
mis au vert, loin de l’effervescence des
pontons, où les curieux et passionnés
continuent d’affluer chaque jour. La
totalité des engagés seront présents
demain à 10 heures pour le briefing
sécurité et resteront ensuite dans
la cité corsaire jusqu’au départ.
La présentation officielle des marins
au public est prévue vendredi
à 1 9 heure s, pl a ce C ha t ea ubriand. – P. S.
Cinquante tournois
au programme !
POUR LA PREMIÈRE FOIS en trentesix ans d’histoire, le Tour européen
passera en 2007 la barre des cinquante
tournois dans l’année, soit seize de
plus qu’il y a dix ans. Si l’Australie et
la Nouvelle-Zélande ajoutent deux
unités au nombre des tournois disputés hors des limites géographiques de
l’Europe, le Vieux Continent, avec
vingt-neuf tournois, ajoute deux rendez-vous à son compteur, l’un en Allemagne et l’autre au Portugal. Si l’Open
de France garde sa place (du 28 juin au
1er juillet) dans l’orbite du British Open,
le calendrier a également été réorganisé pour tenter de lutter contre l’appel
du Fedex, le circuit mis sur pied à l’intérieur du circuit américain pour dynamiser la fin de saison et qui devrait attirer
aux mêmes dates les stars européennes de l’autre côté de l’Atlantique
avec son bonus de 10 millions de dollars au vainqueur. Entamée à Gleneagles (du 30 août au 2 septembre)
pour se terminer par le Championnat
du monde de match play, à Wentworth
(du 11 au 14 octobre), l’arme européenne, principalement basée en
Angleterre, comptera également sur
les ressources du Mercedes-Benz, du
British Masters et du Dunhill Links pour
résister à l’exode annoncé. – P.-M. B.
TOUR DU MONDE EN SOLITAIRE AVEC ESCALES
Coup d’arrêt
pour Thomson
LES SIX NAVIGATEURS ayant pris le
départ de la Velux 5 Oceans n’ont
guère eu le temps d’admirer les côtes
espagnoles : une tempête provoquée
par des vents plus violents que prévu
les a pris à la gorge, causant déjà
quelques dégâts sur les voiliers.
Le premier touché fut Alex Thomson,
dont le bateau, Hugo-Boss, fut couché
par une rafale à 45 nœuds qui cassa le
haut du winch servant à régler la bastaque droite, pour lequel il n’a pas de
pièce de rechange ; le Britannique se
retrouva ensuite empêtré dans un filet
de pêcheur et dut attendre le petit jour
pour s’en débarrasser à coups de couteau. « Il en restait encore un bon morceau autour de la quille et j’ai dû faire
reculer le bateau pour arriver à tout
enlever », racontait Thomson à la
radio.
Ses ennuis n’étaient pas, loin de là, terminés puisque le skipper de Hugo-Boss
décidait hier soir de faire route vers le
port le plus proche pour une escale
technique après un problème de voile
avant.
Mike Golding ne fut pas épargné non
plus. Il se trouva dans l’obligation de se
hisser au sommet de son mât de
26 mètres après que la rupture de la
têtière de grand-voile eut entraîné la
chute de celle-ci sur le pont. Le tout par
un vent de 25 à 30 nœuds. Une entrée
en matière musclée, donc. « J’ai enregistré des pointes jusqu’à 70 nœuds et,
en ce moment, le vent souffle à
63 nœuds, faisait savoir Golding
depuis Ecover hier en début d’aprèsmidi. La mer est énorme et il n’y a pas
grand-chose que je puisse y faire, juste
espérer que rien ne casse. »
Au classement de 17 heures, Bernard
Stamm, qui avait pris une option sud et
devait doubler le cap Finisterre en
début de soirée – avec la sombre perspective de rencontrer une nouvelle
dépression –, était en tête de la course
sur Cheminées-Poujoulat. Robin KnoxJohnston, en dernière position, accusait déjà un retard de 62 milles.
Positions hier à 17 heures : 1. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 11 163 milles de l’arrivée ; 2. Shiraishi (JAP, Spirit-of-Yukoh), à 21 milles du leader ; 3. Thomson (GBR, Hugo-Boss), à
24 m. ; 4. Golding (GBR, Ecover), à 38 m. ; 5. Basurko (ESP, Pakea), à 47 m. ; 6. Knox-Johnston
(GBR, Saga-Insurance), à 62 m.
RÉSULTATS
FUNAI CLASSIC (Floride, Lake Buena Vista, Magnolia Golf Club, circuit américain
hommes, 4 600 000 $, 19-22 octobre). –
Classement final (par 288) : 1. Durant
(USA) 263 (69 + 65 + 64 + 65) ; 2. Lickliter
(USA) 267 (68 + 70 + 67 + 62) et Matteson
(USA) 267 (67 + 65 + 65 + 70) ; 4. Rose
(ANG) 268 (60 + 67 + 72 + 69) ; 5. V. Singh
(FIJ) 269 (68 + 69 + 68 + 64) ; etc.
AGENDA
HOMMES
Circuit américain
CHRYSLER CHAMPIONSHIP (Floride, Westin Innisbrook-CopperheadPalm
Harbor, 5 300 000 $, 26-29 octobre). –
Aucun Français engagé. Tenant du
titre : Pettersson (SUE).
Circuit européen
VOLVO MASTERS (ESP, Valderrama
Golf Club, 3 912 700 , 26-29 octobre). –
Français engagé : Jacquelin. Tenant
du titre : McGinley (IRL).
FEMMES
Circuit américain
KOLON-HANA BANK CHAMPIONSHIP (CDS, Gyeongju, Mauna Ocean Golf
& Resort, 1 350 000 $, 27-29 octobre). –
Françaises engagées : Icher, MeunierLebouc. Tenante du titre : Lee Jeeyoung (CDS).
Circuit européen
DUBAI LADIES MASTERS (EAU,
Emirates Golf Club, 500 000 ,
26-29 octobre). – Françaises engagées : Nocera, Arricau, Lagoutte, Kreutz,
Giquel, Auffret, F. Schaeffer, David-Mila,
Jail. Première édition.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
En dépit d’une préparation exemplaire, Amélie Mauresmo n’arrive pas à se sortir d’une série de petites
blessures en cette fin de saison. De quoi rendre la Française dubitative…
(Photo Jean-Marc Pochat)
Bleu
– Malgré ces microtraumatismes, peut-on “forcer sur la
m é c a n i q u e ” p ou r t e n t e r
d’atteindre un objectif précis ?
– Il n’y a pas de généralités. Si
l’athlète est décidée à forcer malgré
sa blessure, il faut avant tout en
connaître la nature exacte, calculer
les répercussions prévisibles. Alors,
à coups d’anti-inflammatoires et
d’antidouleurs, il y a toujours moyen
de masquer le mal. Mais il faut vraiment que le jeu en vaille la chandelle.
– Comme Amélie, qui a gagné
Wimbledon avec une petite
déchirure aux adducteurs ?
– Pour moi, c’est incroyable.
Lorsque j’ai vu l’image de ses adducteurs le surlendemain, je ne pouvais
pas y croire. Médicalement, il n’était
pas explicable qu’elle gagne dans un
état pareil. Mais dans le feu de
l’action, l’organisme peut décharger
des hormones qui inhibent la
douleur. La douleur est quelque
chose de très subjectif, qui dépend
avant tout du mental. À Wimbledon,
personne ne pouvait se mettre à sa
place sur le court. Elle était dans sa
finale, elle voulait la victoire et a
montré que la chimie de son cerveau
pouvait influer sur la douleur, la
concentration et la volonté.
– À vingt-sept ans, après des
blessures sérieuses au dos et
au genou et, maintenant, cette
succession de petits pépins,
Amélie Mauresmo a-t-elle
encore un bel avenir devant
elle ?
– Avec les années, physiquement,
on est moins bien qu’à dix-huit ou
vingt ans, âge où les athlètes peuvent se permettre de sortir le soir,
boire un petit coup et rater un entraînement. Mais, en vieillissant, on se
gère mieux, ça compense. Même s’il
est vrai que toute grosse blessure
laisse des traces, pour moi, ce qui fait
durer au plus haut niveau, c’est
l’envie. Si Amélie a toujours envie de
se battre pour les plus grands titres et
si elle prend soin de son corps
comme elle le fait depuis pas mal de
temps déjà, ce ne sont pas ses petits
pépins actuels qui l’empêcheront de
continuer au-delà de trente ans. »
– A. D.
Jaune
Rouge
Jaune
accompagnement soit le plus
efficace possible ?
– Lorsque, comme pour Amélie, il y
a autour de l’athlète un groupe composé d’un entraîneur physique, d’un
coach, d’un kiné et d’un médecin travaillant en osmose, on peut faire un
travail efficace pour l’amener au
maximum de sa forme sur certaines
périodes assez courtes. L’entraîneur
physique note tout et peut établir un
programme de préparation en fonction des réactions du corps de
l’athlète ; le coach organise ses
entraînements par rapport au travail
physique demandé et selon la
période ; le kiné, qui suit l’athlète
durant la préparation et la compétition, “sent” avec ses doigts comment réagit le corps de l’athlète au
jour le jour ; le médecin, enfin, en
relation permanente avec les trois
autres personnes, reçoit l’athlète en
consultation régulièrement et détermine s’il faut ralentir ou interrompre
toute activité physique, s’il y a un
risque de blessure ou si l’athlète est
déjà victime d’un microtraumatisme.
– Sans pourtant éviter tous les
problèmes…
– Non, car il y a toujours des
éléments qu’on ne maîtrise pas,
comme la somme d’efforts déployés
Noir
Bleu
Noir
« SUR LES CINQ DERNIERS mois
de la saison, Amélie Mauresmo
a été handicapée par une série
de petites blessures. Qu’est-ce
que cela signifie ?
– Comme d’autres joueuses de haut
niveau, Amélie lutte en ce moment
contre des microtraumatismes. Ils se
manifestent sur les tendons, les articulations, les capsules articulaires,
les disques intervertébraux, les os.
Dus à une débauche d’efforts, à une
fatigue générale et au stress de la
compétition, ils peuvent être isolés
ou en cascade, comme chez elle. Ils
impliquent qu’on fasse preuve de
vigilance. Et puis, chez les femmes, le
cycle hormonal joue un rôle important. On sait très bien qu’à une
période du cycle, la résistance des
ligaments diminue, les muscles ne
répondent pas de la même façon.
Enfin, les microtraumatismes sont
souvent la conséquence d’une
pathologie du geste technique, inhérente au sport. Au tennis, cela se
situe en premier lieu dans l’épaule,
l’articulation la plus sollicitée. Elle
vieillit prématurément. Notre rôle
est d’accompagner ce vieillissement
anormal pour que l’athlète ne soit
pas obligé d’interrompre sa carrière
brutalement.
– Que faire pour que cet
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
POUR GAGNER LE CHAMPIONNAT 2006 DE F1 FIA*, IL A FALLU QUE CHAQUE PIÈCE PARTICIPE.
Grand Prix du Bahrein
Grand Prix de Monaco
Grand Prix de Grande-Bretagne
Grand Prix de Hongrie
Grand Prix de Chine
Grand Prix de Turquie
Grand Prix du Japon
Grand Prix d’Italie
Grand Prix du Brésil
LA VICTOIRE DE L’ENDURANCE ET DE LA FIABILITÉ.
356_520_F1BRESIL_FUQ_53834.ind 1
23/10/06 10:04:45
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Grand Prix d’Allemagne
Grand Prix du Canada
Bleu
Rouge
Grand Prix de France
Grand Prix de San Marin
Jaune
Bleu
Jaune
Grand Prix des USA
Grand Prix d’Espagne
Grand Prix d’Australie
Noir
Noir
* SOUS RÉSERVE DE PUBLICATION OFFICIELLE DES RÉSULTATS PAR LA FIA.
Grand Prix d’Europe
Grand Prix de Malaisie

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