enjeux contemporains dans les espaces lusophones
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enjeux contemporains dans les espaces lusophones
ENJEUX CONTEMPORAINS DANS LES ESPACES LUSOPHONES Nous voici et, nous l'espérons, pour rester ! Malgré les conditions actuelles défavorables à la naissance de nouvelles revues scientifiques, nous voulons construire peu à peu un outil de collaboration entre lusitanistes, brésilianistes et luso-africanistes ou luso-asiatistes contemporanéistes. Cet outil sera une revue de recherches politiques en sciences humaines, paraissant trois fois par an. Nous débutons plus modestement, faute de moyens, avec un numéro tous les dix mois dans l'espoir de devenir rapidement semestriel. Pourquoi ? Dans l'appel que nous avons commencé à faire circuler à partir de janvier 1992, nous disions : "Les habitants des pays de langue officielle portugaise seront plus nombreux que les francophones au sein du milliard de "latins" attendu pour l'An 2000. Pour des raisons diverses, cette réalité massive est largement ignorée en France (…). Il n'est pourtant guère besoin d'insister sur l'importance du sujet : le poids croissant du géant brésilien en Amérique latine, l'entrée du Portugal dans la Communauté européenne, l'adhésion des cinq États africains lusophones à la Convention de Lomé (…) et la positionclef de deux d'entre eux (Angola et Mozambique) dans les conflits d'Afrique australe, l'existence de vastes communautés portugaises en France, en Afrique du Sud, aux États-Unis et cap-verdiennes au Portugal, en Hollande, en Angola et également aux États-Unis, l'existence croissante d'organismes inter-étatiques lusophones (…), tout cela indique que (…) la lusophonie est et sera une réalité politique, humaine et culturelle à ne pas négliger. La Révolution des Œillets au Portugal, le processus de démocratisation au Brésil, les guerres au Mozambique et en Angola, ont provoqué un intérêt croissant, en France comme ailleurs. Cela a cependant été loin d'être suffisant pour corriger des déséquilibres 6 Michel CAHEN notoires : (…) les spécialistes des littératures luso-brésiliennes restent, à eux seuls, sans doute plus nombreux que l'ensemble des chercheurs en Sciences de l'Homme, de la Société et de l'Environnement (SHSE) sur ces pays. Ce dernier aspect n'est pas spécifique du monde lusophone : parce qu'elle fut d'abord portée par des spécialistes de la langue arabe, portugaise, voire italienne, l'étude des pays correspondants a d'abord été l'affaire de professeurs d'arabe, de portugais, d'italien. On ne saurait en faire le reproche aux littéraires. En revanche, cette situation souligne la nécessaire dynamisation des études de SHSE sur l'aire lusophone. Il s'agit aussi de la rééquilibrer : l'histoire portugaise semble rester plus étudiée pour l'époque moderne que contemporaine ; les luso-africanistes sont en nombre infime ; quant à l'immense Brésil, s'il est mieux couvert par l'ethnologie, la tradition anthropologique moderne y est plus récente et, en outre, mal connue des lecteurs de langue française." Cela signifiait-il que nous nous prononcions pour la constitution d'une espèce de "centre d'études lusophones" ? Précisément non ! Puisque nous voulons dynamiser avant tout la recherche en SHSE, la langue portugaise, facteur lourd d'identité, n'est cependant pas suffisante pour créer une homogénéité, pour justifier que Macao, le Mozambique ou l'Amazonie se retrouvent dans le même centre de recherche, de la même manière qu'il n'y a guère de raisons de mettre le Québec et Madagascar dans un même laboratoire d'études, sauf à étudier la langue et la littérature qui l'utilise. Mais cela signifie-t-il qu'il ne doit y avoir aucune collaboration entre nous ? Nous constations que "L'éclatement du domaine lusophone conduit aussi à l'éclatement des études : les luso-africanistes étant des africanistes travaillent et publient au sein d'équipes africanistes ; les brésilianistes travaillent au sein d'équipes américanistes ; et les lusitanistes luttent pied à pied pour ne pas être engloutis dans un ibérisme fatalement très hispanique." Sans même parler des habituels clivages disciplinaires, le résultat est, qu'en dehors de la linguistique et des études littéraires, il n'y a pratiquement aucune collaboration, au niveau des SHSE, entre lusitanistes, brésilianistes et luso-africanistes. Cette situation ne nous semblait pas féconde. Pour plusieurs raisons, dont la première était précisément l'hétérogénéité du monde lusophone, qui "est aussi un enjeu et un atout pour la recherche : si l'on inclut les communautés résiduelles d'Asie (Macao, Timor oriental, Goa, voire des communautés de Malaca et Sri-Lanka), il s'étend sur quatre continents. Cela signifie qu'il constitue un terrain de recherche pleinement stimulant pour l'étude des problèmes mondiaux, sans avoir pour autant le gigantisme du domaine anglophone ; il est comparable au domaine francophone…". ÉDITORIAL 7 UN PROJET CONTEMPORANÉISTE Mais alors allions-nous nous perdre dans un Océan sans repères ? Certains nous l'ont dit. Sans nier le problème méthodologique, nous ne sommes pas d'accord : "Terrain de recherche mondial, le domaine lusophone constitue un objet de recherche délimité. La dimension commune des sept États et de diverses communautés est fondée sur l'histoire coloniale, sur la langue, sur des institutions internationales, sur des liens familiaux restés nombreux et sur la prégnance de l'idéologie lusotropicaliste dans diverses couches sociales de Rio à Luanda et Lisbonne. Lusoafricanistes, brésilianistes et lusitanistes devraient donc pouvoir collaborer davantage sans pour autant que ressurgisse le vieux défaut lusotropicaliste de considérer les études brésiliennes et africaines comme des "prolongements" des études portugaises. Mais comme il est nécessaire qu'ils demeurent les uns et les autres dans leurs centres américanistes, africanistes et ibéristes, il faut créer des instruments stables de convergence des programmes de recherche. L'un de ces instruments peut et doit être une revue scientifique." En d'autres termes notre projet n'est nullement "concurrent" de programmes de recherche et de revues qui existent déjà, en France, au Portugal, au Brésil et en Afrique et qui, disciplinaires ou pluridisciplinaires, abordent un pays, ou un continent : nous créons quelque chose qui à notre connais-sance n'a pas d'équivalent dans les SHSE, un outil de rencontres entre des chercheurs de l'aire culturelle lusophone présente sur quatre continents. C'est pourquoi notre revue ne sera pas non plus une revue d' "études lusophones" : étudier les Macuas du Nord-Mozambique, le front de colonisation interne en Amazonie ou le travail des missions évangélistes sur le planalto ovimbundu d'Angola n'a rien de "lusophone". En revanche, d'autres thèmes sont tout à fait lusophones ou luso-créoles et l'ensemble s'insère dans des États lusophones ou pour le moins lusographes, selon l'expression de J.-M. Massa. Qui niera la prégnance des États dans la formation de la société, dans la définition de l'imaginaire social ? Or ces États relèvent, très nettement dans le cas du Portugal ou de l'Afrique lusophone, plus relativement dans le cas du Brésil, de la même tradition politico-institutionnelle. Mais alors, quelles délimitations pour un projet si ouvert ? "Pluridisciplinaire — de la sociologie agraire à l'ethno-linguistique, des sciences politiques aux sciences de l'environnement et aux études sur la littérature, etc. —, la revue sera contemporanéiste. La délimitation dans le temps est indispensable dès lors qu'on aborde un domaine éclaté et que l'on s'ouvre à toutes les disciplines des SHSE. Quelle serait l'utilité d'une revue publiant les résultats de fouilles archéologiques à Conimbriga (romaines et non portugaises) aux côtés d'une étude sur les favelas du Brésil ? (…) 8 Michel CAHEN Il s'agit d'utiliser tout l'arsenal des sciences de l'homme, de la société et de l'environnement (…) pour la compréhension des processus sociaux en cours dans les États, communautés et émigrations. Il s'agit de publier des articles ayant un enjeu précis dans cette compréhension. Dans la mesure où elle parviendra à devenir effectivement une publication de référence sur ces questions, cette revue scientifique aura un caractère politique, au sens fort du terme, qui devra lui assurer une audience au-delà du milieu universitaire et des spécialistes de ces pays." Voilà pourquoi nous nous définissons comme revue de recherches politiques en sciences humaines. Chacun viendra avec sa discipline d'origine — l'agronomie aussi bien que les sciences politiques — pour développer l'analyse politique. De ce point de vue, le présent exemplaire est une bonne illustration de notre projet. Bien sûr il n'est pas parfait ! Mais, au sein du dossier sur les "Géopolitiques des mondes lusophones", la position du géant brésilien en Amérique latine est étudiée du point de vue de l'histoire politique (J.-Y. Mérian) autant que de la déforestation repérée par télédétection (M. Pouyllau) ; la nouvelle place du Portugal démocratique en Europe et dans le monde est appréhendée de deux manières très différentes par deux auteurs, une "géographie des mentalités" (F. Guichard) ou l'économie politique (J. Ramos Silva) ; les problèmes actuels de frontières entre la Guinée-Bissau et ses voisins sont étudiés aussi bien du point de vue juridique (A. Gaudin) que de la sociologie historique (C. Lopes) ; les graves problèmes de géopolitique interne de l'Angola et du Mozambique sont analysés du point de vue de la sociologie politique (C. Messiant) ou de l'histoire (M. Cahen), tandis que c'est une approche géographique qui décortique les insularismes au Cap-Vert (M. Lesourd) et une approche culturelle les liens de cet archipel avec trois continents différents (A. Margarido). C'est dans cette direction que nous voulons avancer, en privilégiant plus qu'il n'a été possible cette fois-ci les études tranversales : si notre deuxième édition sera notamment "continentale" (avec un dossier consacré aux transitions libérales en Afrique lusophone), notre troisième apparition sera totalement transversale (consacrée au lusotropicalisme). Des articles hors thème, des documents, des chroniques, permettront de mieux suivre l'actualité ou des problématiques diverses. Nous attendons vos suggestions et critiques ! ÉDITORIAL 9 UN PROJET DE RÉFÉRENCE FRANCOPHONE Il y a un point sur lequel nous avons évolué depuis le lancement de l'appel : nous avions pensé à une revue internationale mais initialement uniquement de langue française (à l'exception des documents). Nous maintenons notre projet "internationaliste" et parmi les adhérents de l'association que nous avons fondée, une bonne moitié ne résident pas en France mais dans les pays lusophones ou anglophones. Cela est illustré par les auteurs du présent numéro. Nous réclamant de l'ambition de devenir "la revue, de diffusion et rédaction internationales, de langue non portugaise sur l'ensemble du champ lusophone contemporain", nous nous fondions sur la constatation que "Pour des raisons historiques diverses, le français est encore une langue courante parmi les élites politiques et universitaires des sept États et, quoique déclinant, reste à peu près à égalité avec l'anglais (…). Cela signifie qu'il est possible de créer une revue de vocation internationale dont la langue soit le français. D'initiative française, la conception de cette revue est également un projet francophone." Nous nous fondions aussi sur le fait que des chercheurs lusophones nous avaient dit n'avoir pas besoin de venir chercher une revue éditée en France pour publier en portugais et qu'à l'inverse, ils voulaient être lus par des francophones. Cet objectif, nous le maintenons absolument, de même que celui, évident, de favoriser les recherches francophones sur les mondes si proches et si méconnus de la lusophonie. Si nous avons mis un peu d'eau (internationale) dans notre vin (français, quoique le portugais soit excellent), c'est pour deux raisons : certains chercheurs lusophones ont réagi différemment des premiers, ressentant une sorte d'exclusion ; par ailleurs devions-nous refuser de bons articles écrits en portugais, castillan, allemand, anglais, etc., simplement parce que nous n'avions pas les moyens ou le temps de les traduire ? Nous introduisons donc une dose d'empirisme dans notre projet francophone ! La revue est francophone, mais dans une proportion pouvant aller jusqu'au tiers environ du volume, nous publierons des articles non traduits. Enfin, nous maintenons l'idée de publication de documents en portugais, car dans ce cas, traduction égale souvent trahison. 10 Michel CAHEN L’ANNÉE 1994 L'année 1994 est une bonne année pour lancer notre revue. Elle a une importance symbolique — vingtième anniversaire du 25 Avril 1974, qu'aborde en un texte d'opinion F. Louçã — et sera déterminante culturellement — Lisbonne capitale culturelle de l’Europe — et surtout politiquement : les deux pays africains de langue officielle portugaise qui n'ont pas encore tenu leurs premières élections pluralistes, le Mozambique et la Guinée-Bissau, devront l'avoir fait avant la fin décembre. Et à l'automne il y aura les élections au Brésil, avec un énorme point d'interrogation. Les sondages donnent actuellement gagnant Lula Inácio da Silva, dirigeant du Parti des travailleurs, un parti ouvrier de 800 000 membres et douze tendances allant de la gauche modérée à l'extrême-gauche. Si Lula l'emporte effectivement, ce sera une véritable tempête politique mondiale : rappelons-nous l'aura internationale de l'Unidade Popular d'Allende au Chili jusqu'au coup d'État de Pinochet en 1973, ou le retentissement dans toute l'Amérique latine de la victoire du Front sandiniste contre la dictature de Somoza au Nicaragua en 1979 ! Ces deux pays sont, l'un, moyen et l'autre, petit. Mais le Brésil, ce sont huit millions et demi de km2 et plus de cent cinquante millions d'habitants! Nous y consacrerons évidemment des articles dans notre n° 3, et nous vous donnons ici-même des moyens d'analyse économique et sociale grâce aux textes rassemblés par P. Salama. Avec beaucoup d'efforts, on arrive toujours à sortir sans moyen le n° 1 d'une revue. Pour continuer, pour stabiliser notre équipe technique, il nous faut obtenir ces moyens. La meilleure aide que puissent nous apporter nos lecteurs, c'est de nous transmettre leurs critiques et si notre projet les séduit, d'en parler autour d'eux, parmi les professeurs de portugais, parmi les chercheurs et universitaires de toutes disciplines, les militants des Organisations non gouvernementales qui interviennent sur le terrain, etc., et auprès ou au sein des institutions qui pourraient nous accorder une aide. Lusophiles de tous les pays, unissez-vous ! 25 février 1994 Pour l'Association des chercheurs de la revue Lusotopie, Michel CAHEN ÉDITORIAL 11 L'Appel pour une revue francophone d'études contemporaines sur les pays et communautés de langue officielle ou nationale portugaise et créole a été initialement rédigé par Christine Messiant, Michel Cahen et Christian Geffray, puis discuté tout au long de l'année 1991, et adopté le 9 janvier 1992 lors de la réunion de fondation de l'Association des chercheurs de la revue Lusotopie/Enjeux contemporains dans les espaces lusophones. L'orientation générale de l'appel a reçu à ce jour l'appui des personnes suivantes, membres ou non membres de l'association : Luis Leonardo MARQUES AGUIAR, Sociologie et économie politique, Portugal et Açores, Département de sociologie, Université York, Ontario (Canada) Ilídio DO AMARAL, Afrique lusophone, géographie, Universidade Internacional, Lisbonne Jorge CARVALHO ARROTEIA, Portugal, géographie, Universidade de Aveiro, Aveiro Marion AUBRÉE, Anthropologie, Brésil, Centre de Recherches sur le Brésil Contemporain, EHESS, Paris David BIRMINGHAM, Histoire, Angola, empire portugais, Portugal, University of Kent, Canterbury Pierre BON, Mondes ibérique et ibéro-américain, droit public, Institut d'études juridiques ibérique et ibéro-américaine, Faculté de Droit, Université de Pau Emilio BONVINI, Ethnolinguistique, Angola, Brésil, URA-CNRS n° 1024, INALCO, Paris Jean-Louis BOUDOU, Géographie des littoraux, Brésil, Departamento de Geociências, Universidade Federal do Espirito Santo (Vitoria), Brésil Jean BOULÈGUE, Histoire, Sénégambie, Guinée-Bissau, Centre de Recherches Africaines, Université de Paris I Daniel BOURMAUD, Sciences politiques, Mozambique, Institut d'études politiques de Bordeaux-Talence Luis DE BRITO, Sociologie, Mozambique, GDR n° 846 "Afrique australe" du CNRS, Paris et Université Eduardo Mondlane, Maputo, Mozambique Benjamin PINTO BULL, Littératures africaines de langue portugaise, créole de Guinée-Bissau, Centro de estudos africanos de l'Universidade Internacional, Lisbonne Robert CABANES, Anthropologie, Brésil, ORSTOM, Paris Nelson CABRAL, Îles du Cap-Vert, histoire, anthropologie et sciences politiques, UNESCO, Paris Michel CAHEN, Histoire et sciences politiques, Pays africains de langue officielle portugaise et Portugal, Centre d'étude d'Afrique noire, IEP de BordeauxTalence 12 Michel CAHEN Colette CALLIER-BOISVERT, Anthropologie, Portugal, Brésil, Centre d'études portugaises, EHESS, Paris Patrick CARON, Sciences vétérinaires, développement rural, santé publique, Brésil (Nordeste), CIRAD (Systèmes agro-alimentaires et ruraux) et Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária, Pétrolina, Brésil Jean-Paul CARRIÈRE, Portugal et Bassin méditerranéen, économie et aménagement du territoire, urbanisme, Centre d'études supérieures d'aménagement, Tours Alberto DUARTE CARVALHO, Pays africains de langue officielle portugaise, culture et littérature, Instituto de Estudos Africanos/Faculdade de Letras, Universidade Clássica de Lisboa Isabel CASTRO-HENRIQUES, Histoire, Angola, Sao Tomé, Instituto de Estudos Africanos, Faculdade de Letras, Lisbonne Julie CAVIGNAC, Ethnologie, Brésil du Nord-Est, Université de Paris X Patrick CHABAL, Histoire et sciences politiques, Afrique lusophone, King's College, Londres Annie CHENEAU-LOQUAY, Géographie, Guinée-Bissau et Afrique de l'Ouest, UMR "REGARDS"/CNRS-ORSTOM, Bordeaux-Talence Pierre CHEVALLIER, Hydrologie, conservation des sols en milieu cultivé, Brésil du sud, ORSTOM, Universidade federal do Rio Grande do Sul, Porto Alegre Abner CHIQUIERI, Langue portugaise et linguistique, Brésil, Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro Maria-Eddy CHONCHOL, Sociologie, Brésil, Mozambique, Centre de recherches sur le Brésil contemporain, EHESS, Paris W.G. CLARENCE-SMITH, Histoire, Sao Tomé, Angola, Timor et Indonésie, School of Oriental and African Studies, Londres Olivier COLOMBANI, Économie, environnement et développement, Brésil et Afrique de l'Ouest, journalisme (Croissance des Jeunes Nations, Marchés Tropicaux et Méditerranéens), Paris Rafael DA CONCEIÇÃO, Anthropologie, Mozambique, ARPAC, Maputo et GDR n° 846 "Afrique australe" du CNRS, Paris Jacques CONFORTI, Agronomie, Guinée-Bissau, Angola, Brésil, IRFED, Paris Albano CORDEIRO, Économie, sociologie, sciences politiques, évolution de la communauté portugaise de France, questions de citoyenneté, Unité de Recherche Migrations et Société, CNRS, Paris Dejanirah COUTO, Histoire, océan Indien (Goa, communautés lusophones), Angola, Portugal, Brésil, Université de Paris III et URA 1059 du CNRS, Paris Maria de Lourdes CRISPIM, Langue et linguistique portugaise, philologie, Portugal, Pays d'Afrique lusophone, Brésil, Universidade Nova de Lisboa, Lisbonne ÉDITORIAL 13 Carlos CUNHA, Sciences politiques, Portugal, Brésil, Haïti, eurocommunisme, Dowling College, Social Science Division, New York Ronald DREYER, Sciences politiques, Angola, Namibie, Institut universitaire de hautes études internationales, Genève Hubert DROUVOT, Économie (stratégie d'entreprise, politique industrielle, transfert de technologie), Brésil, GRESAL, Université de Grenoble Jacques EMORINE, Linguistique, Brésil, Université de Toulouse-Le Mirail P.A. FAURÉ, Économie, Afrique, ORSTOM, Bordeaux et Ouagadougou Raul MENDES FERNANDES, Anthropologie, Guinée-Bissau, INEP, Bissau Manuel António ENNES FERREIRA, Économie, sciences politiques et relations internationales, coopération portugaise, Angola, S.Tomé e Príncipe, Cap-Vert, Instituto superior de economia e gestão, et Instituto de estudos estratégicos e internacionais, Lisbonne. Christian GEFFRAY, Anthropologie, Mozambique, Brésil, ORSTOM, Paris et Belèm, Brésil José GONÇALVES, Économie, Angola, journaliste, Luanda Rui GONÇALVES, Économie et sociologie politique, Mozambique, Brésil, Ministère du Commerce, Maputo, Mozambique François GUICHARD, Géographie (et sciences voisines), Portugal, Centre d'étude Nord-Portugal/Aquitaine, Maison des Pays Ibériques, Université de Bordeaux III Philippe HAMELIN, Démographie, Brésil, Amazonie, ORSTOM, Paris Martie-Antoinette HILY, Sociologie, Portugal, Méditerranée, Europe, Institut d'études et de recherches interethniques et interculturelles (URA-CNRS 1235), Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Nice Maria Conceição D'INCA, Sociologie, Brésil, UNICAMP, São Paulo Edgar Colly KNOWLTON, Histoire et linguistique, présence portugaise aux îles Hawaï et dans l'Océan Pacifique et en Asie, Hawaï Council on Portuguese Heritage, Honolulu Michel LABAN, Littérature et langue, Angola, Mozambique et Cap-Vert, Université de Paris III Virginie LAFFON, Anthropologie et agronomie, Portugal, Centre d'études portugaises, EHESS, Paris Didier LAHON, Histoire et anthropologie, Portugal et Brésil, Université de Paris X Nanterre François LAPLANTINE, Anthropologie, Brésil et Amérique latine, Département d'anthropologie, Université de Lyon II Bernard LAVALLÉ, Amérique latine, Maison des Pays Ibériques, Université de Bordeaux III 14 Michel CAHEN Jean-Paul LEFÈVRE, Histoire, didactique et littérature, Brésil, Université de Paris III (français langue étrangère) José Sergio LEITE-LOPES, Anthropologie et histoire sociales, Brésil, Departamento de Antropologia, Museu Nacional-UFRJ, Rio de Janeiro Philippe LENA, Géographie et sociologie rurale, Brésil, ORSTOM, Paris et Belèm, Brésil Jean-Pierre LEPRI, Anthropologie, Guinée-Bissau et Amérique latine, Inspection de l'éducation nationale, Lyon Michel LESOURD, Géographie humaine, îles du Cap-Vert et pays sahéliens, LEDRA, Département de géographie, Université de Rouen Carlos LOPES, Sociologie, Pays africains de langue officielle portugaise, INEP, Bissau et PNUD, New-York Francisco LOUÇÃ, Sciences politiques et économie, Portugal et Brésil, Instituto superior de economia e gestão, Lisbonne Michael LÖWY, Sociologie des religions, Brésil et Amérique latine, CNRS, Paris Jean-Michel MABEKO-TALI, histoire, Angola, ISCED, Universidade A. Neto, Luanda, Angola Alfredo MARGARIDO, Anthropologie, sociologie, littérature, lusophonie, EHESS, Universidade autónoma de Lisboa, Lisbonne Louis MARROU, Géographie, Portugal, Macao et villes de tradition lusophone, Laboratoire "Espace et Culture" CNRS, et Université de La Rochelle Bérengère MARQUES-PEREIRA, Sciences politiques, Institut de Sociologie, Université libre de Bruxelles Jean-Michel MASSA, Littérature et linguistique, Afrique lusographe et Brésil, Centre d'études portugaises, brésiliennes et d'Afrique lusographe, Université de Rennes II Jean-Yves MÉRIAN, Histoire, sciences politiques et littérature, Brésil, Argentine, MERCOSUR, relations Brésil-Portugal, Institut franco-portugais, Lisbonne, et Université de Rennes II Christine MESSIANT, Sociologie, Angola et Pays africains de langue officielle portugaise, Centre d'études africaines, EHESS, et GDR n°846 du CNRS, Paris Alain MORICE, Anthropologie du travail et anthropologie urbaine, Brésil, Afrique noire, France, URA 94 du CNRS et Département Sud de l'ORSTOM, Paris Conceição NETO, Histoire, anthropologie, Angola, Universidade A. Neto, Luanda, Angola Brian Juan O'NEILL, Anthropologie sociale et études créoles, Nord du Portugal et Galice, et Malaisie (Malacca), Instituto Superior de Ciências do Trabalho e da Empresa, Lisbonne Michel ORIOL, Anthropologie et sociologie, Portugal, aires d'émigration et immigration en Europe, Institut d'études et recherches interethniques et interculturelles, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Nice ÉDITORIAL 15 Solange PARVAUX, Langue portugaise, lusophonie, Inspection générale de l'Éducation nationale, Paris Jeanne PENVENNE, Histoire, Mozambique, African Studies Center, Boston University Carlos PEREIRA, Gestion et stratégie d'entreprise, Association Cap Magellan, Paris Rui PEREIRA, Histoire et anthropologie, Mozambique, Centro de Estudos Africanos e Asiáticos, IICT, Lisbonne Conceição PERRY, Architecture, Macao, atelier privé, Macao António COSTA PINTO, Histoire et sciences politiques, Portugal et Afrique au XXe siècle, Département d'histoire, ISCTE, Lisbonne Anne PITCHER, Sciences politiques, Portugal, Mozambique et Angola, Dept. of Political Sciences, Colgate University, Hamilton (New York) Michel POINARD, Géographie, Portugal et diaspora portugaise, UFR de géographie, Université de Toulouse-Le Mirail Michel POUYLLAU, Géographie et géopolitique, Brésil (Para, Amazonas, Roraima), UMR "REGARDS"/CNRS-ORSTOM, Bordeaux-Talence André QUESNEL, Démographie et économie rurale, Brésil, Mexique, Afrique, Département MAA-ORSTOM, Paris Anne-Marie QUINT, Histoire et littérature, Brésil, Université de Paris III Isabel RAPOSO, Architecture et urbanisme, Mozambique, Portugal et émigration, Centro de Estudos Africanos, ISCTE, Lisbonne Christine RITUI, Anthropologie linguistique et sociologie, Portugal, Brésil, enseignement secondaire, Paris Hélène RIVIÈRE D'ARC, Géographie, Brésil, CREDAL-CNRS, Paris Michel ROBERT, Sciences juridiques, Île de la Réunion, Comores et Timor Leste, Centre de recherches africaines, Université de Paris I Vitor ROCHA, Consul général du Portugal à Bordeaux Lourenço DA COSTA ROSÁRIO, Littératures, Portugal et lusophonie, Faculdade de Ciências Sociais e Humanas, Universidade Nova de Lisboa Gérard ROY, Anthropologie, économie, Brésil, ORSTOM, Universidade de Campinas, São Paulo Alain RUELLAN, Sciences du sol, Brésil et pays méditerranéens, Centre national d'études agronomiques des régions chaudes, Montpellier, et Programme Environnement du CNRS, Paris Denis RUELLAN, Sciences de l'information et de la communication, France et Brésil, Université de Bourgogne, Dijon Éric SABOURIN, Agronomie et anthropologie, Angola, Guinée-Bissau et Brésil, Consultant auprès de la SUDENE, Recife Pierre SALAMA, Économie, Brésil et Argentine, GREITD, Université de ParisNord 16 Michel CAHEN Idelette FONSECA DOS SANTOS, Littérature et ethnolittérature, Brésil et pays méditerranéens, CREHOP-Université de Provence (Aix) et Universidade Federal da Paraíba-Joao Pessoa, Brésil Denis SAUTIER, Agronomie et alimentation, Brésil et Amérique latine, CIRADDépartement SAR (Systèmes agro-alimentaires et ruraux), Montpellier Alf SCHWARZ, Sociologie du développement, Brésil, Groupe d'études brésiliennes de l'Université Laval, Québec António DE ALMEIDA SERRA, Économie, Mozambique et Afrique australe, Centro de Estudos Sobre Africa/Instituto superior de economia e gestão, Lisbonne James D. SIDAWAY, Géographie et sciences politiques, Angola et Mozambique, Département de géographie, Université de Reading, Reading (G.-B.) Luiz SILVA, Sociologie, Îles du Cap-Vert et émigration, Paris Alexandra OLIVEIRA DE SOUSA, Médecine, anthropologie, Guinée-Bissau et Brésil (Amazonie), Institut Pasteur et École des hautes études en sciences sociales, Paris Maria Lina LEÃO TEIXEIRA, Anthropologie, Brésil, Universidade Federal de Rio de Janeiro Laurent THOMAS, Agronomie et géographie, Angola et Guinée-Bissau, DSACIRAD, Montpellier Jean-Philippe TONNEAU, Agronomie, Brésil, Guinée-Bissau, Angola, CIRADDépartement Systèmes Agraires, Montpellier Adelino TORRES, Économie et sociologie, économie internationale, Afrique, Centro de Estudos Sobre Africa, Instituto Superior de Economia e Gestão, UTL, Lisbonne Patrick ZIMMERMANN, Éducation, Guinée-Bissau, Coopérant auprès de l'Instituto Nacional para o Desenvolvimento da Educação, Bissau