voir l`article au format PDF
Transcription
voir l`article au format PDF
1. Culture X « Blade Runner » toujours dans la course REPRISE Le chefd’œuvre de Ridley Scott ressort en salle. Visionnaire et indépassable. Etienne Sorin Harrison Ford, éternel Rick Deckard dans Blade Runner. Détails Ridley Scott, 77 ans, en a encore sous le pied. Son dernier film, Seul sur Mars, en salle en France le 21 octobre, caracole en tête du boxoffice américain. La planète rouge lui a donné un petit coup de pouce en révélant au moment de la sortie du film que de l’eau y coulait. Un timing parfait qui ne doit rien aux rois du marketing à Hollywood et tout à la chance. Mais Seul sur Mars, avec Matt Damon en Robinson Crusoé de l’espace, est surtout le meilleur film de Scott depuis très longtemps. Peutêtre depuis Blade Runner, qui date de 1982. En le revoyant aujourd’hui, difficile pourtant de trouver un autre de ses films qui résiste aussi bien au temps. Le réalisateur a mis la barre très haut à ses débuts. Le pubard réalise coup sur coup deux chefsd’œuvre : Alien, le huitième passager (1979) et Blade Runner (1982, donc), qui ressort dans une version final cut déjà visible depuis 2007. Mélancolie des robots Blade Runner est une adaptation du roman futuriste de Philip K Dick, Les androïdes rêventils de moutons électriques ? Les androïdes du titre sont des répliquants, une nouvelle race d’esclave d’apparence humaine. Quatre d’entre eux s’échappent et se cachent dans Los Angeles. Un agent un bladerunner est chargé de les liquider. Harrison Ford était déjà la star de La Guerre des étoiles et d’Indiana Jones, mais il ne jouait pas encore les bons pères de famille avocats ou médecins. Flic en imper miteux et sans pitié, il n’hésite pas à tirer dans le dos d’une répliquante désarmée. Il est parfait car dépassé par une œuvre sombre, complexe, sous son apparence de blockbuster de sciencefiction. Un cauchemar où le héros en vient à douter de sa propre réalité. La mélancolie des robots est aussi la sienne. Visuellement, le Los Angeles 2019 n’a pas pris une ride. Même la musique de Vangelis est supportable. Matrice inépuisable, Blade Runner a été pillé de tous les côtés. L’imaginaire aérien de la ville du futur (les voitures volantes du Cinquième Élément de Luc Besson), la métropole poisseuse et pluvieuse (Seven de David Fincher)… Il faudra attendre 2016 pour voir Denis Villeneuve (Incendies) réaliser Blade Runner 2, une suite avec Ryan Gosling et un certain Harrison Ford.