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Dialogue avec mon jardinier
Régie: Jean Becker
2007 (110’)
D'après le roman d 'Henri Cueco aux Editions du Seuil
Ayant acquis une honnête réputation de peintre parisien, un quinquagénaire
fait retour aux sources et revient dans le centre de la France profonde
prendre possession de la maison de sa jeunesse. Autour de la bâtisse s'étend
un assez grand terrain qu'il n'aura ni le goût, ni le talent d'entretenir.
Aussi fait-il appel à candidature, par voie d'annonce locale. Le premier
candidat (qui sera le bon) est un ancien complice de la communale, perdu de
vue et ainsi miraculeusement retrouvé. Il sera le jardinier.
Le côtoyant au long des jours, le peintre découvre par touches
impressionnistes un homme qui d'abord l'intrigue puis l'émerveille par la
franchise et la simplicité de son regard sur le monde...
Vocabulaire
un potager : jardin des plantes culinaires
le dirlo (fam.) le directeur
une larmichette – une larme – un peu de …... vin
je comptais pas pour bézef (pop.) je comptais pas pour beaucoup
une faux -une faucille : instrument tranchant qui sert à couper l'herbe, les
céréales
la brume : brouillard léger
viré de l'école (fam.) : renvoyé de l'école
le bachot (fam.) – le bac – le baccalauréat
t'as eu un béguin : s'être entiché de quelqu'un, presque amoureux
je lui ais mis des beignes (fam.) des gifles
tu me bassines (fam.)tu m’énerves, tu m'agaces
ne m'agace pas : ne m'énerve pas
je me suis cassé (fam.) je suis parti
un arracheur (fam.) – le dentiste qui arrache les dents
mollo (fam.)– doucement
une fois embringuée (fam.) – une fois commencé
tu me scies (fam.)- tu me surprends
un cheminot : travailleur des chemins de fer - SNCF
à brûle-pourpoint, je suis sec expression d’origine militaire- Brusquement,
sans ménagement ou très à propos. Lorsqu'on tirait un coup de feu sur
quelqu'un de très près, à bout portant, on lui brûlait le pourpoint (vêtement
masculin qui couvrait le torse, utilisé entre le XIIIe et le XVIIe siècle).
une bonne pincée – de l'argent
vautré devant la télé : laisser-aller total sur le canapé
le petit coin – les toilettes
il était patraque (fam.) : en mauvaise forme, il ne se sentait pas bien
tu te mettras la moitié du pays à dos . Se mettre quelqu'un à dos – se
faire de lui un ennemi
poil au nez, poil au bras... il s'appelle Poileau - plaisanterie d'écoliers
tu dérailles (fam.) tu fonctionnes mal, ça va pas bien
tu m'en bouches un coin : tu me surprends beaucoup
il y a eu castagne (fam.) bagarre
PSG-OM : Club de foot – Paris- Marseille
le Parc des Princes – grand stade à Paris
elle va débouler dare-dare (fam.) elle va arriver très rapidement, d'un
seul coup
elle a rompu : rompre – interrompre une relation
il s'est rabiboché avec sa femme (fam.) – Ils s'entendent à nouveau
mieux
Jean Becker, né en 1938, a 75 ans. Il tourne régulièrement et souvent
avec ses amis acteurs comme Jacques Villeret et André Dussollier, qu'il dirige
notamment dans Les Enfants du marais (1998), film teinté de nostalgie qui
magnifie les petits moments de bonheur du quotidien, et dans Un crime au
paradis (2000), sorte de satyre sur les relations d'un couple qui ne s'aime
plus. Les deux films obtiennent des scores honorables au box-office. Jean
Becker se spécialise alors dans la comédie dramatique grinçante, avec des
films tels que Effroyables jardins (2002), Dialogue avec mon jardinier
(2007) ou encore Deux jours à tuer (2008), pour lequel il collabore pour la
première fois avec Albert Dupontel. Deux ans plus tard, le cinéaste choisit de
réunir deux figures du cinéma français pour La Tête en friche : Gérard
Depardieu, qu'il retrouve quinze ans après Elisa, et Gisèle Casadesus, qu'il a
dirigée dans Les Enfants du marais.
Adaptation d'un roman
Dialogue avec mon jardinier est l'adaptation cinématographique du roman
éponyme d'Henri Cueco. Jean Becker a réalisé le film mais a également
adapté le scénario pour le grand écran avec Jean Cosmos et Jacques Monnet.
L'appropriation du sujet par le réalisateur
Jean Becker explique qu'il n'a pas souhaité demander à Henri Cueco
http://www.louiscarre.fr/artistes/henri-cueco
de travailler sur l'adaptation de son roman afin de pouvoir mieux s'approprier
le sujet. Celui-ci ajoute " Je n'avais pas non plus demandé à Michel Quint de
participer à l'adaptation d'Effroyables jardins. Il n'y avait qu'avec Sébastien
Japrisot où ça ne me gênait pas qu'il travaille sur ses adaptations, on se
connaissait tellement bien... Et si Henri Cueco est crédité au générique pour
les dialogues, c'est parce qu'on a utilisé beaucoup de dialogues du livre tels
quels. De la même manière qu'on a gardé par exemple tel quel le personnage
de la femme du jardinier. "
La principale difficulté
Dans le roman d'Henri Cueco, le personnage du peintre est secondaire et
existe uniquement pour renvoyer la balle au jardinier, le personnage
principal. Jean Becker explique que la difficulté principale a été d'inventer
complètement le personnage du peintre afin de lui donner un certain relief
nécessaire au film. Pour se faire, le réalisateur et scénariste a fait appel à son
ami Jean Cosmos avec qui il avait déjà travaillé sur l'adaptation d'Effroyables
jardins en 2002.

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