Contenus premium : Sport - Cinéma - Fiction TV
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DigiWorld NEWS 693 Pour diffusion immédiate Contenus premium : Sport - Cinéma - Fiction TV Quelles perspectives pour une distribution "tout OTT" Montpellier, le 15 avril 2014 – L’IDATE vient de publier un rapport sur les barrières réglementaires, stratégiques et d’usage, liées à la distribution exclusive de contenus premium en OTT. L’occasion pour les analystes de l’IDATE de s’interroger sur les stratégies mises en œuvre par les détenteurs de droits de contenus premium réputés fortement attractifs sur Internet aux États-Unis et dans les cinq pays européens majeurs. Peu de contenus audiovisuels peuvent se prévaloir de l’appellation premium. Seuls la fiction (films et séries TV récents) et certains événements sportifs réunissent les conditions nécessaires pour bénéficier de ce qualificatif : une forte attractivité, une certaine rareté et la capacité à faire payer les consommateurs. Diffusés par un nombre restreint d’éditeurs (l’importance des droits et la relative rareté des contenus premium limitant naturellement le nombre des candidats possibles), les contenus premium sont détenus par une grande variété d’acteurs. Le découpage fin des droits (par territoire, dans le temps, entre supports) vise à maximiser la valeur potentielle du contenu et par conséquent les recettes générées par les ayants droit. Si la télévision contribue assez largement aux revenus générés par les studios de cinéma et les ligues sportives (de l’ordre de 20 % en moyenne), le poids de la télévision varie significativement selon les pays et les mécanismes de financement mis en place, et selon l’attractivité du contenu à proprement parler. Florence Le Borgne, chef de projet de l’étude souligne que « l’opportunité du développement de services OTT spécifiques se pose naturellement aux ayants droit de contenus premium : soit pour valoriser des contenus peu ou pas exposés en télévision, soit pour générer des revenus supplémentaires, soit pour faire pression sur les distributeurs traditionnels et faire ainsi "monter les enchères" ». Les réponses apportées varient cependant grandement : la chronologie des médias, réglementaire ou contractuelle, limite les possibilités pour les ayants droit de fiction de se lancer dans une stratégie OTT agressive, susceptible de concurrencer directement les distributeurs traditionnels qui leur assurent l’essentiel de leurs revenus (salles de cinéma, exploitation DVD, chaînes de TV). Les plus gros studios adoptent des démarches prudentes, s’adaptant aux contraintes et aux spécificités des marchés géographiques. Les indépendants privilégient une distribution OTT via des plateformes existantes, faute de moyens financiers pour organiser eux-mêmes la distribution de leurs contenus en ligne ; les ligues et fédérations sportives, non soumises aux mêmes contraintes, ont plus largement investi Internet pour valoriser les droits de retransmission de leurs événements, soit via une plateforme opérée par des tiers pour les disciplines peu médiatisées, soit en direct pour les sports majeurs. Mais là aussi, les ligues et fédérations adoptent des démarches différenciées par pays afin de privilégier systématiquement la couverture TV : plus le sport est présent en télévision, moins le service OTT propriétaire propose de choix. Il est à noter que les ligues de football européennes se focalisent uniquement sur la vente de droits TV. Une distribution en direct sur Internet ouvert impliquant une désintermédiation d’une partie des acteurs de la chaîne de distribution traditionnelle de ces programmes, les ayants droit pourraient en théorie espérer capter une part bien plus importante du marché final (jusqu’à 92 % de la valeur pour une distribution en direct contre 28 % dans le schéma classique actuel). Néanmoins, à ce jour, la distribution traditionnelle demeure la plus profitable du fait de l’importance du montant des revenus du marché final de la TV et aucun acteur n’a encore distribué de façon exclusive la part la plus premium de ses contenus. Pourtant, des simulations montrent que pour certaines ligues sportives un passage en "tout OTT" semblerait réaliste et permettrait de générer des revenus équivalents à ceux des droits TV actuels. Cependant, hormis le risque financier que représenterait une migration "tout OTT" pour les ayants droit et le défaut de compétence en interne dans l’édition de service vidéo, plusieurs barrières peuvent être identifiées : 2014 © IDATE CS 94167 – FR 34092 Montpellier Cedex 5 - www.idate.org - +33(0 467 144 444 DigiWorld NEWS 693 Pour diffusion immédiate les limites de l’accès à Internet haut débit dans certains marchés ainsi que le parc de terminaux compatibles ; le cadre légal favorable aux canaux de distribution traditionnels dans certains pays, notamment du fait d’une chronologie des médias d’ordre réglementaire ; le niveau de dépendance élevé que pourrait impliquer une ré-intermédiation avec une plateforme Web dominante ; la propension des utilisateurs à souscrire autant d’abonnements que de sports suivis sur la base d’une facturation individuelle en lieu et place d’un accès familial. Aussi, dans le contexte actuel, seule la migration de certains contenus sportifs semblerait réaliste du point de vue des ayants droit (mais pas des chaînes TV). L’organisation de la distribution de la fiction supposerait un profond bouleversement que les différents acteurs de la chaîne de valeur ne semblent pas prêts à accepter. Chaîne de valeur de la distribution de contenus premium et répartition de la valeur par acteur selon le type de distribution Les perspectives de migration « tout OTT » de quelques ligues sportives : Source : IDATE, Les stratégies OTT des ayants droit de contenu premium, Avril 2014 2014 © IDATE CS 94167 – FR 34092 Montpellier Cedex 5 - www.idate.org - +33(0 467 144 444 DigiWorld NEWS 693 Pour diffusion immédiate Contacts IDATE, Florence Le Borgne Responsable de la Practice TV & Contenus numériques [email protected] Relations presse Marie Cabane +33 (0)4 67 14 44 72 [email protected] Jean-Dominique Séval +33 (0)6 70 70 85 42 [email protected] A propos de l’IDATE et du DigiWorld Institute Depuis 1977, l’IDATE s'est imposé, par la compétence de ses équipes d’études spécialisées, comme une référence dans le suivi des marchés des secteurs télécoms, Internet et médias. Fort du soutien de ses membres, représentés par plus de 40 acteurs majeurs de l’économie numérique, l’Institut a engagé sous l’appellation DigiWorld une nouvelle étape de son développement autour de trois lignes d'activités : IDATE Research, un observatoire indépendant qui a pour vocation d'organiser une veille active sur l'économie numérique, de collecter les données pertinentes et de proposer des analyses de référence sur les marchés et les innovations dans les secteurs des télécommunications, de l'Internet et des médias, à travers un catalogue complet de rapports et de services de veille. IDATE Consulting, une capacité d'analyse et de conseil. Nos équipes d'économistes et d'ingénieurs ont établi leur crédibilité et leur indépendance à travers la réalisation de centaines de missions d’études confiées chaque année par les grands acteurs de l’industrie et les pouvoirs publics. DigiWorld Institute, un Forum européen largement ouvert sur le monde. Le DigiWorld Institute amplifie les initiatives collectives de l'IDATE telles que le DigiWorld Summit, le DigiWorld Yearbook, la revue Communications & Stratégies ou les Clubs mensuels mis en place à Londres, Paris et Bruxelles. Il propose à ses membres de participer à des programmes de recherche collaboratifs sur les grandes problématiques du futur de l'industrie, en mobilisant les compétences d’experts extérieurs et de ses équipes. > Plus d’information sur nos activités: www.idate.org Twitter: @DigiworldIDATE 2014 © IDATE CS 94167 – FR 34092 Montpellier Cedex 5 - www.idate.org - +33(0 467 144 444