Conseil de quartier Centre Ville du 12 février 2015
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Conseil de quartier Centre Ville du 12 février 2015
CENTRE VILLE Année 2015, n°1 - 12 février 2015 La réunion s’est tenue en présence de Mme Dominique Etave et M. Guy Labertit, adjoints au maire référents du conseil de quartier Centre Ville, Mme Clara Martins, conseillère municipale, J.Rouly et F.Touzard (service vie de quartier) ainsi que 16 habitants. Relativement à la thématique proposée, étaient également présents : - M.Florent Michelin, directeur de la Mission Locale Ivry-Vitry - Mme Valérie Capitaine, directrice adjointe à la Santé, l’accès au droit et au handicap et représentante du PAEJ (Point Accueil Ecoute Jeunes) - Mme Fairouz Fadhel, conseillère jeunesse au SMJ (Service Municipal de la Jeunesse) - M.Abdelhafid Khecha, directeur du Centre de quartier Robespierre Sommaire • Action municipale en direction de la jeunesse • Questions diverses Action municipale en direction de la jeunesse Mme Etave ouvre la séance en revenant sur les événements récents de la vie locale : les décès de Mme Audoubert et de M.Gosnat député maire d’Ivry et par ailleurs, la démission de M.Audoubert suivie de l’élection le 1er février dernier de M.Kennedy comme nouveau maire de Vitry. Des habitants demandent des précisions sur la nomination des adjoints et la désignation de leurs délégations. Mme Etave répond que la répartition définitive de ces délégations est en cours de finalisation. Il est ensuite rappelé que le premier sujet proposé ce soir— l’action municipale en faveur des jeunes — fait suite à un échange lors du précédent conseil de quartier. Mme Etave évoque le maillage, très dense, des équipements implantés dans le quartier Centre ville ou à toute proximité, équipements à vocation culturelle notamment (Bibliothèque, Exploradôme, Mac-Val, Le Sub, cinéma, …) puis, plus spécifiquement, équipements dédiés à la jeunesse : centres de loisirs (I.Joliot-Curie et J.Moulin) et centres de quartier (Robespierre, G.Defresne), Service Municipal de la Jeunesse (SMJ), Point d’Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ), Mission Locale dont des représentants ont été conviés aujourd’hui. Chacun d’eux prend tour à tour la parole pour présenter sa structure et les actions qui y sont mises en œuvre pour les jeunes Vitriots. Leur intervention donne lieu à des questions et des échanges avec l’assemblée. La Mission locale M.Michelin explique tout d’abord que la Mission Locale est un service public de l’emploi qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire. Au-delà de la seule mise en rapport de l’offre et de la demande, le travail consiste en un véritable accompagnement des jeunes dans leur démarche d’entrée dans la vie active. Il s’effectue autour de trois axes : - un « parcours d’orientation professionnelle » (avec bilan de compétences, définitions de projet, travail sur la confiance en soi, etc) - la qualification. Il est précisé qu’elle est « uniquement à visée professionnalisante » - l’accès à l’emploi (mise en relation des jeunes avec les DRH des entreprises, recrutement, présentation des offres d’emploi, etc…). A tous les stades de l’accompagnement , l’objectif est de faire des jeunes des acteurs de leur parcours. PAGE 2 En 2014, la Mission Locale a accompagné 3 854 jeunes (autant qu’à Créteil par exemple), un peu plus de la moitié sont des Vitriots (2 500). Parmi eux, 20 % n’avaient aucun projet en arrivant. Environ 300 offres d’emploi sont traitées chaque année au sein des dispositifs de la Mission locale. 25 conseillers travaillent dans la structure. Malgré une charge très importante de suivis (150 jeunes environ par conseiller), l’accompagnement est serré et la traçabilité de chaque dossier ou parcours, bien assurée. M.Labertit en témoigne pour avoir eu lui-même l’occasion d’orienter des jeunes vers cette structure. Il insiste sur le fait que la Mission locale offre une réelle seconde chance aux jeunes et souligne la traçabilité du parcours de chaque jeune reçu à la Mission locale. M. Michelin informe en outre que depuis le 1er janvier, chaque jeune peut venir la première fois sans rendezvous. Il sera ensuite renseigné et éventuellement orienté vers un conseiller qui deviendra son référent et qu’il pourra rencontrer régulièrement. M.Michelin ajoute que cet accompagnement des jeunes dans l’emploi et dans la vie active procède d’une approche globale : accès au logement, à la santé, aux droits et à la culture, mobilité, justice, etc. Toutes les problématiques liées à la vie quotidienne sont traitées et font l’objet de dispositifs particuliers. CENTRE VILLE spécifiques présentées sur projets. « Par exemple, nous travaillons actuellement à un projet dédié aux jeunes exposés à la délinquance, il serait en partie financé par le FIPD*. Ce principe de financement sur projets n’est pas sans poser des difficultés sur le fonctionnement pérenne de la structure. » Mme Etave souligne que les Centres de formation, presque tous financés via des appels à projets, rencontrent le même problème. « Les équipes en sont fragilisées, moins stables. Et pourtant, il s’y crée de beaux parcours. Souvent par l’intermédiaire de la Mission locale d’ailleurs ». Un habitant intervient sur les difficultés pour les jeunes à se faire embaucher par les entreprises où ils ont pourtant effectué, avec succès, leur apprentissage. Il mentionne Air France. M.Michelin confirme le phénomène et en cite un exemple chez Eiffage. M.Michelin distribue le livret d’accueil de la Mission locale; il invite chaleureusement les membres du conseil de quartier à faire connaître la structure aux jeunes de leur entourage. Une habitante : « quel est votre employeur ? » M.Michelin : la Mission locale est un organisme intercommunal Ivry-Vitry, disposant d’une antenne dans chacune des deux villes. Le statut est celui d’un groupement d’intérêt public, de droit privé mais assurant un service public. La présidence en est assurée par M.Tmimi, adjoint au maire de Vitry. Il est co-financé par la Ville, l’Etat, le Conseil Général et le Fonds social européen. Une habitante : « Y a-t-il possibilité d’avoir des rendez-vous avec des psychologues ? » M.Michelin : « il existe chez nous des permanences psychologiques, mais elles sont réservées aux jeunes de la Mission Locale (et donc aux 16-25 ans non scolarisés) elles sont hebdomadaires et anonymes. » Un habitant demande comment les collectivités participent financièrement à la structure. M.Michelin : il y a deux types de financements. Celui de fonctionnement (la contribution des villes s’y élève à 40 % puis viennent celles de l’Etat, de la région, du Département). L’autre pôle de financement cible des actions Le Service Municipal de la Jeunesse, SMJ Mme Fadhel fait la présentation d’une autre structureclef dans le champ de l’action-jeunesse : le SMJ est un service municipal. Il compte 4 secteurs d’intervention : les loisirs, le sport, les vacances la vie scolaire et étudiante la culture, la vie associative Le Point d’Information Jeunesse (PIJ) Il participe et/ou organise diverses opérations tout au long de l’année parmi lesquelles sont cités : les formations BAFA ou Prévention et secours civiques, le dispositif SOS Rentrée, la Fête des Lilas, le Forum Emploi, les rencontres Jeunes Diplômés, etc. S’y ajoutent des projets à l’international et à caractère solidaire. Le travail en réseau est permanent et les partenariats du SMJ sont nombreux : Mission Locale, PAEJ, Centres sociaux, Espace Départemental des Solidarités, Centre de Santé, CCAS (avec le dispositif de Bourse aux études notamment). * Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance PAGE 3 Mme Etave insiste sur l’importance de la prévention, de l’encadrement et sur le rôle des structures publiques dès l’enfance. Le Point Accueil Ecoute Jeunes , PAEJ Rencontre des Jeunes diplômés 2014 - © N.Wietrich Une habitante : « le SMJ s’adresse à des jeunes de quel âge ? » Mme Fadhel : « il s’adresse aux 15-25 ans. L’objectif est de les accompagner, en favorisant le développement de leur autonomie. Dix référents-conseillers s’y emploient, répartis sur les différents secteurs. » Une habitante : « vous participez à la Semaine de la solidarité, avec des jeunes de différents quartiers ? » Mme Fadhel : c’est un projet, piloté par le Conseil général. Chaque PIJ choisit les modalités de son action. « A Vitry, on organise une exposition, comme point d’appui à l’échange d’expériences et pour mettre en avant l’engagement des jeunes. » Une habitante : « Est-ce que les élèves de 3ème sont concernés par vos activités, est-ce qu’ils peuvent effectuer leur stage chez vous ? » Mme Fadhel : oui, par exemple, le Forum Avenir et Formation organisé chaque année en partenariat avec l’Education nationale et la ville d’Ivry leur est consacré. Cette année, il n’a pu être maintenu en raison du plan Vigipirate. Mais une exposition a été mise en place au sein du PIJ, présentant les parcours de formation. Par ailleurs, le SMJ prend chaque année des élèves en stage. Un habitant : « ce que vous nous présentez c’est un peu la vie rêvée des anges… En bas de chez moi, c’est une autre réalité. Comment toucher ces jeunes qui « campent » là ? » Mme Etave cite le travail du Club de Prévention Espoir auprès de ces jeunes, qui par ailleurs, souligne-t-elle, ne représentent qu’une toute petite minorité. Une habitante renchérit : « c’est vrai qu’ils sont très minoritaires, mais malheureusement, ce sont eux qui jettent un peu le discrédit sur l’ensemble des jeunes ». Mme Fadhel estime qu’en effet, le dialogue avec ces jeunes s’avère parfois difficile. Les équipes, partenaires et élus réfléchissent ensemble aux moyens de les mobiliser dans des dynamiques plus positives. Elle indique cependant que le SMJ est parvenu à capter certains de ces jeunes et à les intégrer dans son public. Mme Capitaine présente ce service municipal, dédié à l’écoute, à la médiation, à la prévention. Il est situé place Jean Martin. Deux psychologues et deux animateurs y accueillent les jeunes de 12 à 25 ans. C’est un lieu où l’on vient avec ses questions, où l’on peut exprimer ses difficultés, être écouté, conseillé et informé. Parfois, ce sont des parents qui viennent y exposer les problématiques qu’ils rencontrent avec leurs enfants. Il existe également des liens étroits avec les établissements scolaires, le collège D.Casanova en particulier. Le PAEJ reçoit ainsi des groupes : les jeunes découvrent avec leur classe le dispositif et peuvent ainsi revenir ensuite pour leurs demandes individuelles. Une habitante : « Les assistantes sociales dans les collèges orientent-elles vers le PAEJ ? » Mme Capitaine : oui. Il existe toutefois des partenariats mieux établis que d’autres. Les relations sont étroites avec les collèges A.Chérioux et D.Casanova. Il est par ailleurs précisé que le PAEJ peut intervenir dans les collèges, à leur demande. Un habitant demande des précisions sur la fréquentation. Mme Capitaine : « il y a 600 passages par an qui représentent environ 250 personnes, parmi lesquelles beaucoup de professionnels. Le public des jeunes est surtout composé de 12-15 ans et en majorité de filles ». Les centres de quartier : l’exemple du centre pré-ados Robespierre Le centre de quartier Robespierre est le plus récent des centres de quartiers vitriots. M.Khecha souligne qu’il a été particulièrement bien accueilli dans le quartier. Il est destiné aux 10-15 ans. On y propose aux jeunes du soutien scolaire mais aussi des activités de loisirs, sportives, culturelles. Des sorties et des séjours de vacances y sont également organisés : prochainement, c’est une quarantaine d’enfants qui partiront au ski. L’inscription est gratuite, le centre est ouvert tous les soirs, les mercredis et pendant les vacances scolaires. M.Khecha explique que le centre de quartier a permis à beaucoup de jeunes d’éviter « la dérive » : grâce à la mise en place de projets qui leur ont permis en particulier de s’exprimer, via la pratique du théâtre par exemple. PAGE 4 Les animateurs et le personnel encadrant effectuent un travail au long cours sur la citoyenneté. mité, « par exemple avec les Restos du cœur, pour prendre conscience de la réalité sociale et des difficultés des gens ». Il est noté, avec satisfaction, que de plus en plus de filles fréquentent le centre. Mme Capitaine cite en ce sens des actions menées avec la Croix-Rouge et le Secours Populaire. Mme Fadhel donne un autre exemple, la mise en place d’une distribution de repas, par une association de jeunes en partenariat avec le Centre Social Balzac. Chaque année le Centre de quartier tient un stand à la Fête des Lilas où l’on peut découvrir l’ensemble de ses projets. M.Khecha évoque l’appréhension des jeunes à quitter le centre de quartier, après leurs 15 ans. Le lieu leur est familier et les liens avec les adultes référents sont forts. D’où l’importance d’assurer une bonne coordination avec le SMJ par exemple et de permettre aux jeunes de bien se repérer parmi les structures-jeunesse qui leur sont proposées dans la ville. L’échange traite ensuite du problème des jeunes qui arrêtent leur scolarité à 16 ans. Mme Fadhel confirme qu’il est difficile de recenser ce public. Il existe cependant des partenariats avec l’Education Nationale sur cette question, au SMJ comme au PAEJ où sont menées des actions de prévention du décrochage scolaire. Une habitante souligne que « c’est aussi aux parents de mieux s’impliquer ». Elle cite des actions mises en place au collège Perrin où elle a travaillé comme adulte-relais. On évoque aussi l’« Espace parents », un dispositif départemental qui leur est dédié. M. Khecha explique que le centre de quartier réalise un vrai travail de passeur entre les familles, les jeunes et l’école, entre autres. Une habitante demande si les jeunes sont incités à participer à des actions de solidarité de proxi- L’échange porte enfin plus généralement sur les modalités du « vivre ensemble », qui de l’avis de tous, doivent être apprises et expérimentées dès le plus jeune âge. M.Khecha donne à ce titre l’exemple d’ une action concrète ayant permis aux enfants d’intervenir sur leur propre cadre de vie : il s’agissait de replanter des végétaux régulièrement dégradés sur la Dalle Robespierre. L’expérience fut réussie; et aucune détérioration de ces plantes n’a été commise par la suite. Impliquer tôt les enfants et les jeunes, les aider à se responsabiliser, les accompagner vers la vie d’adulte : c’est ce à quoi s’emploient les centres de quartier. Mme Etave rappelle qu’ils ont été créés là où il y avait des besoins, il en existe 11 sur l’ensemble de la ville. Pourensavoirplus…. www.vitry94.fr rubrique « enfance, jeunesse, seniors » : vous y retrouverez les infos pratiques et une présentation des différents services municipaux réservés aux jeunes www.mission-locale-ivry-vitry.fr Questions diverses La discussion ayant été très dense, il n’a pas été possible d’échanger sur le budget municipal, second sujet prévu à l’ordre du jour. Il est donc convenu de lui consacrer la prochaine réunion. Fête de quartier Un premier point très rapide a été fait en toute fin de réunion sur l’organisation de la fête de quartier du Centre Ville : il a été décidé qu’elle serait conjointe avec la Fête du handicap (en septembre) comme ça a déjà été le cas. Les personnes qui souhaitent participer à l’organisation sont invitées à s’inscrire dans un groupe de travail (en réunion ou auprès du service Vie de Quartier). Prochaine réunion : Mercredi 11 mars 2015 à 20h30 Réfectoire de l’école J.Moulin, 3-11 rue G.Defresne. À l’ordre du jour : - discussion sur le budget municipal - questions diverses Pour toute information sur le conseil de quartier contactez le service Vie de quartier (J.Rouly) au 01.46.82.80.62