Les dangers du co-sleeping : les infirmières puéricultrices rappellent
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Les dangers du co-sleeping : les infirmières puéricultrices rappellent
Journal de pédiatrie et de puériculture (2014) 27, 260—261 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com FLASH INFO Les dangers du co-sleeping : les infirmières puéricultrices rappellent les recommandations pour le couchage des nourrissons夽 Une étude américaine publiée le 14 juillet 2014 dans Pediatrics [1] a confirmé le lien entre le co-sleeping et la mort inattendue du nourrisson. Cette étude a été réalisée dans 24 États des États-Unis, sur 8207 décès de nourrissons entre 2004 et 2012. Les résultats de l’étude L’étude menée par M. Colvin et ses collègues (2014) aux États-Unis ont mis en avant que le co-sleeping était lié aux décès d’environ 75 % des nourrissons de 0 à 3 mois, et d’environ 59 % des nourrissons âgés de 4 à 12 mois. La majorité de ces enfants dormaient dans un lit pour adulte. De plus, près de 40 % des nourrissons décédés de 4 à 12 mois avaient un objet dans leur environnement de sommeil. Les recommandations de l’ANPDE pour la prévention de la mort inattendue du nourrisson L’association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE) profite de la médiatisation de cette étude en France pour rappeler les recommandations concernant la prévention de la mort inattendue du nourrisson. Le nouveau-né doit être couché sur le dos, dans son propre lit (par exemple : lit à barreaux), sur un matelas 夽 Communiqué de presse du 16 juillet 2014 de l’association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE). 0987-7983/$ — see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2014.08.006 ferme et adapté au lit, afin de ne pas laisser d’espace entre la structure du lit et le matelas dans lequel l’enfant pourrait glisser et être gêné pour respirer. Afin de protéger le nourrisson dans son lit, l’environnement doit être libre, sans oreiller, coussin, drap, couette ou couverture. Il est préférable d’utiliser une gigoteuse ou une turbulette pour qu’il n’ait pas froid. Les tours de lit sont à éviter : trop épais, il est possible que l’enfant puisse y enfouir sa tête en dormant et ne puisse plus respirer correctement. La température de la chambre doit être comprise entre 18 et 19 ◦ C, facilitant la respiration du nourrisson. Il ne faut pas hésiter à découvrir l’enfant dans les endroits surchauffés ou pendant l’été. Le tabagisme des adultes représente un grand facteur de risque de mort subite pour les nourrissons, mais aussi d’infections respiratoires, d’aggravations de l’asthme, d’otites chroniques et de régurgitations. Un environnement sans tabac est donc à privilégier. Enfin, et comme le montre l’étude de Colvin et collègues (2014), le couchage partagé (co-sleeping) est formellement contre-indiqué, pouvant conduire à des accidents d’écrasement thoracique quand l’adulte dort profondément. Lien utile : Association Naître & Vivre (www.naitreet-vivre.org) À propos de l’ANPDE : Elle est l’unique association professionnelle française, représentant les infirmières puéricultrices, infirmiers puériculteurs et les étudiants de la spécialité, de métropole et des départements et régions d’outre-mer - collectivités d’outre-mer. Ses objectifs sont Les dangers du co-sleeping de promouvoir cette spécialité infirmière, d’en défendre le diplôme, d’engager une réflexion en regroupant les professionnels de terrain, de promouvoir la recherche et l’évaluation dans le domaine des sciences infirmières spécialisées en puériculture et en organisant des journées d’études nationales et régionales permettant l’échange des pratiques. www.anpde.asso.fr 261 Référence [1] Colvin JD, Collie-Akers V, Schunn C, Moon RY. Sleep environment risks for younger and older infants. Pediatrics 2014;134(2):e406—12 http://www.pediatrics.aappublications. org/content/early/2014/07/09/peds.2014-0401.full.pdf+html