Confidentiel

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Confidentiel
N° 4652 – Jeudi 21 janvier 2016
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CONFIDENTIEL
■ Hervé Michel : départ de France
1
Télévisions
A LA UNE
■ 126 000 Radio / Novembredécembre : RTL redevient leader en
2
audience cumulée ; chute de NRJ
INSTITUTIONNEL
■ CSA / Audiovisuel public : les
3
21 propositions du rapport d'information
du député Marcel Rogemont
■ Numéro 23 : le député Marcel
Rogemont demande l'ouverture d'une
commission d'enquête
■
Radio France / Présidence :
M. Rogemont critique une procédure de
nomination « opaque », « hors sol »
■ LCI / TNT gratuite : NextRadioTV
demande au CSA le réexamen complet de
la requête du groupe TF1
■ FTV : le contrat d'objectifs et de
moyens 2016-2020 devrait être bouclé en
avril, selon Fleur Pellerin
Ministère de la Culture et de la
Communication : Fleur Pellerin dément
■
les rumeurs sur son remplacement
■ CSA : lancement de l'opération
« Les 4 saisons du sport féminin » les 6
et 7 février
INDUSTRIE DES PROGRAMMES
7
■ Newen : entrée au capital de Tooco
(Aurélien Lipiansky), spécialisée dans le
format jeu-divertissement
■ Zed : préventes du doc Hillary Clinton,
une femme à abattre de William Karel
■ PBS / National Geographic
Channel : commande d'une série
scientifique, Genius by Stephen Hawking
■
France 2 / Pampa Production :
Patrick Sébastien dans la peau d'un
avocat au côté d'Eric Dupont-Moretti
■ France 3 / Fit Production : Daniel
Prévost en tournage dans La loi de Simon
■ F. 3 / Barjac / Abrafilms : tournage
du 2e épisode de la série Cassandre
■ Netflix : une série d'anticipation en
développement
■ CNC : les nouvelles décisions sur la
qualification « documentaire de création »
■ CNC : résultats de l'aide sélective
(documentaire, magazine) du 15 octobre
■ Altice : Patrick Drahi souhaite
continuer à investir dans les médias
portugais
■ Viacom : un fonds activiste réclame le
remplacement de toute la direction
■ Fibre optique : Altitude Infrastructure
vise 30 % des réseaux d'initiative
publique à l'horizon 2022
JUSTICE
12
■ Tuerie de Chevaline : le parquet
demande confirmation de la
condamnation de BFMTV
ETUDES
13
■ Publicité sur YouTube : les jeux
vidéos et les blogueurs en tête du
classement 2015
INTERACTIVITE
13
■ Playin'TV : arrêt du service sur la
Bbox
NOMINATIONS, MOUVEMENTS
13
■ Sylvie Hubac : présidente de la RMN
et du Grand Palais
10
PROGRAMMES
14
■ France 3 / France Musique : les
l'Autorité de la concurrence française sera
compétente
■ Altice : finalisation de la cession des
filiales portugaises Cabovisão et Oni à
Apax France
Victoires de la musique classique diffusées
le 24 février
ENTREPRISES ET MARCHES
■ Orange / Bouygues Telecom :
AU FIL DES TWEETS…
REVUE DE PRESSE
AGENDA
14
15
16
____________________________________________ Confidentiel
Hervé Michel : départ de France Télévisions
Selon nos informations, Hervé Michel, qui était le
directeur des affaires internationales de France
Télévisions depuis avril 2012, a quitté l'entreprise le
31 décembre, dans le cadre du plan de départs
volontaires mis en œuvre à partir de 2014. Rappelons
qu'il assure, depuis novembre, la présidence de TV
France International, en remplacement de Laetitia
Recayte, démissionnaire en raison de sa nomination en
tant que directrice du développement commercial de
France Télévisions (nos informations des 17 novembre et
29 septembre).
Hervé Michel devrait également quitter la
présidence du Centre méditerranéen
communication audiovisuelle (CMCA),
de
la
fonction
occupée au titre de France Télévisions.
Il avait rejoint le groupe public en 1992, en tant que
directeur des ventes internationales de la filiale France
Télévisions Distribution, avant de prendre la direction
adjointe des affaires internationales de la maison mère
en 2007. Il avait auparavant occupé différentes
fonctions, toujours dans le secteur commercial (ventes,
développement), chez Télé Images (1989-1992), Vamp
Productions (Images & Cie, groupe Lagardère, 19881989) et Walt Disney Productions France.
Jeudi 21 janvier 2016
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A la Une
126 000 Radio / Novembre-décembre : RTL redevient leader en audience cumulée ; chute de NRJ
Devancée il y a un an par NRJ sur la période novembre-décembre en audience cumulée, RTL est redevenue leader
sur ce critère, avec 12 %, selon les résultats de l'étude 126 000 Radio publiés ce mercredi par Médiamétrie. NRJ,
désormais deuxième, a chuté de 0,8 point. Europe 1, en hausse, se distingue parmi les radios généralistes, qui
progressent peu dans leur ensemble malgré une actualité chargée liée aux attentats. France Info est également en
progrès. Les musicales, à l'inverse, affichent un net retrait.
RTL est redevenue leader des radios en France en
audience cumulée (AC) sur la période novembredécembre, devant NRJ, France Inter et Europe 1,
selon les chiffres de l'étude 126 000 Radio publiés ce
mercredi par Médiamétrie.
Le média radio dans son ensemble a reculé de 0,4 point,
à 81,9 % d'AC. Le nombre d'auditeurs de 13 ans et plus
s'élève à 43,64 millions en moyenne en semaine, en retrait
par rapport aux 43,69 millions de l'automne 2014 – un
niveau qu'il n'avait jamais atteint auparavant.
Avec 12 % d'AC, RTL, devancée par NRJ il y a un
an sur cette période, repasse en tête, malgré un recul
de 0,2 point sur un an. Elle progresse de 0,6 point par
rapport à la vague précédente de septembre-octobre. La
radio affiche en moyenne 6,4 millions d'auditeurs par
jour. RTL s'impose également sur le critère de la part
d'audience, avec 11,5 % (-0,2 point sur un an),
nettement devant France Inter (9,9 %), Europe 1 (7,4 %),
NRJ (6,7 %), France Bleu (6,5 %) et RMC (6,4 %). La
station de la rue Bayard se positionne ainsi comme « seul
leader sur tous les indicateurs ». La matinale d'Yves Calvi
est suivie, entre 7h et 9h, par 3,43 millions de personnes
en audience cumulée, contre 3,64 millions un an plus tôt.
Désormais deuxième, NRJ, à 11,7 % d'AC, accuse
une lourde chute de 0,8 point par rapport à novembredécembre 2014 (-0,3 point sur une vague). Entre 6h et
9h, Manu Levy réunit 3,47 millions d'auditeurs en
audience cumulée, un chiffre en baisse de 268 000 en
un an. « C'est une vague complètement
exceptionnelle,
avec
les
événements
du
13 novembre », a commenté le pdg et fondateur de NRJ
Jean-Paul Baudecroux, « mais ce score est ponctuel, et
nous demeurons première radio de France sur les moins
de 75 ans car le public des généralistes est très âgé ».
Europe 1 et France Info en hausse
France Inter reste 3e. A 10,4 % d'AC, la radio
publique perd 0,1 point sur un an (+0,2 point sur une
vague). Sa matinale, animée par Patrick Cohen, est la
première de France entre 7h et 9h avec 3,59 millions
d'auditeurs en audience cumulée quotidienne.
L'instant M, émission média présentée par Sonia
Devillers, est écoutée par 910 000 individus (9h45-10h).
« C'est plutôt une bonne vague pour Radio
France », a commenté son pdg Mathieu Gallet, « une
vague atypique car comportant de grands événements,
d'où une forte progression des radios d'info et des
généralistes qui se maintiennent bien aussi ».
Toujours en 4e position avec 9,1 % d'AC, Europe 1, à
l'inverse, gagne 0,4 point par rapport à novembre-
décembre 2014 (+0,5 point par rapport à la vague
précédente). Seule généraliste en hausse, elle obtient une
audience cumulée de 3,08 millions d'auditeurs quotidiens
pour la matinale de Thomas Sotto entre 7h et 9h, en
hausse par rapport aux 2,9 millions il y a un an. Le grand
direct des médias affiche pour sa part 1,54 million
d'auditeurs en moyenne (9h-10h). « Nous avons gagné
239 000 auditeurs sur un an et nous poursuivons notre
rajeunissement sur les 25-59 ans », a commenté Denis
Olivennes, patron de Lagardère Active.
En revanche, Cyril Hanouna, avec son émission Les
pieds dans le plat l'après-midi, reste en retrait de
500 000 auditeurs par rapport aux audiences réalisées
auparavant par Laurent Ruquier, désormais sur RTL.
« Cyril surperforme auprès des jeunes publics », affirme
cependant Denis Olivennes.
France Info, à 8,4 % d'AC, est elle aussi à la hausse,
progressant de 0,3 point en un an. La progression est de
1,2 point par rapport à septembre-octobre. « Ce sont
nos meilleurs chiffres depuis trois ans, après une
mauvaise vague de rentrée », indique Laurent
Guimier, directeur de France Info. La chaîne tout info de
Radio France affiche 4,48 millions d'auditeurs par jour,
en hausse de 199 000 sur un an. France Info conserve
ainsi sa 5e place et reste devant RMC, qu'elle avait
rattrapée il y a un an.
Cette dernière est stable sur un an, à 7,9 % d'AC
(+0,7 point sur une vague), avec 4,22 millions
d'auditeurs chaque jour. Elle obtient 1,84 million
d'auditeurs pour la matinale de Jean-Jacques Bourdin
entre 7h et 9h, en recul par rapport aux 1,92 million d'il
y a un an (2,47 millions contre 2,53 millions entre 6h et
10h). Toutefois, « RMC reste sur des valeurs très hautes »
en audience par rapport à son histoire et à son réseau,
estime Frank Lanoux, dg de RMC, interrogé par
Satellifax. Codiffusée sur RMC Découverte de 6h à 8h30,
la matinale de Jean-Jacques Bourdin y est suivie par
441 000 personnes au total, selon le groupe.
En revanche, France Bleu, à 7,4 % d'AC, chute de
0,5 point par rapport à novembre-décembre 2014.
Chute de Skyrock
Les radios généralistes affichent une légère hausse de
0,1 point, à 38,8 %, malgré une actualité chargée avec
les attentats du 13 novembre à Paris et en région
parisienne. Les musicales, elles, accusent une baisse
de 0,6 point, à 41,1 % d'AC.
Le classement est marqué par la chute de Skyrock, de
1,2 point sur un an, à 6,3 %, la plus forte de cette vague
(-0,2 point par rapport à septembre-octobre). La
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Jeudi 21 janvier 2016
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radio de Pierre Bellanger est à nouveau dépassée par
Fun Radio, en forte hausse de 0,6 point sur un an, à
7,3 % (+0,2 point sur une vague). Nostalgie, à 5,9 %,
gagne 0,2 point par rapport aux deux vagues
précédentes. Virgin Radio, à 4,9 %, progresse fortement,
de 0,6 point sur un an (stable par rapport à septembreoctobre). Elle retrouve son meilleur niveau depuis janviermars 2010.
Chérie FM, RFM et RTL2 sont à égalité, à 4,4 %
d'AC. La première est la seule à progresser sur un an, de
0,1 point (stable sur une vague). RFM perd 0,4 point par
rapport à novembre-décembre 2014, mais gagne
0,1 point par rapport à septembre-octobre. RTL2, elle,
accuse un fort retrait de 0,9 point sur un an (stable sur
une vague).
Radio Nova sort du classement
Rire et chansons, à 2,9 %, recule de 0,2 point par
rapport à novembre-décembre 2014 (+0,2 point sur une
vague). A 1,1 %, MFM Radio gagne 0,1 point par
rapport aux deux vagues précédentes. Radio Nova,
présente dans le classement il y a un an avec 1 % d'AC,
n'y figure plus, ce qui signifie qu'elle n'atteint pas ce
niveau sur cette étude.
Radio Classique, à 1,8 %, chute de 0,4 point sur un
an, et de 0,5 point par rapport à septembre-octobre.
L'écart se resserre avec France Musique qui, à 1,6 %,
est stable sur un an (+0,2 point sur une vague). France
Culture, à 2 %, perd 0,2 point sur un an (-0,4 point par
rapport à septembre-octobre).
Le GIE Les Indés Radios, à 15,9 %, est en léger retrait
de 0,1 point sur un an (stable par rapport à la vague
précédente). Parmi ses membres, Alouette se maintient
à 1 % d'AC.
Les radios associatives privées, en revanche, reculent
de 0,3 point sur un an, à 2,1 % (stables sur une vague).
L'étude a été menée auprès de 28 277 personnes
âgées de 13 ans et plus entre le 2 novembre 2015 et le
3 janvier 2016.
N°
1
2
3
4
5
Le Top 5
Radio Nov/déc 2015 Nov/déc 14 Evolution
RTL
NRJ
France Inter
Europe 1
France Info
12 %
11,7 %
10,4 %
9,1 %
8,4 %
12,2 %
12,5 %
10,5 %
8,7 %
8,1 %
-0,2 pt
-0,8 pt
-0,1 pt
+0,4 pt
+0,3 pt
___________________________________________ Institutionnel
CSA / Audiovisuel public : les 21 propositions du rapport d'information du député Marcel Rogemont
Le député socialiste Marcel Rogemont a formulé ce
mercredi 21 recommandations lors de la présentation
de son rapport d'information sur l'application, par le
CSA, de la loi du 15 novembre 2013 relative à
l'indépendance de l'audiovisuel public, devant les
membres de la commission des Affaires culturelles.
Rappelons que cette loi a restitué au CSA le pouvoir de
nommer les présidents des sociétés de l'audiovisuel
public. Elle a en outre réformé son collège et ses
pouvoirs de régulation. Par ailleurs, pour assurer une plus
grande transparence de son action, le Conseil doit publier
un rapport annuel, désormais présenté par son président
devant les commissions des Affaires culturelles de chaque
assemblée parlementaire. Ces dernières peuvent adopter
un avis sur l'application de la loi qui peut comporter des
suggestions à l'autorité de régulation. Le rapport
d'information de Marcel Rogemont constitue ainsi le
premier avis rendu en application de cette disposition.
Selon le rapporteur, « la volonté de renforcer le contrôle du
Parlement sur le CSA, qui compte parmi les autorités
administratives indépendantes les plus importantes et
puissantes du paysage institutionnel, constitue un acquis
majeur de la loi du 15 novembre 2013 ».
Nomination des patrons de l'audiovisuel public :
des ajustements souhaitables
Dans son rapport, Marcel Rogemont énonce plusieurs
observations concernant l'exercice par le Conseil de ses
nouvelles prérogatives à l'égard de l'audiovisuel public,
notamment sur son pouvoir de nomination des
dirigeants. Sur ce point, il rappelle que les désignations
de Mathieu Gallet, à la présidence de Radio France en
février 2014, et celle de Delphine Ernotte Cunci, à la tête
de France Télévisions en avril 2015, ont toutes deux
soulevé des interrogations et des critiques. Le député
propose ainsi de « supprimer […] la référence à un
projet stratégique ». Il considère que « l'expérience a
notamment illustré la difficulté d'asseoir la nomination
d'un président sur un projet préparé sans connaissance
réelle des données de l'entreprise, sans en discuter avec
les tutelles et sans consulter les salariés, et en
considération de ce que les tutelles, la direction de
l'entreprise et le CSA ne s'estiment en pratique pas liés
par les engagements pris par le candidat au moment de
sa nomination », faisant référence à la nomination de
Mathieu Gallet (voir article dédié ci-dessous).
Le rapporteur propose de « recentrer le choix sur des
critères
de
compétence
managériale
et
d'expérience », comme le prévoyait le projet de loi initial
et conformément à la pratique observée entre 1982
et 2009, et de « maintenir la confidentialité de la
procédure afin de permettre aux profils les plus larges et
diversifiés de candidater ». Toutefois, si le législateur
conserve une nomination sur la base d'un projet
stratégique, il recommande de « prévoir […] un cadrage
préalable par l'actionnaire et renforcer la publicité de
la procédure, le choix d'un projet stratégique
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Jeudi 21 janvier 2016
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intéressant directement le public, l'actionnaire, le
Parlement, les partenaires de l'audiovisuel public mais
aussi les salariés des entreprises concernées (publication
de l'ensemble des projets stratégiques, organisation
d'auditions publiques, etc.) ».
Le
rapporteur
recommande
également
de
« systématiser et approfondir l'exercice de cadrage
préalable en amont des nominations, à travers
l'élaboration par le gouvernement d'une feuille de
route fixant les grandes priorités des sociétés de
l'audiovisuel
public
et
un cadre financier
pluriannuel ». Au stade de l'élaboration de cette feuille
de route, il suggère d'organiser, le cas échéant, un
grand débat public.
En tout état de cause, quel que soit le choix du
législateur sur les critères et le degré de publicité de la
nomination, Marcel Rogemont invite le Conseil à
« normer davantage la procédure ».
Revenir sur l'attribution au CSA d'une mission
de définition des objectifs stratégiques
Autre point abordé dans ce rapport : la période de
« tuilage », qualifiée par le député de « fausse bonne
idée ». Cette procédure, qui consiste à nommer un
nouveau président trois à quatre mois avant sa prise de
fonctions, entraîne « de réelles difficultés de gestion et
soulève des questions juridiques importantes ». Le
rapport propose de la supprimer en prévoyant
éventuellement que l'ensemble des mandats débutent au
1er janvier ou, à défaut, de la réduire à un mois et de
« l'organiser juridiquement ». Par ailleurs, afin de
favoriser la stabilité et la continuité stratégique à la tête
des groupes publics, le rapporteur recommande de
« prévoir que le CSA se prononce sur la reconduction
du président en place, à travers une décision motivée,
avant d'ouvrir un appel à candidatures ».
Le rapporteur recommande également de « revenir sur
l'attribution au CSA d'une mission de définition des
objectifs stratégiques de l'audiovisuel public ». Selon
Marcel Rogemont, cette situation entraîne d'une part, une
perturbation des équilibres institutionnels – le nouveau rôle
assigné par la loi au Conseil entre en concurrence avec
celui des tutelles mais aussi avec celui du Parlement, estime
le député – et d'autre part, « un dédoublement fonctionnel
et un mélange des genres qui met le régulateur dans une
situation particulièrement inconfortable ».
Dans cette logique, il recommande la suppression
des avis du CSA sur les projets de contrats
d'objectifs et de moyens (COM) des sociétés de
l'audiovisuel public et de préciser que le bilan réalisé
par le Conseil quatre ans après le début du mandat
d'un président nommé n'est pas destiné à fixer à la
société des orientations stratégiques pour l'avenir. Il
préconise cependant de maintenir les avis sur
l'exécution annuelle des COM mais de s'assurer qu'ils
soient réalisés dans des délais permettant leur
transmission
aux
commissions
parlementaires
concernées en amont de l'audition des présidents de
l'audiovisuel public sur l'exécution de leurs COM.
Le rapporteur demande une clarification du champ
et des objectifs du bilan réalisé par le CSA quatre
ans après le début du mandat des présidents des
sociétés de l'audiovisuel public. Selon Marcel
Rogemont, il convient de « corriger la loi afin de
prévoir l'évaluation du dirigeant à l'aune des seuls
documents qui l'engagent réellement, à savoir le COM
et le cahier des missions et des charges, et non le projet
stratégique ». Il convient également de « s'assurer que
le CSA évalue l'action du dirigeant à l'aune du seul
COM signé avec ses tutelles et non à l'aune de ses
propres avis sur ces COM, contrairement à la pratique
observée dans le bilan quadriennal de France
Télévisions, rendu en décembre 2014 », souligne-t-il.
Autres préconisations du rapport : clarifier les
conditions d'exercice du pouvoir de révocation et les
conditions de nomination par le Conseil de
personnalités indépendantes au conseil d'administration
des sociétés de l'audiovisuel public.
Le rapport se prononce également sur l'exercice par le
CSA de ses pouvoirs de régulation réformés. Dans ce
cadre, il appelle l'instance à « plus de transversalité
dans l'approche des dossiers afin d'éviter que chaque
conseiller ne s'identifie trop à certains intérêts ou
thématiques et de renforcer la collégialité et la
cohérence d'ensemble de la régulation ». Par ailleurs,
il invite le collège à faire respecter le secret des
délibérations et le devoir de réserve de ses membres. Il
demande également au Conseil de « bâtir une doctrine
claire sur les situations nécessitant le recours à une étude
d'impact » et d'encadrer davantage les conditions dans
lesquelles il peut différer le lancement d'appels à
candidatures pour garantir sa conformité avec le cadre
constitutionnel et conventionnel.
Marcel Rogemont souhaite par ailleurs un
renforcement du « contrôle parlementaire sur la
manière dont le CSA fait respecter aux opérateurs
leurs obligations et sur l'usage qu'il fait de son pouvoir
de sanction », évoquant « plusieurs polémiques récentes
(non-respect par Radio France des règles de limitation de
la publicité fixées par son cahier des missions et des
charges, mise en demeure tardive de Numéro 23 pour
non-respect de ses obligations conventionnelles, etc.)
suscitant des interrogations sur la manière dont le CSA
conçoit son rôle de régulateur ».
Il demande également de « renforcer et préciser le
cadre législatif applicable en cas de modification de la
composition du capital des titulaires d'autorisation ». Sur
ce point, il s'agit notamment de s'assurer de l'adaptation
des modalités de calcul de la taxe sur la cession de titres
d'un éditeur de service de communication audiovisuelle
afin de minimiser les risques de contournement ou
d'optimisation et de prévenir le risque de spéculation sur
des fréquences du domaine public hertzien.
Enfin, la dernière recommandation porte sur
Numéro 23. Le rapporteur propose de créer une
commission d'enquête sur les conditions d'attribution
d'une autorisation à la chaîne Numéro 23 (lire article
dédié ci-dessous).
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Jeudi 21 janvier 2016
5/16
Numéro 23 : le député Marcel Rogemont demande l'ouverture d'une commission d'enquête
Le député socialiste Marcel Rogemont réclame la
création d'une commission d'enquête sur les
conditions d'attribution de l'autorisation d'émettre
de Numéro 23. Cette demande est l'une des
21 recommandations qui figurent dans son rapport
d'information sur l'application par le CSA, de la loi
du 15 novembre 2013 relative à l'indépendance de
l'audiovisuel public, présenté ce mercredi matin à la
commission des Affaires culturelles.
Numéro 23, éditée par Diversité TV, a été autorisée en
2012 par le CSA alors présidé par Michel Boyon. Elle
est l'une des six chaînes de la TNT HD lancées en
décembre 2012. L'autorité de régulation, désormais
présidée par Olivier Schrameck, a décidé le 14 octobre
dernier, d'abroger, avec effet différé, cette autorisation
d'émettre, au 30 juin 2016. Rappelons que Numéro 23
était en passe d'être cédée à NextRadioTV pour un
montant de 88,3 millions d'euros. L'opération devait alors
recevoir l'aval du CSA qui avait été saisi en avril 2015,
avant de prononcer sa sanction le 14 octobre. Le Conseil
a également rejeté en décembre le recours gracieux
formé par Numéro 23 contre la sanction d'abrogation de
fréquence (nos informations du 10 décembre).
Pour Marcel Rogemont, « le scandale légitimement
provoqué par l'annonce d'un projet de vente de la
chaîne Numéro 23 au groupe NextRadioTV pour près
de 90 millions d'euros, en avril 2015, soit deux ans et
demi après sa création […] a également donné lieu à
des accusations et mises en cause très graves sur la
manière dont le CSA exerce sa mission de régulation »,
écrit-il dans son rapport. Selon lui, « cette opération est à
l'évidence inscrite dans une optique de spéculation sur
des fréquences qui relèvent du domaine public
hertzien ». Et d'ajouter : « L'affaire Numéro 23 a ainsi
soulevé des interrogations fondamentales sur la
manière dont le CSA exerce son pouvoir de gestion
et d'attribution des fréquences. »
« Il y a un scandale dans l'affectation de Numéro 23 »,
estime-t-il. Le Conseil avait pris la précaution d'introduire
dans la convention de la chaîne un délai de deux ans et
demi avant une éventuelle cession. Le fait même qu'il ait
jugé nécessaire d'introduire cette clause, « de façon
totalement inédite, […] ne peut qu'interroger sur sa
connaissance de l'objectif réel de l'opération », avance
l'auteur du rapport. C'était « ouvrir la porte à une vente
rapide », a-t-il jugé. Le député pointe aussi les
« obligations particulièrement peu ambitieuses »
réclamées par le CSA en contrepartie de l'attribution
d'une fréquence à Numéro 23, alors qu'il est
« comptable de la qualité de la plate-forme hertzienne ».
Une série de graves manquements
Le rapporteur estime que « l'affaire Numéro 23 constitue
un cas d'école qui a contribué à jeter le discrédit sur
l'ensemble de la politique audiovisuelle et mis en lumière
une série de graves manquements et d'interrogations, que
la sanction "historique" du 14 octobre 2015
d'abrogation de l'autorisation de diffusion accordée le
3 juillet 2012 ne suffit pas à purger ».
« S'agissant
d'une
autorité
administrative
indépendante, poursuit-il, seul le Parlement est habilité à
"sanctionner" l'erreur, si ce n'est la faute, qu'a constituée
l'attribution d'une fréquence au projet Numéro 23. A cet
égard, les accusations portées dans la presse par
différents acteurs ainsi que les questions soulevées par
des parlementaires et demeurées sans réponse sur les
conditions
d'attribution
de
l'autorisation
sont
suffisamment graves pour que le rapporteur sollicite la
mise en place d'une commission d'enquête. »
La séance de l'examen du rapport d'information en
commission était retransmise sur LCP-Assemblée nationale.
Rappelons que Diversité TV, actionnaire à 70 % de
Numéro 23, a déposé le 30 décembre dernier un recours
contentieux devant le Conseil d'Etat contre la décision du
14 octobre du CSA abrogeant, avec effet différé, sa
fréquence au 30 juin (notre « Confidentiel » du 11 janvier).
Le recours vise aussi la décision de rejet du recours
gracieux formé mi-novembre par la société auprès du
Conseil. Le Conseil d'Etat ayant trois mois pour se
prononcer, sa décision doit être rendue avant le 30 mars.
Radio France / Présidence : M. Rogemont critique une procédure de nomination ÿ opaque Ÿ, ÿ hors sol Ÿ
Le député Marcel Rogemont (SRC), auteur d'un
rapport pour la commission des Affaires culturelles de
l'Assemblée nationale sur l'application par le CSA de la
loi du 15 novembre 2013 relative à l'indépendance de
l'audiovisuel public, a critiqué, ce mercredi, la
procédure de nomination du pdg de Radio France.
Lors de l'examen de ce rapport par la Commission, le
député l'a qualifiée d'« opaque » et « hors sol ».
Selon lui, ni l'actuel pdg Mathieu Gallet, ni le CSA
n'avaient de « vision suffisamment
notamment financière de l'entreprise ».
éclairée
Le pdg, qui a pris ses fonctions en mai 2014, a fait
état en décembre de la même année devant les députés
de la situation gravement déficitaire de Radio France,
qu'il a affirmé avoir découverte durant l'été. Le groupe a
adopté en janvier 2015 un budget prévisionnel en déficit
de 21,3 millions d'euros, et de 16,5 M€ pour 2016. Son
contrat d'objectifs et de moyens 2015-2019 prévoit un
retour à l'équilibre mi-2018.
Marcel Rogemont a mis en cause, à ce sujet, le projet
stratégique des candidats à la présidence d'un groupe
de l'audiovisuel public car ce document est, selon lui,
élaboré « sans connaissance réelle des données de
l'entreprise, sans discuter avec les tutelles, sans
discuter avec les salariés ».
Le député a aussi fustigé l'attitude du CSA, qui n'a pas
voulu rendre public le projet stratégique de Mathieu Gallet, et
n'en a communiqué aux parlementaires « qu'une
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synthèse », rendant de ce fait « encore plus opaque
la nomination sur la base d'un projet stratégique ».
Marcel Rogemont suggère donc de supprimer la
référence à un projet stratégique dans la procédure
de nomination des candidats à la présidence d'un
groupe audiovisuel public. Cette recommandation est
la première des 21 qu'il formule dans son rapport, dont
la commission des Affaires culturelles a autorisé ce
mercredi la publication (lire article dédié dans la
rubrique « Institutionnel »).
LCI / TNT gratuite : NextRadioTV demande au CSA le réexamen complet de la requête du groupe TF1
Le groupe NextRadioTV, maison mère de BFM TV,
annonce ce mercredi dans un communiqué, avoir écrit
au CSA pour demander le réexamen complet de la
requête de passage en TNT gratuite de LCI (groupe
TF1). En attendant ce réexamen, NextRadioTV, qui a
aussi déposé des recours devant le Conseil d'Etat,
réclame la suspension des négociations en cours avec
la chaîne en vue de son arrivée en clair.
Le groupe considère que « seulement un mois après la
décision du CSA autorisant le passage de LCI sur la TNT
gratuite, le paysage audiovisuel est en train d'être
profondément bouleversé par plusieurs évolutions
d'importance majeure qui n'ont pas été prises en
compte par le Conseil dans sa décision du
17 décembre ».
NextRadioTV invoque ainsi deux nouveaux éléments à
prendre en compte : l'intention de France Télévisions de
diffuser sa future chaîne d'info sur la TNT et le futur
rapprochement d'Orange et Bouygues Telecom (groupe
Bouygues, maison mère de TF1).
Pour de nouvelles auditions et
une étude d'impact complémentaire
« La présidente de France Télévisions a ainsi déclaré
publiquement lundi 11 janvier que la future chaîne
d'information publique aura une diffusion hertzienne »,
souligne NextRadioTV, ajoutant que ces propos
rejoignent ceux précédemment tenus par le président de
Radio France. « L'arrivée d'une chaîne d'information
publique en hertzien, portant à quatre le nombre
de chaînes gratuites – un record mondial – aura un
impact très déstabilisant pour les chaînes
existantes, y compris LCI », souligne le groupe dirigé
par Alain Weill.
Dans le même temps, ajoute NextRadioTV, « Orange et
le groupe Bouygues [Telecom] ont confirmé leur projet de
rapprochement. LCI pourra ainsi notamment bénéficier
de nouvelles solutions pour être distribuée en
payant sur les réseaux non hertziens ».
En conséquence, NextRadioTV souhaite que « le CSA
organise de nouvelles auditions et réalise une étude
d'impact complémentaire qui pourra évaluer les
conséquences de ces éléments qui apparaissent
déterminants dans ce dossier ».
C'est une nouvelle offensive du groupe d'Alain Weill
contre la décision du CSA, qui a autorisé la chaîne
d'info du groupe TF1 à passer en gratuit cette année. Le
5 février, le Conseil d'Etat se prononcera sur le recours
en référé de NextRadioTV, qui réclame la suspension du
passage de LCI en clair en attendant une décision du
Conseil d'Etat sur le fond.
FTV : le contrat d'objectifs et de moyens 2016-2020 devrait être bouclé en avril, selon Fleur Pellerin
Les discussions entre le ministère de la Culture et de
la Communication et France Télévisions sur le contrat
d'objectifs et de moyens (COM) 2016-2020 de
l'entreprise publique devraient être bouclées « au
printemps, en avril », a indiqué la ministre Fleur Pellerin
ce mercredi, lors d'un point presse organisé en marge de
ses vœux. « C'est un gros travail qui est mené par les
services du ministère et France Télévisions », a-t-elle ajouté.
Le projet de chaîne d'information publique, porté
par l'entreprise en association avec France Info (Radio
France), France 24 (France Médias Monde) et l'INA,
sera « incontestablement » inscrit dans le COM, a
précisé Fleur Pellerin. Dans son discours de vœux, elle a
estimé que sa « vocation » est de « renforcer le
pluralisme de l'information ». « Je n'ignore pas les
réticences, ni même les inquiétudes quant à la forme
qu'elle prendra », a-t-elle poursuivi. « Le service public a
une singularité à jouer », a considéré la ministre,
rappelant la place donnée au « décryptage de
l'information » dans la feuille de route tracée par le
gouvernement pour l'entreprise.
Interrogée ultérieurement sur la possibilité d'une
préemption de la fréquence de Numéro 23, si l'arrêt
de la diffusion le 30 juin était confirmée, Fleur Pellerin a
estimé qu'« on n'en [était] pas là ». Elle a appelé à ne
pas faire de « politique-fiction », rappelant la
procédure en cours au Conseil d'Etat. La société
éditrice de la chaîne, Diversité TV, a déposé le
30 décembre un recours contentieux devant le Conseil
d'Etat contre la décision du 14 octobre du CSA (notre
« Confidentiel » du 11 janvier).
Un projet de loi sur le pluralisme des médias
La ministre a également annoncé travailler avec
Patrick Bloche, président de la commission des Affaires
culturelles de l'Assemblée nationale, à un projet de loi,
« dans l'année », sur le pluralisme et l'indépendance
des médias, qui « ont parfois besoin d'être mieux
garantis dans la loi. A fortiori dans un contexte de
concentration des médias comme celui que nous vivons
aujourd'hui à travers le monde ». « Il devrait également
couvrir l'audiovisuel », a-t-elle simplement précisé, en
marge de son discours, à Satellifax.
Photos de la cérémonie des vœux sur notre site internet
satellifax.com. Accès direct http://satfax.fr/160120. Ou
onglet « photos » sur nos applications mobiles.
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Ministère de la Culture et de la Communication : Fleur Pellerin dément les rumeurs sur son remplacement
La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur
Pellerin, a démenti ce mercredi les rumeurs sur son
remplacement au ministère. « Ce n'est pas "tout
Paris" qui forme un gouvernement ! », a-t-elle
répondu, interrogée sur ces informations circulant dans
« tout Paris ». « Les rumeurs sont le fait de gens plus ou
moins bien intentionnés qui ont, je trouve, une vision
méprisante de ce ministère, parce qu'en faire un lot
de consolation ou une voie de garage, je ne trouve
pas ça très élégant pour les hommes et les femmes qui
travaillent dans ce ministère, pour les politiques qui y sont
menées », a ajouté Fleur Pellerin, en référence implicite
aux rumeurs accordant la rue de Valois à Christiane
Taubira en consolation du ministère de la Justice.
« Ce sont le président et le Premier ministre qui
nomment », a-t-elle rappelé, et non « les dîners en ville ».
« Ça n'a pas de sens au regard du travail que
Christiane Taubira fait au ministère de la Justice :
c'est la garde des Sceaux, elle a d'importantes lois
qu'elle prépare depuis plusieurs années, sur la justice des
mineurs, sur la réforme pénale, et Dieu sait à quel point
ces mesures sont importantes et attendues en ce moment
compte tenu du contexte sécuritaire dans lequel nous
sommes, donc je trouve que c'est un peu méprisant pour
tout le monde », a-t-elle poursuivi.
Dans son discours de vœux, la ministre a dit sa fierté
du travail « accompli en dix-huit mois », ajoutant que « le
chemin ne s'arrêtera pas là ». « Nous l'écrirons
ensemble. Il y aura des obstacles, mais je ne redoute en
rien l'ampleur de la tâche. »
CSA : lancement de l'opération ÿ Les 4 saisons du sport féminin Ÿ les 6 et 7 février
Dans la continuité des 24 heures du sport féminin, le
CSA lance cette année une nouvelle initiative : Les
4 saisons du sport féminin, a annoncé le Conseil.
« L'objectif est de fédérer l'ensemble des médias
audiovisuels et les acteurs du monde sportif
(fédérations, ligues et clubs professionnels, associations,
collectivités locales, entreprises partenaires du sport),
pour ancrer plus avant la féminisation du sport dans
notre société et contribuer à sa meilleure représentation
dans les médias », explique-t-il dans son communiqué.
Montée en association avec le ministère des Affaires
sociales, de la Santé et des Droits des femmes, le
ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et
le Comité national olympique et sportif français
(CNOSF), l'opération se déclinera en quatre
« événements-saisons », avec un premier rendez-vous
les 6 et 7 février. Il sera parrainé par la championne de
volley Victoria Ravva et le double médaillé olympique
de taekwondo Pascal Gentil.
France Télévisions a d'ores et déjà indiqué qu'il
participait à l'opération. Elle sera lancée sur France 4 qui
proposera plusieurs rencontres de football, de tennis et de
rugby féminins durant le week-end. Les autres chaînes
aborderont le sujet dans plusieurs de leurs rendez-vous
d'antenne, comme Télématin ou Stade 2 sur France 2,
Midi en France ou Tout le sport sur France 3, Couleurs
sport ou Folin HebdÔ (émission spéciale) sur France Ô,
ainsi que le magazine sportif Les femmes du Château sur le
Réseau Outre-Mer 1ère, indique le communiqué du
groupe. L'ensemble des chaînes diffuseront par ailleurs la
série courte Champions de France (45 x 2'), réalisée par
le cinéaste Rachid Bouchareb et l'historien Pascal
Blanchard, ainsi que des habillages spéciaux.
L'opération Les 4 saisons du sport féminin sera
présentée plus en détail lors d'une conférence de presse,
le 1er février, qui se déroulera en présence de Patrick
Kanner, ministre en charge des Sports, de Pascale
Boistard, secrétaire d'Etat chargée des Droits des
femmes, d'Olivier Schrameck, président du CSA, de
Nathalie Sonnac, membre du Conseil et présidente du
groupe de travail « Sport » à l'origine de l'initiative, et
de Françoise Sauvageot, vice-présidente du CNOSF.
________________________________ Industrie des programmes
Newen : entrée au capital de Tooco (Aurélien Lipiansky), spécialisée dans le format jeu-divertissement
Le groupe Newen (FL Capital Partners, Fabrice Larue)
se renforce dans le secteur du format, avec l'arrivée,
dans son pool de sociétés, d'Aurélien Lipiansky, ancien
responsable des créations chez FremantleMedia France
(RTL Group), a annoncé l'entreprise ce mercredi. Celle-ci
a pris une participation majoritaire dans Tooco,
société fondée en 2014 par Aurélien Lipiansky qui en
conserve une part « significative », a indiqué Newen à
Satellifax, refusant d'en préciser les pourcentages.
Sa « mission » : « créer des formats originaux de
jeux et divertissements pour la France et
l'international », un domaine qu'Aurélien Lipiansky
connaît bien pour y travailler depuis plus d'une dizaine
d'années et en avoir fait le cœur d'activité de Tooco (nos
informations du 2 octobre). Il travaillera sous la
responsabilité d'Alexandra Crucq, dg adjointe en
charge du développement, explique le communiqué.
Aurélien Lipiansky a déjà développé plusieurs formats au
sein de Tooco. Il s'est ainsi associé l'an passé avec
Effervescence (Simone Harari et Robert Thibierge) pour le
développement de deux jeux originaux qu'il a créés : The
Winning Ball et La grille mystère (nos informations du
27 avril). Il a aussi, ces dix-huit derniers mois, « vendu des
options de ses formats aussi bien à des distributeurs
internationaux comme Sony International ou Vivendi
Entertainment » qu'à des producteurs français comme
Coyote, autre société française citée dans le communiqué.
Tooco n'est pas la première entreprise
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d'Aurélien Lipiansky. En 2005, il cofonde, avec
Clément Gayet, Brainbox, avec laquelle il s'associe, deux
ans plus tard, avec Talpa (John de Mol) en 2007. Sont
alors notamment créés le format de jeu quotidien Let's go
shopping produit dans 3 pays et le jeu d'access Divided
produit dans 21 pays et optionné dans 27 territoires,
selon Newen. Après avoir revendu son catalogue à
Talpa en 2010, il intègre FremantleMedia en tant que
responsable des créations.
Rappelons que l'Autorité de la concurrence examine
actuellement le projet de TF1 d'acquérir le contrôle conjoint
de la société FLCP au côté de ses actionnaires historiques.
Zed : préventes du documentaire Hillary Clinton, une femme à abattre de William Karel
Zed (Manuel Catteau) a conclu plusieurs préventes
pour Hillary Clinton, une femme à abattre de William
Karel, produit par Flach Film Production (Jean-François
Lepetit) pour France 3, a annoncé l'entreprise ce mercredi.
Ce documentaire (52' et 70'), qui sera achevé en
septembre en vue d'une diffusion au moment de l'élection
présidentielle américaine, a ainsi été préacheté par MCB
(Al Arabiya) pour le Moyen-Orient, Blue Ant Television et
RDI (Radio-Canada) au Canada, la RTBF en Belgique et
DR au Danemark, précise le communiqué. Zed « recherche
actuellement de nouveaux financements », précise-t-il.
Hillary Clinton, une femme à abattre est produit par
Karina Si Ahmed, directrice du département
documentaire, déjà à l'œuvre pour Le monde selon Bush
ou Au cœur de la Maison-Blanche – Barack Obama de
William Karel.
PBS / National Geographic Channel : commande d'une série scientifique, Genius by Stephen Hawking
Le réseau de télévision public américain PBS a
commandé avec National Geographic Channel, son
partenaire de diffusion internationale, un programme
scientifique en six épisodes : Genius by Stephen
Hawking, produit par Bigger Bang (Iain Riddick, Ben
Bowie) ont annoncé ce mercredi les deux diffuseurs dans
un communiqué commun. Le professeur Stephen
Hawking, célèbre physicien théoricien, sera le
présentateur et le narrateur de cette série. Dans chaque
épisode, un nouveau groupe de personnes ordinaires
devra réfléchir comme les plus grands esprits scientifiques
de l'histoire pour répondre à certaines des plus vieilles
interrogations de l'humanité. « Genius emmène les
participants (et les téléspectateurs) dans un voyage à
travers le temps, depuis la Grèce antique où Eratosthène
a calculé la circonférence de la Terre à des périodes plus
récentes et des penseurs comme Edwin Hubble qui a
établi les distances entre notre planète et les vastes
galaxies de l'univers », détaille le communiqué.
La série sera diffusée sur PBS aux Etats-Unis et dans
le reste du
Channel.
monde
sur
National
Geographic
France 2 / Pampa Production : Patrick Sébastien dans la peau d'un avocat au côté d'Eric Dupont-Moretti
Après Monsieur Max et la rumeur, diffusée en 2014
sur France 2, Patrick Sébastien tourne dans une
nouvelle fiction pour la chaîne publique : L'affaire de
Maître Lefort dont il signe le scénario et les dialogues.
Le présentateur et producteur retrouve Pampa
Production et le réalisateur Jacques Malaterre avec
lequel il a cosigné l'adaptation de cet unitaire de 90'.
Dans le casting figure l'avocat Eric Dupont-Moretti dans
le rôle d'un ténor du barreau.
Patrick Sébastien incarne Julien, un avocat sans grande
envergure, dont l'ami d'enfance, Jacques (Jean-Marie
Winling), un promoteur fortuné, est accusé du meurtre de
sa femme. Ce dernier se tourne vers le ténor Maître
Pierre Leonardi. Celui-ci perd le procès et Jacques est
condamné. Julien parvient alors à convaincre son ami de
le laisser assurer sa défense en appel.
Egalement au casting : Evelyne El Garby Klai, Marie
Matheron, Rémi Bichet et Laure Killing. Le tournage a
démarré le 6 janvier et se déroulera jusqu'au 3 février.
France 3 / Fit Production : Daniel Prévost en tournage dans La loi de Simon
Daniel Prévost a endossé mardi la robe d'avocat pour
La loi de Simon, dont le tournage s'achèvera le
12 février en Charente, a annoncé France 3. Commis
d'office pour assurer la défense d'un jeune prêtre
(Nicolas Gob) accusé d'avoir tué l'un de ses paroissiens,
Simon Varlet, brillant, cynique et très sensible au montant
de ses honoraires, va vivre un procès inattendu.
Daniel Prévost, avec lequel un seul épisode est pour
l'instant prévu, prend ainsi la succession de Gérard
Jugnot (La loi d'Alexandre, trois épisodes) dans cette
collection lancée avec Josiane Balasko (La loi de
Barbara, trois épisodes). Elle se poursuivra ensuite
avec Richard Anconina.
Comme les autres épisodes, La loi de Simon est
produite par Fit Production (Jean-Pierre RamsayLevi) sur un scénario de Céline et Martin Guyot.
Didier Le Pêcheur, qui a déjà réalisé plusieurs numéros
de la collection, se retrouve à nouveau derrière la
caméra. En attendant ce nouvel opus, France 3
diffusera mardi 9 février L'amour ne suffit pas, 2e
épisode de La loi d'Alexandre. Le premier avait été
suivi par plus de 3,2 millions de téléspectateurs, pour
une pda de 13,3 % (audiences non consolidées), le
22 septembre dernier.
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France 3 / Barjac / Abrafilms : tournage du 2e épisode de la série Cassandre
Forte d'un premier épisode à 3,9 millions de
téléspectateurs et 17,2 % de pda en audience non
consolidée le 28 novembre, la série Cassandre se
poursuit : le 2e épisode est entré en tournage mardi,
pour près d'un mois, à Annecy et Lyon, a annoncé
France 3 ce mercredi. Et le 3e devrait être tourné
« dans la foulée », a précisé la chaîne à Satellifax.
Coproduite par deux filiales du groupe Telfrance
(Newen), Barjac Production (Laurence Bachman,
productrice déléguée) et Abrafilms (Emmanuelle
Samoyault, productrice associée), Cassandre a pour
héroïne la commissaire du même nom, interprétée par
Gwendoline Hamon. Cette policière, parisienne partie
pour un commissariat à Annecy, se trouve cette fois
confrontée au meurtre d'une éducatrice pour adolescents
délinquants. Cet épisode permettra également de
retrouver les comédiens Alexandre Varga, Dominique
Pinon, Béatrice Agenin, Jessy Ugolin et Emilie
Gavois-Kahn. Il est réalisé par Eric Leroux sur un
scénario de Bruno Lecigne et Mathieu Masmondet.
Netflix : une série d'anticipation en développement
Netflix a commandé une série d'anticipation,
adaptée du livre Altered Carbon, de Richard Morgan,
sorti en 2002, rapporte la presse américaine. Cette
adaptation en 10 épisodes sera conduite par la
scénariste Laeta Kalogridis (Avatar, Shutter Island), et
produite par Skydance Television. L'histoire se déroule
au XXVe siècle, dans un monde où l'âme humaine peut
être numérisée et transférée d'un corps à l'autre. Le
personnage central est Takeshi Kovacs, un ancien
guerrier interstellaire emprisonné pendant cinq cents
ans, qui est téléchargé dans un futur qu'il a tout fait
pour combattre. S'il parvient à résoudre un meurtre
dans ce monde où la technologie a rendu la mort
presque obsolète, il obtiendra une nouvelle chance de
vivre sur Terre.
Netflix a déjà travaillé avec Skydance, qui produit pour
la plate-forme la comédie Grace and Frankie (13 x 26')
(nos informations du 21 mars 2014).
CNC : les nouvelles décisions sur la qualification ÿ documentaire de création Ÿ
Le CNC a mis en ligne ses nouvelles décisions sur la
qualification « documentaire de création », ainsi que
la liste des documentaires empruntant aux codes du
magazine ou du reportage, après avis émis par la
commission d'aide sélective mise en place dans le cadre
de la réforme du soutien au documentaire, lors de ses
réunions des 24 septembre et 15 octobre. Y étaient
examinés les dossiers sur lesquels des doutes existaient
quant à leur éligibilité au soutien automatique.
Deux documentaires sont considérés comme
empruntant aux codes du magazine ou du reportage et
ont donc accès au soutien automatique sans
bonification : la minisérie de 4 x 52' de MC4 Les
éclaireurs pour Ushuaïa TV et Le cercle des magiciens
(45') de Sable Rouge pour M6.
Avis défavorable pour
Dans les yeux de Florence de Planète+ CI
En revanche, le CNC a émis un avis défavorable
pour plusieurs productions, dont deux collections,
considérant qu'il s'agissait de programmes ne
relevant pas du documentaire de création, leur
refusant ainsi tout soutien financier. La série Grands
reportages : 7 jours 7 nuits de TF1 a ainsi essuyé un
refus pour les épisodes (60') se déroulant à Biarritz
(Elephant Adventures), Toulouse (Zodiak Fiction &
Docs) et Bordeaux (Doc en Stock).
Par ailleurs, alors qu'il a validé sans examen plus
poussé Rendez-vous en terre inconnue d'Adenium TV
pour France 2 (lire ci-dessous), le Centre a refusé la
qualification de documentaire de création à une autre
collection de documentaires incarnés, destinée à
Planète+ CI : Dans les yeux de Florence (416
Production) pour les épisodes Un innocent trop confiant
(52') et Une réhabilitation au goût amer (52'). Dans cette
collection, Florence Cassez, qui avait été condamnée à
96 ans de prison au Mexique avant d'être libérée,
recueille la parole d'innocents que la justice a
condamnés (nos informations du 26 juin).
Autres refus du CNC : Les paysans du bout du
monde (60') de Yemaya, destiné à la case Reportages
de TF1, Rêve de randonnée : sur les chemins de
transhumance (52') de 2P2L pour Equidia, Entre le
ciel et l'eau (52') d'Acrobates films pour Télé Paese et
Les terroirs de l'excellence : jambon-beurre (48') de
TV Only pour Paris Première.
www.salondelaradio.com
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CNC : résultats de l'aide sélective (documentaire, magazine) du 15 octobre
Le CNC a mis en ligne les résultats de la commission d'aide sélective pour les documentaires et les magazines, qui
s'est réunie le 15 octobre. A noter : les aides attribuées lors de cette session concernent exclusivement des
documentaires. Les résultats sont :
Titre
Le jardin
Rivages
On joue à quoi (pilote)
L’île des absents
Mésaventures dans les îles
Danielle Arbid, un champ de bataille
Bernard Maris, à la recherche d'un anti-économiste
Des nouveaux mondes par milliers !
Dream The Future
Plastique dans les océans : où est-il passé
Coupé décalé (aide à la prépa)
Rendez-vous en terre inconnue (film 19 - à la rencontre des Miao)
Les transbordeuses d'oranges
Elle s'appelle Alice Guy
Pemako
La plus belle ville du monde
Bénéficiaire
Aide accordée (€)
Beppie Films
20 000
Dora Films
20 000
GMG Production
5 000
Supersonic Films
44 000
Animation Art Graphique Audiovisuel 15 000
Stanley White
24 000
Day For Night Productions
12 000
Teol Productions
30 000
Update Productions
100 000
Via Découvertes
75 000
Cinéphage !
20 000
Adenium TV France
10 000
Les Productions de la Main Verte
25 000
WLC
30 000
DCMP-Dream Catcher Motion Pictures 40 000
Boréales
130 000
____________________________________Entreprises et marchés
Orange / Bouygues Telecom : l'Autorité de la concurrence française sera compétente
Un éventuel rapprochement entre Orange et
Bouygues Telecom sera examiné par l'Autorité
française de la concurrence, les derniers doutes quant
au traitement du dossier à Paris ou à Bruxelles venant
d'être levés, indique Reuters.
Bouygues et Orange ont officialisé au début du mois la
reprise de leurs discussions en vue d'un rapprochement.
Une telle opération ramènerait à trois le nombre
d'opérateurs en France et verrait l'opérateur historique
dominant conduire la consolidation de son marché, un
cas de figure inédit en Europe. Si elle aboutit, l'opération
créerait un groupe contrôlant plus de 50 % de parts de
marché dans le fixe et dans le mobile.
Un doute subsistait jusqu'à présent pour savoir qui, de
l'Autorité de la concurrence française ou de la
Commission européenne, serait l'organe compétent pour
examiner le dossier, même si la première option semblait
se détacher (nos informations du 6 janvier).
Reuters, qui cite les trois sources, confirme cette
approche. En effet, l'annonce vendredi du feu vert du
régulateur britannique à la vente de la participation
d'Orange dans l'opérateur local EE a levé les
dernières interrogations. « Il n'y a plus aucun
doute », a déclaré une source au fait de la question.
Orange, Bouygues et l'Autorité de la concurrence n'ont
pas souhaité faire de commentaire.
Le choix de l'arbitre dépend de la proportion des
revenus réalisés par les opérateurs sur le seul marché
français par rapport à leur chiffre d'affaires européen.
S'il n'y a aucune interrogation dans le cas de Bouygues
Telecom, les revenus d'Orange sont proches du seuil des
deux tiers fixés par les textes. La vente des parts
d'Orange dans EE, qui sera bouclée le 29 janvier,
permettra à Orange de dépasser de peu ce seuil, ont
expliqué les sources.
Des contacts informels auraient déjà été pris par
Orange et Bouygues avec l'Autorité pour s'assurer
qu'elle ne bloquerait pas d'emblée le projet.
Anticipant ses probables requêtes, Orange a par ailleurs
engagé des discussions informelles avec les concurrents
Iliad et Numericable-SFR en vue de leur revendre des
actifs de Bouygues Telecom. Les deux groupes
réfléchiraient par ailleurs à des engagements en matière
d'investissement.
Plus de chance d'aboutir à Paris ?
Plusieurs analystes, avocats et banquiers estiment qu'un
examen du dossier à Paris augmenterait les chances
d'un accord alors que les pouvoirs publics français ont
infléchi leur position sur une consolidation du secteur. Le
ministre de l'Economie Emmanuel Macron a dit n'avoir
« pas de position de principe » le mois dernier sur le
nombre
d'opérateurs
(nos
informations
du
11 décembre).
La nouvelle commissaire européenne à la Concurrence
Margrethe Vestager s'est, elle, montrée davantage
sourcilleuse que son prédécesseur sur les rapprochements
entre opérateurs d'un même marché, ce qui a conduit à
l'abandon d'une opération au Danemark.
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Le président de l'Autorité de la concurrence
française Bruno Lasserre bat toutefois en brèche cette
idée, en soulignant que ses critères d'appréciation
seraient très proches de ceux de Bruxelles. « S'il y
a un accord, il fera nécessairement l'objet d'un examen
approfondi », a-t-il dit à des journalistes en marge des
vœux de l'Arcep mardi soir.
Bruno Lasserre s'est forgé une solide réputation
d'indépendance en condamnant par exemple pour
entente les opérateurs télécoms en 2005 à plus de
500 millions d'euros d'amende.
Dans le cas d'un éventuel mariage entre Orange et
Bouygues Telecom, l'un des principaux enjeux consistera
à s'assurer que la concurrence reste vive sur le marché
des télécoms, et que Free continue à jouer le rôle de
franc-tireur, a expliqué mardi le responsable.
Plusieurs associations de défense des consommateurs se
sont déjà alarmées du risque d'une hausse des prix dans le
mobile après une chute de 30 % depuis l'arrivée de la
filiale d'Iliad en 2012 avec des offres à prix cassés.
Altice : finalisation de la cession des filiales portugaises Cabovisão et Oni à Apax France
Altice a finalisé la cession de ses filiales
portugaises, les opérateurs Cabovisão et Oni, au
fonds de capital-investissement Apax France, a indiqué
le groupe de Patrick Drahi ce mercredi. Le montant de la
transaction, annoncée à la mi-septembre, n'a pas été
dévoilé. Cette vente avait été imposée par la Commission
européenne comme condition à son accord pour le
rachat de Portugal Telecom, acquis par Altice pour
7,4 milliards d'euros (nos informations du 21 avril).
Cabovisão fournit des services de télévision payante,
d'accès à l'internet fixe et de téléphonie fixe. L'opérateur
avait été racheté par Altice au canadien Cogeco Cable
en 2012 pour 45 M€.
Oni est spécialisé dans les services de télécoms aux
entreprises. Altice l'avait acquis en 2013 pour 82 M€ à
la holding Gestmin et au fonds Riverside.
Altice : Patrick Drahi souhaite continuer à investir dans les médias portugais
Patrick Drahi a annoncé ce mercredi son intention
d'investir dans les médias au Portugal, où son groupe
Altice possède le principal opérateur, Portugal Telecom.
« Nous investissons déjà dans l'immobilier, nous regardons
d'éventuelles opportunités d'achats dans les médias »,
a déclaré Patrick Drahi lors de l'inauguration à Aveiro
(nord du Portugal) du siège d'Altice Labs, présenté comme
le « centre d'innovation » du groupe.
Plusieurs journaux portugais connaissent actuellement
de graves difficultés financières, comme le quotidien des
affaires Diario Economico, propriété du groupe de presse
Ongoing, ou encore le journal I et l'hebdomadaire Sol,
du groupe angolais Newshold.
L'objectif d'Altice est « d'investir dans les médias de
tous les pays » où le groupe figure parmi les premiers
opérateurs de télécommunications, comme en France et
en Israël, a expliqué Patrick Drahi.
500 M€ d'investissements par an au Portugal
L'investissement total du groupe s'est élevé à
4 milliards d'euros en 2015 et avoisine les
500 millions d'euros par an au Portugal, a-t-il
ajouté. Déjà fort de plus de 20 titres en France, dont
L'Express, Libération et Stratégies, Altice Media
représente le cinquième pôle de presse magazine de ce
pays. Altice comprend aussi la chaîne israélienne
d'information en continu i24news, le groupe MCS et a
investi en juillet dernier en France dans NextRadioTV
(RMC, BFM TV…). Le groupe est également candidat au
rachat des magazines Télé 7 Jours, France Dimanche et
Ici Paris, du groupe Lagardère.
Patrick Drahi avait finalisé mi-2015 l'achat de
l'opérateur historique Portugal Telecom pour 7,4 Md€ et
a officialisé ce mercredi l'installation au Portugal du
centre névralgique de recherche et développement du
groupe Altice. Altice Labs, présenté comme « l'avantgarde du développement et de la recherche
technologique », comptera « 1 000 ingénieurs,
dont 650 au Portugal » et disposera d'antennes en
France, en Israël, en République dominicaine et aux
Etats-Unis, selon un communiqué du groupe.
Viacom : un fonds activiste réclame le remplacement de toute la direction
Un fonds d'investissement réclame le remplacement
de l'intégralité de la direction et du conseil
d'administration du groupe américain Viacom, à
commencer par le principal actionnaire Sumner Redstone,
dont l'état de santé fait l'objet de beaucoup d'interrogations.
Outre Paramount, Viacom est le propriétaire entre autres
des chaînes MTV, Nickelodeon ou Comedy Central.
« Un large changement de direction est nécessaire »,
estime le fonds SpringOwl dans une présentation d'une
centaine de pages. « Viacom a besoin de nouveaux
président du conseil d'administration, directeur général,
directeur d'exploitation, et conseil d'administration. »
Le président du conseil est le magnat des médias
Sumner Redstone, 92 ans, qui n'a plus été vu ou entendu
en public depuis plusieurs mois. Dans un recours judiciaire
déposé l'an dernier, l'une de ses proches tombée en
disgrâce, Manuela Herzer, affirmait même qu'il n'était plus
qu'un « fantôme vivant » aux capacités mentales
déclinantes. Les avocats de Sumner Redstone ont démenti
en accusant cette dernière d'avoir des visées
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Jeudi 21 janvier 2016
12/16
financières, mais cela alimente les spéculations sur
le déclin de l'état de santé du milliardaire.
Philippe Dauman, qui n'a pas su s'adapter au virage de
la télévision en ligne. Outre le changement de direction,
Pour un rapprochement avec un autre groupe de médias
une combinaison avec un autre groupe de télévision
américain, AMC, ou un investissement d'un groupe de
distribution en ligne comme Alibaba ou Amazon dans
SpringOwl parle d'une « décennie perdue » pour
Viacom, dont il dénonce la « sous-performance
chronique » en Bourse et en termes de bénéfices, par
rapport aux autres grands groupes de médias américains.
L'une des raisons, selon le fonds, est « le manque de clarté
autour des plans de succession de Sumner Redstone ».
Il dénonce aussi de manière générale le manque de
comptes à rendre pour un conseil d'administration « trop
large, trop confortable, et trop payé », ainsi que pour
l'équipe dirigeante, à commencer par le directeur général
SpringOwl préconise de réduire les coûts et d'explorer
les studios de cinéma de Viacom, Paramount.
La prise de position de SpringOwl a contribué à faire
grimper l'action Viacom de 4,69 % mardi à la Bourse de
New York, où elle a clôturé à 41,72 dollars. Elle était
montée très près des 90 $ lors de son pic historique en
2014. Lors de son dernier exercice clos fin septembre,
Viacom avait vu son bénéfice net reculer de 20 % à
1,9 milliard de dollars et son chiffre d'affaires de 4 % à
13,3 Mds, selon des résultats publiés en novembre.
Fibre optique : Altitude Infrastructure vise 30 % des réseaux d'initiative publique à l'horizon 2022
L'entreprise Altitude Infrastructure, spécialisée dans
le déploiement de la fibre optique dans le cadre des
réseaux d'initiative publique (RIP), espère atteindre
les 30 % de part de marché d'ici 2022 sur ce créneau,
a annoncé son pdg, David El Fassy, ce mercredi, lors
d'une conférence de presse. « Trois des sept millions de
prises » qui doivent être déployées dans ce cadre sur tout
le territoire « sont déjà attribuées », et, « dans les vingtquatre à trente-six mois, tout l'avenir des RIP va se
jouer », a rappelé le dirigeant. « Nous sommes présents
sur une dizaine d'appels d'offres et pouvons espérer
atteindre les 30 % de part de marché sur le RIP, soit
environ 2 millions de prises », a-t-il déclaré.
En 2015, l'entreprise normande a signé quatre nouveaux
contrats de RIP en Alsace, dans les départements de la
Manche et des Alpes-Maritimes, ainsi qu'avec les Alpes
de Haute-Provence et les Hautes-Alpes qui se sont
associés. Cela représente un total d'un million de
nouvelles prises à installer, portant son total à
1,2 million. David El Fassy a par ailleurs estimé que
l'ensemble des prises seront en service dans les temps du
plan France Très Haut Débit, soutenu par le gouvernement.
« Contrairement aux grands opérateurs sur les zones
d'initiative privée, nous avons des contrats avec les
collectivités, qui prévoient des pénalités sur nos
obligations contractuelles [en cas de non-respect]. Nous
avons donc tout intérêt à réaliser le déploiement dans les
temps », a-t-il expliqué. Afin de se différencier des zones
d'initiative privée, le groupe prévoit d'installer des
infrastructures permettant de proposer un débit d'un
gibabit par seconde (Gbit/s), « une offre qui permettra
aux opérateurs souhaitant venir sur nos réseaux de se
différencier des grands opérateurs nationaux », a détaillé
le président d'Altitude Infrastructure.
Le Plan France Très Haut Débit vise une couverture
intégrale du territoire d'ici à 2022 en très haut débit,
principalement à l'aide de la fibre optique, mais aussi
grâce au satellite, à la montée en débit sur le réseau
cuivre actuel (ADSL) et à la 4G pour les territoires moins
accessibles. Une étape intermédiaire table sur 50 % des
foyers couverts en 2017. Les RIP, qui se concentreront
avant tout sur les zones non denses, devraient couvrir à
terme près de la moitié des logements français reliés en
FTTH, c'est-à-dire en fibre optique jusqu'à l'abonné.
__________________________________________________ Justice
Tuerie de Chevaline : le parquet demande confirmation de la condamnation de BFM TV
Le parquet général a requis mercredi la confirmation
de la condamnation à 10 000 euros d'amende chacun,
infligée au directeur de la rédaction de BFM TV et à son
journaliste, Dominique Rizet, pour avoir publié des photos
de la tuerie de Chevaline. La cour d'appel de Chambéry a
mis sa décision en délibéré au 10 février à 14h00.
A l'audience, mercredi, l'avocate générale a estimé que
le directeur de la rédaction de BFM TV, Hervé Béroud,
et Dominique Rizet s'étaient rendus coupables de « recel
de violation du secret de l'instruction ».
Elle a aussi réclamé l'infirmation de leur relaxe en
première instance, pour « reproduction illicite d'une
scène de crime ». Le journaliste Dominique Rizet avait
présenté et commenté les photos, diffusées en exclusivité
par BFM TV, à l'antenne.
Les prévenus avaient plaidé la liberté d'informer.
Le 29 mai dernier, le tribunal correctionnel d'Annecy a
condamné MM. Béroud et Rizet à 10 000 euros
d'amende chacun pour recel de violation du secret de
l'instruction. Mais il les avait relaxés des délits d'atteinte
à l'intégrité d'un cadavre et de reproduction illicite d'une
scène de crime. Les prévenus, ainsi que le parquet,
avaient fait appel de cette condamnation.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur
britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans, et
sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs
balles dans leur voiture, sur une petite route forestière
proche de Chevaline. Sylvain Mollier, probable victime
collatérale, avait également été tué. L'une des fillettes du
couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la
seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était
miraculeusement sortie indemne.
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Jeudi 21 janvier 2016
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Etudes
Publicité sur YouTube : les jeux vidéos et les blogueurs en tête du classement 2015
La culture liée aux jeux vidéo et les blogueurs ont
dominé en 2015 le classement des publicités les plus vues
sur YouTube, a annoncé ce mercredi le site américain.
Ainsi, la publicité pour le jeu vidéo Clash of clans,
diffusée pour la première fois lors du Super Bowl, finale
du championnat de football américain, aux Etats-Unis, a
été la publicité la plus vue par les utilisateurs
français de YouTube en 2015. Une deuxième publicité
pour le même jeu occupe la 4e place du classement.
Le phénomène du « gaming » a été omniprésent
sur YouTube en 2015, avec environ 2,5 millions de
vidéos publiées à propos de jeux vidéos en France, selon
le cabinet d'études Tubular Labs. Au total, 950 000
vidéos concernaient la musique, 615 000 le
divertissement, 390 000 étaient des tutoriels et 350 000
des vidéos de sport.
En 2015, les marques ont continué de choisir des
célébrités pour leurs spots, mais ont aussi mis en avant
des Youtubeurs, profitant de leur notoriété sur le site de
partage de vidéos. Les blogueuses beauté françaises
Caroline et Safia, qui comptent 750 000 abonnés,
arrivent en 2e place du classement des publicités avec un
spot pour une marque de tampons hygiéniques, vue plus
de quatre millions de fois.
Les blogueurs Andy et Julien Josselin ont réalisé une
série de publicités (5e) pour une marque d'informatique. Le
studio Golden Moustache, né sur YouTube, a réalisé une
publicité pour du gel à cheveux (8e) et un spot parodique
avec Nicolas Hulot (9e) pour sensibiliser les internautes
aux enjeux environnementaux peu avant la COP21.
De façon plus classique, mais avec humour, une
marque de voitures a recruté Carla Bruni pour un spot
(7e) où elle joue un entraîneur de football, alors que la
campagne mondiale de Hyundai met en scène une fille
d'astronaute qui envoie un message à son père dans
l'espace (6e). Les fruits animés d'Oasis occupent enfin
la 3e et la 10e place du classement avec de courts spots
humoristiques.
Le Top 10 des pubs est déterminé par un algorithme
qui détecte les vidéos que les internautes français ont
choisi de regarder, mesurant le nombre de vues et la
durée de visionnage de chaque vidéo.
_____________________________________________ Interactivité
Playin'TV : arrêt du service sur la Bbox
Bouygues Telecom vient d'arrêter le service de jeux
Playin'TV sur la Bbox, lancé en juillet 2011. Le compte
Twitter du service l'avait annoncé fin décembre en écrivant :
« Triste de devoir vous quitter sur #BBOX alors que
nous avions plein de nouveaux jeux prévus pour
vous. » L'arrêt sur Bbox est devenu effectif le 17 janvier.
Edité par Visiware, et proposé en option
(5 euros/mois), Playin'TV permettait de jouer à une
trentaine de jeux vidéo sur l'écran TV, avec la
télécommande de la Bbox.
Le service reste accessible sur DartyBox THD et sur
Canalsat.
_______________________________ Nominations, mouvements
Sylvie Hubac : présidente de la RMN et du Grand Palais
Sylvie Hubac, conseillère d'Etat, est nommée
présidente de l'établissement public de la Réunion des
musées nationaux (RMN) et du Grand Palais, indique
le ministère de la Culture et de la Communication. Elle
succède à Jean-Paul Cluzel, ancien pdg de Radio France
(2004-2009), qui occupait ces fonctions depuis 2011.
Sylvie Hubac devra « poursuivre la mission permanente
de l'établissement en matière d'animation du réseau des
musées nationaux-services à compétence nationale,
d'accueil du public, de production d'expositions,
d'ingénierie culturelle de toute nature et d'acquisitions
pour le compte de l'Etat », selon le ministère.
Ancienne directrice de cabinet du président François
Hollande (2012-2014), Sylvie Hubac a auparavant
officié comme présidente du Conseil supérieur de la
propriété littéraire et artistique (CSPLA). Elle a aussi
notamment été chargée par le CNC d'une mission
relative au développement des Smad, dont elle avait
remis le rapport en décembre 2010. En 2004, elle a
occupé les fonctions de présidente de la Commission de
classification des œuvres cinématographiques.
Sylvie Hubac a également été directrice adjointe, en
charge de la Culture et de la Communication, du cabinet
de Jack Lang, ministre de l'Education nationale et de la
Culture, en 1992-1993, et médiatrice du cinéma de
1991 à 1993.
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Brossat, Arnaud Grellier, Christine Monfort, Virginie Sengès – Collaboratrices : Pascale Paoli-Lebailly, Isabelle Repiton, Carole Villevet
Secrétariat de rédaction : Nathalie Grisoni, Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 21e année de publication – © 2016 Fréquences
Jeudi 21 janvier 2016
14/16
Programmes
France 3 / France Musique : les Victoires de la musique classique diffusées le 24 février
Les Victoires de la musique classique, présentées
par Claire Chazal et Frédéric Lodéon, seront diffusées
en direct le 24 février sur France 3 et France
Musique, a annoncé ce mercredi la radio publique.
C'est la première fois que l'ancienne présentatrice du JT
de 20h du week-end de TF1 animera l'émission, diffusée
en direct de la Halle aux Grains de Toulouse.
Les Victoires proposeront, outre le palmarès, des
extraits de grands classiques interprétés par l'Orchestre
national du Capitole de Toulouse et les Chœurs du
Capitole, dirigés par Tugan Sokhiev.
La liste des nommés de la catégorie Révélations a été
annoncée ce mercredi. Elle comprend le violoniste
Camille Berthollet, l'altiste Adrien Boisseau, la
trompettiste Lucienne Renaudin-Vary et pour les artistes
lyriques, le baryton Guillaume Andrieux, la soprano Elsa
Dreisig et le ténor Jérémy Duffau.
L'an dernier, l'émission avait réuni 1,48 million de
téléspectateurs, soit 200 000 de plus qu'en 2014.
_______________________________________ Au fil des tweets...
Mercredi's tweets : Pawlo, Namias, Lacarrière,Vandel, Gallet, Sotto, Guillon, Denisot,Agostini, Rees,Alduy...
Une sélection, parfaitement arbitraire, de tweets qui nous ont amusés ou instruits. Ou pas. L'orthographe et la syntaxe
d'origine sont conservées… sauf exception charitable !
Vos avis, vos suggestions : [email protected] ou @joelwir ou @satellifax.
@NamiasRobert Merci à vous qui
nous faites l'amitié d'écouter "Les
grandes voix" sur E1. Vous n'avez
jamais été aussi nombreux. Merci
pour cette fidélité.
@cy_lacarriere Cyril Hanouna : «Je
vais continuer sur #Europe1, ça
marche très bien». En fait non.
-16000 sur 1 an, -4400 sur une
vague #AudiencesRadio
@PhilippeVandel Pas facile à
prononcer,
4 484 000.
Mais
tellement agréable ! Merci à toutes et
tous et à @FabSintes. @franceinfo
@mathieu_gallet Félicitations à ttes
les équipes pour ces bons résultats
qui confirment le rôle leader de la
radio de service public
@ChBaldelli En 2015, pour 1ère
fois #FunRadio devient 2è musicale
de France sur l’Année (AC & PDA)
Bravo @ équipes, merci @ auditeurs !
#audiencesradio
@SoDeroulede Le premier tweet du
patron @ChBaldelli :-)
@ChBaldelli #RTL Champion de
France 1ère radio tous critères en
Nov-Déc 2015 1ère radio sur
l’Année 2015 Merci aux auditeurs !
#AudiencesRadio
@fandoetlis Champion de France il
faut revêtir le maillot tricolore
La
matinale
d'@Europe1 au + haut depuis 5 ans.
Merci de votre fidélité ! Votre
confiance nous oblige... #E1matin
#AudiencesRadio
@ThomasSotto
@BrunoGuillonOff Oh putain !!!!!
Record historique toutes
confondues !!! MERCI !
radios
@michel_denisot
#audiences
#radio félicitations à tous ceux qui
ont gagné, donc à tous !
@AudeDassonville Dix
heures
après la révélation officielle de leurs
audiences, les radios continuaient
d'envoyer de nouveaux communiqués
autosatisfaits #help
@julienbellver Namias : "On se
donne une saison pour que l'image
de Jean-Michel soit associée à
Europe 1" http://goo.gl/14YQQf
@Fanny_Agostini Arrêt forcé,
retour à l'antenne en Février !!
#ligamentscroisés #BFMTV @BFMTV
@DansTaPub Canalplay transforme
un abribus pour diffuser des séries
@Manald1 plus tard, on fera plus
grand que cela.
@joelwir @Manald1 Sur un Airbus
au lieu d’un abribus ?
@Manald1 @Joelwir plus grand
encore
@Manald1 @joelwir je sens que je
suis dans le créneau de la rubrique
@satellifax de demain :-)
@Satellifax Vœux de @fleurpellerin
au ministère de la Culture et de la
Communication. Les photos @Satellifax
(gratuit) http://satfax.fr/160120
@RonyHerve A lire Le numéro de
janvier de la revue Débat sur le droit
d'auteur dans l'édition. @Gehenne1
@webscam @Gallimard
@reesmarc Donc, il se dit que
Laurence Franceschini (médiatrice du
cinéma, ex DGMIC) serait nommée
au collège de la #Hadopi
@vinceleclercq #Audiovisuel : très
heureux de retrouver le #FIPA pour
dénicher
quelques
perles
> @ActuFipa http://www.fipa.tv
@canalplus Fleur Pellerin à la
Culture, l'avis de Philippe Torreton :
"Qui ça ? Elle n'a aucune vision"
@jeromegodefroy A #Davos,
beaucoup font comme à Cannes :
ils montent les marches mais ne vont
pas voir les films.
@B_Roger_Petit Leçon numéro 1 :
ne jamais démentir une rumeur, sinon
ça la légitime
@J_M_Renault si @France2tv a
décidé
de
supprimer
#DesJoursetdesVies de sa grille, NBC
a la ferme intention de renouveler le
soap vieux de 50 ans !
@FabAngotti Alors, quelles chaînes
cassent leur programme pour diffuser
les films d'Ettore Scola ce soir ?
@ARTEfr ? @francetvinfo ?
@charlineaparis Daesh divise par
deux le salaire de ses combattants.
Ça va gueuler à la CGT djihad.
(Tweets relevés le
mercredi 20 janvier)
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Jeudi 21 janvier 2016
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Revue de presse
Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne,
télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les
opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction.
FTV / Tennis : diffusion des matches de la France pour la Coupe Davis et la Fed Cup jusqu'en 2019
(lequipe.fr, mercredi 20 janvier)
[Alors que beIN Media Group, maison mère de beIN
Sports France, avait conclu début 2015 avec la
Fédération internationale de tennis un accord de
partenariat de sept ans portant sur l'acquisition des droits
mondiaux TV et numériques de la Coupe Davis et de la
Fed Cup, son pendant féminin (nos informations du
3 février 2015). Un revirement important dans
l'exposition des deux compétitions, jusqu'à présent
proposées en clair.]
Selon L'équipe, France Télévisions a conclu un accord
avec la Fédération internationale de tennis (ITF) et beIN
Sports pour la diffusion en clair de toutes les rencontres
des équipes de France de Coupe Davis et de Fed Cup
jusqu'en 2019. Un contrat qui sera effectif dès le premier
tour des deux épreuves, France/Italie chez les femmes
(6 au 7 février à Marseille) et France/Canada chez les
hommes (4 au 6 mars en Guadeloupe). […] beIN Sports
a accepté, à la demande de l'ITF, de partager avec le
service public la diffusion de toutes les rencontres de la
France même si seules la demi-finale et la finale de la
Coupe Davis font partie des événements protégés par la
loi et donc obligatoirement visibles en accès libre en cas
de participation des Bleus.
France Info : diviser par 2 ou 3 le temps entre la constatation d'une info et son arrivée à l'antenne
(Laurent Guimier, directeur de France Info, interrogé par Benoît Daragon, puremedias.com, mer. 20 janvier)
[Alors que France Info réalise de bonnes audiences sur
la vague novembre-décembre 2015, en gagnant sur cette
période 640 000 auditeurs.]
[…] Q : Maintenant que le « réflexe info » est réinstallé,
allez-vous retravailler votre grille froide pour limiter la
casse quand l'actualité est calme ?
Laurent Guimier : Non, il ne faut pas réinstaller de
rendez-vous froids. Aujourd'hui, quand nous sommes en
breaking news, la machine est huilée pour produire une
bonne info de service public, parfaitement vérifiée,
comme on l'a fait pendant les attentats. L'enjeu c'est de
savoir produire un peu différemment l'information le reste
de l'année, pour mieux traiter les actualités qui donnent
l'impression de froid. On doit être capable de faire du
décryptage en direct tous les jours. Pas du magazine
hein ? Mais de l'analyse, des débats et avoir un invité en
temps réel. Ce sera le travail de la rentrée prochaine. Les
chroniques comme Expliquez-nous ou la chronique
Histoire de Thomas Snégaroff doivent être au service de
l'actualité sans basculer dans le magazine.
Q : Vous avez travaillé sur la réduction de ce délai
entre le moment où une info tombe et le moment où elle
arrive à l'antenne ?
LG : Oui ! On a justement lancé la semaine dernière une
agence de presse au sein de France Info [nos informations
du 16 décembre 2015]. Du matin au soir, elle produit des
dépêches vérifiées et sourcées qui sont diffusées sur le site
et à l'antenne. Ce sont des informations qui viennent du
terrain ou vérifiées auprès d'une source. C'est de l'info
chaude, que l'on produit pour tous les supports, web et
antenne radio. Ça va monter en puissance, il y aura
entre 10 et 12 personnes d'ici le printemps. On est modeste
mais ça va changer radicalement la façon de faire de
l'info et nous faire gagner en rapidité et en cohérence. Car
on divise par 2 ou 3 le temps entre la constatation d'une
info et son arrivée sur l'antenne radio. […]
Reed Hastings : ÿ LÊinternet TV est en train de remplacer la TV linéaire. CÊest générationnel. Ÿ
(Eric Scherer, meta-media.fr, mardi 19 janvier)
[Alors que Netflix a annoncé mardi soir avoir dépassé
tout début janvier les 75 millions d'utilisateurs, quelques
jours avant l'extension de son service à la quasi-totalité
des pays de la planète. Parties choisies d'un échange à
l'occasion de la conférence annuelle Digital Life Design
(DLD) qui a eu lieu à Munich cette semaine.]
[…] Côté TV, Netflix comme YouTube sont convaincus
[…] du basculement vers le tout internet, comme de la fin
de la TV de rendez-vous, remplacée progressivement par
l'avènement de la consommation fluide de vidéo à la
demande. « Aujourd'hui, explique Reed Hastings
[président de Netflix], la télé est à la demande, tout
écran, et personnalisée. Et l'expérience est sans cesse
actualisée et améliorée. C'est l'internet TV. Et tout comme
le téléphone mobile a remplacé la ligne fixe, l'internet TV
est en train progressivement de remplacer la TV linéaire.
C'est générationnel. » « La BBC ou la ZDF en Allemagne
vont devenir des networks sur internet, poursuit-il. Ditesmoi qui va être disposé à attendre les infos à 18 ou
20h ? Nous sommes dans un monde à la demande.
« Aucun diplômé sortant de l'université n'achètera
désormais de box, souligne l'entrepreneur Jon Steinberg
(ex-président de BuzzFeed et DailyMail US), ce n'est pas
une question d'argent, mais d'expérience ». Hastings en
a profité pour confirmer l'extension aux documentaires
du traitement [« binge watching »] réservé par Netflix
aux grandes séries. Une série-documentaires en
10 parties Making a murderer est ainsi diffusée depuis
fin décembre. Et forcé à contrecœur, dit-il, par
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Jeudi 21 janvier 2016
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Hollywood pour ménager les fenêtres d'exploitations
géographiques, de faire le ménage dans l'utilisation de
proxys (VPN) qui permettent le saute-frontières, Hastings
se dit persuadé que l'industrie se dirige « vers des
licences mondiales ». C'est en tout cas ce vers quoi
Netflix tend. « Et cela montre aussi que le public est prêt
à payer ». Face au dégroupage des anciennes offres,
jugées dépassées, de nouveaux bouquets OTT à la
demande se mettent en place dans l'industrie de la TV US
impliquant des acteurs comme Apple, Roku, AT&T, et
bientôt sûrement Google, estime Steinberg. « Après
Facebook et Snapchat, nouveaux géants de la vidéo,
Spotify pourrait même devenir un distributeur d'images
animées », souligne-t-il.
NT1 / ALP : nouvelle émission de téléréalité dans un zoo ?
(T.S, télé-loisirs.fr, mercredi 20 janvier)
Une téléréalité tournée dans un zoo. C'est le nouveau
format délirant imaginé pour NT1 par la société
Adventure Line Productions (ALP), qui produit notamment
Koh-Lanta. D'après une information donnée par Thierry
Moreau dans Touche pas à mon poste ! (D8), ce
programme, provisoirement baptisé Celebrity Jungle,
devrait envoyer des célébrités dans un parc animalier.
[…]
Spicee : un rôle de distributeur dans les pays où il n'est pas disponible en tant que plate-forme
(Alexandre Michelin, dg de Spicee, l'Opinion, mercredi 20 janvier)
[Alors qu'Alexandre Michelin, ex-dg de Microsoft MSN
Europe a été nommé dg du pure player Spicee le
3 décembre dernier.]
Q : Comment Spicee compte-t-il se différencier au sein
des services de vidéos à la demande ?
Alexandre Michelin : Par la qualité. Dès le départ, nous
pensions qu'il fallait être premium. C'est essentiel pour
émerger au milieu de tous les contenus vidéos qui circulent
sur le Net. Si beaucoup viennent d'éditeurs traditionnels ou
des youtubeurs, très peu sont issus de professionnels et faits
pour le web. C'est là notre atout. Notre force est aussi de
détenir des droits que nous maîtrisons totalement. Cela fait
déjà de nous une plate-forme mondiale francophone. Nous
travaillons d'ailleurs à une déclinaison anglaise de Spicee.
C'est un positionnement qui à ma connaissance n'existe pas.
Notre autre force, qui j'espère nous aidera à grandir, c'est
que dans les pays où nous ne sommes pas disponibles en
tant que plate-forme, nous nous autorisons à vendre nos
programmes en tant que distributeur. Comme Netflix l'a fait
en vendant House of Cards à Canal+. Une manière pour
nous d'amortir le programme.
Q : La multiplication des offres ne va-t-elle pas obliger
les gens à faire des choix ?
AM : Si. Il faut donc être dans les premiers et avoir de
la qualité mais je crois que pour le premium, il existe une
niche prête à payer. A partir du moment où nous
possédons les outils pour être tout le temps connecté,
qu'il y a un confort d'usage et que le prix est bon, les
gens viendront vers ces services. Le succès très français
de la télévision de rattrapage prouve bien qu'on veut
consommer à la demande. C'est cet usage qui porte la
SVOD, mais il faut qu'il y ait un produit de qualité. Nous
avons parié sur un modèle totalement payant pour nous
assurer de proposer ce niveau d'exigence.
Q : Quel est l'objectif d'équilibre pour Spicee ?
AM : Si nous avions 25 000 abonnés, nous n'en
serions pas loin. Nous sommes actuellement à 10 000
clients et plus de 2 000 abonnés. Il y a 7 000 fans sur
Facebook. Ce sont des bons chiffres alors que nous
n'avons que six mois d'existence. Si nous réussissons
l'international, nous atteindrons nos objectifs.
_________________________________________________ Agenda
Agenda médias : événements d'aujourd'hui et de demain
Jusqu'à dimanche
Aujourd'hui
09:00
Demain
11:00
10:00
14:00
14:30
17:00
Festival international de programmes audiovisuels de Biarritz
AB Groupe, petit déjeuner de rentrée. Contact : 01 49 22 20 63
CSA, vœux du Conseil. Contact : 01 40 58 36 29
Fipa (Biarritz), débat SACD-Scam « Audiovisuel : les grandes manœuvres ».
Fipa (Biarritz) / CSA, présentation à la presse de l’étude sur le tissu économique de la
production audiovisuelle. Contact : 01 40 58 36 29
INA, rencontres de l'Observatoire de l'audiovisuel et du numérique sur le thème « Médias
d'information, où sont les jeunes ? ». Contact : [email protected]
Fipa (Biarritz), Line-up France 2, France 3 et France 5
Agenda des programmes : événements d'aujourd'hui et de demain
Aujourd'hui
09:30
M6 / C. Productions, projection du documentaire Hitler & les apôtres du mal, de Fabien
Vinçon. Contact : 01 41 92 66 68
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