A haute vitesse de Malaga à Amsterdam

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A haute vitesse de Malaga à Amsterdam
Le réseau ferroviaire européen à grande vitesse
A haute vitesse de Malaga à Amsterdam
04│04│13│litra. Le réseau espagnol à grande vitesse est désormais relié au réseau européen. Il sera prochainement possible de se déplacer en train à grande vitesse entre Séville/Malaga et Amsterdam. Nous saisissons l’occasion de cet événement ferroviaire pour
faire le point et donner une vue d’ensemble des lignes du réseau européen à grande
vitesse.
La crise financière qui sévit en Europe et la situation tendue qui caractérise les budgets des Etats
de l’Union européenne ont freiné le développement du réseau ferroviaire à grande vitesse, mais
elles ne l’ont pas stoppé. Des investisseurs privés sont par ailleurs montés au créneau. C’est ainsi
que le développement du réseau français est financé en partie à l’aide de Private Public Partnership (PPP).
La LITRA a répertorié les lignes à grande vitesse par pays. Elle les présente en annexe. Les nouveautés importantes sont résumées ci-après:
En Espagne
L’ouverture de la ligne à grande vitesse entre Barcelone et la frontière française a constitué le
point fort en ce début d’année. Le réseau à grande vitesse espagnol est ainsi relié au réseau européen. Paris ne sera plus qu’à 6 heures de Barcelone dès que des rames homologuées seront disponibles. Dans la mesure où le niveau d’aménagement de la ligne qui sera retenu ultérieurement
entre Perpignan et Nîmes le permettra, le temps de parcours sera même réduit à 4 heures et demie pour les trains faisant arrêt dans les gares intermédiaires et à 3 heures et demie pour ceux qui
circuleront sans arrêt..
Le gouvernement espagnol entend investir quelque 3,3 milliards d’euros, soit un peu moins que
l’année précédente, dans la construction de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse en 2013.
Ce, malgré les difficultés financières que connaît le pays.
Le gouvernement vise également la réalisation d’un «Corredor Central» en direction de la France,
dont l’origine se situerait dans la zone Madrid/Saragosse. Un tunnel de base de 45 km serait construit sous les Pyrénées. Vu les coûts élevés d’une telle réalisation, il est permis de penser qu’elle ne
se fera pas très rapidement.
En France
La dynamique de la grande vitesse demeure intacte en dépit de la situation économique morose.
Quatre grands projets au financement assuré sont actuellement en construction grâce à un Public
Private Partnership PPP: la seconde étape de la ligne à grande vitesse Est Européenne, la ligne Sud
Europe Atlantique, la ligne Bretagne/Pays de la Loire et les contournements de Nîmes et de
Montpellier. 6'000 places de travail sont liées directement ou indirectement à ce seul dernier
tronçon de plus de 80 km. Le trafic en provenance et à destination de l’Espagne en bénéficiera.
Les 300 kilomètres de ligne à grande vitesse en chantier entre Bordeaux et Tours constituent actuellement le plus important chantier en France.
Ces quatre lignes à grande vitesse devraient être mises en service à l’horizon 2017. La question de
savoir dans quelle mesure le plan de relance TGV continuera à être mis en œuvre comme prévu
par l’ancien gouvernement demeure en suspens. Le nouveau gouvernement a indiqué qu’il entendait revoir les projets de construction prévus. La société qui chapeaute l’infrastructure, RFF, a
néanmoins publié une liste détaillée portant sur une vingtaine de projets, sans toutefois en préciser le calendrier.
En Italie
En Italie du Nord, l’axe Est-Ouest est réalisé conformément au programme. Les travaux ont en
outre démarré entre Milan et Gênes. Aucun autre projet d’infrastructure n’a été mis à l’enquête.
La concurrence que se livrent les Chemins de fer de l’Etat italien (Trenitalia) et de nouveaux acteurs sur le marché retient l’attention. La société Nuovo Trasporto Viaggiatori NTV est opérationnelle depuis un an. Il est trop tôt pour porter un jugement quant aux effets engendrés par la concurrence. Force est néanmoins de constater que celle-ci a déjà eu pour effet d’inciter lesdits opérateurs à acquérir du nouveau matériel roulant et à proposer de nouveaux services. C’est ainsi que
la société NTV s’est dotée de l’ETR 575, produit de la nouvelle génération TGV de Alstom. Trenitalia a présenté pour sa part une nouvelle Frecciarossa 1000 (flèche rouge). Cette rame développée
en commun par Bombardier et AnsaldoBreda peut atteindre la vitesse de 360 km/h. Trenitalia a
par ailleurs étendu sa gamme de confort dans les trains à grande vitesse. La clientèle peut en effet
choisir entre quatre classes de confort dans lesdites rames.
En Allemagne
L’accent est mis sur l’aménagement de lignes et sur la construction de nouvelles lignes autorisant
des vitesses de 200/250 km/h, contrairement à la France et à l’Espagne qui misent sur la grande
vitesse. De telles lignes sont par exemple en construction entre Leipzig/Halle et Nuremberg et
entre Karlsruhe et Bâle. Il n’existe que deux véritables «lignes à grande vitesse» autorisant des
vitesses supérieures à 300 km/h en Allemagne.
En Grande-Bretagne
L’an dernier, le gouvernement a annoncé une nouvelle ligne à grande vitesse qui relierait Londres
à Birmingham, puis à Manchester et à Leeds. A ce stade, aucune réalisation n’est prévue.
Renseignements:
Carlo Pfund, anc. directeur UTP, 031 819 29 29 ou 079 413 03 21
Matthias Dietrich, directeur LITRA 031 328 32 34 ou 079 252 10 34
Annexe – Le réseau européen de lignes ferroviaires à grande vitesse (état: avril 2013)
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