il construit la première maison passive en charente

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08.06.2010 © Charente Libre
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Les faits du jour en région
IL CONSTRUIT LA PREMIÈRE MAISON PASSIVE EN CHARENTE
A Eraville, Eric Nebout construit la toute première maison passive de Charente
qui affiche, sur le papier, des bilans exceptionnels. A confirmer dans les faits.
Ismaël KARROUM
08.06.2010
Ismaël KARROUM
[email protected]
Elle a beau être passive, elle est sacrément séduisante. Pas le genre à
faire chauffer la Carte bleue; économe même. Pour le premier rendezvous, elle est certes plus chère que les autres. «Mais ça s'amortit en dix à
quinze ans», assure Eric Nebout, pour vanter sa dernière création. Sa
belle, c'est la toute première maison passive à sortir de terre en Charente.
Sur une butte d'Eraville, à deux pas de Châteauneuf, sur une parcelle
attenante au siège de sa société Biomotik qui emploie 14 salariés.
Rayon constructions écolos, on connaissait les maisons bois, les HQE
(haute qualité environnementale), les bio-climatiques, les BBC (basse
consommation)... La passive, c'est un mix d'un peu tout ça. En encore plus
performant. Exemple avec la maison d'Eraville, 190 mètres carrés. «Elle
consommera moins de 50 euros d'électricité par an.» Mieux. Pour la
totalité de l'habitation, Eric Nebout n'installe qu'un seul convecteur de 800
watts. En gros, ce que l'on pose habituellement dans une chambre.
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L'idée d'une «maison passive», c'est de créer un bloc habitable
complètement étanche. «Exactement comme un thermos», image Eric
Nebout. Il faut donc éviter tous les ponts thermiques, toutes les infiltrations
d'air..., tout en assurant la régénération de l'air. C'est aussi une maison
passive qui profite au maximum de tous les atouts de son environnement.
Exposition au sud, marquises pour ne pas surchauffer l'intérieur l'été,
récupération de l'eau de pluie.
Un premier client
entre Saintes et Cognac
À Eraville, dans ce qui sera son habitation mais aussi sa maison témoin,
Eric Nebout a mis le paquet. Un puits canadien, une énorme cuve pour
récupérer l'eau de pluie. Sur le toit, des panneaux photovoltaïques pour
alimenter la maison, le chauffe-eau... «Je ne revends que le surplus»,
détaille Eric Nebout. Son projet, cela fait quatre ans qu'Eric Nebout l'étudie.
Calcule et recalcule, visite à l'étranger. «On a même adhéré à l'Association
des maisons passives de France pour voir ce qui se faisait ailleurs, avoir
des conseils», décrit-il. Il a aussi cherché des huisseries assez
performantes. «En Autriche.» Et pour la structure, il a misé sur du béton
cellulaire.
Sur le papier, les performances de la maison passive sont exceptionnelles.
Reste à traduire les chiffres, les bilans, les objectifs en réalité. Eric Nebout
y croit dur comme fer, même si sa toute première réalisation ne sera
terminée que dans plusieurs mois. En tout cas, il y croit assez pour avoir
convaincu un premier client, entre Cognac et Saintes. «On commencera le
chantier cet été, pour une maison passive d'environ 150 mètres carrés. Là,
nous en sommes à l'étude thermique», explique Eric Nebout.
Au-delà de l'aspect technique, il concède avoir dû se confronter à un
problème de coût. «On a dû mener un gros travail pour arriver à des prix
qui ne soient pas prohibitifs.» Selon les options, il a réussi à atteindre un
coût oscillant entre 1 200 et 1 350 euros du mètre carré habitable, soit
environ 20 % de plus que le coût moyen d'une construction neuve. Pour
Eric Nebout, c'est un pari sur l'avenir. «Ces maisons-là auront plus de
valeur dans quelques années. Au moment de la revente, afficher de telles
performances énergétiques, c'est séduisant.»
Pour son entreprise aussi, c'est un pari et, espère-t-il, un marché d'avenir.
En 2007, il avait créé Biomotik et installé sa boîte sur le créneau des
panneaux photovoltaïques, de la domotique et du thermique. «J'ai voulu
anticiper les nouvelles tendances du marché. Et en globalisant tous ces
concepts, je me suis tourné vers ces constructions.»
Un tatouage numérique pour suivre les bouteilles
Grâce au tatouage numérique, viticulteur et consommateur peuvent
désormais savoir quel a été le trajet d'une bouteille de bordeaux depuis la
propriété jusqu'à sa dégustation. Ce système a été mis au point par la
société française Advanced track and trace spécialisée dans la traçabilité.
Il suffit au consommateur de prendre en photo avec un smartphone
l'étiquette principale de la bouteille pour se retrouver connecté au site
internet du château. Grâce à la géolocalisation du téléphone, le viticulteur
peut savoir, lui, qui a bu sa bouteille, quel jour et dans quel endroit dans le
monde.
Cuisiniers, maçons, aides à domicile, ouvriers qualifiés de manutention
(caristes, magasiniers), aides soignants, agriculteurs salariés, animateurs
socioculturels, serveurs de café et restaurant, apprentis et employés
polyvalents de cuisine, technico-commerciaux, ce sont, dans l'ordre de la
difficulté, les dix métiers et secteurs dans lesquels le recrutement s'avère
le plus compliqué selon une enquête de Pôle emploi auprès de 52 000
entreprises en Poitou-Charentes. Or, celles-ci prévoient dans le courant
2010 pour les secteurs concernés l'embauche, temporaire ou définitive, de
48 150 salariés. Elles estiment que plus de 21 000 postes seront très
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difficiles à pourvoir (43 % des cas, contre 39 % à l'échelle nationale) en
raison de la pénurie de candidats et ou de leur inexpérience.
Les dix métiers
les plus difficiles à recruter
Innovation Valley
pour booster
la région
30 000 étudiants, 49 000 cadres, 50 laboratoires de recherche et des
centaines d'entreprises en quête d'innovation dans tous les domaines:
c'est le potentiel créatif de la région. Le programme Poitou-Charentes
Innovation Valley souhaite pouvoir servir de cadre à tous ces acteurs
régionaux pour qu'ils puissent se rapprocher, travailler ensemble, trouver
des réponses à leurs interrogations. L'incubateur régional PoitouCharentes Etincel, la Région, les conseils généraux de la Vienne et de
Charente-Maritime, le fonds européen Feder, ainsi que les CCI de la
région, la banque Oséo et l'Union des industries et des métiers de la
métallurgie sont associés dans ce programme qui sera lancé officiellement
le 17 juin. L'outil est déjà utilisable sur internet: www.jobinnovation.fr.
L'Espace Carat fait
le tour du monde
Le mercredi 30 juin, la chambre de commerce et d'industrie (CCI)
d'Angoulême, avec une dizaine de partenaires, propose à L'Espace Carat
à Angoulême «Le tour du monde en huit heures», deuxième édition, une
année jour pour jour après la première. Celle-ci avait permis à 65 chefs
d'entreprise, en huit rendez-vous individuels, de balayer les pistes de
l'export. Pour répondre aux questions des entrepreneurs, des experts
venus des CCI françaises ou des missions économiques de trente-cinq
pays étaient présents. Il y aura cette année des intervenants pour
cinquante pays.
Contact et information: 05.45.20.55.21.
Salon de l'entreprise
Le Salon de l'entreprise en Aquitaine se tient à Bordeaux demain et jeudi
(au hangar 14, sur les quais). Création d'entreprise, reprise, innovation,
réseau et franchise sont les mots clés de l'édition 2010.
www.salon-entreprise.com
euro pour un dollar. La baisse de la monnaie européenne est une bonne
nouvelle pour les exportateurs et donc pour l'économie du cognac. L'action
de Rémy Cointreau (Rémy Martin) est celle qui semble en tirer le meilleur
profit. Elle est en hausse de près de 20 % depuis le 1er janvier.
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