entrepreneur devenu grand Jean Panzani la - Deux

Attractivité
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Jean Panzani la «patte» du petit
Source : extrait d’une vidéo de Giovanni Ubaldo Panzani
entrepreneur devenu grand
Jean Panzani s’est éteint voici dix ans, le
18 octobre 2003 : il avait 92 ans ! Si Panzani est aujourd’hui une marque devenue internationale, c’est au départ grâce à l’esprit
d’entreprise d’un jeune immigré italien venu
se poser dans les Deux-Sèvres. Une véritable
saga, riche d’enseignements.
é à Florence en 1911, Giovanni Ubaldo Panzani
devient français en 1929 et francise son prénom d’usage qui devient Jean. Terre d’immigration,
la France accueillait alors surtout, et non sans difficultés sociales dans un contexte de crise écono-
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mique, des Polonais, des Belges et des Italiens. Parmi eux, les Panzani qui tenaient une petite épicerie
de produits italiens à Niort. Soldat français blessé
en 1940, Jean Panzani, expert-comptable, est démobilisé et rejoint ses parents. Il se met à produire
de ses mains ses premiers kilos de pâtes fraîches,
qu’il livre même à domicile en vélo. Le succès ne
tarde pas et Jean Panzani installe son premier atelier rue Baugier.
L’installation à Parthenay
En 1946, Jean Panzani rachète une usine de chaussures rue Victor Hugo à Parthenay qui devient son
premier lieu véritablement industriel de production
de pâtes sèches qu’il commercialise sous le nom de
«Francine». L’usine emploiera jusqu’à 300 salariés.
Avec la fin du rationnement, il décide de se démarquer de la forte concurrence existant dans les pâtes
alimentaires en choisissant le nom de Pasta Panzani
et en innovant avec un emballage en sachets cellophane de 500 grammes qui permettent de voir ses
pâtes, plus jaunes et plus jolies. « Il fallait que je
ne sois pas comme tout le monde « dira-t-il. A son
nom italien qu’il revendique maintenant, il n’hésite
pas à adjoindre les couleurs vertes et rouges de
l’Italie et se lance avec succès dans des campagnes
de publicité. Ce sera le début de la marque de fabrique de Panzani : s’adapter au marché et se faire
désirer par le client.
L’envol de la marque
A Parthenay, de nouveaux ateliers sont construits
sur le site et à l’extérieur de la ville dans les années 1960. Premier fabricant doté d’une presse en
continu, il produit 30 tonnes par jour. Autre innovation, Panzani a étendu son activité en proposant
des sauces tomate en boîte En raison des difficultés
pour s’approvisionner en semoule, l’usine ferme en
1967 au profit d’une nouvelle unité de fabrication
Source : www.panzani.fr
mondial des pâtes. Pour ré-enchanter la marque,
le groupe choisi de réinventer complètement l’offre
produit en recréant de la différence avec la concurrence, et réinventer la communication avec des
films simples, courts, sympathiques. La société Panzani, qui a aujourd’hui son siège à Lyon, c’est 1 300
personnes et une présence dans plus de 50 pays.
bâtie à Marseille. Entre 1960 et 1964, Panzani a fusionné avec ses concurrents, les sociétés La Lune
puis Régia Scaramelli. La marque Panzani devient
n°1 des pâtes en France grâce à une stratégie visionnaire d’implantation rapide dans la grande
distribution. Pour maîtriser au mieux sa matière
première et garantir au consommateur une qualité
constante, Panzani intègre la semoulerie de Saint
Just et développe une nouvelle activité : semoulier.
L’entreprise connaît des difficultés et est rachetée
en 1973 par BSN Gervais Danone.
Renaissance
C’est durant cette période, en 1975, que sont créés
le personnage de Don Patillo et le célèbre slogan
«Des pâtes, oui, mais des Panzani» : là où Lustucru
avait dit dans l’après-guerre que les pâtes étaient
faites pour bien nourrir toute la famille, Panzani remet en cause cette convention en parlant de gourmandise, le fameux péché de Don Patillo. Cette saga
publicitaire rencontre un grand succès, Don Patillo
devenant le personnage publicitaire préféré des
Français. Mais la concurrence est forte avec Barilla,
Panzani perd des parts de marché et Danone cède
Panzani au fonds PAI, Paribas Affaires Industrielles.
Un nouveau choix stratégique est opéré : éduquer
les Français à la cuisine des pâtes et associer pâtes
et sauces. Panzani gagne des parts de marché et rachète Lustucru en 2002. Mais le marché français sature et PAI vend Panzani à Ebro Foods, 2ème groupe
Et Jean Panzani ?
Le père fondateur à l’origine de cette saga, après
avoir été président du syndicat des fabricants de
pâtes, après avoir réussi à maîtriser la filière et la
qualité de son activité, a fait le choix de s’effacer
pour permettre le développement de l’entreprise.
Il a accepté d’en devenir salarié en 1960 lorsque
les Pâtes La Lune en ont pris le contrôle. Après la
reprise par BSN, Jean Panzani finit sa carrière à la
direction de la semoulerie Bellevue à Marseille. Sa
retraite s’effectue près de Lyon, à Saint Didier au
Mont d’Or, où il finit ses jours. Mais il a été inhumé
dans le cimetière de Parthenay, la cité fondatrice
de la marque.
Source : www.panzani.fr
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