Assises Liège : début du procès de Bruno Amand, accusé d`avoir

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Assises Liège : début du procès de Bruno Amand, accusé d`avoir
BELGIUM - LIEGE 04/06 (BELGA)
Assises Liège: début du procès de Bruno Amand, accusé d'avoir assassiné
sa compagne
La cour d'assises de Liège entamera mercredi à 14h00 le procès de Bruno
Amand, un Hannutois de 40 ans accusé d'avoir commis l'assassinat de sa
compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès en suicide.
L'accusé a toujours nié les faits mais a été dénoncé quelques mois après
par sa mère. Le procès débutera par la constitution du jury.
Isabelle Hody, une Braivoise de 30 ans, avait été retrouvée morte le
samedi 4 août 2007. La victime présentait plusieurs traces de coups de
couteau et s'était vidée de son sang dans sa baignoire remplie d'eau. Les
premières constatations des enquêteurs et des médecins légistes ont
d'abord écarté l'idée d'un décès suspect. Un constat de mort par suicide
avait été rédigé dans un premier temps car rien ne démontrait alors
l'intervention d'un tiers. Bruno Amand avait révélé aux enquêteurs
qu'Isabelle Hody avait des tendances suicidaires. L'enquête a cependant
mis en avant que Bruno Amand et Isabelle Hody, qui vivaient une
relation de couple depuis trois ans, s'étaient récemment séparés suivant
les volontés de la jeune femme. Bruno Amand ne l'avait pas accepté et il
avait à plusieurs reprises harcelé la victime dans le but de renouer. Bruno
Amand s'était déjà fait connaître par le passé pour le même genre
d'agissements contre ses précédentes compagnes. Bruno Amand aurait
proféré des menaces de mort à l'égard d'Isabelle Hody. Il aurait aussi volé
et incendié sa voiture alors qu'il tentait de se réconcilier avec elle. Plus
d'un an après les faits, un second rapport d'autopsie avait nuancé le
premier, laissant apparaître certains éléments favorables à la thèse du
suicide mais d'autres défavorables à cette thèse. Finalement, les experts
ont remis en cause le suicide. L'enquête a basculé en février 2010 lorsque
la mère de Bruno Amand a révélé qu'elle ne pouvait plus conserver son
secret. Elle a affirmé que son fils lui avait avoué être responsable de la
mort d'Isabelle Hody. Ces déclarations sont survenues dans un contexte
de tensions familiales. Selon l'enquête, Isabelle Hody aurait reçu plusieurs
coups de couteau de son agresseur et aurait ensuite été placée dans la
baignoire. L'agresseur aurait ensuite rempli la baignoire d'eau et maquillé
l'assassinat en suicide. Bruno Amand conteste toujours les faits qui lui
sont reprochés. Il est accusé d'assassinat, de vol et d'incendie volontaire
d'un véhicule par l'avocat général Marianne Lejeune. Me Philippe
Moureaux et Me Marc-Antoine Legrand défendront Bruno Amand devant
la cour d'assises présidée par Tamara Konsek. Me Alexandre Wilmotte et
Me Jean-Louis Gilissen défendront les intérêts des parties civiles. Le
procès devrait durer trois semaines. Les débats au fond débuteront le
lundi 11 juin à 09h00.
BELGIUM - LIEGE 06/06 (BELGA)
Assises Liège: Bruno Amand sera jugé par 7 femmes et 5 hommes
La cour d'assises de Liège a constitué mercredi un jury composé de 7
femmes et 5 hommes en vue de juger Bruno Amand, un Hannutois de 40
ans accusé d'avoir commis l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et
d'avoir maquillé son décès en suicide. Le procès au fond débutera lundi à
09h00 par la lecture de l'acte d'accusation.
Isabelle Hody, une Braivoise de 30 ans, avait été retrouvée morte le
samedi 4 août 2007. La victime présentait plusieurs traces de coups de
couteau et s'était vidée de son sang dans sa baignoire remplie d'eau. Les
premières constatations des enquêteurs et des médecins légistes avaient
d'abord écarté l'idée d'un décès suspect et constaté le suicide de la
victime. L'enquête avait révélé que Bruno Amand et Isabelle Hody
vivaient une relation de couple tumultueuse qui venait de prendre fin.
Bruno Amand avait proféré des menaces de mort à l'égard d'Isabelle
Hody et avait menacé de la tuer puis de maquiller son geste en suicide.
L'enquête a connu plusieurs rebondissements. Un second rapport
d'autopsie a nuancé le premier, laissant apparaître certains éléments
défavorables à la thèse du suicide. Cette enquête a basculé en février 2010
lorsque la mère de Bruno Amand a révélé qu'elle ne pouvait plus
conserver son secret. Elle a affirmé que son fils lui avait avoué être
responsable de la mort d'Isabelle Hody. Isabelle Hody aurait reçu
plusieurs coups de couteau de son agresseur et aurait ensuite été placée
dans la baignoire. L'agresseur aurait ensuite rempli la baignoire d'eau et
maquillé l'assassinat en suicide. Bruno Amand conteste toujours les faits
qui lui sont reprochés. Ses avocats, Me Philippe Moureaux, Me Séverine
Solfrini et Me Marc-Antoine Legrand, plaideront son acquittement. Ils
affirment la thèse du suicide et relèvent qu'aucun indice matériel ne
confond l'accusé. A l'inverse, les avocats de la partie civile, Me JeanLouis Gilissen, Me Alexandre Wilmotte et Me Georges Rigo, estiment
que la victime a été assassinée et que le seul suspect capable d'avoir
commis ces faits est Bruno Amand. Les débats au fond débuteront lundi à
09h00 par la lecture de l'acte d'accusation de l'avocat général Marianne
Lejeune. Le procès devrait durer trois semaines entières.
BELGIUM - LIEGE 11/06 (BELGA)
Assises de Liège: la défense de Bruno Amand critique les rapports
d'experts
La Cour d'assises de Liège a entamé lundi matin le procès de Bruno
Amand, un Hannutois de 40 ans accusé d'avoir commis l'assassinat de sa
compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès en suicide. Dès
avant la lecture de l'acte d'accusation, la défense de Bruno Amand a créé
un incident d'audience et a réclamé l'écartement de certains rapports
d'expertise du dossier.
Isabelle Hody, une Braivoise de 30 ans, avait été retrouvée morte le
samedi 4 août 2007. La victime présentait plusieurs traces de coups de
couteau et s'était vidée de son sang dans sa baignoire remplie d'eau. Les
premières constatations des enquêteurs et des médecins légistes avaient
d'abord écarté l'idée d'un décès suspect et constaté le suicide de la
victime. L'enquête s'était ensuite orientée vers un homicide maquillé en
assassinat dont Bruno Amand serait l'auteur.Avant la lecture de l'acte
d'accusation et le début des débats au fond, les avocats de Bruno Amand
ont fait un incident de procédure en réclamant l'écartement de certaines
pièces du dossier. Me Marc-Antoine Legrand et Me Philippe Moureau ont
affirmé que le principe de présomption d'innocence n'a pas été respecté au
cours de l'enquête et que certains experts se sont montrés partiaux. Selon
les avocats, les experts qui sont intervenus plus tard dans l'enquête ont
dépassé le cadre de leur mission et ont réalisé des assimilations
subjectives en désignant Bruno Amand comme un coupable sur base
d'éléments du dossier répressif. De plus, certains de ses experts, en liens
de parenté, n'auraient pas pu conserver leur indépendance.Les experts
auraient rendu des rapports remplis de préjugés envers l'accusé. Trois
rapports violeraient la présomption d'innocence et ne garantiraient pas un
procès équitable à Bruno Amand. La défense a dénoncé une enquête
exclusivement menée à charge contre Bruno Amand et a réclamé
l'écartement des pièces.La Cour n'a finalement pas accédé à la demande
de la défense et a constaté qu'elle aura l'occasion de contester les rapports
des experts lors des débats oraux. La Cour a estimé que les droits de la
défense n'ont pas été violés. Cet incident de procédure pourrait
uniquement avoir une influence à l'issue du procès si une procédure en
cassation devait être entamée par l'accusé.En fin de matinée, l'avocat
général Marianne Lejeune a entamé la lecture de son acte d'accusation.
L'accusé sera interrogé en début d'après-midi.
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Assises de Liège: la défense de Bruno Amand critique les rapports
d'experts
La Cour d'assises de Liège a entamé lundi matin le procès de Bruno
Amand, un Hannutois de 40 ans accusé d'avoir commis l'assassinat de sa
compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès en suicide. Dès
avant la lecture de l'acte d'accusation, la défense de Bruno Amand a créé
un incident d'audience et a réclamé l'écartement de certains rapports
d'expertise du dossier.
Isabelle Hody, une Braivoise de 30 ans, avait été retrouvée morte le
samedi 4 août 2007. La victime présentait plusieurs traces de coups de
couteau et s'était vidée de son sang dans sa baignoire remplie d'eau. Les
premières constatations des enquêteurs et des médecins légistes avaient
d'abord écarté l'idée d'un décès suspect et constaté le suicide de la
victime. L'enquête s'était ensuite orientée vers un homicide maquillé en
assassinat dont Bruno Amand serait l'auteur.Avant la lecture de l'acte
d'accusation et le début des débats au fond, les avocats de Bruno Amand
ont fait un incident de procédure en réclamant l'écartement de certaines
pièces du dossier. Me Marc-Antoine Legrand et Me Philippe Moureau ont
affirmé que le principe de présomption d'innocence n'a pas été respecté au
cours de l'enquête et que certains experts se sont montrés partiaux. Selon
les avocats, les experts qui sont intervenus plus tard dans l'enquête ont
dépassé le cadre de leur mission et ont réalisé des assimilations
subjectives en désignant Bruno Amand comme un coupable sur base
d'éléments du dossier répressif. De plus, certains de ses experts, en liens
de parenté, n'auraient pas pu conserver leur indépendance.Les experts
auraient rendu des rapports remplis de préjugés envers l'accusé. Trois
rapports violeraient la présomption d'innocence et ne garantiraient pas un
procès équitable à Bruno Amand. La défense a dénoncé une enquête
exclusivement menée à charge contre Bruno Amand et a réclamé
l'écartement des pièces.La Cour n'a finalement pas accédé à la demande
de la défense et a constaté qu'elle aura l'occasion de contester les rapports
des experts lors des débats oraux. La Cour a estimé que les droits de la
défense n'ont pas été violés. Cet incident de procédure pourrait
uniquement avoir une influence à l'issue du procès si une procédure en
cassation devait être entamée par l'accusé.En fin de matinée, l'avocat
général Marianne Lejeune a entamé la lecture de son acte d'accusation.
L'accusé sera interrogé en début d'après-midi.
BELGIUM - LIEGE 11/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand nie l'homicide d'Isabelle Hody
Bruno Amand a nié les faits qui lui sont reprochés lors de la première
journée de son procès lundi devant la cour d'assises de Liège. Ce
Hannutois de 40 ans est accusé de l'assassinat de son ex-compagne
Isabelle Hody. Il conteste avoir tué la victime et affirme que sa mère l'a
dénoncé parce qu'elle était malade et qu'elle voulait se venger de lui.
Bruno Amand a pris la parole pour répondre à l'interrogatoire de la
présidente Tamara Konsek. L'accusé s'est décrit comme un garçon qui
manquait de discipline durant sa jeunesse. Il a changé plusieurs fois
d'établissement scolaire, a été renvoyé de l'internat, puis a été impliqué
dans des disputes familiales violentes. "J'étais un enfant difficile car
j'avais besoin de quelqu'un qui m'écoute", a expliqué l'accusé.Ce dernier a
détaillé sa vie professionnelle et sentimentale. Bruno Amand a travaillé
pour divers employeurs mais a souvent été licencié par manque
d'assiduité à son travail. Il a connu différentes compagnes mais ses
aventures sentimentales se sont soldées par des disputes ou des scènes de
violences. "Je me décris comme quelqu'un de sympa et d'amusant mais
nerveux de nature. Je ne sais pas rester en place et je suis impulsif", a
reconnu l'accusé.Bruno Amand a rencontré Isabelle Hody dans un
karaoké de la région de Hannut. L'accusé a ensuite été le propriétaire de la
"Taverne Chantante" à Hannut. Il a reconnu que sa vie de couple avait été
émaillée de scènes de disputes, de menaces et de coups, lors desquelles il
montrait un caractère dominant envers Isabelle Hody. Une scène de
menaces de mort s'était déroulée en 2005. En 2006, Isabelle Hody a
décidé de quitter Bruno Amand et de prendre son autonomie.L'accusé a
également été interrogé sur son comportement à l'égard d'Isabelle Hody
dans les jours qui ont précédé son décès. Le dossier révèle des faits
d'incendie volontaire, de menaces et de harcèlement. Mais Bruno Amand
a minimisé ces faits en les replaçant dans le contexte de la séparation. Il a
contesté avoir proféré des menaces de mort.Bruno Amand conteste avoir
été impliqué dans la mort d'Isabelle Hody. Lors de son interrogatoire, il a
raconté qu'il a fait des courses le jour des faits en vue d'une soirée qu'il
organisait dans sa taverne. Il affirme qu'il a entamé une sieste vers 14 h et
qu'il s'est réveillé vers 18h30. Il dit qu'il s'est ensuite lavé à l'heure
estimée du décès d'Isabelle Hody.Plus de deux ans après les faits, alors
que des rumeurs circulaient déjà sur sa responsabilité dans les faits, la
mère de Bruno Amand a affirmé qu'elle avait reçu ses confidences sur sa
responsabilité dans les faits. Mais Bruno Amand affirme qu'elle a réalisé
ces déclarations parce qu'elle était malade et par vengeance."Ma mère a
fait un thrombose et a conservé des séquelles de sa maladie. Je n'ai jamais
dit à ma mère que j'ai tué Isabelle Hody. Ce sont des mensonges de sa
part, formulés en raison des séquelles de sa thrombose. Elle s'est peut-être
sentie abandonnée lorsqu'elle a fait ces déclarations contre moi", a ajouté
l'accusé.Les médecins légistes devraient être entendus mardi matin.
BELGIUM - LIEGE 11/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand nie l'homicide d'Isabelle Hody
Bruno Amand a nié les faits qui lui sont reprochés lors de la première
journée de son procès lundi devant la cour d'assises de Liège. Ce
Hannutois de 40 ans est accusé de l'assassinat de son ex-compagne
Isabelle Hody. Il conteste avoir tué la victime et affirme que sa mère l'a
dénoncé parce qu'elle était malade et qu'elle voulait se venger de lui.
Bruno Amand a pris la parole pour répondre à l'interrogatoire de la
présidente Tamara Konsek. L'accusé s'est décrit comme un garçon qui
manquait de discipline durant sa jeunesse. Il a changé plusieurs fois
d'établissement scolaire, a été renvoyé de l'internat, puis a été impliqué
dans des disputes familiales violentes. "J'étais un enfant difficile car
j'avais besoin de quelqu'un qui m'écoute", a expliqué l'accusé.Ce dernier a
détaillé sa vie professionnelle et sentimentale. Bruno Amand a travaillé
pour divers employeurs mais a souvent été licencié par manque
d'assiduité à son travail. Il a connu différentes compagnes mais ses
aventures sentimentales se sont soldées par des disputes ou des scènes de
violences. "Je me décris comme quelqu'un de sympa et d'amusant mais
nerveux de nature. Je ne sais pas rester en place et je suis impulsif", a
reconnu l'accusé.Bruno Amand a rencontré Isabelle Hody dans un
karaoké de la région de Hannut. L'accusé a ensuite été le propriétaire de la
"Taverne Chantante" à Hannut. Il a reconnu que sa vie de couple avait été
émaillée de scènes de disputes, de menaces et de coups, lors desquelles il
montrait un caractère dominant envers Isabelle Hody. Une scène de
menaces de mort s'était déroulée en 2005. En 2006, Isabelle Hody a
décidé de quitter Bruno Amand et de prendre son autonomie.L'accusé a
également été interrogé sur son comportement à l'égard d'Isabelle Hody
dans les jours qui ont précédé son décès. Le dossier révèle des faits
d'incendie volontaire, de menaces et de harcèlement. Mais Bruno Amand
a minimisé ces faits en les replaçant dans le contexte de la séparation. Il a
contesté avoir proféré des menaces de mort.Bruno Amand conteste avoir
été impliqué dans la mort d'Isabelle Hody. Lors de son interrogatoire, il a
raconté qu'il a fait des courses le jour des faits en vue d'une soirée qu'il
organisait dans sa taverne. Il affirme qu'il a entamé une sieste vers 14 h et
qu'il s'est réveillé vers 18h30. Il dit qu'il s'est ensuite lavé à l'heure
estimée du décès d'Isabelle Hody.Plus de deux ans après les faits, alors
que des rumeurs circulaient déjà sur sa responsabilité dans les faits, la
mère de Bruno Amand a affirmé qu'elle avait reçu ses confidences sur sa
responsabilité dans les faits. Mais Bruno Amand affirme qu'elle a réalisé
ces déclarations parce qu'elle était malade et par vengeance."Ma mère a
fait un thrombose et a conservé des séquelles de sa maladie. Je n'ai jamais
dit à ma mère que j'ai tué Isabelle Hody. Ce sont des mensonges de sa
part, formulés en raison des séquelles de sa thrombose. Elle s'est peut-être
sentie abandonnée lorsqu'elle a fait ces déclarations contre moi", a ajouté
l'accusé.Les médecins légistes devraient être entendus mardi matin.
BELGIUM - LIEGE 11/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand nie l'homicide d'Isabelle Hody
Bruno Amand a nié les faits qui lui sont reprochés lors de la première
journée de son procès lundi devant la cour d'assises de Liège. Ce
Hannutois de 40 ans est accusé de l'assassinat de son ex-compagne
Isabelle Hody. Il conteste avoir tué la victime et affirme que sa mère l'a
dénoncé parce qu'elle était malade et qu'elle voulait se venger de lui.
Bruno Amand a pris la parole pour répondre à l'interrogatoire de la
présidente Tamara Konsek. L'accusé s'est décrit comme un garçon qui
manquait de discipline durant sa jeunesse. Il a changé plusieurs fois
d'établissement scolaire, a été renvoyé de l'internat, puis a été impliqué
dans des disputes familiales violentes. "J'étais un enfant difficile car
j'avais besoin de quelqu'un qui m'écoute", a expliqué l'accusé.Ce dernier a
détaillé sa vie professionnelle et sentimentale. Bruno Amand a travaillé
pour divers employeurs mais a souvent été licencié par manque
d'assiduité à son travail. Il a connu différentes compagnes mais ses
aventures sentimentales se sont soldées par des disputes ou des scènes de
violences. "Je me décris comme quelqu'un de sympa et d'amusant mais
nerveux de nature. Je ne sais pas rester en place et je suis impulsif", a
reconnu l'accusé.Bruno Amand a rencontré Isabelle Hody dans un
karaoké de la région de Hannut. L'accusé a ensuite été le propriétaire de la
"Taverne Chantante" à Hannut. Il a reconnu que sa vie de couple avait été
émaillée de scènes de disputes, de menaces et de coups, lors desquelles il
montrait un caractère dominant envers Isabelle Hody. Une scène de
menaces de mort s'était déroulée en 2005. En 2006, Isabelle Hody a
décidé de quitter Bruno Amand et de prendre son autonomie.L'accusé a
également été interrogé sur son comportement à l'égard d'Isabelle Hody
dans les jours qui ont précédé son décès. Le dossier révèle des faits
d'incendie volontaire, de menaces et de harcèlement. Mais Bruno Amand
a minimisé ces faits en les replaçant dans le contexte de la séparation. Il a
contesté avoir proféré des menaces de mort. Bruno Amand conteste avoir
été impliqué dans la mort d'Isabelle Hody. Lors de son interrogatoire, il a
raconté qu'il a fait des courses le jour des faits en vue d'une soirée qu'il
organisait dans sa taverne. Il affirme qu'il a entamé une sieste vers 14 h et
qu'il s'est réveillé vers 18h30. Il dit qu'il s'est ensuite lavé à l'heure
estimée du décès d'Isabelle Hody. Plus de deux ans après les faits, alors
que des rumeurs circulaient déjà sur sa responsabilité dans les faits, la
mère de Bruno Amand a affirmé qu'elle avait reçu ses confidences sur sa
responsabilité dans les faits. Mais Bruno Amand affirme qu'elle a réalisé
ces déclarations parce qu'elle était malade et par vengeance."Ma mère a
fait une thrombose et a conservé des séquelles de sa maladie. Je n'ai
jamais dit à ma mère que j'ai tué Isabelle Hody. Ce sont des mensonges
de sa part, formulés en raison des séquelles de sa thrombose. Elle s'est
peut-être sentie abandonnée lorsqu'elle a fait ces déclarations contre moi",
a ajouté l'accusé. Les médecins légistes devraient être entendus mardi
matin.
BELGIUM - LIEGE 13/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand était suspect dès la découverte de la
victime
La maman d'Isabelle Hody a affirmé mercredi au cours de son
témoignage devant la cour d'assises de Liège que Bruno Amand était le
principal suspect responsable du décès de sa fille. Dès la découverte du
corps, elle avait signalé à la police que sa fille avait été menacée de mort
à plusieurs reprises par Bruno Amand.
Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans, est accusé d'avoir commis
l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès
en suicide le samedi 4 août 2007. La maman de la victime a confirmé au
cours de son témoignage devant les jurés que Bruno Amand avait menacé
à plusieurs reprises de tuer Isabelle Hody. Dès que la victime a été
découverte, sa maman a signalé à la police que Bruno Amand pouvait être
considéré comme un suspect des faits. Le jour des faits, c'est la fille
d'Isabelle Hody qui a prévenu qu'elle ne donnait plus de signes de vie. La
maman s'est donc décidée à se rendre chez elle pour voir ce qui s'était
produit. Elle a alors découvert le corps de la victime dans sa baignoire.
"J'ai immédiatement réalisé que Bruno Amand était parvenu à la tuer. Il
l'avait menacée à plusieurs reprises. Lorsque j'ai appelé la police, j'ai
signalé qu'il l'avait tuée. Je n'ai jamais eu aucun doute", a confié la mère
de la victime. La mère d'Isabelle Hody a confié que sa fille était
amoureuse de Bruno Amand. Leur liaison connaissait des hauts et des
bas, des ruptures et des réconciliations. Mais Amand se montrait possessif
et avait tendance à écarter la jeune femme de sa famille. "Elle n'était plus
la fille joyeuse que nous avions connue. Elle était devenue craintive et
peureuse dans sa façon de parler. Elle portait parfois des traces de coups.
Bruno Amand avait clairement menacé à plusieurs reprises de la tuer. En
2005, il l'avait d'ailleurs obligée à la suivre sous la menace d'un couteau.
Elle avait alors confié qu'elle avait vu la mort de très près", a détaillé la
maman. Le témoin a encore précisé qu'Isabelle Hody n'avait pas de
tendance suicidaire. Elle était déprimée et nerveuse. Mais elle n'aurait pas
pu planifier de se suicider le 4 août 2007 car elle s'était réjouie du voyage
à la mer qu'elle devait effectuer le lendemain. Selon le compagnon de la
mère de la victime, qui a trouvé le corps d'Isabelle Hody en premier, la
scène était horrible à voir. Isabelle Hody n'aurait pas pu se suicider. La
veille, elle avait par contre fait part de menaces reçues de Bruno Amand.
Elle avait décidé de le quitter définitivement et Amand l'avait alors
menacée de la tuer en l'égorgeant et en lui tranchant les veines.
BELGIUM - LIEGE 13/06 (BELGA)
Assises Liège: Bruno Amand était jaloux et violent avec Isabelle Hody
Plusieurs témoins ont confirmé mercredi, devant la cour d'assises de
Liège, que Bruno Amand était jaloux et violent à l'égard d'Isabelle Hody.
La victime avait décidé de rompre définitivement avec Bruno Amand.
Mais celui-ci ne l'avait pas accepté et avait installé un climat de
harcèlement.
Plusieurs témoins, très proches de la victime, ont rapporté qu'Isabelle
Hody se sentait harcelée et espionnée après sa séparation de Bruno
Amand. L'accusé montrait un tempérament jaloux et surveillait Isabelle
Hody. A la veille des faits, il était parvenu à l'effrayer car il avait menacé
de l'égorger et de lui couper les veines. Isabelle Hody avait décidé de
quitter Bruno Amand définitivement. L'accusé semblait toujours instaurer
un climat relationnel malsain. Un jour, alors qu'Isabelle Hody circulait en
voiture, sous licence de conduite, sans permis définitif et avec ses enfants
à bord, Bruno Amand l'avait dénoncée à la police. Bruno Amand est
également suspecté d'avoir volé sa voiture et d'y avoir mis le feu. Une
cousine d'Isabelle Hody a rapporté que des tensions étaient visibles entre
Bruno Amand et la victime. Leurs disputes étaient animées de violences
physiques et verbales. La scène la plus violente s'était déroulée en août
2005, lorsque Bruno Amand avait emmené Isabelle Hody et l'avait
menacée de force. Bruno Amand avait été condamné en 2007 à une peine
de 2 ans de prison avec sursis probatoire pour ces faits. Le psychiatre
concluait à cette époque qu'il souffrait d'une personnalité histrionique
tandis que le psychologue retenait une personnalité égocentrique et
hystérique. Lors d'une perte de contrôle, son angoisse était telle qu'il avait
besoin d'agir de façon excessive. Les enquêteurs hutois ont présenté aux
jurés un exposé complet de l'enquête réalisée après le décès d'Isabelle
Hody. C'est en février 2010 que la mère de Bruno Amand a fait rebondir
cette enquête en accusant son fils d'avoir camouflé le meurtre de son excompagne en suicide. La mère de l'accusé se serait rétractée dans un
courrier adressé à son petit-fils et dans une interview télévisée. Mais elle
ne s'est jamais rétractée de ses accusations initiales auprès des enquêteurs.
Dans ses accusations, elle révélait que son fils lui avait confié qu'il avait
tailladé la gorge et les veines de la victime. Il s'était rendu chez elle en
passant par le jardin et en entrant dans la maison en poussant le carton
posé sur une fenêtre brisée. Bruno Amand avait rapporté qu'il avait
attaqué Isabelle Hody et l'avait traînée de force dans la salle de bain. Elle
s'était débattue avec force et l'avait mordu au doigt. Amand portait des
gants de moto. A l'issue des faits, il était rentré chez lui et avait pris une
douche. Ensuite, il avait demandé à son fils d'appeler le GSM d'Isabelle
Hody pour lui laisser un message sur son répondeur avant la nuit.
BELGIUM - LIEGE 14/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand avait formulé des menaces de mort
Bruno Amand avait formulé dans les jours qui ont précédé le décès de la
victime de nombreuses menaces de mort à l'égard d'Isabelle Hody, ont
confirmé jeudi matin les enquêteurs devant la cour d'assises de Liège.
Bruno Amand aurait commis une série de faits de harcèlement et de
menaces à l'égard d'Isabelle Hody. Celle-ci avait décidé de le quitter
définitivement mais il ne l'avait pas accepté.
Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans, est accusé d'avoir commis
l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès
en suicide le samedi 4 août 2007. Les enquêteurs hutois ont terminé jeudi
matin l'exposé de leurs investigations et ont rappelé les nombreuses
scènes de menaces et de violences qui ont opposé Bruno Amand et
Isabelle Hody dans les semaines qui ont précédé les faits. Selon les
enquêteurs, c'est aux environs du 10 juillet 2007 qu'Isabelle Hody avait
pris la décision ferme de quitter Bruno Amand. Elle semblait soulagée et
radieuse d'avoir pris cette décision. Mais Bruno Amand ne l'avait pas
accepté. Il s'était présenté sur le lieu de travail d'Isabelle Hody et l'avait
empoignée à la gorge après l'avoir tétanisée de peur. Un témoin avait
rapporté que Bruno Amand avait fait une crise de jalousie. Il avait proféré
des menaces de mort et annoncé qu'il tuerait Isabelle Hody si elle
s'engageait dans une relation avec un autre homme. Isabelle Hody roulait
dans une voiture qui lui avait été offerte par Bruno Amand. Elle ne
possédait pas de permis de conduire mais roulait sous licence
d'apprentissage. Bruno Amand l'a suivie et lui a fait une queue de
poisson. Dans une friterie de Waremme, il est venu la menacer. Il l'a aussi
dénoncée parce qu'elle roulait sous licence avec ses enfants. Enfin,
Amand et un complice ont volé et incendié la voiture d'Isabelle Hody à la
fin du mois de juillet.Le 1er août 2007, une dispute a opposé Bruno
Amand et Isabelle Hody lors d'une fête à Fumal. Amand aurait confié à
un ami qu'il projetait de tuer Isabelle Hody le soir même. La victime
semblait terrifiée. Le 2 août, Isabelle Hody a rédigé des lettres dans
lesquelles elle donne des instructions relatives à la garde de son enfant
dans le cas où elle devrait mourir. Elle a précisé que son décès ne pourrait
pas être lié à un suicide. Le 3 août, Isabelle Hody a déposé plainte contre
Bruno Amand pour des menaces. Bruno Amand a été interpellé. Isabelle
Hody a ensuite confié à des amies qu'elle avait encore le sentiment d'être
suivie par Bruno Amand. C'est le 4 août 2007 qu'elle a été découverte
morte dans sa baignoire.
Les enquêteurs ont terminé leur exposé sur l'enquête réalisée. A cette
occasion, la défense de Bruno Amand a soutenu que l'enquête avait été
réalisée uniquement dans le but de prouver la culpabilité de l'accusé.
Selon Me Moureau, des éléments à décharge ont été gommés par les
enquêteurs. L'avocat a relevé que des témoins ont entendu crier la victime
vers 19 h. Vers 19 h 11, Bruno Amand donnait un appel téléphonique
depuis sa taverne. La défense prétend que le déroulement de la scène, qui
a nécessité le transport du cadavre, le remplissage de la baignoire, le
changement de vêtements d'un auteur et sa fuite, ne correspond à l'emploi
du temps de Bruno Amand.
BELGIUM - LIEGE 14/06 (BELGA)
Assises Liège: la défense de Bruno Amand envisage une visite des lieux
La cour d'assises de Liège a poursuivi jeudi les auditions de témoins au
procès de Bruno Amand, accusé d'avoir commis l'assassinat de son excompagne Isabelle Hody. Après le témoignage des enquêteurs, les débats
s'orientent vers la manière dont Bruno Amand aurait procédé le jour des
faits. Il serait passé par les jardins. Mais la défense de l'accusé conteste le
timing présenté par l'enquête et la configuration des lieux. La défense a
soulevé l'idée de réaliser une visite des lieux.
Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans, est accusé d'avoir commis
l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès
en suicide le samedi 4 août 2007. Selon les enquêteurs, Bruno Amand
serait passé par l'arrière de la maison avant d'aller agresser Isabelle Hody.
Deux voisins, occupés à la réalisation d'un barbecue, ont entendu les cris
poussés par Isabelle Hody lors de son agression. La jeune femme avait
appelé aux secours. Mais ces deux témoins ont confirmé qu'ils n'ont
remarqué personne qui franchissait les jardins dans les moments qui ont
précédé l'agression. Cette particularité géographique a donné lieu à des
échanges de points de vue divers entre les parties. A cette occasion, la
défense de Bruno Amand a suggéré qu'une descente sur les lieux soit
organisée par la Cour pour permettre aux jurés de prendre connaissance
de la spécificité de ces lieux. Les éléments de l'enquête démontrent que
l'agression s'est déroulée vers 19h00 et que, si Bruno Amand en est
l'auteur, qu'elle était terminée vers 19h11, à l'heure où il a donné un appel
téléphonique à sa mère. Cet appel avait été capté par la cellule d'un
pylône téléphonique qui couvre la taverne dont Bruno Amand était
propriétaire. Si la téléphonie, recoupée par deux témoignages, démontre
que Bruno Amand était présent le 4 août 2007 à 19h11 à proximité de la
Taverne Chantante, les analyses démontrent également que des appels
téléphoniques infructueux ont été lancés vers son téléphone alors qu'il se
situait avant 19h11 dans une autre zone de couverture du pylône qui
comprend l'habitation d'Isabelle Hody. Bruno Amand prétend qu'il ne se
situait pas à cet endroit. L'analyse des appels relayés sur les pylônes
téléphoniques démontrerait donc qu'il a menti en prétendant se trouver
dans une autre zone. "La probabilité d'un réseau surchargé en zone rurale
ou d'une mise hors service de l'antenne est quasiment nulle", a précisé un
technicien de Mobistar. D'autres témoins seront entendus vendredi.
BELGIUM - LIEGE 14/06 (BELGA)
Assises Liège: la défense de Bruno Amand envisage une visite des lieux
La cour d'assises de Liège a poursuivi jeudi les auditions de témoins au
procès de Bruno Amand, accusé d'avoir commis l'assassinat de son excompagne Isabelle Hody. Après le témoignage des enquêteurs, les débats
s'orientent vers la manière dont Bruno Amand aurait procédé le jour des
faits. Il serait passé par les jardins. Mais la défense de l'accusé conteste le
timing présenté par l'enquête et la configuration des lieux. La défense a
soulevé l'idée de réaliser une visite des lieux.
Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans, est accusé d'avoir commis
l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son décès
en suicide le samedi 4 août 2007. Selon les enquêteurs, Bruno Amand
serait passé par l'arrière de la maison avant d'aller agresser Isabelle Hody.
Deux voisins, occupés à la réalisation d'un barbecue, ont entendu les cris
poussés par Isabelle Hody lors de son agression. La jeune femme avait
appelé aux secours. Mais ces deux témoins ont confirmé qu'ils n'ont
remarqué personne qui franchissait les jardins dans les moments qui ont
précédé l'agression. Cette particularité géographique a donné lieu à des
échanges de points de vue divers entre les parties. A cette occasion, la
défense de Bruno Amand a suggéré qu'une descente sur les lieux soit
organisée par la Cour pour permettre aux jurés de prendre connaissance
de la spécificité de ces lieux. Les éléments de l'enquête démontrent que
l'agression s'est déroulée vers 19h00 et que, si Bruno Amand en est
l'auteur, qu'elle était terminée vers 19h11, à l'heure où il a donné un appel
téléphonique à sa mère. Cet appel avait été capté par la cellule d'un
pylône téléphonique qui couvre la taverne dont Bruno Amand était
propriétaire. Si la téléphonie, recoupée par deux témoignages, démontre
que Bruno Amand était présent le 4 août 2007 à 19h11 à proximité de la
Taverne Chantante, les analyses démontrent également que des appels
téléphoniques infructueux ont été lancés vers son téléphone alors qu'il se
situait avant 19h11 dans une autre zone de couverture du pylône qui
comprend l'habitation d'Isabelle Hody. Bruno Amand prétend qu'il ne se
situait pas à cet endroit. L'analyse des appels relayés sur les pylônes
téléphoniques démontrerait donc qu'il a menti en prétendant se trouver
dans une autre zone. "La probabilité d'un réseau surchargé en zone rurale
ou d'une mise hors service de l'antenne est quasiment nulle", a précisé un
technicien de Mobistar. D'autres témoins seront entendus vendredi.
BELGIUM - LIEGE 15/06 (BELGA)
Assises de Liège: Bruno Amand trahi par sa mère durant l'enquête
Le juge d'instruction Frédéric Frenay a témoigné vendredi devant la cour
d'assises de Liège au procès de Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans
accusé de l'assassinat d'Isabelle Hody. Il a confirmé que l'enquête n'a pas
débuté de manière classique et que la version du suicide n'avait été remise
en cause que quelques jours après le décès. Par ailleurs, les jurés ont pu
visionner les enregistrements dans lesquels la mère de Bruno Amand l'a
dénoncé comme auteur des faits.
Selon le juge d'instruction Frédéric Frenay, l'affaire a été instruite dans un
contexte très particulier. Ce n'est que quatre jours après la mort d'Isabelle
Hody que le parquet a dénoncé des circonstances suspectes et a demandé
une mise à l'instruction. Des doutes avaient été émis par des policiers
concernant l'hypothèse du suicide."Après une période de trois mois sans
éléments concrets, alors que nous avions fait une enquête de routine, un
changement radical s'est produit au niveau de l'instruction. J'ai consulté
les photos de la scène de crime et j'ai eu l'impression d'être passé à côté
de quelque chose", a annoncé le juge d'instruction. Ce juge d'instruction
n'avait pas été sollicité, le jour de la découverte du corps, pour descendre
sur les lieux et pour assister à l'autopsie. Il affirme que son impression
initiale aurait peut-être été différente. "Mais dès le 30 octobre 2007, j'ai
décidé de vérifier plusieurs éléments et de fermer des portes afin de voir
si nous n'étions pas passés à côté d'un homicide", a précisé Frédéric
Frenay. L'enquête a finalement rebondi une nouvelle fois en février 2010
avec les accusations formulées par la mère de Bruno Amand. Elle
affirmait avoir reçu les confidences de son fils sur sa responsabilité dans
la mort d'Isabelle Hody. L'audience de l'après-midi a été consacrée à la
projection des enregistrements réalisés lors des auditions de la maman de
Bruno Amand devant le juge d'instruction. La septuagénaire y faisait des
déclarations complètes et très détaillées après avoir reçu les confidences
de son fils. Bruno Amand lui avait avoué qu'il avait assassiné Isabelle
Hody. Sa mère l'avait dénoncé plus de deux ans après les faits. La
projection de ces enregistrements a permis aux jurés de constater que la
mère de Bruno Amand est en contradiction entre ce qu'elle a raconté à
l'audience lors de sa comparution et ce qu'elle a rapporté en détails devant
le juge d'instruction. Le procès reprendra lundi avec les auditions d'autres
témoins.
BELGIUM - LIEGE 18/06 (BELGA)
Assises de Liège: des détails qui peuvent confondre Bruno Amand
La cour d'assises de Liège a repris lundi matin les auditions des témoins
au procès de Bruno Amand, un Hannutois de 40 ans accusé d'avoir
commis l'assassinat de sa compagne Isabelle Hody et d'avoir maquillé son
décès en suicide le samedi 4 août 2007. Plusieurs témoins ont été
entendus sur des faits anecdotiques qui peuvent néanmoins avoir une
influence importante sur les débats et qui pourraient confondre Bruno
Amand.
La seconde semaine de son procès a débuté par les auditions de témoins
qui ont rapporté des témoignages sur certains détails de l'affaire qui
peuvent s'avérer cruciaux dans l'enquête. Un médecin, intervenu sur place
avant le légiste, a confirmé qu'elle a vu le corps d'Isabelle Hody le soir
des faits. La victime présentait des lésions au cou et au poignet gauche
tandis que la salle de bain présentait des traces de sang sur les murs. Ce
témoin a confirmé que la scène était suspecte et que la victime n'était pas
décédée de mort naturelle. L'un des voisins d'Isabelle Hody n'était pas
chez lui le soir des faits. Mais il a signalé à la police qu'il a retrouvé la
clôture du fond de son jardin qui avait été déplacée. Un fil de fer qui
tenait cette clôture avait été enlevé de manière à laisser un passage. Ce
voisin a par ailleurs confirmé que, lorsque Bruno Amand fréquentait
Isabelle Hody, il entendait des disputes très violentes et une voix
d'homme qui prononçait des propos menaçants. Le propriétaire d'une
maison très proche de celle d'Isabelle Hody a pour sa part confirmé qu'un
de ses locataires a été alerté un soir en constatant la présence d'un homme
dans son jardin. Cet individu, non identifié, s'était muni d'une torche pour
pénétrer dans cette propriété. Selon l'enquête, Bruno Amand se serait
débarrassé des vêtements utilisés le soir des faits en les enterrant dans un
bois à proximité du cimetière de Lens-Saint-Servais. Bruno Amand aurait
confié à sa mère qu'il a pris peur quelques temps après les faits quand le
propriétaire de la parcelle a fait des travaux et a déterré des arbres. Ce
propriétaire, un pépiniériste, a confirmé que deux gros arbres ont bien été
enlevés en 2007.Dans son emploi du temps du jour des faits, Bruno
Amand avait rapporté qu'il avait préparé une soirée et fait des courses
auprès d'un détaillant de boissons. Mais ce commerçant a confirmé
qu'aucun achat n'a été réalisé par Bruno Amand le jour des faits. L'accusé
avait soutenu lors de l'ouverture du procès qu'il avait fait ces achats en
"noir". Mais le commerçant a affirmé que Bruno Amand n'était pas un
client régulier et que l'achat de fûts de bière en "noir" était impossible
chez lui.