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Une année au Nicaragua…
Lindsay Edwards
Quatrième partie: Encuentro 2008
[28 Avril 2008] Cette fois je veux partager avec vous un très chouette moment que
j’ai passé il y a deux semaines. Chaque année l’unité de coordination pour les
coopérants suisses en Amérique centrale (la
COCAM, qui coordonne les activités des ONG
suisses GVOM, Eirene, Echanger, InterAgire, et
InterTeam) organise un Encuentro, c’est-à-dire
une rencontre de trois jours des coopérants et de
leurs contrapartes (collègues de travail locaux).
Cette année, les stagiaires (donc moi) ont
également été invités à participer aux festivités,
accompagnés aussi de nos contrapartes. Donc
nous sommes allées en équipe (de gauche à
droite) : Miss Gay, Georgina, Miss Isabel et moi
(je prends la photo).
Cette rencontre s’est déroulée à Estelí, une ville au nord du Nicaragua, à mi-chemin
pour les participants venant du Salvador, du Costa Rica et du Nicaragua, notamment
notre très chère Bluefields de la Costa Caribe. Pour nous le trajet est soit très cher (130$
en avion), soit très long : deux heures de panga, six heures de bus, changer de bus pour
faire encore deux heures. Et tout ça dans la chaleur et la poussière du centre du pays.
L’idée de la COCAM était de donner l’occasion
aux coopérants motivés de présenter leur travail dans
les ONG locales, de montrer des vidéos ou des photos,
de proposer des activités, des jeux, etc., sur trois demijournées.
Notre
équipe
(Georgina,
Miss Isabel, Miss
Gay, et moi) a
présenté le travail que
nous faisons ici à Bluefields dans le cadre du projet
Drogadicción, et j’ai exposé un peu les ateliers de
peinture murale dont je vous ai déjà parlé (dans la photo
à droite, on arrive à me voir avec Michael quand nous
travaillions dans la prison en Décembre 2007).
Les repas étaient partagés et constituaient un
moment d’échange très agréable (à gauche : au
milieu de la photo sont Miss Gay, Georgina et Miss
Isabel). Nous avons également assisté à une petite
pièce de théâtre sur les conditions de vie des
femmes au Nica (présentée par une association de
femmes), et à une soirée grillades en musique où
nous avons pu montrer à nos chers contrapartes
comment se cuisent et se mangent des cervelas et des saucisses de Vienne avec de la
moutarde, du bon pain suisse et une bonne
salade. Franchement, ce repas n’a pas eu
beaucoup de succès auprès de mes collègues
créoles Miss Gay et Miss Isabel, pour qui la
nourriture est sacrée et ne peut-être mangée que
si à base de riz, haricots, et coco… Mais bon, on
a bien ri, dansé, et profité d’être ensemble. Miss
Isa est super pour mettre l’ambiance.
Nous avons également pu faire une sortie au Canyon
de Somoto, une petite réserve naturelle à un poil de la
frontière avec le Honduras, au nord. C’est un endroit
assez
spectaculaire :
deux
falaises
s’élèvent
verticalement sur une centaine de mètres, et au milieu
coule une rivière très étroite, très profonde, et très verte,
où tu peux te baigner. Notre visite là-bas était
représentative du mélange de cultures : les suisses
explorant tous les coins, chronométrant soigneusement le
peu de temps que nous avions à disposition, menant un
concours-défi de celui qui ose plonger depuis tel ou tel
autre rocher élevé (j’avoue, je faisais partie de ce lot), et
les centroamericanos tranquillement profitant de se
laisser flotter dans l’eau chauffée par le soleil, se séchant
sur les rochers chauffés par le soleil, se posant tranquillement à l’ombre pour échapper à
l’air lui aussi très efficacement chauffé par le soleil. C’était vraiment cool.
Donc voilà. J’ai eu beaucoup de plaisir : rencontrer des nouvelles personnes,
échanger et partager mon expérience, et me retrouver un petit moment avec des gens de
chez moi qui partagent les mêmes références culturelles (ça fait du bien). Nous voici au
complet (photo de Erik, coordinateur de la COCAM) :