Devoir à la Maison n°6
Transcription
Devoir à la Maison n°6
IUFM de DIJON 2nd degré, 2ème année Mathématiques Mémoire professionnel Comment utiliser les devoirs à la maison pour aider les élèves à se remotiver à travailler chez eux ? Amélie MOTTEY Directeur de Mémoire : Mr Eric Pacorel Lieu de stage en responsabilité : Collège Abel Minard. TONNERRE (89) -1- 2004 - 2005 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier mes élèves pour avoir pris le temps de remplir, et ce avec honnêteté, les questionnaires que je leur ai distribués concernant les devoirs à la maison. Je remercie également très sincèrement Mr Eric Pacorel, mon directeur de mémoire, pour sa disponibilité et ses nombreux conseils lors de la rédaction de ce mémoire, il m’a été d’une aide précieuse. -2- SOMMAIRE INTRODUCTION.......................................................................................................... 2 I. POURQUOI UN TEL SUJET ?................................................................................. 3 1. 2. 3. II. LES COURS DE MATHEMATIQUES AU COLLEGE A. MINARD ......................................... 3 LE TRAVAIL DES 3EMES A.......................................................................................... 4 COMMENT REMEDIER AU PROBLEME ? .................................................................... 6 LA MOTIVATION ................................................................................................. 7 1. 2. 3. III. QU’EST-CE QUE LA MOTIVATION ? ......................................................................... 7 LES DIFFERENTS TYPES DE MOTIVATION ET LEURS ORIGINES ............................................ 8 LES ORIGINES DE LA NON-MOTIVATION ET DE L’ECHEC DE LA MOTIVATION .................. 16 PREMIERS DM – DESCRIPTION ET ANALYSE DES EXPERIENCES................... 18 1. LES PREMIERS DM.............................................................................................. 18 a/ Le premier devoir ....................................................................................... 18 b/ Le second devoir........................................................................................ 19 c/ Le premier questionnaire et son bilan...................................................... 20 2. LA PREMIERE EXPERIENCE : LE DM N°3 ................................................................. 22 a/ Le choix du devoir et son contenu........................................................... 22 b/ Bilan de cette première expérience........................................................ 24 3. LA SECONDE EXPERIENCE : LE DM 4 .................................................................... 26 a/ Le choix du devoir et son contenu........................................................... 26 b/ Bilan de cette expérience ........................................................................ 27 4. LA TROISIEME EXPERIENCE : LE DM 6 .................................................................... 30 a/ Le choix du devoir et son contenu........................................................... 30 b/ Bilan de cette expérience ........................................................................ 31 CONCLUSION .......................................................................................................... 34 ANNEXES -1- Introduction Le collège Abel Minard est un établissement de 746 élèves situé dans un village de l’Yonne d’environ 6000 habitants : Tonnerre. Les élèves y étudiant proviennent d’une trentaine de villages localisés dans un rayon de 25 à 30 kilomètres autour de Tonnerre. C’est dans un environnement rural qu’ils évoluent. A Tonnerre et aux alentours, nous pouvons noter de nombreux quartiers défavorisés, les catégories socio-professionnelles des parents sont faibles, ils rencontrent beaucoup de problèmes sociaux et les élèves ont de grosses difficultés : aux évaluations de 6ème, sur la trentaine de collèges de l’Yonne, celui-ci est dans les 4 derniers. De part ces différents handicaps et besoins, le collège Abel Minard, ainsi que les écoles avoisinantes, ont été classés ZEP depuis une quinzaine d’années. Dans ce collège, se trouve la classe de 3èmeA que l’on m’a confiée et avec laquelle, entre autre, j’allais effectuer le stage en responsabilité de mon année de stagiaire IUFM. 10 garçons et 13 filles la constituent, ayant tous le même profil : anglais en LV1 et espagnol en LV2. Aucun d’entre eux ne suit les enseignements d’allemand, de technologie ou de latin, qui sont les différents choix d’options proposées au collège. Parmi ces 23 élèves, nous pouvons noter 2 redoublants, nés tous les 2 en 1988, un autre de leur camarade est né cette même année, 10 sont nés en 1989 et seulement 10 sont de 1990. En bref, 10 élèves seulement de cette classe n’ont jamais redoublé. (Pour comparer, la meilleure classe de 3ème de ce collège, les 3èmesE, dont je fais référence un peu plus loin car je la rencontre souvent, qui est constituée de 27 élèves, a 3 élèves ayant une année d’avance, 3 de 1989 et les 21 autres sont tous de 1990). De part ces nombreux redoublements, la 3èmeA n’a pas le profil d’une excellente classe. Malheureusement, nous sommes même de niveau très moyen. Après quelques semaines de travail ensemble et quelques notes de contrôles, les connaissant mieux, je me suis même rendue compte qu’il n’y a pas un seul bon élève qui pourrait « tirer » les autres vers le haut. J’ai également rapidement constaté un manque de travail à la maison et de motivation de leur part ce qui peut expliquer très brièvement le choix de ce sujet de mémoire. Dans un premier temps, j’expliquerai avec précision les raisons et observations qui m’ont amenées à imaginer ce sujet. Ensuite, ayant retenu des problèmes de motivation de la part de mes élèves de 3èmeA, je me suis documentée sur ce thème. Nous verrons donc quelques grandes lignes sur cette vaste question qu’est la motivation. Puis, je détaillerai et analyserai les expériences que j’ai effectuées avec ma classe dans le but de répondre au problème initial, en l’occurrence : les aider à se re-motiver à travailler chez eux. Mais tout d’abord, voyons qu’est-ce qui m’a incité à choisir ce sujet de réflexion. -2- I. Pourquoi un tel sujet ? 1.Les cours de Mathématiques au collège A. Minard En introduction, j’ai précisé que j’allais effectuer mon stage « entre autre avec les 3 A». En effet, avant de rentrer dans le vif du sujet de mon mémoire, je voudrais commencer par expliquer quelques détails d’organisation du travail au sein de l’équipe de Mathématiques du collège de Tonnerre, qui permettra de mieux comprendre certaines habitudes de travail auxquelles je ferai référence. èmes Cette année, je vais faire cours à la quasi-totalité des élèves de 3ème du collège. En effet, les professeurs de Mathématiques intervenant en 6ème, 4ème et 3ème, travaillent en équipe depuis des années avec le système suivant : nous avons, au moins, une classe à charge que nous voyons 2 heures par semaine pour la partie appelée « cours » constituée essentiellement de l’algèbre. C’est lors de ces 2 heures hebdomadaires que je travaille avec les 3èmesA. Les 2 autres heures de chaque classe, qui concernent plutôt la géométrie, se passent en « modules » en classes éclatées puis recomposées en groupes d’environ 25 élèves (qui ne sont pas de groupes de niveaux). Plus précisément, pour ce qui est des 3èmes, 3 classes et 3 professeurs ont les modules en même temps le mardi matin. A partir de ces 3 classes sont créés 3 groupes composés d’environ 8 élèves de chacune de ces classes. Les élèves ont donc un professeur différent de leur professeur habituel, ou parfois le même. Le même principe a lieu le mardi après-midi avec les 4 autres classes restantes et 4 professeurs. J’interviens sur ces 2 temps, ce qui constituent, avec les 2 heures de partie cours des 3èmesA, mes 6 heures de cours hebdomadaires. Ces groupes sont modifiés environ tous les 2 chapitres et parfois, nous reprenons les classes entières lorsque des activités extérieures, telles que voyages de certaines classes, stages en entreprises,…, ont lieu. Dans ce cas, j’ai le mardi matin les 3èmesA (que je vois donc ces semaines-là 4 heures par semaine) et l’après-midi les 3èmesE ; c’est pour ça que je connais bien aussi cette classe. Les élèves ont donc des professeurs de Mathématiques différents au cours de l’année, et même au cours d’une même semaine. Ayant à charge les élèves de 3èmesA, c’est de cette classe dont il s’agit dans ce mémoire. -3- 2.Le travail des 3èmesA Dès le début de l’année, j’ai donné à mes élèves du travail à faire à la maison, que ce soit des petits exercices à travailler pour un prochain cours, mais aussi des devoirs à la maison. Ceux-ci étaient malheureusement bâclés. De plus, il a été très clair que le premier contrôle n’avait pas été révisé comme il aurait dû l’être, ou peut-être même pas du tout travaillé pour certains élèves. Par contre, en cours, avec moi, cette classe était (et est) très attentive, mes élèves sont travailleurs et j’ai très rarement rencontré de problème de discipline avec eux. J’ai donc très rapidement discuté de ce problème de contraste avec mon tuteur et mes collègues des différentes matières, que ce soit ceux intervenant dans cette classe, mais également dans d’autres classes et d’autres niveaux. Il s’avère que ce comportement est général au collège. La constatation est la suivante pour tous : le travail à la maison est quasi-inexistant. Pour moi, cette méthode de travail était inenvisageable : j’estime que les élèves ne peuvent pas se contenter de travailler au collège uniquement sans rien faire à la maison. En effet, le travail à effectuer au cours de l’année est particulièrement vaste et conséquent. Il comporte notamment la construction de notions nouvelles, leur compréhension puis approfondissement, l’acquisition et l’entraînement aux savoir-faire, la rédaction du cours, l’apprentissage des conjectures, les recherches, la compréhension d’énoncés… Ces compétences ne peuvent donc pas toutes être travaillées ensemble, en classe. Pourtant elles font partie intégrante des acquis que l’enseignement des Mathématiques doit leur apporter. Il n’y a donc pas d’autre alternative : l’acquisition de certaines d’entre elles doit se faire à la maison. Vu les résultats de mes élèves, le travail à la maison était beaucoup trop insuffisant et ces précédentes compétences ne pourraient être correctement abordées si nous continuions dans cette voie. Je me suis donc rapidement posé la question de savoir comment y remédier, c’est-à-dire comment les amener à ouvrir leur classeur chez eux, à apprendre leurs leçons, à réviser correctement un contrôle, à s’attarder plus de trois minutes sur un exercice qui leur pose problème. Mais la question à se poser avant celle-ci était plutôt la suivante : pourquoi faisaient-ils si peu de travail dès qu’ils étaient sortis du collège ? En effet, avant d’essayer de résoudre un problème, il est bon et même meilleur de commencer par s’interroger sur son origine. Pourquoi ce problème existe-t-il ? Je me suis donc demandé pourquoi les collégiens de Tonnerre ne travaillaient pas chez eux. J’ai commencé par réfléchir au milieu dans lequel ils pouvaient se trouver quand ils essayaient de travailler à la maison. Celui-ci n’est peut-être pas idéal, vu le contexte socio-professionnel de la ville de Tonnerre. En effet, les situations familiales ne sont pas toujours adéquates pour -4- un excellent environnement de travail pour les enfants. Chacun n’a peut-être pas sa propre chambre pour y faire tranquillement ses devoirs ; il est possible que certains ont leurs frères et sœurs jouant à côté d’eux dans leur chambre commune ou dans la salle à manger, ce qui les empêchent de se concentrer correctement sur leurs leçons et exercices, d’autres doivent peut-être aussi s’occuper des petits frères et petites sœurs quand ils rentrent de l’école au lieu de commencer leur travail… On peut imaginer des tas de climats familiaux qui ne les empêcheraient pas forcément de travailler, mais qui, tout au moins, les gêneraient pour qu’ils puissent le faire sérieusement. J’ai ensuite continué par observer le cadre dans lequel cette classe et moi-même évoluons ensemble. Malheureusement (ou heureusement) pour eux, ils ont en Mathématiques une enseignante nouvelle au collège. Etre nouveau venu dans un établissement nécessite un certain temps d’adaptation pour toute l’équipe, mais surtout bien sûr pour les enfants. Ils ne connaissent pas du tout ce nouveau professeur qui arrive, ne savent pas comment il va travailler, ni quand ou comment il va sanctionner, ni surtout, si on peut lui faire confiance. Il donne des devoirs à faire à la maison ; ces exercices sont difficiles, longs, parfois pénibles… Les élèves ne sont pas encore dans l’optique que cette enseignante est là pour les aider à progresser et à préparer leur examen de fin d’année. N’ayant pas confiance en eux à cet âge-là, pourquoi feraient-ils confiance à un professeur qu’ils ne connaissent pas ? Pourquoi se mettraient-ils à travailler avec lui alors qu’ils ne le font pas avec d’autres qu’ils côtoient depuis, parfois, plusieurs années ? Voici une seconde explication : ma classe a besoin d’un temps d’adaptation pour pouvoir travailler correctement avec moi (et à l’heure actuelle, ce problème a disparu) en ayant installé entre autre, un climat de confiance mutuelle. Mais hélas, ce ne sont pas les seules raisons puisque le problème se retrouve dans toutes les classes avec tous les enseignants, qu’ils soient de nouveaux arrivants ou des habitués des lieux. Mon troisième raisonnement a été le suivant : pourquoi mes élèves ne travaillent-ils pas chez eux ? Peut-être est-ce parce qu’ils ont accumulé quelques mauvaises notes en 4ème, qu’ils se sont « habitués » à avoir de tels résultats ou plutôt résignés (attitude que nous retrouverons dans la partie théorique), ce qui les a découragés en 4ème, voire même déjà en 6ème ou 5ème. Etant démoralisés et démotivés, ils ont baissé les bras au fil des années, amassant les lacunes, ce qui a provoqué des mauvais résultats qui eux, ont conduit à cette totale démotivation. Au début de l’année, une élève a même écrit sur le premier questionnaire que je leur avais distribué : « je suis nulle ». Cette réponse m’a extrêmement marquée et même choquée. Malheureusement, cette attitude est générale : peut-être Jennifer a-t-elle écrit ce que beaucoup pensent tout -5- bas. Ce comportement, appelé « la résignation apprise » sera repris dans la partie théorique. J’ai conclu ainsi : mes élèves sont dans un engrenage, dans un « cercle vicieux ». Il fallait donc que je trouve une faille dans ce procédé pour réussir à les en sortir. J’avais une lueur d’espoir dès que je les observais en classe : ils travaillaient. Ils n’en étaient pas encore à la phase où ils me posaient une question dès qu’ils en avaient une (celle-ci allait venir un peu plus tard, après que la confiance ait été gagnée) mais ils essayaient de comprendre et de résoudre les exercices demandés. Les attitudes maison et classe étaient donc vraiment totalement contradictoires. 3.Comment remédier au problème ? Mon objectif était donc le suivant : faire passer mes élèves découragés par les différents stades suivants : être re-motivés à travailler régulièrement, éventuellement prendre plaisir à être en cours de Mathématiques pour les travailler avec envie, puis augmenter les notes et résultats dans le but d’être re-motivés à travailler à la maison. Comment y parvenir ? Les lacunes étant accumulées depuis les années antérieures et le programme de 3ème étant tellement chargé comme je l’ai déjà noté, je ne pouvais pas me contenter d’utiliser nos 2 heures ensemble pour réussir cet objectif, et pour leur faire prendre conscience que le travail à la maison est tout aussi important et utile que celui effectué en classe. J’ai donc opté pour utiliser les devoirs à la maison, abrégés DM. J’ai imaginé que les DM allaient se présenter comme un outil essentiel dans mon action vers la re-motivation de mes élèves. Comment des DM pourraient-ils les aider à retrouver de la motivation ? J’allais tout d’abord essayer de varier les objectifs et donc les contenus, activités et longueurs de chaque devoir. Ainsi, les élèves ne seraient pas pris de lassitude en répétant toujours le même type de travail. Je prévoyais donc de rédiger des sujets de DM « attirants », variés, mais de qualité, qui devraient les aider à travailler, à avancer dans le programme, à progresser, mais aussi et surtout à les aider à se motiver. -6- J’allais donc utiliser les devoirs à la maison pour aider mes élèves à se remotiver à travailler chez eux. Cependant, il se pose le problème de : qui fait ce devoir ? Je savais bien que j’allais être confrontée à cette situation. C’est l’inconvénient du travail réalisé en dehors du collège. Nous, enseignants, savons tous que ce problème existe. Malgré cela, j’ai décidé d’utiliser les devoirs à la maison et de compter les notes dans la moyenne, pour les récompenser. En effet, mes élèves de 3èmes sont toujours à un âge où ils ont besoin que le travail fourni soit rémunéré, donc par une note ; contrairement à des élèves de TS, par exemple (que j’ai suivis en stage de pratique accompagnée), qui rédigent des feuilles et des feuilles de DM alors que ceux-ci ne sont parfois pas notés. Mais la motivation est un bien grand mot. Que signifie re-motiver mes élèves ou encore être motivé ? Comment la stimuler ? II. LA MOTIVATION 1. Qu’est-ce que la motivation ? Si nous cherchons la définition du mot « motivation » dans le petit Larousse, nous lisons : « ensemble des motifs qui expliquent un acte ». En continuant cette lecture, nous pouvons trouver une définition plus psychologique : « la motivation est un facteur psychologique conscient ou inconscient qui incite l’individu à agir de telle ou telle façon ». Les théoriciens, psychologues et autres personnes s’étant penchées plus longuement sur le sujet, ont bien sûr des idées plus précises sur cette notion de motivation. Selon Fabien Fenouillet, Maître de conférence en psychologie de l’éducation, co-auteur du livre : « Motivation et réussite scolaire » et auteur de « La motivation », il est impossible de donner « la » définition du mot « motivation ». En effet, il estime qu’il existe de nombreuses théories sur la motivation et qu’il y a autant de théories que de définitions. Ce mot « motivation », datant de la seconde moitié du XXème siècle, renvoie à ce qui nous pousse à agir. S’il voulait en donner une définition, il dirait : « la motivation, c’est l’ensemble des forces internes ou externes qui produisent le déclenchement, la persistance, la durée et la direction de nos comportements ». Cette explication reste cependant très générale puisque, comme il l’a dit, on ne peut pas donner de définition précise. De son côté, Antoine de la Garanderie, dans son livre « La motivation, son éveil et son développement », écrit que la motivation est « une raison de choisir dans laquelle la conscience se reconnaît, que la conscience fait sienne parce qu’elle se sent prise par elle ». Il précise qu’ « il n’y a motivation -7- que si la conscience est consciente de motifs et qu’elle adhère à ces motifs » (où un motif est une raison de choisir). Une personne est donc motivée lorsqu’elle a conscience des raisons poussant à faire tel ou tel choix et qu’elle suit ces choix, qu’elle y adhère. Si par contre, elle est consciente des motifs mais qu’ils ne font pas l’objet de son choix, alors, elle n’est pas motivée. Pour illustrer sa définition, il donne l’exemple suivant : on ne dira pas que quelqu’un est motivé s’il dort parce qu’il a envie de dormir, s’il mange parce qu’il a envie de manger, puisque ces actions sont de l’ordre des exigences physiques et non de l’ordre du motif. Il est motivé dans le cas où il mange parce qu’il choisit de rester en bonne santé, il dort parce qu’il choisit de se reposer. Voici donc une idée de ce qu’est la motivation. On peut maintenant se demander si la motivation est absolument nécessaire à la réussite ou si une personne non motivée peut tout de même accéder au succès. Selon des théoriciens, elle n’est pas vitale. En effet, nous pouvons tous constater facilement qu’il existe des motivés qui réussissent, des non motivés qui ne réussissent pas, des motivés qui ne réussissent pas et des non motivés qui réussissent, comme le souligne A. de la Garanderie dans son ouvrage. Mais il ajoute aussi que la majorité des ados, qui sont les « individus » auxquels je m’intéresse ici plus particulièrement, sont des motivés qui échouent. Il va donc falloir comprendre pourquoi il y a échec dans ce cas, alors qu’à la base, la motivation est présente. De plus, j’ai souligné qu’elle n’est pas absolument nécessaire à la réussite, ici scolaire, mais nous nous doutons bien qu’elle y contribue largement. Ceci implique quantité de questions : Comment ? Pourquoi ? Pourquoi apparaît-elle ou n’apparaît-elle pas ? Quels sont les facteurs déclencheurs de motivation ? 2. Les différents types de motivation et leurs origines Dans sa définition très globale, Fabien Fenouillet déclare que la motivation réunit des forces externes et internes. Nous pouvons ainsi différencier deux types de motivation : la motivation extrinsèque et la motivation purement intrinsèque, qui diffèrent notamment par l’origine des facteurs les déclenchant. Les différents facteurs -8- Les facteurs de la motivation extrinsèque sont des facteurs externes. Par exemple, les encouragements, les progrès accomplis, les bons résultats, la promesse de récompenses, la crainte de sanctions, les contraintes imposées par un professeur sont des premiers facteurs pouvant donner naissance à la motivation extrinsèque. L’origine de la motivation intrinsèque est interne : les facteurs la déclenchant sont des facteurs internes. Par exemple, la confiance en soi, la perception de la capacité à réussir, à accomplir une tâche, la perception du contrôle qu’on a sur notre capacité d’apprentissage, l’image de soi jouent un rôle essentiel. Voyons plus en détails différents facteurs de motivation. Je suis mise en projet Pour captiver et motiver notre public, nous pouvons également le mettre en projet. En effet, l’individu est motivé pour effectuer une tâche lorsqu’il sait où elle le conduit, où il va, dans quelle direction et dans quel but, quelles finalités elle lui apporte, et aussi qu’est-ce qui lui sera demandé une fois ce travail accompli. Dans « La motivation, son éveil et son développement », Antoine de la Garanderie explique qu’il est préférable de vivre les finalités d’apprentissage avant de devoir conquérir les processus qui permettent de les atteindre. Il écrit : « la situation enseignée à l’élève ne doit pas seulement lui être présentée : il faut qu’elle devienne sienne. C’est par des évocations visuelles, auditives, olfactives, gustatives, kinesthésiques, que l’intériorisation s’effectuera ». Ceci conduit à la naissance de la motivation chez l’élève. « Porté par la finalité, l’élève est dès lors motivé pour s’assurer tous les moyens pour la réaliser ». Antoine de la Garanderie cite l’exemple d’une institutrice qui a cuisiné elle-même un gâteau et qui le fait goûter à ses élèves avant qu’ils ne cuisinent eux-mêmes. Elle utilise des évocations visuelles, olfactives, gustatives pour les motiver. En cours de Mathématiques, de telles évocations (olfactives ou gustatives) sont difficilement imaginables. Par contre, je mets effectivement mes élèves en projet quand, au début d’un chapitre abordant une notion complètement nouvelle, j’explique ce à quoi elle va nous servir. Par exemple, j’ai entamé il y a quelques cours le chapitre des systèmes d’équations. Nous commençons celui-ci par comprendre ce qu’est une équation du premier degré à deux inconnues, par savoir si un couple donné est solution d’une telle équation, puis par définir un système de deux telles équations et enfin par savoir déterminer à nouveau si un couple est solution -9- d’un système. On effectue tout ce travail avant d’apprendre à résoudre un système. Ensuite, pour terminer le chapitre, nous apprendrons à résoudre un problème à l’aide d’un système, qui est quand même le but essentiel de ce chapitre et de ce nouvel outil que sont les systèmes. Mais, si je n’avais pas expliqué en tout début de chapitre à quoi vont servir les systèmes d’équations, mes élèves auraient passé environ 6 heures à travailler sur ce chapitre, à résoudre des systèmes sans même savoir pourquoi. Ils auraient survolé cette notion sans l’intérioriser. Cette façon de travailler ne les aurait, bien sûr, pas motivés à apprendre à résoudre ces systèmes. Ils n’auraient pas compris pourquoi on s’embête à apprendre ces deux méthodes, substitution et combinaison. Ils auraient répété une fois de plus cette question qu’ils ont souvent à la bouche : « à quoi ça nous sert dans la vie de tous les jours ». La mise en projet était ici, et dans toutes les nouvelles leçons, bien nécessaire pour faire naître puis entretenir la motivation de mes élèves. Je suis conscient des fins et des moyens Répétons cette idée fondamentale d’Antoine de la Garanderie : « vivre les finalités d’apprentissage avant de devoir conquérir les processus qui permettent de les atteindre ». Cet auteur détaille la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque et les sépare de façon précise, mais il distingue aussi deux autres modes de motivation selon lesquels « une conscience s’engage dans la voie d’une vocation, d’un métier, d’une forme de vie. Certaines personnes sont surtout, voire exclusivement, motivées par les finalités que cette vocation, ce métier, cette forme de vie permettent d’atteindre. D’autres, en revanche, trouvent leur motivation dans le style de vie, les types d’activités requis ; leur sensibilité porte sur les moyens, et non pas sur les fins. » Il distingue donc la motivation par les fins et la motivation par les moyens en soulignant et répétant que la non-prise en compte de l’une ou de l’autre aboutit automatiquement à l’échec. La motivation par les fins La personne motivée uniquement par les fins, qui ne sollicite jamais les moyens, pense toujours qu’elle a atteint son but parce qu’elle n’a jamais perdu de vue ce qu’elle visait à obtenir : ses finalités. Le problème est, qu’en ne sollicitant jamais les moyens, elle est incapable de réaliser quoi que ce soit, elle se contente de voir des modèles et d’entendre des conseils sans les mettre dans sa tête pour les appliquer. Tellement obsédée par le fait d’avoir fini, elle aboutit à l’échec. Ce serait, par exemple, le cas d’un élève qui se répète sans cesse : « il faut que je réussisse absolument à savoir déterminer la médiane d’une série - 10 - statistique » sans pour autant réfléchir précisément aux différents cas dans lesquels la situation peut être présentée et quelle méthode adoptée à chaque fois. Soit les valeurs sont données sous forme d’une liste, soit dans un tableau, soit par lecture d’un diagramme, soit il s’agit de classes… Cet élève entendrait les conseils de son enseignant sans les écouter pour les retenir puis les appliquer. La motivation par les moyens La personne motivée uniquement par les moyens, qui ne sollicite jamais les finalités, « se perd dans des activités mécaniques sans aucune perspective de développement ». Elle, de même que la personne motivée par les fins, voit les modèles, entend les conseils. Mais la différence est qu’elle, elle les applique. Par contre, le problème est qu’elle reproduit sans réfléchir ce que lui a montré son maître. Elle agit, « tête baissée ». De ce fait, elle ne prend pas de recul, n’a pas de vue d’ensemble. Elle a, certes, des succès puisqu’elle est motivée, mais sans portée et à court terme comme elle n’ouvre aucune perspective. La motivation par les fins et les moyens Voici comment résume Antoine de la Garanderie l’analyse de la motivation par les fins et les moyens : « Sachant ce qu’elle a à faire pour progresser dans l’acquisition des techniques, et constatant ses progrès, la personne anticipe ses sentiments de satisfaction à la pensée du succès futur, ce qui crée un élan de la conscience pour apprendre, dont le vécu n’est autre que la motivation ellemême. Une articulation s’établit dans la conscience entre l’évocation des fins et celle des moyens. La maîtrise des techniques servant l’expression des fins. Et celles-ci s’affinant, devenant de plus en plus exigeantes pour celles-là. D’où une croissance de la motivation, qui procure à la conscience un sentiment d’unité par une visée de perfection. » Il procède même à la distinction entre les personnes accédant à l’évocation des fins avant ou après celle des moyens. Mais, quoi qu’il en soit, la personne motivée par les fins et les moyens aboutira au succès alors que si elle n’est motivée que par l’un des deux, elle est destinée à l’échec par manque de l’un ou de l’autre, qui sont complémentaires. J’ai le droit de réaliser moi-même - 11 - Un autre facteur de motivation pour une activité est la réalisation de cette tâche, c’est-à-dire : agir nous-même. En effet, l’individu a besoin, pour être motivé, de réaliser lui-même son projet, même si au départ, il n’a pas les capacités pour cela. Toujours observer quelqu’un créer, produire à notre place n’est pas motivant. Nous avons besoin d’essayer par nous-mêmes. Antoine de la Garanderie donne l’exemple d’un enfant qui chahute dans son bain. Il est agité, non par envie de provocation ou d’indiscipline, mais parce qu’il voudrait se laver seul. Il en est de même de l’enfant qui refuse une cuillère qu’on lui tend à la bouche. Il la refuse pas parce qu’il n’a pas faim, mais parce qu’il voudrait la tenir lui-même avec sa propre main et manger seul, comme un grand. « Donnez-moi les moyens, et j’essaierai seul. Seulement, accordez-moi le droit de m’y entraîner… » dit A. de la Garanderie. Je pense ici aux élèves de 6ème à qui on apprend à se servir de ce nouveau matériel de géométrie : le rapporteur. Le professeur leur montre au tableau avec le sien, ce « gros » rapporteur, et leur en a distribué un en papier sténo ou parfois, en papier calque. Si, par malheur, il a fait l’erreur de leur donner avant d’avoir montrer comment procéder au tableau, les petits ne l’écoutent pas : ils observent, jouent avec ce morceau de papier qui va servir à quoi déjà ? Ah oui, à mesurer des coins entre deux droites. Ils n’ont ensuite qu’une envie : utiliser eux-mêmes le leur. D’ailleurs, ce n’est pas forcément mesurer des angles qui les intéresse, mais « jouer » avec le truc dans ils ne se souviennent pas toujours du nom au début. Ainsi, si le pédagogue montre et s’il donne les moyens pour réussir, l’aidé essaiera volontiers de reproduire le schéma. Par contre, la motivation restera ou non, en fonction de la réussite de ces essais, ce qui dépend beaucoup du travail effectué au préalable par le pédagogue. J’ai des explications précises et adaptées Si nous creusons un peu plus le sujet, en lisant le livre déjà cité d’Antoine de la Garanderie, nous pouvons noter que « connaître, comprendre, savoir comment s’y prendre motivent très fortement l’être humain ». En effet, avant d’atteindre des progrès et de bons résultats, commençons par le point de départ : nous devons débuter l’apprentissage pour ensuite accéder à la maîtrise de l’activité pour laquelle nous sommes évalués ou simplement celle que nous avons envie d’essayer d’effectuer. Si on nous a laissés tenter d’opérer mais que nous ne savons absolument pas - 12 - comment agir, la motivation ne restera que très peu de temps puisque nous accumulerons les échecs. Quelqu’un doit donc nous montrer comment procéder. Il souligne le point suivant sur lequel il a insisté : « il ne suffit pas de croire, même intensément, aux possibilités de succès ou de réussite de ceux qu’on a mission à aider à grandir, pour que les capacités se révèlent ». Nous enseignants, devons « montrer comment on peut s’y prendre pour réussir ». Apprendre aux individus, et plus particulièrement aux élèves pour ce qui me concerne, à devenir compétents est plus efficace que de tenter de les persuader qu’ils le sont. Ceci est plus utile à la fois pour leur performance mais aussi pour la durée de vie de leur motivation. Ainsi, pour motiver, nous devons expliquer avec précision le processus mental permettant d’acquérir la maîtrise de la méthode. « On admet qu’on peut acquérir les bons gestes pour nager, pour coudre, pour jouer au tennis, pourquoi n’y aurait-il pas de gestes, mentaux cette fois-ci, pour bien conduire sa pensée ? ». Pour ce faire, on ne doit pas uniquement lister les finalités qu’apportera ce succès ni les intérêts de celui-ci, mais détailler avec précision comment agir, que ce soit gestuellement mais aussi mentalement. (On connaît les fins et on précise les moyens). « Ce n’est pas dans l’appel à des intérêts éventuels qu’une conscience motivée va s’ouvrir à une quelconque motivation. En revanche, sitôt qu’elle pense, en les évoquant à telle chose, à telle idée, à telle action, qu’elle les fait se dérouler en elle par des images, par des paroles, elle se place dans la situation voulue pour que les raisons deviennent « ses » « motifs ». ». Par exemple, c’est en détaillant la méthode que j’utilise, moi, pour développer une expression, que ce soit en cours ou lors d’une correction de devoir ou de DM, en expliquant chaque étape à mes élèves, en leur décrivant ce qui se passe dans ma tête après chaque phase, que je vais réussir à leur montrer comment s’y prendre pour bien développer. Ils auront ainsi le processus mental à accomplir et pourront à leur tour s’y essayer et réussir s’ils reproduisent le même schéma. « Quand on se contente de recommander à quelqu’un de réfléchir ou de penser à…, cela ne lui dit pas avec exactitude ce qu’il doit se donner comme objet de réflexion ou de pensée : les moyens eux-mêmes, les objets réels grâce auxquels ces moyens vont s’exercer ». Ainsi donc, montrer comment procéder est un facteur de motivation pour celui qui observe, écoute, essaie, puis reproduit. J’ai le choix – on tient compte de mes envies - 13 - Un autre facteur très important est la possibilité de choix. Donner le choix, proposer différents choix aux élèves, déclencheront de la motivation. Fabien Fenouillet le décrit également comme un facteur interne et externe. En effet, si nous offrons à l’élève, ou de façon plus générale à l’individu, des possibilités de choix, alors celui-ci se sentira et sera libre ; et cette liberté, interne à lui-même, provoquera de la motivation. Quand on nous donne l’occasion de choisir, c’est alors que nos avis, nos goûts, nos opinions comptent pour celui qui nous fait ces propositions. C’est donc qu’il ne tient pas à ce que nous subissions sans cesse ses propres choix mais qu’au contraire, nous agissions et travaillions en fonction de nos envies. J’ai testé ceci en DM 4, expérience détaillée dans la troisième partie. Je l’ai aussi utilisé récemment pour l’organisation des heures de cours avec les 3èmesA lorsque je les ai eu 4 heures par semaine. Nous traitions en cours les systèmes d’équations et en modules, les vecteurs. J’estimais que 2 heures de systèmes allaient être assez lourdes et monotones pour eux. Je prévoyais donc d’organiser nos 4 heures différemment : une de système et une de vecteurs le mardi, et le même principe le vendredi. Le problème est qu’ils travaillent avec ce roulement depuis déjà 2 ans, ce qui aurait pu les perturber. J’ai donc opté pour leur demander leur avis et même leur proposer de choisir : soit, on restait comme d’habitude sans changement, soit on modifiait comme j’en avais eu l’idée. Ils ont préféré essayer cette modification après avoir été très étonnés que je tienne compte de leur opinion. Cette attitude me permet d’essayer de les motiver mais aussi d’entretenir le climat de confiance que j’ai instauré avec eux, qui lui aussi, à son tour, entretient peut-être leur motivation quelque part. Je contrôle la situation Fabien Fenouillet décrit la contrôlabilité de l’environnement par l’individu comme étant un déclencheur interne, très important, de motivation. En effet, le fait qu’une personne se représente comme maîtrisant ou pas la situation en question influe sur la naissance et la vie d’une motivation. Si elle le sent incontrôlable, elle renonce, se résigne. Par contre, si elle ressent cet environnement comme contrôlable, elle essaiera et évoluera dans cet ensemble. J’ai confiance en moi – Je ne suis pas résignée - 14 - La théorie, appelée la « résignation apprise » est utilisée pour comprendre l’échec scolaire. Elle montre que si les individus font des attributions internes globales (« je ne suis pas compétent », « je suis nul »), ils ont peu de chance de réussir ; alors qu’il se produira l’effet contraire si l’individu est conscient qu’il a une emprise sur l’extérieur et sur ses compétences. C’est exactement un des grands problèmes de mes élèves : ils sont résignés et pensent qu’ils ne contrôlent plus leurs capacités de réussite. Jennifer est notamment dans cette situation : j’ai évoqué une de ses réponses à un questionnaire au cours de la première partie. Elle avait écrit : « je n’y arrive pas parce que je suis nulle ». Cette élève, qui n’avait absolument aucune confiance en elle, était même repliée sur elle-même en cours. Son repli et son attitude nous permettaient presque de lire sur son front et ses lèvres : « je ne réussirai jamais ». Par contre, le jour où je suis allée la voir à sa table pour lui dire : « Jennifer, tu sais que tu as la meilleure note au contrôle ? », cette petite s’est ouverte, son visage s’est transformé, j’ai même cru qu’elle allait pleurer tellement elle était à la fois émue et surprise. Cette expérience : être première de la classe pour un devoir, et le travail hebdomadaire que mes collègues et moi fournissons à son égard, l’ont aidée, elle et aussi d’autres camarades, à reprendre un petit peu confiance en elle. Ca lui a permis d’effacer ce : « je suis nulle », et aussi notamment à aller au tableau pour corriger des exercices (chose qu’elle n’osait pas faire), et ce, parce que maintenant, elle a conscience que ce qu’elle a fait est juste ou presque, parce qu’elle a plus confiance en elle, parce qu’elle a dorénavant une emprise sur l’extérieur, parce qu’elle sent qu’elle peut contrôler sa réussite. Fabien Fenouillet précise que si, « vous enseignants, arrivez à forger la croyance dans un résultat positif, vous améliorerez la performance, vous aurez lutté contre la résignation ». C’est à ce moment qu’intervient le pédagogue. Il a un rôle bien précis dans cette résignation : il doit apprendre aux individus qu’on lui a confiés, pour qu’ils reprennent confiance en eux, pour que cette résignation disparaisse et laisse place à la motivation. Le professeur joue donc sur les 2 types de motivation : l’externe et aussi l’interne. Mais, il faut faire attention à comment leur apprendre les choses, comment les enseigner car c’est déterminant pour l’éveil des individus, comme nous l’avons déjà vu. Le droit de choisir, la mise en projet, l’explication du pédagogue, la réussite, les progrès, les bons résultats, les encouragements, la peur d’une sanction, les contraintes sont ainsi des facteurs externes de motivation. - 15 - La durée de vie de la motivation extrinsèque Nous pouvons nous demander quel est le degré d’intensité de ces types de motivation. Cette motivation naissante est-elle forte, et surtout est-elle assez forte pour durer à long terme ? Cette motivation externe peut être très forte dans le sens où parfois, on agit parce qu’on y est contraint. La contrainte omniprésente motive et la présence de la personne ou du système créant cette contrainte fortifie la motivation. Le professeur agit notamment dans ce sens : tant qu’il est présent près de l’élève, la mise en projet, les explications, les essais et encouragements sont là. Par contre, cette motivation est également faible puisqu’elle peut disparaître immédiatement dès que la contrainte, ou la personne, n’est plus présente. C’est le problème que rencontrent mes élèves dès qu’ils rentrent chez eux : je ne suis plus là près d’eux, donc à la fois la contrainte de travail que j’impose et aussi mes encouragements et tout ce que j’apporte pour entretenir leur motivation, ne sont plus présents, donc la motivation part, ou plutôt reste au collège et ne les suit pas chez eux. Voici une explication primordiale du grand contraste que j’ai constaté entre le travail en classe et le travail à la maison de mes élèves. Ce type de motivation, s’il agit seul, est donc voué à l’échec et je l’ai bien observé en regardant les résultats de mes élèves. Pour réussir, il a besoin d’agir en partenariat avec une autre forme de motivation : une motivation dont l’origine serait interne, qui viendrait de l’individu lui-même et qui donc, resterait présente en lui, avec lui, à tout moment, et en tout lieu, qu’il soit au collège ou à la maison si l’individu en question est un élève. Ainsi, si les 2 types de motivation, externe et interne, agissent simultanément, il y a peu de chance qu’il se produise un échec de motivation. 3. Les origines de la non-motivation et de l’échec de la motivation - 16 - Pourquoi certains élèves sont-ils ou se disent-ils non motivés ? J’ai peur d’échouer et qu’on se moque de moi Comme l’écrit A. de la Garanderie, « il serait normal de ne pas être motivé pour ce qu’on n’est pas capable de faire ». Mais rien n’empêche qu’on ait le désir de tenter, comme je l’ai déjà dit. Dans ce cas, si l’expérience se termine par un succès, cela donnera naissance à la motivation. Mais s’il y a échec, certains diraient que c’est une situation humiliante, et ceux qui les observeraient pourraient penser à de l’insuffisance de capacités ; ils pourraient aussi se moquer, même méchamment car souvent les enfants peuvent être très méchants et cruels les uns envers les autres. C’est pourquoi, certains individus préfèrent prévenir plutôt que guérir, comme on dit. Ils disent : « je ne suis pas motivé », ne tentent pas et ainsi, ne sont pas humiliés puisque leurs limites ne sont pas révélées. J’en ai marre des mauvais résultats A. de la Garanderie explique également que la société est responsable de cette non-motivation. Etant soucieuse de détecter une élite, elle multiplie les obstacles pour faire trébucher les « candidats ». Ainsi, au lieu d’attendre que le juge l’exclut pour telle ou telle raison, le candidat procède lui-même à son exclusion. En effet, selon lui, « la hantise du résultat paralyse beaucoup plus qu’elle ne stimule ». Ainsi, au lieu d’être exclu par son professeur par les mauvaises notes qu’il lui rend malgré le travail fourni et les nombreuses heures sacrifiées à travailler, l’élève finit par s’exclure lui-même : il baisse les bras et ne travaille plus et se dit démotivé. Après quelques mois écoulés dans cette situation, on passe de l’état d’échec de la motivation à l’état de non-motivation puisqu’on a tendance à oublier qu’il y a eu, un jour, motivation. Voilà l’état dans lequel se trouvent mes élèves de 3èmeA. Mais ce qui peut être rassurant c’est ce qu’écrit Antoine de la Garanderie : « la motivation pour la non-motivation est une forme de conscience motivée ». En effet, mes élèves qui se disent non motivés, font preuve quelque part de motivation pour entretenir cette non-motivation. Il y a donc quelque part en eux, un peu de motivation et c’est là qu’il faut aller la puiser. Je vais donc essayer de les faire passer de l’état de non-motivation à l’état de motivation. La non-motivation suit de très près le constat ou le sentiment d’incapacité, selon A. de la Garanderie. Ainsi, si je réussis à leur montrer qu’ils sont capables de réussir, nous nous éloignerons de cette - 17 - incapacité pour laisser place à la capacité et à la motivation. « A partir du moment où ils se seront aperçus qu’il y a des moyens mentaux à mettre en œuvre pour réussir à atteindre le sens, ils retrouveront la motivation. » Comment y parvenir ? J’ai déjà répondu à cette question : le pédagogue joue un rôle essentiel à cet instant-là : il, donc je, doit notamment expliquer comment s’y prendre. J’ai ainsi opté pour utiliser les DM pour aider mes élèves à se re-motiver à travailler chez eux. Voyons les différents sujets que je leur ai proposés et le bilan de chacun d’entre eux. III. PREMIERS DM – DESCRIPTION ET ANALYSE DES EXPERIENCES 1.Les premiers DM a/ Le premier devoir C’est suite aux 2 premiers devoirs à la maison que j’ai été amenée à me poser ces questions, à réfléchir sur le problème du travail hors classe. Le premier DM (annexe 1) a été donné très rapidement dès le début d’année. Je prévoyais 2 objectifs pour celui-ci, l’un concernant plutôt les élèves et l’autre était de mon ressort. Nous allions entamer le chapitre de calcul littéral. Je voulais donc, d’une part, l’introduire avec ce DM et aussi commencer ce cours en les ayant fait réviser les notions correspondantes de 4ème. D’autre part, de mon côté, je voulais voir où ils se situaient par rapport aux notions des années antérieures. Plus précisément, les questions que je me posais étaient les suivantes : savent-ils supprimer des parenthèses ? Savent-ils utiliser la formule : k (a b) ka kb , que ce soit pour développer et pour factoriser ? Connaissent-ils la double distributivité ? C’était pour adapter le début de ce chapitre aux besoins des élèves que j’avais prévu ce DM. - 18 - Soit il allait être bien réussi, et dans ce cas, nous pourrions rapidement entamer les nouvelles notions (notamment la factorisation avec facteur commun du type : (ax b) ) ; soit, ils auraient eu de grandes difficultés, et dans ce cas, j’allais devoir m’attarder à rappeler les points précédents. C’est dans cette seconde situation que nous nous sommes trouvés vu les copies qu’ils m’ont rendues. Le travail avait été bâclé. Ne réussissant pas les exercices proposés, ils n’avaient pas regardé leurs activités de 4ème, ni leurs fiches de synthèse1. J’avais pourtant pris soin d’écrire sur l’énoncé : « Penser à utiliser les fiches de synthèse. » Ils n’avaient quasiment pas travaillé. 1. les fiches de synthèse sont des fiches spécifiques utilisées en Mathématiques dans cet établissement. Pour un même chapitre, le cours de 4ème et de 3ème est résumé sur une même feuille qu’ils gardent et complètent au fil des deux années. Les fiches sont rangées dans une pochette qu’ils doivent absolument apporter à chaque cours. D’un autre côté, pour un premier devoir à la maison, j’aurais peut-être dû les guider. Par exemple, j’aurais pu préciser les références dans leur livre, ou indiquer précisément le titre de la fiche de synthèse à utiliser. J’aurais aussi pu donner des rappels de cours tout au début de l’énoncé du DM, expliquer les méthodes, ou présenter un exemple type qui aurait servi d’exercice de référence. Pour le développement de l’exercice 2 : D= 3(x - 8), j’aurais également pu les éclairer ainsi : D= 3(x -8) Le bilan de ce premier devoir était, pour le moins, très négatif. C’est pourquoi, j’ai choisi de ne pas compter les notes dans la moyenne trimestrielle. b/ Le second devoir Un second DM (annexe 2) a rapidement suivi celui-ci. Il avait également différents objectifs. Ayant révisé les fractions et puissances dès le début d’année, j’ai voulu, dans un premier exercice, les tester à nouveau et les faire pratiquer aux élèves une fois de plus, car en contrôle, les résultats avaient été catastrophiques. Pour la suite, l’exercice 2 avait pour but de réviser le théorème de Pythagore vu en 4ème. En effet, en 3ème, ce théorème ne fait pas l’objet d’un nouveau chapitre et n’est ainsi pas révisé en leçon. Par contre, de nombreux exercices de géométrie font appel à cet outil. Il est - 19 - donc primordial de le maîtriser et ce, dès le début de l’année de 3ème. Il est donc nécessaire de le réinvestir ensemble, et par exemple, en devoir à la maison, d’où mon choix de le retrouver dès le deuxième DM. J’ai voulu réessayer de les faire réviser une notion de 4ème en DM pour savoir si la première expérience était un accident et aussi pour distinguer si la géométrie passerait mieux dans ce cadre que l’algèbre. Cet exercice faisait également appel au vocabulaire : « en fonction de », et aux tableaux de valeurs avant de commencer le premier chapitre de fonctions dans le but de l’introduire « à petits pas ». (Avec l’équipe de collègues de 3ème, nous avons choisi de découper les fonctions en 3 chapitres : un premier chapitre où l’on apprend le vocabulaire « être image de », les lectures graphiques et la construction de courbes à partir de tableaux de valeurs ; un second chapitre intitulé « fonctions affines, aspect graphique » et un troisième qui traite leur aspect calcul.) Ce devoir n’a pas été plus productif que le premier. La moyenne de la classe a été de 05 sur 20. La meilleure élève ayant eu 14,5 et la moins bonne note étant 0. Il est vrai qu’avec du recul, je me rends compte que ce travail n’avait rien de plus motivant pour eux que le précédent puisqu’ils n’étaient toujours pas conscients des moyens à mettre en œuvre pour le rédiger (je n’avais peut-être pas assez insisté à la fin du premier DM sur tout le matériel qu’ils avaient à disposition pour s’aider et trouver des modèles) et je n’avais pas pensé à les mettre en projet : leur préciser les objectifs de ce DM, leur expliquer pourquoi j’avais choisi de les faire travailler sur ces thèmes. C’est un oubli et une erreur auxquels j’ai remédié depuis : à chaque DM, au lieu de distribuer les énoncés sans rien dire et sans faire aucun commentaire, j’essaie de leur expliquer pourquoi je leur donne ce devoir, dans quels buts pour eux, c/ Le premier questionnaire et son bilan Le questionnaire Suite à ces 2 premiers devoirs, j’ai donc commencé à réfléchir à comment remédier à ce problème. J’ai tout d’abord préparé un questionnaire (annexe3) qu’ils ont rempli pour savoir ce qu’ils pensent des DM, comment ils les abordent, et comment ils les travaillent, comment ils les - 20 - rédigent : avec ou sans brouillon, combien de temps à l’avance le commencent-ils, quel type de travail aimeraient-ils effectuer en DM ? J’attendais beaucoup de cette dernière question. En effet, si je leur proposais un travail qui les intéressait, un travail qu’ils m’auraient suggéré euxmêmes, je pensais qu’ils prendraient plus de plaisir à y réfléchir, qu’ils s’investiraient plus et y accorderaient plus de temps. Ils auraient choisi ce sujet, ce qui les motiverait puisque nous nous rappelons qu’avoir le choix est un facteur de motivation. De plus, ils verraient que je tiens compte de leur avis et de leurs envies, donc que je m’intéresse beaucoup à eux. Ceci allait m’aider aussi à gagner leur confiance. Par contre, cette question n’étant pas très évidente pour un élève, j’ai proposé quelques exemples de travaux envisageables. Ainsi, ce questionnaire comportait les questions que je me suis posées pour essayer de comprendre pourquoi le travail rendu avait eu si peu d’intérêt à leurs yeux. Le bilan du questionnaire J’en ai ensuite fait le bilan (annexes 4.1 à 4.3) pour classer leurs réponses. Selon eux, les DM sont là pour les « faire progresser », pour les « aider », pour leur « apporter des bonnes notes et remonter la moyenne », pour les « faire réviser », pour « travailler en ayant plus de temps qu’en classe »… Ils « servent aussi au professeur, pour qu’il sache dans quels domaines ils ont des difficultés ». Ils ont donc des idées relativement positives de l’utilité des DM. Mais malgré toutes ces raisons bien comprises, ils les perçoivent de façon complètement négative pour la plupart d’entre eux. Voilà ce qu’ils pensaient quand je leur distribuais un DM : « un travail en plus », « un travail qui va me prendre du temps et qui va m’ennuyer », « encore une heure de boulot »…. Ils étaient donc bien conscients que les DM devraient être bénéfiques pour eux mais pour l’instant, ils les voyaient comme un travail ennuyeux de plus. Pour ce qui est des travaux qui les intéresseraient en DM, la réponse la plus récurrente a été « des travaux de recherche en informatique » (ce qui ferait l’objet du DM 4), également des révisions, que ce soit du début d’année, de l’année dernière, ou aussi adaptées à leurs propres besoins (que je prévoyais pour une première fois en DM 5 et aussi plus tard dans l’année). - 21 - A la question : « penses-tu y accorder suffisamment de temps ? », une majorité répond « oui », alors que plus de la moitié d’entre eux y passent moins de deux heures. Ils n’ont donc pas la notion du temps qu’ils doivent passer à travailler un DM pour qu’il soit réussi et efficace. Etudiant leurs réponses sur leurs façons de le travailler, j’ai ensuite apporté, dès le troisième DM, quelques modifications à notre méthode de travail. En particulier, je leur impose de me montrer un brouillon quelques jours après leur avoir distribué l‘énoncé, afin de les obliger à le chercher à l’avance et non la veille de me le rendre. C’est dommage d’avoir eu à leur imposer cette méthode de travail : il aurait été préférable qu’ils soient tous capables de l’appliquer sans que j’aie besoin de m’en occuper. Mais l’essentiel est que, maintenant et depuis que j’ai instauré ce changement, ils l’adoptent et travaillent ainsi de façon plus régulière leur DM. 2.La première expérience : le DM n°3 a/ Le choix du devoir et son contenu Le choix et les objectifs de ce devoir Après leurs réponses à mes nombreuses questions, mes élèves avaient très certainement des attentes. Je leur avais demandé ce qu’ils aimeraient travailler, il fallait donc que j’en tienne compte et non pas, au contraire, n’en faire qu’à ma tête et donner un travail qui ne les intéresserait pas. Ils avaient besoin de se motiver à travailler, et ce avec des travaux qu’ils avaient envie de réaliser et qu’ils m’avaient suggérés. Le troisième DM (annexe 5) se trouvait sur la période des vacances de Toussaint. Il n’était donc pas possible de proposer des recherches informatiques puisqu’ils n’ont pas tous ce type de matériel à la maison et aussi étant donné que l’accès au CDI de l’établissement était impossible. Les révisions adaptées à leur propre besoin me semblaient une excellente idée, un travail très intéressant et très utile pour les faire progresser, mais il était trop tôt dans l’année pour que j’aie pu correctement distinguer les plus importantes difficultés de chacun. J’ai donc opté pour un travail de révisions, le même pour toute la classe. Il avait donc pour but de réviser, pendant les premières vacances, des notions revues ou apprises en début d’année afin de progresser, et de ne pas les oublier. Cette fois-ci, j’avais nettement baissé les exigences par rapport aux deux premiers DM. - 22 - Son contenu En cours, nous avions terminé ensemble le chapitre de calcul littéral comprenant les développements et factorisations sans identités remarquables et nous avions entamé les équations. Ils avaient donc quelques petites résolutions d’équations à faire pendant les vacances pour la partie cours. En modules, ils avaient terminé le premier chapitre de fonctions et entamé les statistiques. Donc, de la même façon, ils avaient un exercice de stat’ à faire. J’ai donc choisi de ne pas proposer en DM d’équations ni de statistiques puisqu’ils allaient déjà en travailler. J’ai commencé ce DM, une fois de plus, par un exercice de fractions et puissances qui n’étaient toujours pas acquises mais qui étaient améliorées légèrement à chaque réinvestissement. J’envisageais donc que, petit à petit, celles-ci seraient entièrement maîtrisées ce qui pourrait motiver mes élèves puisqu’ils allaient se rendre compte eux-mêmes de leurs progrès. En effet, à chaque fois qu’ils me rendaient un exercice sur ces thèmes, je pouvais noter sur leurs copies les améliorations à apporter pour qu’ils aient réussi à acquérir complètement la méthode. « On pourra montrer qu’un sujet, instruit du geste qu’il peut faire, des modifications qu’il peut introduire dans ceux qu’il effectue, est susceptible de manifester des aptitudes dont on le croyait dépourvu. Lui-même, […], reprend confiance en lui, retrouve, ou découvre, sa motivation, avec les renseignements qui lui sont procurés sur l’art de se servir de sa pensée. » a écrit A. de la Garanderie. En insistant régulièrement sur cet exercice, je prévoyais qu’ils finissent par le réussir. J’ai proposé à nouveau un exercice de calcul littéral, avec des compétences requises en 4ème et les nouveautés de 3ème, ce qui devait leur permettre de progresser par rapport au premier devoir puisqu’ils avaient en main le chapitre fait ensemble, le DM 1 et sa correction, et aussi, je leur avais suggéré de replonger dans leur synthèse de 4ème puisqu’ils n’y pensent pas tous seuls et ont besoin que je leur rappelle. Dans le troisième exercice, on devait réviser la réciproque de Pythagore qui n’avait pas encore été réintroduite cette année et qui, comme le théorème direct, n’est pas revue en leçon. Cet exercice réinvestissait aussi le théorème de Thalès « forme papillon » appris en début d’année en modules, avant le chapitre de fonctions. Pour finir, l’exercice 4 utilisait les fonctions qui venaient d’être terminées, chapitre dans lequel nous avions introduit les tableaux de valeurs, les courbes, les notations f(2), et le vocabulaire : « être image de.. par la fonction f ». Je - 23 - voulais entretenir ces notions dans leur tête puisqu’après les statistiques, nous verrions en modules la réciproque de Thalès qui serait suivie du second chapitre de fonctions. Le premier devait donc être bien assimilé et remémoré avant de continuer la suite. Ce DM était certes, très long. C’est pourquoi, je leur ai laissé trois semaines pour y réfléchir : une semaine avant les vacances, au cours de laquelle ils m’ont montré un brouillon et pouvaient me poser des questions, si besoin, puis les deux semaines de vacances. b/ Bilan de cette première expérience Le bilan après correction des copies Le bilan a été positif, cette fois-ci. Les résultats ont été bien meilleurs : la moyenne de la classe a été de 9,5 sur 20 dont 7 notes supérieures ou égales à 15. Je pense que le questionnaire les avait bien motivés en leur montrant que je m’intéresse à ce qu’ils font, à ce qu’ils réussissent et à ce qui leur pose problème, à comment ils s’organisent dans leur travail et à ce qu’ils préfèrent et aimeraient travailler. De plus, réinvestir des notions déjà vues dans le but de les réviser a dû les motiver. En effet, ayant déjà retravaillé ensemble ces notions, je leur avais rappelé les méthodes, ré-expliqué comment s’y prendre, notamment pour résoudre les exercices de fractions, puissances et calcul littéral. Ils disposaient donc du processus mental à suivre pour opérer et apparemment, ils s’en sont servis. J’avais aussi bien pris soin d’évoquer le matériel qu’ils ont à disposition pour s’aider et ils l’ont utilisé (cf bilan questionnaire : plus d’élèves me répondent qu’ils utilisent les fiches de synthèse, le livre, le classeur). Afin de les motiver encore plus pour ce devoir, je leur avais également rappelé qu’ils ont un examen en fin d’année, donc que chaque travail est important et compte pour le brevet. La motivation par les fins ne doit pas être oubliée, et une de leurs finalités essentielle cette année étant le brevet qu’ils passeront fin juin, j’en ai donc profité pour leur répéter. Peut-être que ce rappel a été utile et les a motivés aussi. Quoi qu’il en soit, ce bilan a été très positif. Le second questionnaire et son bilan - 24 - Pour compléter ma conclusion personnelle réalisée en corrigeant leurs copies, j’ai proposé un nouveau questionnaire (annexes 6 et 7.1 – 7.2) avec des questions communes au précédent et de nouvelles questions. A la première : « comment as-tu travaillé ce DM ? » plus de la moitié m’a m’expliqué qu’ils ont utilisé leur livre, les fiches de synthèses, et même qu’ils ont fait appel à la famille (je reviendrai sur ce point ultérieurement). Un élève a même répondu qu’il l’a travaillée avec plaisir ! C’était à mon tour de lire cette réponse avec étonnement tout d’abord, puis ensuite avec joie et satisfaction ! Nous étions dans la bonne voie concernant le retour de la motivation. Je voulais ensuite savoir combien de temps ils avaient passé à le travailler et s’ils estimaient y consacrer assez de temps, et ce, en fonction de la note obtenue dans le but de comparer avec les premiers DM. Cette fois-ci, seulement 7 élèves y avaient consacré moins de 2 heures (alors que pour les premiers DM, il y en avait une douzaine). Par contre que ce soit avant ou après avoir eu leur note, une bonne moitié estimait y passer assez de temps. Cette idée est maintenant plus acceptable puisqu’ils y consacrent au moins 2 heures. Pourquoi y consacrent-ils plus de temps qu’en tout début d’année ? Peut-être que la motivation est revenue un petit peu. 7 d’entre eux avouent même avoir eu une bonne surprise en recevant le résultat, ce qui, je pense, les a encouragés pour la suite des DM et même du travail général que nous réalisons ensemble. Par contre, certains sont déçus, mais ils connaissent en général la cause (étourderies, manque de travail…), problème qui sera plus facile à remédier puisqu’ils savent sur quel point se concentrer ou quel point modifier dans leur méthode de travail. J’ai également posé quelques questions sur la correction que je leur distribue (je leur donne une correction détaillée puis lors d’un cours suivant ils me demandent tout ce qu’ils n’ont pas compris). Apparemment, ils l’utilisent ainsi : en gardant leur copie de DM ou de contrôle sous les yeux, ils regardent uniquement ce qu’ils n’ont pas réussi et lisent la correction. Certains refont même à nouveau l’exercice après cela afin de s’assurer qu’ils l’ont bien assimilé. De plus, ils sont tous du même avis : elle leur est utile, les aide à comprendre ce qu’ils n’avaient pas réussi, doit leur permettre de ne pas refaire les mêmes erreurs. Vu le temps qu’ils lui accordent et vu la méthode de travail, je pense qu’ils ne s’y attardent pas assez. En effet, ils n’ont pas la curiosité de voir si ce qui est juste est fait de la même façon dans la correction ou s’il y avait une autre méthode. C’est pourquoi, quand c’est le cas, j’indique sur la copie de l’élève de regarder la correction pour apprendre un autre moyen de résoudre. (Par contre, suite au DM 5, j’ai refait un questionnaire dans lequel - 25 - cette question réapparaissait, et là, plusieurs élèves ont répondu qu’ils regardaient d’abord la correction puis ensuite leur DM pour comparer. Donc, au fil de l’année, ils ont modifié positivement leur méthode d’utilisation de cette correction, ils y accordent plus de temps et sont même devenus curieux). Quoi qu’il en soit, ils l’utilisent tout au moins pour corriger leurs erreurs, et ce, en moyenne, en 45 minutes. Je pense que c’est un beau progrès par rapport au travail de début d’année. En effet, cette correction personnelle est faite à la maison en plus du DM composé précédemment. Donc le travail global d’un devoir à la maison, constitué de la recherche des exercices au brouillon, puis de la rédaction de la copie et plus tard de la correction des erreurs, les occupent maintenant au moins 3 ou 4 heures ce que je considère comme une belle avancée dans le temps de travail chez eux. A la fin de ce questionnaire, j’ai détaillé les points précis qui intervenaient dans le sujet, en demandant si le DM leur avait permis de mieux les comprendre. Ceci avait pour but de voir quels points restaient encore les plus difficiles pour eux et qu’est-ce qu’il faudrait que j’approfondisse encore par la suite (notamment dans les DM personnalisés). 3.La seconde expérience : le DM 4 a/ Le choix du devoir et son contenu Le choix et les objectifs de ce devoir Après ce troisième DM assez copieux, effectué pendant les vacances, au cours desquelles mes élèves ont dû réviser une certaine quantité de notions et travailler beaucoup, je voulais leur proposer un devoir plus « reposant » et plus attrayant. J’estimais qu’ils avaient été particulièrement sérieux pour ce devoir, ils méritaient donc, en plus des précédentes bonnes notes, que je leur propose un devoir suivant qui les passionnerait. Concernant les progressions des chapitres, en cours, nous traitions toujours les équations et en modules, nous étions passés à la réciproque de Thalès. Dans le premier questionnaire, certains élèves m’avaient répondu qu’ils aimeraient travailler à 2 avec la personne de leur choix. - 26 - Pour ce devoir, j’ai donc opté pour répondre simultanément à 2 de leurs attentes : recherches informatiques et travail à 2. J’avais, en effet, bien conscience que tenir compte de leurs idées et avoir la possibilité de choix étaient des facteurs de motivation : ils ont donc choisi eux-mêmes leur partenaire et leur thème. Son contenu J’ai choisi une liste de 11 thèmes (annexe 8) se rapportant, ou non, au programme de 3ème. J’attendais de leurs travaux des données historiques sur chacun d’entre eux répondant aux questions : quand ? qui ? où ? pourquoi ?... L’énoncé que je leur avais distribué précisait bien toutes mes attentes : le compte-rendu qu’ils me remettraient devait être rédigé avec leurs propres mots (je ne voulais pas qu’ils recopient ou impriment tout bêtement un site internet par exemple), ils devaient me préciser leurs sources, et le contenu du travail devait s’intéresser à l’historique du thème choisi. Je prévoyais également d’en discuter ensemble tout au long de l’année sous forme d’exposés. Ils avaient à disposition leurs éventuels ouvrages personnels et aussi l’accès au CDI du collège qui leur permettait d’effectuer leurs recherches dans des encyclopédies, des périodiques, des manuels de Mathématiques de la 6ème à la 3ème, sur internet… Ils disposaient donc d’un éventail assez vaste et varié de documentation. De plus, avant de leur proposer ces travaux, j’avais pris soin, avec la documentaliste du collège, de vérifier dans ces ressources s’ils pourraient trouver des documents à la fois intéressants et aussi abordables à leur niveau d’élèves de 3ème. b/ Bilan de cette expérience Le bilan était cette fois aussi, très positif. Les copies rendues En général, 4 élèves ne me rendent pas de copies de DM. Cette fois-ci, 3 d’entre eux m’ont rendu un travail. Plus précisément, 2 des 4 élèves qui travaillent très peu : Jessica et Elodie, qui avaient un taux d’absentéisme assez élevé en début d’année, ont effectué leur DM ensemble et m’ont rendu une recherche extrêmement remarquable. - 27 - Pour ce qui est des 2 autres élèves qui ont aussi beaucoup de difficultés avec le système scolaire, un ne m’a rien rendu et l’autre, Emilien, a travaillé avec un ami Romain, qui est un élève sérieux, qui semble l’avoir motivé, pour ce devoir tout au moins. Ils m’ont rendu un travail sur les nombres, particulièrement concis et surprenant lui aussi : ce n’était pas du tout ce que j’attendais comme contenu mais c’était parfaitement acceptable et intéressant pour des élèves de 3ème. De plus, ils avaient présenté leur travail sur un support assez original : ils avaient créé un petit livre avec des fiches cartonnées de couleur, des schémas et photocopies utiles pour le contenu des explications. Les supports imaginés D’autres camarades avaient également pris plaisir à imaginer un support inhabituel. Ils étaient tous différents les uns des autres. Je leur avais bien précisé que mon barème n’en tiendrait pas compte pour ne pas pénaliser ceux qui n’ont pas de matériel adéquat à disposition. Bien que n’intervenant pas dans leur note, ils ont pris un grand soin à écrire leur compte rendu ou à le taper avec un traitement de texte et à me le rendre dans un dossier agréable. Honnêtement, je n’avais pas pensé à leur indiquer quoi que ce soit quant à la présentation du compte-rendu hormis le fait qu’elle ne serait pas évaluée. Je n’avais pas du tout imaginé qu’ils prendraient un tel soin et même un tel plaisir à créer un support original qui, bien sûr, leur a pris plus de temps que de le rendre tout simplement sur une copie double. Mais le fait de n’avoir rien précisé sur celle-ci les a peut-être aussi motivés puisqu’ils avaient un choix de plus à faire. Ils pouvaient laisser libre court à leur imagination ce qui est assez rare pour eux concernant un devoir de Mathématiques. Ils ont été motivés par le droit de choisir le support et même par le droit de créer, réaliser eux-mêmes, à leur goût. La répartition des thèmes En leur laissant le choix du partenaire et le choix du thème, je voulais également voir comment ils allaient se débrouiller si je leur cédais « les commandes ». La répartition allait-elle être correctement faite, c’est-à-dire, un thème allait-il être choisi 2 fois ou y aurait-il besoin que j’en départage quelques-uns ? Oui, il a fallu que je me charge d’un détail, hélas. Les laisser se débrouiller seuls n’a pas été réussi à 100% : vu le nombre de thèmes et le nombre d’élèves, un sujet devait être traité par un groupe de 3 élèves. Celuici a posé un léger problème, il a donc fallu que je reprenne les commandes à ce moment-là. - 28 - Hormis ce détail, ils se sont parfaitement répartis les thèmes. Je ne suis pas donc intervenue dans les choix et je n’ai effectuée aucune modification de binôme ou de sujet, bien que parfois j’étais assez sceptique et notamment pour Jessica et Elodie. Avec le recul et le travail rendu entre les mains, j’ai vu que j’avais bien fait de leur faire confiance, attitude qu’ils ont dû apprécier et remarquer. Les contenus des comptes-rendus Par contre, malheureusement, toutes les recherches n’étaient pas aussi parfaites. Certes, d’autres, que je n’ai pas détaillées ici, l’étaient, mais pas toutes. Les 2 élèves qui avaient choisi de travailler sur les racines carrées m’ont rendu un cours complet sur ce chapitre (cours que nous venions de faire ensemble en classe) imprimé directement d’un site internet. Deux autres travaillant sur la trigonométrie m’ont imprimé un pavé énorme de pages internet et je devais, apparemment, me débrouiller avec tout cela, et faire le résumé à leur place. Dans ces 2 cas, bien sûr, le résultat n’a pas été bon puisqu’il n’y a eu aucune rédaction avec leurs propres mots et que l’aspect historique n’avait pas du tout été traité. Le travail ne les avait peut-être pas assez motivés pourrait-on penser. J’analyse ces résultats différemment, connaissant les élèves en question. Ils sont, en général, assez tête en l’air, surtout l’un d’entre eux quand il s’agit de rendre un devoir à temps. Je pense qu’ils ont été pris de court par rapport à la date fatidique à laquelle le devoir devait être rendu et ont peut-être voulu rendre un minimum quand même d’où l’impression rapide de quelques extraits de sites. Je pense que c’est peut-être plutôt ainsi qu’il faut l’expliquer. J’ai lu aussi des comptes-rendus où l’on parlait de nombres incommensurables, de matrices, d’espaces vectoriels… La rédaction avec leurs propres mots n’a pas toujours été bien respectée ! Ceci était certainement dû à l’envie de rédiger un bon exposé, à rendre un contenu « consistant » qui allait « faire bien pour la prof ». Nous pouvons peut-être parler dans ce cas, d’un excès de motivation ! Bilan global - 29 - Pour résumer, ce travail les a, en général, bien motivés. Ils ont vu un aspect des Mathématiques complètement inhabituel : on ne fait pas uniquement des exercices, des démonstrations, des figures en cours de Maths. On peut aussi faire des recherches informatiques et discuter de l’histoire des Mathématiques qui est une branche très riche et très intéressante de l’enseignement de cette matière. De plus, ce travail n’est pas terminé puisque je prévois de l’utiliser à long terme en exposés. Par contre, ils n’ont malheureusement pas toujours la note attendue, malgré cette grande motivation évidente que j’ai perçue notamment grâce à la qualité de la présentation de leurs travaux, mais aussi grâce au contenu et aux nombreuses questions qu’ils me posaient pendant les semaines de recherche. Leurs notes ont parfois été d‘excellentes surprises : 2 élèves de niveau moyen qui s’accrochent du mieux qu’elles peuvent ont eu 18 sur 20 alors que d’autres qui sont meilleures quand il s’agit de devoirs plus habituels ont eu des notes moins bonnes puisque la rédaction n’était pas toujours du niveau d’un élève de 3ème ou pour d’autres raisons intervenant dans mon barème (orthographe, longueur du compte-rendu, sources indiquées…). Ainsi, la moyenne de la classe n’est que de 10,6 alors que nous aurions pu faire bien mieux, mais nous avions enfin passé la barre du 10. De plus, l’essentiel pour moi n’étant pas les résultats mais la motivation de mes petits, le bilan est donc très positif. 4.La troisième expérience : le DM 6 a/ Le choix du devoir et son contenu Le choix et les objectifs de ce devoir Après un DM 5 de révisions assez conséquentes, réalisé en commun avec mes collègues de 3ème, dans le but de préparer le brevet blanc ayant lieu le 26 janvier, je disposais de 5 devoirs à la maison et de contrôles. J’avais donc assez de références pour connaître les difficultés récurrentes de chacun de mes élèves. En effet, à chaque devoir à la maison et à chaque contrôle en classe, en corrigeant leurs copies, je note dans quel domaine chacun a fait des erreurs. Ainsi, après quelques mois de travail ensemble, je peux constater facilement les plus grandes difficultés de chacun de mes élèves. J’ai donc choisi, pour ce DM n°6, de proposer des exercices adaptés aux besoins de chacun. - 30 - Cette idée avait été appréciée quand je l’avais suggérée dans le premier questionnaire, je devais donc, là aussi, tenir compte de leurs attentes. Effectivement, leur ayant proposé ce type de travail, vu qu’ils l’avaient approuvé, ils attendaient certainement un tel devoir qui leur permettrait de s’améliorer dans les chapitres les gênant le plus. Par contre, ce DM avait pour but lui aussi de les motiver à travailler et à les aider à s’améliorer sur des points précis où ils peinent. Chaque partie de ce devoir allait donc être difficile, voire pénible pour chaque élève, puisqu’aucun exercice ne comprenait des notions qu’ils maîtrisent bien. Pour qu’il soit tout de même attractif pour eux, pour qu’ils travaillent sérieusement ce devoir, il fallait trouver un point d’accroche. J’ai opté pour un travail assez court. Son contenu Chaque élève avait 3 exercices à résoudre, exercices d’applications directes sur les chapitres nécessaires, dans le but d’essayer d’appliquer correctement les méthodes, que j’avais déjà expliquées à plusieurs occasions, et les rédactions de démonstrations pour ce qui est de la géométrie. Plusieurs élèves ayant les mêmes difficultés ont eu le même contenu de devoir, j’ai ainsi proposé 9 sujets différents. Leurs énoncés commençaient tous par le même premier exercice : « écrire un nombre en notation scientifique ». En effet, depuis le début de l’année, j’ai constaté que cette écriture leur pose vraiment problème, bien que nous l’ayons révisée dès le mois de septembre et ce très régulièrement. Hormis cet exercice, J’aurais pu proposer des fonctions, puisque nous terminions, en modules, le second chapitre les traitant. Mais je prévoyais que le DM 8 leur serait entièrement consacré car elles posent vraiment problème à presque toute la classe. Il n’y en aurait donc pas dans celui-ci. Les énoncés étaient donc constitués de calcul littéral, de puissances, de racines carrées, de résolution d’équations, de trigonométrie : utilisation du cosinus, des théorèmes de Pythagore et de Thalès ainsi que leurs réciproques. (annexes 9.1 à 9.4). b/ Bilan de cette expérience Ce principe de devoir les a amusés dès que je leur ai expliqué qu’ils avaient un sujet différent de leur voisin ou de leurs amis. Bien sûr, je les ai mis en projet : je leur ai précisé pourquoi le sujet n’était pas le même pour tous ; ils savaient donc le but recherché de ce DM et à quoi il devait servir. Ils connaissaient son utilité finale, ce qui devait commencer dès ce moment à les motiver à le travailler. - 31 - Chacun avait donc un sujet avec son prénom indiqué dessus et surligné au feutre fluo et Jessica, mon élève assez discrète et peu travailleuse, a pris un grand plaisir à distribuer à chacun de ses camarades l’énoncé qui lui revenait. Le travail commençait très bien et prenait une belle allure. Le contenu étant assez court, je leur ai laissé une semaine pour le rédiger, tout en vérifiant les brouillons après quelques jours (c’était là aussi, une semaine où je les voyais les 4 heures), et je l’ai ensuite noté sur 10. Le bilan après correction des copies Comme d’habitude, 4 élèves ne m’ont rien rendu, ce qui a fait chuter la moyenne de la classe. Cependant, celle-ci est de 5,5 sur 10, ce qui est bien meilleur que les précédents DM. De plus, si l’on ne compte que les copies qui m’ont été remises, c’est-à-dire si l’on en comptabilise 19, la moyenne est de 7 sur 10 ! Ce travail a donc été très réussi. De plus, le premier exercice sur l’écriture scientifique a été résolu correctement par tous sauf 2 ou 3. Ils ont donc bien progressé dans ce domaine ; ils ont peut-être ressorti tous ceux que nous avions faits depuis le début d’année pour avoir des exemples et s’en inspirer. Les exercices utilisant les théorèmes de Pythagore et Thalès ainsi que leurs réciproques ont été bien mieux rédigés que d’habitude, et nettement mieux que dans le brevet blanc qui avait été une catastrophe, la semaine précédente. Par contre, pour ce qui est des équations, les simples sont résolues parfaitement, mais dès qu’il s’agit d’équations de ces 2 types : 4 (x – 5) = 3 – (x – 1) et x 3 , x3 4 les résolutions sont soit pas du tout abordées, soit comportent des erreurs. En particulier, Aurélie et Sophie avaient cet exercice dans leur énoncé. Aurélie n’a pas du tout commencé la seconde et Sophie a bien essayé, mais sans succès. Ce problème intervient chez beaucoup d’entre eux : ils ne pensent pas aux produits en croix bien que nous en ayons fait en classe ensemble à plusieurs occasions. Pour la première équation, elles ne voient pas la différence entre la parenthèse du membre de gauche et celle du membre de droite. Soit elles développent dans les 2 cas, soit elles suppriment la parenthèse en changeant les signes à droite et en ne changeant rien à gauche comme si elles étaient précédées d’un signe +. Donc ces équations posent encore problème et ce DM ne les a pas aidées suffisamment comme je l’espérais pour ce point précis. - 32 - Bilan global Mais globalement, les résultats sont bons et les exercices bien mieux résolus et mieux rédigés donc le bilan est vraiment très positif ; j’en suis extrêmement contente et satisfaite. Je prévois de renouveler l’expérience dans quelques temps. Selon moi, la première raison de ces bons résultats est justement la motivation d’avoir une bonne note. En effet, le brevet blanc s’étant très mal passé la semaine précédente et la fin du trimestre approchant, chacun avait certainement envie de remonter sa moyenne trimestrielle de Mathématiques d’où la nécessité d’avoir une bonne note à ce DM. Cependant, le coefficient des devoirs à la maison étant tellement léger par rapport à celui d’un brevet blanc, je doute que ce DM noté sur 10 ait pu bien les aider pour leur moyenne. Mais, il leur a permis de s’améliorer, de se remonter le moral et donc d’entretenir leur motivation grâce à ces bons résultats et à leurs progrès flagrants, c’est déjà beaucoup. De plus, ils ont compris, je l’espère, qu’ils sont capables de réussir (en effet, un 7 ou 8 sur 10 signifie bien qu’on a presque tout réussi) ce qui est censé continuer de les motiver. Une seconde explication de ce bilan positif est la brièveté de l’énoncé. Une autre raison qui les a incités à réfléchir sérieusement sur ce travail est bien sûr l’idée de départ de ce DM : des exercices personnalisés, adaptés à chacun, qui devaient leur permettre de progresser sur des points précis. Le fait d’être considéré comme personne à part entière et non comme élément d’une classe est, je pense, encourageant, puisqu’ils ont pu constater que je sais précisément où chacun d’entre eux a des difficultés et que j’ai visé juste à ce niveau, et que de ce fait, j’ai tenu compte des besoins de chacun. Cette personnalisation du travail les a donc motivés dans le sens où leur enseignante s’attarde à trouver leurs difficultés personnelles et s’investit pour y remédier et les aider à progresser là où chacun en a besoin. - 33 - Conclusion Les divers devoirs à la maison effectués ensemble ces quelques 6 mois, ont permis à mes élèves de réfléchir, d’apprendre, de travailler, de progresser et surtout, de se re-motiver à travailler chez eux en Mathématiques, tel était l’objectif de ces travaux et de leurs successeurs. Le bilan me semble particulièrement positif : selon moi, le but est en cours d’acquisition. En effet, ils sont re-motivés, travaillent plus et différemment, et je pense que les progrès ne sont pas terminés. Pour mes futures années d’enseignante, ces expériences m’ont permis de confirmer mes premières idées sur la motivation : les élèves ont besoin de motivation interne et externe pour mieux réussir leurs études, celles-ci pouvant provenir des différents facteurs étudiés au cours de ce mémoire, facteurs devant être entretenus en classe mais aussi à la maison, grâce notamment aux différents types de DM envisageables. Je veillerai à mettre en œuvre des devoirs déclenchant ces différents facteurs pour que mes élèves, quel que soit leur âge et l’avenir qu’ils envisagent, viennent en cours de Mathématiques avec plaisir et travaillent chez eux et en classe avec envie sans perdre l’étonnante motivation dont ils font preuve en classe de 6ème. - 34 - ANNEXES -0- BIBLIOGRAPHIE CRAP Cahiers Pédagogiques, intervention de Fabien FENOUILLET à la journée « La motivation » – IUFM Paris – novembre 2003 FENOUILLET Fabien – Motivation et réussite scolaire – Dunod – 1996 DE LA GARANDERIE Antoine – La motivation, son éveil et son développement – Bayard Editions - 1991 -1- ANNEXE 1 3ème A Pour le Mardi 14 Septembre 2004 Devoir à la Maison n°1 : Calcul littéral Penser à utiliser les fiches de synthèse. EXERCICE 1 Supprimer les parenthèses puis réduire les expressions suivantes, en précisant les étapes de calcul. A = 7 + (3x - 1) B = 6 - (8 - 3t) C = 9 – (- 5 + 5x) + (x + 6) – (7 – x) + (- 3x + 2) EXERCICE 2 1. Développer puis réduire les expressions suivantes : D= 3(x - 8) E = 5(7a + 4) F = 4x(x + 1) 2. Factoriser les expressions suivantes : G = 5x + 5y H = 3x – 9 EXERCICE 3 Développer les expressions suivantes : 2 3 x 1 x 1 3 2 I = (a + 2)(a + 7) J= K =(3x - 1)(8 + 5x) - (2x – 1)(5 + 3x) -2- ANNEXE 2 Pour le Vendredi 1er Octobre 2004 3ème A Devoir à la Maison n°2 Penser à utiliser les fiches de synthèse. EXERCICE 1 Dans toutes les questions de cet exercice, faire apparaître toutes les étapes de calcul. 1. Ecrire les nombres suivants sous la forme an, où a et n sont des entiers : A = 410 510 B= 3 7 5 2. Ecrire l’expression D sous la forme 10n C= 1 4 5 10 7 10 3 :D= 10 2 3. Calculer les expressions E et F ; les écrire sous forme décimale puis en notation scientifique : 8 1015 15 10 6 E= 20 1010 5 10 3 12 10 4 F= 3 10 5 EXERCICE 2 Le triangle ABD rectangle en A représente un champ bordé de chaque côté par une route. On a : AB = 21 m et BD = 35 m. B C A E D 1. Calculer la longueur AD. En déduire l’aire du champ, notée A1. 2. On voudrait élargir la route du côté [BD]. Pour cela, on réduit le côté [AD] de x m et [AB] de 3 x m. Le champ est maintenant représenté par le triangle ACE tel que le 4 nouveau côté [CE] soit parallèle à l’ancien côté [BD]. a) Exprimer les longueurs des 3 côtés du champ ACE en fonction de x. En déduire son aire A2 (donner le résultat sous forme développée). b) Compléter le tableau suivant où S représente la surface perdue en fonction de x. (Faire apparaître le calcul détaillé pour x = 4m). x en m 2 4 6 8 S en m2 -3- ANNEXE 3 3ème A Pour le Vendredi 22 Octobre 2004 Questionnaire Ce questionnaire n’est pas noté. Remplis le sérieusement, il sera utile pour notre année de travail ensemble. Il me permettra de vous aider au mieux. Il peut être anonyme si tu le désires. (tu n’es pas obligé d’y écrire ton nom). Mais, sois honnête. 1. A quoi penses-tu immédiatement dès que je vous distribue un DM ? …………………………………………………………………...…………………………………..……… ……………………………………………………………...………………………………. 2. Selon toi, quels sont les buts des DM ? A quoi servent-ils ? Pourquoi penses-tu que je vous en donne à travailler ? ……………………………………………………………...………………………………...…………… …………………………………………………………………………...……………………… 3. Avec quel genre de travail prendrais-tu plus de plaisir à faire tes DM ? (ex : des révisions adaptées à tes propres besoins, des révisions de chapitres de l’an dernier, des révisions du début d’année, des travaux de recherche sur informatique……..) ………………………………………………………..….………………………………..…………..…… ………………………………………………………………………...……………………… 4. Comment travailles-tu un DM ? avec quelqu’un ? avec quel matériel ? ...………………….....……………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..………… ………………………………………………………………………………………... 5. Si la note comptait plus dans la moyenne, le travaillerais-tu encore plus sérieusement ? …………….………………………………………………………………………………………… 6. Le rédiges-tu d’abord au brouillon ? ……………………………………………………………………………………………...………… 7. En général, je vous laisse une semaine pour le faire. Quand commences-tu à le chercher ? ……………………………………..………………………………...……………………………………… …………………………………..……………………………………………...…………… 8. Combien de temps accordes-tu à ton DM (en moyenne) ? ………………………………………………………………..……………………………...……… 9. Penses-tu y consacrer suffisamment de temps ? ………………………………………………………………………………….…………………………… ………………………………………………………………………………….…………… 10. Combien de temps as-tu passé à remplir ce questionnaire ? -4- …………………………………………………………………………………………………….… ANNEXE 4 Bilan Questionnaire 1. A quoi penses-tu immédiatement dès que je vous distribue un DM ? Positifs : Cool, je vais avoir une bonne note Je trouve que c’est bien Je pense que j’aurai plus de temps à le faire à la maison Négatifs : Un travail en plus : 6 Un travail qui va me prendre du temps et qui va m’ennuyer Je me dis que ça va me prendre du temps alors que je n’en ai déjà pas beaucoup Je vais avoir une mauvaise note : 2 Encore une heure de boulot (voire plus) Je pense que je vais y passer énormément de temps pour obtenir une note moyenne « Oh non, pas ça » Avis partagé : Je me dis que ça va être long et pénible mais que dans un sens, ça va me faire progresser « Oh non, j’en ai marre ! » mais dans un autre sens, je me dis : « tant mieux, comme ça je pourrais rattraper mes mauvaises notes » 2. Selon toi, quels sont les buts des DM ? A quoi servent-ils ? Pourquoi penses-tu que je vous en donne à travailler ? Nous aider mais je ne les aime pas beaucoup : 1 Nous faire évoluer en Maths et réviser en même temps : 3 Remonter la moyenne et apprendre : 3 Remonter la moyenne car les contrôles en classe sont difficiles : 1 Progresser pour le contrôle et pour le brevet : 1 Progresser et voir ce que je n’ai pas réussi quand j’ai la correction. Vous nous en donnez à travailler pour voir où chaque élève a des difficultés : 3 Montrer au professeur qu’on a compris et à voir si en plus, on a des meilleures notes : 2 Avoir une note de plus dans la moyenne Prendre le temps de travailler et comprendre nos erreurs Donner du travail en plus mais aussi pour nous donner une occasion de rattraper nos mauvaises notes. Je ne sais pas pourquoi on nous en donne Nous aider à travailler à la maison, voir si on comprend et vérifier si on utilise les fiches de synthèse -5- Voir si on a compris les activités faites en cours 3. Avec quel genre de travail prendrais-tu plus de plaisir à faire tes DM ? (ex : des révisions adaptées à tes propres besoins, des révisions de chapitres de l’an dernier, des révisions du début d’année, des travaux de recherche sur informatique……..) Des révisions de début d’année : 3 Des travaux de recherche en informatique : 7 Des chapitres des années précédentes : 1 Des révisions de l’an dernier : 2 Des révisions adaptées à mes propres besoins : 4 Des exercices que j’ai compris : 3 Avec des exemples à chaque exercice et des explications pour savoir comment répondre Le mieux serait de le faire à 2 avec la personne de notre choix 4. Comment travailles-tu un DM ? avec quelqu’un ? avec quel matériel ? Seul Seul avec matériel de géométrie et calculatrice Seul avec mon stylo Avec mes fiches de synthèse ou parfois le livre, et le cours : 7 Seul et quand je ne comprends pas, un membre de ma famille m’explique : 7 5. Si la note comptait plus dans la moyenne, le travaillerais-tu encore plus sérieusement ? Bien sûr ! : 2 Oui : 5 Non : 4 Non, car j’essaie déjà de faire le mieux que je peux : 4 Aussi sérieusement : 1 Oui, mais je trouve que je le travaille déjà très sérieusement : 2 Si j’y arrive oui, sinon, non : 1 6. Le rédiges-tu d’abord au brouillon ? Pas tous les exercices : ceux que je ne comprends pas : 4 Oui, toujours : 10 Oui, souvent plusieurs brouillons : 1 Cela dépend du temps qu’il me reste avant de le rendre : 1 Non : 1 Non, pas tout le temps : 2 7. En général, je vous laisse une semaine pour le faire. Quand commences-tu à le chercher ? (les DM sont distribués les vendredis) -6- Le samedi, dès qu’il est donné : 4 Le dimanche après-midi. Le plus tôt possible (selon ma motivation) Le plus tôt possible mais comme on a trop de devoirs, je n’ai pas trop le temps : 1 Dès que j’ai du temps libre Le mercredi après-midi Je le commence assez tard dans la semaine car ça ne me dit rien de le faire donc à chaque fois je le repousse et je ne devrais pas m’écouter Le mercredi ou le week-end car trop de boulot les autres jours : 1 2 ou 3 jours avant : 2 3 ou 4 jours avant : 2 Au dernier moment parce qu’on a plein de devoirs et que je n’ai pas tellement envie de le faire : 1 Le dernier jour : 3 8. Combien de temps accordes-tu à ton DM (en moyenne) ? Entre 30 min et 1h : 6 Entre 1h et 2h : 6 Entre 2h et 3h : 4 Entre 3h et 4h : 1 Entre 4h et 5h (toute une après-midi) : 2 9. Penses-tu y consacrer suffisamment de temps ? Pas vraiment : 2 Oui : 11 Ah oui, largement. C’est peut-être le temps qu’il faut y passer mais je trouve que c’est beaucoup : 2 Non : 1 Non, il me faudrait à peu près 3h pour le faire (donc 2 fois plus) : 1 Non, parce que je fais toujours autre chose d’autre pendant mon travail (copains, musique) : 1 Trop de temps : 1 ANNEXE 5 3ème A Pour le Vendredi 5 Novembre 2004 -7- Devoir à la Maison n°3 Penser à utiliser les fiches de synthèse. EXERCICE 1 Dans les questions de cet exercice, faire apparaître toutes les étapes de calcul. 4. Ecrire A sous la forme an, où a et n sont des entiers : 7 7 2 A= 711 4 5. Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : 3,2 10 3 5 10 2 C= 0,08 10 2 3 36 1014 12 B= 4 10 6 6. Exprimer sous forme d’un nombre entier ou d’une fraction simplifiée : 2 3 E= 2 1 3 9 5 7 1 2 D= 6 6 14 3 EXERCICE 2 1. Ecrire sans parenthèses puis réduire les expressions suivantes : F = 5 – (- 4x2 - 5x + 7) + 2 + (- 6x2 – 2x + 8) 2. Développer les produits suivants puis réduire : G = 6 (- 4 + 5x) I = (3x + 1)(2x – 8) H = (2x – 3)(x – 5) J = 2 (6x – 2)(x – 4) 3. Factoriser les sommes suivantes puis réduire : K = (3x – 8)(x – 2) + (5x – 7)(x – 2) M = (4x + 1)(7x – 2) + 4 (4x + 1) L = x ( 3x – 4) – (3x – 4)(2x + 1) N = (2x – 1)2 – (2x – 1)(x + 3) EXERCICE 3 On considère le triangle ABC ci-dessous tel que AB = 6cm, AC = 9cm et BC = Sur la figure, les dimensions ne sont pas respectées. 117 cm. B J A E H C M 1. Quelle est la nature du triangle ABC ? 2. Soit E le point de [AC] tel que AE = 4cm. La médiatrice de [EC] coupe [EC] en H, [BC] en J et (BE) en M. a/ Prouver que : Les droites (JH) et (AB) sont parallèles. Le segment [HC] mesure 2,5cm. b/ Calculer la valeur exacte de JH. c/ Calculer HM. EXERCICE 4 Dans cet exercice, les longueurs sont exprimées en cm. -8- Le cône représenté ci-dessous, de sommet S, a pour hauteur SO = 12cm. Il est coupé par un plan parallèle à la base comme indiqué sur la figure de telle manière que S0’ = x cm. On construit alors un cylindre qui a même axe que le cône et pour rayon [0’M’]. Le volume V(x) du cylindre varie donc en fonction de x. On admet qu’il s’exprime par : V(x) = 3,14 (3x2 – 0,25x3). 1. Recopier et compléter le tableau suivant en arrondissant à 0,1 près : (faire apparaître le calcul pour x = 6) x en cm 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 V(x) en cm3 2. Quelle est l’image de 10 ? l’image de 12 ? 3. Que vaut V(2) ? 4. Représenter la fonction V dans un repère (attention aux échelles et à quelle quantité il faut mettre en abscisses). ANNEXE 6 3ème A Pour le Vendredi 26 Novembre 2004 Questionnaire DM 3 -9- 11.Comment as-tu travaillé ce DM ? avec quelqu’un ? avec quel matériel ? …………………………………………………………………...…………………………………..……… ……………………………………………………………………………...………………………………. 12.Combien de temps as-tu accordé à la recherche de ce DM ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 13.Avant d’avoir eu ta note, pensais-tu y avoir consacré suffisamment de temps ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 14.Et maintenant que tu as eu le résultat, avec la note, les erreurs, annotations et conseils, es-tu toujours de cet avis ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 15.Le résultat est-il celui que tu attendais ou as-tu eu une grosse surprise (bonne ou mauvaise) ? Explique-toi avec quelques mots. ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… 16.Combien de temps as-tu passé à travailler la correction de ce DM ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 17.Comment la travailles-tu ? ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… 18.T’apporte-t-elle quelque chose ? Te semble-t-elle utile ? Pourquoi ? ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… 19.Ce DM t’a-t-il permis de mieux comprendre : (entoure ta réponse) a. Les puissances : oui - non b. Les fractions : oui - non c. Le développement : oui - non d. La factorisation : oui - non e. La réciproque de Pythagore : oui - non f. Le théorème de Thalès : oui - non g. Les fonctions : oui - non - 10 - ANNEXE 7 Bilan Questionnaire DM 3 10.Comment as-tu travaillé ce DM ? avec quelqu’un ? avec quel matériel ? Avec une calculatrice : 2 Avec mes fiches de synthèse, le livre, et aide de la famille : 6 Seul + brouillon + aide si besoin : 1 Seul + matériel (synthèses, livre, brouillon) : 7 Avec plaisir : 1 Vite : 1 11.Combien de temps as-tu accordé à la recherche de ce DM ? Pas beaucoup : 1 Entre 30 min et 1h : 2 Entre 1h et 2h : 4 Entre 2h et 3h : 2 Entre 3h et 4h : 5 Entre 4h et 5h (toute une après-midi) : 2 Plus de 5h : 2 12.Avant d’avoir eu ta note, pensais-tu y avoir consacré suffisamment de temps ? Oui : 13 Non : 4 13.Et maintenant que tu as eu le résultat, avec la note, les erreurs, annotations et conseils, es-tu toujours de cet avis ? OUI : Oui : 15 Oui, car ma note me plait, c’est une de mes meilleures notes : 1 Oui, mais un peu déçu : 1 NON : Non : 2 Non, j’aurais dû passer 1h de plus : 1 14.Le résultat est-il celui que tu attendais ou as-tu eu une grosse surprise (bonne ou mauvaise) ? Explique-toi avec quelques mots. Oui : 2 Bonne surprise car je ne pensais pas avoir … : 5 - 11 - Très déçu de la note, j’aurais voulu … : 4 Déçu car fautes d’étourderies donc note moins bonne que prévu : 1 Je m’attendais à avoir une bonne note, mais vu que plusieurs personnes l’ont vérifié, j’aurais voulu avoir plus : 1 Je m’attendais à ce résultat, car je n’ai pas assez travaillé : 3 15.Combien de temps as-tu passé à travailler la correction de ce DM ? 10 min : 1 30 min : 7 45 min : 2 Pas beaucoup de temps car j’avais bien compris : 5 16.Comment la travailles-tu ? Je regarde ce que je n’ai pas réussi, puis je réessaye pour voir si j’y arrive : 3 Je regarde mes erreurs et je cherche pourquoi je les ai faites : 3 Je refais les exercices un par un et avant, je regarde la correction et j’essaie de comprendre : 1 A l’écrit : 1 Je relis jusqu’à ce que ça rentre + famille : 1 Je regarde mon DM et la correction : 5 Avec mon classeur : 1 Juste lue : 1 17.T’apporte-t-elle quelque chose ? Te semble-t-elle utile ? Pourquoi ? Oui elle m’aide à savoir où sont mes difficultés: 5 Oui, car sans correction, on peut refaire les mêmes erreurs : 4 Oui, elle m’aide à mieux comprendre : 5 Oui, je trouve ça utile : 1 Non, pas très utile quand j’ai compris : 1 18.Ce DM t’a-t-il permis de mieux comprendre Les puissances : oui : 10 - non : 6 Les fractions : oui : 14 - non : 2 Le développement : oui : 14 - non : 2 La factorisation : oui : 14 - non : 3 La réciproque de Pythagore : oui : 9 - non : 6 Le théorème de Thalès : oui : 9 - non : 6 Les fonctions : oui : 6 - non : 9 ANNEXE 8 3ème A Pour le Vendredi 26 Novembre 2004 - 12 - Devoir à la Maison n°4 Ce travail est à effectuer à deux, avec le camarade de ton choix. Il s’agit de réaliser une recherche sur un thème précis à choisir parmi la liste ci-dessous. (attention, chaque thème doit être traité par un seul groupe de deux élèves). Votre travail doit être résumé avec vos propres mots (vous ne devez pas recopier mot pour mot un document). Il ne doit pas être trop court, mais ne doit pas dépasser une feuille rectoverso. (vous pouvez le rédiger à l’ordinateur, mais la note n’en tiendra pas compte. Si vous n’avez pas suffisamment accès à l’informatique afin de taper votre travail, ce n’est pas grave). Vous devrez également y indiquer vos sources (qui peuvent être : des dictionnaires, des revues, des sites internet …..). De quoi s’agit-il précisément ? Quelles sont mes attentes ? Afin de mieux comprendre les différentes notions que nous abordons ensemble en cours et en modules, vous allez faire des recherches sur ces thèmes en essayant de répondre aux questions que vous vous êtes déjà posées ou que vous pourriez vous poser sur certaines parties de l’histoire des Mathématiques. (ex : quand ? où ? pourquoi ? qui ? ……………..). Vous pouvez également y insérer des illustrations si elles vous semblent intéressantes et utiles pour compléter votre document rédigé. Plus tard et tout au long de l’année, nous reviendrons sur ces travaux en les exposant à l’ensemble de la classe et également en dressant un dossier consultable au dossier. Liste des thèmes : 1. L’histoire de l’algèbre 2. L’histoire de la géométrie 3. Pythagore 4. Thalès 5. Le nombre 6. Les nombres 7. Les fractions 8. Les racines carrées 9. La trigonométrie (cosinus, tangente) 10. Le système métrique 11. Les solides de Platon sinus, - 13 - ANNEXE 9 Devoir à la Maison n°5 EXERCICE 1 Dans cet exercice, faire apparaître toutes les étapes de calcul. Exprimer A sous forme d’une fraction simplifiée, B en écriture décimale puis scientifique, réduire C et D : 1 7 7 A= 6 6 3 11 0, 23 10 3 1,7 10 2 B= 0,5 10 5 4 C = 4 54 2 5 7 5 3 2 D= 38 1254 EXERCICE 2 Soit G l’expression suivante : G = (3x – 5)(2x – 1) – (x + 4)(3x – 5) 1. Développer puis réduire G. 2. Factoriser G. 3. Calculer les valeurs de G pour x = 0 puis x = 2 . 3 EXERCICE 3 On effectue dans un collège une enquête concernant les sommes dépensées par les élèves par trimestre pour des places de cinéma. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant : Montant m (en €) Effectif élèves 5 25 20 15 30 80 15 10 40 0 m 10 10 m 15 15 m 20 20 m 25 25 m 30 30 m 35 35 m 40 40 m 45 45 m 50 On arrondira tous les résultats à l’unité. 1. Quel est le nombre de collégiens interrogés ? 2. Calculer la somme moyenne dépensée par un élève au cinéma par trimestre. 3. Quel est le pourcentage de collégiens dépensant moins de 35ø par mois ? 4. Calculer la médiane de cette série en expliquant la méthode. EXERCICE 4 1. Tracer un cercle de centre O et de 3cm de rayon. Placer un diamètre [AB]. Placer un point C sur ce cercle tel que AC = 4cm. 2. Calculer la longueur BC arrondie au mm près. 3. a/ Placer le point D de [AC] tel que AD = 1,5cm. Tracer la perpendiculaire à (AC) passant par D. Elle coupe (AB) en E. b/ Calculer la longueur AE. Æ 4. Donner la valeur arrondie au degré de l’angle BAC. EXERCICE 5 Sur la figure suivante, on a : AB = 3,75cm ; BC = 6,25cm ; AC = 5cm ; CD = 1,25cm ; CE = 1cm. A B D C 1. Démontrer que le triangle ABC est rectangle. 2. Les droites (AB) et (DE) sont-elles parallèles ? 3. Calculer DE. E EXERCICE 6 F A ABCD est un rectangle. F est le milieu de [AB] ; E et G sont deux points de [CD]. On a : AB = 6 cm ; AD = 3 cm ; DE = CG = x. 1. Dans cette question uniquement, x = 2. - 14 - D E B G C Calculer l’aire du triangle EFG, et celles des trapèzes AFED et FBCG. 2. D, E, G et C doivent rester dans cet ordre. Donner un encadrement de x. (c’est-à-dire : …. x …. ) 3. Exprimer l’aire A1 du triangle EFG et l’aire A2 du trapèze FBCG en fonction de x. 4. Faire un tableau de valeurs pour chacune des fonctions A1 et A2. (2 valeurs suffisent). 5. Représenter sur un même graphique les fonctions A1 et A2. Montant m (en €) 0 m 10 10 m 15 15 m 20 20 m 25 25 m 30 30 m 35 35 m 40 40 m 45 45 m 50 Centre de la classe 5 5 Effectifs cumulés croissants 5 12,5 25 30 17,5 20 50 22,5 15 65 27,5 30 95 32,5 80 175 37,5 15 190 42,5 10 200 47,5 40 240 Effectif élèves - 15 - ANNEXE 10 Questionnaire DM 5 20.Combien de temps as-tu accordé à la recherche de ce DM ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 21.Penses-tu y avoir consacré suffisamment de temps ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 22.Combien de temps as-tu passé à travailler la correction de ce DM ? ……………………………………………………………………………………...……………………… 23.Comment l’a travaillée-tu ? ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… 24.Ce DM t’a-t-il permis de mieux comprendre : (entoure ta réponse) a. Les puissances : oui - non b. Les fractions : oui - non c. Les racines carrées : g. oui - non oui - non d. h. La réciproque de Pythagore : oui - non Le développement : oui - non e. Le théorème de Pythagore : i. Le théorème de Thalès : oui - non j. La réciproque de Thalès : oui - non La factorisation : oui - non f. Les statistiques : oui - non k.Le cosinus : oui - non l. Les fonctions : oui - non 25.Penses-tu que cette correction t’aide ? Explique. Si oui, que t’apporte-elle ? ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… ……………………………………………………………………………………...……………………… 26.Ce DM avait pour but de t’aider à réviser le brevet blanc. Cet objectif est-il atteint ? (c’est-à-dire t’at-il permis de mieux réussir cette épreuve ?) ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… ……………………………………………………………………………………...……………………… 27.Es-tu « content » d’avoir eu ce DM pour réviser ton brevet blanc ou aurais-tu préféré que je vous laisser vous débrouiller seuls pour réviser ? ………………………………………………………………………...………………………………...… ……………………………………………………………………………………...……………………… ……………………………………………………………………………………...……………………… - 16 - ANNEXE 11 Bilan Questionnaire DM 5 19.Combien de temps as-tu accordé à la recherche de ce DM ? Pas longtemps: 1 Entre 3h et 4h : 4 Entre 30 min et 1h : 1 Entre 4h et 5h (toute une après-midi) : 2 Entre 1h et 2h : 6 Plus de 5h : 3 Entre 2h et 3h : 1 20.Penses-tu y avoir consacré suffisamment de temps ? Oui : 11 Peut-être pas assez : 1 Non : 4 Non vue ma note, mais 4h c’est déjà long : 2 21.Combien de temps as-tu passé à travailler la correction de ce DM ? O min car dégoutté de la note : 3 20 min : 3 5 min : 2 30 min : 6 10 min : 1 1h / 1h30 : 1 15 min : 1 2h, je l’ai refait entièrement : 1 22.Comment l’as-tu travaillée ? Je regarde ce que je n’ai pas réussi, puis je réessaye pour voir si j’y arrive : 4 Je compare mon travail avec la correction : 1 Je regarde la correction des exercices et ensuite, je regarde mon devoir pour comparer : 2 Je refais les exercices un par un et avant, je regarde la correction et j’essaie de comprendre : J’ai tout refait puis j’ai corrigé avec votre correction : 2 Avec quelqu’un pour le début : 1 Je regarde mon DM et la correction et j’essaie de comprendre mes erreurs : 2 Avec mon classeur, exercices, cours, tout ce qu’il fallait : 1 Tout seul : 1 Je la lis : 1 23.Ce DM t’a-t-il permis de mieux comprendre Les puissances : oui : 10 - non : 7 Les racines carrées : oui : 11 - non : 6 Les fractions : oui : 10 - non : 7 Le développement : oui : 9 - non : 8 - 17 - La factorisation : oui : 10 - non : 7 Le théorème de Thalès : oui : 10 - non : 7 Les statistiques : oui : 8 - non : 9 La réciproque de Thalès : oui : 10 - non : 7 Le théorème de Pythagore : oui : 11 - non : 6 Le cosinus : oui : 6 - non : 11 La réciproque de Pythagore : oui : 13 - non : 4 Les fonctions : oui : 5 - non : 11 24.Penses-tu que cette correction t’aide ? Explique. Si oui, que t’apporte-elle ? Oui, elle me montre comment on procède, comment on trouve le résultat : 1 Oui, car je comprends mieux mes erreurs, elle permet de me corriger : 4 Oui elle m’aide à savoir où sont mes difficultés : 2 Oui, elle m’aide à mieux comprendre : 2 Oui, elle me permet de retravailler : 1 Oui, je trouve ça utile : 1 Quelquefois, je ne comprends pas la correction mais elle m’aide à comprendre un peu : 1 Oui et non, elle me montre les fautes évidentes que j’ai pu faire : 1 Non : 1 Non, car je m’embrouille dans les calculs : 1 Non, car j’ai trop travaillé ce DM : 1 Non, vu que je la lis, je ne pense pas qu’elle m’aide (car j’ai pas envie de m’investir mais il faudrait peut-être que je m’y mette) : 1 25.Ce DM avait pour but de t’aider à réviser le brevet blanc. Cet objectif est-il atteint ? (c’est-à-dire t’a-t-il permis de mieux réussir cette épreuve ?) Oui, ça m’a aidée à réviser mais le brevet blanc était quand même dur, surtout les fonctions : 2 Oui, mais je ne pense pas qu’il m’a fait réviser cette épreuve : 1 Oui, il m’a permis de mieux comprendre les leçons pour le brevet blanc : 1 Je ne sais pas, peut-être : 2 Un petit peu : 1 Oui et non, ça dépend sur quoi : 1 Non, car je me suis planté au brevet blanc : 1 Oui : 4 Non, je n’ai pas tout compris (pour la géométrie) : 1 Oui, j’ai mieux réussi le brevet blanc que le DM je Non, je ne crois pas : 1 pense car j’ai vu mes points forts et mes points faibles : Non : 1 1 26.Es-tu « content » d’avoir eu ce DM pour réviser ton brevet blanc ou aurais-tu préféré que je vous laisser vous débrouiller seuls pour réviser ? C’était mieux ainsi : 3 Oui, c’était trop bien d’avoir ce DM pour nous aider Oui, je suis content : 6 à réviser : 1 Oui, c’est bien car on pouvait voir ce qu’il fallait qu’on révise : 1 Je ne sais pas trop car j’étais déçue de ma note au DM alors que j’avais passé du temps mais ça m’a aidé Oui, ça m’a permis de réviser certains points : 2 pour savoir ce qu’il y avait au brevet blanc : 1 - 18 - J’aurais préféré me débrouiller seul plutôt que d’avoir une mauvaise note : 2 Je préfère réviser seul : 1 - 19 - Pour le Vendredi 4 Février 2005 ANNEXE 12 3ème A Pauline, Loïc, Romain Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 R EXERCICE 2 Les points F et E des droites (RT) et (ST) sont disposés comme sur la figure ci-contre. On donne : TR = 9,1 cm ; FR = 2,8 cm ; TE = 8,1 cm ; TS = 11,7 cm. Démontrer que les droites (EF) et (RS) sont parallèles. F T E S EXERCICE 3 OMS est un triangle tel que : MS = 8,9 cm ; OM = 3,9 cm ; OS = 8 cm. Démontrer que le triangle OMS est rectangle et préciser le sommet de l’angle droit. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour le Vendredi 4 Février 2005 Kévin, John, Elodie 3ème A Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 Soit C l’expression suivante : C = (3x – 2)(-x + 4) – (x + 1)(3x – 2) 1. Développer puis réduire C. 2. Factoriser C. R F EXERCICE 3 Les points F et E des droites (RT) et (ST) sont disposés comme sur la figure ci-contre. On donne : TR = 9,1 cm ; FR = 2,8 cm ; TE = 8,1 cm ; TS = 11,7 cm. Démontrer que les droites (EF) et (RS) sont parallèles. T E S -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour le Vendredi 4 Février 2005 Aurélien, Emilie 3ème A Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 Calculer les expressions A et B en faisant apparaître toutes les étapes du calcul. Donner le résultat sous forme décimale. A= 8 1015 15 10 6 20 1010 EXERCICE 3 Soit C l’expression suivante : C = (3x – 2)(-x + 4) – (x + 1)(3x – 2) 1. Développer puis réduire C. - 20 - B= 10 8 0,7 1012 20 10 5 2. Factoriser C. Pour le Vendredi 4 Février 2005 Hélène, Gaëlle, Dorine, Emilien 3ème A Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 OMS est un triangle tel que : MS = 8,9 cm ; OM = 3,9 cm ; OS = 8 cm. Démontrer que le triangle OMS est rectangle et préciser le sommet de l’angle droit. EXERCICE 3 Résoudre les équations suivantes : a/ 4x + 2 = 30 b/ 7x - 2 = 4x + 5 c/ 4 (x – 5) = 3 – (x – 1) d/ x 3 x3 4 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour le Vendredi 4 Février 2005 3ème A Sophie, Aurélie Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 Soit C l’expression suivante : C = (3x – 2)(-x + 4) – (x + 1)(3x – 2) 1. Développer puis réduire C. 2. Factoriser C. EXERCICE 3 Résoudre les équations suivantes : a/ 4x + 2 = 30 b/ 7x - 2 = 4x + 5 c/ 4 (x – 5) = 3 – (x – 1) d/ x 3 x3 4 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour le Vendredi 4 Février 2005 Jennyfer, Nelly, Giovanni Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 Soit C l’expression suivante : C = (3x – 2)(-x + 4) – (x + 1)(3x – 2) 1. Développer puis réduire C. 2. Factoriser C. EXERCICE 3 OMS est un triangle tel que : MS = 8,9 cm ; OM = 3,9 cm ; OS = 8 cm. Démontrer que le triangle OMS est rectangle et préciser le sommet de l’angle droit. - 21 - 3ème A Pour le Vendredi 4 Février 2005 3ème A Marine Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 EXERCICE 2 Sans calculatrice, calculer les nombres suivants en donnant le résultat sous la forme la plus simple possible. a/ 13 26 50 b/ 15 33 11 20 c/ 3 5 3 d/ 4 5 2 3 5 3 5 4 3 EXERCICE 3 Deux droites sécantes en U sont coupées par deux droites parallèles comme sur la figure ci-contre. Les dimensions réelles sont : TU = 3 cm ; UH = 2,2 cm ; UM = 9,9 cm ; ML = 9 cm. Calculer UL et TH. L H U T M -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour le Vendredi 4 Février 2005 3ème A Mickaïl, Aloïs Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 EXERCICE 2 Partie A MNP est un triangle rectangle en N. On donne : MN = 7,2 cm et MP = 9,6 cm. Æ 1. Donner sous forme de fraction la valeur exacte de cos PMN. Æ 2. En déduire l’arrondi à 1° de la mesure de l’angle PMN. f/ 0,000 073 P M N T Partie B Æ = STU est un triangle rectangle en T. On donne : SU = 7 cm et SUT Calculer la valeur exacte de TU. 60°. S U EXERCICE 3 OMS est un triangle tel que : MS = 8,9 cm ; OM = 3,9 cm ; OS = 8 cm. Démontrer que le triangle OMS est rectangle et préciser le sommet de l’angle droit. - 22 - Pour le Vendredi 4 Février 2005 3ème A Jessica, Geoffrey, Jessica Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 P EXERCICE 2 Partie A MNP est un triangle rectangle en N. On donne : MN = 7,2 cm et MP = 9,6 cm. Æ 1. Donner sous forme de fraction la valeur exacte de cos PMN. Æ 2. En déduire l’arrondi à 1° de la mesure de l’angle PMN. M N T Partie B Æ = STU est un triangle rectangle en T. On donne : SU = 7 cm et SUT Calculer la valeur exacte de TU. EXERCICE 3 Deux droites sécantes en U sont coupées par deux droites parallèles comme sur la figure ci-contre. Les dimensions réelles sont : TU = 3 cm ; UH = 2,2 cm ; UM = 9,9 cm ; ML = 9 cm. Calculer UL et TH. 60°. S U L H U T M -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour le Vendredi 4 Février 2005 3ème A Jessica, Geoffrey, Jessica Devoir à la Maison n°6 EXERCICE 1 Ecrire les nombres suivants en notation scientifique : a/ 35000 b/ 492 000 000 c/ 98,34 d/ 0,78 e/ 0,008 51 f/ 0,000 073 P EXERCICE 2 Partie A MNP est un triangle rectangle en N. On donne : MN = 7,2 cm et MP = 9,6 cm. Æ 1. Donner sous forme de fraction la valeur exacte de cos PMN. Æ 2. En déduire l’arrondi à 1° de la mesure de l’angle PMN. M N T Partie B Æ = STU est un triangle rectangle en T. On donne : SU = 7 cm et SUT Calculer la valeur exacte de TU. EXERCICE 3 Deux droites sécantes en U sont coupées par deux droites parallèles comme sur la figure ci-contre. Les dimensions réelles sont : TU = 3 cm ; UH = 2,2 cm ; UM = 9,9 cm ; ML = 9 cm. Calculer UL et TH. - 23 - 60°. S U L H U T M Comment utiliser les devoirs à la maison pour aider les élèves à se remotiver à travailler chez eux ? Résumé : Dès le début de l’année, je me suis rendue compte que mes élèves fournissaient très peu de travail à la maison. Dans un premier temps, j’en ai recherché les causes : la principale raison est leur manque de motivation. D’où provient-il ? Pourquoi mes élèves ont-ils perdu, un jour, leur motivation à travailler chez eux ? Comment la faire renaître, puis l’entretenir, de sorte que cet échec ne se reproduise pas à nouveau ? Telles sont les questions que je me suis posées et auxquelles j’ai trouvé des réponses grâce à différentes documentations traitant de la motivation. Ainsi, après une partie théorique copieuse sur la motivation, je détaille les devoirs à la maison que j’ai proposés à mes élèves, les DM étant l’outil que j’ai choisi pour tenter de résoudre ce problème. Mots-clés : Devoirs à la maison se re-motiver Stage effectué au Collège Abel Minard de Tonnerre (89) en 3ème . -1-