parcours de formation
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PARCOURS DE FORMATION Promotion GREF 2004-2006 19 avenue du Maine 75732 PARIS CEDEX 15 Tél. : 01 45 49 88 00 / Télécopie : 01 45 49 88 27 www.engref.fr ____________________________________________________________________________________________________________________________ Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 2004-2006 Secrétariat de rédaction : Annie NOVELLI PAO : Jean-Baptiste DAMIENS, Paola PENTIER Octobre 2006. Impression : ENGREF L’ENGREF, ECOLE DES MILIEUX VIVANTS L’ENGREF forme des cadres supérieurs pour le service de l’état, pour les collectivités territoriales et les entreprises. Ces ingénieurs sont formés pour travailler à la charnière entre les siences physiques et les sciences du vivant, particulièrement dans les domaines de l’eau, de la forêt, de l’environnement et de l’aménagement des territoires. La formation intègre de plus en plus les aspects économiques et politiques publiques et la prise en compte de la décision en avenir incertain. Elle forme ses élèves pour faciliter leur adaptation aux différents métiers qu’ils exerceront successivement dans un monde en pleine évolution. Ils acquièrent ainsi une compétence scientifique et technique affirmée, une démarche intellectuelle pour appréhender la complexité du vivant, la maîtrise d’outils (mathématiques appliquées, informatique, langues, communication,...) et l’apprentissage de comportements (recherche d’information, formulation de problèmes, travail en équipe, synthèse,...). L’ENGREF est un établissement public d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Agriculture (formations d’ingénieurs et de docteurs). Sommaire PAGES 5 La formation des ingEnieurs du GREF La promotion GREF 2004-2006 9 10-11 15 Chiffres-clés Répartition civils/fonctionnaires Trombinoscope DOMAINES D’approfondissement 17 • Gestion de l’eau 39 • Economie et gestion de l’environnement 51 • Développement local et aménagement des territoires 61 • Economie et politiques agricoles 77 • Alimentation et politiques publiques 85 • Forêt, nature et société 91 • Collège des Ingénieurs Annexes 101 103 104 108 111 Les voies d’approfondissement Parcours de formation de 2 ème année par thème de spécialisation Les stages longs de 2 ème année Les missions et stages à l’étranger de 2 ème année Les affectations des Ingénieurs du corps du GREF La formation des IngEnieurs du GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS Une scolarité de 2 ans : 1 an de tronc commun, 1 an d’approfondissement et un mois de synthèse, structurent le cursus des futurs Ingénieurs du GREF. Issus de divers horizons, les ingénieurs-élèves suivent une formation appliquée sur l’approche pluridisciplinaire des milieux vivants, de leur environnement et des organisations humaines. H L’ingénieur du GREF est sélectionné et formé pour travailler à la charnière entre les sciences physiques et les sciences biologiques, entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de la vie. L’Ecole lui offre un enseignement de 3ème cycle à la finalité professionnelle résolument orientée vers l’approche pluridisciplinaire des milieux vivants, des organisations humaines et de leur environnement. La grande diversité des formations d’origine est valorisée par l’apprentissage de l’écoute et du dialogue, de la complémentarité et du travail de groupe. C’est plus particulièrement l’objectif de la première année, avec l’acquisition de méthodes et d’outils qui complètent le bagage reçu dans l’école d’amont. Parallèlement, chaque élève élabore et mûrit progressivement un projet professionnel qu’il construira progressivement au cours de sa deuxième année. Pour donner une idée plus concrète du cursus d’école d’application voici d’abord brièvement les orientations qui sous-tendent ce cursus. LES ORIENTATIONS DE L’ENGREF éritière de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts, implantée en 1824 à Nancy et de l’Ecole Nationale du Génie Rural, fondée à Paris en 1919, l’Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) s’est attachée d’abord à former, pour le service de l’Etat, les ingénieurs du corps du GREF. Mais l’Etat n’est plus, loin de là, le seul porteur de la gestion des ressources naturelles, de l’aménagement du territoire et du développement local, des politiques de production et de transformation des produits agricoles et forestiers, de la protection de l’environnement... Les entreprises et les collectivités ont aussi besoin de compétences de haut niveau dans ces domaines : c’est pourquoi maintenant, environ la moitié des quelques soixante ingénieurs du GREF diplômés chaque année se destine à travailler en entreprise ou collectivité, en France ou à l’étranger. LE MELANGE DE CULTURES Ecole d’application de l’Ecole Polytechnique et de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, dans sa mission initiale, l’ENGREF a toujours pratiqué résolument le mélange des cultures et l’interdisciplinarité. C’est d’abord le fait du recrutement. La composition de la promotion entrée en septembre 2004 l’illustre bien : ORIENTATIONS ET LIGNES DIRECTRICES Les orientations résumées ci-après ne prétendent pas à l’originalité ; d’autres écoles travaillent sur des lignes directrices voisines et c’est normal puisque les ingénieurs que nous formons travailleront ensemble au 21è siècle dans un même environnement physique, économique et social. Néanmoins un certain nombre de données et d’hypothèses fortes sous-tendent la formation des ingénieurs du GREF. Les ingénieurs doivent être formés pour exercer avec succès les premières responsabilités qui leur seront confiées, mais il est sans doute plus important encore que leur formation initiale les prépare à exercer successivement différents métiers dans un monde en pleine évolution. Ces métiers, les étudiants qui sont actuellement à l’ENGREF les exerceront jusque vers 2040 et il serait illusoire d’essayer de prévoir ce que seront leurs cadres d’emploi à une telle échéance. Les orientations à donner à la formation peuvent, en ORIGINE DES ELEVES DE LA PROMOTION GREF 2004-2006 Polytechnique INA P-G Ingénieurs des travaux Ecoles Centrales Ecoles Normales Supérieures ENSA & ENVA Universités étrangères 28 15 6 4 6 16 4 TOTAL 79 dont 33 femmes et 46 hommes 42 fonctionnaires et 37 civils revanche, s’appuyer sur quelques tendances lourdes : • les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes, avec des exigences croissantes d’information et de communication ; • l’environnement, sous ses différents aspects de gestion et de protection des ressources naturelles, d’amélioration du cadre de vie, de maîtrise des effets négatifs du développement économique, est et restera une préoccupation majeure de nos sociétés; • l’action est demandée de plus en plus souvent dans des domaines où les connaissances et les méthodologies ne sont pas encore stabilisées ; • les frontières entre disciplines, entre sciences physiques et sciences de la vie, sont de moins en moins étanches : utilisation non alimentaire de produits agricoles, industries biologiques, génie écologique...; • les différences entre les métiers de service public et ceux du secteur privé s’estompent aussi : de nombreux services au public sont confiés à des entreprises privées, les acteurs de la coopération avec les PED sont de plus en plus souvent des bureaux d’études privés ou des organisations non gouvernementales, le management est entré dans l’Administration...; • tous les métiers s’internationalisent. Fonctionnaires et civils seront impliqués dans diverses formes de collaboration et de compétition internationale. Raisonner à l’échelle de l’Europe est déjà un minimum. Dans ce contexte, les objectifs des formations d’ingénieurs de l’ENGREF peuvent se caractériser par : • un style de démarche intellectuelle pour appréhender la complexité et évaluer la fiabilité des bases sur lesquelles fonder l’action (celle des faits, des outils, des méthodes mais aussi celles des acteurs et la sienne propre) ; • la maîtrise d’outils (mathématiques appliquées, langues, communication,...) et l’apprentissage de comportements (recherche d’informations, travail de groupe, formulation de problèmes, synthèse,...) pour la plus grande adaptabilité. Toutes les formes de pédagogie sont utilisées pour tendre vers ces objectifs. Le recrutement fait aussi l’objet d’une attention soutenue et une école d’application doit veiller tout particulièrement à la qualité de ses échanges avec les établissements d’amont, non seulement pour attirer les meilleurs étudiants, mais aussi pour faire évoluer ses enseignements en harmonie avec les évolutions de ces établissements. La diversité d’origine et de cursus du personnel d’encadrement de l’Ecole est aussi une richesse à entretenir pour offrir aux étudiants un maximum de possibilités de contact avec des enseignants-chercheurs et ingénieurs d’expériences professionnelles très diverses. OUVERTURE ET RESEAU Une école d’application complète les formations d’amont ; elle doit élargir les vues de ses élèves en développant leur autonomie et en nourrissant leurs réflexions par une large ouverture sur le monde. Une première forme d’ouverture se trouve à l’intérieur même de l’Ecole dans la diversité des formations dispensées et le brassage d’étudiants qu’elle implique, en restant à l’échelle humaine. Une deuxième forme d’ouverture vient d’une implication forte dans la recherche. L’ENGREF poursuit sa démarche largement engagée, d’association avec les établissements publics de recherche et avec les universités et les autres grandes écoles. L’ENGREF est engagée dans plusieurs unités mixtes de recherche (UMR) officiellement reconnues, avec le Cemagref, l’INA P-G, l’Ecole des Ponts, trois universités franciliennes et le CNRS, et quatre autres UMR, avec l’INRA et l’université de Nancy notamment.. Dans le domaine des formations doctorales, l’ENGREF est partie prenante dans plusieurs écoles doctorales: “Sciences de la terre et de l’eau”, avec l’université de Montpellier II, “Ressources, Procédés, Produits” avec l’université de Nancy . Enfin, l’ENGREF a très activement participé à l’élaboration en région Ile-de-France du projet d’école doctorale “ABIES” (Agriculture, Alimentation, Biologie Environnements et Santé) avec les quatre autres établissements d’enseignement supérieur agricole en Ile de France et les universités de Paris VII, Paris XII, XI, officialisée en juin 2000. De nombreuses autres formes de réseau et d’associations ancrent l’Ecole dans un environnement riche et diversifié. Sans les citer toutes, on peut esquisser une typologie : • Des réseaux de collaboration diversifiée à base géographique comme AGROPOLIS à Montpellier, les Grandes Ecoles du Vivant en Ile-de-France, ParisTech, SILVOLAB en Guyane, ARBOLOR en Lorraine. L’implantation de l’ENGREF sur cinq sites favorise évidemment ces partenariats. • Des réseaux de recherche comme le groupement d’intérêt public «Ecosystèmes forestiers». • Des collaborations sur des objectifs pédagogiques précis : Institut Supérieur Agro-alimentaire, formation foresterie rurale et tropicale, collège des ingénieurs, centre des études européennes de Strasbourg ... L’ouverture vers les entreprises apparaît dans l’importance des stages et travaux d’étudiants sur commande mais elle se concrétise aussi par l’intervention d’un grand nombre de professionnels dans les enseignements et travaux dirigés. Enfin, l’ouverture internationale s’exprime par l’accueil régulier d’étudiants étrangers (environ 10 % dans la formation GREF, plus dans les mastères et formations doctorales) et d’enseignants étrangers, la participation aux programmes européens, des relations institutionnelles suivies bilatérales (IAV Hassan II au Maroc, INAT en Tunisie, INRS au Québec, Université de Dresde en Allemagne, Institut Français de Pondichéry, Université Mendel en République Tchèque, Universités de Pékin et de Shangaï en Chine...) ou multilatérales (réseaux européens de l’enseignement forestier, des universités technologiques) et la réalisation obligatoire par chaque élève d’au moins un stage à l’étranger. débute simultanément par un cycle sur les Politiques agricoles et un séminaire sur le cadre juridique et social de l’Administration et des entreprises privées immédiatement suivi d’une session d’une semaine sur les Politiques européennes en collaboration avec le Centre des Etudes Européennes de Strasbourg. Ce bagage commun est un préliminaire avant d’aborder l’exercice de terrain Environnement et situations locales (ENSILO) qui permet d’approfondir les rouages institutionnels, le rôle des élus et des acteurs locaux. Juste après, un enseignement sur la Gestion de l’environnement et des ressources renouvelables permet de replacer les apprentissages issus de l’exercice Environnement et Situations Locales dans une approche systémique des problèmes de gestion de l’environnement et des ressources naturelles. La scolarité se poursuit par de l’écologie associée à de la modélisation des systèmes biologiques, qui apporte les compléments théoriques nécessaires à la compréhension des milieux naturels grâce à des modes de représentations simplifiées. A travers des applications sur la dynamique des populations végétales ou animales, les élèves saisissent mieux l’intérêt d’une approche conceptuelle et l’utilisation qui peut en être faite par les gestionnaires de ces milieux. Tous ces enseignements éclairent les choix individuels que les élèves effectuent en fonction de leurs acquis et de leurs projets. Deux séquences de modules optionnels leur sont proposés. Ils peuvent ainsi approfondir leurs connaissances dans les domaines de l’économie, du droit, des sciences de l’ingénieur ou des mathématiques appliquées et de l’informatique. LA FORMATION LA PREMIERE ANNEE LES OBJECTIFS POURSUIVIS La 1ère année à l’ENGREF permet aux élèves d’acquérir une large culture scientifique, technique et économique dans les domaines d’application du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, de maîtriser les méthodes et les outils de l’ingénieur mobilisables dans le cadre de projets, et de savoir mieux communiquer en situation professionnelle, en France comme à l’étranger. C’est aussi la période pendant laquelle s’ébauche, se mûrit et s’élabore la 2ème année de formation, personnalisée et articulée avec un projet professionnel. Deuxième année consacrée à l’approfondissement d’une thématique et l’acquisition d’une première expertise. L’ensemble du parcours devant permettre à chacun d’exercer un jugement de la maîtrise de projets ponctuels à la conception et la mise en oeuvre de stratégies, de savoir enfin préparer des arbitrages en indiquant clairement les conséquences des choix possibles. LE RENFORCEMENT DE LA CULTURE COMMUNE Les diverses facettes des questions touchant à l’environnement notamment aux milieux agricoles, aquacoles et forestiers sont largement abordées pendant la 1ère année de tronc commun. Les enseignements proposés apportent des éclairages et des connaissances nouvelles, ouvrent des champs de réflexion et abordent les outils indispensables pour traiter de ces problèmes. Afin de saisir les rôles respectifs et parfois complémentaires joués par les secteurs public et privé dans l’aménagement et le développement, la scolarité UNE PEDAGOGIE DE «PROJETS» Ces connaissances et ces méthodes seront rapidement mobilisées dans le cadre d’études de cas et de projets menés seuls ou en groupes. Elles leur permettront de découvrir ainsi leurs futurs partenaires et de mûrir d’autant mieux leur projet professionnel. 5 projets. 60 % du temps de la formation : • Octobre - fin février : Travaux de groupes d’élèves. Il s’agit d’un thème d’étude proposé par un organisme extérieur (administration, établissement public, entreprise) à réaliser par groupes de 3 ou 4 en panachant les formations d’origine. • Mars - avril : Mission en entreprise • Mai : Projet Gestion de l’eau • Juin : Projet «écologie et gestion forestière». Tout au long de l’année : élaboration du projet de 2ème année . LA DEUXIEME ANNEE : 14 MOIS DE VOIE D’APPROFONDISSEMENT C’est un exercice important qui doit s’intégrer dans le cursus de chacun et compléter de manière cohérente le choix professionnel de la voie d’approfondissement. LE SEMINAIRE FINAL La voie d’approfondissement est le deuxième volet de la formation des IGREF. Construite par chaque élève et validée par la direction des études, elle comprend en général trois parties : une formation académique (d’environ 5 mois), un stage long (de 4 à 6 mois minimum) et une mission à l’étranger (d’environ six semaines). Les parties académiques se déroulent pour un certain nombre à l’ENGREF, dans les centres de Nancy, de Montpellier ou de Clermont-Ferrand. Pour d’autres, les voies d’approfondissement sont constituées par un DEA à Dijon, un Mastère spécialisé ou une formation de niveau équivalent en France ou à l’étranger. En 2005, la répartition par grand domaine de spécialisation s’est faite de la façon suivante : Après une année de dispersion «aux quatre coins du monde», la promotion est à nouveau réunie pour trois semaines de formation à Paris. C’est l’occasion pour les ingénieurs-élèves au terme de leur cursus de se retrouver, d’échanger et de confronter leur expérience (stages en France et à l’étranger), de passer le témoin à leurs camarades de première année, en leur présentant ce qu’ils ont fait au cours de leur scolarité. C’est aussi un temps propice pour se préparer à leurs futures responsabilités et tirer profit des séminaires proposés sur : prise de fonction et animation d’une équipe de travail, bilan personnel et projet professionnel, IGREF et action publique, préparation à l’emploi, et écouter les témoignages des jeunes-anciens sur leur métier. Domaine de spécialisation Nbre Gestion de l’Eau 20 Forêt, Bois 4 Aménagement du territoire 11 Economie et Politiques agricoles 5 Alimentation et Politique publique 4 Environnement, Economie de l’environnement 7 Divers (DEA, Collège des Ingénieurs, Césure) 28 STAGE OU MISSION A L’ETRANGER X ingénieurs-élèves ont passé leur deuxième année à l’étranger (dont à l’Université de Barcelone, à l’Université de Bologne (Italie), à HEC de Lausannes , à l’Université Royale Vétérinaire de Londres). Les autres y ont fait la totalité de leur stage de 2 à 6 mois pour : % en Europe, % en Amérique du Nord, % en Afrique, % en Amérique Latine et Centrale, % en Asie, % en Océanie. Cette mission s’effectue sauf exception, dans un pays non francophone ou de culture non européanisée. C’est une occasion unique pour éveiller l’imagination et développer la créativité de chaque élève. Réalisée le plus souvent en fin de scolarité, la mission à l’étranger permet de constater la maturité technique et l’ouverture culturelle acquises. Il s’agit bien sûr d’approfondir ses connaissances par confrontation avec celles d’une culture et d’une langue différentes, mais aussi de découvrir de nouvelles voies de solidarité, de nouveaux partenariats pour l’école et d’en rendre compte en maîtrisant les moyens actuels de présentation de l’information. LA PROMOTION GREF 2004-2006 EN CHIFFRES 79 ingénieurs élèves dont 33 femmes et 46 hommes 42 ingénieurs élèves du corps 37 ingénieurs élèves civils Des origines variées : 28 X 15 INA P-G 12 ENSA 6 Ingénieurs des Travaux (3 ITR, 1 ITEF, 2 ITA) 6 ENS 4 ENV 4 Ecole Centrale 4 Instituts et Université étrangers (République Tchèque, Maroc, Chine) PROMOTION GREF 2004-2006 INGENIEURS CIVILS 37 ingénieurs civils dont : 4 INA P-G - 14 X - 4 EC (1 ECP, 1 ECLyon, 2 ECLille) - 3 ENVA - 4 Etrangers (1 IAV, 1 Thèque, 2 Chine) - 4 ENS (1 Cachan, 2 Lyon, 1 Ulm) - 1 ENSAM - 2 ENSAT - 1 ENSAIA Civilité Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Nom Prénom BALSAN BLARD BOMMIER BOUISSE CARBONEL CHENG CHENY DA LAGE FAUGERAS GALHARRET GANNE de BEAUCOUDREY GOUEL GUILBERT HAKEM JARDINIER JAUD LABAYE LE BANSAIS LEBOUCHER LEGRAND MAIGNE MALINKOVA OLLIVIER PERRAUD REBILLARD ROMESTAING ROMIEU RUEL TAUVEL TOUSSAINT TOUSSAINT VALIN VILLEMAIN WARNIER WERNERT YTOURNEL ZHANG Charles-Henri Sébatien Matthieu Thomas Xavier Jin Gildas Juliette Cyrille Sophie Fleur Christophe Sylvane Anas Gaëlle Mélise Mathilde Bruno Bertrand Arnaud Julien Marie Timothée Audrey Vincent Coline Emmanuel Alexandra Maud Antoine Bruno Hugo Stéphane Matthieu Fabian Bertrand Rui 10 Ecole d’origine X X X X ENVA Uni Nankin ENSAIA ENSAT X INA PG X ENS Cachan ECLyon IAV ENVA ENS Lyon ENSAT X ECP INA PG ENSAM Univ Tchèque ENS Lyon ENVA X ECL X ENS Ulm INA PG X INA PG X X X ECL X Unv Chine PROMOTION GREF 2004-2006 - INGENIEURS DU CORPS DU GREF (Fonctionnaires) 42 ingénieurs fonctionnnaires dont : 11 INA P-G - 14 X - 2 ENS (1 Ulm, 1 Cachan) - 6 IT (3 ITR, 2 ITA, 1 ITEF) - 1 ENVA - 1 ENSAT - 4 ENSAR - 2 ENSAM - 1 ENSAIA Civilité Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Monsieur Mademoiselle Monsieur Monsieur Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur Mademoiselle Mademoiselle Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Monsieur Mademoiselle Madame Mademoiselle Monsieur Monsieur Mademoiselle Nom BERTHET BIZET BLANC BREMOND BUTLEN CALLAND CHARDONNAL CHARRIERE CLAQUIN CORBEL COREAU DARPEIX DAVID-VAUDEY DELAERE DELBOE DEMMERLE DETOURBE DEWAGENAERE DUGRAIN ELLERO ERHEL FREJEFOND GERBAUD GHESQUIERE GUIVARC’H JABOT MILLION MILLOT NAQUET-RADIGUET ORSONI PESTEL PIFFADY PUECHBERTY PUTOT QUINIO RIBEIN ROBERT RODA SARRAUSTE DE MENTHIERE SEVERAC VERT VIPREY Prénom Lionel Gwénaëlle Frédéric Pauline Jean-Baptiste Boris Estelle Mario Pierre Eric Audrey Aurélie Adèle Fabien Aude Eric Judith Marion Bertrand Sandrine Antoine Etienne Sophie Priscille Jean-Paul Franck Aurélien Guillaume Camille Flora Héloïse Jérémy Rachel Olivier Caroline Guillaume Lydia Virginie Aurélie Marc Julien Marie 11 Ecole d’origine X INA PG ENS Cachan ENSAT ENSAR INA PG X ITR X ITA ENS Ulm INA PG INA PG X ENSAM ENVA ENSAR X ENSAIA X ENSAR ITR INA PG ITR ITA X ENSAR X X X INA PG INA PG INA PG INA PG X INA PG X ITEF INA PG ENSAM X X 12 Itinéraires Voici une sélection de parcours de formation réalisés par une quarantaine d’ingénieurs-élèves, civils ou fonctionnaires, de toutes origines. Elle résume à elle seule la promotion GREF 2004-2006. Ces parcours ont été choisis pour illustrer la richesse et la diversité des domaines et thématiques étudiés par les élèves durant leur scolarité à l’ENGREF : de la gestion de l’environnement à l’économie en passant par la gestion de l’eau, l’aménagement du territoire et le développement local, la forêt, l’écologie et l’agroalimentaire. 13 14 TROMBINOSCOPE à insérer Gestion de l’eau Itinéraires : Sébastien BLARD Thomas BOUISSE Jérémy PIFFADY Rachel PUECHBERTY Aude DELBOE Sylvane GUILBERT Emmanuel ROMIEU Olivier PUTOT Maud TAUVEL Audrey PERRAUD 17 18 Gestion de l’eau Intéressé depuis Polytechnique par les problèmes d’environnement, Sébastien choisit l’ENGREF comme école d’application pour élaborer son projet professionnel dans le domaine de l’eau. Dès la première année, après avoir acquis les bases réglementaires et institutionnelles il effectue des stages dans des bureaux d’études et chez des distributeurs d’eau. En deuxième année, il poursuit son objectif d’étude de la gestion de l’eau à Montpellier. Après un stage à la Lyonnaise des Eaux, il a été embauché en tant que chef de projet télérelève. Sébastien BLARD X, Ingénieur civil du GREF A l’Ecole Polytechnique, j’ai choisi les majeures Biologie et Chimie du Vivant pour conforter mon goût pour l’environnement. J’ai ensuite postulé à l’ENGREF comme école d’application car je voulais me spécialiser dans le domaine de l’eau. Le parcours de l’ENGREF en deux ans permet de découvrir les différents acteurs de l’environnement en alternant cours, projets et stages. Le recrutement dans des écoles en amont variées en fait une expérience très enrichissante. Mon projet professionnel Mon objectif en entrant à l’ENGREF était de découvrir le milieu de l’eau. La première année est l’occasion d’acquérir les bases réglementaires et institutionnelles. J’étais attiré par deux aspects du milieu de l’eau, les bureaux d’étude et les distributeurs d’eau. C’est pour cette raison que j’ai réalisé des stages dans chacun de ces domaines. La première année à l’ENGREF Après 6 mois de scolarité au centre de l’ENGREF à Paris, j’ai effectué un stage à la SAFEGE, un bureau d’étude du groupe SUEZ. Mon stage portait sur les indicateurs de calage pour les modèles de réseau d’eau potable et d’assainissement. Ce stage court était très intéressant car il m’a permis d’aborder de façon transversale les différentes études réalisées en eau potable et en assainissement et d’apporter des solutions concrètes. Au terme d’un mois de cours à Montpellier sur des problématiques liées à l’eau, j’ai choisi de participer au projet Eau. Le sujet de mon groupe était le bilan et des propositions d’évolution d’un double réseau d’eau dans la région de Montpellier. Ce projet nous a permis de rencontrer tous les acteurs liés à l’eau dans la région et nous avons soutenu notre projet devant les maires membres du syndicat des eaux. En plus du rapport, de nombreuses cartes ont été réalisées avec un logiciel SIG. J’ai réalisé un stage complémentaire pendant l’été à la demande 19 d’une association de parents d’enfants inadaptés, l’APEI de Frontignan (34). Cette association possède la SODICAPEI, un exploitant de bauxite à Villeveyrac (34). Des personnes handicapées effectuent le tri de la bauxite dans un Centre d’Aide par le Travail. Ma mission était l’étude de l’impact sur l’eau de la réouverture d’une mine de bauxite. La région de l’étang de Thau est en effet le lieu d’usages multiples de la ressource en eau : eau potable, conchyliculture, pisciculture… J’ai réalisé les documents nécessaires à la création d’un dossier d’ouverture de concession. La deuxième année à l’ENGREF En deuxième année, j’ai suivi la Voie d’Approfondissement Eau à Montpellier. Cette formation alterne les périodes de cours et les projets. Un projet à l’étranger est réalisé chaque année. Je suis allé deux semaines en Pologne pour étudier avec des étudiants polonais le rendement de réseau d’une ville polonaise. L’évènement marquant de la deuxième année est la synthèse technique. Ce document réalisé en anglais et en français est un état de l’art sur différentes problématiques environnementales. J’ai choisi d’approfondir mes connaissances sur les méthodes d’élimination de l’arsenic, du fluor et du plomb dans les ressources naturellement contaminées. Cette recherche fait l’objet d’une soutenance en anglais devant des membres de l’Office International de l’Eau. Ma première expérience professionnelle J’ai effectué mon stage de fin d’étude à Eau et Force Parisienne des Eaux, une filiale de la Lyonnaise des Eaux. Ma mission était d’assurer la gestion technique du projet de relevé à distance des compteurs d’eau : le projet télérelève Paris Rive Gauche. Ce stage de 6 mois a été une expérience très enrichissante. Je suis devenu la référence 20 technique du projet et je coordonne les différents acteurs, dont le fournisseur basé en Angleterre. Dès la fin de mon stage, j’ai été embauché à la Lyonnaise des Eaux en tant que Chef de projet Télérelève. Gestion de l’eau Thomas choisit l’ENGREF à la fois pour faire des études appliquées et également parce que le programme de ces deux années de cursus lui semblait attrayants : voyages(en France et à l’étranger), mixité des origines et des parcours. La première année lui donne une base de connaissances commune et lui permet de choisir une seconde année qui prépare réellement à un métier. C’est lors de travaux de groupe que son choix se porte sur la Gestion de l’eau à Montpellier. Ce choix comble ses attentes : contact avec le monde professionnel, exercices en groupe ou individuel (synthèse bibliographique), cours animés par des ingénieurs et enfin multiples possibilités de métiers présentés lors de repas-débats. Thomas BOUISSE X, Ingénieur civil du GREF Plutôt impatient, en fin de parcours à l’Ecole Polytechnique, de quitter l’enseignement théorique pour des études plus appliquées, j’ai surtout choisi l’ENGREF pour les thématiques qui y sont traitées et qui selon moi donnaient réellement un sens aux métiers préparés (environnement, énergie, gestion des ressources naturelles, etc). D’autres avantages, moins liés à la scolarité, sont par la suite apparus : lieux des études (centre de Paris et/ou province, nombreux voyages en France et à l’étranger lors de ces deux années d’étude), grande mixité des origines et des parcours qui permettent un rapprochement immédiat des étudiants et une ambiance de promotion particulièrement chaleureuse. La première année, plutôt dédiée au survol de tous les domaines traités au sein du GREF, garde pour moi un goût d’inachevé, mais sans doute ne pouvait-il en être autrement : les métiers du GREF sont par essence variés (nombreuses thématiques et structures d’accueil, publiques ou privées), et il est impossible d’en faire le tour sans se contenter souvent d’en effleurer la surface. Le bénéfice en termes d’acquis pratiques est maigre, mais cette année a l’avantage de donner à tous une base de connaissance commune qui fonde le sentiment d’appartenance au GREF, ainsi que l’occasion de choisir, toutes cartes en mains, une seconde année qui prépare réellement un métier, une compétence. L’apport principal que j’en retire, outre les nombreux déplacements qui sont des moments privilégiés dans la vie d’une promotion, reste la mise en pratique du travail de groupe, à l’occasion de deux exercices bien diversifiés dans le fond (les sujets sont nombreux et variés, il est possible d’aborder tous les domaines du GREF) comme dans la forme : groupe large, durée brève pour le premier exercice, groupe restreint et travail de plus longue haleine pour le second. Dans les deux cas, les sujets traités et surtout l’attente 21 des commanditaires donnent réellement au travail un aspect « mise en situation professionnelle « enrichissant autant que gratifiant. Ce sont d’ailleurs ces travaux de groupe qui ont décidé de la thématique que je voulais étudier en deuxième année : la gestion de l’eau (centre ENGREF de Montpellier). La matière est en effet à la fois variée (aspects scientifiques et techniques autant qu’institutionnels ou sociaux), porteuse d’emploi pour un élève civil, et fondamentalement intéressante car appelée à jouer un rôle central dans les temps à venir. Et cette deuxième année a comblé mes attentes. Toutes les matières traitées ne m’intéressaient évidemment pas autant, mais nombreux ont été ceux qui y ont trouvé une vocation, et notamment pour les polytechniciens dans les parties de sciences « dures «. L’enseignement, bien alterné entre cours magistraux et mini-projets d’application (parfois trop « mini « ?) donne une vision large du domaine mais là, contrairement à celui dispensé en première année, suffisamment précise et approfondie pour qu’il en ressorte un acquis utilisable dans la vie professionnelle. Disons qu’il y en a pour tous les goûts, et qu’il y a suffisamment à faire dans chaque aspect de la gestion de l’eau pour pouvoir se sentir impliqué. Les travaux sont encore souvent réalisés en groupe, sauf l’exercice de synthèse bibliographique, travail individuel par excellence, et je les ai tous trouvés assez formateurs. Les contacts avec le monde professionnel se font aussi plus concrets et fréquents, que ce soit lors de cours animés par des ingénieurs ou lors de repas-débats, où chaque semaine une catégorie de futurs employeurs potentiels (bureaux d’études, bailleurs de fonds, multinationales, collectivités locales, etc...) vient présenter ses métiers. On a ainsi la vision la plus juste possible -difficile de réellement savoir avant de pratiquer- des possibilités offertes en fin de parcours, que ce soit au niveau des métiers, status, structures d’accueil, que des thématiques possibles, toutes plus ou moins traitées lors de la formation. Le stage de six mois qui clôture la scolarité est enfin l’occasion de tester « pour de vrai « ce qui nous a semblé être la meilleure option durant la première partie de l’année. Il ne faut pas le voir je pense comme un préalable indispensable à une embauche, mais plutôt comme le premier vrai contact avec le monde professionnel et ses facteurs humains, expérience qui oriente nécessairement nos choix futurs. 22 Je quitte donc finalement ces deux années de scolarité à l’ENGREF avec la double satisfaction d’avoir eu comme une « rallonge « de vie étudiante, dans ses aspects ludiques, festifs et relationnels, et en même temps d’avoir appris un métier utile, bien en relation avec mes études, et gratifiant sur les plans éthique et intellectuel. Gestion de l’eau Déjà à l’INA-PG Jérémy, passionné par les milieux aquatiques a suivi en troisième année un Master II d’ Ecologie à Jussieu mais sans vouloir pour autant faire de la recherche son but principal. Il a donc intégré l’ENGREF comme élève fonctionnaire et, par le système de la FCPR, il peut réfléchir à son projet professionnel. Après une première année riche et variée, notamment en tant que président de l’AOME, il affine son projet de FCPR avec le CEMAGREF de Lyon et partage un semestre de cours en statistiques fondamentales et le reste de l’année dans son laboratoire d’accueil en alternance avec une mission à l’Agence écossaise de protection de l’environnement de Stirling. Jérémy PIFFADY INA P-G, Ingénieur du corps du GREF Passionné par les milieux aquatiques et les poissons de rivières depuis l’enfance, j’ai pris en prépa la décision de travailler dans le domaine de leur gestion. Après avoir hésité pendant les deux premières années à l’INAP-G à m’inscrire en 3ème année en spécialité halieutique à l’ENSA de Rennes, j’ai finalement décidé de suivre le master II d’Ecologie Théorique de Jussieu, cohabilité par l’INA. Cette spécialisation m’ouvrait les portes des laboratoires de recherche mais ne me cantonnait pas au seul domaine halieutique. J’ai concilié cet aspect général de la formation et mes aspirations personnelles grâce au stage de master réalisé à la Station d’Hydrobiologie Expérimentale INRA. Ensuite, suivre les cours de l’ENGREF, en tant qu’élève fonctionnaire, me paraissait être une excellente solution. D’un côté, cette école m’ouvrait les portes de la fonction publique et des services tant centraux que déconcentrés des Ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, intervenant tous deux dans mes problématiques d’intérêt. De l’autre, elle m’ouvrait des perspectives d’un début de carrière en recherche, grâce au système de Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR). De fait, tout en élargissant encore mes champs de connaissances et d’applicabilité, l’ENGREF devait m’aider à réaliser mon projet professionnel. La 1ère année à l’ENGREF est très enrichissante sur les plans tant personnel que professionnel. La mixité des parcours d’amont crée des conditions particulières au sein des promotions du GREF. En devenant président de l’AOME (Bureau des Elèves), je voulais être l’un des acteurs de l’émergence d’un esprit de promo 2004-2006 et des relations avec la Direction de l’Ecole et la Direction des Etudes. Je pense que notre Bureau a joué son rôle et des évènements tels que le « week-end ski » et le « week-end voile » ont été particulièrement fondateurs et ont laissé de nombreux souvenirs. Mais la vie étudiante est aussi née lors des différents voyages professionnels que nous avons été amenés 23 à effectuer. En effet, de la découverte des Institutions européennes à Luxembourg et Bruxelles aux enseignements en Sciences de l’Eau et Sciences Forestières, respectivement à Montpellier et à Nancy, sans oublier le module Environnement et Situations Locales (ENSILO) en Bourgogne, les occasions d’occuper notre temps tous ensemble sont nombreuses. Cet enrichissement personnel s’est reflèté dans les travaux professionnels car travailler ensemble en mettant en synergie les différentes sensibilités ou façons de faire liées aux écoles d’amont s’est avéré très positif. Pour ma part, l’ENGREF m’a permis de revenir à des problématiques plus appliquées. Toutefois, je n’en ai pas oublié le projet professionnel pour lequel je suis rentré à l’ENGREF et j’ai pris la décision de présenter un projet de Formation Complémentaire Par la Recherche. Ayant déjà eu l’occasion de réaliser un stage de trois mois au Laboratoire d’Hydroécologie Quantitative du CEMAGREF de Lyon, je savais que les problémati- ques qui y sont traitées trouvent de nombreuses applications dans la recherche de politiques de gestion opérationnelle des rivières. Ce laboratoire est le référent du Ministère de l’Ecologie dans le contexte de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) ce qui me donne l’occasion de rester proche de cette problématique très stimulante, enfin les relations historiques et les statuts liant le corps du GREF et le CEMAGREF semblaient me donner quelques garanties de pouvoir trouver un premier poste en recherche après la FCPR. Le thème de recherche que j’ai développé avec le CEMAGREF s’inscrit dans le contexte de la DCE en prolongeant les recherches sur les relations entre impacts environnementaux et dynamique des peuplements piscicoles à l’aide des réseaux de probabilités bayésiens. Etant titulaire d’un master II avant mon entrée à l’ENGREF, je souhaitais commencer la FCPR en lieu et place de la 2ème année de spécialisation.Toutefois, l’approche par la modélisation statistique nécessitait que je développe mes compétences dans ce domaine. Pour cela, j’ai effectué un semestre de cours académiques en Statistiques fondamentales choisis dans trois différents masters d’universités parisiennes et de l’ENSAE et une période de mise en application de ces cours académiques durant un stage facultatif de six semaines, réalisé au Centre de Recherche en Modélisation pour l’Ecologie et l’Environnement de l’Université de St Andrews (Ecosse). Le reste de l’année a été consacré à une première période dans mon laboratoire d’accueil du CEMAGREF et à la réalisation d’une mission d’ingénieur de deux mois à l’Agence Ecossaise de Protection de l’Environnement de 24 Stirling (Ecosse). Grâce à cette mise en place privilégiée, j’ai pu concilier les exigences de formation liées à la FCPR et les exigences de l’Ecole en passant trois mois et demi dans deux contextes internationaux très différents (recherche et ingéniérie). Au terme de ces deux ans de formation, je suis satisfait de ce parcours et de mon orientation. En effet, je suis sur le point de débuter ma carrière dans le domaine professionnel que j’avais choisi avant mon entrée à l’ENGREF tout en ayant suivi une formation en adéquation avec les exigences de ce projet et en ayant des perspectives professionnelles intéressantes. Gestion de l’eau Rachel est arrivée à l’ENGREF avec une vocation affirmée pour la gestion de l’eau. C’est donc tout naturellement qu’elle a consacré sa deuxième année à la VA correspondante, mettant à profit un stage long au Brésil pour affiner son expérience. Plus généralement elle souligne les apports d’une pédagogie appropriée et du brassage de cultures permis par la variété de culture à l’ENGREF. Rachel PUECHBERTY INA P-G, Ingénieure du corps du GREF Ingénieure agronome de formation, j’ai toujours souhaité me spécialiser dans les domaines de l’eau et de l’environnement. En deuxième année à l’INA P-G j’ai suivi des modules de traitement de l’eau potable et de gestion des bassins versants. Ma spécialisation de troisième année en Agronomie- Environnement m’a également permis d’aborder des thèmes comme l’eau agricole ou la gestion intégrée des ressources en eau. Le fil conducteur de la gestion de l’eau se retrouve également dans le choix de mes stages. En effet, j’ai pu travailler dans une entreprise italienne de fabrication de micro-stations d’épuration et à l’INRA de Toulouse sur la définition de stratégies d’irrigation pour les maïsiculteurs du Sud Ouest de la France. Cependant, ma soif de connaissances dans la gestion des ressources en eau n’était pas encore assouvie. C’est pourquoi j’ai décidé de compléter ma formation et de passer le concours de l’ENGREF en tant que fonctionnaire. Dans l’optique de suivre la Voie d’Approfondissement « Gestion de l’eau » à Montpellier en deuxième année, j’ai profité de la première année à l’ENGREF pour élargir mon champ de compétences. La visite des instances européennes à Bruxelles m’a offert un premier aperçu de la richesse et de la diversité des enseignements de l’ENGREF. Par la suite, plusieurs travaux de groupe, basés sur les échanges et la complémentarité entre élèves d’origines diverses, m’ont permis de découvrir ou d’approfondir plusieurs domaines d’études. L’exercice d’« environnement en situation locale » (ENSILO) m’a permis de connaître les différentes facettes d’un projet d’aménagement du territoire à travers la valorisation du Mont Bibracte. Le travail par groupe d’élèves (TGE) m’a confirmé l’intérêt du Système d’Information Géographique (SIG) dans le domaine de l’environnement de par son utilisation dans l’évaluation d’un programme de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Enfin, j’ai choisi le projet forêt en fin d’année à Nancy pour compléter ce tour d’horizon. La mise en pratique des techniques forestières et l’encadrement m’ont particulièrement plu et m’ont fait voir la forêt sous un jour totalement nouveau. C’est forte de ces expériences variées que j’ai abordée la VA Eau en 25 deuxième année. La VA a répondu à mes attentes en termes de formation technique. Pendant les 6 premiers mois, un panel d’experts et de professionnels a balayé le panorama très large de la gestion de l’eau et des déchets. Des modules à forte consonance technique ont succédé à des modules plus axés sur la gestion institutionnelle des ressources en eau. Dans tous les cas, les cours théoriques étaient mis en application concrètement au travers de projets de groupe. La VA offre également la possibilité de se pencher individuellement sur un sujet technique particulier. Pendant 6 mois j’ai ainsi pu travailler sur le bilan de la loi Sapin pour les services d’eau et d’assainissement. Cette loi impose une procédure très stricte de délégation de service public entre les communes et les opérateurs afin de favoriser la concurrence et éviter les problèmes de corruption. Cette synthèse technique m’a permis d’avoir un aperçu de mon travail potentiel en DDAF. L’atout majeur de la VA Eau réside dans le fait que l’on peut réaliser le stage de fin d’études entièrement à l’étranger. Depuis mon entrée à l’INA P-G je souhaitais réaliser une mission de développement en Amérique latine. J’ai donc saisi l’opportunité que m’offrait la VA pour effectuer un stage de recherche à l’Université de São Paulo en Economie de l’Environnement. Ce stage s’est révélé particulièrement intéressant à différents points de vue, il m’a permis à la fois de découvrir le contexte institutionnel de gouvernance de l’eau dans la région métropolitaine de São Paulo, de rencontrer les différents acteurs du monde de l’eau et de proposer des mécanismes financiers innovants pour financer des projets de préservation de la qualité de l’eau dans les zones périurbaines précaires. Dans trois semaines je vais être affectée dans le département de l’Indre en tant que chef du service des Equipements Publics Ruraux. Je vais être en charge d’une équipe de 15 personnes et gérer des dossiers d’ingénierie publique et de délégation de services publics dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement. Ce poste correspond entièrement à mes attentes et j’espère pouvoir mettre en application rapidement les compétences acquises à l’ENGREF. 26 Gestion de l’eau En entrant à l’ENGREF, Aude avait déjà trouvé sa vocation : la gestion de l’eau. Elle a mis à profit ses deux années à l’ Ecole en exploitant les possibilités offertes par une pédagogie de projet favorisant l’ouverture internationale. Aude DELBOE ENSAM, Ingénieure du corps du GREF J’ai été sensibilisée aux questions environnementales lors de ma formation amont, à l’Agro de Montpellier. C’est pourquoi j’ai choisi dans un premier temps de me spécialiser en Agro-environnement à l’INAPG (spécialisation AGER), qui m’a confortée dans mon goût pour une approche intégrée des systèmes naturels et agricoles. Dès lors, j’ai souhaité travailler dans le secteur public au service de la préservation de l’environnement. Des modules suivis en AGER m’avaient donné envie de me pencher plus particulièrement sur le thème de l’eau, aux enjeux complexes et passionnants. Selon moi, l’ENGREF pouvait me permettre d’approfondir mes connaissances en matière de gestion de l’eau, et m’offrir par la suite la possibilité d’œuvrer significativement dans le domaine des politiques publiques en environnement. En 1ère année, mon objectif était de profiter de la diversité des enseignements de l’ENGREF pour murir mon choix de spécialisation. Etant également attirée par les questions d’aménagement du territoire, j’ai opté pour un projet ENSILO portant sur le développement local à partir d’une richesse archéologique : le site de Bibracte, dans le Morvan. S’il était intéressant de rencontrer des acteurs en dehors du monde scientifique auquel j’étais habituée, cette expérience ne m’a cependant pas semblée très satisfaisante pour mon choix d’orientation. En effet, j’en ai retiré un sentiment de faible latitude d’action dans un tel domaine, du fait de l’inertie de projets de ce type et du grand nombre d’acteurs impliqués. Par la suite, j’ai voulu me confronter à un sujet plus technique, avec un TGE commandité par le ministère de l’agriculture (DPEI) sur la mise en réseau d’instituts techniques au sujet des coûts de production. Notre groupe de trois élèves devait conduire une analyse sur les types de données disponibles dans les instituts techniques et proposer des solutions opérationnelles pour permettre au MAP de mieux communiquer sur ses besoins et de mieux accéder aux données sur les coûts de production. Le sujet m’a beaucoup intéressée, mais m’a confortée dans mon désir d’occuper un premier poste davantage axé sur le terrain, en service déconcentré plutôt qu’en administration centrale. Suite à cela, je suis partie à Berlin pour une mission en entreprise de deux mois dans un bureau d’études spécialisé dans le montage de projets subventionnés par l’Union Européenne, axés sur les énergies renouvelables et les économies 27 d’énergie. Les missions qui m’ont été confiées au cours de ce stage, notamment la mise en réseau de capitales européennes sur des projets d’aménagement urbain économes en énergie, m’ont donné envie de poursuivre cette collaboration avec les collectivités locales. Puis, j’ai rejoint Montpellier pour le module Eau. C’est surtout le projet Eau qui m’a marquée durant cette période. J’ai travaillé au sein d’un groupe de huit étudiants sur un projet commandité par un syndicat gestionnaire d’un canal d’irrigation. Il s’agissait d’analyser la demande potentielle venant des particuliers pour de l’eau brute, moins chère, afin d’évaluer les possibilités d’extension du réseau. Nous avons fonctionné comme un véritable bureau d’étude privé pendant deux semaines, confrontés aux délais et aux attentes réelles de nos commanditaires. C’est le plein succès de ce projet, qui annonçait une VA en prise avec les attentes des collectivités, et en contact étroit avec le secteur privé, qui m’a décidée à choisir la VA Eau. Cette spécialisation a totalement satisfait mes attentes. En effet, les cours techniques étaient dispensés par des professionnels du secteur de l’eau à la fois pédagogues et pointus sur leur sujet. J’ai également apprécié les nombreuses sorties sur le terrain, qui visaient tant à nous montrer des infrastructures qu’à rencontrer les acteurs et gestionnaires de l’eau. Par ailleurs, j’ai apprécié le découpage de la formation en modules courts, et l’alternance de thèmes techniques (réseaux d’eau, techniques d’assainissement, hydrologie, barrages en terre…) et de cadrages plus généraux (environnement et droit pénal, sociologie du risque inondation, synthèse bibliographique, prospective…). J’ai eu ainsi le sentiment d’avoir les bases nécessaires pour aborder les enjeux liés à l’eau, et de bien en connaître le contexte institutionnel et social. D’un point de vue relationnel, la VA accueille de nombreux élèves hors cursus ENGREF en mastère, dont des étudiants étrangers, ce qui rajoute à la diversité des échanges. L’am- biance de travail est très agréable (le cadre n’y est pas pour rien !), avec beaucoup de travaux en petits groupes, un encadrement très proche, et un contact étroit avec les professionnels du milieu lors de nombreux repas-débats. Prochainement, je vais rejoindre la DRAF Centre en tant qu’adjointe au chef du service régional d’économie agricole (SREA), sur des missions de mise en œuvre du Contrat de plan Etat-Région, de coordination des aides européennes et de renforcement du partenariat Etat-Région. 28 Gestion de l’eau Sylvane à l’issue de l’ Ecole Centrale a l’idée de compléter ses connaissances théoriques par un approfondissement dans tous les domaines de l’environnement .A l’ENGREF, après une première année marquée par la diversité, elle choisit la VA gestion d’ l’eau à Montpellier qu’elle trouve plus adaptée à sa formation d’ingénieur : alternance de cours et de projets de groupe avec de nombreuses séquences sur le terrain. Elle vient de terminer un stage dans un bureau d’ études à Grenoble et voudrait commencer sa carrière dans le domaine de l’hydraulique fluvial toujours au sein d’un bureau d’études ou de conseil. Sylvane GUILBERT ECLyon, Ingénieure civile du GREF La formation que j’ai reçue à l’Ecole Centrale de Lyon m’a permis de développer de solides connaissances théoriques, utiles dans tous les métiers de l’ingénierie. Toutefois, elle n’offrait pas de possibilités d’approfondissement spécifique dans les domaines qui m’intéressaient, à savoir l’environnement et la gestion des ressources naturelles. C’est pourquoi j’ai choisi, dans un premier temps, d’effectuer ma dernière année de l’école Centrale à l’étranger, car cela me permettait de choisir des modules plus en lien avec mes centres d’intérêt. Les sujets abordés au cours de mon année au RoyaumeUni m’ont vraiment passionnée, et j’ai donc décidé de suivre une formation complémentaire, afin de me spécialiser réellement dans ce domaine avant de commencer à travailler. Contrairement aux autres formations de 3ème cycle qui durent 1 an, la formation de l’ENGREF permet d’acquérir dans un premier temps des connaissances transversales dans tous les domaines de l’environnement, et offre la possibilité de se spécialiser par la suite. L’ensemble de la scolarité à l’ENGREF est marqué par la diversité : diversité des matières enseignées mais également diversité de l’origine des étudiants. Cette diversité est une réelle richesse pour les travaux en équipe et une un vrai moyen d’ouverture pour la compréhension globale des problèmes. Dès mon entrée à l’ENGREF je savais que je souhaitais m’orienter vers le domaine de la gestion de l’eau. De ce fait, j’ai profité de la première année pour élargir mes connaissances vers d’autres domaines. Le premier travail en groupe sur le terrain, en Bourgogne, m’a permis d’analyser tous les enjeux liés à l’implantation d’éoliennes sur un territoire. La visite des institutions européennes, au Luxembourg et à Bruxelles, m’a aidée à étoffer mes - maigres connaissances sur le fonctionnement de l’Union Européenne. Le projet forêt à Nancy, avec ses deux semaines sur le terrain, m’a initiée aux problématiques de la gestion forestière. La première année, fortement marquée par les projets de groupe et les séquences 29 sur le terrain, a donc été un enchaînement de découvertes dans tous ces domaines qui m’étaient alors totalement inconnus : le droit, l’économie publique, la politique agricole commune, la gestion forestière, la botanique, le changement climatique, le fonctionnement des administrations et des collectivités… Pour ma spécialisation de deuxième année, j’ai choisi de suivre la Voie d’Approfondissement Gestion de l’Eau à l’ENGREF Montpellier, car elle me semblait bien adaptée à un projet d’ingénieur : peu de cours purement théoriques, beaucoup de projets de groupe et de nombreuses séquences sur le terrain. La tournée sur le terrain du début de l’année, au cours de laquelle nous sommes allés à la rencontre de tous les acteurs qui interviennent dans la gestion de l’eau et des déchets dans le département de la Drôme, était une introduction parfaite à la formation. Les enseignements qui ont suivi alternaient de manière équilibrée cours théoriques et exercices pratiques. Les six mois de formation ont été ponctués de visites de terrain qui illustraient parfaitement les thématiques abordées : visite d’une station d’épuration et d’un centre de traitement d’eau potable, rencontre avec des agents du Conseil Supérieur de la Pêche sur les problématiques piscicoles, découverte des techniques de protection de berges sur une rivière d’Auvergne, visite d’une plate-forme de compostage… Au cours des six mois à Montpellier, j’ai développé un goût particulier pour les problématiques liées à la gestion de rivière et de bassins versants. Ces thématiques font en effet intervenir aménagement du territoire, problématiques hydrauliques et mécaniques, concertation entre les élus locaux, les collectivités et les particuliers, sans oublier l’acteur principal, l’eau, qui ne se laisse pas domestiquer aussi facilement dans une rivière que dans des tuyaux ! J’ai effectué mon stage de six mois en bureau d’études, à Grenoble, et j’ai donc pu aborder ces thématiques en travaillant sur un projet de protection contre les crues sur l’Isère. J’espère commencer ma carrière dans le domaine de l’hydrologie fluviale et de l’aménagement de rivière, au sein d’un bureau d’études ou de conseil. La formation ENGREF sera un atout, puisqu’elle me donne de solides compétences dans ce domaine, et elle me permet également d’approcher les problématiques complexes avec du recul et une bonne vision d’ensemble. 30 Gestion de l’eau Plusieurs possibilités s’offraient à Emmanuel à sa sortie de Polytechnique mais il est très vite attiré par les milieux naturels, la gestion de l’environnement et les politiques publiques que lui offrait l’ENGREF. Sa première année répond à ses attentes et il choisit ensuite de se spécialiser en gestion de l’eau où il entrevoit les métiers qui pourraient correspondre à cette formation. Il participe au Forum de l’eau à Mexico et découvre tous les enjeux liés la problématique de l’eau dans les pays pauvres et riches. Il aimerait trouver un poste qui prolonge cet apprentissage et corresponde à sa sensibilité sur ces sujets. Emmanuel ROMIEU X, Ingénieur civil du GREF A l’entrée à l’Ecole Polytechnique, différentes écoles d’applications nous avaient été présentées. C’est à peu près la première fois que se posait clairement la question : quel domaine, quel secteur m’intéresse particulièrement, quel métier pourrait correspondre à ma sensibilité ? La production automobile ? La finance ? La recherche fondamentale ? Les travaux publics ? J’ai en fait été très rapidement attiré par l’ENGREF. En effet, l’étude concrète des milieux naturels, leur gestion politique et pratique, les problèmes environnementaux émergents, tous ces points correspondaient parfaitement à mes préoccupations. Ma première année de scolarité m’a apporté une vision très large sur tous les sujets qui m’intéressaient. L’application concrète des enseignements par des études de cas ou travaux de groupe est très enrichissante. Le premier travail de groupe sur le terrain appelé « Ensilo » permet par exemple une approche très concrète de nouvelles problématiques – la chasse en Côte d’Or en ce qui me concerne. Ensuite, les Travaux de Groupes d’Elèves (TGE) permettent également tout le long de l’année de développer un thème en profondeur. J’ai travaillé par exemple sur l’impact environnemental de la pêche au chalut en France. Le sujet m’a énormément intéressé et m’a fait découvrir de l’intérieur les métiers fascinants de la pêche mais aussi la responsabilité du ministère, le rôle des associations… J’ai choisi en deuxième année de suivre la spécialité « gestion de l’eau » à Montpellier. J’avais hésité avec un DEA en hydrogéologie, mais l’aspect moins scolaire et plus large de cette spécialisation m’ont plus intéressé. Les milieux aquatiques, les différentes utilisations de l’eau, les perspectives concrètes de travail proche à la fois des considérations environnementales et des impératifs de gestion de la ressource, tout dans cette spécialité m’intéressait. Les problèmes d’eau et développement m’interpellaient aussi particulièrement, après la découverte de l’aide au développement et des domaines d’action prioritaires grâce à un 31 stage au Fonds Français pour l’Environnement Mondial. Cette formation m’a à nouveau beaucoup plu. L’alternance de cours et d’applications des connaissances sur des cas concrets est très équilibrée, on y découvre à la fois les domaines techniques, politiques, institutionnels ou juridiques. Les thèmes liés à l’eau sont incroyablement riches et préoccupants. J’ai découvert également lors de cette année les métiers concrets qui sont possibles ensuite, le rôle précis des collectivités et des organismes d’Etat et leurs enjeux. J’ai profité avec trois autres élèves des deux semaines de travail international prévu par la direction des études pour aller au Forum Mondial de l’Eau à Mexico. J’ai travaillé làbas avec les organisateurs pour fournir des synthèses journalières de certaines sessions de travail. J’y ai découvert la synthèse de tous les problèmes des pays pauvres en ce qui concerne l’eau, mais aussi les enjeux des pays plus riches. Cette opportunité extraordinaire m’a surtout permis de comprendre les décisions politiques, les solutions techniques, les urgences de différents thèmes. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’utilité que doit avoir mon travail et sur la responsabilité que j’aimerais avoir sur les problèmes essentiels que sont l’eau et l’assainissement pour tous ou les risques liés à l’eau dans les pays pauvres et riches. Cette ouverture m’a permis de comprendre à quel point les opportunités qui s’ouvrent à moi correspondent à ma sensibilité. Cela veut également dire que si je veux effectivement choisir un métier qui me semble utile, je dois refuser les opportunités faciles et confortables ne m’impliquant pas personnellement dans les problématiques qui m’interpellent. Ainsi, cherchant pour l’instant un emploi, je m’intéresse spécialement à un poste au Bureau des Ressources Géologiques et Minières sur les risques côtiers ou à un poste à Berlin en Recherche et Développement sur la protection des ressources, prolongement de mon stage de fin d’études. 32 Gestion de l’eau Après un double diplôme à l’ Ecole Centrale et à l’Agro, Olivier intègre l’ENGREF dans le but d’acquérir une plus-value professionnelle. Sa première année riche en thématiques et en missions sur le terrain lui a permis d’affiner son projet de gestion de l’eau. Un voyage à l’université de Cracovie et un stage long en Belgique dans un bureau d’études néerlandais ainsi que le caractère international de la formation l’ont convaincu de prendre un poste d’ingénierie publique à la DDAF de l’Aisne. Olivier PUTOT INA P-G, Ingénieur du corps du GREF Ayant déjà suivi un double diplôme Ecole Centrale de Lyon – Institut National Agronomique Paris Grignon, je suis entré à l’ENGREF avec la conviction que la formation saurait m’intéresser et qu’elle m’apporterait une plus-value sur le plan professionnel. La thématique de l’environnement au sens large avait toujours guidé mes choix jusqu’ici, et il me paraissait important de ne plus se limiter aux aspects techniques. De plus, les enseignements étaient souvent en relation avec l’action publique dans laquelle je souhaitais m’engager. Je retiens de la première année la grande diversité des thématiques abordées, mais également la découverte d’un mode de fonctionnement spécifique, qui fait l’atout de cette l’école. Tout d’abord l’omniprésence des travaux de groupe d’étudiants de provenances différentes, avec généralement une partie terrain et une partie rencontre des acteurs concernés. Ceux qui m’ont le plus marqué sont un travail dans le Morvan sur les relations entre forêt et paysage, une étude technique sur l’influence du drainage en moyenne montagne et la préparation d’un plan d’aménagement forestier près de Mâcon. De plus, durant les différentes pérégrinations, c’est une véritable vie de promotion qui se crée, grâce à l’implication de chacun et en relation étroite avec l’administration. L’effectif limité permet enfin un suivi personnalisé des projets professionnels des étudiants. Ainsi, après le stage de première année au bureau d’études Créocéan concernant la rédaction de la candidature d’une lagune au Qatar au patrimoine mondial de l’humanité, j’hésitais encore entre les spécialisations en aménagement du territoire et en eau. Les échanges avec la direction des études et les enseignants m’ont convaincu de conserver le dénominateur commun de mes études jusque ici, et c’est ainsi que j’ai pris le chemin de Montpellier pour suivre la Voie d’Approfondissement Eau. Cette année de spécialisation a parfaitement répondu à mes attentes. Les différentes thématiques liées à l’eau y ont été abordées (Eau potable, assainissement, hydraulique, hydrologie, barrages, gestion des cours d’eau…) en prenant soin de maintenir le contact avec le monde 33 professionnel, notamment par le biais de conférences ou d’entretiens informels organisés autour d’un repas le midi. J’ai aussi beaucoup apprécié le caractère international de la formation, avec une semaine de découverte des acteurs de l’eau du département de la Drôme en compagnie d’étudiants européens, et une deuxième semaine de conférences internationales. Je garde surtout un excellent souvenir des deux semaines en Pologne où nous avons travaillé avec des étudiants de l’Université de Cracovie sur un projet de valorisation touristique d’une retenue d’eau potable, où nous avons noué des relations fortes au cours des visites de terrain et des soirées de travail. Le fait de retrouver une partie des mêmes étudiants d’une semaine européenne à l’autre a été une surprise très agréable et nous avons constaté que s’associer autour d’une même étude permet de créer les conditions d’un véritable échange. Je n’hésiterai pas à l’avenir à saisir toute opportunité de collaboration européenne. La seconde partie de l’année a été consacrée à un stage long que j’ai réalisé au sein des antennes française et belge du bureau d’études néerlandais Royal Haskoning, sur la thématique des inondations d’affluents de l’Escaut, notamment en lien avec l’érosion des sols et l’envasement. Cette expérience m’a permis d’échanger et d’intervenir auprès des différentes collectivités locales avec le point de vue d’un acteur privé et de me faire une idée des actions prioritaires liées à l’eau à mener dans le Nord. Je pense que ces deux années m’ont bien préparé pour mon premier poste dans l’ingénierie publique (eau potable, assainissement, lutte contre l’érosion), en tant que chef de service équipement de la DDAF de l’Aisne. 34 Gestion de l’eau Après une année de spécialisation à l’AGRO en agronomie-environnement, Maud choisit l’ENGREF pour approfondir ses connaissances en la matière. Très vite après une première année riche en découvertes elle souhaite garder une double compétence eau-déchets qu’elle poursuit à Montpellier où, à travers de nombreux contacts avec des professionnels , elle effectue son stage long chez Veolia Water. Elle souhaite à présents obtenir un emploi dans un grand groupe d’environnement. Maud TAUVEL INA P-G, Ingénieure civile du GREF Après deux années assez généralistes à l’Agro Paris, je me suis spécialisée en 3ème année en agronomie – environnement. J’avais beaucoup apprécié la thématique eau et déchets, mais je restais un peu sur ma faim après cette spécialisation, notamment dans le domaine de l’eau que nous n’avions abordé que sous l’aspect agronomique (irrigation). J’ai donc décidé d’intégrer l’ENGREF en tant qu’élève-ingénieur civil, pour pouvoir développer mes compétences en environnement. La première année à l’ENGREF m’a permis d’acquérir de solides connaissances à la fois techniques et contextuelles : les aspects institutionnels sont largement abordés, ce qui permet de se répérer très facilement dans le « qui-fait-quoi ». Par ailleurs, j’ai souhaité garder pendant ma scolarité à l’ENGREF une double compétence eau et déchets. J’ai donc choisi de réaliser pendant mes deux années à l’ENGREF des projets sur ces deux thématiques. Dès le début de la formation, l’ENSILO (environnement en situation locale) m’a permis de travailler sur la gestion de la ressource d’eau potable en Côte d’Or. L’étude consistait à mettre en évidence les conflits d’acteurs bloquants entre les différents institutions locales. A Montpellier, j’ai réalisé dans le cadre d’un projet de groupe un audit technique de réseau commandité par un syndicat de distribution d’eau potable (avec cinq autres élèves). En parallèle, dans le cadre du Travail de Groupe d’Elèves, j’ai effectué pour le compte du SYCTOM de l’agglomération parisienne une mission d’audit de la filière textiles usagés assorti de propositions d’actions. Cette approche complête (technique, administrative, sociologique) me semble à l’image de l’enseignement reçu à l’ENGREF et je l’ai trouvée particulièrement enrichissante. J’ai réalisé mon stage court de première année à la SAFEGE, bureau d’études en eau. Mon travail consistait à comprendre 35 quels étaient les impacts des incertitudes que l’on fait dans les études d’assianissement sur le dimensionnement des améngements proposés. C’était surtout pour moi une opportunité de travailler dans un gros bureau d’étude et de comprendre son fonctionnement. En 2ème année, j’ai souhaité approfondir spécifiquement mes compétences dans la gestion de l’eau et des déchets. J’ai donc naturellement opté pour la voie d’approfondissement Eau à Montpellier. J’ai particulièrement apprécié les contacts directs avec le milieu professionnel : les cours sont pour la majorité dispensés par des professionnels. Des séquences de cours et des projets m’ont permis d’aller au fond de certains sujets techniques, comme ce fut le cas dans le cadre de ma synthèse sur le traitement biomécanique des déchets commanditée par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. D’autre part, sorties et tables-rondes, ainsi qu’un projet en Pologne, nous ont permis de rencontrer les gens du métiers et de comprendre les enjeux institutionnels et humains du domaine de l’eau. Je voulais découvrir une nouvelle structure pour mon stage de fin d’études : comme mon premier stage s’était déroulé en bureau d’études, j’ai choisi de réaliser mon stage long dans un grand groupe d’environnement. J’ai travaillé pendant six mois à la Direction des Marchés Industriels de Veolia Water, en tant que fonction support pour le groupe sur le cycle de l’eau dans les papeteries. Ce fut réellement un stage intéressant car il m’a permis de réfléchir à l’offre que peut développer un grand groupe sur des thèmes d’actualités : valorisation des boues, biomasse, biocarburants… J’ai vraiment apprécié les nombreux contacts que nous avons avec le milieu professionnel au cours de notre formation à l’ENGREF : les commandiatires des projets attendent réellement des réponses, ce qui est particulièrement motivant. Les projets sont aussi l’occasion de prendre des contacts pour la suite : au fil des stages réalisés pendant ma formation, j’ai visité les différents types de structures qui existent dans le secteur de la gestion de l’eau. L’ENGREF est également une très bonne opportunité pour se former à la gestion de groupe et à la prise de responsabilité, de part les nombreuses activités organisées ; pour ma part, je garde un très bon souvenir de ma participation au bureau des élèves, qui m’a permis de tester mon sens de l’organisation et de contribuer à la dynamique de promotion. Pour la suite, je souhaite travailler plutôt sur un poste opérationnel, en prise directe avec le terrain, et je suis donc en contact avec les grands groupes d’environnement. 36 Gestion de l’eau Audrey à l’issue de l’Ecole Vétérinaire désirait s’ouvrir à d’autres disciplines et avoir un diplôme d’ingénieur reconnu. A l’ENGREF, sa première année lui permet de peaufiner son projet professionnel : elle opte pour la voie d’approfondissement gestion de l’eau et des déchets. Là elle alterne cours académiques, travaux en équipe et approche du monde professionnel. Elle effectue son stage long dans une filiale propreté de la SAUR où elle a obtenu son premier poste de responsable d’exploitation dès l’obtention de son diplôme. Audrey PERRAUD ENVA, Ingénieure civile du GREF Dès le milieu de ma formation initiale à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, j’ai voulu m’ouvrir à d’autres disciplines que celles enseignées dans mon école d’amont. Particulièrement intéressée par l’environnement, l’ENGREF me permettait à la fois d’acquérir des connaissances dans ce domaine et un diplôme d’ingénieur reconnu. Pour ma part, la première année de l’ENGREF a été extrêmes riche de rencontres et d’enseignements. Le mélange d’étudiants de formations et d’origines variées, la diversité des thématiques abordées, les multiples déplacements au cours de l’année sont un vrai point fort. Personnellement, j’ai particulièrement apprécié le travail « Environnement en Situation Locale (ENSILO) effectué en Côte d’Or qui m’a permis de découvrir ma promotion mais aussi mon intérêt pour les problématiques de gestion de déchets. La première année m’a permis de construire mon projet professionnel : de rencontres avec professeurs, intervenants et étudiants en travaux de groupe, mon envie de travailler dans le secteur des déchets s’est clarifiée. Soucieuse d’acquérir des connaissances techniques et appliquées nécessaires à l’ingénieur que je n’étais pas encore, j’ai décidé de m’orienter en deuxième année vers la voie d’approfondissement Gestion de l’Eau et des Déchets à l’ENGREF Montpellier. La deuxième année de l’ENGREF a été pour moi aussi enrichissante que la première, grâce à un mélange équilibré de cours académiques, de travaux en équipe sur des cas concrets et de travail individuel sur une synthèse bibliographique choisie et d’actualité. J’ai aussi apprécié que cette formation soit orientée vers le monde professionnel et particulièrement adaptée pour les civils. Là encore nous avons vécu des moments très conviviaux lors de voyages, avec une semaine de découverte des différents aspects de la gestion de l’eau et des déchets dans la Drôme en début d’année et un projet à l’étranger à la fin des 6 mois académiques. Ce projet a dans mon cas été effectué à l’Université de Newcastle sur des thématiques liées à la pollution des 37 eaux de mines et a été l’occasion de nouer des contacts qui m’ont permis d’effectuer, sur le même sujet, individuellement pour ma mission à l’étranger de 6 semaines. Mon stage long a quant à lui consisté en la mise en conformité et l’optimisation d’un centre de tri de déchets industriels de la société COVED, filiale propreté de la Saur. Ce stage a confirmé mon goût pour le travail de terrain et mon envie de commencer ma carrière professionnelle dans les métiers de l’exploitation. A l’issue de ces deux années si différentes de mes années à l’Ecole Vétérinaire, j’ai le sentiment d’avoir trouvé ma voie, d’avoir élargi mon champ de vision et de connaissances, et d’avoir eu la chance de partager des expériences fortes avec des camarades passionnants, devenus pour certains des amis. Suite à mon stage je devrais prochainement intégrer la société COVED et un poste de Responsable d’Exploitation dans un centre de stockage de déchets ultimes dans la Drôme. 38 Economie et Gestion de l’environnement Itinéraires : Gaëlle JARDINIER Jin CHENG Adèle DAVID-VAUDEY Jean-Baptiste BUTLEN Mathilde LABAYE 39 40 Economie et gestion de l’environnement Vétérinaire, Gaëlle décide de ne pas pratiquer et d’intégrer l’ENGREF pour étudier la gestion des écosystèmes et le développement économique et social par la valorisation des ressources naturelles. Cet enjeu qui, au départ, était un rêve, a pu se concrétiser avec une commande, en deuxième année, pour son stage de fin d’études, de l’Agence Française de développement qui permet de rencontrer des acteurs du développement tout en partageant le quotidien de la population rurale. Gaëlle envisage par la suite d’intégrer un Bureau d’études toujours sur ces thèmes de la gestion environnementale. Gaëlle JARDINIER ENVA, Ingénieure civile du GREF La décision de ne pas devenir praticien pour un étudiant vétérinaire encore à l’école, est loin d’être facile à prendre. C’est l’existence d’institutions comme l’ENGREF qui permet de croire en un projet qui rejette la carrière professionnelle classique. Le mien était initialement de faire de la gestion et de la protection de faune sauvage. Progressivement ce projet est devenu la gestion des habitats et des écosystèmes puis du développement économique et social par la valorisation des ressources naturelles. L’un des enjeux est clairement de pouvoir découvrir des pays lointains, aux cultures et richesses naturelles très différentes de celles de la France et de continuer d’apprendre au contact de populations étrangères. Mon projet était-il déjà aussi clair à l’école vétérinaire ? Il ressemblait davantage à un rêve qu’à un projet professionnel et mon état d’esprit était celui de ceux qui veulent sauver le monde… Néanmoins, menée par mon idée (ou rêve), j’entre à l’ENGREF en constatant que tout le monde ne me décourageait pas. La première année de scolarité à l’ENGREF est celle où l’on a le temps de réfléchir. Elle fut pour moi une année d’ouverture vers des questions nouvelles, vers des méthodes de travail différentes, et vers des désillusions quant à la légitimité et l’efficacité de certaines actions de l’aide au développement dans les pays du sud. Elle a été pour moi, au final, l’année de la découverte : autres régions, autre promotion, autres préoccupations, autre travail. Et en ce qui concerne le choix de la deuxième année, c’est toujours ce rêve de plus en plus concret qui oriente ma décision. Les possibilités sont nombreuses, mais quoi de mieux qu’une formation rassemblant des cours de sociologie, de politique de la nature, de changement climatique, des cours sur la forêt tropicale, et des voyages d’étude en Guyane et en Afrique. 41 Après six mois passés sous le soleil de Montpellier, c’est le soleil de la République Dominicaine que j’adopte pour réaliser mon stage de fin d’étude avec une commande de l’Agence Française de Développement. L’expérience est vraiment enrichissante, une partie de ma mission implique la rencontre des acteurs du développement dans le pays, l’autre permet de partager le quotidien de la population rurale. Pour les prochains mois, j’envisage de continuer mon apprentissage dans un bureau d’étude toujours sur le thème du développement rural et de la gestion environnementale. 42 Economie et gestion de l’environnement Jin est arrivé à l’ENGREF grâce à un programme d’échange ParisTech-Chine ; il voulait parfaire sa formation en environnement. De sa première année, il retient surtout le projet TGE qui l’a amené à rencontrer des entreprises et des services d’état. En 2e année, il a choisi la formation ISIGE sur la gestion de l’environnement et du développement durable en alternance : 6 mois de cours et 6 mois en entreprise, en l’occurrence dans le groupe Carrefour pour analyser les systèmes de sécurité alimentaire en Chine. C’est là que Jin va démarrer sa carrière d’IGREF. Jin CHENG Université de Nankin, Ingénieur civil du GREF Je suis entré à l’ENGREF grâce à un programme d’échange entre Paristech et les universités en Chine. Lorsque je voulais continuer ma formation sur l’environnement, l’ENGREF devenait mon premier choix parmi tous les grandes écoles de Paristech. Le projet de TGE avec deux autres étudiants est un des moments les plus marquants de ma 1ère année, car nous avons rencontré beaucoup d’entreprises(comme France Télécom, Free, Neuf Télécom, etc. ) et aussi des services d’Etat et des utilisateurs. C’était un projet très intéressant dans notre formation à l’ENGREF. J’ai suivi la formation d’ISIGE à l’Ecole des Mînes de Paris. C’est une formation sur la gestion de l’environnement et du développement durable suivie par 6 mois de cours et 6 mois de mission professionnelle. La difficulté de cette formation est de trouver un partenariat industriel pour réaliser une mission professionnelle et aussi pour payer cette formation coûteuse. J’ai finalement réussi à trouver le groupe Carrefour qui avait besoin d’un jeune ingénieur pour faire une analyse du système de sécurité alimentaire en Chine. Le résultat de ma mission chez Carrefour a été assez satisfaisant pour l’entreprise et pour mon mastère. Un micro-projet que nous avons réalisé avec un autre étudiant sur le développement des éoliennes à Villesèque-des-Corbières a été le plus intéressant de ma 2ème année. Nous avons choisi cette problématique, car c’est un sujet très controversé en France. Nous sommes allés rencontrer le pôle technique, des services d’état et des associations pour collecter des opinions différentes afin de mieux comprendre cette problématique. Les analyses sur des «matières premières» nous ont permis d’avoir une vision globale 43 sur ce sujet. Cette expérience sera très utile si je suis amené à traiter le même genre de sujets. Le groupe Carrefour m’a proposé un poste sur la gestion de sécurité alimentaire en Chine. Je vais partir en Chine dans un mois pour prendre ce poste. 44 Economie et gestion de l’environnement C’est en dernière année de l’Agro qu’ Adèle choisit de s’orienter vers l’environnement et de devenir fonctionnaire du GREF. Après une première année riche et diversifiée en formations et travaux de groupe, elle opte pour un master EDDEE en deuxième année : ce master en économie du développement durable lui apporte des bases en économie, sociologie et sciences politiques ce qui lui permet d’appréhender le sens des politiques publiques menées pour l’environnement. Son premier poste la conduira à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Adèle DAVID-VAUDEY INA P-G, Ingénieure du corps du GREF Ma dernière année à l’Agro a été l’occasion, en choisissant la spécialité AGER (Agronomie-Environnement), de commencer à m’orienter davantage vers la voie de l’environnement. C’est ensuite avec la conviction que l’environnement est avant tout un bien public que j’ai décidé de devenir fonctionnaire du GREF. L’entrée en première année est un véritable plongeon dans un bain multiculturel. Cela m’a permis d’ouvrir ma lunette de vue et de ne plus regarder l’environnement seulement au travers de l’agriculture mais aussi au travers de la sociologie, de l’économie… De plus, les travaux de groupe sont l’occasion de confronter les différents angles d’attaque que chacun peut avoir face à un sujet selon sa formation amont. Ils sont aussi un moyen de nous rapprocher du monde du travail. Concernant la formation, la première année a été pour moi à la fois un renforcement des connais- sances acquises à l’Agro (cours magistraux) et une initiation à de nouveaux domaines, notamment lors des travaux de terrain en forêt en fin d’année (élaboration d’un plan de gestion de forêt). N’ayant pas le projet de faire une thèse, la seconde année à l’ENGREF était ma dernière année d’études. J’avais envie d’en profiter pour continuer à apprendre et pour prendre le temps de réfléchir plus avant à la notion d’environnement en élargissant encore davantage mon angle de vue. La dimension économique me manquait et elle me paraissait importante : un projet environnemental est bien souvent soumis à une analyse coûts-bénéfices. Le master EDDEE (Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie) a répondu à mes attentes. C’est un master très riche que chacun peut agrémenter selon ses envies. Il apporte des bases en économie mais aussi en sociologie et en sciences 45 politiques. Des problèmes d’éthique liés à l’environnement sont abordés et nous amènent à réfléchir sur le sens des politiques publiques menées pour l’environnement. Désirant mettre en pratique les outils économiques acquis au cours du master, j’ai fait mon stage de deuxième année au Centre d’Economie Industrielle des Mines (CERNA) avec Matthieu Glachant (dispensant une session de cours sur l’Economie Politique de l’Environnement au sein du master). J’ai travaillé sur les politiques de gestion des déchets au Royaume-Uni et en France. Je me destine, pour mon premier poste, à travailler à l’agence de l’eau Seine-Normandie. Je serai à la Direction des Etudes, de la Prospective et de l’Evaluation Environnementales sur un poste en « Hydromorphologie opérationnelle ». 46 Economie et gestion de l’environnement Venu de l’ENSAR Jean-Baptiste décide de faire une formation complémentaire pour mieux appréhender les problèmes liés à l’économie de l’environnement. Il opte en deuxième année pour le master recherche EDDEE avec un stage de fin d’études dans un programme de recherche européen. A présent il va commencer sa carrière à la DIREN Ile-de-France comme adjoint au Service Eaux et Milieux Aquatiques. Jean-Baptiste BUTLEN ENSAR, Ingénieur du corps du GREF Au printemps 2003, le diplôme d’ingénieur agronome en poche, je me sens déjà armé pour le monde du travail : un parcours à l’ENSAR axé sur l’écologie et la gestion des milieux humides, puis une spécialisation Agronomie/ Environnement/Aménagement à l’INA-PG ont largement répondu à mes attentes, et mon stage de fin d’étude à la SAUR en distribution d’eau potable m’enthousiasme au plus haut point. Pourtant, l’idée d’une formation complémentaire à l’ENGREF fait son chemin : fort d’un parcours cohérent en ingénierie de l’environnement et en gestion de l’eau, j’aurais pour autant tout à gagner d’une part à m’ouvrir à des domaines complémentaires, notamment l’économie et la politique, et d’autre part à mettre mes compétences au profit d’un service public qui reflète mes valeurs. Heureux sélectionné de ma génération d’agro, j’entre donc confiant dans ce troisième cycle. Ma première année est avant tout une année de découverte : projet de groupe sur « la politique de l’eau en Côte d’or », mission d’ingénieur sur « l’analyse sociologique d’aménagements périurbains », module exotique en foresterie tropicale à Kourou en ont été quelques temps forts. Toutefois, je sens grandir mon intérêt pour les problématiques d’économie de l’environnement, que j’ai pu appréhender lors des conférences de Mrs Crassous & Mermet, par mon implication dans la rédaction de la plaquette « Gouvernance et changement climatique », et au cours de mon expérience en « évaluation de politique publique environnementale » au sein du bureau d’étude AScA. J’opte donc pour le master recherche EDDEE (Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie). Les enseignements de ce master EDDEE visent la maîtrise des outils d’analyse économique quantitative appliqués aux problèmes d’environnement et d’énergie, à la gestion des ressources naturelles et à l’économie du secteur agricole/ énergétique. Outre ces compétences 47 en formalisation, modélisation et analyse économique, ce master offre un éclairage sur les débats actuels relatifs à ces thématiques. J’ai ainsi été particulièrement séduit par les cours de Mr Godard (« L’environnement et le Développement durable comme problème d’action collective »), de Mr Baguenier (« Géopolitique de l’Energie ») et de Mr Barraqué (« Politique européenne de l’eau »). Cette seconde année a été par ailleurs une expérience enrichissante dans le milieu de la recherche. Mon stage de fin d’étude s’inscrit dans un programme de recherche européen sur les « impacts de la dernière réforme de la PAC ». Le projet, au sein du programme GENEDEC, était de construire une modélisation des impacts agro-économiques des politiques environnementales sur le secteur coton en Grèce. J’ai mené cette étude pour partie en France, au CIRED (Centre International de Recherche en Environnement et en Développement), et pour partie en Grèce, au MAICh (Mediterranean Agronomic Institute of Chania). Ce fut l’occasion de développer des partenariats avec l’INRA de Grignon, le CIRAD de Montpellier, le FAL en Allemagne et le NAGREF en Grèce. Ce projet m’a permis de valoriser à la fois mes compétences en agronomie (production du coton, risques environnementaux associés), en économie (modélisation stochastiques et analyse de risque) et en géo-politique (Guerre du coton et modification des régimes d’aides). Le CIRED m’a par ailleurs offert l’opportunité enrichissante de présenter mon travail lors de deux colloques internationaux de recherche sur ces questions, à Rethymno et à Vérone : contingence financière de la recherche, importance des réseaux d’idées, et rôle de la recherche appliquée dans les décisions politiques sont quelques uns de mes ressentis au terme de ces colloques. Quels débouchés ? Il va sans dire que j’ai la chance de commencer ma carrière dans une structure en parfaite adéquation avec ma formation : la DIREN Ile de France. Je m’apprête à prendre mes fonctions d’ajoint au Service Eaux et Milieux Aquatiques. Ce service intervient dans la connaissance et la préservation des milieux aquatiques. Il assure la mise en oeuvre des politiques de l’eau pour le compte du MEDD, notamment par la coordination technique et financière des services départementaux de police de l’eau, par une participation active à l’élaboration des SAGE, et, plus globalement, par la mise en oeuvre de la directive cadre sur l’eau. 48 Economie et gestion de l’environnement Très motivée par l’environnement, Mathilde décide d’approfondir ses connaissances à l’ENGREF en suivant, après une première année riche en thématiques diverses, le master Ingénierie et Gestion de l’Environnement co-habilité par l’ENGREF, les MINES et les PONTS qui lui permet d’acquérir une qualification développement durable. A présent, elle est à la recherche d’un emploi dans le domaine du changement climatique et les émissions des gaz à effet de serre. Mathilde LABAYE ENSAT, Ingénieure civile du GREF Après avoir suivi, au cours de mon cursus d’ingénieur à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, une année de spécialisation en aménagement du territoire et de gestion de l’environnement, j’avais la volonté d’approfondir mes compétences dans ces domaines. Je suis donc rentrée à l’ENGREF avec l’envie de bénéficier d’enseignements sur les différentes thématiques environnementales mais aussi d’acquérir des connaissances plus approfondies sur les sciences sociales et économiques essentielles à la bonne compréhension de la gestion de l’environnement. La première année est l’occasion de découvrir de nouvelles thématiques où de parfaire ses connaissances dans un domaine. En effet, la construction de l’enseignement sous forme de modules dont beaucoup sont au choix, permet à chacun d’orienter de manière concrète son parcours de formation ce qui est essentiel compte tenu de la mixité des profils recrutés. Mais pour moi l’aspect le plus intéressant de cette première année est le grand nombre de travaux réalisés. Ainsi, j’ai pu aborder de manière pratique aussi bien : - les énergies renouvelables avec l’exercice Environnement en Situation Locale (ENSILO), travail de groupe de deux semaines d’analyse du jeu des différents acteurs impliqués dans le montage de fermes éoliennes (développeurs, élus, associations d’opposition aux projets, bureaux d’étude d’impact environnemental….) ; - la mise en place d’une politique de développement durable, au cours des trois mois de missions TGE, pour le Conseil Général de la Nièvre ; - l’écologie industrielle avec ma mission en entreprise de deux mois passée chez Gaz de France, grande entreprise française ; - les systèmes d’information et les modèles hydrauliques au cours des deux mois passés dans la structure de l’ENGREF à Montpellier spécialisée en hydraulique. Ces différents travaux de groupe sont d’autant plus enrichissants du fait de la diversité des parcours de l’ensemble des élèves. Cette mixité 49 a un deuxième avantage : une vie de promo hyper dynamique ! Le travail ENSILO pour lequel l’ensemble de la promo se déplace deux semaines est un bon moyen de faire assez vite connaissance avec l’ensemble de la promo. Cette ambiance est entretenue au cours des deux années grâce aux repas de promo, aux soirées école à thèmes et aux fiestas étudiantes. Cette année riche en découverte m’a permis de confirmer ma volonté de suivre le mastère d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement (ISIGE) habilité par l’ENGREF, l’Ecole des Mines de Paris et l’Ecole des Ponts et Chaussées. Celui-ci est en effet une bonne manière de continuer d’approfondir l’ensemble des thématiques environnementales sans se spécialiser, ce qui permet de bénéficier d’une qualification en « développement durable » et non pas seulement en environnement. Les six mois de la formation académique avec une promo hyper hétéroclite (juristes, chimistes, économistes, écoles de commerces et des formations continues avec une expérience professionnelle étoffée) a été l’occasion de réaliser un tour complet des thématiques environnementales et de durabilité que ce soit aussi bien dans un contexte privé ou public, ce qui nous donne une vision complète des sujets et des différents acteurs impliqués et leurs objectifs. L’enseignement est dynamique puisque les modules durent une à deux semaines et les intervenants sont impliqués directement dans la gestion de la thématique présentée. Les cours laissent aussi une large place au débat très riche nourrit par l’ensemble de la promotion généralement passionnée par l’environnement. La deuxième partie de cette formation est un stage de six mois que j’ai réalisé au sein de la Direction du Développement Durable de SITA France, filiale gestionnaire de déchets de SUEZ. Au cours de cette période j’ai défini la politique de l’entreprise en matière de gestion des émissions de gaz à effet de serre. Ce stage est un partenariat puisque l’entreprise paye pour une mission de conseil assuré par l’étudiant et le montant de la facture permet d’assurer le coût de la formation et de rémunérer l’étudiant durant toute l’année. Cette deuxième année dans les locaux de l’Ecole des Mines de Paris situés à Fontainebleau est aussi l’occasion d’une année riche en évènements extra scolaires : que ce soit la rencontre des autres spécialisations de l’ENGREF au cours de weeks-end festifs ou bien des soirées d’hiver passées avec la promo de l’ISIGE. Nous sommes maintenant à la fin de cette formation très riche qu’est 50 l’ENGREF et je m’apprête à chercher un emploi dans le domaine de l’environnement et plus précisément dans le changement climatique et la gestion des émissions des gaz à effet de serre. Je pense tout d’abord mettre mes connaissances au profit d’une entreprise avant de passer en collectivité territoriale de manière à pouvoir bénéficier d’un poste plus varié et complet en matière de gestion de thématiques environnementales. Développement local et aménagement des territoires Itinéraires : Marie MALINKOVA Flora ORSONI Matthieu WARNIER Héloïse PESTEL 51 52 Développement local et aménagement des territoires Venue de Tchécoslovaquie où elle a obtenu un diplôme d’ingénieur forestier, Marie cherche à acquérir une formation complémentaire dans ce domaine pour obtenir un poste dans son pays. A l’ENGREF elle pense poursuivre ses études en foresterie mais lors de la première année riche en découvertes elle évolue et choisit un Mastère Aménagement du territoire et développement local à Clermont-Ferrand. Ce cursus en alternance la met en contact avec la vie professionnelle (l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne) où elle peut mettre en application ses cours. Elle est pressentie pour un poste à l’ONF tchèque avant même l’obtention de son diplôme. Marie MALINKOVA Université Tchèque, Ingénieure civile du GREF Dans mon pays, l’accès au marché de l’emploi dans le domaine forestier est difficile. Ainsi après avoir fini mes études d’ingénieur forestier, il m’a semblé qu’une formation complémentaire à l’étranger serait une bonne solution pour acquérir des compétences supplémentaires afin de pouvoir trouver plus facilement un travail à un poste intéressant. En effet, en plus de l’ouverture sur l’Europe, la découverte des nouveaux domaines et d’une autre culture n’est pas non plus négligeable. Je connaissais déjà l’Engref de Nancy (école forestière), mais ce qui m’a attirée était la formation IGREF comprenant une année d’études générales sur les politiques agricoles, la gestion de l’eau, l’aménagement de l’espace, l’environnement etc... Mon objectif, au départ, était ensuite de poursuivre en 2ème année par le Mastère forestier. Au cours de la première année, très riche en cours divers, travaux en groupe et multiples sorties sur le terrain, j’ai pu construire mon projet professionnel. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, notamment à travers les différents projets et stages (courts ou longs) au cours desquels j’ai pu découvrir d’autres domaines. J’ai bien aimé l’ambiance extra-scolaire de l’Engref : week-end voile, week-end ski, sport et culture (ateliers sculpture, dessin et théâtre) sans oublier les nombreuses fêtes. En fin de première année, mon idée de départ (continuer les études de foresterie) a un peu évolué et j’ai choisi de profiter de l’ouverture de l’Engref vers d’autres domaines, en m’orientant vers la spécialisation de 2ème année du mastère Aménagement du territoire et développement local à Clermont Ferrand. Ce cursus en alternance m’a permis de me rapprocher de la vie professionnelle, dans mon cas l’Agence de l’Eau Loire Bretagne à Orléans. Pendant cette mission j’ai pu directement appliquer les connaissances acquises durant les cours. Le 53 fait d’être présente en entreprise toute l’année a été très intéressant. A l’Engref, j’ai apprécié l’accompagnement tout au long de nos projets professionnels, les opportunités de rencontrer des personnes intéressantes des sphères publique et privée, la découverte du fonctionnement de l’administration française et européenne et l’apprentissage du recul et regard critique sur notre entourage et évidemment sur nous-même. Enfin, je suis arrivée à mon objectif de départ : trouver un travail intéressant dans le domaine forestier. En effet, j’ai une proposition de l’Office National des Forêts, une proposition du Ministère de l’Agriculture Tchèque et de l’organisation des Forêts Nationales Tchèques avant même de vraiment commencer à chercher du travail. 54 Développement local et aménagement des territoires Pour Flora, l’ENGREF est une étape supplémentaire du chemin qui, en partant de la chimie organique, à Polytechnique l’a mené à l’aménagement du territoire en passant par la biologie. La pédagogie par projet, l’alternance stage-cours, ont été des facteurs qu’elle a particulièrement appréciés dans son cursus. Elle a obtenu un poste à la DDAF de la Marne. Flora ORSONI X, Ingénieure du corps du GREF Entrée à l’Ecole polytechnique dans le but de faire de la chimie organique, je me suis réorientée progressivement vers la biologie et les sciences du vivant, notamment à travers les majeures de troisième année : biologie et éco-sciences. Cette dernière spécialisation permet de se familiariser avec quelques unes des disciplines très différentes mobilisées par l’étude de l’environnement : génétique, statistique et probabilité, modélisation, économie… Cette pluridisciplinarité m’a beaucoup plu et m’a incitée à continuer dans cette voie en intégrant une école d’application dont l’enseignement suit le même principe. J’ai donc choisi l’ENGREF d’une part pour les nombreux métiers, hors recherche, qui m’étaient proposés dans le domaine de l’environnement, et d’autre part car cela me permettait d’étudier les interactions entre « l’environnement » et d’autres domaines : politiques publiques, économie, modélisation, droit… En première année, mon expérience la plus marquante a sans nul doute été le voyage d’études « ENSILO » (ENvironnement en SItuation LOcale), où, par groupe de huit, nous arpentions la Bourgogne pour étudier les jeux d’acteurs sur différentes problématiques… J’ai travaillé sur le thème « Forêt et Paysage dans le Morvan », au moment où les différents protagonistes (élus, associations écologistes, propriétaires forestiers, Etat…) devaient rédiger une Charte Forestière de Territoire. Cette situation a été la confirmation, pour moi, de l’importance des facteurs humains, politiques, associatifs, relationnels dans tout ce qui touche à la protection de l’environnement. Cela a été également l’occasion d’une réflexion sur les positions des collectivités territoriales concernées par le projet. Enfin, ce travail, qui s’inscrivait sur un territoire bien précis, a été à l’origine de mon intérêt pour l’aménagement du territoire. En effet, les déterminants lointains du conflits que nous avions à étudier trouvaient leur origine dans l’histoire du territoire, de ses relations aux autres territoires et notamment à la capitale. Il était de plus très intéressant d’observer comment les problématiques et les acteurs se sont rencontrés 55 sur un territoire possédant des caractéristiques particulières, et d’analyser la dynamique ainsi créée. Ce premier contact avec l’aménagement du territoire m’a donné envie d’approfondir mes connaissances dans le domaine. De plus, la formule en alternance proposée par le Centre ENGREF de Clermont-Ferrand (2 semaines de cours pour 4 semaines de stage), m’attirait, dans la mesure où j’appréhendais un peu une année supplémentaire d’études sur le rythme plus classique 6 mois de cours / 6 mois de stage. Ces deux facteurs conjugués m’ont poussée à choisir la Voie d’Approfondissement Développement Local et Aménagement du Territoire à Clermont-Ferrand. Ma mission en alternance au Conseil Régional d’Ile-de-France m’a permis de découvrir le fonctionnement d’une collectivité territoriale, et, ne serait-ce qu’à ce niveau, a été très instructive. En effet, suite aux lois de décentralisation, de plus en plus de compétences exercées jusqu’alors par les services de l’Etat ont échu aux Collectivités Locales. Dans la mesure où un passage en Collectivité Territoriale est envisageable au cours de ma carrière, je souhaitais me familiariser avec ces structures et leur mode de fonctionnement. De plus, cette mission qui concernait l’intégration de l’environnement dans l’aménagement du territoire régional, m’a ouvert un nouveau champ d’action nettement plus centré sur l’urbain que la majorité des cours de l’ENGREF. Les modules de cours qui se succèdent au Centre ENGREF de Clermont-Ferrand permettaient d’équilibrer concepts théoriques et exercices de terrain avec l’expérience plus pratique du stage. J’ai trouvé ces allersretours particulièrement profitables, notamment parce qu’ils instauraient des coupures qui permettaient de mûrir la réflexion sur un sujet avant de passer à un autre. Je retiens tout particulièrement les modules Ingénierie de Projet, et surtout Evaluation des Politiques Publiques, dont les enseignements peuvent être élargis à d’autres domaines. Dans les semaines qui viennent, je vais prendre mon premier poste, au Service d’Economie Agricole de la Direction Départementale de l’Agriculture et la Forêt de la Marne. Cela fera sans doute appel à d’autres compétences que celles 56 développées au cours de l’année, mais l’Aménagement du Territoire est par définition un domaine très transversal, et j’espère que mon poste me permettra de réfléchir à la place de l’agriculture dans le territoire, et d’appliquer ainsi les concepts et l’expérience acquis pendant cette dernière année d’études… Développement local et aménagement des territoires Polytechnicien, Matthieu n’avait pas d’idée pour la suite de son cursus jusqu’à son stage de recherche en climatologie et là il décide d’intégrer l’ENGREF. En première année il découvre la formation « Systèmes d’informations géographiques » et ses projets en petit groupes de trois personnes sur plusieurs mois sur l’évaluation d’une politique publique de réduction de la pollution de cours d’eau. Ensuite en seconde année sa rencontre avec le responsable du MASTER SILAT à Montpellier l’a convaincu de continuer dans le domaine du SIG et de la télédétection. Son prochain poste sera au sein de l’entreprise Info terra France dans le département Défense, Risque et Sécurité. Matthieu WARNIER X, Ingénieur civil du GREF Au cours de mes années à polytechniques j’ai exploré de nombreuses voies sans trouver un domaine de prédilection. Depuis toujours j’avais par contre une certaine sensibilité aux problématiques environnementales. Cela ne relevait pas d’un projet ou d’une ambition très précise mais plutôt d’une idée un peu abstraite et diffuse. C’est en partie ce qui avait motivé mon choix de réaliser un stage de recherche en climatologie à ma sortie de polytechnique. A cet égard le choix de l’Engref m’est apparu comme assez naturel. Le travail de terrain de deux semaines en équipes sur les inondations de la Saône, la formation au Systèmes d’informations géographiques, le projet en petit groupe de trois personnes sur plusieurs mois sur l’évaluation d’une politique publique de réduction de la pollution de cours d’eau, le stage d’un mois dans les services eau, assainissement et déchet de la communauté d’agglomération de Reims et enfin la mission de trois semaines sur les problématiques d’érosions du fleuve Hérault furent très clairement pour moi les éléments marquants de ma première année. La découverte des systèmes d’information géographiques au cours de six premiers mois à Paris puis la semaine complète de projet SIG à Montpellier m’ont énormément intéressé. La rencontre avec le responsable du master SILAT à Montpellier m’a conforté dans ma décision de choisir ce master comme formation de deuxième année. Les conditions financières propres au master par rapport aux autres spécialité de deuxième année gérées par l’Engref ont rendu un peu plus ardue ma recherche de stage. Les six mois de formation m’ont permis de découvrir et approfondir les outils Système d’information géographiques et télédétections. Pour chacun de ces domaines on nous présentait les rudiments théoriques 57 puis une large place étaient donnée à la pratiques dans des domaines d’application très variés urbanisme, transport, environnement…. Deux séquences de projets de 2 à 3 semaines permettent de confronter les connaissances acquises à des projets concrets portés par des commanditaires extérieurs. J’ai travaillé sur un projet sur l’érosion côtière en méditerranée puis sur l’apport de la télédétections aux mesures pédologiques. La confrontation à l’intérieur de la promotion de personnes de cultures très déférentes aussi bien en terme de pays d’origines que de domaines professionnels fut parfois source de difficulté mais aussi souvent d’enrichissement. Je vais très probablement poursuivre mon travail au sein de l’entreprise Infoterra France. Cette entreprise est spécialisé dans les applications d’images satellites et d’outils SIG. Je travaillerai plus précisément dans le département Défense, Ris- que et Sécurité. Je serais en charge d’un outils d’aide à la décision lors de catastrophes naturelles. Il est basé sur des technologies SIG et adaptable à plusieurs domaines thématiques : incendie, inondation…. 58 Développement local et aménagement des territoires A l’issue de l’INA-PG, Héloïse intègre l’ENGREF en tant que fonctionnaire. Les enseignements et travaux d’équipes l’amènent à choisir en deuxième année le mastère spécialisé Développement local et Aménagement du Territoire dispensé à Clermont- Ferrand. Elle y approfondit la thématique de gestion de l’espace et apprécie le principe du stage en alternance qu’elle effectue dans un service déconcentré. Sa première mission la mènera à la Direction Générale des Politiques Economiques et Internationales. Héloïse PESTEL INA P-G, Ingénieure du corps du GREF Mes premières années d’études à l’Institut National Agronomique ParisGrignon ont permis de confirmer mon attrait pour l’international, notamment grâce à une année de césure effectuée aux Etats-Unis et au Pérou, ainsi que la volonté d’approfondir ma compréhension des mécanismes économiques agricoles et de gestion de l’environnement. En dernière année, j’ai donc suivi le DEA d’Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles, en effectuant mon stage de fin d’étude au sein du Conservatoire du Littoral en Martinique. Ces six derniers mois m’ont permis d’appliquer les concepts économiques étudiés en DEA à un sujet me tenant particulièrement à cœur : la gestion des zones littorales. Forte de ces expériences, je suis rentrée en tant que fonctionnaire à l’ENGREF motivée par la diversité des métiers offerts par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, allant de l’économie agricole à la gestion des ressources, et convaincue de la position primordiale de l’Etat tant sur les enjeux européens et internationaux que sur les enjeux locaux, dans la gestion des territoires en relation avec les collectivités territoriales. Outre « l’ambiance de promo », consolidée à la fois par les activités extra scolaires telles que les soirées et autres week-ends voile et ski organisés par notre chère AOME (bureau des élèves de l’ENGREF) mais également par les exercices de travail en groupes comme l’excellent « projet Forêt », j’ai apprécié le large éventail de sujets abordés lors de la première année de l’ENGREF. Ceci m’a permis de prendre la réelle mesure de tout ce qu’il est possible de faire et a vite remis en cause nombre des certitudes que je m’étais forgées à l’Agro… L’exercice d’Environnement en Situation Locale, durant lequel j’ai travaillé sur les conflits liés à l’implantation d’éoliennes en Bourgogne, a ainsi mis en perspective le jeu des acteurs face aux arguments techniques et nous a appris à prendre le recul critique nécessaire par rapport aux informations recueillies. 59 Vient alors le choix de la spécialité de seconde année. J’ai finalement opté pour la Voie d’Approfondissement – Mastère Spécialisé Développement Local et Aménagement du Territoire, dont les cours sont dispensés à Clermont-Ferrand. Je souhaitais ainsi approfondir la thématique de gestion de l’espace que j’avais appréciée lors de mon stage au Conservatoire du Littoral et surtout profiter du principe de l’alternance qui permet de rompre avec les traditionnels stages de six mois en s’inscrivant pour une durée plus importante au sein de l’organisme d’accueil. J’ai désiré effectuer ma mission en alternance dans un service déconcentré, pour comprendre quelles actions l’Etat pouvait porter en départements et en régions concernant le développement des territoires. J’ai ainsi travaillé à la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt du LanguedocRoussillon, à Montpellier, au sein de la Mission Territoires et Espace Rural, en grande partie sur la gestion du foncier en espaces ruraux et périurbains. Cette mission fut encore une fois l’occasion de revenir sur quelques certitudes et de mener une réflexion critique sur le rôle de l’Etat au niveau du développement local. J’ai eu la chance de pouvoir achever ma formation à l’ENGREF par trois mois à l’étranger : à Berlin pendant six semaines auprès de l’attachée agricole de l’ambassade de France, pour étudier le système d’aides allemand pour les cultures nonalimentaires ; puis en Thaïlande, deux mois, au sein d’une ONG qui rédige le premier guide de tourisme responsable. Bien que très différentes, ces expériences m’ont toutes deux ravie, et j’ai pu faire le plein de dépaysement et de découvertes avant d’entamer mon premier travail en France. Dans quinze jours, je débute ainsi ma vie professionnelle… Avec évidemment un peu d’appréhension mais surtout beaucoup d’impatience : après des études « à rallonge », ponctuées de nombreuses réflexions sur mes attentes et mes envies, j’ai grand hâte de me lancer concrètement et pleinement dans un métier ! Je vais travailler au sein de la Direction Générale des Politiques Economiques et Internationales, à Paris, dans le bureau des relations extérieures de l’Union Européenne et plus précisément sur les processus de négociation de l’Organisation Mondiale du Commerce. Ce poste m’a particulièrement attirée pour ses dimensions économique et internationale. 60 Economie et politiques agricoles Itinéraires : Antoine ERHEL Guillaume MILLOT Matthieu BOMMIER Aurélien MILLION Aurélie DARPEIX Marc SEVERAC Sophie GALHARRET 61 62 Economie et politiques agricoles Issu de l’ENSA de Rennes, Antoine a voulu poursuivre, via une spécialisation en économie et en choisissant l’ENGREF, une spécialisation consacrée à l’analyse des politiques publiques. Sa première année lui a permis de poursuivre cet apprentissage avec un Master of Science de l’Université de Californie, à Davis. Ensuite, accueilli au sein de la Délégation de la France auprès de l’OMC il a pu observer les négociations commerciales et leur conséquences après leur suspension tant au niveau national qu’international. Il sera affecté au bureau de l’analyse économique et de la prospective au MAP. Antoine EHREL ENSAR, Ingénieur du corps du GREF Lors de ma scolarité à l’ENSA de Rennes, c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai découvert le domaine de l’économie et son vaste champ d’application, notamment en ce qui concerne l’étude des politiques publiques appliquées à la production et au commerce des produits agricoles. J’ai donc choisi une spécialisation « économie » au cours de ma troisième année. Pendant cette période de spécialisation, six mois de stage au sein de la direction de la prévision, au ministère des finances, m’ont permis de découvrir concrètement les métiers de la fonction publique consacrés à l’analyse des politiques publiques appliquées au secteur de l’agriculture. J’ai choisi d’entrer à l’ENGREF par souhait de m’orienter vers ce type de poste. J’ai donc naturellement profité de la première année pour approfondir mes connaissances théoriques et pratiques dans le domaine de l’économie, avec notamment un travail en groupe d’élève consacré à un sujet relatif aux négociations agricoles à l’organisation mondiale du commerce (OMC) et un stage au sein des Grands Moulins de Paris sur le thème des nouveaux flux commerciaux dans le secteur du blé. Mais j’ai également beaucoup apprécié dans le même temps de pouvoir découvrir d’autres domaines d’intérêt, notamment au cours du module forêt, ou lors des cours consacrés aux finances publiques et au droit. J’ai enfin mis à profit cette première année pour réfléchir à la manière de poursuivre au mieux mon apprentissage en économie, avec pour volonté de bénéficier d’un enseignement solide en microéconomie et économétrie. Cette exigence, couplée à une curiosité pour le mode d’analyse anglo-saxon en la matière et au souhait d’effectuer un séjour long à l’étranger, m’a amené à choisir le programme du Master of Science in Agricultural and Resource Economics de l’Université de Californie, à Davis. L’année à Davis restera un moment très marquant de l’ensemble de ma 63 scolarité, et même au-delà. Outre les cours et l’ enseignement théorique dont j’ai pu bénéficier, qui ont pleinement répondu à mes objectifs initiaux, j’ai également apprécié de découvrir le mode de vie et le système universitaire américains, de côtoyer des étudiants et professeurs venus d’horizons très variés, et de pouvoir me forger une opinion personnelle au sujet des USA et de leurs habitants. Je suis donc heureux d’avoir pu profiter de ma dernière année en tant qu’étudiant pour vivre cette expérience. A la suite du Master, j’ai eu la chance d’être accueilli au sein de la délégation de la France auprès de l’OMC, à Genève, pour mon stage de fin de formation. A cette occasion, j’ai notamment pu observer « de l’intérieur » les événements de juin et juillet 2006 ayant débouché sur la suspension du cycle de négociations commerciales et les conséquences de cet épisode aux niveaux national et international. Outre la découverte de l’OMC et des institutions française et européenne y afférant, j’ai également réalisé un travail de simulation théorique qui m’a donné l’occasion de m’intéresser dans le détail au volet « accès au marché des produits agricoles » dont l’aspect stratégique est d’une grande importance pour l’Union européenne. A l’issue de ces deux années de formation à l’ENGREF, je serai affecté au bureau de l’analyse économique et de la prospective du ministère de l’agriculture. J’avais découvert cette structure grâce au travail en groupe d’élèves mené en première année, puis lors d’un stage facultatif qui m’avait permis d’apprécier le positionnement du bureau, situé à l’interface entre les milieux de recherche (notamment l’INRA) et les institutions internationales concernées par les problématiques d’économie agricole (OCDE, FAO), d’une part, et l’administration française d’autre part, en lien avec les organismes professionnels agricoles et les institutions communautaires. Ce poste correspond à ma formation en économie et répond donc aux attentes qui sont les miennes en ce début de vie professionnelle. J’y travaillerai notamment sur les sujets d’analyse consacrés aux thèmes suivants : impacts microéconomiques des réformes de la PAC, nouveaux instruments de cette politique (gestion des crises, assurances récolte et revenu…), questions d’analyse économique relatives aux filières bovines (lait et viande), utilisation des modèles de simulation des politiques commerciales internationales et de leurs réformes. 64 Economie et politiques agricoles Deux raisons ont poussé Guillaume à choisir l’ENGREF et, par là même, le Ministère de l’Agriculture au sortir de Polytechnique : ses origines agricoles et l’envie de travailler dans le service public. Il n’a pas été déçu par sa formation axée sur les thématiques environnementales et politiques aux niveaux local, national et international. En 2ème année, il s’oriente vers la voie d’approfondissement Economie et Politiques Agricoles à Dijon qui répondait le plus à ses aspirations et lui a donné des outils complémentaires pour sa carrière future Guillaume MILLOT x, Ingénieur du corps du GREF L’envie de poursuivre une activité dans le domaine du service public et mes origines agricoles sont les deux principales raisons qui m’ont poussé à m’orienter vers le Ministère de l’Agriculture et la formation proposée par l’Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et des Forêts à la sortie de l’Ecole Polytechnique. Ce choix a été préparé dès la troisième année d’école amont en suivant les majeures de biologie et d’éco-sciences. La formation proposée pendant deux ans à l’ENGREF présente, à mes yeux, l’avantage de resituer, aussi souvent que possible, les thématiques environnementales et politiques étudiées dans leurs contextes locaux, nationaux et internationaux, que ce soit au niveau de l’Union Européenne ou à une échelle plus large, en abordant le cadre législatif relatif à ses thématiques ainsi que les enjeux de coopération, de négociation et de développement local inhérents aux situations que les ingénieurs du GREF sont amenés à rencontrer et traiter au cours de leurs carrières. De plus cette formation permet d’acquérir des compétences techniques complémentaires par rapport à la formation en école amont et qui peuvent être facilement valorisées au cours de la vie professionnelle – par exemple la découverte des systèmes d’information géographique. Les missions d’étude et de terrains qui s’étalent tout au long de la scolarité permettent une immersion progressive dans la vie active en favorisant les contacts avec les acteurs concernés par les thématiques étudiées et l’acquisition des connaissances techniques très spécifiques. Le projet forêt et les travaux de groupes d’élèves réalisés durant la première année en sont une très bonne illustration. J’ai pu retrouver et développer ces atouts de la formation reçue en première année lors de la voie d’approfondissement en Economie et Politiques Agricoles de deuxième année. Mon orientation vers cette spécialisation était celle qui répondait le plus aux aspirations qui ont motivé mon choix de travailler 65 pour le Ministère de l’Agriculture : contact avec le monde agricole, compréhension des enjeux déterminant l’orientation de la politique agricole commune qu’elle touche au régime d’aide directe aux agriculteurs ou au développement rural. Cette voie d’approfondissement permet de réfléchir aux différents rôles qui peuvent être joués par les administrations déconcentrées dans la mise en œuvre de ces politiques et la forte composante sociologique de cette spécialisation apporte des outils supplémentaires pour aborder de façon plus sereine sa carrière vis-à-vis des relations avec les interlocuteurs extérieurs au Ministère et les collègues.Suite à cette deuxième année de formation, la mission d’expertise de cinq mois que j’ai effectuée en République Tchèque m’a permis de mobiliser des connaissances acquises pendant deux ans en vue d’apporter un soutien technique lors de la préparation de la mise en œuvre de Règlement de Développement Rural pour la période 2007–2013 dans ce pays. 66 Economie et politiques agricoles Porteur d’une idée de l’intérêt public qui le pousse à être un citoyen engagé, Matthieu précise grâce à l’ENGREF, son projet professionnel. S’il n’est pas (encore ?) devenu hydraulicien ou botaniste émérite , c’est qu’il se concentre sur les énergies renouvelables, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur le développement. Matthieu BOMMIER X, Ingénieur civil du GREF J’ai intégré l’Ecole polytechnique en 2001, sans savoir du tout à quoi cela me mènerait. Elle semblait être celle qui offre le plus de possibilités. Sensible aux problématiques de développement, je me suis investi assez vite dans l’association « Ingénieurs Sans Frontières », au sein de laquelle j’ai travaillé sur un projet d’électrification d’un village en Guinée. J’ai eu la chance de partir comme volontaire sur le terrain pendant six semaines. L’exercice, qui consistait à faire coïncider les attentes des villageois, la solution technique la plus adaptée à la demande (techniquement ou socialement), le cadre institutionnel et le contexte économique, s’est alors avéré passionnant. Il permettait de vivre une rencontre riche avec les villageois, basée sur un projet d’intérêt public. Cette expérience m’a donné envie d’approfondir dans le domaine du développement, mais également, d’une manière plus générale, de m’intéresser à des projets qui touchent directement aux conditions de vie des populations, proches de la notion de service public. J’avais le sentiment qu’il est pertinent, pour un élève ingénieur qui cherche à travailler dans le développement, d’acquérir des compétences techniques solides valorisables à l’étranger, plutôt que de faire de l’aspect international sa carte maîtresse. L’ENGREF m’a semblé être l’école d’application qui correspondait le mieux à mes attentes. Les premières semaines à l’ENGREF ont été un vrai bol d’air. Un voyage à Luxembourg et Bruxelles pour appréhender les institutions européennes et un séjour de deux semaines à Dijon pour un exercice d’environnement en situation locale me permirent de constater rapidement que le mélange avec des ingénieurs d’origines diverses est particulièrement agréable et enrichissant. En Bourgogne, mon groupe s’intéressait à la pollution de l’eau par les pesticides utilisés en viticulture. Le travail consistait à recueillir les sentiments des parties prenantes du problème (viticulteurs, élus, vendeurs de pesticides, consommateurs, chambres d’agriculture, professionnels de l’eau) et à modéliser le jeu d’acteurs correspondant. La synthèse, par équipe de huit, et la rédaction d’un document à destination du grand public, 67 furent une expérience intéressante de travail en équipe. Mon autre expérience marquante de travail en équipe lors de cette première année fut de réaliser une étude pour le ministère de l’agriculture. Dans le cadre de l’OMC, un accord cadre venait d’être signé, par lequel les pays s’engageaient à mettre fin aux subventions à l’exportation de produits agricoles. Notre étude avait pour but d’évaluer l’impact de la suppression de ces subventions sur les filières agricoles françaises. Je me suis en particulier intéressé au marché international des produits laitiers, et suis par exemple arrivé à la conclusion que de gros stocks de beurre et de poudre de lait grasse ne pourraient plus être exportés sans restitution. Ce travail fut particulièrement intéressant, car il touche au lien entre les agricultures du monde. J’ai réalisé mon stage en entreprise dans un bureau d’études à Lyon, spécialisé dans l’électrification rurale, les énergies renouvelables et la maîtrise de la demande énergétique dans les pays en développement. J’ai travaillé pendant deux mois sur la conception d’un outil informatique cartographique pour aider à la planification de l’électrification rurale au Cambodge et au Laos. De retour à l’ENGREF en mai, j’ai apprécié d’être enfin familiarisé à l’eau et à la forêt. Mes connaissances sur l’eau sont restées vagues, mais je sauve la face en ayant appris à différencier un chêne sessile d’un chêne pédonculé, et un robinier d’un acacia… Mes expériences dans le domaine de l’énergie à ISF et pendant mon stage en entreprise m’avaient passionné. J’ai donc choisi de suivre un master « Economie et politique de l’énergie et de l’environnement » en deuxième année. Là encore, les enseignements furent passionnants. Après un passage en revue des principales sources d’énergie (fossiles, fissiles, renouvelables), des cours d’économie industrielle appliquée à l’énergie, pour bien comprendre le contexte institutionnel dans lequel évoluent les acteurs de l’énergie, et des cours d’analyse économique, j’ai suivi un parcours orienté sur la gestion de projets énergétiques, qui fait la part belle aux énergies renouvelables. Cette deuxième année m’a par exemple fait plus particulièrement travailler sur le potentiel physique et économique de la production d’électricité à partir de biomasse en France, sur l’avenir du piégeage et du stockage géologique du CO2, et sur l’électrification fictive d’un village guinéen. Toujours intéressé par le développement, et fort de ma spécialisation en économie de l’énergie et de l’environnement, je suis parti en stage pour l’Agence française de développement (AFD) à Phnom Penh, au Cambodge, pendant cinq mois. L’AFD y finance un projet de développement de l’hévéaculture familiale. Le protocole de Kyoto prévoit que des projets qui absorbent des gaz à effet de serre peuvent générer des crédits carbone, qui peuvent être vendus à des pays qui dépassent leur engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. On m’a demandé de juger de la pertinence d’un volet « crédits carbone » pour ce projet : Est-ce possi- 68 ble d’avoir des crédits ? Que faut-il faire ? Quels revenus cela peut-il rapporter ? Quels sont les risques ? Les règles qui régissent ce mécanisme sont assez compliquées, très récentes, et évoluent souvent. La réponse à ces questions n’était donc pas évidente. De retour en France, et en période de recherche d’emploi, je constate que mon profil intéresse de nombreuses entreprises dans le domaine de l’énergie. Je pense commencer à travailler dans un bureau d’études en France. J’ai par exemple des contacts avec des entreprises qui conseillent les collectivités locales en matière d’énergie, qui les aident à définir des plans climat, à mettre en place des réseaux de gaz naturel ou de chauffage. Je pense que, si ma priorité avait été de partir à l’étranger, j’aurais pu trouver quelque chose d’intéressant. Et je pense aussi que l’expérience que je vais acquérir sera valorisable plus tard à l’international. Economie et politiques agricoles Issu de l’ENSAR où il a axé son cursus sur l’environnement, Aurélien intègre l’ENGREFavec l’idée bien ancrée de travailler dans la fonction publique sur ces même thèmes. La formation à l’école en première année lui permet de se construire un parcours personnalisé .Après une deuxième année consacrée à un Master Economie et Politique de l’Energie et un stage au Ministère de l’Ecologie il va occuper le poste de chef de service ingénierie à la Prévention routière, dans le cadre des rapprochements DDE-DDA. Aurélien MILLION ENSAR, Ingénieur corps du GREF Pendant mes trois années à l’ENSAR (Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Rennes), où je me suis spécialisé en gestion de l’environnement, avec un croisement entre écologie et économie, j’ai construit un projet de cursus qui me tenais à cœur depuis le lycée : travailler dans la fonction publique sur des thématiques ayant trait à l’environnement. Le corps du GREF était naturellement l’aboutissement idéal de cette vocation. Après la joie d’avoir réussi le concours d’entrée, j’ai abordé mon entrée à l’ENGREF avec à la fois la volonté d’élargir mes compétences, pas seulement dans mon domaine de prédilection, mais surtout l’envie de m’imprégner de la diversité culturelle qu’offre les différentes origines de mes camarades de promotion. Je souhaitais également cultiver ce qui me semble être une des qualités majeures d’un ingénieur : l’adaptabilité. La première année à l’école répond très bien à ces aspirations. Au gré des multiples voyages, la vie de nomade et les projets de groupe offrent l’opportunité d’apprendre à travailler en équipe, et de s’enrichir sur le plan humain et professionnel. En particulier, le TGE (Travail de Groupe d’Elèves) sur la vulnérabilité aux inondations dans le cadre du plan Loire Grandeur Nature m’a permis, avec deux de mes camarades de se mettre en conditions de bureau d’étude au service d’un commanditaire. La formation est ouverte, notamment avec les enseignements optionnels, pour se construire un parcours personnalisé. J’ai pu par exemple être sensibilisé à la thématique du changement climatique lors de la semaine Athens, ou compléter mes connaissances en modélisation. Le projet Forêt à Nancy est aussi une chance de goûter à l’un des cœurs de métiers historique du GREF, en plus de l’attrait du travail de terrain ! Au fur et à mesure de cette premiè69 re année, j’ai affiné mon projet de deuxième année, notamment grâce à un stage à la coopérative agricole Champagne Céréales, où j’ai pu réfléchir à la valorisation énergétique de la biomasse agricole. Ce stage a scellé mon envie d’acquérir des compétences spécifiques sur le domaine de l’énergie, en particulier sur les énergies renouvelables. Avec deux amis civils partageant la même envie, nous nous sommes orientés sur le master Economie et Politique de l’Energie, cohabilité par l’INSTN (Institut des Sciences et Techniques Nucléaires) et l’IFP (Institut Français du pétrole). Je suis réellement satisfait de cette formation qui, en plus de m’avoir fait acquérir de réelles compétences professionnelles dans un nouveau domaine pour moi, se situe pleinement en cohérence avec le cursus d’ingénieur du GREF. A l’issu de mes enseignements de deuxième année, j’ai voulu acquérir une première expérience en administration centrale, dans le prolon- gement de mon année de master. J’ai ainsi eu la chance de travailler pour le Ministère de l’Ecologie sur un instrument de soutien de l’électricité d’origine renouvelable par des quotas régulés associés à un marché de certificats verts, et ce, au sein de la Direction des Etudes Economiques et de l’Evaluation Environnementale. Se mettre en position d’apprenti concepteur de politiques publiques a été particulièrement passionnant ! Je suis aujourd’hui convaincu que l’énergie se placera très vite dans les nouveaux domaines de prédilection du corps du GREF, et de la valeur ajoutée que peuvent apporter les IGREF dans cette thématique, où les enjeux d’environnement, de territoire et d’agriculture ont de plus en plus leur place. Après le jeu des affectations, et dans la veine des rapprochements entre DDE et DDA, je me dirige maintenant vers un premier poste de chef de service Ingénierie de la Prévention, de la Réglementation et de la Sécurité Routière, à la Direction Départementale de l’Equipement d’Eure et Loir, à Chartes. J’aborde ce poste avec une très forte motivation pour les défis techniques, et surtout de management que l’on m’a proposés. Je garde également l’envie de retrouver le secteur de l’énergie dans de futures fonctions. 70 Economie et politiques agricoles Agro de formation, Aurélie n’imaginait pas entrer à l’ENGREF. C’est au cours de son année de césure qu’elle décide de candidater à l’ENGREF comme fonctionnaire. Au cours de sa première année riche en opportunités, elle construit son projet de thèse et adopte la procédure de FCPR après un DEA à Nanterre. Elle rentre à l’INRA de Montpellier poursuivre sa thèse sur le marché du travail saisonnier dans le secteur des fruits et légumes. Aurélie DARPEIX INA P-G, Ingénieure du corps du GREF Je suis Agro de formation. Au début, je n’imaginais pas rentrer à l’ENGREF. J’avais dans l’idée de travailler sur des projets de développement agricole en France ou à l’étranger. J’ai fait un an de césure pour participer à des projets concrets et voir dans la pratique si le travail me plaisait et c’est pendant cette année que, pour la première fois, j’ai pensé rentrer à l’ENGREF : les projets de développement s’inscrivent forcément dans un cadre institutionnel qui conditionne en partie leur réussite ou leur échec et j’ai progressivement eu envie de travailler à la mise en place de ce cadre et/ou à son élaboration. La spécialisation Développement Agricole que j’ai suivi en troisième année d’Agro m’a confortée dans cette idée. Il m’a semblé que les problématiques du développement rejoignaient souvent celles de l’action publique. Je suis donc rentrée à l’ENGREF en tant que fonctionnaire. Ma première année d’ENGREF a été une année vraiment enrichissante. Il y a bien sûr les cours : extrêmement variés, ils abordent des sujets qui nous sont parfois peu familiers et la formule des modules « à la carte » permettent une bonne adéquation entre les cours et les attentes de chacun. Il y a toutes les activités organisées plus ou moins en parallèle des cours : théâtre, photos… Mais il y a aussi et surtout la promo : nous venons tous d’horizons différents et à la sortie d’école, cette « mixité » fait du bien ! Tous les éléments sont là pour créer l’ambiance : projets de groupe, voyages d’étude, soirées… Cette première année à l’ENGREFa été pour moi synonyme d’opportunités : opportunités de rencontres, opportunités de discussions, de découvertes et de projets. C’est pendant cette année que j’ai commencé à construire mon projet de thèse. J’ai toujours été extrêmement intéressée par la complémentarité entre les méthodes d’ingénieur et les méthodes de chercheur et j’avais envie de relire certains des thèmes que j’avais abordés dans mes stages d’ingénieur Agro avec une grille d’analyse plus théorique. La procédure qui permet de faire valider un projet de Formation 71 Complémentaire Par le Recherche à l’ENGREF demande beaucoup d’investissements mais elle permet de bien mûrir le projet et de réfléchir à son inscription dans un parcours d’IGREF. Au cours de la première année, j’ai choisi le DEA d’économie qui, selon moi, fournissait des bases théoriques solides et collait le mieux à mes aspirations : le DEA « Economie des Institutions » à Nanterre. J’ai beaucoup aimé cette année à la Fac : grosse rupture avec le monde des écoles d’ingénieurs et le monde de l’ENGREF et premier pas dans le monde des sciences éco. Au cours de cette année, j’ai progressivement précisé mon sujet de thèse au fur et à mesure des lectures et des discussions avec des chercheurs et des acteurs de terrain. Aujourd’hui, je rentre à l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Montpellier pour y commencer ma thèse sur le marché du travail saisonnier dans le secteur des fruits et légumes. Pour la suite, je ne souhaite pas continuer dans la recherche. J’espère bien dans 3 ans prendre un poste « classique » d’IGREF pour essayer de mobiliser dans la pratique la complémentarité des deux approches chercheur/ingénieur et me frotter progressivement aux joies du « management »… 72 Economie et politiques agricoles Marc souhaitait intégrer l’ENGREF comme fonctionnaire pour travailler à la conception et la mise en œuvre de politiques publiques dans le domaine de l’agriculture et du développement rural. Pour ce faire , il choisit en deuxième année le Mastère Economie et Politiques Agricoles à Dijon, largement tourné vers l’international avec de nombreux voyages d’études et d’enquêtes à l’étranger. Il prendra son poste à la DDAF du Bas-Rhin à la Division d’ Economie Agricole. Marc SEVERAC ENSAM, Ingénieur du corps du GREF Je suis ingénieur agronome de l’Agro Montpellier et j’ai effectué en dernière année d’Agro un DEA en économie rurale, car je voulais sortir du champ de l’ingénierie stricto sensu et acquérir des connaissances de base en économie, ce qui me semble indispensable pour mieux comprendre les enjeux du monde contemporain. J’ai souhaité rentrer à l’ENGREF en tant que fonctionnaire, car je voulais travailler dans la conception et la mise en œuvre de politiques publiques dans les domaines de l’agriculture et du développement rural. En effet, même si l’agriculture pèse de moins en moins dans l’économie française, elle demeure un secteur à part de l’économie, compte tenu des enjeux qu’elle comporte, en terme d’aménagement du territoire, d’occupation des sols, d’environnement et de sécurité alimentaire. A ce titre, l’activité agricole nécessite une régulation par la puissance publique, même si elle est parfois dévoyée par les groupes d’intérêts agricoles. L’agriculture demeure également un sujet très sensible des négociations internationales. La question des subventions agricoles a été par exemple la principale pomme de discorde dans les dernières négociations à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et a été la cause de leur échec. La formation de première année à l’ENGREF a été particulièrement variée et diversifiée, confirmant notre vocation d’ingénieurs généralistes. Une grande place a été laissée également aux enseignements optionnels, ceux ci permettant à chacun de personnaliser son parcours de formation. J’ai particulièrement apprécié les modules de finances publiques et d’initiation au Droit, indispensables à la formation d’un cadre de l’administration. En deuxième année, ,j’ai décidé de suivre le Mastère Economie et Politiques Agricoles, dispensé à l’ENESAD de Dijon. J’ai choisi cette voie d’approfondissement car la formation était largement tournée vers l’international, de nombreux 73 voyages d’études et enquêtes de terrain étant menés à l’étranger. Par exemple, avec deux de mes camarades, nous sommes partis pendant quinze jours en Espagne et au Portugal pour dresser un bilan dans ces deux pays des politiques de développement rural de la programmation 2000-2006, au travers d’entretiens avec les services concernés aussi bien à l’échelon national qu’à l’échelon local. La séquence de janvier, axée sur la territorialisation des politiques agricoles, couplée avec une diagnostic territorial commandité par la DRAF Bourgogne, m’a paru particulièrement pertinente, dans le cadre du processus de régionalisation des politiques rurales, qui est aujourd’hui amorcé. J’ai effectué mon stage de mission d’expertise à la Direction Générale de l’Agriculture de la Commission européenne. Je voulais en effet mieux appréhender le fonctionnement des institutions communautaires et je souhaitais m’immerger dans un environnement internatio- nal. J’ai travaillé plus précisément dans l’unité chargée de l’analyse des échanges agricoles internationaux et de la préparation technique des négociations à l’OMC. Je suis arrivé dans l’unité, à un moment où l’on espérait rapidement un accord à l’OMC sur le volet agricole, j’ai donc pu suivre en temps réel l’évolution des négociations. J’ai été chargé de dresser un panorama précis des importations de viande bovine de l’UE (contingents et hors contingents tarifaires),et j’ai pu également mener quelques simulations d’impact de diminution des droits de douane pour le secteur européen de la viande bovine. J’ai été affecté, en premier poste à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) du Bas-Rhin, en tant qu’adjoint au chef de service de la Division Economie Agricole (DEA). Ce poste me permettra de me confronter au champ opérationnel des politiques publiques en agriculture, ce qui me semble indispensable avant de participer à leur élaboration, à Paris ou à Bruxelles. Il s’agira de gérer au quotidien les différents dispositifs de soutien à l’agriculture, en concertation avec les acteurs locaux, en particulier les syndicats agricoles, la Chambre d’Agriculture et les collectivités territoriales. J’arrive dans 74 ce service, à un tournant particulièrement important pour les politiques agricoles, dans un contexte de mise en œuvre de la nième réforme de la PAC et des Droits à Paiement Unique (DPU), de réformes programmées pour certains Organisations Communes de Marché (viticulture, tabac…) et de montée en puissance des collectivités territoriales, ce qui est particulièrement vrai en Alsace, puisque c’est une région pilote en terme d’expérimentation de nouvelles compétences. Economie et politiques agricoles Issue de l’INA-PG Sophie intègre l’ENGREF pour y acquérir une formation complète dans le domaine environnemental. Elle oriente sa deuxième année vers le master professionnel Economie et politique de l’énergie afin d’approfondir les problématiques énergétiques liées notamment à l’environnement. Actuellement, elle recherche un emploi dans ce domaine auprès de cabinets de conseil ou des grandes compagnies d’énergie françaises ou étrangères. Sophie GALHARRET INA P-G, Ingénieure civile du GREF Au cours de ma formation à l’INA PG j’ai pris conscience de la diversité des enjeux environnementaux et j’ai identifié les intérêts pouvant guider ma future vie professionnelle. J’ai rapidement eu envie d’agir concrètement pour la préservation des ressources et la lutte contre le changement climatique ! J’avais eu connaissance de l’ENGREF comme pouvant répondre à mon objectif d’acquérir une formation complète dans le domaine de l’environnement. Mon idée initiale était de développer le lien entreprise/environnement, une cible incontournable pour réintégrer les aspects environnementaux dans notre économie. La première année a vu évoluer ce projet et a permis de diversifier mes acquis. Les enseignements de cette année d’ENGREF sont en effet très variés. J’y ai trouvé l’opportunité de me constituer un éventail plus large de connaissances sur les différentes problématiques liées aux ressources, des aspects que j’avais moins eu l’occasion d’aborder à l’INA PG. Le projet d’environnement en situation locale (ENSILO), d’une durée de deux semaines, dédié à la rencontre d’acteurs de la sphère publique, m’a permis de découvrir la problématique passionnante du traitement des déchets, en abordant ses aspects techniques, économiques et politiques. Une force de l’ENGREF est de multiplier les mises en situation professionnelles: tant au niveau du Travail de Groupe d’Elèves (travail d’équipe d’une durée de plusieurs mois) qu’à celui du « projet eau » réalisé à Montpellier en fin d’année, nous nous sommes vus confiés de réelles missions d’ingénieur. Dans mon cas, j’ai ainsi contribué à une mission de conseil sur les risques d’inondations dans la Loire et, dans le cadre du « projet eau », à une réflexion sur le développement d’un réseau d’eau brute (non traitée) pour soulager les nappes phréatiques de la région montpelliéraine. Ces expériences ainsi que le stage court constituent une valeur ajoutée à cette première année d’enseignements académiques. Aux côtés des acquis « d’amphis » se développent également des compétences de travail d’équipe, de gestion de projet et une grande capacité d’adaptation à des situations très variées. 75 Cette première année m’a aussi permis de prendre du recul sur mon projet professionnel. Il me semblait que la deuxième année d’ENGREF devait constituer une voie d’approfondissement bien précise, débouchant sur un domaine d’expertise mieux défini que mon projet initial. Après tant d’années d’études, il était temps de trancher et surtout de valoriser tous ces acquis. J’avais en poche un master en économie de l’environnement, des stages en rapport avec le changement climatique et le développement durable. La dimension énergétique m’est apparue comme faisant le lien logique : répondre aux enjeux du changement climatique ou à ceux du développement passera nécessairement par une modification profonde de notre appréhension des modes de génération et d’usage de l’énergie. Je me suis ainsi mise en quête d’une formation abordant ces aspects, ce qui m’a dirigée vers le master professionnel « Economie et Politique de l’Energie », dispensé par un organisme de formation du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) et l’Institut Français du Pétrole (IFP). Un ancien ENGREF l’avait déjà éprouvée et en était ravi. La formation semblait solide et répondre particulièrement bien à l’objectif d’acquérir de bonnes bases dans les différents domaines énergétiques tout en conservant un fort lien avec l’ environnement. Ma deuxième année d’ENGREF s’est donc déroulée hors des murs de l’école, en partie à Rueil et à Saclay. Les enseignements y furent passionnants, majoritairement axés sur l’analyse technico-économique de chaque filière énergétique avec une spécialisation en gestion de projets (notamment relatifs aux énergies renouvelables). J’ai acquis des connaissances sur les différents marchés énergétiques, la libéralisation des marchés, la géopolitique, etc. Les cours ont été suivis d’un stage de cinq mois que j’ai réalisé dans un cabinet de conseil en stratégie énergétique, le Cambridge Energy Research Associates (CERA), à Paris. J’ai eu l’opportunité de m’insérer dans l’équipe du marché électrique européen et de travailler principalement sur le marché de permis de CO2. Mon travail a consisté à analyser le fonctionnement du marché, me permettant de mieux comprendre ses mécanismes, ses opportunités ainsi que sa réelle efficacité environnementale. Ce travail a comporté des aspects particulièrement enrichissants et n’a fait que conforter mon goût pour les problématiques énergétiques, complexes mais pleines de défis. 76 Ma recherche d’emploi s’oriente donc vers des métiers d’analyse de marchés énergétiques ou de gestion de projets, en premier lieu liés au marché du carbone ou aux énergies renouvelables. J’adresse ainsi ma candidature auprès de cabinets de conseil et de grandes compagnies énergétiques, en France et à l’étranger. Alimentation et politiques publiques Itinéraires : Alexandra RUEL Gwénaëlle BIZET Eric CORBEL 77 78 Alimentation et politiques publiques Sortie de l’Ecole Normale Supérieure, Alexandra intègre l’ENGREF avec l’idée d’élargir son champ de compétences et de valider son projet de spécialisation qu’elle avait déjà élaboré avant son entrée à l’Ecole. Après une première année où elle découvre le travail en équipe et les différentes activités qui lui sont proposées. Ensuite, elle choisit en 2e année la VA Alimentation et Politiques Publiques en alternance avec un stage long qu’elle effectue chez Danone au sein de la Direction de la sécurité alimentaire. C’est d’ailleurs toujours dans ce groupe qu’elle est recrutée dès l’obtention de son diplôme. Alexandra RUEL ENS Ulm, Ingénieure civile du GREF Après des études de biologie à l’Ecole Normale Supérieure, je suis entrée à l’ENGREF afin d’élargir à la fois mon champ de compétences et mes secteurs potentiels d’activités. La première année, découpée en plusieurs séquences très différentes, est l’occasion de toucher à tout : institutions européennes, gestion de l’environnement, politiques agricoles, gestion de l’eau, gestion forestière... Les projets en groupe occupent une place très importante au cours de cette première année. Mon « travail en groupe d’élèves » a porté sur l’étude des conséquences, pour les filières agricoles françaises, de la diminution des restitutions à l’exportation faisant suite aux négociations de l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce). Ce projet m’a permis de découvrir les modalités des négociations commerciales internationales et de comprendre le fonctionnement des aides européennes, puis d’étudier les enjeux pour les différentes filières françaises d’ici 10 ans. Ce travail était également ma première réelle expérience de travail en équipe, car ce type d’exercice est très peu pratiqué à l’ENS. Un deuxième projet marquant était le projet « forêt », de très bons moments passés à découvrir la gestion forestière sur le terrain, également par équipe. J’ai mis à profit la première année pour valider mon projet de spécialisation en « Alimentation et politiques publiques », que j’avais élaboré avant d’entrer à l’ENGREF grâce à différents contacts parmi les anciens élèves. Pour cela, j’ai choisi des modules optionnels adaptés (Droit de l’alimentation, démarches de qualité), et j’ai réalisé mon stage de première année au sein d’un organisme, qui réalise la certification de produits agricoles (par exemple Label Rouge, Agriculture Bio...). La voie d’approfondissement « Alimentation et Politiques publiques » est une formation très dense et très intéressante. Outre des projets propres à l’ENGREF, la formation comprend en effet l’obtention d’un Master professionnel en Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire. Il 79 s’agit d’un Master de la Sorbonne, principalement destiné à des étudiants en droit, mais pouvant être suivi par des scientifiques car les cours de droit sont très ciblés, et concernent uniquement les domaines de l’alimentation et de la santé. Partager une année avec des juristes est une expérience rare dans un cursus d’ingénieur, et permet de réaliser qu’il n’est pas évident de travailler avec des personnes ayant une culture complètement différente de celle des ingénieurs et des scientifiques ! Cette formation de deuxième année s’effectue en alternance, ce qui permet de réaliser un stage long en entreprise. J’ai réalisé mon stage dans le Groupe DANONE, au sein de la Direction Sécurité Alimentaire du Groupe. Mon travail a porté principalement sur la norme ISO 22000, norme internationale de management de la sécurité alimentaire publiée en septembre 2005, donc au début de mon stage. Il s’agissait d’achever la préparation de la certification ISO 22000 des deux équipes d’experts en sécurité alimentaire du Groupe, puis de participer au déploiement de la norme dans les usines du Groupe. J’ai également effectué mon stage à l’étranger chez DANONE, plus précisément chez Aguas Danone España (ADE), une filiale du Groupe produisant des eaux minérales et des boissons rafraîchissantes. ADE est la première filiale du Groupe à avoir obtenu la certification ISO 22000 (en février 2006), pour le siège et ses 4 usines. Lors de mon séjour en septembre 2006, j’ai donc réalisé une étude sur les apports de cette certification pour ADE, et plus largement sur les modalités de déploiement de la norme dans le Groupe. A la sortie de l’Ecole, je vais probablement rester un an en CDD à la Direction Sécurité Alimentaire du Groupe DANONE, avec pour objectif de décrocher par la suite un poste de « Responsable des affaires scientifiques et réglementaires » dans une filiale du Groupe. 80 Alimentation et politiques publiques Gwénaëlle ne pense pas immédiatement à l’ENGREF à sa sortie de l’INA P-G mais elle comprend vite que cette Ecole est un excellent passeport pour accéder aux emplois de la fonction publique dans le domaine de l’alimentation. Très vite elle sait que son option de seconde année sera la voie d’approfondissement Alimentation et Politiques Publiques et donc elle donne une « couleur » alimentation à sa première année en participant à une étude sur la création de l’observatoire de l’alimentation et fait un stage à la Direction de l’Alimentation au MAP. Elle est nommée chef de service «sécurité sanitaire des aliments à la DDSV» de l’Eure et Loire. Gwénaëlle BIZET INA P-G, Ingénieure du corps du GREF L’ENGREF n’est pas la première école à laquelle on pense lorsque, comme moi, on sort d’école d’ingénieur d’agronomie doté d’une spécialisation en agro-alimentaire et que l’on souhaite acquérir des connaissances complémentaires (en droit de l’alimentation, en gestion de politiques publiques) ou encore lorsque l’on désire mieux comprendre les enjeux et les jeux de pouvoir liés à ce secteur. A tort. J’ai en effet pu découvrir que l’ENGREF est plus qu’un passeport pour accéder aux emplois de la fonction publique dans le domaine de l’alimentation, c’est un voyage (bien) organisé de deux ans dont les bagages généraux, techniques, théoriques et pratiques sont fournis par le tour opérateur. Cette formation prépare aussi bien à un emploi dans la fonction publique qu’à un poste dans l’industrie agro-alimentaire. Dans le cadre de ma scolarité à l’INA P-G, j’ai effectué plusieurs stages au sein d’entreprises agroalimentaires et j’ai pu observé les difficultés de dialogue et de coordination des actions entre administrations et industries. J’ai donc souhaité travailler « de l’autre côté de la barrière » et intégrer le corps du Gref afin de participer au renforcement des liens entre acteurs du monde alimentaire. Je suis entrée à l’ENGREF dans l’objectif de suivre la voie d’approfondissement de seconde année « Alimentation et politiques publiques » (VA ALIPOP) qui offre les outils nécessaires pour connaître, apprendre, comprendre et analyser les mises en place et applications de politiques publiques dans le domaine de l’alimentation. J’ai choisi de donner une couleur « alimentation » à ma première année à l’ENGREF, année traditionnelle de découverte des différents domaines d’activité des IGREF (eau, forêt, aménagement du territoire,…) en conduisant un projet dans le cadre des TGE (Travaux de groupes d’Elèves) sur la création d’un observatoire de l’alimentation commandité par le Conseil National 81 de l’Alimentation (CNA). J’ai de plus réalisé un stage de six semaines à la Direction Générale de l’Alimentation portant sur les réseaux de laboratoires officiels de contrôle. J’ai ainsi pu découvrir concrètement les arcanes du monde de l’alimentation et rencontrer de nombreux acteurs. La première année à l’ENGREF a également été l’occasion d’acquérir des connaissances juridiques et institutionnelles de base qui ont renforcé mon envie d’approfondir cela en suivant la VA de seconde année ALIPOP. La seconde année à l’ENGREF au sein de la VAALIPOP a été une année intense, enrichissante et valorisante qui m’a permis d’acquérir de réelles connaissances juridiques à travers les enseignements dispensés dans le cadre du Master professionnel « Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire » compris dans la VA. J’ai pu mettre en pratique ces connaissances au cours de l’année en m’essayant à la rédaction de textes réglementaires pour le compte du ministère de l’Agriculture lors de travaux d’élèves. Parallèlement aux enseignements de l’ENGREF et du Master, j’ai réalisé un stage en alternance à l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) au sein du service Qualité et nutrition sur les dossiers nutrition du moment. J’ai notamment travaillé à l’élaboration de positions de l’industrie alimentaire concernant les propositions de règlements européens sur les allégations nutritionnelles et de santé, sur les additifs alimentaires... J’ai ainsi pu découvrir le monde complexe du lobbying alimentaire ainsi que le rôle à jouer par les industriels en matière de nutrition. J’ai prolongé ce stage par un stage de trois mois réalisé à l’EUFIC (European Food Information Council) à Bruxelles où j’ai essentiellement travaillé sur la compréhension des étiquetages nutritionnels par les consommateurs. Je m’apprête à prendre un poste de chef de service « sécurité sanitaire des aliments » à la Direction Départementale des Services Vétérinaires (DDSV) de l’Eureet-Loir. Mes missions porteront notamment sur la mise en place et l’application sur le terrain du « paquet hygiène », nouvelle réglementation communautaire en matière d’hygiène des aliments. J’assurerai également la fonction de responsable assurance qualité au sein de la DDSV. 82 Alimentation et politiques publiques Eric passe le concours interne de l’ENGREF pour développer des expériences nouvelles éloignées de sa culture initiale à l’Institut National d’Horticulture. De la première année il retient surtout les missions d’ingénieur avec les travaux de groupe. En seconde année, il choisit la voie d’approfondissement Alimentation et Politiques publiques car elle lui permettait à la fois de suivre des cours de droit, économie et sciences politiques mais également de faire un stage de longue durée à lnstitut National des Appellations d’Origine. Il va prendre ses fonctions à la Délégation au Développement Durable du Ministère de l’Ecologie et travailler sur la mobilisation des entreprises en faveur d’un développement soutenable. Eric CORBEL ITA, Ingénieur du corps du GREF Le panel des activités accessibles à un Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et des Forêts est large. Cette ouverture professionnelle est le déterminant principal qui m’a conduit au concours interne. Ingénieur des Travaux Agricoles, spécialisé en paysage et formé à l’Institut National d’Horticulture d’Angers, j’avais un vécu professionnel très spécifique d’enseignant en aménagement des jardins et des espaces verts. J’ai vu dans l’ENGREF une excellente opportunité pour développer des expériences nouvelles, éloignées de ma culture d’origine. Dans la personnalisation de mon cursus de formation, j’ai privilégié les modules et les disciplines dont je ne connaissais rien, sans rechercher une nouvelle spécialité ou encore l’approfondissement de mes savoirs « d’aménagiste ». De la première année, je retiens avant tout les missions d’ingénieurs. Elles permettent, en peu de temps, de découvrir de nouveaux sujets et de construire un réseau de relations. Ainsi, un travail de groupe, sur la perception des débris naturels échoués sur les plages, commandité par le Conservatoire du littoral, fut une rencontre avec les méthodes de l’enquête sociologique. Une mission au sein du bureau de consultants Association des Sciences de l’Action m’a permis de suivre une étude prospective concernant l’évolution des zones humides dans le bassin Seine Normandie. Pour la deuxième année, j’ai poursuivi dans cette dynamique de généraliste, en plaçant entre parenthèse ma sensibilité environnementale. La Voie d’Approfondissement Alimentation et Politique Publique (VA Alipop) a eu ma préférence car elle permettait de faire un stage de longue durée, de suivre une formation en économie, en droit et en science politique. Ainsi, j’ai travaillé, à temps partiel, au sein de l’Institut National des Appellations d’Origine. Mon thème d’étude portait sur l’intérêt que peuvent avoir les 83 producteurs et les transformateurs d’Olives de Nyons, à produire sous signe d’origine. Un autre atout de cette VA résidait dans la possibilité d’acquérir une sensibilité juridique en préparant le Master de Droit de la Sécurité Sanitaire et Alimentaire dispensé à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Enfin un séminaire de « politique publique de l’alimentation » constituait un exercice enrichissant, en offrant l’occasion d’auditer des acteurs variés et d’évaluer l’intervention de l’Etat sur la question des difficultés alimentaires que rencontrent les ménages à faibles revenus. J’ai achevé ma formation par un stage au sein de la Mission économique de Madrid (service de l’Ambassade de France) où j’ai analysé la mise en œuvre d’une stratégie de pêche maritime durable et responsable par le gouvernement Zapatero. J’ai aussi appris à lire et comprendre l’espagnol. En résumé, la scolarité suivie à l’ENGREF donne la possibilité de construire une culture de généraliste en multipliant rapidement les expériences. Dans quelques jours, je vais prendre mes fonctions à la Délégation au Développement Durable (ministère de l’écologie) et travailler sur la mobilisation des entreprises en faveur d’un développement soutenable. Nul doute que le vécu très ouvert des ses deux années me servira dans cette mission. 84 Forêt, nature et société Itinéraires : Guillaume RIBEIN Judith DETOURBE 85 86 Forêt, nature et société Guillaume a une idée en tête en intégrant l’ENGREF c’est de travailler dans la Forêt . Sa formation d’ingénieur agronome l’a bien préparé à cette perspective et sa première année l’a renforcé dans son idée. En deuxième année il opte pour la VA Forêt, Nature et Société qui l’emmène en Guyane et à Nancy puis à l’étranger. Son prochain poste comme chef de service Gestion Durable sera à la charnière entre les forestiers et les industriels entre environnement et production. Guillaume RIBEIN INA P-G, Ingénieur du corps du GREF Au fil de mon cursus à l’INA P-G, j’ai acquis la conviction qu’un premier emploi à l’Office National des Forêts pourrait me permettre de mêler travail technique et management, en prise directe avec le terrain. Je suis donc entré à l’ENGREF avec un projet professionnel à court terme relativement bien défini. Au cours des 2 années de formation, j’ai réalisé que le corps du GREF nous offre un vaste champ professionnel. Ma formation d’ingénieur agronome m’a bien préparé à l’ENGREF en m’apportant un solide bagage technique centré sur l’agronomie, la gestion de l’eau, et les risques environnementaux. Deux stages courts, à l’Office National des Forêts et à la Banque Mondiale, m’avaient permis de découvrir la forêt. En 1ère année, le TGE sur les conséquences du drainage dans le sud du Massif Central et le projet eau à Montpellier sur les transports solide dans le bassin de l’Hérault, m’ont permis d’approfondir mes connaissances techniques dans l’eau. Ces travaux en petits groupes ont été aussi particulièrement généreux d’un point de vue humain de part les différences comportementales devant le travail. J’ai réalisé ma mission en entreprise au Conseil Supérieur de la Pêche sur une analyse économique. Après une 1ère année d’ouverture, j’ai choisi la Voie d’Approfondissement Forêt-Nature-Société sans hésiter. Après un mois formidable en Guyane, dont quelque jours passés en autonomie en forêt, la formation à Nancy explore, certes un peu vite, toutes les thématiques liées à la forêt : aménagement, sylviculture, économie et politique forestières. Le petit effectif du groupe permet de nouer des relations amicales fortes, en particulier pendant le projet européen où nous avons été disséminés par petit groupe en Allemagne, Danemark, Suède et Suisse. Au deuxième trimestre, le projet d’aménagement de la Forêt Communale d’Epinal (3 000 ha) a été un point difficile d’un point de vue technique et surtout humain. L’importance du management s’est fait ressentir au plus haut point, par les conséquen87 ces désastreuses de son absence d’abord, puis le bénéfice rapide de sa maîtrise. Dans l’ensemble la formation a un équilibre satisfaisant entre cours et projet en salle, et sorties en forêt. Désireux de ne pas rentrer à l’Office National des Forêts sans une connaissance approfondie du fonctionnement de la forêt privée (qui représente 75 % de la surface forestière française), j’ai choisi de réaliser mon stage de fin d’étude dans un centre de recherche privé : l’Afocel, au sein du département Economie et Compétitivité. J’ai travaillé à une comparaison de la fiscalité forestière en France, Allemagne, Finlande et Suède, qui a débouché sur des propositions d’évolution de la fiscalité forestière française. Ce sujet, difficile et pas toujours euphorisant, m’a permis de découvrir des pays forestier de 1er ordre en Europe : Allemagne, Finlande et Suède. Au fur et à mesure de cette 2ème année, mon goût pour la forêt a évolué : intéressé surtout au départ par le côté « petite fleur » de la forêt (botanique, écologie), mon parcours m’a fait découvrir que la forêt cachait aussi des forestiers, un matériau, et une filière. C’est pourquoi le poste de chef de service Gestion Durable à l’agence de Haguenau (qui englobe aménagement, environnement et surtout la commercialisation de bois) me satisfait pleinement, étant à la charnière entre les forestiers et les industriels, entre l’environnement et la production. 88 Forêt, nature et société Judith après l’ENSAR entre à l’ENGREF avec l’idée de poursuivre la thématique forestière en tant que fonctionnaire. Ses deux années passées à l’école n’ont fait que confirmer cette aspiration : les travaux de groupe, la rédaction de la plaquette des élèves et la VA forêt ainsi que les nombreux voyages (Guyane, Allemagne, Equateur) l’ont préparée à prendre ses fonctions à l’ONF de Metz. Judith DETOURBE ENSAR, Ingénieure du corps du GREF Je suis entrée à l’ENGREF après avoir suivi des études d’agronomie à l’ENSA de Rennes et en particulier en dernière année une spécialisation en protection des plantes, poursuivie par un stage en pathologie forestière à l’INRA. Les thématiques forestières m’ont toujours intéressée et entrer dans le Corps du GREF en tant que fonctionnaire me semblait une excellente façon de travailler dans le secteur forestier français. Par ailleurs, la diversité des thématiques abordées à l’ENGREF m’offrait la possibilité d’une plus grande ouverture, notamment dans le domaine des politiques publiques et de l’eau. Mon parcours à l’ENGREF est très marqué par mon attrait pour la forêt, qui n’a fait que se renforcer au cours des deux années d’études et des différents travaux qui nous ont été proposés. En première année, le Travail de Groupe Elèves (TGE), réalisé sur trois mois avec deux autres élèves de l’ENGREF sur le thème « Interactions eaux et forêts » ainsi que l’exercice d’ENSILO (ENvironnement en SItuation LOcale) dans le Morvan sur le sujet « Forêt et Paysage » avec huit autres élèves m’ont permis d’explorer des thématiques en lien avec la forêt et d’apprécier l’intérêt du mélange entre élèves de l’ENGREF de formations différentes selon leurs écoles d’amont, mais aussi les difficultés du travail en groupe. Ces deux projets, suivis par un stage en entreprise de 6 semaines chez un expert forestier ont confirmé le choix de la Voie d’Approfondissement « Forêt, Nature et Société » pour ma deuxième année à l’ENGREF. Un autre projet qui m’a tenu à cœur en première année (et qui s’est poursuivi sur une bonne partie de la deuxième année) a été la réalisation de la plaquette des élèves de l’ENGREF sur le thème « Gouvernance et changement climatique » en tant que rédactrice en chef ! Ce projet au cœur des préoccupations actuelles m’a permis, en travaillant avec mes camarades, de développer mes capacités d’organisation et de motivation d’une équipe, d’approfondir ce thème déjà abordé lors d’un module optionnel de l’ENGREF, et d’avoir des contacts intéressants avec des personnalités extérieures. La deuxième année dans la Voie d’Approfondissement Forêt, avec 89 un effectif beaucoup plus réduit, a été riche en voyages et projets divers. Pour commencer, le mois de septembre en Guyane française, intéressant et très bien organisé, a été une expérience formidable pimentée d’aventures ! De retour à Nancy, des cours sur les grandes thématiques forestières, bien qu’un peu succincts, m’ont permis d’embrasser l’ensemble des disciplines liées à la forêt et tout ce qu’il me restait à apprendre ! Comme en première année, l’accent est également mis à Nancy sur les travaux en groupe : un projet d’économie et de politiques forestières nous a permis de comparer la gestion forestière face à une tempête dans quatre pays d’Europe avec une enquête de deux semaines en Allemagne. Enfin, l’un des temps forts du cursus à Nancy a été le projet d’aménagement forestier qui nous a emmenés dans les Vosges au mois de février pour participer à la révision de l’aménagement de la forêt communale d’Epinal. Malgré quelques difficultés d’organisation et des conditions climatiques peu clémentes, ce projet, réalisé en collaboration avec les agents et ingénieurs de l’ONF, m’a fait découvrir la gestion forestière telle qu’elle est pratiquée à l’Office National des Forêts. Alliant travail sur le terrain, cartographie et exploitation des résultats pour réaliser le document d’aménagement, ce projet complet mené en équipe était une expérience à la fois exigeante et enrichissante. Ayant envie de diversifier mes connaissances forestières, j’ai poursuivi la voie d’approfondissement de Nancy par un stage au CIRAD de Montpellier sur les politiques forestières et les systèmes de gestion sylvicoles dans les pays de la région amazonienne. C’est dans le cadre de cette étude que j’ai réalisé ma mission à l’étranger en Equateur à Quito où j’ai pu rencontrer les différents acteurs du secteur forestier et recueillir de précieuses informations tout en perfectionnant mon espagnol. Après ces deux années bien remplies, je m’apprête à prendre mes fonctions comme responsable du Service de Gestion Patrimoniale de l’agence ONF de Metz pour pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises à l’ENGREF et continuer mon apprentissage dans les domaines forestier et managérial ! 90 Collège des ingénieurs Itinéraires : Estelle CHARDONNAL Bertrand YTOURNEL Arnaud LEGRAND 91 92 Collège des ingénieurs Carton plein pour Estelle à l’ENGREF. Elle met à profit sa première année pour élargir sa culture générale sur les politiques publiques impliquant les Igref (gestion de l’environnement ,eau, forêt, politiques agricoles, alimentation) et consacre sa deuxième année à développer ses compétences de manageuse (stratégie, marketing, ressources humaines, gestion de projet). Pour son premier poste, elle relève les défis de la LOLF à l’administration centrale du MAP. Estelle CHARDONNAL X, Ingénieure du corps du GREF Au cours de ma formation à Polytechnique, je me suis progressivement intéressée aux thématiques environnementales et au développement durable. J’étais également très attirée par le principe de débuter mon parcours professionnel dans la fonction publique, pour travailler dans le domaine de l’élaboration et de la gestion des politiques publiques. J’ai donc logiquement saisi l’opportunité d’entrer au Corps du GREF à l’issue de mes trois années à l’X. Ce que je retiens de la première année à l’ENGREF est l’acquisition d’une bonne « culture générale » dans des domaines variés : eau, gestion de l’environnement, alimentation, politiques agricoles, forêt. Ainsi, j’ai en particulier découvert les problématiques d’économie agricole qui m’étaient étrangères de par mon cursus antérieur, mais que j’avais à cœur de connaître un minimum en tant que future IGREF. C’est ainsi que j’ai choisi de réaliser un TGE dans cette thématique, qui m’a permis de mener une réflexion en groupe sur les conséquences économiques des dispositions des accords de l’OMC du cycle de Doha sur les différentes filières agricoles françaises. La première année à l’ENGREF a été également marquée par l’acquisition de notions dans de nouveaux domaines que ma formation de scientifique ne m’avait pas donné jusqu’alors l’occasion d’aborder : droit, finances, connaissances des institutions et de la fonction publique. La finance d’entreprise, notamment, découverte au cours d’un séminaire optionnel, m’a particulièrement intéressée, et il m’a semblé que c’était une compétence qu’il pouvait être utile de développer en vue des postes que je pourrais être amenée à occuper plus tard dans la fonction publique. Enfin, la place importante donnée aux travaux de groupe au cours de cette première année a constitué également pour moi une facette primordiale de ma formation, en particulier les travaux réalisés dans le cadre du TGE et du projet forêt. Cependant, à l’issue de cette première année, j’éprouvais une 93 frustration partielle : celle de ne pas avoir bénéficié d’une formation aux positions de jeunes managers que nous sommes souvent appelés à assumer très vite dans la fonction publique en temps qu’IGREF. Je me sentais en manque de confiance dans ce domaine, et me posais beaucoup de questions sur les compétences et les qualités que doivent posséder et développer les managers pour exercer de manière satisfaisante leurs responsabilités. C’est pour cette raison que j’ai finalement choisi de suivre une formation de type MBA au Collège des Ingénieurs en deuxième année. Le Collège des Ingénieurs offre une formation complète à des jeunes ingénieurs qui souhaitent orienter leur projet professionnel vers des postes transversaux au sein des entreprises, et en particulier des postes de management. Les cours dispensés permettent d’aborder l’ensemble des domaines d’activité des entreprises que sont amenés à maîtriser les managers comme la stratégie, le marketing, la finance, les ressources humaines, la logistique ou la gestion de projet. C’est également une formation à fort caractère international, puisque la moitié des cours sont en anglais et qu’une forte proportion des élèves est non-francophone. La formation du Collège des Ingénieurs s’appuie sur une mission en entreprise en alternance. J’ai réalisé ma mission chez PSA Peugeot-Citroën au sein de la Direction de la Stratégie et du Produit Groupe, sur des problématiques organisationnelles liées à la coordination de la défense des positions techniques de PSA face aux projets réglementaires et consuméristes des institutions publiques (Bruxelles, Genève) et d’autres organismes. L’intérêt principal des missions au Collège des Ingénieurs est d’être mis en situation de consultant junior, face à un client, l’entreprise, qui attend la réalisation de livrables et des résultats face à un problème posé. Cette situation a été extrêmement formatrice pour moi et a constitué une véritable transition vers la vie professionnelle et la prise de premier poste, puisque pour la première fois j’ai été confrontée à la responsabilité de la gestion d’un projet. Je me suis donc retrouvée dans une situation de management puisqu’il s’agissait de conduire le changement au sein d’une organisation transversale au sein de PSA, avec toutes les composantes que cela requiert : innovation, motivation des acteurs, communication, négociation, etc. 94 Après un court stage à l’étranger à Washington pendant lequel j’ai travaillé sur le processus budgétaire fédéral américain, je vais maintenant rejoindre pour mon premier poste la Direction des Affaires Financières et de la logistique (DAFL) du MAP, afin de participer à la politique et à la gestion budgétaires du Ministère dans le cadre des nouveaux défis de performance instaurés par la LOLF. Collège des ingénieurs Issu d’ études techniques à Polytechnique, Bertrand découvre à l’ENGREF les aspects économiques, sociaux, réglementaires qui lui seront utiles dans les prises de décision. Après une première année rythmée par les visites des différents sites et des travaux liés aux domaines aussi variés que l’eau, la forêt ou l’aménagement du territoire, il choisit en deuxième année d’approfondir sa vision stratégique et de l’appliquer au domaine de l’entreprise en suivant les cours du Collège des Ingénieurs ; il a effectué sa mission en alternance chez EDF à la Division Production Nucléaire. Bertrand YTOURNEL X, Ingénieur civil du GREF Trois années d’études sur le campus de l’école polytechnique permettent d’affûter des méthodes et outils de résolutions de problèmes d’ingénieurs. Cependant notre environnement est essentiellement complexe : les meilleures solutions techniques ne sont pas toujours les meilleures, il est nécessaire de prendre en compte des variables non techniques (aspect sociaux, économiques, réglementaires) dans la prise de décision. Le tronc commun de l’ENGREF fait la part belle aux études de controverses, polémiques et jeux d’acteurs locaux. Ainsi il offre une vision stratégique et intégratrice d’enjeux. Différents projets rythment l’année, qui ne sont pas scolaires : il y a un commanditaire et l’étude répond à un vrai besoin. Le Travail en Groupes d’Elèves m’a conduit à épauler des collectivités locales souhaitant créer un parc naturel régional (as- pect politiques, économiques, administratifs...). Pendant le stage court, j’ai étudié les stratégies de gestion des ouvrages hydrauliques pour le compte d’EDF (aspects économiques, sociaux, impacts sur l’environnement...). Au cours du « projet Eau », à Montpellier, j’ai participé à une étude de dimensionnement d’une station d’épuration. En seconde année, j’ai souhaité approfondir la vision stratégique entrevue en première année et l’appliquer plus particulièrement au domaine de l’entreprise. J’ai donc choisi de suivre la formation du Collège des Ingénieurs. Il s’agit d’un MBA doublé d’une mission de conseil en alternance. Les principaux enseignements traitent de stratégie et finance d’entreprise, de marketing, etc. L’ambiance y est très internationale et les professeurs sont excellents. J’ai réalisé ma mission en alternance au sein de la Division Production 95 Nucléaire d’EDF : j’étais chargé de créer et mettre en place un processus de pilotage des performances des centrales nucléaires par un traitement des menaces court terme sur la production (management organisationel, boucles de qualité...). Enfin, pour terminer ma formation à l’ENGREF, je suis parti six semaines à Cork (Irlande) dans un laboratoire universitaire sur un sujet de modélisation de vagues. 96 Collège des ingénieurs Diplômé de l’INA-PG Arnaud intègre l’ENGREF dans le but initial de travailler à l’ONF mais au cours de sa scolarité en première année, son intérêt se fixe sur le domaine de l’environnement. Ensuite, il prépare un MBA au Collège des Ingénieurs avec des stages liés au changement climatique et à l’économie de l’environnement. Comme premier poste il est reçu au Département Développement Durable chez Ernst & Young. Arnaud LEGRAND INA P-G, Ingénieur civil du GREF Ma première motivation pour rentrer à l’EN- GREF était de travailler pour l’ONF sur la gestion des ressources naturelles, et ce depuis le lycée. Après un passage en classe préparatoire biologie, mon parcours à l’INA P-G m’a permis de me confronter à un large panel de domaines professionnels liés à l’environnement, notamment lors de mon DEA d’écologie, orienté sur la modélisation des problématiques environnementales du secteur agricole (comportement de la faune utile du sol, pollutions par les pesticides, flux de gênes dans les paysages...). Après ce parcours très diversifié dans cette école généraliste, essentiellement dans le secteur public et le monde de la recherche, je me suis rendu compte que mon véritable intérêt était davantage les implications socio-économiques du développement durable que la science fondamentale stricto sensu à laquelle je m’étais destiné. Le concours d’ingénieur civil du GREF était donc idéal pour m’éloigner du monde de la recherche et appréhender de manière plus intégrée les enjeux environnementaux. Cette démarche correspondait finalement mieux à mon envie de lancer des projets liés au développement durable dans le secteur privé et associatif. La première année à l’ENGREF a été d’une part pour moi l’occasion d’acquérir une culture générale environnementale solide, en abordant un maximum de thèmes variés. J’ai ainsi pu travailler avec d’autres élèves de l’école sur les enjeux de l’implantation de parcs éoliens en Côte d’Or lors de l’exercice Environnement en Situation Locale, sur la gestion des filières de recyclage de déchets au cours de ma mission d’ingénieur dans un centre d’enfouissement technique du bassin parisien, ou encore sur la mise en place d’indicateurs environnementaux pendant mon stage au sein du département développement durable du groupe Renault. La formation académique de l’ENGREF, associant des enseignements sur les institutions françaises et européennes du développement durable, sur l’économie de l’environnement ainsi que les projets imposés en fin de première année sur la gestion fores97 tière à Nancy et le module EAU à Montpellier m’ont également permis de discerner précisément les métiers et les secteurs professionnels qui m’intéressaient. L’exhaustivité de la formation de première année a donc été déterminante dans mon choix de spécialité et dans mon projet professionnel. L’autre composante déterminante de la formation de première année à l’ENGREF a été pour moi la vie scolaire. Participer activement aux cours de photo lors des modules de communication, organiser un week-end voile en méditerranée pour toute la promo, monter un groupe de rock entre élèves, préparer avec une vingtaine d’élèves une pièce de théâtre… autant de projets qui m’ont finalement beaucoup appris sur moi-même et mon envie d’associer science et média dans mon futur parcours professionnel. C’est là à mon avis une des grandes valeurs ajoutées de la formation à l’ENGREF : laisser la place à l’imagination et à la construction de son projet professionnel personnel tout en apportant des outils et des connaissances académiques très pointues pour le réaliser. Ce parcours volontairement diversifié m’a naturellement donné envie d’aller élargir encore plus mon point de vue en acquérant une nouvelle compétence avec le MBA du Collège des Ingénieurs suivi en deuxième année de l’ENGREF. Cette formation internationale en mangement, réalisée en alternance avec une mission de consultant junior dans une entreprise, me paraissait idéale pour acquérir toutes les compétences en finances, marketing ou économie me permettant de créer plus tard ma propre activité appliquée à l’Environnement. J’ai ainsi réalisé ma mission de fin d’études au sein du Commissariat à l’Energie Atomique sur les stratégies énergétiques, technologiques et géopolitiques des 10 pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cette expérience pointue dans le domaine du changement climatique et de l’économie de l’environnement m’a ainsi permis d’approfondir une problématique environnementale complexe dans sa globalité et non pas d’un point de vue strictement scientifique. Mes expériences issues de ma formation à l’ENGREF m’ont également donné les idées et les outils pour créer progressivement Green Is Beautiful, une association loi 1901 regroupant des scientifiques, des artistes et des photographes dont le projet et de sensibiliser le grand public à des sujets environnementaux via le photojournalisme scientifique et des expositions pédagogiques. Ma mission à l’étranger réalisée au Sri Lanka au sein de deux ONG locales a été l’occasion de démarrer 98 ce projet, en préparant une exposition photographique qui illustre et documente les initiatives de développement durable mises en place dans une démarche de commerce équitable pour aider les réfugiés climatiques suite au tsunami qui a ravagé l’île en décembre 2004. Mon premier emploi me dirige au sein du département Développement Durable du cabinet Ernst & Young, où je serai chargé entre autres d’un activité de conseil aux entreprises en ingénierie environnementale sur leurs indicateurs environnementaux et de la gestion de leurs quotas d’émission de CO2 sur le marché européen du carbone dans le cadre des mécanismes de transfert des technologies non émettrices de carbone des pays industrialisés vers les pays émergents du protocole de Kyoto. ANNEXES 100 Voies d’approfondissement – Promotion 2004-2006 BALSAN Charles-Henri BERTHET Lionel BIZET Gwénaëlle BLANC Frédéric BLARD Sébastien BOMMIER Matthieu BOUISSE Thomas BREMOND Pauline BUTLEN Jean-Baptiste CALLAND Boris CARBONEL Xavier CHARDONNAL Estelle CHARRIERE Mario CHENG Jin CHENY Gildas CLAQUIN Pierre CORBEL Eric COREAU Audrey DA LAGE Juliette DARPEIX Aurélie DAVID-VAUDEY Adèle DELAERE Fabien DELBOE Aude DEMMERLE Eric DETOURBE Judith DEWAGENAERE Marion DUGRAIN Bertrand ELLERO Sandrine ERHEL Antoine FAUGERAS Cyrille FREJEFOND Etienne GALHARRET Sophie GANNE de BEAUCOUDREY Fleur GERBAUD Sophie GHESQUIERE Priscille GOUEL Christophe GUILBERT Sylvane GUIVARC’H Jean-Paul HAKEM Anas JABOT Franck JARDINIER Gaëlle JAUD Mélise LABAYE Mathilde LE BANSAIS Bruno LEBOUCHER Bertrand LEGRAND Arnaud MAIGNE Julien MALINKOVA Marie MILLION Aurélien MILLOT Guillaume NAQUET-RADIGUET Camille OLLIVIER Timothée ORSONI Flora PERRAUD Audrey PESTEL Héloïse PIFFADY Jérémy PUECHBERTY Rachel Master in Hydraulics and water ressources University Yale (USA) Master Environnements continentaux et hydrosciences VA Alimentation et Politiques Publiques (Alipop) VA Forêt, Nature et Société (FNS) VA Gestion de l’Eau Master Economie et Politique de l’Energie VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie VA Economie et Politique Agricoles Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie Collège des Ingénieurs Master Forêt, Agronomie, Environnement Mastère Ingénierie et gestion de l’environnement VA Développement Local et Aménagement des Territoires Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie VA Alimentation et Politiques Publiques (Alipop) VA Développement Local et Aménagement des Territoires VA Développement Local et Aménagement des Territoires DEA Economie des organisations Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie Master Nutrition, Métabolisme énergétique, signalisation VA Gestion de l’Eau VA Economie et Politique Agricoles VA Forêt, Nature et Société (FNS) Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie VA Développement Local et Aménagement des Territoires Master National de Toxicologie Master en Economie Agricole Davis (USA) VA Gestion de l’Eau VA Développement Local et Aménagement des Territoires Master Economie et Politique de l’Energie Collège des Ingénieurs VA Forêt, Nature et Société (FNS) DAA Développement agricole VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau VA Développement Local et Aménagement des Territoires VA Gestion de l’Eau Master Ecologie, Biodiversité, Evolution Formation Environnement Région chaude Master en Economie Agricole (Impérial Collège) Mastère Ingénierie et gestion de l’environnement VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau Collège des Ingénieurs VA Gestion de l’Eau VA Développement Local et Aménagement des Territoires Master Economie et Politique de l’Energie VA Economie et Politique Agricoles Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie Projet de thèse Economie de Développement VA Développement Local et Aménagement des Territoires VA Gestion de l’Eau VA Développement Local et Aménagement des Territoires Master Hydrologie, Ecologie des communautés VA Gestion de l’Eau 101 PUTOT Olivier QUINIO Caroline REBILLARD Vincent RIBEIN Guillaume ROBERT Lydia RODA Virginie ROMESTAING Coline ROMIEU Emmanuel RUEL Alexandra SARRAUSTE DE MENTHIERE Aurélie SEVERAC Marc TAUVEL Maud TOUSSAINT Antoine TOUSSAINT Bruno VALIN Hugo VERT Julien VILLEMAIN Stéphane VIPREY Marie WARNIER Matthieu WERNERT Fabian YTOURNEL Bertrand ZHANG Rui VA Gestion de l’Eau VA Alimentation et Politiques Publiques (Alipop) VA Gestion de l’Eau VA Forêt, Nature et Société (FNS) Master Approche Interdisciplinaire du Vivant VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau VA Alimentation et Politiques Publiques (Alipop) VA Développement Local et Aménagement des Territoires VA Economie et Politique Agricoles VA Gestion de l’Eau VA Gestion de l’Eau VA Economie et Politique Agricoles Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie Master en Sciences et droit de l’Environnement (Australie) Master in Environnemental Engennering (Canada) VA Développement Local et Aménagement des Territoires Mastère SILAT Mastère Ingénierie et gestion de l’environnement Collège des Ingénieurs Stage de 6 mois à la SCE (6 mois en Chine / 6 mois en France) 102 FORMATIONS SUIVIES PAR LES INGENIEURS ELEVES DU GREF EN 2EME ANNEE PROMOTION 2004/2006 TUTORATS VA Forêt, Nature et Société (FNS) ENGREF (Nancy) Coord. : C. VOREUX VA Gestion de l’Eau ENGREF (Montpellier) Coord. : T. RIEU • • • • • S. BLARD - G. CADIC T. BOUISSE - JP BEAUME P. BREMOND – T. RIEU A.DELBOE – S. RICHARD C. FAUGERAS – P. SAVARY C. GOUEL – C. PEZON S. GUILBERT – G. DEGOUTTE A. HAKEM – G. CADIC B. LE BANSAIS – S. FERNANDEZ B. LEBOUCHER – G. CADIC J. MAIGNE – C. PEZON A. PERRAUD – A. DELACOURT R. PUECHBERTY – S. RICHARD O. PUTOT – A. DELACOURT V.REBILLARD – G. CADIC V. RODA – S. RICHARD C. ROMESTAING - F. CERNESSON E. ROMIEU – A. DELACOURT M. TAUVEL – G. CADIC A. TOUSSAINT – X. LITRICO Master Environnements continentaux et hydrosciences Corresp. et tuteur : V. ANDREASSIAN • L. BERTHET * • • • • Master Forêt, Agronomie , Env. ENGREF (Nancy) Corresp. et tuteur : B. FERRY • G. JARDINIER Mastère Silat ENGREF Montpellier Corresp. et tuteur : P. BAZILE Master en Sciences et droit de l’Env (Australie) Corresp et tuteur : Y. SOYEUX • J. VERT Master Relations Internationales Université : J. HOPKINS (EU) Correspondant C. GOZLER O. FRANCOIS Promo (2002-2004) Master Hydrologie, Ecologie des communautés (format. Compl en statistique ) Corresp et tuteur : E. PARENT • J. PIFFADY * Master Eau Barcelone Corresp et tuteur : S.E RICHARD Master Ecologie, Biodiversité , évolution Corresp. et tuteur : N. Frascaria Lacoste • F. JABOT* Mastère Ingénierie et gestion de l’environnement Corresp : JP CAMUZARD J. CHENG – E. GAUME M. LABAYE – JP CAMUZARD F. WERNERT – JP CAMUZARD Master Economie et Politique de l’Energie (Paris X et ISTN) Corresp. et tuteur : R. CRASSOUS M. BOMMIER S. GALHARRET • A. MILLION VA Alimentation et Politiques Publiques (Alipop) Coordination : A. HOLL NICAUD • • • • • • • • JB BUTLEN – R. CRASSOUS X. CARBONEL- L. MERMET P. CLAQUIN- L. MERMET A. DAVID-VAUDEY- L. MERMET M. DEWAGENAERE *R.CRASSOUS C. NAQUET RADIGUET L.MERMET H. VALIN – L. MERMET Master Nutrition, Métabolisme énergétique, Signalisation Corresp et tuteur : C MILLIER • F. DELAERE * Master National de Toxicologie Corresp et tuteur : C. MILLIER • • • E. CHARDONNAL F. GANNE de BEAUCOUDREY A. LEGRAND B. YTOURNEL S. MIKO (2003-2005) Master en éco agri. Impérial Collège Corresp. tuteur : J. BREGER (12/05) M. JAUD DEA Eco. des organisations Corresp.tuteur : A HOLL NICAUD • A. DARPEIX * DAA Développement agricole Corresp . tuteur : A. HOLL NICAUD • P. GHESQUIERE Master en Economie Agri. Davis (USA ) Corresp et tuteur : JC KROLL • A. ERHEL Thèse Economie du Développement Corresp et tuteur J. Breger Timothée OLLIVIER S. ELLERO * Master Approche Interdisciplinaire du Vivant Corresp et tuteur : C. MILLIER • G. BIZET – A. HOLL NICAUD E. CORBEL – A. HOLL NICAUD C. QUINIO - Y. SOYEUX A. RUEL – H. REVERBORI Collège des ingénieurs (CI) Corresp. tuteur : J. BREGER Master Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’énergie (EDDEE) Corresp. : L. MERMET V. GIROUD (Promo 2003-2005) * Candidature FCPR • Ingénieur élève fonctionnaires VA Economie et Politique Agricoles (Ecopa) Coord. : JC KROLL (Enesad) • B. CALLAND – JC KROLL • E. DEMMERLE – JC KROLL • G. MILLOT – F. AUBERT • M. SEVERAC – JC KROLL B. TOUSSAINT- M B SOLLIEC M. WARNIER S. VILLEMAIN CH. BALSAN M. CHARRIERE Formation Env. Région chaude ENGREF Montpellier Corresp. et tuteur : M. LEROY Master in Env. Engennering Univ Mac Gill (Canada) Corresp. tuteur : F. CERNESSON Master in Hydraulics and water ressources University Yale (USA) Corresp et tuteur F. CERNESSON F. BLANC – A. CARON/ V. ANGEON J. DETOURBE – M. LEROY S. GERBAUD – G. FALCONNET G. RIBEIN – S. COSTA VA Développement Local et Aménagement des Territoires ENGREF (Clermont-Ferrand) Coord. : P. AUMASSON G. CHENY- A. CARON • A. COREAU * S. LARDON J. DA LAGE – S. LARDON • B. DUGRAIN – Y. POSS • E. FREJEFOND – A. CARON • JP. GUIVAR’CH – P. MOQUAY M. MALINKOVA – P. AUMASSON • F. ORSONI – A. CARON • H. PESTEL – P. AUMASSON • A. SARRAUSTE - A. CARON • M. VIPREY – Y. POSS L. ROBERT * R. ZHANG : Stage d’un an à la SCE .6 mois en Chine / 6 mois en France Stages longs de 2ème année - Promotion 2004-2006 Nom Prénom BALSAN Charles Henri BERTHET Lionel BIZET gwenaelle BLANC Frédéric BLARD Sébastien BOMMIER Matthieu BOUISSE Thomas BREMOND Pauline BULTEN Jean Baptiste CALLAND Boris CARBONNEL Xavier CHARBONNAL Estelle CHEN Jin CHENY Gildas CLAQUIN Pierre CORBEL Eric COREAU Audrey DA LAGE Juliette DARPEIX Aurélie DAVID VAUDEY Adèle DELAERE Fabien DELBOE Aude DEMMERLE Eric DETOURBE Judith Thème de la mission Lancement d’une nouvelle technologie hybride de traitement des eaux usées sur le marché américain. Simulations numériques, recherche de nouveaux fournisseurs et réponse à des appels d’offres. Prévision des crues au pas de temps horaire Politiques nutritionnelles Impacts écologiques de la fréquentation des forêts par le public Mise en place du relevé à distance des compteurs: projet télérève Rive Gauche Etude de l’opportunité d’un mécanisme de développement propre dans le cadre d’un projet de promotion de l’hévéaculture familiale au Cambodge Modélisation hydraulique du réseau des adducteurs du fleuve Sénégal Comparaison des instruments de gestion de la demande en eau agricole en France et en Catalogne Impacts environnementaux de la réforme de la Pac sur la production de coton en Grèce Etude de la politique agricole argentine et suivi des négociations commerciales internationales Le développement durable dans une PME Diagnostic et mise en place d’outils d’amélioration des processus de travail au sein de la direction de l’environnement automobile et du développement durable de PSA Peugeot Citroën Développement du produit alimentaire MDD Appui méthodologique au programme agri- environnemental Mesures des distorsions aux prix agricoles en Ouganda ( 19612004) Evaluation d’impacts économiques et sociaux de productions AOC (Olives de Nyons et cru de Vinsobres Etude du contenu et des méthodes d’élaboration des chartes des Parcs Naturels Régionaux pour préparer la charte du >Parc Naturel des Cévennes Participation à plusieurs études en développement territorial (marketing territorial, observation économique, stratégie européenne Mémoir de DEA sur le travail saisonnier agricole et les contrats d’immigration OMI Les systèmes de permis de recyclage appliqués à la France Etude des partenaires et modifications post traductionnelles du facteur de transcription Ch REBP Prospective du littoral Loire Bretagne: quelle pression sur la ressource en eau aux horizons 2015 et 2050 Etude de la filière américaine des bio carburants Les politiques forestières et la gestion forestière dans le Bassin Amazinien 104 Pays USA France France France France Cambodge Sénégal Espagne France Argentine France France France Canada Irlande France France France France France France France USA France DEWAGENAERE Marion DUGRAIN Bertrand Changement climatique et demande d’assurance agricole Développement de l’activité de l’ONF en tourisme de nature dans les Alpes Maritimes Etudes des conséquences de l’exposition aux pesticides sur différents modèles cellulaires Suivi des négociations agricoles du cycle de Doha Mise en route d’une station de production d’eau ultra pure Plan Garonne pour le compte du SMEAG Comment répondre aux besoins d’une communauté qui fait face à un incendie de terres non cultivées L’émergence d’un marché du carbone au niveau mondial, c’est à dire essayer de comprendre où se situent les blocages, qui sont les acteurs, quel type d’infrastructure se met en place pour les échanges etc. Les pays d’ europe de l’Est. Etat des lieux de la régulation, adaptation aux directives européennes, stratégies des différentes compagnies. France France GANNE de BEAUCOUDREY Comment limiter la perception des risques de prolifération dans le Fleur (Ep Cottet) cadre du retraitement du combustible usé? GERBAUD Sophie Commenr répondre aux besoins d’une communauté qui fait face à un incendie de terres non cultivées GHESQUIERE Priscille Etude des systèmes agraires de la région du Burren Irlande GOUEL Christophe Evaluation de performance des services d’eau et d’assainissement du Bassin seine Normandie GUILBERT Sylvane Modélisation du transport solide dans le lit mineur de l’Isère GUIVARC’H Jean Paul Réalisation d’un pré diagnostic des actions, projets et initiatives du développement durables sur les territoires de Charente HAKEM Anas Typologies des boues d’eau potable JABOT Franck Incorporation d’effets non neutres au sein de la théorie neutraliste JARDINIER Gaëlle Préservation gestion exploitation de la biodiversité en République Dominicaine JAUD Mélise Impacts des standards sanitaires et phytosanitaires sur les échanges commerciaux internationaux LABAYE Mathilde Traduction opérationnelle des enjeux de développement durable pour l’image d’une entreprise gestionnaire de déchets LE BANSAIS Bruno Solutions innovantes pour l’amélioration de la couverture des publics de base LEBOUCHER Bertrand Pré-étude diagnostique du réseau d’assainissement de Châlon sur Saône LEGRAND Arnaud Stratégies énergétiques des 10 pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre jusqu’en 2050 MALINKOVA Marie Elaboration de documents d’accopagnement des porteurs de projet des contrats de bassin versants. Cahier des charges pour la réalisation d’un diagnostic de bassin versant et l’établissement du programme d’action MAIGNE Julien Définition d’uneofre d’assainissement pour les lotissements clandestins de la zone rurale de Casablanca MILLION Aurélien Analyse de la mise en place d’un système de certificats verts dans le domaine de la production électrique en France France ELLERO Sandrine ERHEL Antoine FAUGERAS Cyrille FREJEFOND Etienne GERBAUD Sophie GHALLARET Sophie 105 France Suisse Malaisie France Canada France Canada Irlande France France France France France République Dominicaine France France France France France France Maroc F r a n c e Angleterre MILLOT Guillaume Mission d’expertise dans le cadre de la VA Ecopa Prague, Tchéquie NAQUET RADIGUET MA- Modélisation de l’usage (particulièrement forêt/ agriculture)au niveau France ZAS Camille mondial en liaison avec le changement climatique OLLIVIER Timothée Gestion des ressources épuisables France ORSONI Flora Révision du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France, aspects France environnementaux du prochain Schéma, évaluation environnementale PERRAUD Audrey Optimisation du fonctionnement du centre de tri de déchets indus- France triels AMD COVED de Nîmes PESTEL Héloïse Mise en place de la Mission Territoires et espaces rural, mission France transversale de la DRAF Languedoc Roussillon au service du développement territorial PIFFADY Jérémy Etude des impacts environnementaux structurant les communautés France de poissons de rivière à l’aide d’un réseau de probabilité bayésien PUECHBERTY Rachel Analyse des mécanismes financiers de gestion de la qualité de l’eau Brésil dans les bassins vrsants périurbains de la région métropolitaine de Sao Paulo PUTOT Olivier Participation à diverses études d’hydraulique et d’aménagements sur France les affluents de l’Escaut QUINIO Caroline Développement d’une méthode de validation des profils nutritionnels France des aliments et en assurer la valorisation au niveau européen dans le contexte de la réglementation sur les allégatoins relatives aux aliments REBILLARD Vincent Monter le dossier de crédts carbone pour un projet de captage et Brésil combustion di biogaz sur un Centre d’enfouissement Technique dans le cadre du Mécanisme de développement Propre ( Mécanisme de flexibilité du protocole de Kyoto) RIBEIN Guillaume Etude comparative de la fiscalité forestière Propositions destnées à France faire de la fiscalité un outil de développement RODA Virginie Appui à l’animation d’un projet pilote de mise en place conjointe France d’outils de gestion intégrée au territoire (Scot et Sage) dans un contexte de démarche participative. ROMESTAING Coline Réalisation du SAGEECE de la Sauer, cours d’eau alsacien France ROMIEU Emmanuel Le vieillissement des puits d’eau potable Allemagne RUEL Alexandra Participer à la mise en place de la politique sécurité alimentaire par le France déploiement de nouvelles normalisations HACCP SARRAUSTRE DE MEN- Elaboration d’une méthodologie pour la rédaction de plan de gestion France THIERE Aurélie simplifiés SEVERAC Marc Analyse de l’accés au marché dans le secteur européen de la viande Belgique bovine: quels enjeux pour les négociations internationales? TAUVEL Maud Les périmètres eau et boues dans le secteur papetier France TOUSSAINT Antoine Etudes de régularisatin pour les projets de barrages France TOUSSAINT Bruno Evaluation des mesures PAC Belgique VALIN Hugo Retour d’expérience sur la prise en compte de l’environnement dans France et USA les renouvellements de concessions hydroélectriques aux USA VERT Julien Master en Sciences et Droit de l’Environnement Australie 106 VILLEMAIN Stéphane VIPREY Marie WARNIER Matthieu WERNERT Fabian YTOURNEL Bertrand Etude des débits des rivières du Sud Québec à long terme en tenant compte du changement climatique Participation à l’élaboration du volet littoral SCOT de la communauté urbaine de Marseille Validation d’une méthode de cartographie des zones brulées par incendie et rélexion sur l’ajout d’une fonction aide à la décision à un logiciel de gestion de crise inondation Identifications des leviers et aide à l’optimisation de la gestion des déchets conventionnels Création et mise en place d’un processus de pilotage des performances des centrales nucléaires, tranche en marche 107 Canada France France France France Missions et stages à l’étranger - Promotion 2004-2006 Nom Prénom BALSAN Charles Henri BERTHET Lionel BIZET Gwanaëlle BLANC Frédéric BLARD Sébastien BOMMIER Matthieu BOUISSE Thomas BREMOND Pauline BULTEN Jean Baptiste CALLAND Boris CARBONNEL Xavier CHARBONNAL Estelle CHENY Gildas CLAQUIN Pierre CORBEL Eric COREAU Audrey DA LAGE DARPEIX Aurélie DELAERE Fabien DELBOE Aude DEMMERLE eric DETOURBE Judith Thème de la mission Lancement d’une nouvelle technologie hybride de traitement des eaux usées sur le marché américain. Simulations numériques, recherche de nouveaux fournisseurs et réponses à des appels d’offres Fonctionnement du service de prévision des crues suédois Suivi des travaux actuels de l’EUFIC en matière de compréhension de l’étiquetage par les consommateurs, développement de réseaux et de collaborations avec les instituts nationaux en charge de la santé publique Impacts écologiques de la fréquentation des forêts par le public Mise en place du relevé à distance des compteurs Etude de l’opportunité d’un mécanisme de développement propre dans le cadre d’un projet de promotion de l’hévéaculture familiale au Cambodge Modélisation hydraulique du réseau des adducteurs du fleuve Sénégal Comparaison des instruments de gestion de la demande en eau agricole en France et en Catalogne Impacts environnementaux de la réforme de la pac sur la production de coton en Grèce Etude de la politique agricole argentine et suivi des négociations commerciales Le développement rural et l’agriculture durables dans les régions de montagne Analyse comparée de la mise en place du volet performance des réformes type LOLF dans le secteur agricole entre la France et les états Unis Appui méthodologique au programme agri- environnemental Mesures des distorsions aux prix agricoles en Ouganda ( 19612004) Etude sur la politique des pêches maritimes en Espagne Elaboration d’une grille d’évaluation des sites GIAHS Diagnostic territorial d’une commune rurale et impacts socio économiques de l’aménagement d’une nouvelle route la reliant à une ville Comparaison entre 5 productions: bambou, pumkin,porc de village,riz et miel Elaboration et mise au point de programmes de politique alimentaire locale Aide au montage de projets de promotion des énergies renouvelables subventionnés par la communauté européenne Etude de la filière américaine des biocarburants Les politiques forestières et la gestion forestière dans l’Amazonie équatorienne 108 Pays USA Suède Belgique Suisse Angleterre Cambodge Sénégal Espagne Grèce Argentine Italie USA Canada Irlande Espagne Italie Maroc Vietnam Canada Allemagne Finlande Suéde USA Equateur DEWAGENAERE Marion DUGRAIN Bertrand DEWAGENAERE Marion ERHEL Antoine FAUGERAS Cyrille GERBAUD Sophie GHESQUIERE Priscille GUIVARC’H Jean Paul JABOT Franck JARDINIER Gaëlle Le BANSAIS Bruno LEGRAND Arnaud MAIGNE Julien MILLION Aurélien OLLIVIER Timothée MILLOT Guillaume ORSONI Flora PERRAUD Audrey PESTEL Héloïse PESTEL Héloïse PIFFADY Jérémy PUECHBERRY Rachel PUTOT Olivier QUINIO Caroline VALIN Hugo L’Agriculture au Royaume Uni en 2005 Zonags des multiples usags en mer du Nord: Contribution au projet par l’étude des différentes législations dans 7 pays européens et par la recherche de données pour une base SIG Changement climatique et demande d’assurance agricole Suivi des négociations agricoles du cycle de Doha Mise en route d’une station de production d’eau ultra pure Comment répondre aux besoins d’une communauté qui fait face à un incendie de terres non cultivées Etude des systèmes agraires de la région du Burren Réalisation d’un pré diagnostic des actions, projets et initiatives du développement durables sur les territoires de Charente Contribution à l’expertise menée par l’IFP sur le plan de gestion de la»Bio-réserve des Agasthyamalai» Préservation gestion exploitation de la biodiversité en République Dominicaine Mise en place de procédures pour satisfaire aux critères de financement de la banque mondiale dans le cadre de projets sociaux de branchements à l’eau potable et à l’assainissement Reportage sur le commerce équitable au sein d’une ONG définition d’une offre d’assainissement pour les lotissements clandestins de la zone rurale de Casablanca Analyse de la mise en place d’un système de certificats verts dans le domaine de la production électrique en France, expérience britannique Gestion des ressources épuisables Mission d’expertise dans le cadre de la VA ECOPA Comparaison de deux systèmes de planification spatiale (Irlande France) et des politiques de maîtrise de l’étalement urbain Optimisation du fonctionnement du centre de tri de déchets industriels AMD COVED de Nîmes Etudes des aides allemandes (fédérales et régionales) pour encourager les cultures agricoles non alimentaires Etude des pratiques de gestion sociale et environnementales mises en œuvre par les opérateurs du tourisme en Thaîlande Qualité écologique des cours d’eau d’Ecosse et pressions anthropiques sur leur morphomogie: comparaison de deux modèles d’évaluation des pressions ecercées par l’ingéniérie hydraulique. Analyse des mécanismes financiers de gestion de la qualité de l’eau dans les bassins versants periurbains de la région métropolitaine de Sao Paulo Participation à deux études d’hydrologie et à une étude hydraulique de département eau et écologie d’Haskoning Belgium Etude du profil nutritionnel des produits Coca Cola et Implication pour l’industrie Retour d’expérience sur la prise en compte de l’environnement dans les renouvellements de concessions hydroelectriques aux USA 109 Angleterre Angleterre Grande Bretagne Suisse Malaisie Canada Irlande Grande Bretagne Inde République Dominicaine Maroc Sri Lanka Maroc Angleterre Madagascar Tchéquie Irlande Alain Delacourt Allemagne Thaïlande Ecosse Brésil Belgique Angleterre USA REBILLARD Vincent Monter le dossier de crédts carbone pour un projet de captage et Brésil combustion di biogaz sur un Centre d’enfouissement Technique dans le cadre du Mécanisme de développement Propre ( Mécanisme de flexibilité du protocole de Kyoto) RIBEIN Guillaume Etude comparative de la fiscalité forestière Allemagne Finlande Suéde ROBERT Lydia Participation au programme GEMS FOOD Suisse ROMIEU Emmanuel Le vieillissement des puits d’eau potable Allemagne RUEL Alexandra La certification ISO 22000 dans les BUS du Groupe Danone: Etude Espagne d’un cas de Font Vella et proposition d’un modèle pour le déploiement dans le groupe SARRAUSTRE de MEN- Différence culturelle entre la France et les Pays bas et leur influen- Pays Bas THIERE Aurélie ce sur la planification des espaces verts. SEVERAC Marc Analyse de l’accès au marché dans le secteur européen de la vian- Belgique de bovine : quels enjeux pour les négociations internationales? TAUVEL Maud Etudes des périmètres et boues dans le secteur papetier italien Italie TOUSSAINT Antoine Etudes de régularisatin pour les projets de barrages Pérou TOUSSAINT Bruno Evaluation des mesures Pac Belgique VALIN Hugo Traitement des problématiques environnementales dans les pro- USA cessus de renouvellement de titre hydroélectrique aux USA VIPREY Marie Gestion intégrée du littoral, coopération euro méditerranéenne Espagne YTOURNEL Bertrand Modélisation de vagues, conception et réalisation d’une maquette Irlande de plateformes pour éolienne maritime, à tester dans un bassin de vagues. VILLEMAIN Stéphane Etude des débits des rivières du Sud Québec à long terme en te- Canada nant compte du changement climatique 110 Projet d’affectation des IGREF fonctionnaires de la promotion 2004 - 2006 BERTHET NOM BIZET BLANC BREMOND BUTLEN CALLAND CHARDONNAL CHARRIERE CLAQUIN CORBEL COREAU DARPEIX DAVID-VAUDEY DELAERE DELBOE DEMMERLÉ DETOURBE DEWAGENAERE DUGRAIN ELLERO ERHEL FREJEFOND GERBAUD GHESQUIERE GUIVARC’H Lionel Gwénaëlle Frédéric Pauline Jean-Baptiste Boris Estelle Mario Pierre Eric Audrey Aurélie Adèle Fabien Aude Eric Judith Marion Bertrand Sandrine Antoine Etienne Sophie Priscille Jean-Paul JABOT Franck MILLION Aurélien MILLOT NAQUET-RADIGUET (MAZAS) ORSONI PESTEL PIFFADY Camille Flora Héloïse Jérémy Rachel PUTOT Olivier Caroline RIBEIN Guillaume ROBERT Lydia RODA Virginie SARRAUSTE DE MENTHIERE Aurélie SEVERAC Marc VERT Julien VIPREY (SAMSON) Marie AFFECTATION FCPR DDSV Eure & Loir ONF Fontainebleau EPLEFPA Nîmes DIREN Ile-de-France (SEMA) EPLEFPA Chambéry Centrale MAP (SG-DAF) DRAF-DDAF Lorraine-Meurthe & Moselle DRAF Champagne-Ardenne (SRPV) Centrale MEDD (poste DD) FCPR FCPR Agence de l’eau Seine-Normandie : études Champ DGER -voire DGAL ? DRAF Centre (SREA) DRAF Alsace (SRPV) ONF Metz MINEFI ONF-Auxerre FCPR Centrale MAP (DGPEI-prospective) DIREN Midi-Pyrénées ONF-Troyes DAF Guyane (SRPV) DDSV Dordogne FCPR DDE Eure & Loir Tchéquie (MAE) ou EPLEFPA La Côte St-André Agence de l’eau Seine-Normandie : Syst. Info DDAF Marne (SEA) Centrale MAP (DGPEI-Europe) FCPR DDAF Indre DDAF Aisne Centrale MAP (DGAL-reglementation) ONF Wissembourg FCPR Conseil général du Lot & Garonne Communauté d’agglomération du Havre DDAF Bas-Rhin (SEA) Centrale MEDD (D4E) MINEFI (poste Environnement) Guillaume PUECHBERTY QUINIO Prénom 111 Centre ENGREF de Paris 19 avenue du Maine 75 732 Paris cedex 15 Tél. : 01 45 49 88 00 Fax : 01 45 49 88 27 Centre ENGREF de Nancy 14 rue Girardet - CS 14 216 54 042 Nancy cedex Tél. : 03 83 39 68 00 Fax : 03 83 30 22 54 Centre ENGREF de Montpellier BP 7 353 34086 Montpellier Cedex 4 Tél. : 04 67 04 71 00 Fax : 04 67 04 71 01 Centre ENGREF de Clermont Ferrand Complexe universitaire des Cézeaux BP 90 054 - 24 avenue des Landais 63170 Aubière Cedex 9 Tél. : 04 73 44 06 00 Fax : 04 73 44 07 00 Centre ENGREF de Kourou Campus agronomique - BP 316 97 379 Kourou Cedex Tél. : 05 94 32 93 00 Fax : 05 94 32 23 18 Arboretum des Barres Domaine des Barres 45290 Nogent sur Vernisson Tél. : 02 38 95 02 70 Fax : 02 38 95 02 75 www.engref.fr