Les agriculteurs du Sud-Essonne au Salon de l`Agriculture

Transcription

Les agriculteurs du Sud-Essonne au Salon de l`Agriculture
Une agence bancaire
pour les agriculteurs inaugurée
« Nous avons ouvert ce service réservé aux exploitants agricoles en septembre dernier.
Deux personnes de notre agence sont à leur disposition. Cet espace « agriculture » au
sein de nos locaux rénovés fin 2014 vient élargir et parfaire nos offres et ces liens de
proximité que nous voulons avoir avec nos clients », explique la directrice de la Banque
Populaire située au 13, rue Louis-Moreau. Ce n’est donc pas un hasard si, 5 mois plus
tard, le 11 février, plusieurs agriculteurs de l’Etampois étaient présents à l’inauguration
de cette « agence agricole ». « Nous savons dans quel environnement difficile vous
travaillez, fait d’aléas climatiques et de fortes évolutions de prix. Nous sommes là pour
vous accompagner et apporter une solution à chacun de vos projets », précisait son
responsable. Profitant de cette soirée, il a ainsi annoncé des conditions de financement
spéciales Salon de l’agriculture. Tél. : 01 80 36 40 54.
L’Etat d’urgence
agricole décrété
Franck Marlin dépose une question écrite
à l’Assemblée nationale (Son texte en intégralité)
(déposée le 16 février 2016 pour publication au Journal officiel le 23 février 2016)
M. Franck MARLIN alerte M. le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et
de la Forêt sur les préoccupations exprimées par le monde agricole, notamment en
Île-de-France.
Depuis la mi-janvier, la mobilisation ne faiblit pas. Colère et
malaise sont fortement perceptibles sur l’ensemble du
territoire. Les motifs de mécontentement sont nombreux au
sein du monde agricole : prix bas, endettement, abus de
normes et de papiers, asphyxie administrative, absence
d’écoute du ministère… L’agriculture est à bout !
Ils rappellent en effet que les engagements de « pause normative » et de baisse des
charges, ne sont toujours pas au rendez-vous plus de six mois après les engagements
pris, le 3 septembre dernier, par Monsieur le Premier ministre, et que la
sur-administration ne fait que s’accentuer.
Dernière mesure en date, l’intégration des surfaces non agricoles (SNA) dans les
déclarations PAC a engendré plusieurs centaines de milliers d’anomalies dans les
dossiers des exploitants des départements franciliens.
Or ces anomalies ne peuvent être notifiées à l’administration que par voie postale.
Pourtant, la France est devenue en 2014 la première nation européenne en matière
d’administration numérique et elle accélère sa transformation pour simplifier encore
davantage les démarches des particuliers ainsi que celles des entreprises, par le biais
de la dématérialisation des procédures.
Condamnant cette complexification administrative incessante, noyés sous les
normes, et confrontés à la baisse des prix, qu’ils soient éleveurs, céréaliers,
maraichers, arboriculteurs, pépiniéristes ou horticulteurs, les agriculteurs lancent un
cri d’alarme. Il est aujourd’hui vital de redonner de la compétitivité économique, de
rétablir la vérité sur les prix et les marges, mais aussi de faire de l’agriculture une
« cause nationale ».
© DR
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SPECIAL AGRICULTURE
ILS DEVRAIENT ÊTRE DÉCLARÉS D’UTILITÉ PUBLIQUE, tant la
France et les Français ont besoin d’eux. Pour se nourrir. En
matière d’aménagement du territoire. Pour la balance commerciale du pays… Au lieu de cela, les agriculteurs se sentent de plus en plus déconsidérés, abandonnés. Preuve en
est en ce début de semaine. Parti assister à un Conseil européen sur l’agriculture, le ministre Français est revenu bredouille. La crise s’installe et ce n’est pas la position de la commission européenne qui a décidé de… réfléchir… qui va
permettre d’arranger la situation dans des délais rapides.
Pourtant il y a urgence.
Le regroupement d’agriculteurs du Sud-Essonne place du
Port, ce mardi, témoigne du profond malaise qui s’étend au
sein de toutes les filières du monde agricole français. « Nous
en avons ras-le-bol des surcharges administratives, des
règles et des normes franco-françaises inapplicables et aberrantes. Elles nous mettent plus bas que terre et pourris-
En conséquence, il lui demande les mesures gouvernementales qui seront mises en
œuvre pour répondre à leurs légitimes attentes.
sent la compétitivité de l’agriculture francilienne et nationale. La législation du travail et environnementale est différente d’un Etat à l’autre. Tout cela met nos exploitations
en péril. On nous impose des règles, alors qu’ils ne sont
même pas capables de les respecter au ministère. Concernant l’application de la réforme de la PAC 2015, il n’y a rien
à jour, rien de prêt. C’est honteux », accuse Benoît Antoine,
agriculteur à Congerville-Thionville.
Le 11 février dernier, lors de l’Assemblée générale des jeunes
agriculteurs Ile-de-France qui s’était tenue à la ferme de Vintué à Etréchy, le message avait aussi été des plus clairs.
« Aujourd’hui près de 200 jeunes sont porteurs de projets
et seuls 10 % arrivent finalement à s’installer. Et les 2/3 qui
y parviennent sont issus de familles d’agriculteurs », faisait
remarquer Jérémy Decercle, vice-président du Syndicat
national. « L’installation est un vrai parcours du combattant », confirmait Marie Legris, productrice de poules pon-
deuses dans les Yvelines. « L’inflation du foncier, les
contraintes administratives, agro-environnementales et
financières impactent, dès le départ et même après, la
pérennité des exploitations », ajoutait Nicolas Hottin, le
responsable des Jeunes Agriculteurs de l’Essonne. « Le
rôle d’un ministère de l’Agriculture est d’être à l’écoute de
ses agriculteurs, de répondre à ses problématiques, de les
aider. Là, c’est tout l’inverse. On se sent abandonnés. »
Le rejet le 4 février dernier d’une proposition de loi en faveur
de la compétitivité de l’agriculture en commission n’a pas
arrangé les choses. Ce texte qui visait à équilibrer les relations
contractuelles entre producteur et distributeur, à faciliter l’investissement et mieux gérer les risques financiers et à alléger les charges fiscales et les contraintes administratives n’a
pas été examiné en séance de l’Assemblée nationale. Proposé par l’opposition, et enrichi au Sénat, il a fait l’objet d’un
vote contre de la part des députés de la majorité.
Les agriculteurs du Sud-Essonne au Salon de l’Agriculture
Elle se
prénomme
Cerise.
Cette
magnifique
vache
Bazardaise
de 8 ans
ne sera
pas la
seule sous les « sun lights » du 53e Salon
International de l’Agriculture qui va se
tenir au Parc des expositions, Porte de
Versailles, à Paris.
Les agriculteurs du Sud-Essonne seront
également là pour présenter leur
savoir-faire et faire apprécier les
spécialités de notre territoire.
« QUELLE FIERTÉ DE DIRE qu’en Ile-de-France, il y a des
produits locaux (cresson, céréale, poulet, canard…)
cultivés ou élevés dans le respect de l’environnement.
Nous sommes très attachés à la qualité de nos
productions. Nous avons une des agricultures les plus
propres du monde. Le Salon de l’Agriculture est le bon
moment pour faire de la communication »,faisait remarquer Frédéric Arnoult, agriculteur à Bouville et tout
nouveau président du syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) d’Ile-de-France. « Manger local est aussi très
important. En choisissant de donner du sens à leur alimentation et en changeant leurs comportements
d’achats, les consommateurs peuvent aussi modifier
la donne économique.»C’est pour faire découvrir cette
agriculture, pleine d’éthique, dont ils sont fiers, que
les JA seront présents au salon.
Venez les rencontrer et déguster leurs
spécialités !
« L’objectif est de mettre toutes nos productions céréalières et les produits du terroir francilien à l’honneur ».
Pavillon 4. Dimanche 28 février, les JA d’Ile-de-France
proposeront des dégustations de fromages de chèvre, du brie de Meaux, des jus de fruits pomme et poire.
« Nous organiserons aussi un grand jeu sur les prix des
produits agricoles. Les consommateurs comprendront
ainsi mieux le système de distribution actuelle : prix de
vente en grande et moyenne surface, la marge versée
aux intermédiaires et ce qui reste au final aux agriculteurs, qui ne sont pas les mieux lotis. Le syndicat des
betteraviers sera également là avec sa mascotte : La
Miss Better. Les visiteurs pourront déguster des barbesà-papa confectionnées avec du sucre de betteraves »,
annonce Matilde Aubin, animatrice régionale.
Pavillon 7, sur le Stand Produit du Terroir des Régions
Ile-de-France, rencontrez Florence et Joël Nolleau, producteurs de Safran à Puiselet-le-Marais. A quelques
mètres de là, sur le stand du Groupement des Agriculteurs Biologiques, Serge Barberon proposera à la
dégustation, le lundi 29 février, ses produits à base
de cresson. Vous pourrez également discuter avec
son fils dimanche 6 mars. Gastien, nouvellement installé comme cressiculteur à Méréville, s’installera dans
le Pavillon 4, sur le stand Terre de Liens.