Magali Joube à la Une de 7OFFICIEL
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Magali Joube à la Une de 7OFFICIEL
Languedociens d’ailleurs Magali Joube © DR MAGALI JOUBE Au coeur du Québec Si on constate chaque mois l’installation d’un nombre important de néo-montpelliérains, il y en a aussi beaucoup qui quittent la région pour tenter leur chance à l’international. L’association Racines Sud est née en 2006 sous l’impulsion du Conseil général de l’Hérault, désireux d’établir des liens avec cette population d’expatriés pouvant jouer le rôle d’ambassadeur de notre région à l’étranger. C’est plus de 600 adhérents aujourd’hui qui accueillent étudiants et chefs d’entreprises de la région, et leur livrent les clés de fonctionnement d’un pays…. Une fois par mois, Emmanuelle Darras vous invite à faire connaissance avec l’un d’entre eux. Que t’a apporté la formation IDRAC dans ton parcours professionnel actuel ? À l’IDRAC, je n’ai pas suivi de formation dédiée à l’international. Il y a 11 ans, j’ai suivi la formation MGE, Marketing et gestion des entreprises, option communication, où le volet international était optionnel. Après 2 ans, j’ai obtenu une maîtrise en marketing homologuée par l’état; une caractéristique à la valeur immuable, surtout à l’étranger pour une reconnaissance des diplômes, et qui n’est pas offerte par toutes les écoles de commerce. Mais surtout, l’IDRAC dépasse les 14 // standards! Richesse et diversité de l’enseignement, responsabilisation des étudiants, immersion professionnelle, sérieux de leur mandat et de leur offre de services… Même de loin aujourd’hui, je constate que l’école sait suivre la cadence et se renouveler. J’ai quitté l’école avec un diplôme, 2 ans d’expériences professionnelles et des aptitudes développées au cours de la formation qui ont eu autant, si ce n’est plus, d’importance que les compétences acquises en marketing ou en gestion par exemple. Polyvalence, adaptabilité, sens de l’analyse et de la synthèse, vision d’ensemble… Ces acquisitions mardi 4 Novembre 2014 — N°1717 / ouvrent les perspectives, multiplient les opportunités professionnelles et outillent pour l’aventure « immigration ». L’école m’a donné des ailes… Le volume de travail, particulièrement en alternance, les projets en équipe et les présentations contribuent à bâtir une confiance en soi. Implication, assiduité, persévérance et volonté de fer m’ont permis de franchir chaque marche pour me rendre où je n’imaginais pas être en mesure d’aller. J’ai encore dans le cœur la fierté de résultat fabuleux me prouvant que j’avais la capacité de réussir. C’était quelque chose! Cette confiance et cette adrénaline, qui m’ont permis d’envisager de partir seule sur un autre continent, ont pris leur source à l’IDRAC. Dotée d’un coffre à outils bien rempli et d’une attitude professionnelle, j’ai décroché le poste de coordonnatrice marketing et communication, pour la région touristique du Suroît en Montérégie dont je ne connaissais rien. J’ai su rassuré et être pris au sérieux malgré mes 23 ans. Après 6 ans, on m’a sollicité pour occuper un nouveau poste dédié au Web et aux communications citoyennes à la Ville. Même là, les notions apprivoisées en formation me servent tant au niveau marketing qu’à celui des relations de travail. J’aventure dans toutes sortes de projets spéciaux et j’agis même comme consultante. Zero routine! Prochaine étape, la direction du service des communications en juin 2016. Côté cœur, je suis aussi tombée en amour avec un musicien québécois, batteur qui plus est, et nous avons mis au monde une petite Célestine, du nom de mon arrière grand- mère… les racines ne sont jamais bien loin! Parlant de racines, pourquoi avoir rejoint le réseau Racines Sud ? J’ai rejoint le réseau 4 ans après mon arrivée. Chaque histoire d’immigrant est différente dépendant de notre d’état d’esprit, de nos attentes et de l’environnement où on s’installe. Moi, ce fut à Salaberry-de-Valleyfield, belle ville en effervescence, à proximité mais en dehors de l’île de Montréal, au bord du Saint-Laurent. Les immigrants y sont encore peu nombreux. À la découverte d’une culture différente, je n’ai jamais cherché à me rapprocher de français. À mon sens, c’est une clé de succès dans le processus d’immigration. Rejoindre notre communauté peut ralentir le processus d’intégration et y nuire. Entre Français on se rappelle ce qui nous manque, on focus sur les différences au risque de glisser vers le jugement et s’éloigner de la culture d’accueil au lieu de sortir de sa zone de confort, de découvrir une nouvelle culture pour y faire sa place et s’y épanouir. Ma communauté québécoise a fait toute la différence dans ce long processus parsemé de doutes et de moment difficiles. J’y ai découvert la force du réseau de contacts! Et comme l’on n’oublie pas ses racines, une fois intégrée et conscientisée à la force du réseau, j’ai cherché un moyen de rester connecté au milieu professionnel de ma région. C’est ainsi que je suis tombée sur Racine Sud. J’ai trouvé l’idée géniale! Le rapprochement avec ceux qui partagent le même sens du voisinage et du plaisir de vivre m’a parlé plus que n’importe quel autre regroupement. Racine Sud ouvre les portes vers une multitude de possibilités dans un réseau international, mais c’est aussi un moyen de rester connecté avec le tissu économique de chez nous. Qui sait? Pouvoir s’appuyer sur un réseau quand on revient, alors que sa région a subi toute une mutation, c’est indispensable! Pourquoi tu t’es tournée vers le Canada ? C’est une visite à l’ANPE face à un conseiller surpris de ma volonté de travailler en communication et en marketing dans la région de Montpellier. Selon lui, pas d’emploi. « Vous devriez aller à Paris! ». / mardi 4 Novembre 2014 — N°1717 Un stage qui n’en finit plus? Non merci! Alors, t’en qu’à partir, j’irais découvrir un autre monde. J’avais déjà cette idée en tête. Il m’a convaincu! Le Québec était pour moi une évidence. Je n’envisageais pas partir perfectionner l’anglais. Je voulais travailler au plus vite mettre à profit mes compétences dans mon domaine. Et puis, le Québec c’était les Amériques, c’était excitant. À 23 ans, je quittais le cocon familial et « Bonjour l’Amérique »! Résolument, il y avait un peu de folie et d’inconscience dans tout ça et tant mieux parce que ça a chamboulé l’avenir que l’on m’avait dessiné. Comment tu as trouvé ce 1er job ? Au départ j’ai envoyé des CV collé à mon ordinateur. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que je devais adopter les attitudes et les approches d’ici. J’ai trouvé du support auprès d’un organisme en employabilité. Après avoir adapté mon CV à la sauce québécoise (plus de photo, adapter le nom des diplômes, moduler les sections, etc., et convaincu de leur expertise, j’ai participé au Club de recherche d’emploi d’une durée de trois semaines. Résultat… Je commençais 1 mois plus tard! L’année suivante, je devenais présidente de l’organisme. RACINES SUD SIGNE UNE CONVENTION AVEC L’IDRAC MONTPELLIER Le 15 septembre dernier Guillaume LADET, Directeur Général de l’IDRAC, Antoine CALDERINI, Président de Racines Sud et Emmanuelle DARRAS, Fondatrice et Directrice Racines Sud, signaient un partenariat afin que les étudiants en cursus international et désireux de prolonger leur cursus à l’étranger puissent bénéficier des nombreux atouts de Racines Sud qui leur ouvre un carnet d’adresses de plus de 700 expatriés dans le monde. Mercredi 8 octobre dernier Emmanuelle DARRAS faisait intervenir auprès des étudiants un de ses adhérents très actif dans le réseau Marc-Olivier ROBERT, Chef d’entreprise de MAYTEX BUSINESS SERVICES en Chine, une occasion pour les élèves de poser toutes leurs questions sur les difficultés de s’expatrier. // 15