JD SALINGER HEATHER OLNEILL © To ny H

Transcription

JD SALINGER HEATHER OLNEILL © To ny H
Heather O’Neill
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J. D. Salinger
michel tremblay
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Mordecai Richler
© Tony Hausser
© robert mailloux/archives la presse
culture
Literary
Montreal
Montréal en
toutes lettres
One of Canada’s great cultural hubs,
Montreal has inspired some of North
America’s most talented writers. A look
at four writers and the neighbourhoods
that sparked their imaginations.
Montréal a inspiré plusieurs
grands écrivains nord-américains.
Parcours de quatre quartiers de la
métropole à travers les œuvres de
quatre auteurs.
By // Par Vanessa Herrick
Montr eal’s artist-fr iendly at titude,
sophisticated art scene, and eclectic characters have inspired some of North America’s most talented writers to
use it as a setting for their work. Some have gone even
further and raised the city to the status of muse.
What follows is but a glimpse of some of the literary
works that feature Montreal’s unique neighbourhoods as
settings and, at times, characters.
Avec son préjugé favorable aux artistes, ses
créateurs avant-gardistes et ses personnages éclectiques,
Montréal a inspiré quelques-uns des plus grands écrivains
d’Amérique du Nord. Certains en ont même fait leur muse.
Plusieurs romans mettent en scène les quartiers et les
citoyens de Montréal.
© Luc Robitaille
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destinations
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culture
Heather O’Neill’s Red light district
Montreal’s red-light district sits smack dab in the city’s
centre. At the intersection of the city’s historic main street,
Saint-Laurent Boulevard, and one of its most fascinating
streets, St. Catherine, is one of the dodgier parts of town.
O’Neill’s Lullabies for Little Criminals depicts the tenderloin
through the eyes of a child, adding an element of glamour,
awe, and innocence to descriptions of the junkies and pimps
that reign over this run-down piece of real estate. As in New
York’s Times Square, however, this famous district’s sleazefactor is soon to be wiped away: it is to become the new
Quartier des Spectacles (entertainment district), complete
with glitzy new performance venues and restaurants.
J.D. Salinger’s Verdun
J.D. Salinger, one of North America’s most famous and secretive authors, set his little-known short story “De DaumierSmith’s Blue Period” in Verdun, a working-class district in the
southwest corner of the city, on the banks of the St. Lawrence
River. There has been a strong move toward gentrifying the
area over the past decade, resulting in affluent couples living
next to poor students, and elderly Irish couples sharing their
triplexes with young francophone families. Salinger described
Verdun as the least attractive part of Montreal—and there’s
no denying that it isn’t as picturesque as some other parts of
town—but it is a charming, authentic, accessible, and friendly
neighbourhood, well off the tourist trail.
Michel Tremblay’s Plateau Mont-Royal
Quebec’s most famous playwright has fully earned the nickname “the Bard of the Plateau.” Tremblay’s work brought
Montreal’s densely populated working-class neighbourhood
to the world with his play Les Belles Soeurs, which has been
translated into Spanish, Polish, Yiddish, and Scots and has
been staged from Asia to Alaska. The play was written in 1965
and features the Plateau of an earlier era. The now relatively
posh district was once a downtrodden neighbourhood where
the working class lived and toiled through “la maudite vie plate.”
Life is anything but dull for those fortunate enough to live in
the Plateau these days: the streets are packed with cool cafes,
trendy lounges, and throngs of Montreal’s beautiful people,
even though, like Richler’s nearby Mile End, the area is still
packed with landmarks that evoke bygone times.
Mordecai Richler’s Mile End
Mile End, wedged between upscale Outremont, the Plateau,
and the mountain, was once—and in many ways remains—
the heart of Jewish Montreal. Mordecai Richler was born
and raised on St. Urbain Street, one of the area’s thoroughfares. The street and nearby streets and alleys became the
focal point for many of his novels, including his 1959 breakthrough, The Apprenticeship of Duddy Kravitz. Mile End has
changed considerably since Richler’s day, but it still retains
more than a little of its old-time flavour, including rows of
walk-up flats, bagel bakeries, synagogues, kosher butchers
and bakers, and even Wilensky’s Light Lunch (34 Fairmount
Street West), a lunch counter that’s prominently featured in
both the print and film versions of Duddy Kravitz.
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destinations
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Le Red Light de Heather O’Neill
Le Red Light de Montréal se trouve en plein milieu de la
ville. C’est l’un des quartiers les plus interlopes, à l’angle
de l’historique boulevard Saint-Laurent et de la fascinante
rue Sainte-Catherine. Le roman La Ballade de Baby de
Heather O’Neill décrit le coin à travers le regard d’un
enfant, ajoutant un élément de séduction, de respect craintif et d’innocence aux descriptions des drogués et des
proxénètes qui règnent sur ce secteur délabré. Comme au
Times Square de New York, toutefois, ce côté miteux sera
bientôt effacé : on le remplacera par le nouveau Quartier
des spectacles avec de nouvelles salles fastueuses et des
restaurants chics.
Le Verdun de J. D. Salinger
J. D. Salinger, l’un des auteurs les plus célèbres et les plus
impénétrables de l’Amérique du Nord, a campé le décor
de sa nouvelle L’Époque bleue de Daumier-Smith dans l’arrondissement ouvrier de Verdun, sur la rive du Saint-Laurent.
Le secteur s’est embourgeoisé depuis une décennie, et des
couples aisés habitent maintenant à côté d’étudiants sans
le sou, ou de vieux Irlandais, près de jeunes familles francophones. Salinger a décrit Verdun comme le faubourg le
moins attrayant de Montréal – et il faut bien dire qu’il est
moins pittoresque que d’autres –, mais c’est un quartier charmant, authentique, accessible et convivial situé en dehors
des circuits touristiques.
Le Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay
Le plus célèbre dramaturge québécois a bien mérité son
surnom de « chantre du Plateau ». Ses œuvres ont fait
connaître ce quartier ouvrier, notamment dans la pièce
Les Belles-Sœurs, traduite en espagnol, en polonais, en
yiddish et en écossais et jouée de l’Asie à l’Alaska. Écrite
en 1965, la pièce présente le Plateau d’une époque révolue. Ce quartier aujourd’hui plus cossu accueillait autrefois
la classe ouvrière opprimée qui menait « une maudite vie
plate ». La vie est tout sauf « plate » pour ceux qui ont
la chance d’habiter le Plateau de nos jours : les rues
sont pleines de cafés cool, de bars branchés et de gens
élégants même si, comme le Mile End de Richler, tout
proche, le secteur est encore parsemé de monuments qui
rappellent son passé.
Le Mile End de Mordecai Richler
Le Mile End, niché entre la riche Outremont, le Plateau et
le mont Royal fut jadis le cœur de la communauté juive de
Montréal. C’est là, rue Saint-Urbain, que Mordecai Richler
est né et qu’il a grandi. Le quartier a servi de toile de
fond à plusieurs de ses romans, dont L’Apprentissage de
Duddy Kravitz, qui l’a fait connaître en 1959. Le Mile End
a bien changé depuis, mais il conserve une bonne partie de son caractère avec ses rangées d’appartements à
l’étage, ses boulangeries à bagels, ses synagogues, ses
boucheries casher et même le casse-croûte Wilensky (34,
rue Fairmount Ouest), que l’on retrouve dans les versions
imprimées et cinématographiques de Duddy Kravitz.

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