2014 09 26 l observateur du douaisis

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2014 09 26 l observateur du douaisis
25 SEPT 14
Hebdomadaire
OJD : 3969
1 RUE ROBERT BICHET
59361 AVESNE/HELPE CEDEX - 03 27 56 12 12
Surface approx. (cm²) : 747
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Les mineurs, héros
du livre d'E. Prost
Installé depuis près de 20 ans dans le bassin minier, Emmanuel Prost a choisi pour
toile de fond de son roman la catastrophe de Courrières.
Emmanuel Prost rend
hommage au bassin minier
ien ne prédestinait,
Emmanuel Prost, ce
natif de Charlieu près
de Roanne dans la Loire à se
passionner pour le bassin
minier du Nord Pas-de-Calais.
Son métier d'informaticien l'a
conduit près de Lens, et sa
curiosité a fait le reste : un
roman sur la catstrophe de
Courrières. Les milliers de
documents dont il s'est nourri
ont engendré un récit romanesque en forme de saga familiale, avec pour décor le travail de la mine, retraçant la
première moitié du XXe siècle.
R
L'Observateur du Douaisis :
Quelle est la genèse dè ce
roman ?
Emmanuel Prost : Quand je
suis arrivé dans le bassin
minier, je suis allé à la bibliothèque de Sallaumines, où
j'habite maintenant, et je me
suis intéressé au fonds local.
Il contient de nombreux
ouvrages sur l'histoire de la
mine, et notamment sur la
catastrophe de Courrières. J'ai
trouvé qu'elle constituait un
bon sujet pour créer une histoire, sans vouloir faire un
livre sur la catastrophe ellemême, mais en l'utilisant
comme prétexte. Elle me sert
d'axe narratif pour dresser une
saga familiale. La Descente des
anges est à la fois une fresque
familiale et une fresque historique : il y a le côté romanesque et les rebondissements
qui s'échelonnent sur toute la
première moitié du 20eme
siècle. Cette période est riche
en événements, plus souvent
malheureux que bienheureux : le livre démarre avec la
catastrophe de Courrières,
puis la Première Guerre mondiale, les grandes grèves des
mineurs, le Front populaire,
les premiers congés payés, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Quel était le principal piège
à éviter ?
Pour ne pas tomber dans le
piège du récit encyclopédique,
malgré le fond noir de cette
histoire, j'ai opté pour un style
pétillant. Je suis parti des faits,
en premier lieu la catastrophe
de Courrières, qui situe
l'époque. Sur cette base, j'ai
reconstitué la façon de vivre
des gens, et les personnages
sont venus naturellement. Ma
première idée était de jouer
sur le destin d'un mineur,
Louis, qui prend la place d'un
autre, Edmond, et descend à
la mine le jour où il ne fallait
pas : le destin fait qu'un s'en
sort alors qu'il n'aurait pas dû,
et l'autre périt alors qu'il n'aurait jamais dû se trouver là ce
jour-là. Je me suis rendu
compte que j'allais être vite
bloqué, à cause de la disparition d'un des deux personnages : il n'y avait plus cette
dualité. Je me suis plutôt attaché à raconter l'histoire d'une
femme, Orlane, qui fait le lien
entre ces deux hommes, et
qui relie aussi avec un passé
plus lointain, qui démarre à
Bruges en 1885. Chaque chapitre porte le nom d'un personnage : je m'attelé à raconter l'histoire du point de vue
de ce personnage. Orlane reste
le fil conducteur entre tous,
et permet de traverser ce
demi-siècle : c'est à travers son
regard que le lecteur vit cette
histoire.
Quel cadre avez-vous choisi
pour votre prochain livre ?
J'ai déjà écrit mon prochain
roman : il devrait paraître en
mai l'année prochaine. L'action se déroule à Douai en
1918. Elle démarre à la signature de l'Armistice : une jeune
femme de Flines-les-Râches
qui est partie travailler à l'hôpital parisien du Val de Grâce
au service des gueules cassées,
profite de la fin de la guerre
pour revenir au pays. En
pleine période de pandémie
de grippe espagnole, sa mère,
sur son lit de mort, lui révèle
qu'elle est une enfant adoptée. L'héroïne va se livrer à
une quête identitaire à Douai,
dans le bassin minier, et jusqu'à Lille, pour savoir qui elle
est réellement. Le récit est resserré sur trois mois, mis à part
l'épilogue, à la fin des années
1970, histoire de boucler la
boucle...
Et la suite ? Encore dans le
bassin minier ?
Oui, je prépare un troisième
opus, qui se passe entre le bassin minier et le sud de la
France : j'ai choisi de raviver
la mémoire des premiers
mineurs partis en vacances à
La Napoule, au fameux château des mineurs. Je m'offre
une bouffée d'oxygène, en utilisant un ton plus caustique,
pour décrire des personnages
plus pittoresques. Je vais sortir un groupe de mineurs de
leur élément, pour les transposer sur la côte d'Azur :
comme ils l'ont certainement
vécu à l'époque, on les sort de
leur culture et de leur environnement pour les faire évoluer dans des univers qui ne
sont pas du tout les leurs.
J'avais envisagé un récit
humoristique,
mais
le
contexte ne d'y prête pas vraiment : ces premières vacances
remontent à 1948, au sortir
de la Seconde Guerre mondiale. Et le parcours de mes
personnages passe par la
guerre. Le défi qui me plaît est
de mêler la fiction avec la
grande histoire : c'est làdedans que je me sens le
mieux. M
La Descente des anges,
d'Emmanuel Prost, est paru aux
Editrons De Borée.
6f7075dc5f70b40a22e64774b901450828468e82a14e438
BOREE
1186541400505/GMA/ALH/2
Tous droits réservés à l'éditeur
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Dépister le cancer du sein chez
les Douaisiennes de 50 à 74 ans
OMS serons présents surtout
N
dans les communes où le
taux de dépistage du cancer du
sein est encore trop faible »
explique Elodie Evrard, coordinatrice de l'Espace Ressources Cancers (ERC). Dans
quèlques jours débutera la
campagne d'Octobre rose. De
nombreuses opérations de
sensibilisation seront mises
en place dans le Douaisis. Le
dépistage du cancer du sein
est organisé, il vise particulièrement les femmes âgées
de 50 à 74 ans qui reçoivent
une convocation pour bénéficier d'un examen gratuit. Il
peut aussi être present par le
médecin traitant. « La mammographie est le meilleur moyen
d'agir, insiste-t-elle. Plus on agit
tôt, mieux c'est. Malheureusement, il y a encore beaucoup de
freins au dépistage. D'après une
carte du territoire que nous fournit la Caisse primaire d'assurance maladie, il va selon les
communes de 30 à 70 % de la
population concernée ». Le
1
LE CANCtK,
SOLIDAIRES^
PAS SOLITAIRES
Franchir le pas est une étape importante dans le dépistage.
manque d'information n'est
pas la seule cause de ces disparités. Les freins évoqués
sont variés et parfois difficiles
à cerner : « R peut s'agir d'un
problème de mobilité pour se
rendre au cabinet de radiologie
mais aussi parfois d'idées reçues,
de la peur d'être mis face à des
difficultés supplémentaires alors
que le quotidien n 'est déjà pas
facile... ». Pour toutes ces raisons, Elodie Evrard se bat aux
côtés des « relais-population »,
des bénévoles qui s'impliquent pour faire passer le message de la manière la plus
simple et conviviale possible.
En octobre, des stands ou
d'autres animations seront
proposés dans les communes
d'Auby, Râches, Waziers,
Dechy, Aniche, Monchecourt,
Erre, Pecquencourt et Marchiennes. À Douai, en plus
d'une présence au Forum des
associations le 12 octobre, un
défilé de mode sera organisé
le 3 octobre au théâtre municipal. Avec le soutien de commerçants et de créateurs qui
mettront des vêtements à disposition des mannequins,
toutes atteintes par la maladie, le message passera de
manière festive. Elles prouveront une fois de plus que l'on
peut être malade et rester
féminine. Leur dynamisme
sera le meilleur moyen de
convaincre les personnes réticentes au dépistage à franchir
le pas.
Pour plus de renseignements
concernant cette manifestation,
contactez Elodie Evrard,
coordmatrice Espace Ressources
Cancers du Douaisis, 299 rue
Saint Sulpice - Bâtiment de
l'Arsenal a Douai. Tel:
03.27.97.97.97
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Des emplois d'avenir
recrutés à la Foire Expo
Médailles et insignes pour
les bénévoles du basket
Ces contrats aident surtout les jeunes peu qualifiés.
Deux jeunes, Christine et Kelly, salariées recrutées en emploi
d'avenir ont pu présenter à la Foire Expo leur contrat et la
formation qu'elles suivent.
Christine a été recrutée par Fanfare de France pour un poste
administratif et communication et prépare actuellement un
bac professionnel Gestion et Administration au GRETA. Monsieur Bourgeois, l'employeur, a pu dresser toutes les tâches
confiées à Christine avec en point de mire l'organisation
d'un grand rassemblement de nombreuses fanfares au printemps prochain.
Kelly quant à elle est salariée à la mairie de Waziers pour s'occuper des enfants lors des repas et garderies dans les écoles.
Elle prépare un CAP Petite Enfance qui lui permettra à terme
de passer les concours pour pérenniser son poste.
En s'appuyant sur ces 2 parcours, M. Halle, président de la
Mission Locale, M. Delannoy, Président de IDEES (Initiatives
Douaisis pour Employeurs et Emploi Solidaire), M. Hurler,
président du GRETA et M. Destouchers, sous-préfet, ont pu
mettre en lumière la dynamique partenariale engagée sur le
Douaisis pour développer au maximum les emplois d'avenir. Ces contrats, dont une partie du salaire est prise en charge
par l'Etat pendant I à 3 ans, sont destinés à tout type d'employeurs et visent tout particulièrement les jeunes avec peu
de qualifications.
Pendant ce contrat, un parcours de formation est engagé afin
de viser la montée en qualification des jeunes pour leur assurer une insertion durable au terme de la période définie.
Depuis début 2013, plus de 550 jeunes ont pu être recrutés
en emploi d'avenir, sur un territoire qui en a bien besoin
avec plus de 5 000 jeunes demandeurs d'emploi inscrits à
Pôle Emploi.
Les récipiendaires B. Lamour, J.-Cl. Coquidé et Dorienne
Gruszczynski.
C'est dans une annexe de la salle Corot, fief du Basket Club
de Douai, que Jean-Robert Duhamel, président du ECO a
accueilli vendredi soir les membres du district du Douaisis,
rassemblés autour de leur président Jean-Claude Coquidé.
Une mise à l'honneur des bénévoles plus ou moins jeunes
dans une réunion festive, « de celui qui tient la buvette dans
son club, fl celui qui tient la feuille de marque ou qui arbitre pour
son association sportive sans oublier ceux qui entraînent ou assurent le lien indispensable avec les instances départementales, régionales ou fédérales » comme l'a souligné Dorienne Gruszczynski, secrétaire du Comité départemental de basket-bail.
Selon un barème préétabli dans la discipline, 33 lettres de
félicitations ont été décernées, 17 médailles de bronze, deux
insignes d'argent à Fournier du BC Brebières, Ludovic Rohart
du BC Orchies et un insigne d'or à Bernadette Lamour du
Douai Basket Féminin. Au niveau des récompenses fédérales
de la FFBB Gérald Mouy (ASE Cuincy), Daniel Wagon et Hervé
Delarue (BC Frais-Marais/Douai) ont reçu la médaille d'argent tandis que Jean-Claude Coquidé (ASE Cuincy) était gratifié d'un insigne de bronze, i
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