Saint André 3000 ans avant…

Transcription

Saint André 3000 ans avant…
-3000 ans av. J.-C. : un lac derrière la Roche a peut être existé. Des grottes habitables sur
l’un et l’autre des côtés de la Roche ont hébergé des chasseurs, des pêcheurs… Ces grottes
sont creusées par l’eau. Ainsi, la grotte « Barberousse » et les « Pierrelles » sur les flancs de
la colline sont les vestiges du niveau du lac, qu’un séisme, il y a 4500 ans, a détruit
complètement. Le Rognon qui alimentait ce lac est passé du rang de torrent à celui de
ruisseau capricieux et semi-souterrain.
+300 apr. J.-C. : les Romains établissent une villa (ferme romaine) au quartier du Palois
(Palais). Ils construisent les routes vers Pont-en-Royans, Presles, Saint-Romans et
Beauvoir. Ils captent l’eau de la source. Fabriquent-ils un aqueduc ? Ils établissent peut-être
sur la 2e motte de molasse leur nécropole où une stèle romaine est enchâssée aujourd’hui
dans le mur du château. Sur la route de Beauvoir, le long de l’aqueduc, un village s’installe.
À partir de 1050,
après 700 ans de chaos, sur les deux mottes de molasse, le château de bois des comtes
d’Albon, dauphins du Dauphiné s’érige. Avant 1227 le village prend le nom de SaintAndré. 1251... Cette date est un tournant dans l’Histoire de Saint-André. Le Dauphin
Guigues VII échange Saint-André et d’autres places contre Beauvoir. Le nouveau maître de
Saint-André, Raymond Beranger, était déjà le seigneur de Pont-en-Royans. 1349, date du
« Transport » du Dauphiné à la France. Très rapidement la cour de Beauvoir et ses 3000
courtisans se fondent dans le nouveau royaume de France. Saint-André avait bien profité de
cette cour toute proche.
Les maîtres de Saint-André seront successivement les Beranger, les Beranger-Sassenage,
vers 1450 les Sassenage et vers 1480 les Clermont puis les Alleman de Rochechinard en
indivise avec les Clermont.
En 1505 Antoine de Clermont est le seul maître de Saint-André.
Á partir de 1550, Pont-en-Royans, de religion réformée et Saint-André catholique, vont
s’opposer. Depuis peu, le maître de Saint-André est François d’Agoult, sieur de Sault.
En 1561, Artus de Prunier, conseiller du roi et trésorier du Dauphiné, achète Saint-André,
Champeverse, Auberives, Presles et Châtelus.
En 1563, le château de Saint-André est attaqué et pris par les troupes de Charles du PuyMontbrun, nouveau capitaine des Huguenots.
En 1573, toute la population catholique de Saint-André défend le château mais voit brûler son
village et massacrer les habitants qui y sont restés.
Après 1580 une maison forte nommée Beaujour est construite pour Sébastien de Lionne.
Son petit-fils, Hugues de Lionne, deviendra le grand ministre des Affaires étrangères de
Louis XIV .
Peu après l’édit de Nantes, Saint-André possèdera une confrérie des Pénitents, dont la
chapelle sera séparée de celle du château par une tenture… La messe sera dite dans la
chapelle Saint-Georges-du-Seigneur, cette situation perdurera jusqu’à la construction de la
nouvelle église, la confrérie dite du Saint-Sacrement continuera d’officier jusqu’à la
Révolution.
1650, la peste sévit à Saint-André.
Vers 1680, le château de Saint-André est agrandi, il sera représenté ainsi sur un plan de 1736,
plan qui est conservé au château du Touvet (Isère). En 1680, l’église du vieux village, brûlée
lors des guerres de religion, est construite dans le village grâce à un don du roi Louis XIV. Le
château avait alors une toiture de très grande taille, une tempête vers 1740 a détruit
l’extension côté sud du donjon.
Les Prunier de Saint-André possèderont le château de 1561 à 1630 et Beaujour dès 1630.
Après la Révolution, Mme de Marcieu née « ci-devant » Françoise Prunier de Saint André
gardera le château qui ne sera vendu qu’à sa mort en 1830. En 1850, la partie nord du château
a brûlé : elle avait été transformée en magnanerie elle deviendra séchoirs à noix. L’autre
partie sud du donjon avec la cour a servi d’école de garçons. L’école de filles, « École de la
Charité » depuis 1750, était située dans le bâtiment de l’auberge et de l’actuelle mairie.

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